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19.septembre.202419.9.2024 // Les Crises

Colonialisme carbone : les ressources naturelles sont exploitées loin des populations auxquelles elles appartiennent

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Alors que les effets du changement climatique sont de plus en plus visibles, on pourrait assister à un moment de rupture politique et sociale, à un début de remise en cause du statu quo.

Source : LA Progressive, Laurie Parsons
Traduit par les lecteurs du site Les-Crises

 

Illustration de Bill Day sur Cagle Cartoons

Presque tout ce que nous achetons implique une exploitation plus ou moins importante de l’environnement et des personnes qui dépendent de celui-ci. Presque tout ce que nous achetons contribue au changement climatique par le biais des émissions, de la dégradation de l’environnement local ou, le plus souvent, des deux. Pourtant, dans un monde où l’écoblanchiment est devenu si banal que presque chaque produit se pare de vertus écologiques, les choses ont tendance à ne pas être perçues de cette manière. En fait, elles ont tendance à ne pas être perçues du tout.

Les émissions de carbone et la pollution sont une phase par laquelle nous passons tous, ce qui signifie que nous avons gagné la capacité – et surtout l’argent – nous permettant d’éviter les risques croissants du changement climatique, ce que d’autres gagneront également à mesure que chaque nation poursuivra inexorablement sa propre courbe. Les pays riches acceptent ce raisonnement parce qu’il est confortable et qu’il offre une justification logique et morale à la relative sécurité et à la santé du monde riche.

Et si ce n’était pas vrai ? Et si un endroit était dévasté parce qu’un autre était propre ? Tout comme les émissions de carbone ne sont pas des actes de Dieu, l’exposition aux résultats de ces émissions ne l’est pas non plus. En d’autres termes, il est impossible d’exclure l’argent de la géographie des risques de catastrophe.

Il s’agit du colonialisme par le carbone : l’incarnation la plus récente d’un système séculaire qui voit les ressources naturelles continuer d’être extraites, exportées et exploitées loin des populations auxquelles elles appartenaient. Il s’agit, à bien des égards, d’une vieille histoire, mais ce qui est nouveau, c’est le coût caché de cette extraction : la facture carbone payée de manière inversement proportionnelle à la quantité de ressources exploitées.

La plupart des économies coloniales étaient organisées autour de l’extraction, fournissant les matières premières qui alimentaient la croissance impériale. Résultat, même lorsque l’administration impériale disparaît, il est très difficile d’éliminer les structures économiques sous-jacentes mises en place par les colonisateurs et elles continuent de freiner les pays nouvellement indépendants.

En règle générale, l’exportation de matières premières apporte moins de valeur économique au pays qui y procède que la transformation, la fabrication et la revente de ces matières. Ainsi, pour chaque watt d’énergie, chaque hectare de terre et chaque heure de travail utilisés pour fabriquer des biens exportés du Nord vers le Sud, le Sud doit produire, utiliser et travailler beaucoup plus d’unités pour les payer.

Décolonisons le changement climatique

Nous disposons déjà des moyens de décoloniser la façon dont nous mesurons, atténuons et nous adaptons au changement climatique.

Cette tâche est aussi vaste que vitale, et trois priorités sont au coeur de celle-ci. Premièrement, les objectifs d’émissions de carbone basés sur la production nationale doivent être abandonnés au profit de mesures basées sur la consommation, lesquelles, bien que facilement disponibles, sont généralement négligées par souci de confort politique des pays riches. Deuxièmement, la moitié des émissions de certaines économies riches a lieu aujourd’hui à l’étranger. La réglementation en matière d’environnement et d’émissions doit donc être appliquée aussi rigoureusement aux chaînes d’approvisionnement qu’à la production nationale.

En adoptant ces nouveaux angles d’approche, nous pouvons aspirer à une dernière priorité : admettre que la mondialisation industrielle façonne un paysage de désastres. Notre économie mondialisée repose sur des fondations destinées à siphonner les matériaux et les richesses au profit du monde riche tout en abandonnant des déchets à la place.

Pourtant, il existe, comme toujours, une autre voie. Nous pouvons refuser de mondialiser cette valeur qu’est l’environnement en donnant la parole à ceux à qui il appartient. Les environnements ne doivent pas être de simples biens matériels abstraits.

Accorder une plus grande importance à la façon dont les gens pensent leur environnement local est perçu comme la voie à suivre pour décoloniser notre pensée environnementale, nous éloigner de l’extractivisme et peut-être d’empêcher la mort lente de la nature qui a commencé dans les années 1700.

Les mythes sur l’environnement et comment penser différemment

L’un des mythes les plus répandus dans le discours sur le changement climatique est que ce dernier accroît la probabilité de catastrophes naturelles. Ce fardeau pèse de manière disproportionnée sur les pays les plus pauvres. Pourtant, ce mythe est fondamentalement erroné. Le changement climatique ne provoque pas davantage de catastrophes naturelles, car celles-ci n’ont en premier lieu absolument rien de naturel. Les tempêtes, les inondations ou les sécheresses ne sont pas les seules responsables de ces catastrophes, mais celles-ci surviennent lorsque ces risques dangereux se heurtent aux inégalités économiques et à la vulnérabilité.

Après tout, un ouragan n’a pas du tout la même signification pour les populations de Singapour ou pour celles du Timor-Oriental. Cette différence n’est pas le fruit d’un accident géographique, mais bien d’une économie mondiale qui veille à ce que certaines parties du monde restent plus vulnérables que d’autres au changement climatique. Les catastrophes naturelles sont donc des catastrophes économiques : elles sont le résultat de siècles d’échanges commerciaux déséquilibrés et des effets concrets et quotidiens du commerce contemporain.

Les pays riches réalisant une part de plus en plus réduite de leur production, la responsabilité de rendre des comptes quant à la réalité des émissions est abandonnée aux entreprises internationales, qui ne sont guère incitées à communiquer des informations précises concernant leurs chaînes d’approvisionnement.

Dans les pays riches, l’environnement gagne en qualité et en sécurité, même dans un contexte de plus en plus incertain. Les ressources nécessaires pour relever les défis du changement climatique se font de plus en plus abondantes et sont dépensées pour protéger leurs populations privilégiées.

Pourtant, dans la majeure partie du monde, c’est le contraire qui est vrai. Les ressources naturelles continuent de déferler toujours plus loin, sans que le capital ne rapporte grand-chose en compensation. Les forêts sont dégradées par de nombreux acteurs, grands et petits, alors que le climat et le marché se conjuguent pour saper les moyens de subsistance traditionnels. Les ouvriers d’usine travaillent dans des conditions suffocantes. Les pêcheurs sont confrontés à une diminution constante de leurs moyens de subsistance.

En d’autres termes, nous disposons de tous les outils nécessaires pour résoudre le problème du changement climatique, mais nous n’avons ni le contrôle ni la visibilité des processus de production qui en sont responsables. Que ce soit par le biais de recours juridiques, de grèves pour le climat ou de nouvelles constitutions, les gens s’éveillent aux mythes qui façonnent notre pensée sur l’environnement. Ils se rendent compte que le changement climatique n’a jamais été une question de retard technologique, mais qu’il a toujours été une question d’inégalité de pouvoir.

Alors que les effets du changement climatique sont de plus en plus visibles, on pourrait assister à un moment de rupture politique et sociale, à un début de remise en cause du statu quo.

Exigeons la fin des temporisations. Exigeons la fin de la tolérance à l’égard de ce qui est éhontément tenu caché dans notre économie. Exigeons la fin du colonialisme du carbone.

*

Laurie Parsons est maître de conférences en géographie humaine au Royal Holloway, Université de Londres, et chercheur principal pour les projets The Disaster Trade : The Hidden Footprint of UK Imports et Hot Trends : Comment l’industrie mondiale de l’habillement détermine la vulnérabilité climatique au Cambodge. Il est l’auteur de Carbon Colonialism : How Rich Countries Export Climate Breakdown (Manchester University Press, 2023) et coauteur de Going Nowhere Fast : Inequality in the Age of Translocality and Climate Change in the Global Workplace (Oxford University Press, 2020). Retrouvez-le sur X : @lauriefdparsons.

Source : LA Progressive, Laurie Parsons 18-08-2024

Traduit par les lecteurs du site Les-Crises

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Commentaire recommandé

RGT // 19.09.2024 à 10h23

Le colonialisme est actuellement sous la tutelle es « grandes démocrassies occidentales » et à l’encontre des populations des autres zones géographiques et des autres populations.

Mais si l’on remonte plus loin dans l’histoire humaine, on se rend vite compte que l’histoire est bien plus riche en événements de colonisation tout aussi néfastes depuis l’antiquité, voire même la préhistoire, depuis que les hommes ont du céder leur droit de choisir leur destin en le confiant (souvent contraints et forcés) aux « élites » qui continuent encore aujourd’hui à régner sans partage sur le monde par la violence « légale ».

Depuis que les humains sont sous la coupe des « meilleurs » (aristos) ces derniers ont immédiatement commencé à vouloir étendre leur pouvoir à l’extérieur de leur zone d’influence « naturelle » et se sont mis à mettre leurs voisins en esclavage, ce qui a bien sûr semé la graine de la colonisation (externe, devenant ensuite interne en soumettant les peuples dans les empires naissants.

Pour qu’un empire devienne colonial, il faut en premier lieu qu’un état fort dot de lois favorables aux « élites » soit mis en place et que la population de cet état (colonisée préalablement) soit bien « encadrée » (asservie) pour permettre aux dirigeants de procéder à une « croissance externe » en soumettant d’autres peuples qui n’avaient rien demandé et qui ont tout perdu.

Regardez simplement la France : Si l’on suit le « roman national » et les « lois » dictées par les dirigeants (tyrans et autres dictateurs) on nous raconte que les « bons rois » ont « pacifié » et « uni » le territoire » alors que les initiateurs étaient des pillards germaniques qui ont bâti leur empire dans le sang des régions asservies (Bretagne, Occitanie, Bourgogne, et tout le reste) et ont imposé leurs règles et leur langue dans la violence la plus absolue. Cette « tradition ancestrale » perdure encore aujourd’hui et le territoire français n’est rien d’autre qu’une grande colonie de Paris.

Certes, les anciennes « colonies » ont acquis leur « indépendance » mais en ayant l’obligation de rester serviles à leur ancien maître et en continuant à se faire exploiter jusqu’à la mort.

Concernant les populations locales colonisées, il est bien sûr hors de question de leur rendre leur indépendance car les colonisateurs crèveraient immédiatement de faim dans la capitale esclavagiste.

Et il en va de même dans tous les « états modernes » basés sur des « constitutions », des « lois » et des structures qui n’ont pour seul but que de préserver les intérêts des dictateurs et de leurs serviteurs zélés.

9 réactions et commentaires

  • RGT // 19.09.2024 à 10h23

    Le colonialisme est actuellement sous la tutelle es « grandes démocrassies occidentales » et à l’encontre des populations des autres zones géographiques et des autres populations.

    Mais si l’on remonte plus loin dans l’histoire humaine, on se rend vite compte que l’histoire est bien plus riche en événements de colonisation tout aussi néfastes depuis l’antiquité, voire même la préhistoire, depuis que les hommes ont du céder leur droit de choisir leur destin en le confiant (souvent contraints et forcés) aux « élites » qui continuent encore aujourd’hui à régner sans partage sur le monde par la violence « légale ».

    Depuis que les humains sont sous la coupe des « meilleurs » (aristos) ces derniers ont immédiatement commencé à vouloir étendre leur pouvoir à l’extérieur de leur zone d’influence « naturelle » et se sont mis à mettre leurs voisins en esclavage, ce qui a bien sûr semé la graine de la colonisation (externe, devenant ensuite interne en soumettant les peuples dans les empires naissants.

    Pour qu’un empire devienne colonial, il faut en premier lieu qu’un état fort dot de lois favorables aux « élites » soit mis en place et que la population de cet état (colonisée préalablement) soit bien « encadrée » (asservie) pour permettre aux dirigeants de procéder à une « croissance externe » en soumettant d’autres peuples qui n’avaient rien demandé et qui ont tout perdu.

    Regardez simplement la France : Si l’on suit le « roman national » et les « lois » dictées par les dirigeants (tyrans et autres dictateurs) on nous raconte que les « bons rois » ont « pacifié » et « uni » le territoire » alors que les initiateurs étaient des pillards germaniques qui ont bâti leur empire dans le sang des régions asservies (Bretagne, Occitanie, Bourgogne, et tout le reste) et ont imposé leurs règles et leur langue dans la violence la plus absolue. Cette « tradition ancestrale » perdure encore aujourd’hui et le territoire français n’est rien d’autre qu’une grande colonie de Paris.

    Certes, les anciennes « colonies » ont acquis leur « indépendance » mais en ayant l’obligation de rester serviles à leur ancien maître et en continuant à se faire exploiter jusqu’à la mort.

    Concernant les populations locales colonisées, il est bien sûr hors de question de leur rendre leur indépendance car les colonisateurs crèveraient immédiatement de faim dans la capitale esclavagiste.

    Et il en va de même dans tous les « états modernes » basés sur des « constitutions », des « lois » et des structures qui n’ont pour seul but que de préserver les intérêts des dictateurs et de leurs serviteurs zélés.

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  • Bouddha Vert // 19.09.2024 à 10h26

    Apparemment l’autrice n’a de cesse de s’emmêler les stylos (le clavier?).
    D’abord une petite correction sur l’introduction: « Presque tout ce que nous achetons implique une exploitation plus ou moins importante de l’environnement « ,
    « Presque » est de trop car il n’existe pas d’activité économique qui ne soit sous-tendue par une technostructure. L’avocat a besoin de papiers (d’ordinateurs?), de postiers (opérateur réseau?), de palais (construction bâtiment) de routes et de moyens de transport pour que son métier soit possible (Travaux publics) idem pour les médecins, ne parlons même pas du reste des activités économiques du primaire et du secondaire.
    On ne sort pas de l’équation qui veut que TOUTE activité économique nécessite le prélèvement de ressources à transformer (par le travail, aujourd’hui celui des machines).

    « Les catastrophes naturelles sont donc des catastrophes économiques : elles sont le résultat de siècles d’échanges commerciaux déséquilibrés et des effets concrets et quotidiens du commerce contemporain. »
    Là, on peut supposer que l’autrice pense qu’il n’y aurait pas de problème si l’humanité disposait du pouvoir d’achat des Emiratis?? Ou j’ai pas compris?

    « Dans les pays riches, l’environnement gagne en qualité et en sécurité, même dans un contexte de plus en plus incertain. Les ressources nécessaires … se font de plus en plus abondantes et sont dépensées pour protéger leurs populations privilégiées. »
    Apparemment l’autrice imagine que le changement climatique est soluble dans la technostructure et la finance, OUAOU!

    On est mal barré, non?

      +6

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    • ouvrierpcf // 19.09.2024 à 13h24

      On ne sort pas de l’équation qui veut que TOUTE activité économique nécessite le prélèvement de ressources à transformer (par le travail, aujourd’hui celui des machines)………. et si cela n’avait pas été décrit déjà par un certain Karl Marx dans un livre au titre Le Capital

        +4

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      • Bouddha Vert // 19.09.2024 à 22h19

        Il est exacte que Marx aura été sinon le seul penseur économique, l’un des rares à évoquer (mais pas intégrer) la dimension des ressources et de leur finitude, mais quoi??
        Pas de réponse…, il va falloir la trouver sans lui!
        Et le productivisme à tout va n’a qu’à bien se tenir.

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    • Heyo // 19.09.2024 à 20h38

      « « Presque » est de trop car il n’existe pas d’activité économique qui ne soit sous-tendue par une technostructure. »

      Et si tu as un noyer chez toi et que tu ramasses les noix tombées au sol pour les vendre sur le marché?

      « Là, on peut supposer que l’autrice pense qu’il n’y aurait pas de problème si l’humanité disposait du pouvoir d’achat des Emiratis? »

      Ce que j’y lis personnellement c’est que les catastrophes naturelles ne peuvent être nommées ainsi. Une dénomination plus appropriée serait « catastrophes artificielles » car elles sont le fruit de l’exploitation sans limite de l’homme. Je n’y vois nul part la moindre allusion au pouvoir d’achat.

      « Apparemment l’autrice imagine que le changement climatique est soluble dans la technostructure et la finance »

      Elle n’imagine ni ne pense, ce sont des constatations. Les taxes carbones sont de plus en plus importante et elles servent à quoi? Pour moi elles ne règlent pas le problème, seulement les symptômes. Au risque d’empirer le problème. Tu peux prendre l’exemple de la géoingénierie solaire. Les pays les plus aisés lancent des particules de souffre dans l’air afin que celles-ci reflètent les rayons solaires, faisant ainsi baisser la température à la surface, où les exploitants à la vie éphémère se prélassent.

        +2

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      • Bouddha Vert // 20.09.2024 à 10h52

        Si tu as un noyer, il te faudra une brouette, un véhicule pour aller au marché, une emplacement, une table, une caisse enregistreuse, un lecteur de CB, un ordinateur et du réseau ou un réseau postale pour toute tes déclarations.

        Pour les « catastrophes artificielles » ce n’est pas le sujet, l’autrice écrit « Les catastrophes naturelles sont donc des catastrophes économiques »: difficile de faire plus clair, non?

        Enfin, « Dans les pays riches, l’environnement gagne en qualité et en sécurité, même dans un contexte de plus en plus incertain. »
        Pleut-il suffisamment pour les arboriculteurs du sud de la France, n’a-t-il pas trop plut sur le reste pour diminuer notre production de blé tendre de 25%? L’avenir agronomique de la Californie est il assuré?
        Je sais que bientôt des drones abeilles polliniserons nos fleurs sans nous piquer, mais elle exagère un peu ou elle a pas tout compris.

        Si la taxe carbone te plait pas, quels outils mettre en oeuvre pour donner des limites?

        Faut critiquer mais surtout trouver des chemins supportables et tangibles.

          +2

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  • Dominique65 // 19.09.2024 à 10h42

    « les objectifs d’émissions de carbone basés sur la production nationale doivent être abandonnés au profit de mesures basées sur la consommation »
    Au premier abord, ça semble logique, mais cela signifie qu’on ne demande plus de comptes à l’industrie.
    C’est compliqué…
    L’auteur prétend que nous avons tous les outils pour résoudre le changement climatique. Je n’ai pas compris en quoi les paragraphes précédent cette déclaration démontre cette assertion.
    En conclusion, il avance que la réduction de la pauvreté serait dû à une inégalité de pouvoir et non à un tetard technologique.
    Ça fait bientôt cinquante ans que j’attends la réalisation de la promesse d’un monde dépollué grâce à la fusion atomique. Ce retard est-il sans conséquence alors même que ce sont les pays riches qui s’y essayent ?
    La justice voudrait que les pays qui possèdent ne soient pas pillés. Mais en faire un argument de dépollution ne me semble pas très pertinent.

      +4

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  • Myrkur34 // 20.09.2024 à 07h41

    Pendant ce temps là..

    https://www.rfi.fr/fr/sport/20240915-f1-piastri-r%C3%A9siste-%C3%A0-leclerc-et-s-impose-en-azerba%C3%AFdjan-red-bull-vacille

    Avec l’accord des dirigeants (éternels ou pas) du coing.. (Pour finir la phrase du titre..)

      +1

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  • Grd-mère Michelle // 21.09.2024 à 13h08

    Je me demande bien quel dédale de la pensée permet d’affirmer que les ressources naturelles appartiennent à des populations(humaines) quelles qu’elles soient…
    Toute possession « naturelle » est une appropriation illégitime par des êtres humains qui se pensent/se croient « supérieurs » à d’autres espèces qui vivent dans des « territoires » en fonction de leurs besoins vitaux essentiels et des conditions/changements « naturels » qui les forcent parfois à migrer.
    Que cela ait conduit à des situations d’inégalité déplorables et désastreuses au sein même de l’espèce humaine n’a rien de surprenant… et les diverses religions/croyances qui furent systématiquement « bourrées » dans le crâne des populations, dans des époques d’ignorance, par des « maitres » et des « guides » aux fins de les « cadrer » et les sur-exploiter à leur profit, y ont été (et sont encore) d’une importance capitale.
    Il nous faut désormais nous fier aux connaissances acquises par des chercheurs scientifiques désintéressés pour tenter de rétablir un équilibre propice à la vie sur terre.
    (Entre autres savoirs avérés, le fait que tous les êtres vivants sont interdépendants… car la vie se nourrit de la vie… voir la grave « crise alimentaire » qui se profile.)
    Et, en tant que citoyen-ne-s, imposer à nos « dirigeants », en fait nos représentants, nos volontés déterminées, en commençant par leur signifier notre refus de complicité à leur œuvre de destruction(et en réduisant notre « consommation »).
    Il y a longtemps, déjà, on chantait: « On est foutus, on mange trop! »

      +0

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