Les grandes banques se sont emparées du système de régulation financière et sont à l’origine des inégalités. Nous devons casser leur emprise.
Source : Truthout, C.J. Polychroniou
Traduit par les lecteurs du site Les-Crises
La fortune des cinq hommes les plus riches du monde a « grimpé de 114 % depuis 2020 », selon un rapport d’Oxfam de janvier 2024 sur les inégalités dans le monde, tandis que « près de cinq milliards de personnes se sont appauvries ».
Cette augmentation récente et massive des inégalités de richesse et de revenus s’inscrit dans le prolongement des tendances mondiales qui se sont affirmées au début des années 1980 ; l’augmentation des inégalités au cours des décennies a été particulièrement importante aux États-Unis par rapport aux autres pays développés. L’inégalité des richesses est généralement plus importante que l’inégalité des revenus, qui à son tour alimente une plus grande inégalité des revenus à l’avenir. En effet, l’inégalité des revenus aux États-Unis continue d’augmenter, selon le dernier rapport du Congressional Budget Office, qui utilise des données jusqu’en 2020.
Dans le même temps, et sans surprise, les plus grandes banques américaines ont réalisé des bénéfices records en 2023, JPMorgan Chase déclarant 49,6 milliards de dollars de revenus nets pour l’année. Entre-temps, la Réserve fédérale, que l’économiste progressiste de renommée mondiale Gerald Epstein appelle le « président du Banker’s Club » dans son nouveau livre révolutionnaire Busting the Banker’s Club : Finance for the Rest of Us, a annoncé qu’il maintiendrait son taux d’intérêt de référence inchangé à l’issue de sa réunion des 30 et 31 janvier. Les taux des fonds fédéraux de 5,25 à 5,5 %, les plus élevés depuis 22 ans, n’affectent pas Wall Street, les riches ou les entreprises puissantes, qui ne font que pousser les prix à la hausse pour protéger leurs profits. Les personnes les plus touchées par la politique monétaire actuelle de la Fed sont les travailleurs à bas salaires et les pauvres.
Mais qu’est-ce exactement que le club des banquiers, comment maintient-il un contrôle aussi ferme sur l’économie américaine à la demande des riches et des puissants, et qui sont les « Club Busters » (Briseurs de club) dont Epstein parle dans son livre ? Dans cette interview exclusive pour Truthout, qui s’inscrit dans le prolongement de notre conversation précédente sur le fait que « l’approbation par la SEC des marchés du bitcoin pourrait ouvrir la voie à un désastre financier », Epstein aborde ces questions et affirme que nous pouvons gagner la lutte contre la ploutocratie.
C.J. Polychroniou : Jerry, dans votre nouveau livre intitulé Busting the Banker‘s Club : Finance for the Rest of Us, qui est très critique à l’égard du système bancaire et financier actuel, vous parlez d’un club de banquiers. Qui sont ses membres, que font-ils et quel est l’impact de leurs actions sur l’économie et la société américaines ?
Gerald Epstein : Le club des banquiers est le puissant groupe d’alliés politiques que l’industrie financière cultive afin de maintenir et d’accroître son pouvoir économique et politique. Pourquoi le secteur financier a-t-il besoin d’alliés politiques ? Parce que, comme le montrent tous les sondages, les Américains détestent vraiment les banques et les banquiers. Une autre façon d’évaluer le sentiment populaire à l’égard des banquiers est d’étudier les films hollywoodiens sur les banques. Chaque année, je demande aux étudiants de mon cours « Finance et société » de trouver un film populaire qui dresse un portrait favorable de l’industrie financière. Le meilleur qu’ils aient trouvé est It’s a Wonderful Life, et il date de 1946 ! En 2015-2016, Donald Trump a mené une campagne populiste contre les banques et les liens qu’entretenait Hilary Clinton avec elles. Bien sûr, dès que Trump a été élu, il est devenu un membre loyal du club des banquiers.
Qui fait partie du club des banquiers ? Il y a d’abord les suspects habituels : les banques et les hommes politiques qu’elles paient pour les soutenir – pour qu’ils adoptent une législation favorable aux banques et nomment des régulateurs favorables à la finance. Mais il y a d’autres membres qui pourraient être plus surprenants. Prenons, par exemple, la Réserve Fédérale. J’appelle la Réserve Fédérale la présidente du club : La Fed voit le monde à travers des lunettes colorées de la finance. Avec ses outils de politique monétaire, ses réglementations et ses actions de prêteur en dernier ressort, la Fed fait souvent passer les intérêts de la finance avant ceux de la société dans son ensemble. Nous l’avons vu avec les renflouements financiers après la crise financière mondiale de 2008, et nous l’avons encore vu avec ses récentes politiques de taux d’intérêt élevés.
Parmi les autres membres clés du club figurent de nombreuses agences de régulation financière et les avocats qui travaillent pour elles ou pour les banques. Enfin, les PDG des entreprises non financières se rangent souvent du côté des banques. Cette situation diffère de celle de la Grande dépression, où beaucoup se sont retournés contre les banques. Et il y en a beaucoup trop dans ma propre profession : des économistes qui élaborent des théories basées sur des hypothèses peu solides qui rationalisent la déréglementation financière tout en prétendant que les marchés libres sont le meilleur des mondes possibles.
Ce club a démantelé, à coups de millions de dollars, les réglementations financières du New Deal qui étaient à la base d’un système financier relativement stable et efficace (bien que très discriminatoire) après la Seconde Guerre mondiale (certains l’appelaient le boring banking). Cette déréglementation a donné naissance à notre système actuel de roaring banking. (Banque rugissante)
Certains affirment que si ces titans de la finance sont si grands et si puissants, c’est parce qu’ils fournissent des services si précieux à notre économie – que ces banquiers sont, en d’autres termes, des travailleurs essentiels. Mais le livre Busting the Bankers’ Club montre que ces mégabanques, ces sociétés de capital-investissement, ces fonds spéculatifs, etc. sont en fait – dans l’ensemble – une perte nette pour notre économie, en raison de leur mauvaise répartition des ressources humaines et financières, des crises financières fréquentes qu’elles provoquent et des profits et revenus démesurés qu’elles tirent de la société. (Soit dit en passant, cette analyse, ainsi qu’une grande partie des recherches sous-jacentes au livre, proviennent de mes recherches conjointes avec d’excellents étudiants, actuels et anciens, du département d’économie de l’université du Massachusetts Amherst.)
De plus, la banque rugissante est un des principaux moteurs de l’inégalité dans notre société. Le secteur génère des richesses massives pour les PDG, les principaux investisseurs et les cadres supérieurs, tout en s’engageant dans des actions, telles que celles qui ont conduit à la crise financière mondiale, qui peuvent dépouiller les Américains de leurs richesses.
Vous identifiez la Réserve fédérale comme le président du Banker’s Club. Qu’est-ce que la Réserve fédérale fait réellement qui la rendrait même membre du Club des banquiers ?
La Réserve fédérale a trois domaines d’action principaux : la définition de la politique monétaire, y compris les taux d’intérêt ; la régulation et la supervision des banques, y compris les mégabanques telles que Bank of America, Citigroup et JPMorgan Chase ; et la fonction dite de prêteur en dernier ressort, en d’autres termes : les renflouements. Toutes ces activités ont un impact important sur les banques et les autres institutions financières, ainsi que sur les travailleurs et le reste d’entre nous. Historiquement, pour des raisons structurelles et institutionnelles, la Réserve fédérale met en œuvre ces politiques principalement pour soutenir les banques et les marchés financiers, plutôt que les travailleurs et les communautés.
Prenons l’exemple de la politique monétaire. En raison des luttes politiques menées par les syndicats, les groupes de travailleurs et les législateurs, la Réserve fédérale a un double mandat : un niveau d’emploi élevé et des prix stables. Mais dans la pratique, la Fed met généralement l’accent sur la lutte contre l’inflation, même si cela se traduit par un taux de chômage élevé. Les recherches que j’ai menées avec mon étudiant de troisième cycle, Aaron Medlin, montrent que cette politique a pour effet de protéger la richesse réelle des 1 % les plus riches de la population, au détriment des 50 % les plus pauvres. Le problème est que la Fed augmente généralement les taux d’intérêt, ce qui accroît souvent le chômage et nuit aux travailleurs et aux pauvres. Les riches, en revanche, bénéficient à la fois d’un meilleur rendement de leur patrimoine et d’une inflation plus faible, ce qui renforce la valeur réelle de leur patrimoine après inflation.
En ce qui concerne la politique de régulation et les renflouements, les politiques de la Fed sont généralement axées sur la protection des banques : Elles ont tendance à faire preuve de laxisme en matière de jugement et d’application de la réglementation, et lorsque les banques sont en difficulté en raison d’actions excessivement risquées de la part des banquiers, la Fed renfloue généralement à la fois les grandes banques et les banquiers.
Toutes ces politiques font des banquiers des alliés de la Réserve fédérale, qui font souvent pression sur le Congrès et le Président pour qu’ils ne touchent pas à la Réserve fédérale et protègent son « indépendance. »
Comment ce club soutient et reproduit-il le rôle hégémonique de la finance dans l’économie américaine et mondiale, et qu’est-ce qui le fait tenir ensemble ?
De nombreux privilèges : les institutions financières contribuent aux campagnes électorales des hommes politiques et leur offrent, ainsi qu’à leur personnel, des emplois lucratifs lorsqu’ils quittent leurs fonctions ; les sociétés financières engagent des consultants en économie et financent parfois des programmes et départements économiques amis. Les banques offrent en pantouflage des emplois bien rémunérés pour les fonctionnaires de la Réserve fédérale et des organismes de réglementation, ainsi que pour leur personnel, qui font ainsi la navette entre le privé et le public.
Comment tout cela est-il financé ? Par ce que j’appelle « le circuit de l’accaparement des richesses ». Dans une certaine mesure, il s’agit d’un processus auto-entretenu dans lequel le club des banquiers est payé par les bénéfices que les institutions financières tirent de la déréglementation et des règles comptables et juridiques favorables. Ce que j’appelle le « Money Spigot » (le robinet de l’argent) sous-tend une grande partie de ce processus : il s’agit des renflouements du gouvernement et de la Réserve fédérale, de l’apport de liquidités par la Réserve fédérale et de la politique monétaire favorable qui augmente les profits financiers et soutient la valeur réelle des actifs financiers, ainsi que des lois fiscales favorables à la finance qui augmentent les profits et les richesses. Un autre élément sous-jacent à ce circuit – sur lequel Christine Desan a brillamment écrit – est le système monétaire sanctionné par le gouvernement et basé sur les banques privées, qui permet à ces dernières de créer de l’argent. Pour réformer le système bancaire, nous devons réduire le pouvoir du club des banquiers et, pour ce faire, nous devons, entre autres, fermer ce robinet monétaire.
Le capitalisme moderne a toujours eu des adeptes, des opposants et des réformateurs. Il est donc tout à fait naturel que le système financier et bancaire actuel se heurte à l’opposition d’une foule d’organisations et de personnes que vous appelez les « Club Busters ». (Briseurs de club) Qui sont les briseurs de club et quel est l’objet de ce combat ?
Il est important de noter que mon livre ne porte pas uniquement sur le club des banquiers et les problèmes qu’il crée. Il traite également des Club Busters, c’est-à-dire des personnes, des organisations et des groupes qui se battent depuis des années pour un meilleur système financier. Il s’agit notamment de juristes et d’économistes qui se sont battus contre l’exclusion des hypothèques fondée sur la race (redlining) et les prêts abusifs dans les années 1960, 1970 et 1980 ; de défenseurs des consommateurs, qui ont souvent travaillé avec des organisations parrainées par Ralph Nader à la même époque pour lutter contre l’exploitation des consommateurs par les banques, entre autres pratiques douteuses ; de professeurs de droit et d’économistes radicaux qui ont élaboré des critiques des justifications néolibérales de la déréglementation financière et de la maximisation de l’actionnariat en tant que seul objectif approprié pour les entreprises ; les syndicats qui se sont battus pour les droits à la retraite des travailleurs et une politique de la Réserve fédérale plus favorable aux travailleurs ; et tous ces groupes qui se sont rassemblés dans la lutte pour la réforme financière après la grande crise financière de 2008-2009, d’abord sous les auspices d’Americans for Financial Reform, puis rejoints par Better Markets ; et ce qui est important, les législateurs favorables à la réforme, tels que les sénateurs Elizabeth Warren, Sherrod Brown, Jeff Merkley, Bernie Sanders et la représentante Alexandria Ocasio-Cortez. Les Club Busters ont été rejoints par ceux qui travaillent dans de nombreuses régions du pays pour créer un système de banques publiques qui peuvent répondre aux besoins de la société et fournir des alternatives socialement productives aux banques rugissantes.
Bien que vous soyez vous-même un économiste universitaire, vous admettez que l’économie en tant que profession non seulement n’a pas fait grand-chose pour résoudre nos problèmes économiques, mais qu’elle aggrave parfois les choses. Le public devrait-il alors prêter attention à ce que disent les économistes, ou ce qu’ils disent est-il surtout destiné aux classes privilégiées ?
Dans Busting the Banker’s Club, j’aborde à la fois l’économie du club des banquiers et la remise en question de cette économie par des économistes hétérodoxes et d’autres critiques qui font également partie des briseurs de club. Ainsi, oui, le courant dominant de la profession économique, en particulier dans sa manifestation néolibérale, a contribué à soutenir le pouvoir de la finance en fournissant des justifications faciles pour la déréglementation financière et les marchés libres, et en exagérant souvent les coûts sociaux des réglementations financières. L’économie du club des banquiers a trouvé son expression la plus puissante dans les travaux de Milton Friedman et de ses collègues de l’Université de Chicago, mais ses promoteurs ne se limitent pas au Midwest. De l’autre côté, s’inspirant d’une longue tradition d’idées marxistes, radicales, institutionnalistes, keynésiennes et plus récemment, féministes et d’économie de la stratification, de plus en plus d’économistes et surtout, d’institutions économiques, tant à l’intérieur qu’à l’extérieur du monde universitaire, présentent à la fois des critiques de l‘économie du club des banquiers, mais aussi, sinon surtout, des théories et des politiques alternatives qui peuvent inspirer des institutions et des pratiques alternatives plus égalitaires, plus efficaces et plus efficientes. Ces institutions comprennent des départements universitaires comme le mien à l’université du Massachusetts, la New School for Social Research, l’université du Missouri – Kansas City, l’université d’État du Colorado et l’université américaine, entre autres, ainsi que des instituts de recherche et des groupes de réflexion tels que le Political Economy Research Institute, le Levy Institute, le Roosevelt Institute, le Center for Economic and Policy Research et l’Economic Policy Institute.
En bref, il y a beaucoup de reproches à faire aux économistes, mais il y a aussi de plus en plus d’économistes et d’institutions économiques efficaces qui « brisent le club ».
L’argent est le moteur de la politique. Dans ces conditions, la lutte contre le club des banquiers peut-elle être gagnée ?
Oui. L’argent est le moteur de la politique et l’argent est le ciment du club des banquiers. Pour vaincre le club des banquiers et les mégabanques, il faudra réduire considérablement les flux d’argent vers les banques et de celles-ci vers leurs alliés. À un certain niveau, cela sera possible grâce à des réglementations financières, des politiques fiscales et d’autres politiques qui limiteront les profits des grandes banques. Un certain nombre de réformes financières que je propose dans ce livre auront cet effet. Il s’agit, par exemple, de réglementations visant à :
1. Réduire la taille et simplifier les mégabanques : par exemple, mettre en œuvre un Glass-Steagall Act moderne.
2. Limiter considérablement la dépendance financière des banques à l’égard des liquidités à court terme pour le financement d’investissements à long terme ou non liquides.
3. Ne laisser aucune institution financière ou aucun marché non réglementé – y compris les fonds spéculatifs, les produits dérivés et le capital-investissement.
4. Mettre en œuvre un principe de précaution en matière d’innovation financière, qui limiterait l’introduction à grande échelle de nouveaux produits financiers jusqu’à ce qu’il soit démontré qu’ils sont sûrs et efficaces : par exemple, maintenir les crypto-monnaies en dehors du cœur de notre système bancaire et financier et si possible, en marge de celui-ci.
Mais la mise en œuvre de ces politiques ne sera probablement pas possible sans limiter le rôle de l’argent dans la politique de manière plus générale. En d’autres termes, nous aurons besoin à la fois d’un financement plus démocratique et d’une véritable réforme démocratique au sens large.
Copyright © Truthout. Ne peut être reproduit sans autorisation.
C.J. POLYCHRONIOU
C. J. Polychroniou est politologue/économiste politique, auteur et journaliste. Il a enseigné et travaillé dans de nombreuses universités et centres de recherche en Europe et aux États-Unis. Actuellement, ses principaux intérêts de recherche portent sur l’intégration économique européenne, la mondialisation, le changement climatique, l’économie politique ainsi que la politique des États-Unis et la déconstruction du projet politico-économique du néolibéralisme. Il contribue régulièrement à Truthout et est membre du Public Intellectual Project de Truthout. Il a publié de nombreux livres et plus de 1000 articles qui sont parus dans nombre de revues, de magazines, de journaux et de sites d’information populaires. Plusieurs de ses publications ont été traduites en plusieurs langues étrangères, notamment en arabe, chinois, croate, espagnol, français, grec, italien, néerlandais, portugais, russe et turc. Ses derniers livres sont Optimism Over Despair : Noam Chomsky On Capitalism, Empire, and Social Change (2017) ; Climate Crisis and the Global Green New Deal : The Political Economy of Saving the Planet (avec Noam Chomsky et Robert Pollin comme principaux auteurs) ; The Precipice : Neoliberalism, the Pandemic, and the Urgent Need for Radical Change, une anthologie d’entretiens avec Chomsky publiée à l’origine sur Truthout et rassemblée par Haymarket Books ( 2021) ; et Economics and the Left: Interviews with Progressive Economist (2021).
Source : Truthout, C.J. Polychroniou, 12-02-2024
Traduit par les lecteurs du site Les-Crises
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Commentaire recommandé
Merci pour cet article.
Je suis d’accord avec les actions à prendre, qui sont celles que F.D.Roosevelt a mis en place après le krach de 1929 :
– Glass Steaggal Act (1) qui s’apparente à une loi anti-trust généralisée dans le secteur financier.
– Elimination des dettes non reliés à l’économie physique (3), avec impossibilité de spéculer sur du vent
– Banque Nationale sous tutelle de l’Etat qui fait du Crédit orienté vers l’économie physique (2-4), et faire en sorte que la création monétaire soit orienté vers l’aménagement du territoire. (ex : projet dans le cadre du Tennessee Valley Authority)
D’un certain côté, pour nous en France, c’est s’inspirer des « 30 Glorieuses » où ces principes étaient en place et avoir un Etat stratège qui planifie l’économie du pays (en collaboration avec les autres pays).
En bref : l’Etat est au dessus des intérêts privés prédateurs.
3 réactions et commentaires
Merci pour cet article.
Je suis d’accord avec les actions à prendre, qui sont celles que F.D.Roosevelt a mis en place après le krach de 1929 :
– Glass Steaggal Act (1) qui s’apparente à une loi anti-trust généralisée dans le secteur financier.
– Elimination des dettes non reliés à l’économie physique (3), avec impossibilité de spéculer sur du vent
– Banque Nationale sous tutelle de l’Etat qui fait du Crédit orienté vers l’économie physique (2-4), et faire en sorte que la création monétaire soit orienté vers l’aménagement du territoire. (ex : projet dans le cadre du Tennessee Valley Authority)
D’un certain côté, pour nous en France, c’est s’inspirer des « 30 Glorieuses » où ces principes étaient en place et avoir un Etat stratège qui planifie l’économie du pays (en collaboration avec les autres pays).
En bref : l’Etat est au dessus des intérêts privés prédateurs.
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AlerterLes solutions aux problèmes posés par la finance prédatrice US ne seront pas résolu par la classe politique US, il va falloir arrêter de vendre du rêve à un moment.
Le scenario le plus plausible reste une explosion incontrôlée engendrée par un gros choc exogène. Enfin l’avantage aux US c’est qu’avec tout ce qu’ils ont imprimé , il vont pas manquer de PQ …
+6
AlerterQuelle découverte ! pour ne prendre qu’un exemple, au moment des éclatement des bulles spéculatives («bulle internet» etc) on a bien démontré que le terme Bankster convenait tout a fait à ces grosses banques qui violent impunément les lois et arnaquent leur propre clients, Goldman Sachs certainement mais aussi la Deutsche Bank et bien d’autres.
«Too big to fail» doit impérativement être remplacé par «too big to exist».
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