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6.mars.20236.3.2023 // Les Crises

Aux États-Unis, le paiement des retraites par les fonds de pension est menacé par les dividendes des capitaux privés

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Alors que partout en Amérique, les responsables du secteur public s’apprêtent à transférer une part encore plus importante de l’épargne des fonctionnaires vers les magnats du capital-investissement, ils risquent de dilapider l’argent des retraites publiques, dans la mesure où la valeur du capital-investissement chute et où les dirigeants du secteur continuent de s’enrichir.

Source : Jacobin Mag, David Sirota
Traduit par les lecteurs du site Les-Crises

Vue de la bourse de New York sur Wall Street lors du premier jour de cotation de 2023 à New York, le 3 janvier 2023. (Kena Betancur / VIEW press)

Alors que les responsables du secteur public américain s’apprêtent à transférer une part encore plus importante de l’épargne des fonctionnaires aux magnats du capital-investissement, une alerte vient d’être lancée à l’intention de tous ceux qui prennent la peine d »écouter. Il s’agit d’un avertissement que les dirigeants de Wall Street veulent voir ignorer alors qu’ils prélèvent des commissions sur les fonds de pension – mais plus l’avertissement est ignoré, plus la bombe à retardement financière risque d’être dramatique pour les travailleurs, les retraités et les gouvernements qui les rémunèrent.

Au début de ce mois, Pitchbook – le principal organe de presse spécialisé dans le secteur du capital-investissement – a déclaré que « les dividendes des capitaux privés constituent une menace majeure pour la capacité des fonds de pension à assurer le paiement des retraites en 2023 ».

Alors que plus d’un fonds de pension public sur dix est investi dans des actifs de capital-investissement – et que les États continuent de garder secrets leurs contrats de capital-investissement – Pitchbook a cité une nouvelle étude qui révèle que des pertes liées à ces investissements pourraient se profiler à l’horizon en ce qui concerne les systèmes de retraite qui subviennent aux besoins de millions d’enseignants, de pompiers, de secouristes et autres employés du gouvernement.

« Les rendements des fonds de capital-investissement sont publiés avec un décalage pouvant aller jusqu’à six mois, et à chaque mise à jour de 2022 on a constaté une baisse des valeurs – ce qui signifie que les chiffres de 2022 ont repris les évaluations excessives des actions de fonds de pension et que les chiffres de 2023 intégreront ces pertes » indique l’étude de l’Equable Institute.

Pour bien cerner cette bombe à retardement, il nous faut comprendre en quoi consiste exactement ce type de fonds de placement.

En général, les sociétés de fonds de pension utilisent l’argent des retraites pour racheter et restructurer des entreprises, puis les revendre à un prix supérieur à celui de l’achat. Entre l’achat et la vente, il n’existe pas de paramètres transparents qui permettrait d’évaluer l’actif acheté – les sociétés de capital-investissement peuvent fabriquer une prétendue valeur pour la communiquer aux investisseurs des fonds de pension (et il est prouvé qu’elles gonflent les évaluations lorsqu’elles cherchent de nouveaux investissements).

Dans un article sur un investisseur ayant reçu deux évaluations différentes pour la même entreprise, Institutional Investor a souligné l’absurdité de la situation : « Tout le monde veut savoir ce que valent vraiment les actifs privés. La vérité est : c’est compliqué. »

En attendant, les conditions d’évaluation et de rémunération figurant dans les contrats entre les sociétés de capital-investissement et les régimes publics de retraite sont tenues secrètes et échappent aux lois sur la transparence des documents publics.

Cela étant, les nouvelles mises en garde sont simples : il se peut que les sociétés de capital-investissement aient dit aux responsables des pensions que leurs actifs valaient beaucoup plus qu’ils ne valent en réalité, tout en prélevant des milliards de dollars de frais sur l’argent des retraités.

Si aujourd’hui on constate des pertes de valeur, cela pourrait signifier que lorsque le moment sera venu de vendre les actifs pour payer les prestations promises aux retraités, les fonds de pension disposeront de beaucoup moins d’argent que ce que les sociétés de capital-investissement leur ont fait miroiter. À ce moment-là, trois choix douloureux se présenteront : réduire les prestations de retraite, sabrer dans les programmes sociaux pour financer ces prestations ou augmenter les impôts pour récupérer les pertes.

Les signes d’un scénario apocalyptique sont déjà évidents : certaines des plus grandes sociétés de capital-investissement du monde ont fait état d’une forte baisse de leurs bénéfices, et les régulateurs fédéraux multiplieraient les contrôles concernant les pertes de valeur des actifs du secteur. Entre-temps, une banque d’investissement a indiqué que dans les transactions qu’elle a réalisées en 2021, les actifs de capital-investissement ne se sont vendus qu’à 86 % de leur valeur déclarée l’année dernière.

Mais alors que les retraités sont sans doute menacés, les dirigeants de Wall Street sont protégés grâce à leur modèle d’entreprise « pile on gagne, face vous perdez » : certaines des entreprises qui gèrent l’argent des retraités déclarent des pertes d’actifs auprès des investisseurs, tout en encaissant encore plus de commissions de la part de ceux-ci et en continuant de revaloriser la rémunération des dirigeants.

Dans le même temps, alors même que certains investisseurs privés avisés s’empressent de se désengager des fonds de pension, la plus grande société de capital-investissement au monde, le Blackstone Group, a récemment rassuré les analystes de Wall Street en affirmant que les responsables des régimes de retraite des États continueront à utiliser l’épargne des retraités pour augmenter les revenus des sociétés de capital-investissement, des fonds spéculatifs, des fonds immobiliers et d’autres investissements dits alternatifs.

« La demande pour les alternatives est toujours aussi forte », a déclaré Jon Gray, président de Blackstone, lors d’une conférence téléphonique avec les investisseurs la semaine dernière. « Ici, aux États-Unis, les représentants de l’État de New York ont en réalité relevé d’environ un tiers la dotation des trois principaux fonds de pension. »

Gray faisait référence à l’adoption par les législateurs démocrates de New York d’une loi permettant aux responsables des fonds de pension de transférer à Wall Street des sommes beaucoup plus importantes en provenance des retraites. Le projet de loi a été défendu par le contrôleur de la ville de New York, Brad Lander, quelques semaines seulement après que ce démocrate ait été élu et se soit engagé à « réviser les prises de position des fonds sur les actifs risqués et spéculatifs, notamment les fonds de pension, les fonds de capital-investissement et les fonds immobiliers privés ».

La gouverneure démocrate de l’État de New York, Kathy Hochul, a discrètement ratifié la loi le samedi avant Noël, quelques semaines seulement après que le Wall Street Journal ait signalé que des analystes avaient commencé à avertir les fonds de pension de l’imminence de pertes liées aux placements dans des fonds privés. Les législateurs new-yorkais ont parallèlement rejeté une autre loi qui aurait permis aux travailleurs et aux retraités de consulter les contrats signés entre les responsables des fonds de pension de l’État et les sociétés de Wall Street qui gèrent leur argent.

L’état de New-York n’est pas le seul à continuer à utiliser l’argent des retraités pour enrichir les spéculateurs financiers les plus riches de la planète. De la Californie au Texas en passant par l’Iowa, les fonds de pension qui contrôlent des centaines de milliards de dollars d’épargne-retraite des travailleurs prévoient d’injecter davantage d’argent dans le capital-investissement, tout en gardant secrètes les conditions des investissements.

Tout en se baladant dans le monde entier pour assister à des colloques prestigieux dans des lieux exotiques, les responsables des pensions ont défendu les investissements à hauts risques en répétant comme des perroquets l’affirmation des dirigeants de Wall Street qui affirment que les fonds privés obtiennent des performances supérieures à celles des fonds d’indices boursiers à bas prix. Dans le même temps, ces responsables continuent de dissimuler les conditions de ces investissements, ce qui soulève la question suivante : si les investissements sont si merveilleux, pourquoi en cacher les détails ?

Peut-être tout simplement parce que les investissements ne sont pas aussi mirobolants qu’annoncé : dans une étude de référence intitulée « Private Equity Returns & The Billionaire Factory », Ludovic Phalippou, de l’université d’Oxford, a démontré que les fonds de capital-investissement « ont eu un rendement à peu près équivalent à celui des investissements publics depuis au moins 2006 », tout en extorquant près de 25 000 milliards de dollars de frais sur les systèmes publics de retraite.

Au final, une analyse de Yahoo News a révélé qu’en une décennie, les systèmes de retraite avaient payé plus de 600 milliards de dollars de frais pour des fonds spéculatifs, des fonds de capital-investissement, des biens immobiliers et d’autres investissements alternatifs.

« Le tableau d’ensemble est qu’ils reçoivent beaucoup d’argent pour ce qu’ils font, et qu’ils ne tiennent pas leurs promesses ou leurs prétendus engagements », a déclaré Phalippou au New York Times en 2021.

La vérité est même reconnue à Wall Street : une étude de J. P. Morgan réalisée en 2021 a révélé que le capital-investissement a tout juste fait mieux que le marché boursier, mais on ne sait toujours pas si cette « très modeste » performance justifie le risque d’investissements opaques et illisibles dont la valeur réelle est souvent impossible à déterminer – des investissements qui pourraient s’effondrer au moment même où l’on a le plus besoin d’argent.

Si les mises en garde n’ont pas mis un terme au flux des fonds de pension vers les fonds de capital-investissement, elles ont néanmoins permis de sensibiliser certains acteurs de la politique américaine.

Par exemple, la Securities and Exchange Commission envisage actuellement de nouvelles règles pour obliger les sociétés de capital-investissement à être plus transparente quant aux frais qu’elles facturent.

De même, le commissaire aux comptes de l’Ohio, le Républicain Keith Faber, vient de publier un rapport dans lequel il tire la sonnette d’alarme sur le fait que les responsables des régimes de retraite de l’État dissimulent aux retraités et au grand public leurs contrats de capital-investissement – une pratique répandue dans tous les États du pays.

À New York, Ron Kim, membre démocrate de l’assemblée, s’apprête à réintroduire son projet de loi qui vise à mettre fin à l’exemption de publication pour les contrats de capital-investissement.

Et après un scandale de corruption dans le domaine des retraites qui a éclaté en Pennsylvanie – où le gouvernement de l’État supervise près de 100 milliards de dollars de fonds de pension – un séisme financier potentiel se prépare : au cours de sa première semaine de mandat, le gouverneur démocrate Josh Shapiro s’est engagé à poursuivre l’action qu’il avait commencé alors qu’il dirigeait le comté et à faire en sorte que l’argent des retraités ne soit plus entre les mains des sociétés de Wall Street, ces dernières ont encaissé plus de 1,7 milliard de dollars de commissions en une seule année pour l’un des fonds de pension de l’État.

Dans les termes peut-être les plus sévères jamais utilisés sur le sujet par un gouverneur, Shapiro a déclaré au plus grand journal de son État : « Il nous faut nous débarrasser de ces investissements à risques. Nous devons cesser de dépendre des gestionnaires de fonds de Wall Street. »

Shapiro pourrait bien se heurter à l’opposition non seulement des magnats du capital-investissement et de leurs lobbyistes, mais aussi à celle des administrateurs affiliés aux syndicats des caisses de retraite. Comme le rapporte le Philadelphia Inquirer : « Les membres du syndicat [siégeant dans les conseils d’administration] ont pour la plupart favorisé l’ancienne stratégie d’investissements privés, même lorsqu’ils ont été contestés par les représentants des gouverneurs et les deux derniers trésoriers de l’État. »

Lorsque les rendements des investissements étaient un peu meilleurs, cette alliance impie entre certains syndicats et des sociétés de Wall Street a été passée sous silence, alors même que les fonds de pension étaient laminés par les commissions. Même chose concernant la stratégie d’investissement globale des fonds de pension qui a consisté à orienter de plus en plus d’épargne des retraités vers des sociétés de capital-investissement.

Mais avec les alertes de plus en plus fortes concernant les dépréciations et les pertes – et avec les publications professionnelles de Wall Street qui tirent la sonnette d’alarme – la dynamique pourrait changer.

Mieux vaut tard que jamais, mais plus on tarde, plus le risque est grand pour des millions de travailleurs et de retraités.

Vous pouvez vous abonner au projet de journalisme d’investigation de David Sirota, The Lever, ici.

Contributeur

David Sirota est rédacteur en chef à Jacobin. Il édite le Lever et a précédemment été conseiller principal et rédacteur de discours pour la campagne présidentielle 2020 de Bernie Sanders.

Source : Jacobin Mag, David Sirota, 03-02-2023

Traduit par les lecteurs du site Les-Crises

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Commentaire recommandé

Morne Butor // 06.03.2023 à 08h10

C’est génial le capitalisme : les gains sont pour les investisseurs, les problèmes sont pour les entreprises. La loi est ainsi conçue que l’investisseur n’est pas tenu responsable des conséquences de ses investissements. No gain, no pain…

16 réactions et commentaires

  • Morne Butor // 06.03.2023 à 08h10

    C’est génial le capitalisme : les gains sont pour les investisseurs, les problèmes sont pour les entreprises. La loi est ainsi conçue que l’investisseur n’est pas tenu responsable des conséquences de ses investissements. No gain, no pain…

      +36

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  • calal // 06.03.2023 à 08h52

    A partir de quel moment la confiance devient elle de la naivete voir de la complicite?
    On ne peut exiger d’un travailleur de faible qualification qu’il comprenne quoique ce soit a l’argent,la monnaie,le credit,les banques,le financement de ci de ca: c’est pour ca que l’etat a mis en place livret A et LEP par exemple. C’est garanti, ca rapporte un peu d’interet,le mec qui manie un marteau piqueur toute la journee met son epargne dedans et il est tranquille,rien a reflechir. Maintenant, les fonctionnaires,les medecins toussa,c’est deja des travailleurs qualifies,certains ne sont recrutes qu’avec bac+5: faut peut etre que ces gens assument les responsabilites qui vont avec le monde moderne. Par exemple, si vous avez un metier qui vous permet d’avoir plus de 100 000 euros sur un compte en banque,c’est raisonnable de penser que vous pouvez faire des efforts pour « surveiller » cet argent et evaluer la confiance que vous pouvez mettre dans l’etablissement financier a qui vous avez confier cet argent.
    bref, le monde moderne a des avantages mais aussi des inconvenients…

      +5

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    • vert-de-taire // 06.03.2023 à 16h06

      Pas 100% d’accord mais presque.

      Quelle est cette société qui dans son coeur, la finance, conçoit, génère de l’arnaque ?

      Comment peut accepter de vivre avec des institutions qui à rebours de leur existence justificatrice, améliorer la vie sociale, fabrique du banditisme.

      Il y a quelque chose de pourri dans ce système capitaliste occidental.

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      • gracques // 07.03.2023 à 07h43

        Pourquoi capitalisme occidental ?
        Le capitalisme Russe est il sans corruption ? Et plus doux aux travailleurs locaux ?
        Le chinois est sans problème , notamment immobilier ? Les retraites sont assurées en Chine ?
        L ‘Ine est un paradis de capitalisme vertueux …. n’y a t’il pas de scandale récent sur un des plus gros groupe du pays?

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  • Auguste Vannier // 06.03.2023 à 09h44

    On comprend pourquoi, les « retraites » sont un enjeu de lutte de classe. Pourquoi la classe dominante ne veut absolument pas que les salariés gardent le pouvoir sur leurs retraites .Cf les analyses de B.Friot, et notamment son petit livre: « Prenons le pouvoir sur nos retraites », La Dispute, 2023, 7,6€. Voir aussi l’émission On s’autorise à penser sur Le Media : https://www.youtube.com/watch?v=XLbgaWSkwZw
    L’obstination à  » réformer » (càd en novlangue détruire) un système de retraite sans nécessité technique, prend ainsi du sens, il s’agit bien d’un combat « idéologique » de fond.

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  • Moussars // 06.03.2023 à 09h50

    Faut-il espérer un véritable effondrement, que tout pète, pour que le citoyen lambda comprenne, sanctionne (tous) enfin les coupables et qu’on reprenne tout à zéro en éliminant tout ceux qui ont participé aux crimes économiques, entraînant logiquement de nombreux crimes physiques (guerres, famines, pandémies, conditions écologiques…) ?
    Je ne suis pas loin de le penser…

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    • Bouddha Vert // 06.03.2023 à 23h09

      On peut le souhaiter cependant l’histoire nous apprends que lorsque les « coupables » d’un système sont punis, ils ne le sont pas tous, en revanche c’est en escadrille que des « innocents » sont engloutis dans le chaos.
      Les projets de transition en perspective d’une vraie rupture nécessitent beaucoup de jus de cerveau et il n’y en aura de toute manière pas assez alors pas d’espoir pour ce système, un autre suivra qui aujourd’hui est loin d’être écrit… vive le phosphore.

        +2

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  • woody // 06.03.2023 à 10h18

    Ça sent le « revenu universel » à plein nez…

      +9

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  • Savonarole // 06.03.2023 à 12h27

    Ca me rapelle l’histoire du fond de pensions des enseignants de l’Ontario investis chez FTX cette histoire.
    Moi j’attends surtout de voir ce qui va se passer avec les ETF : quand ça va ètre passé par pertes et profits ça, ça va relativiser toute les conneries faites par les autres avant…

      +6

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  • pal // 06.03.2023 à 13h15

    Aucun système n’est mauvais. Ce sont la cupidité et son alliée, la dissimulation, qui détruisent tout.

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    • César // 06.03.2023 à 13h22

      C’est contradictoire, on ne peut pas dire « Aucun système n’est mauvais » tout en disant « Ce sont la cupidité et son alliée, la dissimulation, qui détruisent tout. ».. Tout système favorisant la cupidité et la dissimulation contredit votre première assertion.

        +31

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  • Ribouldingue // 06.03.2023 à 13h16

    Il me semble que tous ces montages libéraux et l’enrichissement de quelques privilégiés qui font pâlir d’envie tous les profiteurs de l’histoire de l’humanité sont le pied d’argile des économies occidentales. Je serais les opposants de ces sociétés je taperais sur ce type de montages par une spéculation sans plus de vergogne pour provoquer leur écroulement et par domino toute la fondation décrépite des « démocraties ».

      +9

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    • gracques // 07.03.2023 à 07h48

      Heu l idéologie est le brouillard qui cache la véritable raison bien matérialiste ….. extorsion de la plus value , le max de fric au capital …. what Els…. truc.

      Et pour répondre au’message suivant , c’est sur qu’une bonne dictature à la Franco ou Salazar (non’pas de point goldwin) ou Pinochet , ou Bolsonaro, ou Poutine , Modhi rend la système économique bien plus équitable , doux aux pauvres et intègre.
      Lier capitalisme, corruption et démocratie dans un sac de noeuds indénouable est un raisonnement d’extrême droite de base.

        +1

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  • utopiste rationnel // 06.03.2023 à 14h49

    Et c’est vers ça que voudrait nous emmener la commission européenne et Macron, avec pour but d’imiter le modèle américain de « financement » de l’économie mais pour principal effet de boucher temporairement les trous dans les budgets US. L’aveuglement est l’unique « qualité » de nos élites actuelles qui égale leur arrogance.

      +23

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    • woody // 06.03.2023 à 17h49

       » L’aveuglement est l’unique « qualité » de nos élites actuelles qui égale leur arrogance. »
      La France vendue pour quelques miettes ( franchement 15 millions ????) par quelques idiots cupides ou sous pression, et il n’y a pas moyen de les mettre tous face à leurs actions et contradictions pour qu’ils s’expliquent…incompréhensible ! que fait la presse ?
      https://www.youtube.com/watch?v=Ca3FdfOM5-8

        +10

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      • Auguste Vannier // 06.03.2023 à 18h47

        Je trouve que vous êtes modéré dans vos propos…
        Arnaud Montebourg parle de trahison, donne des noms et leur salaire de Judas.
        On pourrait donc leur demander de s’expliquer (un seul l’a fait parce que lui n’a pas trahit, mais il a été l’otage emprisonné aux USA , Pierruci). Mais je ne doute pas qu’ils feraient valoir qu’ils se sentent au service d’une vision mondiale et macroéconomique et non d’une Nation, concept ringard à leurs yeux.

          +12

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