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23.octobre.202323.10.2023 // Les Crises

Crise migratoire : l’incapacité politique favorise l’autoritarisme et la militarisation

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Plusieurs personnalités politiques européennes de premier plan se sont rendues sur l’île italienne de Lampedusa, présentée comme le symbole d’un continent submergé par les immigrants. Pourtant, le problème vient avant tout d’une incapacité politique à créer des itinéraires sûrs pour les personnes concernées.

Source : Jacobin, Nathan Akehurst, Joe Rabe
Traduit par les lecteurs du site Les-Crises

La présidente de la Commission européenne, Ursula Von Der Leyen (à gauche), et la Première ministre italienne, Giorgia Meloni (à droite), se rencontrent lors d’un événement organisé dans le cadre de la crise des migrants sur l’île de Lampedusa, en Italie, le 17 septembre 2023. (Valeria Ferraro / Anadolu Agency via Getty Images)

La petite île de Lampedusa est en quelque sorte un radeau de sauvetage naturel. Bien qu’appartenant à l’Italie, elle se trouve à une centaine de kilomètres de la côte tunisienne, ce qui en a fait un lieu de débarquement stratégique tout au long de l’histoire – et un abri naturel pour les personnes en quête de sécurité.

La semaine dernière, en un peu plus de vingt-quatre heures, plus de sept mille personnes sont arrivées sur l’île. Bien que les traversées aient déjà atteint des sommets de quelques milliers de personnes, ce nombre est exceptionnellement élevé. En arrivant au terme de leur voyage dans des mers impitoyables, ces gens ont eu de la chance. En 2015, cette route est devenue la plus meurtrière au monde. Mais même après avoir atteint un lieu qu’ils supposaient sûr, il est devenu évident que leur calvaire n’était pas terminé. On a laissé des milliers de personnes dormir dehors en pleine chaleur, avec peu ou pas de nourriture ni d’eau, et beaucoup d’entre elles ont été encerclées et tabassées par la police.

Pour les détracteurs politiques de droite opposés à l’immigration, la situation d’urgence est devenue une cause célèbre (en français dans le texte), la preuve flagrante que l’Europe est submergée et qu’elle doit renforcer ses défenses. Des conjectures fiévreuses sur un « blocus naval », comme l’avait proposé la dirigeante d’extrême droite Giorgia Meloni avant son élection à l’automne dernier, ont recommencé à circuler. Le problème est que pratiquement rien de ce que ces opposants ont dit sur le sujet n’est exact.

De façon générale, les dirigeants locaux de Lampedusa et de nombreux citoyens ordinaires ne se sont pas plaints « d’invasions », mais ont au contraire accueilli les personnes en quête de sécurité et ont fait de leur mieux pour leur apporter de l’aide. Ils ont plutôt souligné que les infrastructures étaient débordées parce que, malgré les efforts de la communauté, on n’a pas fait grand chose au niveau national pour se préparer à de telles affluences. Un tel afflux n’aurait pas eu lieu non plus s’il y avait eu une réponse cohérente et coordonnée pour prendre en charge les personnes qui étaient en détresse en mer. Les habitants de Lampedusa ont déjà fait face à ces problèmes : les camps ont déjà hébergé jusqu’à cinq fois le nombre de personnes qu’ils étaient en mesure de prendre en charge, et les transferts vers l’Italie continentale ont été effectués tardivement et de manière limitée..

De plus, la situation d’urgence de Lampedusa est un symptôme du désengagement de l’aide en mer et non de son existence. À la même période le mois dernier, nous étions en mission civile de recherche et de sauvetage en Méditerranée centrale, à quelques encablures des côtes libyennes. Après que notre bateau ait secouru 114 personnes, y compris des personnes dont le pronostic vital était engagé pour avoir dérivé sans nourriture, sans eau et sans carburant pendant six jours, il été arraisonné par les autorités italiennes. À l’époque, nous avions décrit la façon dont notre travail était continuellement contrarié par ceux qui sont censés nous aider. Dans un contexte d’une telle hostilité, on se retrouve dans des situations insoutenables comme celle de Lampedusa. Si l’on avait déployé un effort européen de recherche et de sauvetage, on aurait pu répartir les réfugiés dans différents endroits, évitant ainsi d’exercer une pression écrasante sur un seul d’entre eux.

Le lobby européen du contrôle des migrations fait entrer le continent dans un cercle vicieux : il crée des crises et de la misère, puis en utilise les conséquences spectaculaires pour exiger encore davantage de mesures du même ordre.

Surtout, les gens ne se lanceraient pas dans des embarcations dangereuses et ne tenteraient pas des voyages désespérés vers les îles italiennes s’ils avaient accès à une protection internationale, laquelle a été systématiquement érodée par les gouvernements européens au cours de la dernière décennie. Le lobby européen du contrôle des migrations a enfermé le continent dans un cercle vicieux : il crée des crises et de la misère, puis en utilise les conséquences spectaculaires pour exiger encore davantage de mesures du même ordre.

La frontière italienne

La Première ministre italienne, Meloni, n’a pas perdu de temps pour tirer un profit politique de la situation d’urgence à Lampedusa. En l’espace de quelques jours, son cabinet a accepté d’allonger la durée de détention des migrants la faisant passer de trois à dix-huit mois, mais aussi de créer toute une série de centres de détention dans des zones reculées partout dans le pays, et il semble que d’autres mesures encore sont à venir. Il suffit de jeter un oeil au réseau de camps de détention en Grèce pour se rendre compte des conditions de vie misérables et intenables auxquelles ces gens sont contraints.

La situation d’urgence de Lampedusa est un symptôme du désengagement de l’aide en mer et non de son existence

Cependant, cette décision est un signe de faiblesse et non de force. L’année dernière, lors de sa campagne électorale, Meloni a accusé ses rivaux de droite d’avoir échoué en matière de chiffres migratoires. Ils retournent aujourd’hui cette tactique contre elle, l’accusant de trahir ses électeurs. Il s’agit en partie d’opportunisme, mais en partie aussi d’une réaction au jeu prudent qu’elle joue quant à l’immigration.

D’un côté, Meloni a renforcé les mesures de contrôle aux frontières et l’Italie continue d’entraver le travail des équipes de secours. D’un autre côté, à l’instar de ses prédécesseurs elle reconnaît que l’Italie a besoin de migration de travail et adopte même un objectif ambitieux de 833 000 nouveaux travailleurs immigrés au cours des prochaines années. Cela n’est pas surprenant pour ceux qui suivent de près les politiques migratoires – le rôle que jouent les frontières rigides dans les économies capitalistes modernes consiste moins à empêcher réellement les migrations qu’à réglementer et réduire les salaires et le niveau des conditions des travailleurs migrants à court terme une fois qu’ils sont arrivés – y compris en les menaçant d’expulsion. Mais cette approche apparemment contradictoire l’a placée sur la corde raide.

Toutefois, elle a fait preuve en matière de migration de capacités d’initiative que peu d’autres responsables politiques ont su mettre en œuvre, se saisissant de la question là où d’autres la fuyaient. Elle a ainsi dû faire des compromis surprenants : en matière d’emploi, mais aussi en s’attaquant aux « causes profondes » de la migration par le biais de l’aide au développement, mais aussi en reconnaissant le rôle du changement climatique et de la pauvreté dans l’apparition des mouvements migratoires.

Les conséquences politiques effectives de cette approche ne sont pas ce qu’elles semblent être. Ce que le gouvernement italien entend par coopération au « développement » est illustré par le nouvel accord avec la Tunisie : un soutien à l’économie et aux forces militaires d’un État qui a brutalement réprimé les réfugiés et les migrants, en échange de la mise en œuvre du contrôle des frontières au nom de l’Europe. Alors que l’accord avec la Tunisie est présenté comme l’avenir des « partenariats » en matière de migration, les garde-côtes tunisiens laissent des gens mourir dans le désert et les autorités du pays refusent de laisser les politiciens et les journalistes enquêter sur leurs actions..

La team Europe se rend en Tunisie

Meloni s’est démarquée des autres dirigeants européens en prenant les choses en main et en franchissant rapidement et habilement les frontières. Elle a pris la tête de la droite dure européenne en exigeant de l’UE qu’elle finance davantage l’édification de murs et l’achat d’armes. Elle a rallié à sa stratégie les gouvernements d’Afrique du Nord et même une partie des ONG. Et maintenant, elle accueille Ursula von der Leyen à Lampedusa, lors d’une visite qui marque une convergence de politiques qui se fait attendre depuis longtemps.

Von der Leyen a atterri à Lampedusa quelques jours après son discours sur l’état de l’Union européenne, qui était en fait un discours de campagne pour son second mandat et qui visait à séduire un Parlement européen dont la composition serait plus droitière que l’actuel. Sur la question de l’immigration, elle a surtout souligné les avantages de l’accord conclu avec la Tunisie par l’Italie de Meloni, Von der Leyen et le Néerlandais Mark Rutte au début de l’année et ce, au mépris des institutions européennes.

Suite aux débordements racistes du président tunisien Kais Saied et de la répression violente des migrants, l’UE a promis plus de 100 millions d’euros de financement et d’équipements de sécurité et de contrôle des frontières. En plus de consolider un gouvernement en difficulté, cet accord et d’autres du même type constituent une aubaine pour la nouvelle industrie européenne de l’armement et de la sécurité, sur laquelle les dirigeants de l’UE espèrent mettre l’accent dans le cadre d’une stratégie de croissance plus large.

L’annonce de Von der Leyen précisant que l’UE « accélérera la fourniture d’équipements et renforcera la formation des garde-côtes tunisiens et des autres autorités chargées de l’application de la loi » doit être replacée dans le contexte actuel qui voit les États européens transformer les « garde-côtes » libyens en une force paramilitaire qui n’a aucun compte à rendre et qui a apparemment carte blanche pour refouler, harceler et faire feu sur les bateaux qui traversent la Méditerranée.

Giorgia Meloni a pris la tête de la droite dure européenne en exigeant de l’UE le financement de davantage de murs et d’armes.

L’accord avec la Tunisie définit également le « plan en dix points pour Lampedusa » de von der Leyen. Ce plan comporte quelques éléments positifs, tels que l’aide au transfert de migrants hors de Lampedusa. Cependant, il est largement caractérisé par des politiques de répression et de surveillance qui ont déjà échoué et qui ont engendré des souffrances sans fin. Le nouveau plan renforce encore le rôle de Frontex, l’agence européenne des frontières, qui a vu son budget et ses pouvoirs augmenter de façon fulgurante sans que la série d’enquêtes menées l’année dernière sur les violations présumées des droits humains dont elle se serait rendue coupable n’y ait rien changé. Le plan prévoit également d’accélérer les expulsions; obligeant les migrants à retourner dans des pays d’origine peu sûrs, principalement dans la région du Sahel qui est en proie à des conflits et à des crises permanents.

Les expulsions n’empêcheront pas les mouvements de population – ceux qui tentent d’échapper à des situations cauchemardesques essaieront simplement de recommencer. Enfin Von der Leyen met l’accent sur les gangs de passeurs. Pourtant, la politique frontalière européenne a donné du pouvoir aux passeurs, parfois directement par le biais d’alliances, parfois en refusant la création d’itinéraires sûrs, ouvrant ainsi la voie à la création d’un marché pour les passeurs. Comme l’explique Chris Jones, directeur de l’organisation de surveillance Statewatch : « La situation à Lampedusa a été engendrée par un modèle de gestion des migrations dysfonctionnel conçu pour transformer un phénomène largement positif – la migration – en une menace incontrôlée exigeant des réponses coûteuses et exceptionnelles. Ce modèle favorise l’autoritarisme et la militarisation. »

Au-delà de l’Italie et des institutions européennes, d’autres États membres se mobilisent également sur la question de Lampedusa. La France a envoyé des troupes et des drones à sa frontière avec l’Italie, tandis que l’Allemagne a suspendu ses procédures d’asile. Le Premier ministre polonais, Mateusz Morawiecki, s’est quant à lui opposé au plan en dix points de von der Leyen, estimant que les passeurs auraient tout à gagner d’une éventuelle répartition, au sein de l’UE, des gens en quête de sécurité.

Le nombre d’arrivées à Lampedusa – considérable pour cette petite île, mais pas en termes absolus – n’est pas le problème. Von der Leyen espère faire adopter le nouveau pacte européen sur l’asile et les migrations, qui prévoit un « mécanisme de solidarité » limité, reposant sur le soutien aux États frontaliers ou la refonte des demandes d’asile. Le pacte lui-même restreint davantage le droit d’asile. L’option du mécanisme de solidarité, qui permet aux États de financer les États frontaliers au lieu d’accepter les demandes d’asile, est avant tout une charte visant à subventionner les structures de détention des États frontaliers.

Cependant, même cette mesure modérée est de trop pour des pans entiers de l’Europe du Nord et de l’Est. Et le rejet par l’Europe du Nord des mécanismes de solidarité entre États membres ne fera qu’alimenter chez les Italiens et les Grecs le sentiment d’être abandonnés à leur sort par les États puissants. En bref, tous les acteurs majeurs de l’Europe se livrent à une politique mettant en jeu la vie humaine.

Une urgence à l’échelle du continent

Il semblerait que le problème de Lampedusa soit lié à l’impact d’une vague de conditions météorologiques extrêmes qui a temporairement interrompu de nombreuses traversées, créant un afflux de personnes cherchant à fuir la Tunisie pour se mettre en sécurité dès qu’une fenêtre de départ était ouverte. En Libye, pays voisin, en raison de graves inondations, au moins onze mille personnes ont été tuées en l’espace d’une semaine et beaucoup d’autres ont dû être déplacées. Les recherches menées par World Weather Attribution démontrent que le réchauffement d’origine humaine a multiplié par dix la probabilité de fortes précipitations en Grèce, en Bulgarie et en Turquie et par cinquante fois en Libye, tandis les constructions dans les plaines inondables, le mauvais entretien des barrages et d’autres facteurs locaux ont transformé ces conditions météorologiques extrêmes en catastrophe humanitaire.

Le débat sur la question migratoire a marqué le pas, les mêmes arguments continuant d’être avancés en faveur de l’édification de nouveaux murs, alors même que leur absurdité – et leur inefficacité, même au sens strict du terme – ne cesse d’être démontrée.

En juillet, alors que l’Italie et la Grèce donnaient la priorité au contrôle des migrations au moment même où leurs forêts brûlaient, on a bien vu que l’Europe était confrontée à un choix binaire : se concentrer sur la crise du contrôle des migrations qu’elle fabrique ou consacrer ces ressources à la résolution des crises réelles qui accablent la région, allant de l’accroissement de la pauvreté et des inégalités à l’aggravation des effets du changement climatique. Les récentes inondations qui ont touché la région euro-méditerranéenne ont une nouvelle fois mis en évidence ce choix.

Une fois de plus, tout leadership sérieux a fait défaut. Le débat sur l’immigration a marqué le pas, les mêmes arguments continuant d’être avancés en faveur de l’édification de nouveaux murs, alors même que leur absurdité – et leur inefficacité, même au sens strict du terme – ne cesse d’être démontrée. Au lieu des évidences, c’est l’opportunisme politique qui a pris le dessus. L’extrême droite donne le ton et le reste de l’échiquier politique réagit en reprenant les mêmes inepties, soit parce qu’il n’est pas disposé à formuler une alternative claire, soit parce qu’il profite également de la situation actuelle.

Des évènements comme l’urgence de Lampedusa sont instrumentalisés pour justifier la poursuite de l’approche actuelle. Mais, si on les interprète convenablement, ce n’est pas pour légitimer la construction de murs plus hauts, mais pour coordonner les opérations de sauvetage, mettre en place des infrastructures permettant à chacun de profiter des avantages de la migration, apporter une véritable aide humanitaire et rétablir le droit d’asile.

Si nous ne réussissons pas à faire cela, nous serons tous affectés. Sur tout le continent, les dirigeants se servent de la notion de contrôle des migrations pour diviser et déshumaniser les gens, pour détourner l’attention des échecs des États, pour créer une main-d’œuvre exploitée dont les droits sont limités ou inexistants dans un nivellement vers le bas, et pour déverser un maximum de capitaux pour des frontières militarisées au lieu de s’attaquer aux multiples urgences réelles auxquelles nous sommes confrontés. Tant que nous ne parviendrons pas à sortir le débat sur la migration de sa torpeur actuelle, les conditions – tant pour ceux qui croupissent à Lampedusa que pour la plupart d’entre nous – ne feront qu’empirer.

Contributeurs

Nathan Akehurst est écrivain, il milite dans le domaine de la communication politique et de la défense des droits.

Joe Rabe est secouriste civil bénévole, infirmier et photographe.

Source : Jacobin, Nathan Akehurst, Joe Rabe, 24-09-2023

Traduit par les lecteurs du site Les-Crises

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Commentaire recommandé

Urko // 23.10.2023 à 09h39

L’Europe aurait vocation à servir d’association humanitaire géante vouée aux Africains, dont les contribuables européens deviendraient les donateurs forcés avec interdiction de protester, sous peine d’insultes. Poser des questions quant aux impacts de l’arrivée de tels flux – sans précédent dans l’Histoire – sur les salaires des classes populaires, sur le logement, sur la saturation des équipements de soins etc ? Tabou. Poser des questions sur le respect réel qu’éprouvent ces migrants envers les cultures des populations sommées de les accueillir et de subventionner leur accès aux infrastructures ? Pire que tabou. Notons aussi que plus nos dirigeants se conforment à ce rôle sacrificiel, que personne n’exige de la Chine ni de l’Arabie Saoudite, et plus ces mouvements pro migrants leur intiment l’ordre d’en faire davantage. 60% de la population de Bruxelles capitale est d’origine extra européenne : pas suffisant. Pour ces gens-là, il n’y aura jamais assez de migrants ni assez de transferts vers ces migrants. A se demander ce qui se cache sous ces engagements en apparence humanitaires, aussi suspects que les mouvements et médias que financaient l’URSS ou la CIA dans les années 1960-70 en Europe. Regardons la loi immigration française que Tartarin de Darmanin prétend « dure » : elle prévoit de ventiler les migrants dans les campagnes, dont personne n’a consulté les habitants. Rappel : l’Afrique comptait 250 millions de ressortissants en 1960, 650 en 1990 et 1,3 milliard aujourd’hui, puis d’après l’ONU, 2,5 milliards en 2050 et 4 milliards en 2100. Le patronat se régale.

38 réactions et commentaires

  • Olivier // 23.10.2023 à 07h19

    « la guerre n’est que la continuation de la politique par d’autres moyens »
    La militarisation et « l’autoritarisme » sont ipso facto des capacités politique. Contre-sens.

    Ces dérives sont hélas rendu necessaire contre les trafiquants d’etres humains. Nous ne pouvons etre complice de ces barbaries.

    La militarisation et « l’autoritarisme » (concept a géometrie variable) sont, comme la multiplication des frontières intérieures comme les résidences privées, les porte à digicodes, les portiques scolaire de sécurité (etc), la conséquence logique de la crise migratoire, hors contrôle.

    Une société pacifiée où règne la concorde et la fraternité necessite un écertain » entre-soi. Il ne faut donc pas ouvrir les flux, mais les fermer.

    Seul point positif : la reconnaissance de la « crise migratoire ». On progresse.

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    • Grd-mère Michelle // 23.10.2023 à 12h45

      @Olivier Vous semblez n’avoir lu que très partiellement l’article, que les phrases qui correspondent à votre peur viscérale(commune à toutes les espèces animales) de manquer du nécessaire.
      Une société pacifiée dans un « entre-soi » fraternel, raciste et nationaliste?
      Avec des murs et des fils barbelés tout autour?
      Qui est le frère (ou la sœur?) de l’autre?
      Vous oubliez que nous sommes à la glorieuse « ère des communications », celle de l’information et celle des voyages inter-nationaux-continentaux, qui s’est plaquée sur « l’ère industrielle » où les machines ont remplacé les fonctions imaginatives, créatives et productives des humains.
      Les principales caractéristiques favorables de êtres humains, qui ont permis la formidable expansion de leur espèce, ce sont leurs jambes (mobilité) en plus de leurs mains (dextérité) et de leur(s) langue(s) (transmission des savoirs et des capacités).
      Vous n’empêcherez jamais les gens qui manquent de tout(leurs pays/régions ayant été dévastés par la domination rusée et hypocrite du Grand Marché appuyé par l’autoritarisme et le militarisme) de se déplacer pour tenter de survivre et de faire survivre leurs enfants.

        +9

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      • Olivier // 23.10.2023 à 15h29

        « Avec des murs et des fils barbelés tout autour? »

        Je les préfère aux frontières plutôt qu’a l’entrée des écoles.
        Ce n’est que volonté politique (relire l’histoire).

        « Nous devons enfin expulser à grande échelle ceux qui n’ont pas le droit de rester en Allemagne. Nous devons expulser plus, et plus rapidement. « Olaf Scholz

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        • Lt Briggs // 25.10.2023 à 12h42

          « « Avec des murs et des fils barbelés tout autour? »
          Je les préfère aux frontières plutôt qu’a l’entrée des écoles. »

          L’un n’empêche pas l’autre. Le renforcement des frontières s’accompagne souvent d’un enfermement intérieur croissant (relire n’importe quel livre sur l’histoire moderne de l’Allemagne).

          « Nous devons enfin expulser à grande échelle ceux qui n’ont pas le droit de rester en Allemagne. Nous devons expulser plus, et plus rapidement. Olaf Scholz

          Tout le monde interprète le pragmatisme du patronat allemand selon ses préjugés. Après que Merkel ait ouvert les frontières à un million de migrants en 2015, les médias l’ont présentée comme une femme de cœur, alors que l’industrie allemande manquait tout simplement de bras. Maintenant que la récession est bien présente outre-Rhin, le patronat n’a plus besoin de tous ces bras et trouve que ces gens, tellement utiles il y a quelques années, sont en fait superflus. Il est aisé pour certains en France de les présenter comme des gens-impossibles-à-intégrer-depuis-toujours.

            +1

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          • olivier // 26.10.2023 à 21h27

            Tres tres tres aisé. En effet. Et on ne se demande même pas pourquoi c’est aussi facile.
            «Comment peut-on éviter la partition? Car c’est quand même ça qui est en train de se produire: la partition.» un certain F H. Président.

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    • cover // 23.10.2023 à 13h02

      La crise migratoire ne va pas s’arrêter d’elle même : l’appel d’air est un mythe. Quand des centaines de millions de personnes ne pourront plus vivre chez elle à cause de l’emballement climatique entre autres, elles ne vont pas gentiment attendre de mourir sur place, elles vont se déplacer. Et même en mettant tous les 5 mètres des gendarmes sur tout le pourtour méditerranéen, ça va être difficile …

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    • Grd-mère Michelle // 23.10.2023 à 13h21

      Suite:
      Par ex: comment est-il possible que l’Afrique, ce riche continent prolifique, ait besoin d’être nourrie par les céréales « ukrainiennes »(en réalité, des Organismes Génétiquement Modifiés pour pousser sur des sols appauvris par des pesticides et des engrais chimiques, appartenant les uns comme les autres à UNE « société », entreprise privée gargantuesque qui les fabrique dans des usines automatisées)?
      Réfléchissez-y en mangeant vos mangues et vos bananes…alors que de jeunes agriculteurs-trices, vos voisin-es un peu plus conscient-e-s et volontaires que vous, s’échinent à faire renaître la diversité des pommes et des poires.
      Et: que ferez-vous des « improductifs-ives » de votre propre pays, toujours plus nombreux-ses?

      Une production locale des biens de première nécessité, partout, avec une consommation plus sobre et raisonnable, est LA voie qui peut sauver l’humanité et son biotope de leur malheur pré-fabriqué par l’égoïsme et la prétention suprémaciste des plus forts, plus riches, plus armés.
      Le commerce au feu et les politiques (néo)libérales au milieu!

        +12

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  • jammrek // 23.10.2023 à 08h57

    Quelle idée aussi de ne pas avoir la peau blanche et les yeux bleus, comme les centaines de milliers de réfugiés ukrainiens que l’Europe a accueilli les bras ouverts.

      +14

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    • Olivier // 24.10.2023 à 01h08

      L’immigration dans les pays de l’OCDE :
      Rapport de l’Organisation de coopération et de développement économiques publié ce lundi :
      «l’immigration dans les pays de l’OCDE atteint des niveaux sans précédent» : 6,1 millions de «nouveaux immigrés permanents».

      Hors Ukraine :
      « Des chiffres auxquels il faut ajouter les 4,7 millions de déplacés ukrainiens recensés« 

      Voila voila.

        +1

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  • Urko // 23.10.2023 à 09h39

    L’Europe aurait vocation à servir d’association humanitaire géante vouée aux Africains, dont les contribuables européens deviendraient les donateurs forcés avec interdiction de protester, sous peine d’insultes. Poser des questions quant aux impacts de l’arrivée de tels flux – sans précédent dans l’Histoire – sur les salaires des classes populaires, sur le logement, sur la saturation des équipements de soins etc ? Tabou. Poser des questions sur le respect réel qu’éprouvent ces migrants envers les cultures des populations sommées de les accueillir et de subventionner leur accès aux infrastructures ? Pire que tabou. Notons aussi que plus nos dirigeants se conforment à ce rôle sacrificiel, que personne n’exige de la Chine ni de l’Arabie Saoudite, et plus ces mouvements pro migrants leur intiment l’ordre d’en faire davantage. 60% de la population de Bruxelles capitale est d’origine extra européenne : pas suffisant. Pour ces gens-là, il n’y aura jamais assez de migrants ni assez de transferts vers ces migrants. A se demander ce qui se cache sous ces engagements en apparence humanitaires, aussi suspects que les mouvements et médias que financaient l’URSS ou la CIA dans les années 1960-70 en Europe. Regardons la loi immigration française que Tartarin de Darmanin prétend « dure » : elle prévoit de ventiler les migrants dans les campagnes, dont personne n’a consulté les habitants. Rappel : l’Afrique comptait 250 millions de ressortissants en 1960, 650 en 1990 et 1,3 milliard aujourd’hui, puis d’après l’ONU, 2,5 milliards en 2050 et 4 milliards en 2100. Le patronat se régale.

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    • John V. Doe // 23.10.2023 à 16h08

      Qui pensez-vous va payer vos pensions dans des pays où il y a moins de 1.3 enfants par couple ?

        +3

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      • Urko // 23.10.2023 à 17h53

        Mais les immigrés, au bout de quatre décennies, pour ceux d’entre eux qui travaillent – et l’on sait que leurs taux d’activité restent bien plus faibles que ceux du reste de la population – ils ont droit aussi à une pension, heureusement : il faudra donc faire venir d’autres immigrés pour payer les pensions des immigrés ? Logique sans fin, jusqu’à l’effondrement, et quelque peu bancale en fait. Le problème des retraites tient aussi à ce que les retraités actuels se sont accordés des retraites deux fois supérieures à ce que leurs cotisations permettaient et que les actifs actuels doivent financer le différentiel. Or, j’insiste : le taux d’activité des personnes issues de l’immigration reste très en deçà de la moyenne (certains diront qu’il s’agit du fruit des discriminations, d’autres celui d’un système où le patronat réclame des immigrés, prend ceux dont il a besoin et laisse les autres, nombreux, à la charge de la collectivité). En clair, cette affirmation selon laquelle nous aurions besoin d’immigrés pour payer les pensions relève d’une logique de ponzi. Sauf que dans un schéma de ponzi, les nouveaux entrants ne se font pas subventionner par les autres

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      • calal // 23.10.2023 à 18h28

        tous les etudiants en medecine et en maths africains qui sont debauches pour aller bosser en europe sans doute? pourquoi elever des enfants dans des familles europeennes sur le sol europeen ou tout coute si cher alors qu’on peut en elever en plein air en afrique pour pas cher et les faire venir par bateau subventionne?

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  • Savonarole // 23.10.2023 à 14h28

    D’un côté on subventionne des capitalistes pour aller exploiter des pays sans loies et les rendre invivables pour les population locales, de l’autre on a les mêmes capitaliste qui nous re-demandent des subventions pour « ces pauvres migrants » et des ajustements législatifs pour pouvoir exploiter à pas cher ici bas les déracinés résultants de leurs petites prédations… Marchais en parlait déjà dans les 70’s mais qui écoutait un vil Communiste ? Donc , le déraciné sert actuellement le capital quoiqu’il fasse.
    Ca parrait pas évident, mais au final ceux qui vont stoper les flux migratoires seront les Chinois et les BRICS avec le développement du sud-global pour lui même via des initiatives type BRI et Banque des BRICS et nos politiques qui vont bien finir par transphormer nos pays en tiers monde à force de subventionner les capitalistes en endettant leurs populations… et on sera même pas bien acceuilli dans l’ex-tiers monde … Merci Macron 🙂

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    • Grd-mère Michelle // 23.10.2023 à 17h57

      « …ceux qui vont stopper les flux migratoires seront les Chinois et les BRICS avec le développement du sud-global pour lui-même… »
      Si votre analyse en début de commentaire me semble fort judicieuse et pertinente, je suis par contre interloquée par cette phrase d’une naïveté surprenante et inquiétante!
      Le « développement » (économique, « durable » ou pas), tel qu’il est conçu par les investisseurs de tout acabi, ne peut produire que des désastres, où qu’il se deroule, car il ne tient pas compte d’un facteur humain « naturel » : la grande sensibilité à la souffrance et à la joie, conditionnées par la douleur et le plaisir, qui procure la satisfaction durable d’être en vie(ou pas, aux riches comme aux miséreux). Seul l’égo(l’idée que l’on a de soi) y trouve son compte, les êtres de chair et de sang ne peuvent s’en contenter…
      Les « puissants » (du nord au sud, de l’est à ouest) font la tragique erreur de penser « la société » comme un détestable jeu de « donnant-donnant », axé sur les possessions matérielles, qui ne peut donner satisfaction à qui que ce soit au moment de quitter ce monde (erreur renforcée par l’aide des religieux et des statisticiens qui inventent des fadaises pour justifier les sacrifices soi-disant indispensables).
      Abolir ce jeu vicieux est le seul acte révolutionnaire qui pourrait renverser cet « ordre fatidique » destiné à privilégier les plus forts, plus riches, plus armés, et qui détruit petit à petit(et de plus en plus vite) toutes les conditions propices à la vie sur terre.
      Voir l’idée d’abolir les dettes illégitimes, défendue par le CADTM.

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      • Savonarole // 25.10.2023 à 13h15

        Je suis pas sur que ça soit juste remplacer une puissance par une autre. Ca le deviendra peut être mais en l’état c’est pas ce qu’on constate.
        Un exemple avec le Sri-Lanka qui a explosé il y a peu et est passé pas loin du défaut de payement. La banque des BRICS (10% de l’encours total) a suspendu les payement des traites sans limite de durée. Le FMI (30% de l’encours) n’a pas suspendu les créances et a « généreusement » accordé une nouvelle ligne de crédit (avec un taux honteux) pour repayer et demandé les habituels « ajustement structurels » au gouvernement. (En gros , vendez nous le port que les Chinois ont construit chez vous).
        Bref, on est pas dans l’abolition de dette dans les deux cas, d’accord, mais bon … on a beau dire, c’est pas pareil quand même 🙂

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  • John V. Doe // 23.10.2023 à 16h07

    Si Meloni et ses chantres tels Urko avaient l’opportunité de balancer en plein Sahara, avec ou sans parachute, les candidats à l’immigration arrivés en Europe, ils le feraient sans hésiter. Un reste d’humanité de nombreux européens fait que c’est heureusement impossible malgré les récits d’invasions aussi hallucinants que mythiques propagés par la droite et l’extrême-droite pourtant toutes deux trop heureuses de voir leurs poubelles et autres merdres (sic) ramassées par celles et ceux à qui ils dénient l’humanité.

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    • Olivier // 24.10.2023 à 01h04

      La premiere des humanités est de respecter ce besoin fondamental de l’âme qu’est l’enracinement (Simone Weil). Ce n’est pas en favorisant ces flux massifs de déracinés (6 millions rien que cette année) qui vont faire pression sur les salaires (comme vous le soulignez) que l’on sera plus humain. Ce n’est qu’une croyance de luxe.

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    • Urko // 24.10.2023 à 13h17

      Votre propos trahit un manichéisme très adolescent : bien sûr que si j’accedais au pouvoir (il ne s’agit pas d’un objectif hein), je ne parachuterais aucun immigré dans le Sahara. Ce ne sont pas des chiens. En revanche, je ferais en sorte qu’ils trouvent leur venue chez nous moins attractive pour eux, notamment en cessant de faire peser sur les sociétés d’accueil les coûts induits par l’accès de centaines de milliers de personnes à des infrastructures que d’autres ont financées. Je ne leur dénie aucune humanité ; je rappelle seulement la nôtre, d’humanité : les Européens ont comme tous les peuples le droit de vivre chez eux sans que des populations s’y invitent sous prétexte qu’elles estiment qu’elles s’y trouveraient mieux. Si votre voisin s’installe chez vous de force, et que vous lui demandez de partir, vous ne niez pas son humanité, au contraire, vous rappelez que chez des êtres humains, il y a des règles. Et ne sous estimez pas l’impact de l’immigration de masse : des quartiers, des villes, des départements entiers ont changé de populations, de moeurs, de culture, en quelques décennies à peine. Quelques chiffres pour réfléchir : 350 000 entrées légales en France en 2019, 750 000 naissances dont 250 000 avec au moins un parent étranger (pas « issu de l’immigration », mais bien « étranger »). Les bébés de 2019 font les adultes de 2035. Faites de simples calculs. Si vous voulez vous sacrifier, et bien allez y, mais n’imposez pas ce choix aux autres, et épargnez leur votre moraline.

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      • Grd-mère Michelle // 28.10.2023 à 13h27

        « …chez des êtres humains, il y a des règles. »
        Oui, elles sont même la base d’une société/d’une Nation… sauf que les règles sont en général instituées par des « dirigeant-e-s »/dominants oppresseurs et exploiteurs, en dépit d’une « démocratie » affichée.

        Et… que vous ont donc fait les chiens, nos fidèles compagnons « créés » et élevés pour être systématiquement exploités? L’attitude respectueuse et l’égalité, si elles ne s’étendent pas à l’ensemble des vivants interdépendants, ne seront jamais que des notions « de façade » et démontrent la répugnante prétention de ceux et celles qui se croient plus « valeureux » que les autres(en oubliant les abominations qui les ont placé-e-s dans cette position favorable).

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  • Sophie // 24.10.2023 à 08h48

    Ces crises et celle ci particulièrement avec ses nombreuses victimes dans nos eaux mondiales devraient nous interroger sur l’état de nos sociétés, et particulièrement sur la question du sens. L’humain vit une crise de croissance. Nous avons perdu le lien avec l’universel, nous ne voyons que notre « petit pré carré ».
    Nous n’avons plus les connaissances, philosophiques et pratiques, suffisantes pour comprendre, expliquer et maîtriser les causes de la crise liée à l’évolution actuelle du monde. Nous vivons une fin de civilisation, d’où cette explosion de crises et particulièrement celle de l’Amour. Tout nous indique que nous sommes amenés à « voir plus grand », c’est pourquoi le nationalisme est une impasse.

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    • Urko // 24.10.2023 à 21h09

      Si vouloir empêcher d’autres populations de s’installer en masse chez soi est du nationalisme, alors les Amérindiens faisaient preuve du nationalisme le plus obtus quand ils tentèrent de repousser l’invasion européenne. Et pourtant , ils avaient bien raison de s’opposer à ce qui allait mener à leur perte, non pas la guerre, mais leur mise en minorité numérique au XIXeme siècle. Je ne crois pas que la volonté de se préserver des effets les moins favorables de l’immigration de masse ait un rapport direct avec le nationalisme : il s’agit non pas d’exalter sa nation ni de la circonscrire à certains sur des critères plus ou moins douteux, mais de ne pas la laisser mourir dans la dilution. Ceux qui parlent d’abolir la nation se trouvent souvent du côté des néolibéraux qui ne souhaitent plus aucune entrave à leurs intérêts, et certainement pas des sentiments d’appartenance nationale qui ne rapportent rien, et pire, peuvent même souder des communautés contre les abus des puissances d’argent – ce dont l’homme privé de racines, d’histoire et de nation, donc malléable, se montrera tout à fait incapable. Relire Coudhenove Kalergy sur sa volonté de métisser les populations pour les rendre plus dociles et volontiers portées à consommer béatement permet de se rappeler d’où provient le projet d’éliminer les nations, bien gênantes.

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      • Lt Briggs // 24.10.2023 à 22h27

        « …et certainement pas des sentiments d’appartenance nationale qui ne rapportent rien, et pire, peuvent même souder des communautés contre les abus des puissances d’argent »

        C’est bien de se faire plaisir mais il faudrait étayer. A quelle époque la Nation se serait-elle dressée contre les puissances d’argent ? Le Comité des forges, les « 200 familles », bref la mainmise du grand patronat sur le pouvoir politique dans la France moderne remonte au XIXème siècle et à la première moitié du XXème siècle, donc bien avant l’arrivée d’une forte immigration d’origine extra-européenne, à une époque où la Nation aurait pourtant dû être très forte selon vos critères. Le spectre politique appartenant au camp national (RN et Zemmour) rêve de détruire les syndicats, c’est-à-dire le peu de résistance qu’il reste face à la mise en concurrence des travailleurs de par le monde.

        « il s’agit non pas d’exalter sa nation ni de la circonscrire à certains sur des critères plus ou moins douteux »

        Quels critères considérez-vous comme dignes d’être utilisés ? Il faut préciser. Car si on peut améliorer bien des choses sur l’immigration, je constate que c’est toujours la même population qui est ciblée. Lors de l’affaire Daval, je n’ai entendu personne dire que tous les hommes blancs se prénommant Jonathan étaient coupables ou même suspects. Pourtant ce n’était ni le 1er ni le dernier Jonathan à se rendre coupable d’un meurtre. Mais d’autres profils n’ont pas la même chance.

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        • olivier // 25.10.2023 à 00h10

           » A quelle époque la Nation se serait-elle dressée contre les puissances d’argent ? »

          Ne pas confondre sentiment d’appartenance et « Nation ». Que celle-ci soit fragile n’empeche pas qu’elle offre un cadre propice a la concorde et la fraternité.

           » les syndicats, c’est-à-dire le peu de résistance qu’il reste face à la mise en concurrence des travailleurs de par le monde. »
          https://www.cgt.fr/actualites/france/mobilisation/mobilisation-pour-la-regularisation-des-travailleureuses-sans-papiers
          A partir du moment ou ceux comme la CGT militent pour la regularisation des sans papiers employés illégalement, ils mettent en concurrence les travailleur du monde sur le marché de l’emploi et alimentent l’appel d’air, tel un tonneau des danaïdes. Ou est la résistance quand il se font les supplétifs du patronat ? « C’est bien de se faire plaisir mais il faudrait étayer. »

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          • utopiste pragmatique // 25.10.2023 à 09h29

            Ce n’est pas que je l’apprécie plus que d’autres organismes, mais le job de la CGT est de défendre les travailleurs en France sans distinction de couleurs ou de provenance. Si elle pouvait le faire aussi en Afrique les choses seraient peut-être moins pire. Chez nous c’est la justice qui ne fait pas son travail quand elle ne condamne pas les entreprises qui emploient des travailleurs illégaux.
            Quand à la nation et au sentiment d’y appartenir, un nombre de personnes grandissant le perde du fait de l’acculturation consumériste et de « l’exemple » montré par les « élites » de cette même nation.
            Sinon, il n’est pas si difficile de réduire les flux migratoire. Il suffit d’aider RÉELLEMENT les pays africains à se développer.

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            • Olivier // 25.10.2023 à 12h33

              « le job de la CGT est de défendre les travailleurs en France »

              En france ou français ?

              Qu’elle défende les plus fragile contre l’exploitation et la mise en esclavage par des patrons vereux, je vote pour. Qu’elle se batte pour la regularisation et carrement la naturalisation (google) dépasse largement le cadre de sa mission qui n’est pas de « produire » plus de « français ». C’est forcément au detriment des travailleurs français et immigrés legaux (eux). Le seul qui en profite est le patronat…

              De toute façon on le vois aux élections, les syndicats ne représentent plus grand monde et peine a convaincre a force de trahison continue. Les gilets jaune en sont la cinglante demonstration. Les travailleurs se détournent d’eux, ils font donc ce qu’ils peuvent pour « rester dans la course ».

              « Si elle pouvait le faire aussi en Afrique« au regard des transfert d’argent des immigrés vers leur pays d’origine qui représente 10 a 30% du PIB (commores, liberia, gambie, senegal…) c’est tres exactement ce qu’elle fait du coup. Et c’est pire.

              Quand a cette volonté de vouloir aider l’Afrique coite que coute comme seul choix possible reviens a s’imaginer qu’elle est incapable de s’en sortir toute seule. On dirais une forme de neo-paternalisme au relents nauséabond. Je vous renvois au discours de l’indien de davos de 1997 que j’ai posté plus bas.

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            • Dominique65 // 01.11.2023 à 21h46

              « les entreprises qui emploient des travailleurs illégaux »
              Qu’entends-tu par « des travailleurs illégaux » ?
              Mon moteur de recherche habituel ne connait pas ce terme.

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          • Lt Briggs // 25.10.2023 à 12h28

            « Ne pas confondre sentiment d’appartenance et « Nation ». Que celle-ci soit fragile n’empeche pas qu’elle offre un cadre propice a la concorde et la fraternité »

            Je repose ma question : quels critères considérez-vous comme dignes d’être utilisés pour qualifier les gens dignes d’appartenir à la Nation et ce qui n’en seraient pas dignes ?
            Sinon, une Nation même « homogène », avec peu ou pas d’étrangers n’empêche nullement la discorde et le déficit de fraternité. Voir la guerre civile espagnole.

            « …ils mettent en concurrence les travailleur du monde sur le marché de l’emploi et alimentent l’appel d’air »

            Nullement. Ils ne sont responsables ni des frontières ni de la politique d’immigration. Mais ils n’éludent pas leurs responsabilités en luttant contre les abus du patronat et les discriminations de toutes sortes sur le marché du travail.

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            • Olivier // 25.10.2023 à 12h51

              « Nullement. Ils ne sont responsables ni des frontières ni de la politique d’immigration »

              Si : ils mettent en concurrence. Ils en prennent la responsabilité en faisant pression pour l’ouverture des frontières et en se battant pour les naturalisations. Nier l’evidence ne changera pas cet etat de fait.

              Quand a la questions des critères, qui ne m’est pas destiné, je ne retiendrais que la question. Il n’y a bien qu’en France qu’on feint de ne pas pouvoir definir et proteger la citoyenneté des travailleurs. C’est l’exact universalisme cosmopolite de salon mondain qui a détaché les syndicats des travailleurs français.

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            • Lt Briggs // 25.10.2023 à 18h56

              @Olivier

              « Quand a la questions des critères, qui ne m’est pas destiné, je ne retiendrais que la question »

              Donc vous n’avez pas de réponse. Pourtant il faudra bien que ça passe par une loi. Quelqu’un est-il en capacité de dire qui doit être considéré comme Français et qui ne doit pas ?

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            • olivier // 25.10.2023 à 22h11

              @Lt Briggs

              Je ne vous la donne pas, ce n’est pas la même chose. La raison est simple, il n’est matériellement pas possible d’aborder cette question ici.

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    • olivier // 24.10.2023 à 22h03

      Une crise de l’amour ?

      Je soumet à votre connaissance une anedctote sur la conférence de Davos de 1997 raconté par le vice-amiral Finaz. Interview Thinkerview, vu ici même le 11 janvier 2022.
      https://www.les-crises.fr/l-art-de-la-guerre-et-du-commandement-loic-finaz-thinkerview/
      A partir de 18mn30

      Je cite : « Le XXIe siècle sera un siècle de fer, de feu et de sang où nous viendrons vous écraser parce que vous n’êtes que des occidentaux décadents. »

      Dixit l’economiste indien qui parle pour son continent (il a fait ses études dans les meilleures école anglaise), en réponse a l’universalisme du discours français. Tonner d’applaudissement de tout le congrés pour l’indien.

      Nous avons apporté les droits de l’homme et la démocratie au monde. Par sur que celui-ci veuille les conserver.

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      • Lt Briggs // 25.10.2023 à 18h48

        « Nous avons apporté les droits de l’homme et la démocratie au monde. Par sur que celui-ci veuille les conserver. »

        Nous n’avons apporté les droits de l’homme et la démocratie ni en Asie ni en Afrique. Les peuples de ces contrées n’ont rien à conserver, ils ont à conquérir. Par contre la question est posée pour nous : voulons-nous conserver des droits durement acquis ?

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        • olivier // 25.10.2023 à 21h54

          « Nous n’avons apporté les droits de l’homme et la démocratie ni en Asie ni en Afrique »

          Quelle blague. Les première élection japonaise date de 1890, un hasard, Vietnam, Singapour, Turquie… que les systèmes soient dévoyés c’est une autre question, on en sait quelque chose. L’Afrique ? il n’y a pas de démocratie en Afrique ? bien sur que si et elle complique d’ailleurs les rapports tribaux (le Rwanda démocratique a donner les fruits que l’on connais. etc etc etc. Sur les 49 pays d’Afrique, 18 peuvent être qualifié de démocratique. Les droits de l’homme ? IHRDA ca vous parle ? et L’Association des nations d’Asie du Sud-Est aussi ? etc etc. Et tout cela est de la génération spontanée peut-être ? Il y a-t-il un seul sujet que vous maitriseriez un minimum ?

          La question n’est pas juridique, elle est d’ordre anthropologique : croyons-nous encore assez en nous même pour proposer au monde.

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          • Lt Briggs // 25.10.2023 à 22h17

            « Sur les 49 pays d’Afrique, 18 peuvent être qualifié de démocratique »
            Une démocratie de pure façade n’est pas une démocratie. C’est en luttant que les peuples acquièrent des droits. Les exemples pullulent en Afrique. Mobutu est arrivé au pouvoir suite à l’assassinat de Lumumba et a pu le conserver des décennies durant grâce au soutien des occidentaux. L’ Afrique se démocratise quelque peu malgré les occidentaux et non grâce à eux.

            « Il y a-t-il un seul sujet que vous maitriseriez un minimum ? »
            Comme d’habitude, vous optez pour l’attaque personnelle dès que vous vous sentez en difficulté.

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  • sophie // 25.10.2023 à 13h29

    Là où l’amour règne, il n’y a pas volonté de puissance et là où domine la puissance, manque l’amour. L’un est l’ombre de l’autre. Carl Gustav Jung

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    • olivier // 25.10.2023 à 18h43

      Jung, cet obsédé de la théologie.

      C’est beau, mais Eros est bien évidement le sujet de la volonté de puissance. C’est même l’un des sujets principaux. l’Agape en revanche, c’est une autre histoire. Et c’est bien ce que je disais : notre héritage chrétien au monde ne perdurera que si nous faisons face au dialogue mélien, en toute vérité. Parce que « caritas in veritate », pas dans les nounours et les bougies.

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  • Jean Bachèlerie // 25.10.2023 à 16h19

    l’Union Européenne ou plutôt la Commission Européenne et les lobbies qui influencent la politique Européenne faussent toute réflexion.
    Le problème des vagues migratoires est devenu un problème qui mérite une réflexion paisible , loin des anathèmes, des polémiques stériles.
    Les pays Européens ne peuvent acceuillir sans cesse toujours plus de migrants.
    la solution est de revenir aux accords Afrique, Caraïbes pacifique , qui avant la mondialisation anglosaxonne avait créé des relations économiques entre l’UE et les pays ACP, notamment l’UE avait accordé la préférence commerciale aux productions de ce spays, finançait des projets de développement, nouait un véritable partenariat.
    Ce partenariat a été détruit par la mondialisation anglosaxonne, qui est un outil d’exploitation mondiale des pays pauvres et des populations fragiles.
    Nous le constatons en Europe l’afflux d’une population sans qualification peremet de faire baisser les salaires.
    C’est aussi le rôle que joue les nouveaux membres de l’UE, la jeune Europe qui n’a pas reçu les aides massives dont on bénéficiait la grèce, l’Espagne, le Portugal, l’Irlande lors de leur adhésion à l’UE. les pays comme la pologne, les états baltes fournissent une main d’eouvre bon marché aux Oligopoles européens et anglosaxons. L’UE exploite la population de ces pays et en même temps sqème la désindustrialisation et le chomage partout ailleurs. C’est cela la valeur dominante de l’UE. la seule valeur l’argent, les profits pour les oligopoles et leurs actionnaires.

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