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2.septembre.20232.9.2023 // Les Crises

L’aide financière à l’Ukraine a-t-elle siphonné le budget de l’UE ? Le Green Deal est-il en danger ?

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Comme l’a expliqué Mme Von der Leyen, les États membres de l’UE devront faire des contributions complémentaires au budget de l’UE, à hauteur de 66 milliards d’euros au total, afin de pouvoir passer le cap de 2023.

Source : The AltWorld, Alastair Crooke
Traduit par les lecteurs du site Les-Crises

Le « Green Deal » de l’UE devait coûter 620 milliards d’euros. Tout le monde était d’accord. Cependant, comme le rapporte Eurointelligence [Eurointelligence est un service spécialisé dans l’actualité et l’analyse de l’UE et de la zone euro, NdT], il se retrouve aujourd’hui pratiquement sans financement, en raison de l’aide « somptueuse » accordée à l’Ukraine. La Commission ne dispose plus que de tout juste 82,5 milliards d’euros. Des clopinettes ! Le programme vert devrait donc disparaître de la scène politique.

La semaine dernière, le président Macron (prenant en compte les réalités économiques) a commencé à revenir sur les mesures vertes : L’Europe, a-t-il dit, « est allée bien assez loin ». Cette semaine, le Parti populaire européen envisageait, semble-t-il, de retirer son soutien au « Green Deal » de la Commission européenne, lequel comprend, entre autres, un objectif européen d’élimination des émissions nettes carbone d’ici 2050.

Pourtant, pas plus tard qu’en 2020, les États membres de l’UE se mettaient d’accord concernant un budget septennal de 1,1 millier de milliards d’euros. Deux ans plus tard, cette somme a déjà été allouée, et ce, cinq ans trop tôt. « Deux ans seulement après l’accord sur le budget septennal, Bruxelles est à court d’argent », a souligné le Premier ministre Viktor Orbán : « Comment est-ce possible ? Qu’est-t-il arrivé à l’économie ? Où est l’argent ? »

Il semble que la Commission ait déjà dépensé tous les fonds de réserve alloués pour le budget septennal de l’UE (un montant total de 30 milliards d’euros de réserves) qui devait durer jusqu’en 2027. Cela veut dire que les ministres des finances de l’UE devront verser de nouvelles contributions au budget communautaire, a déclaré la présidente de la Commission, Mme Von der Leyen.

Où est passé l’argent ? (Orbán connaît bien sûr la réponse) : « Tant que cette guerre [l’Ukraine] fait rage, nous avons prélevé sur le budget de l’UE les 30 milliards d’euros [c’est-à-dire la totalité de la réserve] pour soutenir financièrement l’Ukraine. […] Ces [réserves] sont maintenant épuisées. »

Aujourd’hui, comme l’a clairement indiqué Mme Von der Leyen, les États membres de l’UE doivent faire des contributions supplémentaires, à hauteur de 66 milliards d’euros, au budget de l’UE – simplement pour passer le cap de 2023. Or, sur ces 66 milliards d’euros supplémentaires, 50 milliards d’euros ont déjà été affectés à des prêts et des subventions pour l’Ukraine (en plus des 72 milliards d’euros déjà accordés à Kiev depuis le début de l’opération militaire russe en Ukraine en février dernier), et 15 milliards d’euros sont affectés à des programmes en faveur des migrants et des réfugiés. Seul un milliard d’euros est réservé à l’amélioration de la compétitivité de l’UE.

Et ce n’est là que la moitié du problème, parce que le prochain grand défi, selon Von der Leyen, est de savoir comment soutenir l’Ukraine jusqu’en 2027. Le commissaire au budget, Johannes Hahn, a déjà fait le tour des capitales pour demander plus d’argent dès maintenant, mais aussi beaucoup plus pour la période 2024-2027. Madame la présidente veut 72 milliards d’euros de plus (à raison de 18 milliards d’euros par an) pour financer le budget de l’Ukraine et ses besoins en infrastructures de 2024 à 2027.

C’est la première fois que la Commission européenne est contrainte d’implorer les États membres de l’UE de lui fournir des fonds supplémentaires après seulement deux ans d’un budget septennal. Le cadre des dépenses de l’UE est confirmé tous les sept ans, la dernière fois en juillet 2020. Les modifications du budget de l’UE sont « censées » être approuvées par une décision unanime de tous les États membres. La Hongrie, pour sa part, se demande si la règle de l’unanimité sera respectée.

Le ministre allemand des finances, Christian Lindner, a déclaré au journal Die Welt le 16 juin que l’Allemagne ne pouvait pas se permettre d’abonder davantage au budget de l’UE : « Compte tenu des coupes nécessaires dans notre budget national, nous ne sommes actuellement pas en mesure de verser de contributions complémentaires au budget de l’Union européenne », a déclaré Linder à des journalistes à Bruxelles, ajoutant que d’autres États membres avaient fait le même constat.

À la fin du mois de mai, Lindner a fixé des objectifs stricts d’économie pour les ministères allemands afin de combler le déficit financier actuel de l’Allemagne se montant à 20 milliards d’euros. Depuis, Lindner a quelque peu assoupli son approche de l’austérité. Les réductions sont controversées et les discussions sur le financement complémentaire du budget de l’UE ne sont pas terminées, a souligné le bureau du chancelier Olaf Scholz.

Lindner a expliqué que si l’UE avait atteint le maximum de son budget à long terme pour la période allant jusqu’en 2027, c’était en grande partie en raison des aides généreuses accordées à l’Ukraine.

Lindner a expliqué que, bien que l’Allemagne soit traditionnellement le plus grand contributeur du bloc, elle avait été contrainte de procéder à des réductions, en raison de la contraction de son économie. Après une décennie d’augmentation des dépenses, le gouvernement allemand a adopté des mesures pour réduire son budget de 30,6 milliards d’euros pour l’année prochaine, ce qui va affecter des domaines allant de la santé à la garde d’enfants en passant par les transports publics, ce qui a déclenché des batailles politiques féroces au sein de la coalition gouvernementale et au-delà des clivages politiques.

L’explosion de la dette publique suite à la pandémie de coronavirus et à la crise énergétique déclenchée par la guerre de la Russie en Ukraine signifient que des réductions drastiques sont désormais inévitables, a déclaré le ministre des finances, Lindner. Il a insisté sur le fait que le pays reviendrait à des politiques budgétaires plus strictes qui seraient conformes au mécanisme de frein à l’endettement inscrit dans la constitution du pays et qui impose un plafonnement des dépenses.

Comme toujours, ce sont les dépenses de guerre qui finissent par faire imploser les empires ! On peut se demander combien de citoyens de l’UE sont pleinement conscients de l’ampleur des dépenses de Von der Leyen en faveur de l’Ukraine. En fin de compte, ils seront bien évidemment les seuls à devoir en assumer les coûts.

Source : The AltWorld, Alastair Crooke, 16-07-2023

Traduit par les lecteurs du site Les-Crises

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Benoni // 03.09.2023 à 08h20

1 : nous ne sommes plus en 1990, le niveau de vie Polonais est équivalent au Français.
Vu le nombre de polonais qui travaillent en Europe de l’ouest (transport, travaux publics, bricolage, etc…) et qui dorment dans des camionnettes : j’ai un gros doute

2 : votre savant calcul couts/bénéfices exclue les cout d’armement à prévoir en cas de victoire Russe, ainsi que le cout du monopole qu’aurait la Russie sur les céréales.
Victoire ou pas victoire russe, le réarmement est en cours, qu’en aux céréales, les prix sont difficiles à prévoir, d’autant qu’il s’agit d’un produit à durée de conservation limitée : mieux vaut vendre vite que spéculer.

3 : les infrastructures du sud est (soit disant vendues à des fonds de pension…) rapportent beaucoup d’argent à l’Ukraine et lui sont vitales.
Les terres noires sont en grande partie vendues, c’est d’ailleurs une des raisons cachées de la guerre, il en est de même pour beaucoup d’infrastructures, les oligarques ukrainiens sont dans le système qui profite qu’à eux, aux politiques et aux mafias locales.

4 : la reconstruction n’est pas gratuite, beaucoup d’entreprises occidentales se positionnent déjà sur le marché de la reconstruction et ce n’est pas par charité, c’est pour faire du business.
C’est du business que nous (européens) payerons avec nos impôts, l’Ukraine est en faillite totale !

5 : « l’aide » militaire de l’UE à l’Ukraine consiste pour la plupart à des prêts,
Et vous pensez sérieusement que ceux-ci vont être remboursés ? Par un pays de vieux, d’invalides, d’orphelins et de veuves ?

@DRI : vous regardez trop les chaines d’info ! L’Ukraine est un trou noir. Comme dit E. Todd : « l’Europe est peut-être aller chercher sa mort en Ukraine »

22 réactions et commentaires

  • Benoni // 02.09.2023 à 07h44

    Si on comprend bien, l’histoire commence à présenter les additions aux contribuables européens, et il s’agit là que d’une contribution pour continuer la guerre ! Donc poursuivre la destruction des populations et des infrastructures ukrainiennes.
    Ensuite il faudra payer pour tout rebâtir, déminer, dépolluer les sols, puis enfin pour mettre au niveau européen (disons au niveau de la Pologne) un pays aussi grand que la France !
    On peut aussi penser, le sujet n’est pas abordé dans l’article, qu’il faudra intervenir d’un point de vue humanitaire pour aider les invalides, orphelins, veuves.. (centres de rééducation, orphelinats, aides..)
    En plus la corruption est endémique à l’Ukraine (Cf classement avant guerre) donc cela coutera 50% plus cher que prévu….

    D’un simple point de vue comptable la victoire de la Russie serait souhaitable, si par exemple elle récupérait la moitié Sud et Est du pays (la Novorussia), nous n’aurions que la moitié des couts à supporter voir moins puisque les destructions y sont plus importantes. Vous me direz que les terres noires, les industries et les ports ukrainiens sont aussi à l’est et au sud, mais le problème est que tout çà a déjà été vendu à des fonds de pensions..
    D’ailleurs ne comptons pas trop sur les US pour payer, ils ont la Chine en ligne de mire, l’addition risque d’être salée aussi. D’autant qu’ils ne pourront bientôt plus émettre de la dette en dollar (la mise en place des BRICS 11 va accélérer la dédollarisation des échanges).
    Qui a dit : « les guerres sont des accélérateurs de l’histoire »,

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    • Gaspard des montagnes // 02.09.2023 à 16h04

      C’est Lenine qui a dit ça !!
      Il pensait à la chute des empires après la 1ere GM. : empires allemand, austrohongrois, russe et Ottoman !

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    • dri // 03.09.2023 à 07h51

      Quel tissu d’âneries… Premièrement nous ne sommes plus en 1990, le niveau de vie Polonais est équivalent au Français. Deuxièmement votre savant calcul couts/bénéfices exclue les cout d’armement à prévoir en cas de victoire Russe, ainsi que le cout du monopole qu’aurait la Russie sur les céréales. Troisièmement les infrastructures du sud est (soit disant vendues à des fonds de pension…) rapportent beaucoup d’argent à l’Ukraine et lui sont vitales. Quatrièmement, la reconstruction n’est pas gratuite, beaucoup d’entreprises occidentales se positionnent déjà sur le marché de la reconstruction et ce n’est pas par charité, c’est pour faire du business. Cinquièmement « l’aide » militaire de l’UE à l’Ukraine consiste pour la plupart à des prêts, nous avons donc tout intérêt à ce que l’Ukraine ait toutes les infrastructures nécessaires pour augmenter ses revenus afin de rembourser.

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      • Benoni // 03.09.2023 à 08h20

        1 : nous ne sommes plus en 1990, le niveau de vie Polonais est équivalent au Français.
        Vu le nombre de polonais qui travaillent en Europe de l’ouest (transport, travaux publics, bricolage, etc…) et qui dorment dans des camionnettes : j’ai un gros doute

        2 : votre savant calcul couts/bénéfices exclue les cout d’armement à prévoir en cas de victoire Russe, ainsi que le cout du monopole qu’aurait la Russie sur les céréales.
        Victoire ou pas victoire russe, le réarmement est en cours, qu’en aux céréales, les prix sont difficiles à prévoir, d’autant qu’il s’agit d’un produit à durée de conservation limitée : mieux vaut vendre vite que spéculer.

        3 : les infrastructures du sud est (soit disant vendues à des fonds de pension…) rapportent beaucoup d’argent à l’Ukraine et lui sont vitales.
        Les terres noires sont en grande partie vendues, c’est d’ailleurs une des raisons cachées de la guerre, il en est de même pour beaucoup d’infrastructures, les oligarques ukrainiens sont dans le système qui profite qu’à eux, aux politiques et aux mafias locales.

        4 : la reconstruction n’est pas gratuite, beaucoup d’entreprises occidentales se positionnent déjà sur le marché de la reconstruction et ce n’est pas par charité, c’est pour faire du business.
        C’est du business que nous (européens) payerons avec nos impôts, l’Ukraine est en faillite totale !

        5 : « l’aide » militaire de l’UE à l’Ukraine consiste pour la plupart à des prêts,
        Et vous pensez sérieusement que ceux-ci vont être remboursés ? Par un pays de vieux, d’invalides, d’orphelins et de veuves ?

        @DRI : vous regardez trop les chaines d’info ! L’Ukraine est un trou noir. Comme dit E. Todd : « l’Europe est peut-être aller chercher sa mort en Ukraine »

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      • calal // 03.09.2023 à 08h34

        « Quatrièmement, la reconstruction n’est pas gratuite, beaucoup d’entreprises occidentales se positionnent déjà sur le marché de la reconstruction et ce n’est pas par charité, c’est pour faire du business. »

        Connaissez vous cet economiste francais ,un gars nomme Bastiat, qui disait que l’economie c’etait ce que l’on ne voit pas et qui contestait le fait que briser des vitres pour avoir a les reparer par apres faisait augmenter la richesse d’une zone economique ?

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  • POPOV // 02.09.2023 à 09h01

    On peut rajouter à ce triste bilan l’impact des sanctions occidentales sur l’effondrement du niveau de productivité industrielle européen. Si au moins, cette politique avait permis de réduire les émissions de CO2 dans l’atmosphère, on pourrait crier « VICTOIRE! ». Hélas, l’Allemagne réouvre ses centrales aux charbons pour faire face à la pénurie d’énergie « bon marché ».

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  • Zaza // 02.09.2023 à 09h47

    Merci, Messieurs
    C’est insupportable, beaucoup plus que ce texte american : la Résolution du Conseil Européen, édité le 24 mai 2023. En gros, la Commission (Ursula) espère du résultat de la « Reforme des pensions » et exige les diminutions du Budget de l’état français et la Contibution ukrainienne. PERSONNE N’EN PARLE. Ouf ! On peut lire les papiers de notre suzerain, les USA.

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    • John V. Doe // 02.09.2023 à 13h35

      Je souhaite grandement lire ce texte américain auquel @Zaza fait allusion.
      Merci d’en écrire le lien dans les commentaires

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      • un citoyen // 02.09.2023 à 15h20

        Peut-être que le texte américain est seulement l’article d’aujourd’hui et que Zaza fait référence à une résolution du Conseil Européen ?
        Si c’est cela, je n’ai pas trouvé pour ma part de résolution à la date indiquée, mais une recommandation du conseil : https://commission.europa.eu/system/files/2023-05/COM_2023_610_1_FR.PDF
        Peut-être est-ce ce ‘document’ ?

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        • RGT // 07.09.2023 à 12h43

          « une recommandation du conseil »…

          Bref, une mise en demeure de la Kommandantur aux pays €uropéens pour tondre les population du gueux sans rechigner…

          Petite question : Quelles sont les rémunérations (totales, avec bien sûr les « avantages en nature » et les « retraites » – pantouflage de Barroso par exemple finalement payé par le con-tribuable) de ces « génies » de la Kommission ?

          Mon avis sur la question : Il balancent le fric des « moins que rien » au profit des oligarques (€uropéens mais surtout US) pour que leurs rémunérations soient noyées dans la masse et passent sous les écrans radar.

            +3

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  • Val // 02.09.2023 à 12h00

    La guerre par proxy entre les USA et la Russie démontre la vacuité, ou peut-être l’hypocrisie, du slogan : l’UE c’est la paix.
    Les effets de l’asservissement de l’Europe, sous son avatar UE, aux USA démontrent ses impulsions suicidaires et l’intelligence de la politique américaine à son égard qui va définitivement la ravaler au rang de zone économique de second ordre.
    Quant au « green deal » ce n’est qu’un business juteux. La région de l’UE où les « écologistes » sont les plus politiquement présents, l’Allemagne, est celle où la production de CO² est la plus vigoureuse.

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    • RGT // 07.09.2023 à 12h55

      C’est certain…

      L’UE, larbin des USA et vassal des oligarques US balance tout le fric des Européens, du moins celui les « gueux », les oligarques de l’UE ne payant quasiment rien bien sûr sinon comment pourraient-ils amasser de telles fortunes (cocorico, Bernard Arnault est désormais l’homme le plus riche de la planète entière).

      Comme cs sont les « moins que rien » qui payent et qu’il est possible e les contraindre pourquoi se gêner ?

      Et tout ce fric ne servira jamais à la population ukrainienne : Il partira pour financer le complexe militaro-industriel US (même pas les entreprises €uropéennes, partira dans de montages financiers obscurs des grandes banques mondiales (contrôlées par qui ?), et dans une moindre mesure dans les poches des oligarques ukrainiens…

      Et si vous protestez contre ce système mafieux, vous aurez droit à un traitement « spécial » façon « gilets jaunes » avec LBD, grenades de « désencerclement », charges « bienveillantes » des ‘forces de l’ordre » et autres joyeusetés…

      Elle est belle la démocrassie… largement plus nauséabonde que tout ce que vous pouvez imaginer…

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  • dri // 03.09.2023 à 07h37

    Green Deal : 620 Milliards d’euros
    Aide à l’Ukraine : 72 Milliards

    Même en reprenant les données de cet article, la conclusion n’a pas de sens. Comment une somme de 72 Milliards peut siphonner une de 620 ?

    Par ces 72 Milliards d’aide ne sont pour la plupart pas des dons mais des ventes d’armes qui rapportent beaucoup à nos États, vous pensez qu’on vit dans le monde des bisounours ?

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    • Tatave // 03.09.2023 à 08h47

      Parce que des 620 milliards il n’en reste que 82,5, selon le premier paragraphe de l’article.

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    • Photomen // 03.09.2023 à 11h53

      Cela rapporte tellement à nos états que nous prenons une douche tous les 3 jours, que les facture du FODC, GAZ, ESSENCE,ÉLECTRICITÉ…. Explosent et dans pas très longtemps, à cette allure, les usines de production de bougies et allumettes vont fleurir. Vite investissons dans cette industrie.
      Jusque là, tout va bien….comme dirait l’homme oiseau en chute libre.

        +8

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      • Dominique65 // 05.09.2023 à 10h36

        « les facture du FODC, GAZ, ESSENCE,ÉLECTRICITÉ…. Explosent »
        Pas partout en ce qui concerne l’électricité. Il suffirait d’une signature pour que nous payions celle-ci moins cher qu’en Espagne. Mais Bruno Je-vais-détruire-l’économie-russe préfère, depuis deux ans qu’il le promet, réformer le marché européen de l’énergie su’en sortir. On peut supposer que quelques-uns de ses potes y gagneraient moins.

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  • un citoyen // 03.09.2023 à 10h35

    Des choses à éclaircir :
    Coût du green deal de l’UE : 620 milliards d’euros – La commission ne dispose plus que de 82,5 milliards. La grosse différence aurait été dépensée ou est-ce une minimisation voulue du budjet ?
    J’ai essayé de voir la source (EuroIntelligence) et j’ai retrouvé l’article (titre : Unfunded -en anglais- date : 7/07/2023) => « La Commission a chiffré le coût annuel de l’accord vert à 620 milliards d’euros. La Commission elle-même n’a alloué que 82,5 milliards d’euros à cette fin, par l’intermédiaire du Fonds social pour le climat. »
    C’est donc une minimisation voulue du budget de 82,5M qui a été décidée (malheureusement).

    Reste à s’interroger dans quoi d’autres l’UE alloue de grosses sommes d’argent si le budget du greendeal a été fortement réduit.
    Plus loin, je lis encore : « Le Green deal n’est pas le seul programme non financé. Le projet de renforcement du rôle géopolitique de l’UE entre dans la même catégorie. À cela s’ajoute le coût de la reconstruction de l’Ukraine, que la Commission évalue à 384 milliards d’euros par an. »
    Cela éclaire un peu plus : Outre la géopolitique qui est aussi minimisée (et qui serait loin d’être inutile), ces 384 M/an pour la reconstruction de l’Ukraine sont pour le moment une estimation et l’UE semble bien vouloir allouer cette somme (lorsque la guerre sera terminée ?). (énorme …) l’UE part sur la voie du sacrifice de pans importants économiquement et écologiquement, en voulant défendre à tout prix la cause ukrainienne.

      +10

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  • Bouddha Vert // 03.09.2023 à 21h36

    Bon, en même temps leur « green deal » (en bon français) était une vaste fumisterie, il devait certes y avoir quelques bonnes infrastructures et de bonnes volontés… Mais dans le tas, ça ne devait pas peser bien lourd, aussi cet argent ne financera pas cette armée de « green workers », de toute manière il est déjà dans l’industrie de l’armement ou dans des poches européennes, ukrainiennes va savoir.
    Quant au climat, la biodiversité et la résilience des sociétés face à la pénurie on ne s’en inquiète pas, c’est les USA qui supervisent… peinard.

      +5

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    • Dominique65 // 05.09.2023 à 11h47

      « il est déjà dans l’industrie de l’armement ou dans des poches européennes, ukrainiennes »
      Il est surtout dans les poches étatsuniennes. C’était peut-être sous-entendu dans « l’industrie de l’armement ». Mais il y a aussi le gaz qu’on leur achète et les entreprises européennes qui s’y installent. Et maintenant, en ce qui concerne la France, la main-mise sur le Niger, mais c’est un autre sujet, je m’égare.

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  • ouvrierpcf // 04.09.2023 à 08h54

    Viktor Orban à posé une question ou est passé l argent ? Dans le film Les tontons flingueurs une réplique disait touches pas au Grisbi Madame Von der Leyen a donc touché au Grisbi Normalement comme Dans le film il y a récupération du magot

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  • bili // 05.09.2023 à 07h33

    La Nef, une Banque éthique et responsable est en gestation depuis des années en France, mais le système financier classique lui met des battons dans les roues…
    Espérons que ce projet aboutisse prochainement.

      +2

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  • Hiro Masamune // 05.09.2023 à 14h37

    Le plus affligeant là dedans c’est de voir nos « gouvernants démocratique » s’écharper sur la façon de claquer notre pognon sans jamais nous demander si on est d’accord avec la politique consistant à choisir entre remplir les cimetières par les armes ou par la misère.

      +7

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