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25.novembre.202425.11.2024 // Les Crises

Élections en Géorgie : ne jugeons pas trop hâtivement le victoire du parti au pouvoir

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Les médias occidentaux se complaisent dans le récit préétabli selon lequel le gouvernement ne pouvait l’emporter qu’en truquant le scrutin.

Source : Responsible Statecraft, Anatol Lieven
Traduit par les lecteurs du site Les-Crises

Il ne fallait pas être un Élie ou un Amos pour prédire les conséquences des élections en Géorgie, mais le Quincy Institute (QI) et Responsible Statecraft (RS) peuvent tout de même prétendre à un modeste prix de prophétie. Le contexte national et international des élections et de la crise qui s’ensuit est analysé dans une note politique du QI publiée au début du mois – et comme je l’ai écrit pour RS en juillet dernier :

« Les élections législatives doivent avoir lieu en Géorgie le 26 octobre, et l’opinion universelle parmi les Géorgiens avec lesquels je me suis entretenu est que si le gouvernement gagne, l’opposition, soutenue par des ONG pro-occidentales, prétendra que les résultats ont été falsifiés, et lancera un mouvement de protestation de masse dans le but de renverser le gouvernement du Rêve géorgien. À en juger par les récentes déclarations, la plupart des institutions occidentales se rangeront automatiquement du côté de l’opposition. Ce récit est déjà bien avancé, avec des expressions telles que « Le gouvernement contre le peuple en Géorgie » et « Une crise qui a dressé le gouvernement contre son peuple ». Cela suggère que la Géorgie est une dictature dans laquelle « le peuple n’a pas son mot à dire, si ce n’est par le biais de manifestations de rue. »

C’est exactement ce qui s’est passé. Selon les résultats publiés par la commission électorale nationale, le parti au pouvoir, le Rêve géorgien, a remporté 53 % des voix contre 38 % pour les différents partis d’opposition. Cependant, l’opposition a immédiatement accusé une fraude et déclaré que ses députés boycotteraient le nouveau parlement, le privant ainsi d’un quorum.

La présidente pro-opposition, Salomé Zourabichvili, a déclaré que les Géorgiens étaient « victimes de ce qui ne peut être décrit que comme une opération spéciale russe – une nouvelle forme de guerre hybride menée contre notre peuple et notre pays. » Toutefois, lorsque des journalistes occidentaux lui ont demandé d’étayer ses propos, elle s’est contentée de dire que le gouvernement avait utilisé une « méthodologie russe. »

Elle a mélangé les accusations de falsification électorale avec un appel au « soutien ferme de nos partenaires européens et américains à la partie de la Géorgie qui est européenne, c’est-à-dire la population géorgienne. » Il s’agit là d’un argument tout à fait différent. Il implique que, quels que soient les résultats des élections, la seule véritable « population géorgienne » est celle qui s’identifie à l’Occident. Seule leur voix est vraiment légitime, et un gouvernement qui ne suit pas inconditionnellement la « voie européenne » est intrinsèquement illégitime, élections ou pas.

La plupart des médias occidentaux ont immédiatement réagi en titrant « Les Géorgiens se rassemblent en masse » et « Les Géorgiens contestent le résultat des élections », laissant entendre (sans l’affirmer directement) qu’il s’agit bien d’un cas de « peuple » contre un gouvernement, comme si le gouvernement ne bénéficait d’aucun soutien réel – alors que même si la victoire électorale du gouvernement est contestée, il ne fait aucun doute qu’une très grande partie de la population géorgienne lui a accordé son suffrage.

L’administration Biden et d’autres gouvernements et institutions occidentaux n’ont même pas attendu les rapports détaillés de leurs propres observateurs pour remettre en question les résultats des élections. De plus, il faut constater avec regret que nombre de ces observateurs peuvent difficilement être qualifiés d’objectifs.

Le président Biden a, de manière absurde, « cité les évaluations des observateurs internationaux et locaux selon lesquelles les élections en Géorgie n’étaient ni libres, ni équitables » – de manière absurde, parce que les observateurs locaux proviennent en grande majorité d’ONG étroitement liées à l’opposition géorgienne. Quant aux observateurs occidentaux, dans de nombreux cas, leurs institutions mères ont passé des mois à dénoncer le gouvernement géorgien comme étant non démocratique et sous l’emprise de Moscou.

Historiquement, le contrôle le plus fiable est celui du Bureau des institutions démocratiques et des droits humains (BIDDH) de l’OSCE. Voici ses commentaires préliminaires sur les élections :

« Les déséquilibres dans les ressources financières, une atmosphère de campagne divisée et les récents amendements législatifs ont été une préoccupation importante tout au long de ce processus électoral. […] Pourtant, l’engagement démontré le jour de l’élection – la participation active des électeurs, la présence robuste de citoyens et d’observateurs des partis, et la riche diversité des voix – donne le signe d’un système qui grandit et évolue encore, avec une vitalité démocratique en construction. »

Bien qu’il ne s’agisse pas d’une approbation catégorique, cela ne signifie pas que les élections ont été truquées. En outre, l’utilisation par le gouvernement de ses ressources financières et administratives pour faire basculer le résultat a été le lot de toutes les élections géorgiennes depuis l’indépendance (ainsi que de certaines élections occidentales). Quant à « l’atmosphère de campagne qui a semé la discorde », la responsabilité en est évidemment partagée entre le gouvernement et l’opposition. La commission électorale géorgienne a demandé un recomptage des voix dans un petit nombre de circonscriptions, qui devrait être observé de près et de manière indépendante.

Toutes les institutions et tous les commentateurs occidentaux devraient donc attendre le rapport final de l’OSCE/BIDDH avant de tirer des conclusions définitives. Toutefois, deux évaluations préliminaires semblent plausibles. Premièrement, il est fort probable que le gouvernement ait acheté des voix, intimidé des électeurs et se soit livré à d’autres actes de manipulation électorale dans un grand nombre de cas. Deuxièmement, pour approuver légitimement le renversement d’une victoire gouvernementale de 53 % à 38 %, il faudra prouver qu’il y a eu truquage à très grande échelle. Peut-être que cette preuve peut être apportée. Attendons de voir.

Certains aspects de la réaction occidentale ont des implications troublantes qui vont bien au-delà de la Géorgie. La plupart des « reportages » des médias sur la Géorgie se sont rapprochés d’articles d’opinion basés sur des interviews de l’opposition géorgienne. Les commentaires d’électeurs favorables au gouvernement, avec des explications sur les raisons de leur choix, sont en effet rares. De nombreux journalistes occidentaux semblent également penser – ne serait-ce qu’inconsciemment – que les seuls Géorgiens (et d’autres personnes dans le monde) qui méritent vraiment de s’exprimer sont ceux qui s’identifient à l’Occident et aux opinions des journalistes qui posent les questions.

Cela se reflète également dans un titre amusant de Radio Free Europe/Radio Liberty (RFE/RL), financée par le gouvernement américain, intitulé « How the World Sees the Disputed Georgian Elections » [Comment le monde observe les élections géorgiennes truquées, NdT] – accompagné d’une grande photo du secrétaire d’État Antony Blinken. Qel est ce « monde » évoqué par RFE/RL ?

Un fonctionnaire américain, cinq fonctionnaires européens, deux ONG occidentales et – sans doute pour donner une impression « d’équilibre » – un Hongrois et un Russe. Et les points de vue des populations d’Asie, d’Afrique, du Moyen-Orient, d’Amérique latine ? Ils appartiennent au « monde » de RFE/RL au même titre qu’ils participent aux World Series.

J’ai souvent observé cette tendance lorsque j’étais moi-même correspondant étranger, mais surtout depuis la guerre en Ukraine et pour toute question touchant à la Russie, elle est devenue un modèle dominant et étouffant, imposé par les rédacteurs en chef et encouragé par les gouvernements et les lobbies occidentaux. Les journalistes devraient se demander si cela correspond vraiment à l’image qu’ils se font d’eux-mêmes en tant que reporters libres, indépendants et honnêtes issus de démocraties qui valorisent les débats honnêtes et ouverts.

Le gouvernement géorgien a sans aucun doute largement exagéré dans quelle mesure l’Occident et l’opposition souhaitent pousser la Géorgie dans une nouvelle guerre avec la Russie – mais probablement pas dans quelle mesure ils rompraient les relations économiques avec la Russie, endommageant ainsi l’économie géorgienne et appauvrissant de nombreux Géorgiens.

Il y a cependant quelque chose de profondément déplaisant à voir des commentateurs occidentaux bien payés, assis en toute sécurité à Washington, Londres ou Berlin, rejeter comme illégitimes et stupides les préoccupations des citoyens d’un petit pays pauvre concernant les relations avec un voisin très grand et dangereux.

En effet, si la crainte d’une confrontation avec la Russie est l’un des facteurs qui ont permis à de nombreux Géorgiens de continuer à soutenir le gouvernement géorgien, un autre facteur est le ressentiment face à la dictature arrogante de l’Occident, et en particulier de l’UE, souvent sans aucun égard pour les intérêts nationaux ou les traditions nationales de la Géorgie.

Ce sentiment est bien sûr partagé par un grand nombre de citoyens de l’UE. Il a contribué à expliquer le Brexit et la montée des mouvements populistes « eurosceptiques » dans de nombreux pays européens. Si vous voulez que les gens vous soutiennent, ce n’est probablement pas une bonne idée de commencer votre appel en insinuant que leurs opinions ne comptent de toute façon pas parce qu’ils sont des marionnettes russes ignorantes et analphabètes qui ne méritent pas vraiment de voter de toute façon.

*

Anatol Lieven est directeur du programme Eurasie au Quincy Institute for Responsible Statecraft. Il était auparavant professeur à l’université de Georgetown au Qatar et au département des études sur la guerre du King’s College de Londres.

Les opinions exprimées par les auteurs sur Responsible Statecraft ne reflètent pas nécessairement celles du Quincy Institute ou de ses associés.

Source : Responsible Statecraft, Anatol Lieven, 29-10-2024

Traduit par les lecteurs du site Les-Crises

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Savonarole // 25.11.2024 à 14h44

Depuis 2016 , dès que les gens votent pas dans le sens de la caste : céléruss ! Trump : céléruss ! Maduro : céléruss ! Moldavie , Georgie , Roumanie : céléruss !
Sérieux …
Élections passagères ? ONG douloureuses ? Coup d’état difficiles ? Grâce à Céléruss 10% © soulagez vos douleurs démocratiques passagères. Céléruss 10% © à l’extrait de bourrage d’urnes naturel aide au drainage des oppositions, rétablit un transit éléctoral appaisé et garantie le retours de vos ONG. Grâce à Céléruss 10% © , Maya a retrouvé son poste , Joe a pu prendre un mandat pour sa retraite, Manoue a pu dissoudre ses oppositions et Keith a pu reformer son parti miné par les gauchistes.
Céléruss 10% © est un médicament , en cas d’éffets secondaire type Operation militiare spéciale ou attaque de noisetiers , consultez le docteur Folamour le plus proche… ou Lindsey Graham.
Céléruss 10% © ; une innovation du laboratoire NED.

12 réactions et commentaires

  • DVA // 25.11.2024 à 09h09

    Bah oui, les locaux n’ont pas le même avis que la diaspora qui vit à l’étranger…l’auteur oublie de le rappeler ! Itou en Moldavie…, en Géorgie …Et la dernière élection va dans ce sens aussi, les locaux n’ont que faire d’un conflit avec les russes !

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    • RGT // 25.11.2024 à 11h22

      Parlant de la diaspora à l’étranger, un fait est glissé sous le tapis par les « médias libres et indépendants » concernant la Moldavie : Les habitants de Transnistrie (majoritairement russes) et de Gagaouzie (Tatars) qui ont déclaré leur indépendance dans les années 90 n’ont pas participé à cette élection par honnêteté car ils ne se considèrent PAS moldaves (sachant que s’ils l’avaient fait ils se seraient considérés comme moldaves) et que s’ils l’avaient fait, compte-tenu de leur « amour immodéré » pour le pouvoir moldave ils auraient voté massivement « NON », ce qui fait que le scrutin aurait été vite plié.

      De plus, la diaspora moldave à l’étranger (qui a fait basculer l’élection) a eu droit à un vote à deux vitesses : dans les « pays libres » il y avait de nombreux centres de vote et ils ont été grandement « aidés » pour voter alors qu’en Russie (la plus grande diaspora moldave au monde) il n’y avait que deux bureaux de vote situés dans des coins paumés inaccessibles par la majorité des moldaves… Comment être certain que les expatriés moldaves favorables au « NON » n’iraient pas voter ???

      Sans parler de « l’aide généreuse et désintéressée » de l’UE (payée par NOS IMPÔTS) : 1,8 milliard d’euros à 10 jours de la date de l’élection (étrange non ?).
      « L’ignoble ingérence russe » quant à elle est « estimée » à près de 100 millions de dollars (92 millions d’euros) depuis le début de l’année 2024 (par les autorités moldaves) soit vingt fois moins. Décidément les russes sont radins…

      Bref, malgré tous les efforts des occidentaux (magouilles, corruption, achat de votes etc.), les habitants de ces pays ne VEULENT PAS rejoindre le « camp du Bien » pour ne PAS devenir les futurs esclaves des oligarques démocratiques.

      Je ne suis pas « poutinolâtre » mais je comprends tout à fait que les populations de ces pays ne souhaitent pas rejoindre le modèle occidental.

      Il suffit de regarder ce qui se passe en France (et partout en occident) pour comprendre que les « élites » se serrent les coudes pour s’accrocher au pouvoir comme des poux de corps.

      Respect des élections, respect de la volonté de la population, respect des désirs de choix de vie, etc…
      De toutes façons, les populations occidentales ont depuis des siècles été les esclaves des castes qui se sont accaparées le pouvoir.

        +25

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  • GouvernanceMorale // 25.11.2024 à 09h19

    Pourquoi s’émouvoir de cette désinfo, ordinaire, systématique, quotidienne par nos Pravda de l’industrie du divertissement consacrée à la propagande de leurs propriétaires milliardaires ou du gvt du jour ? S’adressant aux masses acculturées tout est permis dès lors qu’il s’agit d’un pays lointain, le catéchisme affligeant et caricatural suffirait : Poutine = Hitler et donc tout ce qui est sensé s’en rapprocher est diabolique, rien de neuf sous la lumière des écrans du Ministère de la Vérité. Malgré les pt de vue renseignés d’Alistair Crooke chez Responsable Statecraft et autres dinosaures prônant une information par les faits et documents et la diplomatie plutôt que la guerre l’émotion fabriquée l’emporte ou la censure occulte des réalités flagrantes…Une « démocratie » sans informations mais les opinions d’une « élite » moralement supérieure…

      +14

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  • DVA // 25.11.2024 à 09h21

    En Roumanie le premier tour des élections hier vont dans ce sens aussi …

      +8

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  • utopiste pragmatique // 25.11.2024 à 11h02

    Des préparations pour un futur coup d’état ? La prochaine étape devrait donc être d’accroître le mal-être de la population pour provoquer une colère exploitable.

      +8

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  • POPOV // 25.11.2024 à 11h04

    Hier, Calin Georgescu est arrivé en tête du premier tour des élections présidentielles en Roumanie. Il est partisan de la paix, donc considéré comme prorusse. Tous les efforts déployés pour faire élire Maia Sandu en Moldavie semblent avoir été vains, et les tentatives de déstabilisation de Géorgie risquent de remettre en cause les acquis occidentaux dans tout le sud-est européen. Mais attendons le second tour en Roumanie et le résultat de la tentative de putsch actuelle en Géorgie.

      +12

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  • Savonarole // 25.11.2024 à 14h44

    Depuis 2016 , dès que les gens votent pas dans le sens de la caste : céléruss ! Trump : céléruss ! Maduro : céléruss ! Moldavie , Georgie , Roumanie : céléruss !
    Sérieux …
    Élections passagères ? ONG douloureuses ? Coup d’état difficiles ? Grâce à Céléruss 10% © soulagez vos douleurs démocratiques passagères. Céléruss 10% © à l’extrait de bourrage d’urnes naturel aide au drainage des oppositions, rétablit un transit éléctoral appaisé et garantie le retours de vos ONG. Grâce à Céléruss 10% © , Maya a retrouvé son poste , Joe a pu prendre un mandat pour sa retraite, Manoue a pu dissoudre ses oppositions et Keith a pu reformer son parti miné par les gauchistes.
    Céléruss 10% © est un médicament , en cas d’éffets secondaire type Operation militiare spéciale ou attaque de noisetiers , consultez le docteur Folamour le plus proche… ou Lindsey Graham.
    Céléruss 10% © ; une innovation du laboratoire NED.

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    • La Mola // 25.11.2024 à 16h37

      Céléruss 10% ©

      merci pour votre trouvaille réjouissante… dans ce monde de brutes ! j’espère que vous m’autoriserez à vous l’emprunter (en citant ma source, hein !)

      il est temps d’administrer la potion dans toute cette auto-limitée « Europe » réduite aux anglo/germaniques & alliés – pour faire baisser nos tensions…

        +4

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      • Savonarole // 25.11.2024 à 18h43

        À la base je suis contre le principe même de propriété intéllectuelle ; donc pas de soucis pour les « emprunts » ^^.

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  • Fritz // 25.11.2024 à 16h40

    Aaaahhh, les fameuses ONG… Des organisations courageuses et citoyennes, et in-dé-pen-dan-tes puisqu’on vous le dit… Exemples d’ONG : la fondation Soros, le National Endowment for Democracy (USA), les fondations respectives du Parti républicain américain et du Parti démocrate américain qui avaient appuyé la Glorieuse Révolution Orange en Ukraine…

    Autres exemples d’ONG : le Ku Klux Klan, la Mafia, le NSDAP (avant le 30 janvier 1933 précisons-le).

      +3

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  • Fritz // 25.11.2024 à 16h49

    La première « révolution de couleur » dont je me souvienne est celle de Belgrade, le 5 octobre 2000 : une minorité d’activistes du mouvement Otpor avait envahi le parlement serbe pour interrompre l’élection présidentielle en cours. Trois jours plus tard, le deuxième tour était annulé, et Vojislav Kostunica était déclaré vainqueur de Slobodan Milosevic.

    Trois ans plus tard, Otpor faisait moins de 2 % aux législatives. Ce n’était qu’une marionnette de la CIA/NED.

    Puis on prit l’habitude des révolutions colorées : Géorgie 2003, Ukraine 2004, Liban 2005 (le mouvement du 14 mars consécutif à l’assassinat de (T)rafic Hariri immédiatement attribué à la Syrie par nos médias otanesques), Iran 2009 (réélection du président Ahmadinejad), Ukraine 2014, Venezuela, Géorgie 2024…

    En mars 2006, on a même parlé d’une « révolution du blue jean » (!!) en Biélorussie, mais elle a fait flop.

    Nous sommes en 2024, et le scénario hollywoodien des révolutions de couleur (le peuple courageux, derrière l’avant-garde des saintes ONG, en lutte contre le dictateur-soutenu-par-Poutine) est usé jusqu’au trognon.

      +3

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  • Marie // 25.11.2024 à 18h32

    L’article d’Anatole Lieven est très mesuré.
    Il est normal de défendre son identité et sa culture. Cela est vrai pour tous les pays.
    L’exemple de la catastrophe ukrainienne est suffisant pour faire réfléchir les peuples.
    Les Géorgiens sont une vieille nation christianisée depuis le IVè siècle et Ils n’ont aucune envie de jeter leur Foi et leur culture aux orties pour se convertir au wokisme.

      +4

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