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15.mars.202215.3.2022 // Les Crises

Émigration : Le départ en sourdine des Français musulmans

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Alors que l’immigration domine la campagne présidentielle, l’émigration accrue de Français musulmans témoigne d’une crise plus profonde pour le pays.

Source : The New York Times, Norimitsu Onishi, Aida Alami
Traduit par les lecteurs du site Les-Crises

La France et son âme meurtrie sont le personnage invisible de chacun des romans de Sabri Louatah et de la série évènement qu’il a écrite. Il évoque son “amour sensuel, charnel, viscéral” pour la langue française et son fort attachement à sa ville d’origine, Saint-Étienne, baignant dans la lumière caractéristique de la région. Il suit de près la campagne des prochaines élections présidentielles.

Mais M. Louatah fait tout cela depuis Philadelphie, devenue sa ville d’adoption depuis les attentats de 2015 en France par des extrémistes islamistes qui ont fait 130 victimes et profondément traumatisé le pays. Avec le raidissement de l’opinion qui a suivi à l’égard de tous les Français musulmans, il ne se sentait plus en sécurité dans son propre pays. Un jour, on lui a craché dessus et on l’a traité de “sale Arabe”.

“C’est vraiment les attentats de 2015 qui m’ont fait partir — j’ai compris qu’on n’allait pas nous pardonner,” déplore M. Louatah, 38 ans, le petit-fils d’immigrés algériens. “Quand on vit dans une grande ville démocrate sur la côte Est, on est plus tranquille que dans Paris, où on est au cœur du chaudron.”

“C’est vraiment les attentats de 2015 qui m’ont fait partir — j’ai compris qu’on n’allait pas nous pardonner,’’ dit Sabri Louatah, chez lui à Philadelphia le mois dernier.Credit…Hannah Yoon pour The New York Times

A l’approche des élections d’avril, les trois principaux rivaux du président Emmanuel Macron — qui devraient cumuler près de 50% des voix, selon les sondages — mènent des campagnes anti-immigration qui attisent des craintes que la nation serait confrontée à une menace civilisationnelle de la part d’envahisseurs non-européens. Le thème est au cœur de leurs programmes, bien qu’en réalité le nombre d’immigrés en France reste derrière la plupart des autres pays d’Europe.

Une question est pourtant à peine abordée, celle de l’émigration. Cela fait des années que la France perd des professionels hautement qualifiés partis chercher plus de dynamisme et d’opportunités ailleurs. Parmi eux, d’après des chercheurs universitaires, on trouve un nombre croissant de Français musulmans qui affirment que la discrimination a été un puissant facteur de leur départ et qu’ils se sont sentis contraints de quitter la France en raison d’un plafond de verre de préjugés, d’un questionnement persistant au sujet de leur sécurité et d’un sentiment de non-appartenance.

Ni les politiciens ni les médias n’évoquent ce flux, alors même qu’il témoigne, selon les chercheurs, de l’échec de la France à garantir un ascenseur social même aux membres les plus brillants de l’une de ses plus importantes minorités, d’une “fuite des cerveaux” de ceux qui pourraient servir de modèles d’intégration.

“Ces personnes vont participer à l’économie de pays comme le Canada et la Grande-Bretagne,’’ constate Olivier Esteves, professeur au Centre d’Études et de Recherches Administratives, Politiques et Sociales de l’Université de Lille, où une enquête a été menée auprès de 900 Français musulmans émigrés, dont des entretiens approfondis avec 130 d’entre eux. “La France se tire une grosse balle dans le pied.”

Les Français musulmans, 10 % de la population selon les estimations, occupent une place étrangement disproportionnée dans la campagne — même si leurs voix se font peu entendre. C’est une indication non seulement du profond traumatisme infligé par les attentats de 2015 et 2016, qui ont fait des centaines de victimes, mais aussi d’années de débats en France autour des questions identitaires et de ses rapports non résolus avec ses anciennes colonies.

Ils sont associés à la criminalité ou à d’autres fléaux sociaux par le biais d’expressions-choc telles que “les zones de non-France”, décrites par Valérie Pécresse, la candidate de centre-droit actuellement au coude-à-coude avec la cheffe de file d’extrême droite Marine Le Pen pour la deuxième place derrière M. Macron. Ils sont pointés du doigt par le commentateur de télévision et candidat d’extrême-droite Éric Zemmour, qui a déclaré que les employeurs avaient le droit de refuser des Noirs et des Arabes.

Pour ceux qui l’observent depuis l’étranger, la tournure de la campagne attise leurs craintes. C’est le cas de Sabri Louatah et d’autres comme lui ayant fait le choix de partir, et qui évoquent avec colère et résignation leur pays d’origine où il leur reste de la famille et des liens forts.

Les pays où ils se sont installés, dont le Royaume-Uni et les États-Unis, sont loin d’être des paradis libres de discriminations à l’encontre des musulmans ou d’autres groupes minoritaires. Ceux qui ont été interrogés affirment néanmoins y avoir trouvé davantage d’opportunités et d’acceptation. Certains déclarent que c’est hors de France que, pour la première fois, le simple fait qu’ils soient français n’est pas remis en question.

“Il n’y a qu’à l’étranger que je suis français,” dit Amar Mekrous, 46 ans, qui a grandi en banlieue parisienne auprès de parents immigrés. “Je suis français, je suis marié à une Française, je parle français et je vis français. J’aime la bouffe, la culture françaises. Mais dans mon pays, je ne suis pas français.’’

Oppressé par la suspicion qui pesait sur les Français musulmans après les attentats de 2015, M. Mekrous est parti s’installer à Leicester, en Angleterre, avec sa femme et leurs trois enfants.

Les actes anti-musulmans étaient en hausse de 52 % en 2020 par rapport à l’année précédente, d’après les plaintes relevées par la Commission Nationale Consultative des Droits de l’Homme gouvernementaleCredit…Dmitry Kostyukov pour The New York Times

En 2016, il a créé un groupe Facebook pour les Français musulmans du Royaume-Uni qui compte désormais 2 500 membres. Les arrivées étaient nombreuses avant le Brexit, dit-il, ajoutant qu’il s’agissait principalement de jeunes familles et de mères célibataires qui peinaient à trouver un emploi en France en raison du fait qu’elles portaient le voile.

Ce n’est que récemment que les chercheurs universitaires ont commencé à dresser un portrait des musulmans français qui sont partis. Il inclut un projet de recherche sur l’émigration des Français musulmans mené par des chercheurs affiliés à l’Université de Lille et au Centre national de la recherche scientifique, ou CNRS.

Par ailleurs, des chercheurs de trois autres universités — celle de Liège et la KU Leuven en Belgique, et celle d’Amsterdam aux Pays-Bas — travaillent ensemble sur une étude de l’émigration de musulmans depuis la France, mais aussi depuis la Belgique et les Pays-Bas.

Pour le chercheur français Jérémy Mandin, qui a participé à cette étude depuis l’Université de Liège, nombre de jeunes Français musulmans étaient désanchantés par le fait “d’avoir joué selon les règles, d’avoir fait tout ce qu’on ce qu’on leur avait dit et, au final, de ne pas accéder à une vie désirable.”

Elyes Saafi, 37 ans, responsable marketing de la branche londonienne de la société financière américaine StoneX, a grandi à Remiremont, dans l’est de la France, où ses parents se sont établis à leur arrivée de Tunisie dans les années 1970. Son père manoeuvrait un métier à tisser dans une usine textile.

Elyes Saafi, sa femme Mathilde et leur fils Noori près de leur domicile dans la banlieue de Londres.Credit…Mary Turner pour The New York Times

Comme ses propres parents, Elyes Saafi a refait sa vie dans un nouveau pays. À Londres, il a rencontré sa femme Mathilde, une Française, et trouvé une mixité décomplexée qui est inimaginable en France.

“Quelque chose qui m’a marqué ici, c’est le fait d’avoir des repas, des dîners corporate, où il y a un buffet végétarien, un buffet halal, mais que tout le monde se mélange,” raconte-t-il. “Le CEO vient et il a un turban sur la tête, et malgré tout il vient et côtoie ses employés.”

La France manque aux Saafi, mais ils ont décidé de ne pas rentrer, en partie par inquiétude pour leur fils âgé de deux ans.

“Au Royaume-Uni je ne suis pas inquiète d’élever un enfant Arabe”, dit Mme Saafi.

Les actes anti-musulmans étaient en hausse de 52 % en 2020 par rapport à l’année précédente, d’après les plaintes relevées par la Commission Nationale Consultative des Droits de l’Homme. Les incidents se sont multipliés depuis dix ans, avec un pic en 2015. En 2017, une rare enquête publique révélait que les jeunes hommes perçus comme Arabes ou Noirs étaient 20 fois plus susceptibles d’être soumis à un contrôle d’identité par la police.

Sur le marché du travail, les candidats avec des noms Arabes ont 32 % moins de chances d’être contactés pour un entretien d’embauche, selon un rapport gouvernemental publié en novembre dernier.

Malgré ses diplômes de droit européen et de gestion de projet, Myriam Grubo, 31 ans, dit qu’elle n’a jamais réussi à trouver d’emploi en France. Après une demi-douzaine d’années à l’étranger — Genève d’abord, à l’Organisation Mondiale de la Santé, puis au Sénégal à l’Institut Pasteur de Dakar — elle est revenue à Paris chez ses parents. Elle cherche un emploi — à l’étranger.

“Me sentir étrangère dans mon pays me pose un problème,” dit-elle, ajoutant qu’elle a envie qu’on la “laisse tranquille” pour pratiquer sa foi.

Rama Yade, secrétaire d’État chargée des droits humains sous la présidence de Nicolas Sarkozy, estime que le déni par la France de problèmes comme les violences policières n’a fait qu’aggraver les choses. À ses yeux, la fronde actuelle contre le “wokisme” en France — ou les idées américaines de justice sociale supposément “woke” — n’est “rien d’autre qu’un prétexte pour ne plus s’attaquer aux discriminations.”

“Me sentir étrangère dans mon pays me pose un problème,” dit Myriam Grubo, partie à Geneva puis au Sénégal. Revenue récemment à Paris, elle cherche de nouveau un poste à l’étranger.Credit…Ricci Shryock pour The New York Times

Née au Sénégal dans une famille musulmane, Rama Yade voulait croire que sa nomination au poste de secrétaire d’État en 2007 serait “le point de départ ». Mais après une candidature malheureuse à l’élection présidentielle de 2017, elle est partie pour les États-Unis.

“Mon plafond de verre était politique,” analyse Mme Yade, 45 ans, maintenant directrice du pôle Afrique à l’Atlantic Council, un think-tank basé à Washington.

Pour elle, l’accent que met la campagne présidentielle sur l’immigration est “la consécration de 20 ans de pourrissement” d’une culture politique obsédée par l’identité nationale. Elle a quitté son parti politique — dont Valérie Pécresse est actuellement la candidate aux élections — car il est, dit-elle, devenu “très hostile à tout ce qui ne représentait pas une version fantasmée de l’identité française.”

Un commerce de kebab à Paris.Credit…Dmitry Kostyukov pour The New York Times

M. Louatah, l’écrivain à Philadelphie, dont la femme française est économiste et enseignante à l’université de Pennsylvanie, espère revenir un jour dans le pays qui occupe ses romans. La série télévisée adaptée de son livre “Les Sauvages”, diffusée en 2019, a été un succès immédiat pour Canal Plus, son producteur — et un succès inhabituel, l’auteur imaginant la France dirigée pour la première fois par un président d’origine nord-africaine.

Deux ans plus tard, M. Louatah en vient cependant à qualifier sa série d’“anomalie”. Il avait commencé l’écriture d’une deuxième saison dont le fil conducteur était les violences policières, un des thèmes les plus sensibles du moment en France. La série n’a finalement pas été renouvelée, pour des raisons qui ne lui ont jamais été clairement exposées, dit-il. Une porte-parole de Canal Plus affirme que la série n’avait été prévue que pour une seule saison.

À Philadelphie, M. Louatah travaille à l’écriture d’un nouveau roman qui traite de l’exil d’un pays qui n’est jamais nommé.

Source : The New York Times, Norimitsu Onishi, Aida Alami, 13-02-2022

Traduit par les lecteurs du site Les-Crises

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Commentaire recommandé

Urko // 15.03.2022 à 08h11

Le New York Times défend un modèle farouchement, résolument hostile à celui de la République et de l’état nation ; il faut l’avoir en tête en lisant ses colonnes, pour mieux en cerner le propos. Quant à la situation des musulmans de France, peut-on l’apprécier avec pertinence en n’interrogeant parmi ceux-ci que des individus l’ayant quittée ? Par définition, la proportion de mécontents du pays parmi ceux qui l’ont fui ne peut qu’atteindre de hauts niveaux. Plus d’honnêteté aurait ainsi conduit à comparer ces flux de musulmans émigrés à ceux des musulmans qui essaient de venir en France, et à ceux qui y demeurent. Mais bien sûr, rien de tel dans l’article, lequel se pose
insidieusement et faussement en indice du ressenti de l’ensemble des musulmans de France, dont beaucoup se satisfont de leur vie ici et l’admettent volontiers, en dépit des difficultés parfois ressenties. Du reste, si le New York Times avait interviewé des Français chrétiens ou athées expatriés à Londres ou New York, il en aurait aussi retiré des commentaires acerbes ou amers sur le pays d’origine : il s’agit d’un sport national que de dénigrer la France une fois celle-ci quittée (après y avoir fait ses études quasi gratuites financées par la collectivité, bien entendu). De ce point de vue là, les Français musulmans expatriés semblent bel et bien français. Le French bashing, cette autre tradition franchouillarde… qui pousse à se jeter dans les bras d’anglo saxons toujours prêts à fustiger notre République, surtout au New York Times.

54 réactions et commentaires

  • florian lebaroudeur // 15.03.2022 à 08h07

    Plus que les campagnes Anti-Immigration, c’est le manque de débouchés qui pousse ces personnes à quitter la France.
    Comme m’a confié un trentenaire diplômé de descendance Magrébine, « En France, ça devient difficile de trouver un bon travail mais pour moi, c’est encore 2 fois plus difficile ».
    Alors ils s’en vont à la City de Londres et à Wall Street en pensant que l’argent coule à flot et qu’ils auront une vie meilleure du fait que l’argent se contrefout des identités. Seront-ils tous gagnant pour autant ? Une minorité décrochera une place au Soleil tandis qu’une majorité sera victime de ses illusions, telles sont les règles du jeu du Monopoly.

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    • Fernet Branca // 15.03.2022 à 10h04

      Des Français de souche diplômés avec au moins 8 quartiers de blanchitude rêvent aussi du paradis US de la Californie ( le mythe de la Silicon Valley ) , des startups qui se transforment en licornes, des salaires mirobolants. Certains qui y sont allés ont eu de grosses désillusions, certains rêvent toujours.
      Quant à Wall Street …

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    • Iznogoud // 19.03.2022 à 13h35

      Et, quand on arrive dans un autre pays, il est plus facile de dire qu’on n’a jamais trouvé de travail parce qu’on était discriminé que parce-qu’on n’était pas à la hauteur.
      N’est ce pas Mme Yade ?

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  • Urko // 15.03.2022 à 08h11

    Le New York Times défend un modèle farouchement, résolument hostile à celui de la République et de l’état nation ; il faut l’avoir en tête en lisant ses colonnes, pour mieux en cerner le propos. Quant à la situation des musulmans de France, peut-on l’apprécier avec pertinence en n’interrogeant parmi ceux-ci que des individus l’ayant quittée ? Par définition, la proportion de mécontents du pays parmi ceux qui l’ont fui ne peut qu’atteindre de hauts niveaux. Plus d’honnêteté aurait ainsi conduit à comparer ces flux de musulmans émigrés à ceux des musulmans qui essaient de venir en France, et à ceux qui y demeurent. Mais bien sûr, rien de tel dans l’article, lequel se pose
    insidieusement et faussement en indice du ressenti de l’ensemble des musulmans de France, dont beaucoup se satisfont de leur vie ici et l’admettent volontiers, en dépit des difficultés parfois ressenties. Du reste, si le New York Times avait interviewé des Français chrétiens ou athées expatriés à Londres ou New York, il en aurait aussi retiré des commentaires acerbes ou amers sur le pays d’origine : il s’agit d’un sport national que de dénigrer la France une fois celle-ci quittée (après y avoir fait ses études quasi gratuites financées par la collectivité, bien entendu). De ce point de vue là, les Français musulmans expatriés semblent bel et bien français. Le French bashing, cette autre tradition franchouillarde… qui pousse à se jeter dans les bras d’anglo saxons toujours prêts à fustiger notre République, surtout au New York Times.

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    • Cévéyanh // 16.03.2022 à 21h48

      Cet article est orienté sur une cause principalement d’émigration des français musulmans et françaises musulmanes : le fait de quitter la France car illes se sentent « menacer » d’être un musulman ou une musulmane. Est-il marginal ou non?
      L’article vise peut-être pour remettre en question la vision de la laîcité que la France a alors qu’au Etats-Unis, illes prônent le communautarisme.

      Puis le fait que des français et françaises partent vivrent dans d’autres pays n’est-il pas peut-être dû à l’acculturation venant des Etats-Unis ? Les jeunes de ce pays quittent le cocon familiale dès l’âge adulte pour vivre leur vie loin des parents (dans un autre Etat ?) Ou à moins l’ouverture aussi du monde, grâce à internet, qui les attire ?

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    • Mrs. Rooney // 18.03.2022 à 16h55

      Voire que ce commentaire est recommandé et le plus liké, me semble que la France et les blancs francaises sont en deni toujours sur son histoire, son passé, colonialisme, traite Négrière, racisme, l’impérialisme et ses crimes de guerre courant. Vous ne pouvez pas accepter le critique sur votre pays? Parce que c’est la Grande France? Parce qu’elle est parfait, ne jamais faire de mal? Et pour chaque critique ca doit être un French bashing? Si la France ne veut pas les immigrants, alors arrêter de piller des pays, arrêter de faire de guerre et de vendre des armes qui créer les réfugiés (oops pardon, si le réfugié ne pas blanc, c’est un immigrant, mais si c’est un blanc avec les yeux bleus comme les ukrainians, c’est un réfugié) =D Vraiment vous êtes des hypocrites et arrogants! Oui, il y a le crise bien plus profonde que cet article a exposé voire votre commentaire le plus recommandé. Je suis certain que vous êtes blanc, c’est pourquoi vous savez rien du tout sur le racisme institutionnel de la France. Je nie pas qu’il ya aussi le racisme systémique à Etat Unis, Angleterre, etc. Votre commentaire est bel et bien le preuve d’arrogance, d’exceptionalisme, de supériorité et l’impérialisme Francais, Suprématie Blanc à la Francaise!

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      • Urko // 18.03.2022 à 21h57

        Votre commentaire ne semble reposer que sur un point : ma couleur de peau, supposée blanche. Cela ne me paraît ni très honnête ni intéressant. Les insultes associées et reproches faits ne font que le démontrer, hélas. Quant au nombre de likes reçus, quelle importance ? Bref, au lieu de fantasmer sur « l’arrogance » des blancs, retenez qu’une écrasante majorité de ces blancs d’Europe descendent de paysans, de marins, d’ouvriers, d’artisans, de mineurs, de maçons, lesquels n’ont jamais posé le moindre orteil en dehors de leurs pays (voire de leurs régions) ni exploité quiconque, bien au contraire : pourquoi voudriez-vous qu’ils se sentent concernés par la culpabilité qu’essaient de leur inculquer des gens de la haute société, très anglo-saxonnises, qui eux essaient de se soulager de la leur en l’imputant à tout le pays ? Que les classes sociales ayant profité de la colonisation, ou de l’immigration, prennent leurs responsabilités et laissent tranquille autrui.

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        • Cévéyanh // 19.03.2022 à 17h45

          Bien que des français et françaises « descendants de paysans, marins » etc n’aient pas décidé d’aller « exploiter quiconque », ils ont reçu le fruit de ces exploitations. Certes moindre que les riches. Illes ne sont pas les seuls à utiliser les exploitations des colonies. Qui ont acheté les matières et les ont utilisés permettant aussi à des personnes de s’enrichir ? Je pense qu’il y a une responsabilité (pas de voloté) mais très minimes (surtout non consciente auparavant. Mais aujourd’hui avec les infos, encore dans le déni ?) par rapport aux personnes qui ont exploité sciemment. Si par exemple personne n’achète du pétrole, les vendeurs ne pourraient vendre et s’enrichir.

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          • Urko // 19.03.2022 à 19h19

            Je vois plutôt les classes populaires européennes comme ayant pâti des coûteuses, et heureusement courtes, aventures coloniales qu’il leur a fallu financer pour en retirer bien peu à mon sens, tandis qu’une infime minorité s’enrichissait à cette occasion, notamment grâce aux infrastructures payées par la métropole et dont ne profitaient que les coloniaux exploitant les ressources des colonies. Les temps avant et après l’aventure coloniale ont correspondu à des époques bien plus fastes pour ces classes populaires européennes que celles de la colonisation en soi. Du reste, les pays européens dépourvus de colonies ont prospéré parfois bien davantage que leurs pairs dotés d’empires qu’ils s’epuisaient à entretenir. Quant à l’immigration de masse (pas l’immigration, l’immigration de masse), j’eprouve bien des diffcultes à comprendre ceux qui osent prétendre qu’elle a profité aux classes populaires et moyennes, qui n’ont jamais rien demandé. Pour rappel, les immigrés ont choisi, eux, d’immigrer en Europe ; les Européens n’ont pas eu leur mot à dire. Rien que cela me paraît, sinon réfuter, du moins questionner la thèse selon laquelle l’immigration profiterait à ceux qui ne l’ont pas voulue aux dépens de ceux qui pourtant l’ont bel et bien sciemment choisie. Il y a là quelque chose d’incohérent. Mais je crois que nous nous éloignons de mon propos initial : tous les musulmans de France ne se sentent pas mal en France, au contraire (sinon, du reste, pourquoi y restent ils et continuent ils d’y faire venir leurs proches ? par masochisme ?).

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            • Cévéyanh // 21.03.2022 à 22h44

              « En retirer bien peu » à votre sens fait que les classes populaires européennes ne sont pas responsables ? Elles peuvent s’en dédouaner ? Si une personne vole juste un pain, n’est-elle pas tout de même responsable de ce vol ? Par contre, la culpabilité est différente selon le motif de son vol : envie, affamé, challenge…
              Des personnes ont vendus les matières, s’enrichissant, celles qui les ont acheté ont fait travailler d’autres personnes. Celles-ci ont pu s’acheter plus de nourritures donc les paysans ont pu en vendre plus. D’autres personnes achetant ces matières ont fabriqué ou fait fabriqué des objets et vendus à des riches qui ont pu en acheter car elles ont vendus des matières premières. A chaque « étage », la valeur est plus chère. Et comme il y a une demande d’achat des ces objets, les vendeurs de matières premières peuvent en vendre plus. La société fonctionne comme un ensemble.

              Quelles sont les pays européens dépourvus de colonies qui « ont prospéré parfois bien davantage que leurs pairs dotés d’empires » ? Vous avez un lien sur un site internet ? (1/2)

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            • Cévéyanh // 21.03.2022 à 22h56

              Des immigrés travaillent, dépensent et font des achats donc participent à la société. Je ne sais pas si c’est de cela que pensent ces personnes en parlant de « profit » pour les classes populaires et moyennes. Si des personnes de classe moyenne font appel à une personne travaillant pour Uber (la majorité sont des immigrés) pour leur livrer une commande prise dans un restaurant (beaucoup ont lieu pendant la période de confinement), Cela peut-il être perçu comme un « profit » ?

              Le profit de migration choisie n’est pas toujours au rendez-vous pour les immigrés : https://www.lesechos.fr/2006/01/la-precarite-lot-commun-des-immigres-590491 (2/2)

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    • Recits d’Yves // 19.03.2022 à 10h42

      Le soft power étasuniens est bien rôdé et il faut reconnaitre que c’est maintenant un vrai problème pour nous: nos jeunes diplômés (comme vous dites, diplômes largement financés par la collectivité) quittent la France et abondent ainsi au succès des EUA.
      Les premiers responsables sont les écoles supérieures qui pour leurs étudiant font la promotion de stage à l’étranger dans des pays comme les EUA ou le Canada, qui eux se font une joie de séduire les jeunes français avec le pouvoir de l' »american way of life ».
      A un moment même où la France à besoin de ses cerveaux, nous regardons partir les nôtres avec l’encouragement d’élites qui voient la France comme le pays des beaufs.

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    • Jérôme // 22.03.2022 à 06h59

      @Cévéyanh : les gens d’aujourd’hui ne sont pas responsables des actes de personnes d’il y a 2 à 3 siècles, qu’ils en soient ou non les descendants génétiques.

      C’est valable aussi bien pour les européens descendants d’esclavagistes que des maghrébins descendants d’esclavagistes ou des africains descendants d’esclavagistes.

      Hormis les razzias venues d’Afrique du Nord, ce sont des qui capturaient d’autres africains pour les vendre en toute souveraineté comme esclaves à des acheteurs arabes, turcs, européens, … etc.

      Ce n’est que quand les européens ont conquis et colonisé l’Afrique qu’il a été (a peu près) mis fin aux traites négrières.

      Quand tout le monde a été esclavagiste et qu’il y a de telles différences de développement entre les pays dits occidentaux, les pays d’Afrique du Nord et les pays d’Afrique subsaharienne, on a la démonstration logique que ce n’est pas l’esclavage qui a été le facteur déterminant du développement.

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      • Cévéyanh // 22.03.2022 à 19h34

        Une responsabilité minime (et non culpabilité) pour les « descendants génétiques ou non » car cela a permis à la société de vivre et peut-être aussi de perdurer au lieu de décliner. Qui sait ? Sans les colonies, la France et des pays européens seront peut-être devenus pauvres avant le XXe siècle. Il n’y aurait pas eu les 2 guerres mondiales alors etc. Des guerres que les colonies ont aussi menées ainsi que les descendants de paysans, marins etc.

        Si une personne est descendante d’esclavagiste, son patrimoine n’est-il pas le résultat de l’esclavagiste de son ascendante ? Et tout ce qui s’ensuit (études, habitat…).
        Etre conscient d’une responsabilité (et non une culpabilité) et savoir d’où provient la richesse peut peut-être permettre à des personnes d’être plus empathique envers les descendants et descendantes des anciennes colonies, non ? Ou à moins que pour certaines personnes « la morale hooligan » est plus présente et permet de rester dans le déni (voir ma réponse plus bas à Incognitototo).
        Certains humains politique en France ne parlent que du côté positif de leur pays. Oui, la France est un beau pays avec de belles histoires mais aussi avec des histoires négatives. Pour rester dans le réel, les 2 faces du pays sont importantes à se le rappeler. Le woke venu des Etats-Unis veut faire disparaître une partie de l’histoire réelle. Cela ne permet-il pas de répéter les mêmes erreurs (guerre, esclavage…) ? (1/2)

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      • Cévéyanh // 22.03.2022 à 19h45

        L’esclavagiste n’a pas permis au pays d’Afrique subsaharienne de se développer puisqu’ils se sont fait vidé de leurs gens (certainement beaucoup d’hommes). Qui pouvaient travailler, cultiver, fabriquer pour permettre de faire développer leurs pays ? Avec combien de descendance si le nombre d’hommes a beaucoup diminué ?https://www.nationalgeographic.fr/histoire/2019/08/comment-lesclavage-sest-developpe-aux-etats-unis
        En France, la ville de Nantes était un port du commerce triangulaire. https://fr.wikipedia.org/wiki/Nantes#P%C3%A9riode_moderne (2/2)

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  • Jérôme // 15.03.2022 à 08h26

    Etrange texte, j’ai vraiment du mal à comprendre ces gens.

    52% d’augmentation des actes anti musulmans. Oui mais combien ? Et comparé aux actes antisémites anti chrétien etc… ?

    Il faut de la matière pour comparer et se faire une opinion.

    Pourquoi vivent ils cela ? Au délà des attentats, il faudrait plus de matière au texte, un peu plus de sérieux, de recherches, de mise en perspective, de prise de hauteur.

    C’est un texte partisan, sans aucun sérieux, qui a plus sa place sur un site d’extrême gauche.

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    • Guise // 16.03.2022 à 11h59

      Ce sont surtout les conséquences de l’héritage colonial. Les théories racistes ont servi à légitimer la colonisation : certains les prennent au sérieux, sans voir pourquoi ces théories ont été inventées (rendre acceptable aux yeux des gens l’exploitation et les dépenses pour coloniser, au profit d’un petit nombre). Ces théories perdurent, car les causes n’ont pas complètement disparues, et que, par ailleurs, les capitalistes leur ont trouvé un autre intérêt : diviser les pauvres au sein du pays lui-même.

      Les attentats ont été expliqués à la lumière de ces théories racistes. Il y a pourtant d’autres théories, sociale notamment, qui expliquent mieux que des jeunes hommes pauvres et ségrégés soient en colère contre la société française, au point, si ont ajoute là-dessus un problème psychologique et une éducation genrée qui encourage la violence, de se dire que la violence est une solution à leur souffrance.

      Pour une mise en contexte : les actes anti-musulmans sont tolérés, ou même encouragés, au niveau institutionnel (les médias font partie de l’institutionnel). À la différence des actes antisémites, ou antichrétiens, qui sont eux, normalement condamnés quand ils se produisent.
      Quand les institutions apportent leur caution, explicites ou tacites, à des violences individuelles, la menace passe d’un risque individuel « normal » en société (menace de cambriolage, de vol..), à une violence institutionnelle.

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    • Fernet Branca // 17.03.2022 à 13h50

      Avez-vous vu que la BBC fait dans l’antisémitisme franc et direct a propos de l’oligarque russe Abramovitch ( ex-patron du club de Chelsea )
      Propos cités par le Huffington post
      La BBC révèle qu’une partie de la fortune d’Abramovich serait tirée d’actions criminelles : le braquage d’un train rempli d’essence (92), l’achat d’une compagnie pétrolière grâce à des enchères truquées (95), l’enlèvement d’un concurrent au rachat d’une compagnie pétrolière.

      Sources .
      L’article du Huffington post
      https://www.huffingtonpost.fr/entry/roman-abramovitch-envole-pour-moscou_fr_62313d40e4b0d1329e8c4e19

      L’article de la BBC

      https://www.bbc.com/news/world-europe-60736185

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  • calal // 15.03.2022 à 09h22

    pourquoi introduire la religion et l’ethnie d’origine dans le probleme? les francais se barrent parce que la france decline. Je suis francais « de souche »,chretien et je pense a me barrer parce que la constitution francaise est une promesse qui ne sera plus respectee.
    La france c’est comme l’ukraine: a un moment faut passer a la caisse pour les conneries des annees passees. Mais bon la situation va s’ameliorer puisque macron promet une augmentation des salaires aux fonctionnaires en cas de reelection…

      +18

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  • RGT // 15.03.2022 à 09h59

    1/ Comment ont-ils obtenu ces statistiques car il me semble qu’elles sont strictement interdites en France ?

    2/ J’aimerais savoir quel est le nombre total d’immigrés français toutes ethnies confondues (on peut même mentionner les bretons, les auvergnats ou les occitans pendant qu’on y est) au R.U. et aux USA afin de vérifier si le pourcentage correspond bien à celui de la population totale française.

    3/ On trouvera toujours quelques mécontents mais en fait, la cause principale de leurs difficultés à trouver un boulot ne vient-elle pas du fait qu’ils ne sont pas capables, comme des millions d’autres français, « de traverser la rue pour trouver un boulot » comme l’a « si justement » fait remarquer notre « divin maître à tous »…

    Et s’ils ne possèdent pas un bon « réseau » (piston) leur permettant d’accéder à de bons emplois très bien rémunérés ils se retrouveront au même niveau que les simples « gilets jaunes » qui galèrent à longueur d’année dans un boulot de merde sous-qualifié et très mal payé (ben oui, plus de diplômes que de places disponibles – pas de bol).

    4/ Pourquoi ne se sont-ils pas « bougé le cul » pour aller massivement manifester contre l’ingérence des pétromonarchies (« nos grands amis ») qui financent sans limite les salafistes et djihadistes les plus sanguinaires dans le silence médiatique le plus total ?

    Vraiment un article dans la plus pure tradition anglo-saxonne qui favorise les « communautés » pour que les « moins que rien » se tapent sur la gueule afin de faire diversion et qu’ils ne s’allient pas pour défendre leurs intérêts de classe.

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  • Brigitte // 15.03.2022 à 11h27

    « la France se tire une balle dans le pied » ça oui, on l’avait déjà compris mais ce n’est pas en perdant des musulmans mais des jeunes actifs, quelque soit leur religion!
    Après, tout le monde ne souhaite pas se convertir à la religion de l’argent, cause privilégiée d’une certaine forme d’émigration. Faire fortune à l’étranger…
    Ensuite, c’est vrai, la conception de la laïcité à la française est étrangère à la culture anglo-saxonne. Du coup, les musulmans qui ne veulent pas s’habiller à l’européenne sont mieux chez les anglos. Personnellement, quand je vais à Londres, je suis très gênée par le voile intégral noir et la burka. Je préfère ne pas voir ça en France. Ce n’est pas du racisme mais du féminisme.
    Le vrai problème est celui de l’emploi mais beaucoup de jeunes veulent une vie facile, gagner du fric sans trop se salir les mains ou alors devenir les rois du business, dans le numérique ça va de soi.
    Pourtant, la société a besoin de soignants, de chercheurs, d’ingénieurs, d’agriculteurs, d’ouvriers qualifiés, surtout avec la transition écologique. La France tarde à mettre tout cela en place.
    Les vieux et les riches qui vont voter Macron n’en n’ont rien à faire.

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  • Savonarole // 15.03.2022 à 13h28

    La politique d’intégration est tellement en panne et à l’abandon que les immigrés préfèrent se barrer dans des pays communautaristes/ségrégationnistes que de servir d’idiots utiles à tout les fafs qui bouffent sur leurs dos.
    Elle est pas belle la France à Macron ?

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  • Fernet Branca // 15.03.2022 à 15h07

    Les causes sont plus anciennes que les attentats de 2015.
    Au départ il y a eu la guerre d’Algérie le débarquement de Suez en 1956 avec le pacte secret de Sèvres , ce cher préfet de police Papon. Suivi de l’immigration car la France des trentes glorieuses avait besoin de main d’oeuvre . La Guerre des 6 jours de juin 1967 qui a été célébré en France comme une revanche de la guerre d’Algérie….
    L’intervention israélienne au Liban avec l’intervention de l’armée française à Beyrouth sou disant pour ramener la paix, l’attentat du Drakkar, l’attentat de la rue des rosiers,..
    La première guerre du Golfe, la deuxième guerre du Golfe, la global War on Terror, l’invasion de l’Afghanistan.
    L’intervention française en Afghanistan.la guerre en Syrie ( Demandez à Laurent Fabius et François Hollande .. heureusement que les députés britanniques ont refusé le désir de François Hollande de renverser Assad par une intervention militaire occidentale des le début ).
    Mais finalement la France enverra ses forces militaires en Irak puis en Syrie, en Somalie, en Libye , au Sahel.
    Et en France on verra des forces comme le cercle de l’Oratoire ( les neo-conservateurs français ), puis les soi-disant partisans de la laïcité qui sont de fait fusionnel avec les Éric Zemmour, Philippe de Villiers,.. qui prétendent défendre la République.

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    • Romathis // 16.03.2022 à 03h54

      La Lybie c’est encore une opération américaine (dont Sarkozy a hélas accepté d’être le sous-traitant) et au Sahel c’est le gouvernement malien qui réclamé à la France de venir

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  • Musulman, arabe, français et algérien // 15.03.2022 à 18h06

    Je n’ai pas choisi de naître en France…
    J’ai été élevé par des instits « français de souche » et de « bonne famille, mariés et fidèles » à la française comme on dit dans le jargon certes mais il y avait des valeurs profondes, une envie de transmettre, d’éduquer, ou chacun a sa place sans que l’on soit taxé de « sexisme », tous mes instits étaient des gens de famille, je jouais avec leurs enfants, à la maison ou dehors, en sortie neige ou mer…
    Et ça n’a jamais posé problème car j’aime plus que tout la culture française et sa gastronomie… et pourtant je suis «  un vilain arabe, bougnoule, un méchant musulman terroriste…. ».
    Quand j’ai revu mon institutrice il n’y pas si longtemps, elle a pleuré et est tombé dans mes bras, ça m’a beaucoup touché et ému voyez-vous.
    Je ne peux que la remercier car c’est grâce à elle que je sais bien écrire le français !

    Alors, pour les français qui ne m’aiment pas parce que je suis musulman, algérien, arabe, je ne leur en tiens pas rigueur et vous avez vos raisons car je crois que pour le bien de toutes et tous, le mieux est de partir, c’est plus sage et moins en proie à des conflits inutiles car qu’on le veuille ou non, tout ce qui se passe aujourd’hui partout dans le monde, au fond des choses, c’est une affaire religieuse…

    Bon courage pour la suite mais en tout cas, je n’ai pas connu cette France décadente, à l’agonie que ce soit culturellement, socialement, religieusement, politiquement ou économiquement.
    Les Français et françaises intelligents, généreux, gentils, doux, etc fort heureusement il y en a encore et l’espoir est là..
    Car la France, je l’ai aimé pour ses valeurs, ses traditions, son humanité et pour ça, je lui en suis reconnaissante, car elle m’a transmis la valeur d’aider l’autre, mon prochain, redonner ce qu’elle m’a donné…bref, renvoyer l’ascenseur…
    Pas celle d’aujourd’hui, loin de son histoire et décadente où les valeurs familiales, spirituelles, de bonté ne sont plus là…

      +17

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    • Incognitototo // 16.03.2022 à 21h28

      Merci pour votre témoignage.

      J’ai vécu jusqu’à l’âge de 15 ans dans une mixité sociale totale. Toutes les classes sociales et toutes les origines se mélangeaient sans problème ; la solidarité n’était pas un vain mot et je garde un souvenir ému de cette époque, où nous allions manger un couscous chez nos voisins tandis qu’ils venaient manger un « osso bucco » chez nous.

      Seulement, je ne pense pas que c’est la perte de « bonté » qui est en cause, mais plutôt l’installation du chômage de masse. Dans ma cité à Sevran, tout s’est dégradé après 74 quand les pères ont commencé à se retrouver au chômage ou à être déclassés, avec des jeunes désœuvrés et sans avenir. On parle quelques fois de la démission des pères, mais je pense qu’on n’a pas assez mesuré comment le système a brisé ces hommes et ces jeunes pour en faire des « inutiles ».

      Quand la lutte pour la survie s’installe, beaucoup de liens sociaux, qui paraissaient évidents auparavant, explosent et il est plus « facile » de rendre responsable son voisin des malheurs que l’on subit. On connaît la suite : repli identitaire et sur la famille nucléaire, avec une colère qui se trompe de responsables et de responsabilités.

      Donc, ne vous croyez pas mal aimé, vous êtes juste une des trop nombreuses victimes du système néolibéral qui a besoin pour se perpétuer que les gens se détestent entre eux et croient que c’est leurs voisins qui les privent de ce qu’ils leur manquent… comme ça les vrais responsables – ceux qui ont mis en place la concurrence des misères pour se gaver toujours plus sur les autres – peuvent continuer en toute impunité et tranquillité à vivre dans leurs palaces.

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      • Brigitte // 17.03.2022 à 07h45

        Ne croyez-vous pas qu’il y a l’effet 11 septembre aussi, quand les USA ont déclaré la guerre à l’islamisme, suivi en Europe comme une trainée de poudre? Le terreau social dont vous parlez était là, prêt à transformer le désoeuvrement et la rancoeur en radicalisation.
        Les USA nous ont embarqué dans leur croisade Otanesque comme ils le font aujourd’hui avec la Russie (et la Chine), pour l’instant sous forme « froide » mais avec l’Ukraine, il commence a y avoir des « points chauds ». Il est clair que toutes les sanctions contre la Russie risquent de créer un nouveau chaos économique et social dont les conséquences ne peuvent pas encore se mesurer.

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        • Incognitototo // 17.03.2022 à 14h52

          Non, je ne pense pas, le 11 septembre est un effet pas une cause. Tous les phénomènes de rejet, de marginalisation et soyons clair de racisme étaient enclenchés bien avant. « SOS racisme » a été créé en 1985 et c’est bien parce qu’une partie des Français était déjà rentrée dans des « logiques » absurdes et criminelles de bouc émissaire.

          Rappelez-vous que dans l’histoire des peuples (c’est une constante), toutes les crises économiques qui touchent et remettent en cause la dignité des plus pauvres ont systématiquement produit et/ou amplifié le racisme.

          Quant aux USA, c’est un autre (gros) problème… ce pays ne sait pas vivre sans ennemis et sans penser que le monde doit lui appartenir ; donc tous les prétextes sont « bons » pour qu’il impose sa « loi du plus fort »… à quelques détails près, exactement comme la Russie, autre pays très raciste et hégémonique, chez lequel il n’y a absolument rien à défendre au niveau politique.

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          • Cévéyanh // 17.03.2022 à 22h05

            Vous avez écrit : « toutes les crises économiques qui touchent et remettent en cause la dignité des plus pauvres ont systématiquement produit et/ou amplifié le racisme. »

            N’est-ce pas aussi la conséquence d’un refermement sur soi, sur la protection du groupe (ethnie, groupes sociaux, peuple…) qui conduit à un genre de nationalisme exacerbé ? Ce que Science4all appelle aussi la « morale des hooligans » (altruisme envers les semblables et rejet envers les autres). Cela proviendrait de la sélection de groupe (d’après Jonathan Haidt) qui nous auraient permis de survivre en tant que tribus. https://www.youtube.com/watch?v=ki26tUbxpnU

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            • Incognitototo // 18.03.2022 à 16h36

              En quoi la survie d’une tribu ou d’une famille pourrait dépendre de la haine et/ou de l’élimination des autres ? Dans les situations de ressources limitées du temps des chasseurs-cueilleurs, ça peut se comprendre (quoi qu’il semble bien que les mélanges d’espèces humaines n’étaient pas exclus et même plutôt la règle), mais dans notre civilisation « de l’abondance » – même quand il y a des crises – c’est une déviance pathologique.

              En réalité, la « haine de l’altérité » est surtout le symptôme d’une éducation précoce ratée. Il y a des gens qui ne connaîtront jamais ce sentiment de haine de l’autre tout simplement parce que leurs parents les ont confrontés très tôt aux autres et leur ont appris pour le moins à les respecter ; comme l’ont fait mes parents qui accueillaient tellement « d’étrangers » que j’ai beaucoup de souvenirs de tablée totalement cosmopolite qui m’ont fait découvrir et aimer la diversité du monde et des cultures.
              Jouer à la belote avec un Japonais, un Portugais (qui parlaient tous deux à peine français) et mon père, quand on a 8 ans est plus formateur que n’importe quel cours d’éducation civique.

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      • Temen // 18.03.2022 à 14h54

        «  »Quand la lutte pour la survie s’installe, beaucoup de liens sociaux, qui paraissaient évidents auparavant, explosent et il est plus « facile » de rendre responsable son voisin des malheurs que l’on subit. On connaît la suite : repli identitaire et sur la famille nucléaire, avec une colère qui se trompe de responsables et de responsabilités. » »

        tu sais ce que l’on dit??

        Ce qui sépare la civilisation de la sauvagerie, c’est 5 repas!

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        • Incognitototo // 18.03.2022 à 17h09

          C’est possible, mais il n’y a pas que ça. Les religions y compris politiques ont beaucoup tué aussi… En l’occurrence pendant la déchéance des années 70 personne n’est jamais mort de faim, c’est juste que quand professionnellement on devient un « inutile » tous les rapports sociaux s’en trouvent modifiés… pour le pire.

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    • Louis // 17.03.2022 à 09h08

      Moi Français, blanc, j’ai débuté ma vie par 12 ans d’orphelinat ( à la dure) mais à 17 ans une boite m’a tendu la main et globalement j’ai eu une vie sympa. Pour le reste je pourrais reprendre ton commentaire..

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  • Yves Démiurge // 15.03.2022 à 18h35

    Papier typique de l’idéologie du New York Times. Pour moi cet article est indigeste tant il est biaisé idéologiquement. En Suisse, nous connaissons une version allégée du New York Times avec le quotidien Le Temps. Toujours le même son de cloche. Je dis tout cela sans pourtant me considérer – et de loin pas – comme un xénophobe patenté. Je ne nie pas le phénomène- somme toute peu représentatif – de l’émigration arabe en France et de ses raisons logiques, je n’apprécie juste pas le ton du journaliste et la manière dont il présente les faits.

      +12

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  • ALM // 16.03.2022 à 02h55

    Je me suis expatrié depuis plus de 10 ans en Asie.
    L’essentiel des Français qui ont quitté la France que j’y rencontre sont des caucasiens qui sont partis pour ces raisons: manque de débouchés, dégoût de la politique, insécurité, immigration folle (les deux derniers étant liés).

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  • Dorian // 16.03.2022 à 10h18

    Le départ des musulmans de France? 🙂
    Si c’est le NYT qui le dit …
    Et visiblement les Crises aussi.
    Sans espoir.

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    • Subotai // 18.03.2022 à 18h08

      Bien avant l’article du NYT je « savais » que ça allait arriver quasiment depuis la « Guerre au Terrorisme » et la chasse à l’islamisme post 2001.
      Pourquoi?
      Parce que tout bêtement c’est ce qui se passe à chaque fois et ce n’est pas la 1er fois.
      La dernière fois bien connue. Les Juifs d’Allemagne les plus disposés n’ont pas attendu les pogroms en Allemagne Nazi pour se barrer hors de leur pays. Les Protestants de France avaient fait de même auparavant…
      Le résultat est généralement l’appauvrissement du pays d’origine et l’enrichissement intellectuel du pays d’accueil…
      Vive la France!

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  • Cording1 // 16.03.2022 à 19h38

    « Les idées américaines de justice sociales » ? Elle ne manque pas d’air Madame Rama Yade ! Issue de la bourgeoisie sénégalaise elle a un poste prestigieux de Ministre de la République parce qu’elle est femme et noire. Sarkozy qui l’ nommée se fait le chantre d’un concept contestable d’une présumée identité nationale. Comme une ingrate elle se retourne contre le pays en devenant agent d’influence américain au sein de l’Atlantic Council, et des conceptions américaines de la société. Elle méconnait totalement la réalité américaine d’une société raciale et communautariste.

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  • Cévéyanh // 16.03.2022 à 22h02

    Anice lajnef (ancien trader et français musulman) a écrit un fil de messages de son ressenti au sujet de « l’hystérie autour de Zemmour  » : https://threadreaderapp.com/thread/1447119639046197254.html

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  • Spartacus // 17.03.2022 à 09h13

    Persister à écrire le plus sérieusement du monde, sans guillemets (et quand bien même…), « français de souche » contribue à enraciner une ânerie colossale, démontée voici quelques années en quatre lignes par Emmanuel Todd, propagée par le FN et reprise par des moutons.
    Fernet Branca ferait bien de se retenir et de lire Victor Klemperer.

    Et de reprendre un peu de Fernet. Ça resserre.

      +3

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  • Samba // 17.03.2022 à 09h49

    L’article voulait-il parler d’émigration ou de racisme? Que des personnes partent pour des tas de raisons, c’est un fait historique et les appellations changent selon les circonstances et les sensibilités; notre pays porte bien le nom d’envahisseurs!
    Il me semble que le texte évoque plutôt un racisme latent que de multiples enquêtes redécouvrent perpétuellement et qu’il est difficile d’envisager pour ce pays qui se voudrait celui des Droits de l’homme. Cette incapacité à aborder le problème me paraît expliquer les contorsions des commentaires, sur la relativité des démocraties anglo-saxonnes, sur les raisons de chacun de s’expatrier, sur les problèmes de chômage et… sur les succès de l’extrême-droite dans notre belle république. En Algérie, il n’y avait pas de guerre, c’est bien connu et il a fallu bien longtemps pour l’avouer officiellement… Regarder les faits en face est une des formes essentielles du courage.
    Je mets mon gilet pare-balles…

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  • Maximytch // 17.03.2022 à 15h56

    L’article montre surtout que ce sont les plus modérés et éduqués qui partent.
    Cela vaut aussi pour les jeunes français « de souche » qui ne voient plus d’avenir en France.
    Le problème n’est il pas plutôt à chercher de ce côté la? Je ne souhaite pas que la France deviennent un melting pot à l’anglo saxonne ou le liban mais l’absence d’espoir et de projet commun de nos gouvernants nous y amène tout droit.

      +1

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  • Yuko // 17.03.2022 à 18h53

    Bonjour a tous

    Oui c’est vrai, les musulmans quittent la France. Je suis un et je connais plusieurs personnes dans la même situation, mais dans tous les cas qui me sont connus les liens avec ce beau pays et cette belle société qu’on continue d’aimer du fonds de notre coeur restent et resteronts vifs pour toujours.

    Il m’ est important de dire que c’est le climat politique que nous ä fait partir.

    En tout cas merci pour toutes les années passées ensemble.

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  • Patrick // 18.03.2022 à 13h37

    Immigration /Émigration
    La France importe des bac-12 et exporte des bac+5 , et certains sont contents de nous parler du « solde migratoire «  faible.
    Nous perdons nos compétences, nous formons des ingénieurs qui partent à l’étranger et nos politiciens ne se demandent pas pourquoi.

      +2

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  • Steve // 18.03.2022 à 17h47

    Bonjour
    Je suis né en France, mon père aussi, il a fait son service dans l’armée française, notre patronyme est anglo saxon, j’ai appris l’anglais à l’école; en 1962, nous vivions dans une petite ville du nord de la France, assez socialiste. dans la cour de récréation, on me courrait après en me criant rentre chez toi sale amerloque. Il y a quelques années, je suis arrivé en Bourgogne dans un petit village assez sympathique. Aux élections présidentielles de 2012, un des assesseurs m’ a demandé pourquoi je n’étais pas retourné avec les autres… sous entendu dans un pays anglo saxon. Cela m’a profondément choqué, après toutes ces années. J’ai une nièce d’origine chinoise; adoptée, son patronyme bien français et même à particule ne lui vaut pas ce genre de commentaires. Au fait je suis blanc….
    Il y a un vieux fond xénophobe en France, mais ce n’est pas du racisme: à la libération, tous les soldats américains noirs appréciaient beaucoup d’être traités comme des humains en France alors qu’aux US ils ne pouvaient pas prendre le bus avec les blancs.
    La tragique erreur fut de ne pas accueillir les harkis comme ils le méritaient pour avoir choisi la France, mes cousins pieds-noirs n’ont d’ailleurs pas été mieux traités.
    Il a fallu que je vive à l’étranger pour comprendre à quel point j’étais français.. Aussi je comprends bien mes compatriotes qui se sont exilés en raison de leurs origines familiales. C’est tragique pour la France.
    Cordialement

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  • Anonyme musulman // 20.03.2022 à 07h14

    La hijra seul remède et seule solution pour les musulmans.
    Retournons dans nos pays d’origine ou en terre d’Islam car la terre est vaste, quitte à y mourir pauvre, sans argent ni biens plutôt que d’être à la merci de gens qui ne nous aiment pas et qui nous trouvent bizarres et arriérés.
    Laissons leur leur terre, leurs richesses, leurs boulots, loisirs, leurs paysages, leurs commerces, laissons leur tout ça et laissons les profiter de ces largesses de la vie mondaine, arrêtons de les supplier de nous aimer et de faire comme eux. Ils ne nous aiment pas.
    Ils sont dans leur droit, quittons la France et laissons là aux Français.
    Émigrer en terre d’Islam, nous y serons certes pauvres, malades, affamés certes mais le Seigneur de l’Univers nous promet maints refuges et abondances après les épreuves.

    Laissons aux français leur terre, leurs coutumes, leur mode de vie, leur liberté, délaissons-les définitivement, nous ne méritons pas leur compagnie ni ne méritent la nôtre.
    Soyons forts et courageux et quittons les lieux définitivement, nous ne sommes pas chez nous et notre mode de vie et le leur sont incompatibles.
    N’alimentions pas les haines et les rancœurs et délaissons les, pour leur bien-être à eux mais aussi et surtout pour le nôtre.

    Force et honneur à tous les musulmans et musulmanes et aux peuples opprimés du monde entier.
    Un grand merci toutefois aux français sympas, humains, intelligents, généreux, accueillants et empathiques qui souhaitent la paix.

    Faisons les causes et émigrons chers musulmans et musulmanes.

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  • Grd-mère Michelle // 21.03.2022 à 16h36

    Hier, manifestation dans les rues de Bruxelles(1million 100.000 habitant-e-s) « Contre le racisme »: 3.000 participant-e-s, majorité d’immigré-e-s, réfugié-e-s de toute sorte (plus une grosse quantité de policiers).
    Dimanche prochain, manifestation « l’Europe pour la paix et la solidarité » … Je vous dirai quoi(comme on dit ici)…

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  • 1984Z // 23.03.2022 à 15h51

    Si l’on considère la place de la laÏcité en France, des religions en général, et de l’islam en particulier. Bien entendu, nous sommes dans l’ère du wokisme, du mondialisme à tout crin etc… et il est certain que les anglo-saxon (mais pas seulement) rêvent de bousiller le fonctionnement original de la France, qui visiblement dérange beaucoup de monde. Mais, il se trouve que cet article du New-york Times, consultable sur le NYT lui-même, génère, au bas de cet article, un autre lien hypertexte dont le sujet est la conduite des religions dans l’armée française, et plus particulièrement, de l’Islam. Je me sens complètement laïque, les religions me rendent sceptiques mais j’ai aussi été militaire. Et ce témoignage me rappelle quelques souvenirs, dont une tolérance bien plus grande des français issus de l’immigration ou des ultra-marins, de la reconnaissance de leur rôle au sein des troupes. C’est une des vertus de l’armée de savoir créer les conditions d’une cohésion qui est vitale pour ses activités. Certes, tout n’est pas rose, et pour en arriver là, il a fallu des étapes. Mais, l’armée française semble un peu en avance sur la société qu’elle défend. On peut penser que l’autorité naturelle, l’égalitarisme de la troupe, soient les bases de cette réussite. Mais pas seulement. En tout cas, les personnes qui redoublent d’efforts d’intégration doivent être entendues. Ils ont des choses à nous dire. Nous devons tendre l’oreille, et pas que les oreilles…

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  • Cévéyanh // 24.03.2022 à 22h34

    Dans l’article : « Certains déclarent que c’est hors de France que, pour la première fois, le simple fait qu’ils soient français n’est pas remis en question. »

    Certains français et françaises, descendantes d’immigrés, pensent cela car peut-être à l’étranger, illes ne leur demandent pas leur origine. En France, certaines personnes caucasiennes voyant qu’elles n’ont pas affaire à des français caucasiens ou ayant un nom à consonnance étrangère, demandent leur origine. Cela peut-être de la curiosité et non une remise en question qu’illes ne sont pas français ou françaises, non ? Pourtant, des personnes perçoivent qu’elles ne sont pas considérées comme des leurs. Pourquoi ne pas alors leur poser la même question en retour sur leur origine aussi (breton, italien…) ?
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    Entre ce que je pense, ce que je veux dire, ce que je crois dire, ce que je dis,
    Ce que vous avez envie d’entendre, ce que vous croyez entendre, ce que vous entendez, ce que vous avez envie de comprendre, ce que vous croyez comprendre, ce que vous comprenez,
    Il y a dix possibilités qu’on ait des difficultés à communiquer.
    Mais essayons quand même… (Bernard Weber)

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