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1.décembre.20171.12.2017 // Les Crises

Êtes-vous prêts pour une nouvelle série d’exterminations de masse ? Par Ugo Bardi

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Source : Insurge Intelligence, Ugo Bardi, 21-10-2017

Selon ce graphique, 262 millions de personnes ont été exterminées au cours du siècle dernier, principalement par les gouvernements dans une série d’actions que Rummel définit comme des « démocides ». La question est de savoir si quelque chose de semblable pourrait se produire à l’avenir. Il s’avère que les exterminations de masse sont comme les tremblements de terre, leur occurrence ne peut pas être prédite exactement ; mais nous pouvons estimer la probabilité qu’un événement d’une certaine taille se produise. Et plus le temps passe, plus il y a de chances qu’une nouvelle impulsion d’exterminations massives se produise.

Dans cette analyse exclusive pour INSURGE, le professeur Ugo Bardi dissèque les statistiques historiques sur la guerre afin de décrypter les schémas de violence du passé et de découvrir ce que cela dit sur le présent – et notre futur à venir.

Il avertit que les données statistiques suggèrent que nous sommes sur le point d’entrer dans une autre série de guerres majeures qui pourraient entraîner des morts massives d’une ampleur qui pourrait rivaliser avec ce que nous avons vu au début du XXe siècle.

La mise en garde de Bardi ne se fonde pas seulement sur des propos alarmistes, mais sur une évaluation minutieuse des tendances statistiques des données.

Un tel avenir, cependant, n’est peut-être pas gravé dans le marbre – étant donné que, pour la première fois, nous sommes capables d’évaluer notre passé pour discerner ces tendances, d’une manière inconnue auparavant. Peut-être, alors, le chemin vers la libération de ces schémas du passé reste ouvert. La question est : qu’allons-nous faire de cette information ?

Les humains sont des créatures dangereuses, c’est certain. Au cours du XXe siècle, environ un milliard d’êtres humains ont été tués, directement ou indirectement, par d’autres humains.

Ces meurtres n’étaient pas tous intentionnels, mais une bonne partie d’entre eux l’était, dont quelque 262 millions de personnes tuées dans ce que Rummel appelle les « démocides », l’extermination organisée par le gouvernement d’un grand nombre de personnes à des fins politiques, raciales ou généralement sectaires.

Si l’on ajoute le nombre de personnes tuées de manière sporadique, (peut-être 177 millions au cours du XXe siècle), le total est de près d’un demi-milliard de personnes tuées dans la colère par d’autres personnes.

Si l’on considère qu’environ 5 milliards de personnes sont mortes au cours du XXe siècle, on peut dire qu’au cours de ce siècle, la probabilité de mourir tué par une autre personne était d’environ 10%. Pas mal pour des créatures qui prétendent avoir été créées à l’image d’un Dieu bienfaisant.

Aucun autre vertébré sur Terre ne peut rien faire de comparable, même à distance, même si les chimpanzés et les autres singes peuvent être cruels avec leurs semblables et parfois s’engager dans des escarmouches à petite échelle.

Aujourd’hui, en comparaison, il semble que nous vivions une période relativement calme et Steven Pinker a fait valoir que notre époque est particulièrement calme par rapport au passé (bien que « à quel point calme » reste un sujet de débat). Mais il y a une grande question : combien de temps durera l’accalmie ?

C’est, bien sûr, une question très difficile, c’est le moins que l’on puisse dire. Ici, je n’essaie même pas d’y répondre, je ne fais que présenter un bref aperçu des données dont nous disposons, dans le but d’extraire au moins quelques tendances de ce que nous savons.

Comme toujours, une bonne façon de se préparer à l’avenir est de regarder les tendances passées. Dans le cas des exterminations massives, les données historiques sont rares et peu fiables, mais nous en avons certaines. Le catalogue des conflits (ici) est écrit par Peter Brecke et contient des informations sur 3.708 conflits, remontant au XVe siècle. C’est un bon point de départ.

Les données sur les « victimes de guerre » dans le catalogue des conflits comprennent à la fois les victimes civiles et militaires, même si elles ne semblent pas inclure les exterminations massives qui n’ont pas impliqué d’opérations militaires – par exemple l’extermination des Amérindiens en Amérique du Nord. Néanmoins, c’est un ensemble fascinant de données. Voici l’intrigue.

Vous voyez que le graphique est dominé par les guerres du XXe siècle, la Seconde Guerre mondiale marquant le maximum historique. Cela ne veut pas dire que les temps anciens étaient plus calmes : zoomons sur les données en les traçant sur une échelle qui multiplie par 10 les barres de données.

Maintenant, vous voyez mieux les explosions de guerres du passé, y compris la Guerre de Trente Ans au début et au milieu des années 1600, ainsi que la Révolution française et les guerres napoléoniennes à la fin des années 1700 et au début des années 1800.

Maintenant, zoomons par un autre facteur de 10, et voyons le résultat :

es périodes qui semblaient tranquilles ne paraissent pas si calmes, après tout. La guerre semble être endémique (et parfois épidémique) dans l’histoire de l’humanité, du moins au cours des six derniers siècles.

Que pouvons-nous donc dire de ces données ?

Un premier point est l’augmentation apparente de leur intensité avec le temps. Mais les données ne sont pas corrigées pour tenir compte de la croissance démographique, ce qui semble être un facteur clé expliquant cette tendance à la hausse.

Par exemple, la vague mondiale de « démocides » du XXe siècle a fait 260 millions de victimes pour une population mondiale d’environ 2,5 milliards de personnes. La guerre de Trente Ans en Europe, au XVIIe siècle, a fait quelque 8 millions de victimes dans la population européenne qui, à l’époque, était de 80 millions de personnes. Le ratio est presque le même dans les deux cas : environ une personne sur 10 a été tuée. Il semble que l’intensité et le rythme des impulsions de conflit majeur soient à peu près constants en proportion de la population.

Voyez-vous donc des preuves de la périodicité des données ? Apparemment pas dans les graphiques ci-dessus. Mais nous pouvons essayer de lisser la courbe en établissant des moyennes. Voici les résultats d’un graphique réalisé par « OurWorldInData », ces données sont les mêmes que celles que j’ai tracées précédemment, mais sur une échelle logarithmique. Les données ont également été lissées et le résultat est la ligne rouge.

À première vue, ce graphique semble indiquer une périodicité d’environ 50 ans, mais ce n’est peut-être pas le cas. Regardez bien : les cycles ne sont pas tous de la même durée.

Les oscillations sont donc probablement surtout un effet du lissage. En réalité, les exterminations massives ne semblent pas cycliques. elles semblent plutôt suivre une « loi du pouvoir », c’est-à-dire que leur probabilité est inversement proportionnelle à leur taille (Roberts et Turcotte (1998) et Gonzalez-Val Rafael (2014)).

C’est un résultat que nous devons prendre avec prudence car les données sont incertaines et peu fiables, surtout sur de longues périodes. Mais cela semble raisonnable : cela place les guerres dans la même catégorie que les incendies de forêt, les avalanches, les glissements de terrain, les tremblements de terre, etc.

Tous ces événements ont une caractéristique commune : les événements de grande envergure sont déclenchés par de petits événements. Un caillou qui roule peut provoquer un glissement de terrain, tandis qu’une cigarette allumée abandonnée peut causer un incendie de forêt. Il en va de même pour les guerres, où la tendance des petites guerres à en générer de grandes est appelée « escalade ».

Tous ces événements ont tendance à suivre des « lois du pouvoir », ce qui signifie que les grandes guerres sont moins probables que les petites. Mais nous ne pouvons pas dire quand une nouvelle guerre commencera, ni quelle sera son ampleur. Il en va de même pour les tremblements de terre. C’est cette incertitude qui rend les tremblements de terre (et les guerres) si destructeurs et si difficiles à gérer.

C’est pour le moins inquiétant. Cela signifie que, statistiquement, une nouvelle impulsion d’extermination pourrait commencer à tout moment. En fait, plus le temps passe, plus il y a de chances qu’elle commence. En effet, si nous étudions un peu les événements qui ont mené au « démocide » du XXe siècle que nous appelons la Seconde Guerre mondiale, nous constatons que nous avançons exactement dans la même direction.

Nous assistons à la montée de la haine, de la violence, du racisme, du fascisme, des dictatures, de l’inégalité croissante, des idéologies sectaires, du nettoyage ethnique, de l’oppression et de la diabolisation de divers « untermenschen » (sous-hommes) modernes. Tout cela peut être considéré comme le précurseur d’un nouvel engagement de guerre de grande envergure à venir.

Nous assistons déjà à un arc de « démocides » qui commence en Afrique du Nord et se poursuit le long du Moyen-Orient, jusqu’en Afghanistan et qui pourrait bientôt s’étendre à la Corée. Nous ne pouvons pas dire si ces « démocides » relativement limités vont se fondre en « démocides » beaucoup plus importants, mais ils peuvent devenir le déclencheur qui génère une nouvelle impulsion gigantesque d’exterminations massives.

Si la proportionnalité de la taille du nombre de « démocides » par rapport à la taille de la population se maintient, il faut tenir compte du fait qu’aujourd’hui, il y a trois fois plus de gens dans le monde qu’il n’y en avait à l’époque de la Seconde Guerre mondiale. Le « démocide » du XXIe siècle qui en résulterait pourrait donc concerner entre un demi-milliard et un milliard de victimes, voire plus, surtout si l’on considère que cette fois-ci, les armes nucléaires pourraient être utilisées à grande échelle.

Pouvons-nous faire quelque chose pour éviter ce résultat ? Selon Rudolph Rummel (1932-2014), qui a étudié les guerres toute sa vie, les démocraties sont beaucoup moins susceptibles que les dictatures de s’engager dans des guerres.

La promotion de la démocratie pourrait donc être un bon moyen d’éviter les guerres. Cela est discutable : nous pourrions nous demander dans quelle mesure les démocraties occidentales se sont réellement abstenues de s’engager dans des guerres. Ou nous pourrions dire qu’une démocratie saine est une propriété émergente d’une société saine, tout comme la guerre est une propriété émergente d’une société malade.

Ainsi, lorsqu’une société tombe malade, appauvrie, divisée et violente, elle se débarrasse de la démocratie et s’engage dans la guerre. Il semble que c’est exactement ce qui nous arrive aujourd’hui : nous affaiblissons et laissons tomber la démocratie, et nous nous préparons à une nouvelle vague d’exterminations massives.

Les cinquante dernières années de calme relatif, du moins entre les États occidentaux, nous ont peut-être trompés en nous faisant croire que nous sommes entrés dans une nouvelle ère de « longue paix ». Mais ce n’était peut-être qu’une illusion si l’on considère les éruptions de guerre continues de la dernière moitié du millénaire. Les guerres semblent trop inextricablement liées à la nature humaine pour qu’elles puissent être stoppées par de simples slogans et de la bonne volonté. Théoriquement, tout le monde est contre la guerre, mais quand les drapeaux se mettent à flotter, la raison semble s’envoler avec le vent.

Pourtant, il y a plus à dire sur ces tendances. On dit souvent que toutes les guerres sont pour les ressources, mais ce n’est peut-être pas vrai. Les guerres ont besoin de ressources. On pourrait dire que les ressources génèrent des guerres, et non l’inverse. Ainsi, le grand cycle des « démocides » croissants de la moitié du dernier millénaire s’est déroulé dans un contexte d’accroissement de la population et d’accumulation de richesses. Cela a permis de construire et d’entretenir l’appareil social et militaire nécessaire à la guerre.

Mais maintenant ? Il est clair que nous assistons au début d’une phase de diminution de la disponibilité des ressources. Les ressources minérales sont de plus en plus chères, les terres arables sont rapidement dépourvues de nutriments, l’atmosphère est empoisonnée et le climat change rapidement de manière à porter atteinte à l’humanité à des niveaux que nous ne pouvons même pas imaginer à l’heure actuelle. Il y a de moins en moins de surplus à investir dans les guerres.

Bien sûr, il y a encore beaucoup de raisons de se faire la guerre, notamment pour prendre le contrôle des ressources restantes. Et il est vrai aussi que les « démocides » n’ont pas besoin d’être chers ; certains « démocides » récents comme celui qui a eu lieu au Rwanda en 1994 n’ont pas nécessité des armes plus sophistiquées que les machettes. Ensuite, il peut être encore plus facile d’organiser un « démocide » en refusant aux pauvres l’accès à une assistance médicale peu coûteuse. Et je n’ai pas besoin de vous dire dans quel pays cette idée semble aujourd’hui appliquée.

Pourtant, il subsiste de grandes incertitudes alors que nous arrivons à la fin du grand cycle de ce que nous appelons la « civilisation industrielle » qui s’étend sur plusieurs siècles.

Alors que les guerres et les exterminations étaient une caractéristique commune de la phase de croissance du cycle, le seront-elles également en phase de déclin ? On ne peut pas le dire. Ce que l’avenir nous apportera, seul l’avenir nous le dira.

Mais pour la première fois dans l’histoire de l’humanité, nous sommes en mesure d’avoir une vue générale du passé qui nous renseigne sur les modèles de comportement que nous introduirons dans cet avenir – donc, pour la première fois peut-être, nous pouvons tirer collectivement les leçons de notre passé pour créer un avenir avec des modèles quelque peu différents.

Ugo Bardi est professeur de chimie physique à l’Université de Florence, Italie. Ses recherches portent sur l’épuisement des ressources, la modélisation de la dynamique des systèmes, la climatologie et les énergies renouvelables. Il est membre du comité scientifique de l’ASPO (Association for the Study of Peak Oil) et blogue en anglais sur ces sujets à « Cassandra’s Legacy ».

Source : Insurge Intelligence, Ugo Bardi, 21-10-2017

Traduit par les lecteurs du site www.les-crises.fr. Traduction librement reproductible en intégralité, en citant la source.

Commentaire recommandé

LBSSO // 01.12.2017 à 07h21

Question .
Extrait :
 » Ensuite, il peut être encore plus facile d’organiser un « démocide » en refusant aux pauvres l’accès à une assistance médicale peu coûteuse. ET JE N’AI PAS BESOIN DE VOUS DIRE DANS QUEL PAYS CETTE IDEE SEMBLE APPLIQUEE AUJOURD’HUI ».

Quand j ai lu ces lignes , je suis allé à la source du texte pour vérifier si ce paragraphe approximatif qui tranche avec le reste de l’étude avait été bien traduit.

Or dans le texte en version originale la dernière phrase n’est pas ou plus présente .
 » (…) ; some recent democides such as the one which took place in Rwanda in 1994 did not require more sophisticated weapons than machetes. Then, it may be even easier to engineer a democide by denying low cost medical assistance to the poor. » Point ; pas de phrase en anglais voulant dire : »Et je n’ai pas besoin de vous dire (…) ».

Quelqu’un pourrait-il me dire pourquoi ? Problème de traduction ? Modifié par l’auteur ? Erreur de ma part ?
Merci.

66 réactions et commentaires

  • numaroumestan // 01.12.2017 à 07h12

    La science « dure » ( math., physique, chimie, etc.) comme l’appelait Wittgenstein, manque de finesse.

    La politique de dépopulation, le populicide, est plus facile à obtenir grâce au chaos. Il est toujours difficile de savoir comment termine une guerre. Mais répandre la pauvreté et la misère permet aux oligarques de ne pas être atteints par les effets collatéraux.

    Il n’y aura que des conflits du fort au faible, mais pas entre « forts ». La misère et la famine se chargeront de liquider les populations…Mr. Bardi est un grand benêt.

      +17

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    • Kiwixar // 01.12.2017 à 08h06

      « Il n’y aura que des conflits du fort au faible, mais pas entre “forts”. »

      C’est le cas quand les pays sont souverains et ont des dirigeants qui défendent l’intérêt de leur pays. Ce n’est plus le cas en Otanie depuis quelque temps déjà. Washington-DC-la-folle, les fous furieux de Bruxelles, l’Oligarchie de Davos qui commence à voir que leur planète est condamnée (pollution, changements climatiques, acidification des océans) si les gueux continuent à sur-consommer comme des sagouins…

      Vu le nombre d’oligarques apatrides qui ont un ranch en NZ, je ne parierais pas qu’un conflit entre « forts » faisant 5 milliards de morts (pas d’électricité pendant 1 an) dans l’hémisphère nord leur ferait beaucoup de peine.

        +31

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      • Bouddha Vert // 01.12.2017 à 10h30

        Disons que certains ce sont constitué une ultime porte de secours, que personne ne voudrait franchir même avec quelques kilos d’or dans une brouette.

          +3

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  • isidor ducasse // 01.12.2017 à 07h13

    Vraiment, ce professeur de chimie a inventé l’eau chaude.
    Il a découvert que l’histoire recommence toujours. Elle recommence parce ce que l’homme reste un prédateur sociales capable de croire tout ce qu’on lui raconte. Elle recommence avec des armes de plus en plus meurtrières et sur une terre de plus en plus peuplé.

      +18

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    • Bouddha Vert // 01.12.2017 à 10h36

      C’est vrai mais il a constitué une frise qui donne à réfléchir et qui, en regard de l’Histoire, contient des forces à jauger.
      Et, si nous pouvons croire ce que l’on nous raconte, c’est certainement un excellent moment pour « écrire de nouveaux mythes ».

        +3

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    • Charles-de // 01.12.2017 à 20h35

      Et comme le chantait Guy Béart il y a quelques décennies, quand on n’aura plus d’armes, « NOUS EN VIENDRONS AUX MAINS ! »

        +3

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  • LBSSO // 01.12.2017 à 07h21

    Question .
    Extrait :
     » Ensuite, il peut être encore plus facile d’organiser un « démocide » en refusant aux pauvres l’accès à une assistance médicale peu coûteuse. ET JE N’AI PAS BESOIN DE VOUS DIRE DANS QUEL PAYS CETTE IDEE SEMBLE APPLIQUEE AUJOURD’HUI ».

    Quand j ai lu ces lignes , je suis allé à la source du texte pour vérifier si ce paragraphe approximatif qui tranche avec le reste de l’étude avait été bien traduit.

    Or dans le texte en version originale la dernière phrase n’est pas ou plus présente .
     » (…) ; some recent democides such as the one which took place in Rwanda in 1994 did not require more sophisticated weapons than machetes. Then, it may be even easier to engineer a democide by denying low cost medical assistance to the poor. » Point ; pas de phrase en anglais voulant dire : »Et je n’ai pas besoin de vous dire (…) ».

    Quelqu’un pourrait-il me dire pourquoi ? Problème de traduction ? Modifié par l’auteur ? Erreur de ma part ?
    Merci.

      +59

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    • huhuhu // 01.12.2017 à 10h11

      Haha ! Bien vu !

      Je n’ai pas besoin de vous dire que :
      Trump = USA pas bien
      Obama = USA génial

        +17

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    • TuYolPol // 01.12.2017 à 12h44

      Vérification faite dans l’historique de l’éditeur de traduction collaborative, la phrase « And I don’t have to tell you in which country this idea seems to be applied nowadays » était dans le texte original enregistré le 28 octobre.
      Une autre version se trouve ici, difficile de savoir qui a fait modifier une occurrence.

        +20

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  • Pierre // 01.12.2017 à 08h08

    Bonjour,

    Article intéressant, mais comme toujours, il faut montrer les limites. Et là elles sont claires et flagrantes.

    Utiliser un modèle statistique est pertinent sur des objets aléatoires. Sur des humains, on perd déjà toute substance dans l’analyse, car pour les rendre calculables, on résume les humains à des points (avec n coordonnées). Voir par exemple les sondages politiques, qui en plus d’être calculés sur un échantillon de 2 000 personnes seulement, peuvent par eux-memes modifier le résultat.

    Mais un sondage politique a lieu dans un court laps de temps, et sur une échelle géographique relativement homogène. Dans cet article, on modélise 600 ans d’histoire MONDIALE avec tous les changements techniques et sociétaux sur une courbe « nombre de morts en fonction du temps ». C’est ridicule ! (sans insulte aucune)

    La conclusion « une guerre est à venir »… ben tout le monde le sait depuis la nuit des temps. « Les périodes de paix et de guerre sont cycliques », idem. Les statistiques n’ont rien à faire dans une analyse historique de ce type. Elles ne servent ici qu’à donner un crédit scientifique à une reflexion (certes intéressante) mais pas du tout rigoureuse scientifiquement.

      +32

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    • BOB D. // 01.12.2017 à 09h13

      et surtout, il faut attendre la dernière courbe pour avoir une vision proportionnelle et non totale (au sens : étudier les chiffres des victimes due à la guerre rapportés à la population mondiale, à l’instant T).

      Sinon dans le même genre je vous prouve que dans les villes où il y a le plus d’églises, ou de Mac Do, il y a le plus de morts par malaises vagaux. Ou ce que vous voulez, pas de soucis, les chiffres seront là.

        +8

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    • Kiwixar // 01.12.2017 à 09h20

      A propos de l’utilisation des statistiques dans l’étude et la prédiction historique, lire Asimov (Fondation). Wiki : « La psychohistoire est une science fictive imaginée par l’auteur de science-fiction Nat Schachner puis développée plus largement par Isaac Asimov (1920-1992) dont le but est de prévoir l’Histoire à partir des connaissances sur la psychologie humaine et les phénomènes sociaux en appliquant une analyse statistique à l’image de la physique statistique. »

        +9

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      • Demo // 02.12.2017 à 08h55

        Makheureusement, le « mulet » micron a conforté la psychohistoire.

          +1

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  • Denis Robilliard // 01.12.2017 à 08h13

    Petite erreur de traduction : non pas « loi de pouvoir », mais « loi de puissance » (https://fr.wikipedia.org/wiki/Loi_de_puissance)

      +14

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  • Ando // 01.12.2017 à 08h26

    Si le regime étasunien est certes une oligarchie il est aussi au moins formellement une démocratie. Il est a l’origine de guerres qui ont fait un grand nombre de victimes depuis la fin de la seconde guerre mondiale. Si l’on met de côté la guerre de Corée au cours de laquelle d’ailleurs les États-Unis ont exterminé 3 millions de civils le regime Nord coréen n’est l’ initiateur d’aucun conflit. La plupart des régimes autoritaires ou dictatoriaux n’ont pas initié de guerres. Beaucoup de monarchies européennes ont déclenché des conflits. L’Allemagne du Kaiser est a l’origine du premier conflit mondial. Bref, le rapport régime politique-guerre n’a rien d’évident.

      +17

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    • Kiwixar // 01.12.2017 à 10h21

      L’article évoque aussi la notion de démocide interne. Les dictatures font souvent des massacres internes, par exemple Saddam Hussein gazant les Kurdes, le génocide khmer rouge, Rwanda, la Révolution Culturelle en Chine, etc. La Corée du Nord risque d’avoir un « palmarès » conséquent.

        +4

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      • Demo // 02.12.2017 à 09h23

        Les Usa et la France seront pas loin avec sa nouvelle arme massive, la misère.

          +4

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  • Ando // 01.12.2017 à 08h34

    Ce sont plutôt les grands equilibres entre zones de pouvoirs qui favorisent les periodes de paix. Nous devons exclusivement a ‘l’ équilibre de la terreur ‘ la paix que nous avons connue en Europe depuis les années 50.

      +8

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  • Albert Charles // 01.12.2017 à 08h38

    Il faudrait penser ces massacres en pourcentage, durant une Histoire beaucoup plus longue: revenir sur l’Antiquité et bien avant aussi, par exemple lors des mouvements de populations et de tribus (entre les différents continents) constitutifs de grands Empires (en Amérique, en Afrique, en Asie). Le constat de cycles de violences déterminés et systématiques serait-il le même ? Par exemple: combien de massacres (en pourcentage de la population déjà présente) lors du passage des populations asiatiques (via le détroit de Behring, en pleine période glaciaire)) sur le continent Nord-Américain, avant l’émergence donc d’une nouvelle population métissée (appelée amérindienne) qu’on imagine à tort « native » ? Mêmes questions sur la constitution des grands Empires d’Afrique. Quant aux guerres du roi Khmer Jayavarman 7, combien de pourcentage de Chams massacrés ? Conclusion: est-ce vraiment de plus en plus grave, en pourcentage. Triste à dire, certes, mais nécessaire pour relativiser Ugo BARDI.

      +3

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    • koba // 01.12.2017 à 09h03

      « combien de massacres (en pourcentage de la population déjà présente) lors du passage des populations asiatiques (via le détroit de Behring, en pleine période glaciaire)) sur le continent Nord-Américain, avant l’émergence donc d’une nouvelle population métissée (appelée amérindienne) qu’on imagine à tort “native” ? »

      Population métissée avec qui ? il n’y avait personne avant l’arrivée des « amérindiens »

        +6

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      • Bouddha Vert // 01.12.2017 à 11h07

        Métissage entre des individus de Sibérie ET d’Asie.

          +1

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        • riton // 01.12.2017 à 14h36

          ‘Métissage entre des individus de Sibérie ET d’Asie. »

          La Sibérie EST en Asie.

            +8

          Alerter
      • Sandrine // 01.12.2017 à 11h16

        Albert Charles fait référence à la diversité des hypothèses concernant le peuplement du continent américain:
        https://fr.wikipedia.org/wiki/Premier_peuplement_de_l%27Am%C3%A9rique#Th.C3.A9orie_d.27un_peuplement_solutr.C3.A9en
        Tous les Américains sont des « immigrants ». Avant la colonisation europeenne à l’époque moderne, il y a eu plusieurs vagues de peuplement… Et certainement bien des massacres relatifs à ces diverses vagues.

          +0

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        • Subotai // 01.12.2017 à 22h54

          Massacre pas nécessairement, la planète était dépeuplée…

            +0

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    • marc // 01.12.2017 à 20h59

      bonne remarque concernant l’importance des proportions et non des valeurs absolues : sur les 100 dernières années, la population mondiale a augmenté de 400%

        +2

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      • Vjan // 03.12.2017 à 07h22

        Oui, c’est une bonne remarque, partagée par Steven Pinker dans son livre « La part d’ange en nous ».
        Cet ouvrage, très documenté, qui défend l’idée que le monde n’a jamais été moins violent qu’aujourd’hui, mérite mieux qu’une petite citation biaisée dans l’article de Ugo
        Bardi.
        Le seul fait d’élever sa voix contre l’alarmisme ambiant est déjà un acte courageux.

          +1

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  • Jules Vallés // 01.12.2017 à 09h35

    L’humanité va disparaître ? Bon débarras !
    Yves Paccalet
    Un livre roboratif

      +4

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    • marion // 01.12.2017 à 15h25

      Laisse l’humanité tranquille ,si elle te dérange tu sais ce qui te reste à faire!!L’humanité à besoin d’hommes de bonnes volontés et de rien d’autres!

        +8

      Alerter
  • Sandrine // 01.12.2017 à 09h53

    « Il y a de moins en moins de surplus à investir dans les guerres », alors là je ne comprends pas bien. Ne serait-ce que pour le contrôle des progrès de la robotique et des big data, il y a des tas de raisons de faire d’énormes guerres bien meurtrières

      +1

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    • Kiwixar // 01.12.2017 à 10h11

      Hydrocarbures, acier/métaux, nourriture… Il y a de la motivation (des occidentaux), mais peut-être pas assez de pétrole pas cher, de métaux et de nourriture pour faire une guerre « classique » de plusieurs années style 2e GM.

      Russie-Chine ont les hydrocarbures russes et la production d’acier chinoise. Mais ils ne sont pas autosuffisants au niveau alimentaire (Chine).

      L’Otanie devra immédiatement mettre la main sur les réserves de pétrole du Moyen-Orient : c’est pas gagné vu que les deux armées les plus costaudes (Syrie, Iran) sont côté russe.

        +9

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  • Nouréiev // 01.12.2017 à 09h56

    Si tu veux la paix, prépare la guerre. Depuis le temps, on doit mal se préparer ; la propagande y est sûrement pour beaucoup. J’ai rencontré beaucoup de gens de tous les pays d’Asie, d’Europe d’Amérique, du Sud, loin de nous était le désir de nous détruire, bien au contraire en passant du sport, à la musique, à la culture, aux sciences mais sans jamais parler de politique.

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  • Brigitte // 01.12.2017 à 10h39

    D’après ce que j’ai lu sur Ugo Bardi, c’est un chimiste et il pratique la modélisation des systèmes. Tous azimuts puisqu’il s’intéresse aussi à modéliser les conflits mondiaux sur le long terme. C’est intéressant certes et on voit en effet des courbes cycliques….mais encore?
    D’emblée j’ai été interpellée par le premier graphique mettant en relation le nombre de morts et les grands événements historiques du XXième siècle. La guerre du Vietnam n’y apparait pas alors qu’elle a fait autant de morts que le génocide arménien. Idem pour le génocide au Rwanda qui aurait mérité d’y être mentionné à mon avis. Ils apparaissent pourtant sur un autre graphique (de Max Roser) analysant une plus grande période de temps et là, le génocide qui n’apparaît pas est celui des indiens d’Amérique….
    Pour le reste, prédire quand comment et où aura lieu le prochain conflit majeur….je serais d’avis de dire que cet article n’apporte évidemment aucune réponse.

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  • lecrabe // 01.12.2017 à 10h43

    Il est tout de même surprenant de voir un professeur dont les recherches portent sur l’épuisement des ressources, la modélisation de la dynamique des systèmes, la climatologie et les énergies renouvelables, ne pas mentionner une seule fois les millions de morts du système économique hégémonique actuel qui promeut la recherche permanente du profit maximal et de l’accaparement des ressources.
    Pas un mot sur le plus grand biocide qu’on appelle réchauffement climatique qui est déjà en cours et dont les pacifiques démocraties sont le fer de lance.
    Surprenant cette angoisse exacerbée de la guerre dont au final on peut prédire ni le si, ni le quand, aussi hypothétique que le prochain supervolcan ou astéroïde exterminateur.
    Surprenant cette focalisation sur ce qui tuait hier et pourrait tuer demain sans effleurer ce qui tue aujourd’hui.

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    • miluz // 03.12.2017 à 11h50

      Son argument, c’est la démocratie. Mais il dit aussi que « quand les drapeaux se mettent à flotter, la raison semble s’envoler avec le vent ». Car les Etats-nations fabriquent et planifient le système économique. Celui qui nous tue, pollue, est en train de s’effondrer. S’il y a une solution, c’est d’en sortir. Et aussi vite que possible, pour atteindre la masse critique susceptible de renverser le mouvement en douceur. Si on arrête de se focaliser sur les privilégiés – qui ne le sont qu’en tenant compte des critères du système (l’amour inexistant, la consommation débilitante, l’ennui, etc.. ) – on a déjà fait les 3/4 du chemin. Les gens doivent descendre du train, faire connaissance avec la nature… même polluée, abîmée, recommencer à s’en émerveiller et la soigner en même temps que nous. Remettre de l’équilibre. Retrouver sa part de Ying.. basée sur le non-agir… refroidir tout ça. Il est encore temps.

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  • Galien // 01.12.2017 à 11h01

    Un fatras de données qui enfonce des portes ouvertes. Quoi de neuf dans cette « démonstration » qui se mord la queue? on n’aura plus de guerre parce qu’on n’a plus de ressources, mais finalement on aura peut-être la guerre pour les ressources restantes et pis à quoi bon avoir des ressources on peut se tuer à coup de machette etc….. Ces dernières années les messages de notre ami Ugo gagnent en confusion et perdent en pertinence

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    • celestar // 01.12.2017 à 12h56

      Il est vrai que tout cela est flou mais je truve interessant mais je trouverai beacoup plus pertinent de faire des liens de ces graphiques avec l’influence CIA et toutes la smala geopolitique qui tirent les ficelles et voir que les cendres du passe reste et du bois bien sec est la que sera l’etincelle?

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  • Kiva // 01.12.2017 à 12h07

    L’exemple même de biais de confirmation d’hypothèse où les données qui ne collent pas sont écartées. Le cyclique court est privilégié au détriment des autres données contradictoires. Où est la continuité des massacres de masse des Hindous de 1000 à 1500 ? Est-ce que l’extermination continue de pas loin de 60 à 80 millions d’Hindous, ne rentrant pas dans le modèle, est à exclure ?

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  • MIZZGIR // 01.12.2017 à 12h08

    Un livre à mettre en perspective avec cet article : « les guerres préhistoriques », de Lawrence H Keeley. Très intéressant, bien que traitant principalement de la préhistoire. Keeley se base également sur l’analyse statistique, et il me semble, si mes souvenirs sont bons, qu’il arrive lui aussi à un 10% de population « sacrifiable » par la guerre en fonction de la population globale, le tout lissé sur de longues durées.

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  • Grégory // 01.12.2017 à 12h45

    Il brasse beaucoup d’air, cet article. Et pourtant le démocide est un concept que je mets tout en eau des dangers pour le genre humain. Mais c’est beaucoup de triturage de courbes pour arriver à des conclusions dont on sent bien qu’elles étaient dans la tête de l’auteur avant qu’il ne regarde vraiment les données.

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  • christian gedeon // 01.12.2017 à 12h50

    Je n’ai pas tout compris aux tableaux. Mais bon,là n’est pas la question. Cet article a une vertu cardinale.C’est d’inscrire la guerre dans l’histoire du genre humain,avec,si j’ose dire des hauts et des bas. Et peut-être aussi de nous rappeler que les incantations « pacifistes  » n’y changent rien. Et que la meilleure façon d’éviter la guerre reste « l’équilibre  » des forces. Les armées (sic!) européennes (resic!) sont aujourd’hui réduites à la portion congrue. Et je pense que n’importe quel officier sérieux vous dira qu’en Europe,ces armées ne seront pas capables de gagner contre une éruption généralisée de la violence,et je dis bien en Europe,et je dis bien contre une éruption en Europe de la violence,et selon moi,on y va tout droit,à cause de la pusillanimité de nos gouvernants. Quoiqu’il en soit,jetez un oeuil à la carte du monde et marquez en rouge ou autre les pays où font rage les conflits. une fois que vous aurez fait çà,en toute objectivité,vous comprendrez que le pire est très largement devant nous et pas derrière.

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  • christian BERNARD // 01.12.2017 à 13h45

    « Au cours du XXe siècle, environ un milliard d’êtres humains ont été tués, directement ou indirectement, par d’autres humains. »

    Suis-je le seul à avoir eu le cynisme de se demander combien nous serions maintenant sur terre si on y ajoute ce milliard et leur descendance ?

    Suis-je le seul à penser que la surpopulation va, en tant que telle, être une cause de massacres (luttes pour l’eau, la nourriture, les climats tempérés, l’énergie) ?

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    • moshedayan // 01.12.2017 à 18h41

      Vous n’êtes pas seul à craindre cela mais si l’on dit qu’il faut contrôler la natalité dans tous les pays, y compris l’Europe de l’Ouest, vous êtes taxés de « malthusien réactionnaire » et en France – c’est même tabou, alors que la population française a pris entre les années 1977 et 2017 11 millions d’hb en plus -ce qui n’est pas rien, compte tenu de l’urbanisation croissante. Sans baisse significative de la population, cela ne peut qu’aboutir à un apauvrissement et l’Europe en premier de façon sensible.

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      • K // 01.12.2017 à 23h34

        Vous voulez controler la natalite dans des pays comme l’Allemagne ou l’Europe du sud où la taux de natalite est de 1,3 enfants par femme (+ l’emigration des jeunes au chomage) ?
        Vous voulez porter ce taux à 0.0 enfant par femme ?
        [modéré@
        Qu’on plafone la natalite à 2 enfants par par menage, et ce sera tres bien.

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        • moshedayan // 02.12.2017 à 09h43

          K
          La stabilité oui est un bien déjà! Et la baisse de la population ? Pourquoi serait-ce un mal ? Je connais bien les arguments rabâchés depuis les années 60 au moins : système de retraites, vitalité d’une population… et « jeunisme » quelque part. Je ne nierai pas qu’une transition vers une baisse modérée posera des problèmes mais ils seront transitoires et le niveau de modernité que l’on a permettra de trouver des solutions. Avec le développement de nouveaux modes industriels et autres capables de satisfaire une population vieillissante et en baisse (jusqu’au niveau d’équilibre avec les ressources).
          Quant à l’Allemagne ? L’arrivée de près d’1 million de migrants fausse votre remarque non ? Et vous parlez des migrations intra-européennes vers le Nord -ce qui est différent. C’est très bancal.

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        • miluz // 03.12.2017 à 12h01

          Déjà, si « on » arrêtait de planifier? Que connaissez-vous du désir d’enfant des femmes? Leur avez-vous seulement posé la question? Voulez-vous vraiment les libérer du joug de votre patriarcat ? Laisser leur corps, comme la terre, tranquilles? Cesser de les dénuder, de les triturer et leur faire confiance?

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    • Grégory // 03.12.2017 à 23h53

      On pensait la même chose quand on était moins d’un milliard. Les inquiétudes que vous mentionnez jouent sans doute un rôle quand des dirigeants optent pour une option élaguage / démocide à l’heure de se convaincre que c’est pour l’intérêt général. Après tout, les incas aussi pensait que ça faisait parfaitement sens de sacrifier des vierges pour résoudre leurs problèmes.

      Le « sens » n’a rien à voir là dedans, ou alors on parle uniquement du sens psychologique. Pendant ce temps quel pourcentage d’humain vit dans la famine ces jours ci ? Dans la pandémie mortelle ? Est ce plutôt plus ou plutôt moins ou « ça n’a jamais été aussi bas » qu’avant ? Voilà, vous avez la réponse : le problème que vous posez est complètement imaginaire.

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  • Joseph // 01.12.2017 à 14h46

    Une fois qu’on a remarqué la place prépondérante des mots « soviet », « communisme » et « collectivisation », on peut commencer à douter de l’objectivité des graphiques. On peut également se demander ce qui aurait amené ces grands malades à massacrer des populations entières ; simple folie idéologique, ou réaction à une souffrance millénaire pire que la mort, dont le responsable n’apparait judicieusement jamais sur ces courbes ?

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    • Demo // 02.12.2017 à 09h26

      Euh, parce que la politique de micron n’aura pas exactement le même résultat ? Démocide de pauvres, par la faim et le cancer.

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  • Le Rouméliote // 01.12.2017 à 15h29

    « tenir compte de la croissance démographique, ce qui semble être un facteur clé expliquant cette tendance à la hausse » : c’est bien la moindre des choses ! Ensuite, l’auteur affirme ex abrupto que « nous arrivons à la fin du grand cycle de ce que nous appelons la « civilisation industrielle » qui s’étend sur plusieurs siècles ». La civilisation industrielle qui a débuté en Angleterre à la fin du XVIII° continue de s’étendre sur l’ensemble de la planète. C’est pas gentil pour la Papouasie ou le Sud Soudan qui attendent d’y arriver. Cette « civilisation » est à l’origine de la transition démographique qui arrivera à sa fin dans le courant du siècle avec une stabilisation de la population autour de 9 milliards (la démographie prévoyait plutôt 12 il y a 25 ans). Donc, évitons les discours catastrophistes : la population de la Terre ne croît pas vers l’infini et le génie humain a toujours trouvé des énergies nouvelles : le charbon a sauvé les forêts en Europe au XIX°. Donc, on va vers un équilibre haut à l’échelle planétaire.

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  • Krokodilo // 01.12.2017 à 17h21

    Sur le sujet, un livre salutaire trop méconnu et qui devrait être lu à l’école : « Les Saigneurs de la guerre » de J.Bacon. Une compilation de citations de diverses origines (politiciens, militaires, religieux, etc.) dont le choix fait grincer des dents et souvent rire jaune. Le même thème en somme, l’humour noir en plus!
    https://www.amazon.fr/Saigneurs-Guerre-Br%C3%A8ve-histoire-guerre/dp/2752901518
    (Désolé pour le choix d’Amazon, mais la présentation reflète bien le bouquin)

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  • Pinouille // 01.12.2017 à 20h05

    Je ne suis pas statisticien, mais en math on m’a appris que les statistiques des évènements passés n’influent en rien les probabilités des événements futurs: si le rouge est sorti 10, 20, 30 fois d’affilée à la roulette de casino, les probabilités pour que le rouge sorte le coup suivant sont toujours de 50% (faisons abstraction du zéro).
    Par conséquent, hormis tout autre considération, l’analyse statistique des conflits passés ne révèle absolument rien de la probabilité des conflits futurs.
    Un prof de physique-chimie devrait savoir cela…

    Et je doute qu’un dirigeant se dise un jour « tiens, ça fait longtemps qu’il n’y a pas eu de démocide, je vais en lancer un ».

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    • Crapaud Rouge // 01.12.2017 à 20h42

      « les statistiques des évènements passés n’influent en rien les probabilités des événements futurs » : oui et non, tout dépend du processus qui provoque les événements. C’est vrai pour les processus « sans mémoire », comme un lancé de dé, le mouvement brownien ou la radioactivité d’un élément chimique. Mais dans la nature, les phénomènes stochastiques sont « avec mémoire » : c’est le cas en particulier des tremblements de terre, car ils sont produits par le mouvement des plaques tectoniques. Après un tremblement, la pression d’une plaque sur l’autre est relâchée, (elle disparaît en totalité ou en partie), il y a donc « mémorisation » de l’événement, et donc une « influence » sur le prochain (qui doit attendre que la pression entre les plaques retrouve un certain niveau).

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      • Pinouille // 01.12.2017 à 21h52

        Merci, Crapaud Rouge, pour ces précisions utiles.
        Ceci dit, j’aurais du mal à admettre que les démocides sont des phénomènes « avec mémoire ». Ce qui fait écho à la dernière phrase de mon commentaire précédent.

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        • Raphaël // 02.12.2017 à 06h58

          L’histoire bégaye : Alors, mémoire ou pas ?

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    • J // 02.12.2017 à 19h53

      Les statistiques n’indiquent pas en effet les lois du hasard, quoique…à contrario par définition, Le hasard n’étant pas quantifiable ou mesurable. Mais, car il ya un mais, il ne s’agit pas tellement ici de prevoir le futur que de montrer des redondances historiques.Après, le but est de se dire: ce qui est arrivé x fois a plus de chance de se reproduire que ce qui n’est jamais arrivé….et les guerres sont treeeees récurrentes..apres, effectivement nul ne peut prevoir l’avenir, juste les tendances, les vecteurs, les…dynamiques.m

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  • John // 01.12.2017 à 22h32

    50 ans c’est aussi le temps qu’il faut pour que tous les témoins des précédents massacres aient disparus.
    De même, il a fallu que les témoins de la crise de 1929 aient pratiquement disparu pour les règles mises en place dans les années 30, soient supprimés (Glass-Steagall Act 1933-1999).
    On retrouve cela aussi dans l’analyse de Mendès France sur les conséquences d’une future liberté de circulation des capitaux (intra CEE : acte unique 1986 puis intra&extra UE : Maastricht 1992) dans sa critique du traité de Rome (18 janvier 1957).

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  • Ando // 01.12.2017 à 23h40

    Dans la sorte d’étude présentée par Ugo Bardi il y a en filigrane une idée sous-jacente guère flatteuse pour l’idée que l’espèce humaine se fait d’elle même, maîtresse de la nature et de la science. D’autres espèces regulent par l’auto extermination leur importance en excès quand les ressources font defaut. C’est soit pour cette raison que la nôtre a pu agir ainsi soit pour… des idées.

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  • Alain // 02.12.2017 à 03h35

    Je ne crois pas en une loi statistique, ce sont des calculs à posteriori qui ignorent totalement les causes qui sont généralement – pas exclusivement – de deux ordres:
    – émergence d’une homme de pouvoir, les cas les plus emblématiques étant Napoléon et Hitler mais ils sont loin d’être les seuls, voulant l’étendre
    – volonté de distraire la population des échecs et de l’impuissance de la politique intérieure, voire volonté d’y trouver un bouc émissaire, et les démocraties n’en sont pas exemptes contrairement à ce que dit l’article (cfr la 1ère guerre mondiale dans laquelle les démocraties se sont engagées alors qu’elles pouvaient l’éviter)

    Dans la situation actuelle, c’est cette deuxième cause qui est la plus préoccupante car on la voit à l’oeuvre dans la russophobie de plus en plus envahissante, Thérésa May en étant l’exemple clinique le plus clair

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  • Stalker Nadine // 02.12.2017 à 08h58

    Quel titre à la con! « Êtes-vous prêts ? » Mais bien sûr, j’astique ma baïonnette et j’arrive mon poulet…
    La rencontre entre une démographie galopante et le réchauffement climatique (concernant tous deux principalement les pays pauvres) va bien évidemment créer toutes les conditions pour des guerres, des massacres dits « de survie ». C’est une évidence…
    De là à rejouer la 2ème guerre mondiale entre puissances, je n’y crois pas. Nous exporterons nos guerres pour les matières premières où se trouvent ces dernières et si l’Europe se bat, se sera contre l’immigration massive venue d’Afrique.

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  • svl // 02.12.2017 à 09h59

    il me semble qui manque un pic dans le graphique, le génocide du Congo avec 6 millions de morts …

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    • Romuald // 02.12.2017 à 15h01

      Il en manque plus d’un. Ces données sont vraiment de piétre qualité. Pas de génocide amerindien. Ni au sud, ni au nord. Pas de guerre de Corée, chiffre des « massacres » soviétiques faux, etc…

      Dommage car c’est un sujet intéressant. Mais comme on dit : Shit In, Shit Out…!

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  • Beliou // 03.12.2017 à 08h27

    Euuuu l’avortement à portée de main, les OGM à profusion, l’immigration massive en Occident et ses conséquence sur les populations, n’est-ce as déjà un genocide? N’attendons pas quelque chose qui a déjà lieu

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  • crise_de_nerfs // 03.12.2017 à 10h39

    Il me semble qu’il y a une erreur de traduction de l’expression « power law » : il faut traduire « loi de puissance » et non pas « loi du pouvoir » (c’est du vocabulaire mathématique).

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  • COS // 04.12.2017 à 19h53

    Il manque 2 pastilles sur le schéma, l’hindi Kouch, 60 à 80 millions de morts (dont la page Wikipedia a été supprimée, et le Darfour, 1,5 millions (encore en cours aujourd’hui) mais le propre des génocides c’est d’etre toujours niés…

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  • COS // 04.12.2017 à 19h57

    Il manque 2 pastilles sur le schéma, l’hindi Kouch, 60 à 80 millions de morts (dont la page Wikipedia a été supprimée), et le Darfour, 1,5 millions (encore en cours aujourd’hui) mais le propre des génocides c’est d’etre toujours niés…

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  • Michael // 05.12.2017 à 13h37

    Et pourtant, proportionnellement à la population globale, il n’y a jamais eu aussi peu d’homicide qu’aujourd’hui.

    https://ourworldindata.org/homicides/

    Même si les conflits meurtriers existent toujours, avec leur lot d’atrocités, on a statistiquement moins de chance de mourir de la main de son prochain que par le passé.

    Voir aussi l’excellent Sapiens de Yuval Noah Harari sur le sujet.

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