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14.février.201514.2.2015 // Les Crises

[Reprise] Europe-Russie : les occasions manquées, par Joseph Savès

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Un billet de très grande hygiène intellectuelle en ces temps de propagandes guerrières.

Source : Herodote.net, 12/2014

Une fois n’est pas coutume, notre chroniqueur Joseph Savès sort de ses gonds. Comme quelques rares analystes et historiens, il s’inquiète de l’absurde tension entre l’Europe et la Russie et des risques de guerre qu’elle réveille…

Est-il possible, cent ans après Sarajevo, 25 après la chute du Mur, de rallumer les feux de la guerre ? C’est le jeu insensé auxquels se livrent les gouvernants européens en poussant leur voisin russe dans ses derniers retranchements.

Ignorants de l’Histoire, qu’espèrent-ils en s’immisçant dans le pré carré de Moscou ? Qu’espèrent-ils en proposant à la Géorgie en 2008 puis à l’Ukraine en 2014 un billet d’entrée dans l’OTAN, une alliance conçue pour un autre temps, quand il s’agissait de contenir l’URSS, une superpuissance qui n’existe plus depuis un quart de siècle ?

Bien malin qui se rappelle les causes de la tension actuelle entre l’Europe et la Russie… L’annexion unilatérale de la Crimée russophone ? Ce n’était que le dernier ou l’avant-dernier rebondissement d’une longue série de malentendus entre les Européens de l’Ouest et leurs cousins de l’Est.

Humiliations et promesses non tenues

Reportons-nous trente ans en arrière. Maître tout-puissant de l’URSS pendant deux décennies, Leonid Brejnev meurt impotent, à 75 ans, le 10 novembre1982, après un dernier bras de fer avec les États-Unis de Ronald Reagan. C’est la crise des euromissiles.

Lui succède Iouri Andropov, réformateur issu du KGB, la police politique, et donc bien plus conscient que Brejnev des réalités géopolitiques. Également vieux et malade, il meurt quinze mois plus tard, le 9 février 1984.

La vieille garde brejnévienne relève la tête mais ne trouve rien de mieux que de placer à la direction du Comité central du Parti communiste un autre malade, le conservateur Konstantin Tchernenko. Il meurt à son tour le 10 mars 1985, à 73 ans.

Comme ils n’ont plus de vieux malades encore disponibles, les conservateurs laissent la place à un dirigeant jeune (54 ans) et réformateur, Mikhaïl Gorbatchev. Jouant d’audace, il renverse la table, bouscule les vieux brejnéviens et entreprend de libéraliser le régime. Deux mots courent sur toutes les lèvres, de Vladivostok… à San Francisco : glasnost (« transparence ») et perestroika (« reconstruction »).

Les pays d’Europe centrale en profitent pour soulever le joug soviétique qui les oppresse depuis plus de quarante ans. Partout la guerre civile menace et l’on craint une intervention militaire soviétique comme à Berlin (1953), Budapest (1956), Prague (1968).

Gorbatchev, en bons termes avec les dirigeants occidentaux, conclut avec eux un pacte : « Je laisserai les choses se faire mais promettez-moi que jamais vous n’étendrez l’OTAN vers l’Europe centrale, à nos frontières, car cela serait ressenti comme une menace directe par le peuple russe ».
Promis, répondent en chœur les Occidentaux.
C’est ainsi que s’effondre l’« Empire du Mal », dans l’allégresse générale et sans presque une goutte de sang.

Premier malentendu, première trahison : les 15-17 juillet 1991, au G7 de Londres, Mikhaïl Gorbatchev mesure l’ingratitude des Occidentaux quand il sollicite l’aide économique qui lui sauverait la mise et surtout assurerait à son pays une transition en douceur. Les Britanniques et surtout les Américains font la sourde oreille.

À la différence des Européens qui bénéficient d’une longue expérience historique, les Américains n’ont pas encore compris que toute guerre doit se terminer par un compromis négocié. Ils entendent que celle-ci – la guerre froide – se termine sur l’anéantissement de l’URSS.

Deuxième trahison : le 12 mars 1999, la Pologne, la Hongrie et la République tchèque ratifient leur entrée dans l’OTAN, bientôt suivies par les États baltes, anciennement soviétiques, la Slovaquie, la Bulgarie et la Roumanie.

Cette intrusion dans l’« étranger proche » est amèrement ressentie par les Russes. Ils y voient une manifestation d’hostilité et de rejet à leur égard d’autant moins justifiée que le joyeux trublion installé à la tête de la Russie, Boris Eltsine, a « libéralisé » à outrance son économie suivant les conseils de ses nouveaux amis occidentaux.

Il a appliqué à la lettre les conseils des « Chicago boys », économistes de l’école ultralibérale de Milton Friedman. C’est ainsi que tous les actifs du pays (mines et usines) ont été bradés aux anciens cadres du Parti, transformés en oligarques à l’avidité sans limite.

Le naufrage économique de la Russie a des conséquences sur les indicateurs humains du pays. Déjà très mauvais à la fin de l’URSS, ils se dégradent encore au cours des années 1990 : espérance de vie, taux de suicide, mortalité infantile, indice de fécondité. À l’aube du XXIe siècle, on ne donne pas cher de la survie du pays, qui vieillit et se dépeuple.

Poutine et la volonté de revanche

Le 31 décembre 1999, Boris Eltsine, usé par l’alcool, cède la présidence de la République à un inconnu de 47 ans, Vladimir Poutine, officier du KGB devenu patron du FSB, l’organe qui lui a succédé. L’homme cache son jeu. C’est un patriote pur jus qui va se donner pour mission de redresser la Russie.

Démocratiquement élu – quoiqu’avec des méthodes brutales -, il devient immensément populaire pour des raisons objectives. L’économie russe se redresse, entraînée par la hausse de prix des énergies dont regorge le sous-sol russe (gaz et pétrole) ainsi que par le protectionnisme douanier destiné à protéger ce qui reste de l’industrie. Au passage, Poutine remet au pas les oligarques quand il ne les emprisonne pas (sous les clameurs indignées des démocrates de l’Ouest).

Les indicateurs humains de la Russie témoignent de ce redressement comme l’atteste l’anthropologue Emmanuel Todd. L’indice de fécondité, en particulier, remonte de 1,2 à 1,7 en quinze ans, éloignant le spectre de la disparition physique de la Russie. En matière de fécondité, la Russie fait bien mieux que l’Ukraine, la Pologne ou encore l’Allemagne.

En matière géopolitique, Poutine ne cache pas son ambition de restaurer l’influence russe dans son « étranger proche » et de redevenir un interlocuteur respecté de l’Occident. Mais ce dernier va multiplier les chausse-trappes.

La première concerne le Kossovo, province serbe à majorité albanaise. Le 10 juin 1999, le Conseil de sécurité de l’ONU a adopté à l’unanimité comme il se doit la résolution 1244 qui prévoit d’accorder à la province une très large autonomie au sein de la Yougoslavie ou de ce qui en reste (la Serbie).

La Russie, membre permanent du Conseil, a bien voulu lever son veto à la condition expresse qu’il ne soit pas question d’indépendance car elle ne veut pas déchoir face à la Serbie alliée et amie. Mais au vu et au su des milliers de fonctionnaires internationaux présents sur place, les Albanais s’émancipent et proclament unilatéralement l’indépendance du Kossovo le 17 février 2008.

Moscou encaisse difficilement cette troisième trahison. Au demeurant, les Occidentaux n’ont guère à se féliciter de leur exploit : l’État croupion du Kossovo est devenu un repaire mafieux arrivant même à corrompre les hauts fonctionnaires européens chargés de le contrôler !

En août 2008, quand les dirigeants libéraux de la Géorgie se prennent à rêver d’Europe et d’OTAN, Poutine se dit qu’on ne l’y prendra plus et il remet au pas ce petit pays dont on voit mal comment il pourrait se passer de la protection de la Russie, coincé au fin fond du Caucase, entre la Turquie et l’Azerbaïdjan.

Poutine serait-il naïf ? On a peine à le croire. Pourtant, il se fait rouler une nouvelle fois dans la tragédie libyenne.

Le 17 mars 2011, au Conseil de sécurité, il laisse passer une résolution qui autorise des frappes aériennes destinées à protéger les civils de Benghazi. Mais l’OTAN va outrepasser l’autorisation en engageant sa puissance de feu aérienne aux côtés des rebelles. C’est même un avion de l’OTAN qui va ôter la vie au dictateur Kadhafi.

Le résultat est calamiteux avec un État libyen livré aux bandes armées et le Sahel mis à feu et à sang par les anciens mercenaires de Kadhafi.

La fois suivante, quand il est question d’intervenir en Syrie contre le dictateur Assad, Poutine, instruit par la leçon libyenne, se rebiffe et use de son veto au Conseil de sécurité… Avec un résultat hélas tout aussi calamiteux : une guerre civile interminable et le chaos islamiste.

Tout à coup, l’Ukraine

Pendant ce temps, l’Union européenne, représentée par l’inconsistant Barroso et l’ineffable Lady Ashton, engage un dialogue avec l’Ukraine. L’Ukraine ? Un État très pauvre créé par Lénine, qui réunit des territoires cosaques et des territoires anciennement sous tutelle polonaise, lituanienne, austro-hongroise ou ottomane. Sa capitale, Kiev, est connue comme la « mère des villes russes ».

Une politique judicieuse eut consisté pour les Européens à organiser un rapprochement entre l’Union et la sphère russe, Ukraine et Biélorussie comprises, en vue de mutualiser les capacités financières, industrielles et énergétiques des uns et des autres.

Mais de cela, il n’est pas question du fait de l’opposition de principe des Polonais, Baltes et Suédois qui ont un contentieux historique de quelques siècles avec Moscou, sans parler des Allemands qui se souviennent en leur for intérieur de Tannenberg et Stalingrad. Comme si les ressentiments devaient tenir lieu de politique !…

Oublieux du précédent géorgien, les Européens préfèrent détacher l’Ukraine de sa sœur siamoise, la Russie. Ils envisagent même son entrée dans l’OTAN, soit une provocation du même ordre que celle de Khrouchtchev installant à Cuba des missiles dirigés vers la Floride voisine…

Et durant l’hiver 2013, le gouvernement ukrainien issu de l’insurrection de Maidan n’a rien de plus pressé que d’enlever à la langue russe, parlée par plus du quart de la population, son statut de langue officielle… C’est un peu comme si un gouvernement flamingand ultranationaliste accédait au pouvoir en Belgique et s’en prenait aux Wallons et aux Bruxellois, conduisant ceux-ci à appeler la France à l’aide ou demander à lui être rattachée.

Poutine réagit avec la même fermeté que Kennedy en 1962. Il tente d’abord de retenir l’Ukraine puis, faute d’y arriver, engage l’épreuve de force en Crimée et dans le Donbass ; l’Europe surenchérit avec des sanctions économiques contre la Russie, laquelle est menacée de s’effondrer.

Le grand jeu des alliances

Ultime rebondissement (2 décembre 2014) : Poutine se rapproche du président turc Erdogan, bien que la Turquie fasse partie officiellement de l’OTAN et soit, pour la galerie, candidate à l’Union européenne.

Une nouvelle manche s’engage et rien ne dit que l’Europe la gagnera. Dans le grand jeu des alliances, en effet, elle pourrait se retrouver isolée et plus bas que terre.

La chute de Poutine et le retour de la Russie à l’ère Eltsine, autrement dit au néant, signifieraient la mainmise totale des États-Unis sur l’Europe. Protectorat militaire, traité de libre-échange… nous ne serions plus en état de leur refuser quoi que ce soit.

Les pays du « Sud » ne veulent à aucun prix de ce retour à l’hégémonie américaine. Pas plus les Turcs que les Chinois, les Iraniens, les Brésiliens, les Indiens ou les Arabes. C’est pourquoi tous font les yeux doux à la Russie et refusent d’appliquer de quelconques sanctions à son égard.

Enfin, ne l’oublions pas. Jamais la Russie ne s’est révélée aussi forte que lorsqu’elle a été acculée, que ce soit par Napoléon ou par Hitler. Qui parierait que les généraux de l’OTAN feront mieux que ces deux-là ?

Dire que tout est venu du flirt inapproprié entre un certain Barroso et un président ukrainien dont nous avons déjà oublié le nom… Et la France dans cette affaire ? Elle suit et perd de juteux marchés avec la Russie.

Pourquoi tant de haine ?

Les médias gentiment endoctrinés diffusent dans l’opinion publique l’image d’une Russie archaïque, forcément archaïque, dirigée par un tyran sanguinaire. Ils déplacent le débat sur le terrain compassionnel : un président déterminé et autoritaire, un chef de guerre qui fait usage des armes, cela se peut-il ?… Il est drôle au passage de voir les Australiens (!) et leur fantasque Premier ministre faire la leçon à Poutine sans rien connaître des enjeux européens !

Est-ce donc à dessein que l’Occident humilie la Russie ou par inconscience ?

La question est ouverte. Le secteur militaro-industriel lié à l’OTAN peut trouver avantage à relancer une nouvelle « guerre froide » pour sécuriser ses effectifs et ses commandes. Piètre calcul évidemment contraire à l’intérêt général.

Plus subtilement, Washington souhaite peut-être éviter que l’Europe fasse corps « de l’Atlantique à l’Oural », selon la formule du général de Gaulle -, car elle pourrait alors devenir un concurrent sérieux des États-Unis.

Dans le champ de l’inconscient, les hypothèses sont diverses et s’additionnent. Ainsi, l’Allemagne, qui domine plus que jamais l’Europe, puise dans les réserves humaines de l’Est de quoi compenser son déficit de naissances. Elle a pu prendre le risque de défier la Russie simplement pour faire main basse sur les ressources de l’Ukraine en main-d’œuvre bon marché et immigrants potentiels. Plus sûrement, la Pologne mais aussi la Suède, rêvent de faire la peau à l’ours russe avec le concours de l’OTAN.

Il est piquant de voir les Polonais exiger des Français qu’ils renoncent à livrer aux Russes les navires de guerre Mistral alors qu’eux-mêmes ont choisi peu avant d’équiper leur aviation d’appareils américains plutôt qu’européens et français. Solidarité (« Solidarnosc » en polonais) a changé de sens… tout comme l’expression Union européenne, assimilable désormais à une machine de guerre.

Joseph Savès

Source : Herodote.net, 12/2014

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Commentaire recommandé

FifiBrind_acier // 14.02.2015 à 06h29

Bonjour,
Joseph Savès sort de ses gonds parce qu’il ignore qu’en vertu de l’article 42 du Traité de fonctionnement de l’ UE, les questions de défense et de politique étrangère des pays européens, sont soumises à l’ OTAN depuis le Traité de Maastritch de 1992.

L’ignorance du contenu des Traités par ceux qui soutiennent béatement l’ Union européenne est encyclopédique, ce qui provoque régulièrement chez eux des poussées d’urticaire, sans pour autant qu’ils se décident à les lire et à en tirer les conséquences.

Tous les pays européens font partie de l’ OTAN. Sauf 5 ou 6 pays traditionnellement neutres:
la Suède, la Finlande, l’Autriche, l’ Irlande, Malte et Chypre en raison de sa situation juridique particulière.

Tous les autres pays européens, dans le cadre de la politique de sécurité et de défense doivent, entre autres contraintes,  » se livrer à des opérations de police internationale définies par l’ OTAN, même sans mandat de l’ ONU.  »

On ne peut guère exprimer plus clairement la soumission de l’ UE aux objectifs de l’ OTAN, la perte de souveraineté des Etats qui la compose, y compris quand les décisions de l’ OTAN vont à l’encontre de leurs intérêts économiques, diplomatiques et stratégiques.

60 réactions et commentaires

  • Sigrain // 14.02.2015 à 03h25

    Merci pour ce rappel magistral que que vais faire passer partout autour de moi.

      +31

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    • V_Parlier // 15.02.2015 à 23h27

      J’approuve, à l’exception de cette maladresse pouvant laisser libre cours à une mauvaise interprétation: « quand les dirigeants libéraux de la Géorgie se prennent à rêver d’Europe et d’OTAN, Poutine se dit qu’on ne l’y prendra plus et il remet au pas ce petit pays ». Or, la raison de la guerre de Géorgie n’était pas cela mais le bombardement de Tskhinvali par Sakaashvili.

        +3

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  • Kiwixar // 14.02.2015 à 03h37

    Très bon article remettant en perspective. Je pense que les US ont une « fenêtre de tir » étroite où ils peuvent profiter des « dossiers » qu’ils ont sur de nombreux responsables européens, sans doute pris le pantalon baissé sur des histoires de fric (Suisse, Luxembourg, Singapour) ou de cul (caméras cachées, webcam de l’ordinateur, etc) ou de dossiers de la stasi récupérés à l’effondrement de l’URSS.

    Les pays du « Rim » (US, Japon, GB) ont toujours largement profité de la guerre sur le continent eurasiatique (« heartland »), et vu la faillite totale des US qui se profile, maintenant est le bon moment. Cela permettrait aussi d’éviter que les pays de continent récupèrent leur or entreposé aux US et en GB (quelle naïveté).

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    • boduos // 14.02.2015 à 13h30

      très juste @kiwixar, d’où l’importance de mettre au pouvoir une nouvelle génération d’hommes politiques non(encore) corrompus scrutés et surveillés comme le lait sur le feu par les caniches au pouvoir tenus en laisse par tous les dossiers que tu suppose très vraisemblablement.
      d’ailleurs c’est la seule excuse qu’on peut leur accorder car s’il s’agit de soumission spontanée ,que dire des remerciements faits à la BNP ,des avertissements ….(pas de complotisme allez ,car je ne pensais même pas à de Clergerie ni à Charlie ) des arnaques qui vont sortir sur Alstom ,les turbines de centrale nucléaires…)

        +3

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  • Stef // 14.02.2015 à 03h38

    Intéressante analyse quoique un peu superficielle (sur les motivations occidentales notamment). Attention aussi à ne pas tomber dans le travers occidental: c’est-à-dire l’arrogance. « l’Europe surenchérit avec des sanctions économiques contre la Russie, laquelle est menacée de s’effondrer ». Non M. Savès, la Russie est bien loin de menacer de s’effondrer, en revanche l’Europe, elle, n’en est pas très loin.

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    • Crapaud Rouge // 14.02.2015 à 08h18

      Il y a effectivement quelques approximations dans ce résumé, mais quand on trace l’histoire à grands traits, c’est inévitable. Mais « menacée de s’effondrer » correspond bien, si ce n’est à la réalité, du moins aux intentions des US. 🙂

        +9

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    • Chris // 14.02.2015 à 15h47

      Je pense qu’il fait allusion aux 130 milliards de US$ d’emprunts des entreprises russes (conséquence de la politique économique mise en place par les conseillers de Sachs aux lendemains de l’effondrement du bloc soviétique) à rembourser d’ici fin 2015. Vu le bas cours du pétrole, les embargos US/UE qui nécessitent des investissement conséquents pour développer des productions de substitution aux importations, cela pourrait gêner fortement les marges de manoeuvre de Poutine en politique intérieure (*).
      C’était d’ailleurs bien le but !
      Cependant MinskII lui fait gagner des points. D’ailleurs à ce propos :
      14 févr. 2015 – Ukraine : un projet de résolution russe soumis au CS à l’ONU le 15 février
      http://fr.sputniknews.com/international/20150214/1014679293.html
      Malgré MinskII, le dirigeant de l’organisation ultranationaliste ukrainienne Secteur droit, Dmitri Iaroch, a déclaré que la branche armée de l’organisation ne reconnaissait pas l’accord de Minsk et « se réservait le droit de poursuivre les opérations militaires conformément à ses propres plans tactiques ».
      (*) Relire le billet de Sapir de mi-décembre, expliquant les enjeux :
      http://russeurope.hypotheses.org/3150

        +0

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  • bluetonga // 14.02.2015 à 03h44

    Très bon papier dans le sens où il restitue magistralement leur légitimité et cohérence aux Russes et à Poutine. Dommage qu’il néglige pratiquement jusqu’à la fin de mentionner les marionnettistes qui tirent la plupart des ficelles : l’administration de Washington et les cercles néoconservateurs américains.

      +27

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  • bm607 // 14.02.2015 à 04h35

    Et pour confirmer le fait que la Russie est plus dure à abattre que ce qu’envisageaient les « maîtres du monde » américain$, la population fait bloc et soutient massivement son Président V.V. Poutine :
    http://fr.sputniknews.com/societe/20150213/1014662030.html

    Même si on peut regarder les chiffres avec circonspection (comme en France d’ailleurs, il n’y a qu’à voir la disparité de la popularité de notre Normal 1er selon les médias), une cote de confiance en février de 85%, et 75% d’intention de vote s’il y avait des élection en ce moment, ça ferait rêver plus d’un dirigeant du BAO.
    Coup de grâce : 75% des Russes ont une attitude positive envers M. Poutine, et seulement 3% ont une attitude négative (14% sont partagés).

    En interne en tout cas, pas de risques voir se développer une révolution de couleur grâce à une « aide » extérieure, et les actions de M. Poutine ne reçoivent pas de bâtons dans les roues.

      +9

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  • FifiBrind_acier // 14.02.2015 à 06h29

    Bonjour,
    Joseph Savès sort de ses gonds parce qu’il ignore qu’en vertu de l’article 42 du Traité de fonctionnement de l’ UE, les questions de défense et de politique étrangère des pays européens, sont soumises à l’ OTAN depuis le Traité de Maastritch de 1992.

    L’ignorance du contenu des Traités par ceux qui soutiennent béatement l’ Union européenne est encyclopédique, ce qui provoque régulièrement chez eux des poussées d’urticaire, sans pour autant qu’ils se décident à les lire et à en tirer les conséquences.

    Tous les pays européens font partie de l’ OTAN. Sauf 5 ou 6 pays traditionnellement neutres:
    la Suède, la Finlande, l’Autriche, l’ Irlande, Malte et Chypre en raison de sa situation juridique particulière.

    Tous les autres pays européens, dans le cadre de la politique de sécurité et de défense doivent, entre autres contraintes,  » se livrer à des opérations de police internationale définies par l’ OTAN, même sans mandat de l’ ONU.  »

    On ne peut guère exprimer plus clairement la soumission de l’ UE aux objectifs de l’ OTAN, la perte de souveraineté des Etats qui la compose, y compris quand les décisions de l’ OTAN vont à l’encontre de leurs intérêts économiques, diplomatiques et stratégiques.

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    • ulule // 14.02.2015 à 18h08

      Cependant
      “Le Secrétaire Général des Nations Unies, Ban Ki-Moon, a reconnu, le 7 avril 2014, à la demande de la Pologne, mais cela n’a pas été mentionné dans les notes publiques mais enregistré par différents auditeurs, que l’Ukraine avait “omis” depuis 1991 de déclarer ses frontières.
      L’ Ukraine ne serait donc pas, selon les données officielles internationales un pays souverain mais une république de feu l ‘URSS.
      La Russie étant par décret commun devenue héritière de l’URSS, à l’exception des territoires déclarés à l’ONU par les parties indépendantes, l’Ukraine serait donc, sur le papier, officiellement territoire de la Russie.

      Selon les lois internationales, l’Ukraine à tout a fait le droit de se déclarer souveraine, cependant, elle ne peut le faire sans l’accord des pays à qui elle a indexé des territoires soit, la Russie pour Novorossia et Petite Russie, et tous les pays à l’ouest, Pologne, Hongrie, Bulgarie etc.
      La loi prévoit la restitution des territoires annexés.
      Le pire est que l’ Ukraine a fait appel à cette loi pour la Crimée alors qu’officiellement la Crimée n’a jamais changé de propriétaire à l’ONU et est toujours Russe.
      L’ONU a demandé à garder toute discrétion sur cette affaire et à l’Ukraine de régler ce problème avant décembre 2014.

        +7

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  • lorsi // 14.02.2015 à 06h38

    je croyais que khadafi avait ete » elimine » par un commando quatari

      +3

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    • Ataraxi // 14.02.2015 à 07h46

      Son convoi a été stoppé par un drone et un chasseur français dans une zone où on savait qu’il serait lynché, mais ça n’a aucun rapport avec le financement présumé de la campagne de Tom Pouce.

        +12

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      • lorsi // 14.02.2015 à 08h10

        vous me rassurez

          +5

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  • lemoine001 // 14.02.2015 à 07h39

    Bof ! expliquer les événements par suite d’erreurs des uns et des autres est pour le moins insuffisant. On a affaire aussi bien du côté russe que de celui de l’OTAN à des gens qui poursuivent des intérêts divergents ou même contradictoires. On ne comprend rien à la chute de l’URSS si on ne voit pas que la société russe était aussi une société divisée en classes et que de tensions larvées on est passé à une lutte ouverte qui s’est soldée par un coup d’État et le bombardement du parlement. Du côté de l’OTAN si on a pas à l’esprit ce qu’est l’impérialisme, à quelles nécessités il répond, on ne peut pas comprendre l’agressivité américaine et le suivisme allemand, la servilité française etc. Ce qui s’est passé en Ukraine était déjà pensé par Brezinski.

      +17

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  • nulnespropheteensonpays // 14.02.2015 à 07h39

    poutine le dernier grand homme politique ?

      +18

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    • Vasco // 14.02.2015 à 10h53

      En Europe probablement …

        +4

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  • Nerouiev // 14.02.2015 à 08h33

    La société américaine est armée. C’est un état d’esprit voulu par Washington qui implique que chaque individu jusqu’à l’Etat lui-même a perpétuellement un ennemi dont en plus Washington tire profit pour le bénéfice de quelques uns. C’est une politique contraire à celle de Poutine mais bien ancrée. Pour ce qui concerne la France l’imprégnation de cette attitude américaine est due aux Young Leaders nés en 1976 sous VGE avec une premier programme cinq ans après. Pas étonnant que ces élites sélectionnées qui imprègnent à leur tour les politiques à Bruxelles nous amènent aux comportements actuels, surtout si le pouvoir de l’argent et de la corruption mettent de l’huile dans les rouages. Comme si ceci n’était pas suffisant, tous les grand médias ont ces gens là à leur tête et nous formatent en permanence.
    http://fr.sputniknews.com/points_de_vue/20150209/1014485520.html
    http://nemesistv.info/video/K3SNHG8A35YU/la-presse-sous-controle-les-nouveaux-chiens-de-garde#sthash.u1Nt3JYh.dpbs
    Alors oui que d’occasions manquées quand l’intérêt devient personnel et non général.

      +22

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    • ulule // 14.02.2015 à 20h53

      MODERATION: merci d’arrêter de fatiguer la modération avec vos liens svp.

        +0

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      • reneegate // 14.02.2015 à 22h30

        Je comprends mais certains liens sont très interessants

          +0

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  • Ataraxi // 14.02.2015 à 08h46

    En abordant le sujet de l’Ukraine dans des conversations, j’ai eu droit une bonne dizaine de fois à

    « Poutine, ça c’est un mec qui me fait peur ».

    C’est quelque chose qui ne cesse jamais de me surprendre. Je comprends que les propagandistes US soient passés maîtres dans l’art de diaboliser les dirigeants des pays cibles au point de rendre de nombreux journalistes incapables de produire la moindre analyse rationnelle des conflits, mais comment diable parviennent-ils à faire dire à des gens aussi variés exactement la même phrase ??? (Et rien de plus d’ailleurs, c’est pas la peine de demander de développer).

      +32

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    • Kiwixar // 14.02.2015 à 10h17

      Le marketing de biens de consommation (cigarettes, sodas, etc.) implique la connaissance très très très intime de la population, et de comment la manipuler pour qu’elle accepte de se faire du mal, que ce soit au niveau santé ou politique/géopolitique.

        +19

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    • Nerouiev // 14.02.2015 à 10h23

      C’est bien vrai pour Poutine. Mais il y en a d’autres comme Bashar-al-Assad qui ont la même étiquette qui leur colle à la peau.

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    • BELLEMAIN Serge // 14.02.2015 à 10h50

      Ca s’appelle « le réflexe conditionné »…taper Pavlov sur votre portail d’accès…et vous comprendrez comment nous faire « baver » comme le fameux chien de Pavlov! Ben oui, nous sommes traités comme des animaux, il serait temps de nous en rendre compte!

        +15

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  • BELLEMAIN Serge // 14.02.2015 à 09h33

    Ah! Ah! Ah! Trop drôle…enfin ça le serait s’il ne s’agissait pas de la question de « la guerre ou la paix »! Les étatsuniens ont un vrai problème avec les preuves (Irak par exemple…), et on comprend mieux qu’ils préfèrent le fameux « vous pouvez (cad vous devez) nous croire sur paroles.). Dommage qu’un mensonge même répété 100 fois reste un mensonge, et qu’un jour l’histoire, enfin écrite par un nouveau vainqueur car le temps de l’impérialisme étatsunien est compté, sera écrite et montrera l’obscénité de la politique suivie, tout particulièrement, depuis la fin de la 2ème guerre mondiale.
    https://histoireetsociete.wordpress.com/2015/02/14/polemique-a-washington-a-propos-de-fausses-photos-de-tanks-russes-en-ukraine/

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  • philbrasov // 14.02.2015 à 09h34

    En réalité, l’antirusse, et surtout le putin bashing, est rythmé par des séquences politiques différentes tout au long de ces 30 dernières années.
    Nous avons eu aux USA , des démocrates, et des républicains qui se sont succédés, en Europe, nous avons eu une Europe de l’Ouest , et une Europe de l’Est sortant douloureusement du système soviétique, et cette même Europe de l’Est, se jetant dans les bras telle une prostituée, de l’administration américaine, quel que soit sa couleur politique, et en fin une Russie, en voie de décomposition a une Russie relevant la tête. Le tout couvert par une presse maintream, imbibe de bons sentiments larmoyants, mondialistes, multiculturalistes, et donneuse de leçons de vertus démocratiques a la sauce ketchup version newyorkaise.
    Notant au passage que tout bon president americain qu’il soit republicain ou democrate, se doit en tant que chef de guerre, d’en créer une quelque part et de la gagner,
    Donc a la fin des annees 80, nous avons une sequence, parfaite, une russie faible, des medias ayant de bons sentiments envers un gorbatchev qui n’en demandait pas tant, une amerique conquerante et sympatique, une europe de l’Ouest en pleine croissance, et une europe de l’Est, se faisant orgasmes sur orgasmes, rien qu’en travesant dans les deux sens les frontieres Est-Ouest.
    Dans cette ambiante euphorique, survient la premiere crise irakienne, envahissant le koweit. UNANIMITE sur tous les fronts … la sequence est PARFAITE : presse mondiale – republicains US, Europe de l’Ouest- et russie cuvant ses derniers hectolitres de vodka, svietique. Saddam n’a qu’a bien se tenir…
    Dans une eclair de genie comme savent en produire les présidents US ( second degré..) Bush père laisse la vie sauve a Saddam, et la vie reprend son cours>
    Cours qui voit les annees 90, passer des républicains aux démocrates, en plus quel démocrate Un Clinton beau souriant relax , rayonnant, une presse occidentale dithyrambique, une croissance sans egal, mais il manquait a ce beau tableau , une bonne guerre, et la yougsolavie donne a ce president, l’occasion de montrer qui est le roi du monde… Au nom du droit des peuples a disposer d’eux-mêmes, il faut montrer a ce bon peuple yougoslave qu’il en est fini de ce fédéralisme. Il faut abattre le dernier sovietique de feu la guerre froide, et en plus il est serbe et prorusse. Le russe Eltine lui continuant a éponger les excédents de Vodka, pour le plus grand plaisir de l’occident, ayant trouve dans les oligarques le plus court chemin pour le démantèlement de la Russie. La sequence est parfaite : democrate sympatique , presse aux anges, russie insignifiante.
    Le drame yougoslave , passe comme une lettre a la poste.
    Arrive les annees 2000…la sequence commence mal avec le 11 septembre, un republicain pas tres sympatique auperes des medias de « gauche bobo » ( de tous les medias en fait), et un putin arrivant sur le devant de la scene…Lles medias commencent a s’inquiéter de ce personnage ..( ex KGB, allure de macho, voulant remettre un peu d’ordre dans son pays ), c’était décidément pas tres sympathique de sa part de gâcher la fête a bobos bisounours. Des événements plus graves vinrent occulter ce « putin bashing » naissant, pour laisser la place a un bush bashing décidément pas du tout conforme a la politique brillantissime de Clinton, notamment en Yougoslavie et au MO. ( second degré)
    Pendant ce temps nos européens de l’EST face a la crainte viscérale du méchant russe renaissant, tombent dans les bras de l’ OTAN, qui fut dans ces pays, une joie bien plus immense que l’entrée de leur pays dans la CE. ( je l’ai vécu).

    Poutine ayant d’autres chats a fouetter dans son pays notamment avec les oligarques, a sans doute pas a l’époque mesure le danger futur.
    Ce coup ci la séquence fut en dents de scie . une fois la stupeur unanime mondiale creee par le 11/09, la presse mainstream mondiale, s’acharna sur Bush fils, laissant de cote le sort de la Russie a un « dictateur » d’une autre époque teinte de nationalisme.. Bref le futur mal absolu.

    Vint ensuite la séquence 2008 a aujourd’hui… la c’est l’euphorie mondiale, un démocrate élu aux USA , mais qui plus est NOIR ( et des origines religieuses musulmanes…) La presse mondiale et le monde entier, avant même qu’il ai pu respirer les premières odeurs du bureau ovale, lui décerne le PRIX NOBEL DE LA PAIX…

    Avec Obama, fini les dictatures, vive la démocratie… Kadhafi en fait les frais, pour une UNIQUE raison, fallait une bonne guerre juste, pour ce nouveau maitre de la paix et du monde.. l’occasion était trop belle… le président Sarkozy , remonte comme une pendule, et bien épaulé par le sauveur de l’humanité BHL, achevant le travail engage par Obama.
    La séquence une fois de plus est parfaite, medias enthousiastes, Obama a la baguette, une Europe de l’est assurée du parapluie US, et une CE ne demandant conformément a la doxa ambiante, et a la vue de la crise financière mondiale, qu’une intégration ENCORE PLUS INTENSE des pays européens. Il y eu bien qq remarques du « dictateur poutine » mais rien de grave pour la presse mainstream… la parole d’un dictateur que vaut-elle, face aux bons sentiments….

    Ainsi désormais, on ne doit plus gouverner dans son pays respectif, mais on se doit de respecter les ORDRES (pardon les directives) de Bruxelles. Bruxelles prenant ses ordres, directement auprès de l’excellente administration US.
    Les USA, toujours assoiffés de puissance, et respectant a la lettre la doctrine Brezinski, nous inventent en Géorgie des revendications territoriales, sur des territoires, russophones.
    Abkhazie, Ossétie…
    On comprend que dans ces conditions, l’ami poutine, ayant en grande partie relève la tête de la Russie et mate les oligarques, commence a plus du tout apprécier… S’étant fait roule dans la farine dans l’affaire yougoslave, puis dans l’affaire libyenne… Trop c’est trop.

    La séquence devient de plus en plus imparfaite pour nos medias. Les bons d’un cote, et le petit méchant qui vient troubler le nouvel ordre mondial.
    Le bush bashing étant terminé depuis longtemps, il est désormais grand temps de s’occuper de Poutine…
    L’affaire syrienne et libyenne et leurs échecs patents désormais, n’arrangeant rien a l’affaire… il faut désormais donner le coup de grâce a Poutine avec l’affaire Ukrainienne… La presse remontée comme jamais contre ce faiseur de troubles…
    Désormais l’admirable administration US épaulée par cette presse dégoulinante de bons sentiments démocratiques, et sous les ordres du prix Nobel de la paix, ne pourra se satisfaire de toutes ses déconvenues.
    La face ne peut pas etre perdue… l’ordre mondial et le dollar sont en jeu,
    La suite, on peut aisément la connaitre et risque d’être très sombre…. Les schizophrènes de Washington ne reculeront pas face à Poutine… la séquence devient de plus en plus houleuse.
    La seule issue est la prise de conscience d’abord des européens, des peuples europeens, puis doucement mais très doucement de la presse….
    On verra bien

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    • Ataraxi // 14.02.2015 à 13h06

      « La face ne peut pas etre perdue » et ce d’autant moins que lorsque les forces du dos argenté déclinent, tous les autres gorilles lui tombent sur le coin de la gueule. C’est le moment où il oublie ces conneries d’exceptionalisme et demande que TOUT le monde respecte le droit international.

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    • reneegate // 14.02.2015 à 14h20

      il faut inverser votre dernière phrase, car tout le monde suit la presse

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    • ulule // 14.02.2015 à 21h31

      Bertrand Du Donbass : « Minsk 2.0, chronique d’un échec annoncé »
      Jeudi dernier, les puissances de l’UE et la Russie, ainsi que l’Ukraine et les représentants des républiques de Donetsk et Lougansk, ont signé un nouvel « accord de paix » à Minsk.
      Le problème est qu’il n’a rien de nouveau, justement. En fait, c’est une version régurgitée de la première mouture qui avait déjà échoué misérablement.
      Voici pourquoi le premier accord a échoué et pourquoi le second échouera aussi (suite)
      http://gaideclin.blogspot.fr/2015/02/minsk-20-chronique-dun-echec-annonce.html

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  • Paola44 // 14.02.2015 à 10h12

    Et des milliers de victimes innocentes, morts inutiles et absurdes, à cause de l’avidité et du cynisme de l’Occident… Shame on us!

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    • Charles // 14.02.2015 à 10h43

      En même temps, ça dure depuis un bail, depuis la découverte des continents extra-marins : on leur a pillé leur or, leur main-d’œuvre, leurs richesses naturelles. Tout cela nous a rendus riches et puissants. Nous n’avons rien construit de nous-mêmes ; nous avons tout volé aux autres.

      Le monde ne ressemblerait en rien à celui d’aujourd’hui si l’Europe n’était pas allée chercher ailleurs ce qu’elle ne possédait pas sur son territoire : l’or, qui lui a permis de vivre à crédit et à payer ses guerres, le pétrole, etc.

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      • Barberousse // 14.02.2015 à 11h02

        Sans parler de toutes les découvertes scientifiques, de la philosophie des lumières, de l’habeas corpus, de l’amour courtois, de la chevalerie, etc, etc. Sans les autres, les européens vivraient encore dans des cavernes et communiqueraient par grognements.

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        • Judabrutus // 14.02.2015 à 12h28

          C’est déjà ce que Voltaire et son compère Frédéric II essayaient de faire comprendre à leurs contemporains, glorieux des raffinements de la civilisation européenne : vous mangiez des glands au fond de vos grottes empuanties du fumet de votre crasse que l’Egypte et la Chine avaient déjà un gouvernement, des magistrats et une écriture pour consigner leurs décisions !

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          • Serge // 14.02.2015 à 12h56

            @Judabrutus .Ben oui mais la civilisation egyptienne s’est éteinte et la Chine a stagné ,elle n’a jamais inventé la science théorique,elle en est resté au pragmatisme de quelques inventions technniques ,ses mathématiques sont restées elles aussi plus pragmatiques qu’abstraites .alors que l’Europe a elle inventé la science moderne à laquelle tous les peuples participent désormais .

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        • Serge // 14.02.2015 à 14h37

          Sans parler de Lascaux,que la Grèce est en Europe,qu’Archimède est né en Sicile ,que les celtes gaulois étaient civilisés ,inventeurs de la charrue,du tonneau,du pantalon …,que le moyen-âge obscurantiste est un curieux mythe ,car beaucoup d’innovations technniques ,notamment grace aux bénédictins (lire Gimpel au Seuil) etc etc …
          Sept + au com de @Charles …Faut vraiment être d’une ignorance crasse pour approuver un tel commentaire !
          Il n’y a rien plus qui me hérisse le poil ,que le reniement de soi ,que de décrier sa propre civilisation européenne ,que tout le monde confond avec les EU .
          Moi ce n’est pas notre puissance passée qui me chagrine ,c’est bien plutôt de l’avoir perdue au profit de l’empire US ,et maintenant des puissances émergentes .
          Si vraiment vous ne vous aimez pas ,il y a des moyens très simples d’en finir avec la vie …

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          • Charles // 15.02.2015 à 10h02

            J’ai parlé de pillage de richesses naturelles. Je n’ai pas nié que l’Europe avait inventé des choses abstraites. Mais notre richesse concrète, nous ne la tenons pas de notre science ni de notre littérature, nous la tenons en grande partie de nos exactions.

            Et non, effectivement, voir que nous penons être vertueux et géniaux alors que nous profitons de multiples crimes, je n’aime pas cela. Vous, visiblement, ça ne vous fait rien.

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            • Serge // 15.02.2015 à 22h52

              Vous ne comprenez rien !!
              Les « richesses naturelles » ne sont rien en soi si on ne sait pas quoi en tirer (comme de l’énergie par exemple) comme j’ai tenté de vous le faire comprendre .
              Il y avait belle lurette que le pétrole et le charbon étaient dans le sol et qu’ils étaient de plus connus des hommes ,avant que Newcomen n’utilise l’invention de Papin pour construire la première machine à vapeur ,ou que Benz ne mette au point le moteur à combution .
              Et quant à la science théorique ,c’est elle qui souvent permet la découverte de phénomènes physiques inconnus ,donc d’applications technologiques ,et donc de nouvelles richesse produites .
              Celles ci ne sont pas un simple gâteau fini dans lequel on se contente de piocher .Le gâteau des « richesses naturelles »,on le fait enfler ,au fur et à mesure des avancées scientifiques .
              La théorie de Maxwell sur les ondes electromagnétiques précède d’abord sa vérification expérimentale par Hertz .
              Il y a dans dans la science moderne un va et vient dialectique entre hypothéses théoriques et expérimentations .
              Le problème de la France et de la « vieille Europe » ,ce sont les gens flippés commes vous qui battent leur coulpe en permanence avec la repentance,en mélangeant cela à un écologisme obscurantiste .
              Vous feriez mieux d’étudier l’histoire des Arts ,des techniques et des sciences .Cela vous réconcilierait avec note culture et vous-même .

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      • Ataraxi // 14.02.2015 à 11h10

        Vous n’êtes tout de même pas en train d’insinuer que le commerce au long cours favorise les guerres! 😉

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      • Serge // 14.02.2015 à 12h46

        @Charles
        Vous dites n’importe quoi!
        L’Espagne ,qui a elle volé beaucoup d’or aux amérindiens ,a depuis cet épisode stagné lamentablement sur tous les plans :scientifiques et donc économiques .Il n’y a qu’en peinture où elle fut au sommet avec Vélasquez ,Zurbaran,Goya etc …
        C’est le seul grand pays d’Europe qui précisément n’a pas participé au fantastique développement des mathématiques,de la physique et autres sciences dures .Il a fallu attendre la seconde moitié du 20° siècle pour qu’elle recolle aux wagons .
        Encore une fois ,ce n’est pas parce qu’on a des ressources cachées sous la terre ,souvent ignorées ou dont on ignore l’utilité par ignorance scientifique …Que l’on développe précisément ce savoir scientifique et technologique .
        Alors qu’à l’inverse un pays comme le Japon qui n’a rien dans son sol peut se retrouver en pointe de l’invention et l’innovation .

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        • languedoc 30 // 14.02.2015 à 16h48

          Oui, mais quel courage et quel panache, quand même, ces navigateurs et ces conquistadors. Et puis, Cervantes, Unamuno, Calderon….

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          • Chris // 14.02.2015 à 22h44

            Les transnationales de l’époques ?

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        • Charles // 15.02.2015 à 10h08

          Je ne vois pas en quoi vous réfutez que l’Europe a largement construit sa richesse par le pillage.

          Vous faites comme si c’étaient la théorie de l’attraction universelle et le triangle de Pascal qui avaient rendue l’Europe riche.

          Je serais fort intéressé que des historiens et des économistes planchent sur cette affaire, pour voir ce que nous devons aujourd’hui de notre actuelle avance économique à nos vols, à l’esclavage et à la colonisation. Tout cela doit être chiffrable.

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  • Bordron Georges // 14.02.2015 à 10h15

    Remarquable résumé, synthétique et clairvoyant. Je ne savais pas qu’il y avait encore de bons journalistes.
    En fait, si j’ai bien compris, pour les trouver il faut éviter les journaux grand public et rechercher les bons. Il est vrai que lorsqu’on travaille c’est difficile.

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  • millesime // 14.02.2015 à 13h46

    Ce sont des Youngs Leaders qui nous dirigent de sorte qu’il n’y a pas d’illusion à se faire…!

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  • Michel LONCIN // 14.02.2015 à 13h47

    REMARQUABLE résumé de la lamentable histoire des ANTI « relations » non pas « ENTRE » l’Europe et la Russie mais « DE » l’Europe vis-à-vis de la Russie !!! Il n’y a pas UN mot qui ne soit VRAI, hélas !!!

    S’agissant de l’Histoire (la VRAIE), bien peu d’Européens occidentaux (ceux la « vieille Europe » – dixit les Etatsuniens -) connaissent l’origine de cette HAINE obsessionnelle, viscérale, qu’éprouvent Polonais, Baltes et Suédois à l’égard de la Russie, ignorance autorisant la « masse » ignare de conspuer à qui mieux mieux la Russie de tout le fiel, de toute la bile possibles !!! Cette haine, nourrit leur volonté de « régler de TRES VIEUX comptes » : ceux des deux « guerres du Nord » (tout particulièrement de la Seconde – 1700 – 1723 – aux sortirs de laquelle la Russie, ayant écrasé une Suède qui s’était voulue plus grosse que le bœuf, a reconquis des territoires anciennement russes et s’est emparée d’une bonne part des pays baltes), des divers « partages de la Pologne » (comme si SEULE la Russie devait être tenue pour responsable … lors que Prussiens et Autrichiens y ont participé joyeusement et que les Polonais eux-mêmes, en l’anarchie de leur pays et de leur déplorable système de gouvernement, sont les premiers responsables de leur malheur !!!) .. Ce faisant, attendu l’aphorisme qui veut que l’on voit la paille dans l’œil de son voisin mais pas la poutre dans le sien, Polonais et Suédois se gardent bien de rappeler qu’antérieurement à ces guerres, la faiblesse initiale russe à l’époque d’Ivan le Terrible, du « Temps des troubles » et des premiers Romanov, a été largement mise à profit par leurs ancêtres pour leur permettre de dépecer une partie de la Russie …

    « Régler de très vieux comptes » … dans le cadre de la conspiration étatsunienne à l’égard d’une Russie ressuscitée par la Volonté de Vladimir Poutine après la double CATASTROPHE de l’effondrement de l’URSS et des « années Eltsine » et avec l’appui de leurs « élites » … fût-ce en provoquant une troisième guerre mondiale … au mépris des leçons de la vieille haine franco-allemande ayant précipité l’Europe dans l’atroce guerre civile de la « Seconde guerre de Trente ans » – 1914-1945) … ? NON à la Pologne … NON aux Baltes … NON à la Suède !!!

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    • ulule // 14.02.2015 à 21h41

      Stratpol 15 oct. 2014 – Intervention de Xavier Moreau sur la situation ukrainienne
      Colloque « La Grande Guerre et le commencement d’un nouveau monde, un avertissement actuel pour l’Humanité »
      https://www.youtube.com/watch?v=inOwI9NyPsw

      A propos de Novalny…
      Stratpol 24 janvier 2015 – Qui est Alexeï Navalny ? Analyse de Xavier Moreau
      https://www.youtube.com/watch?v=_svhuTKdLS

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    • kosciuszko // 18.02.2015 à 23h30

      votre connaissance de l’histoire est soit partielle, soit c’est vous qui manquez d’impartialité, monsieur. Français, classe moyenne, gauchiste je suppose… « en l’anarchie de leur pays et de leur déplorable système de gouvernement, sont les premiers responsables de leur malheur »,…vous parlez de ce gouvernement déplorable à l’origine de notre première constitution, même pas 2 ans après la france?? ou du gouvernement anarchique qui entre le 18ème siècle et le 21ème tentait tant bien que mal de s’occuper d’une pologne qui n’existait plus?? évidemment pour la France qui depuis cette époque occupais son temps à guerroyer et coloniser tout cqui passe sans devoir gouverner sous la tutelle de qui que ce soit, c’est assez facile de juger…en outre, utiliser l’aphorisme de la paille et de la poutre est un faux pas qui en ferait grincer toute la pologne si vous étiez un personnage publique…en terme de phrasologie, oser comparer ce que la pologne a subit depuis toujours à une poutre, et les actes passés de la Russie a une brindille…vous vous moquez!!! et la pologne a dépecer une partie de la russie, certes, mais vous avez vu un peu la taille de la pologne…et celle de la Russie!!??? c’est l’hôpital qui se moque de la charité, dieu aie pitié de cette pauvre petite russie, ballottée depuis toujours par les méchantes menaçantes forces étrangères!! bref, parti pris …quand à vous, monsieur reenegate, je vais vous prouver que l’autre et vous même ne savez rien sur la réalité des relations entre la russie et les pays baltes en relevant un détail qui rend caduques vos….analyses… »encourager ces ressentiments dans les pays Baltes… » vous n’avez jamais été à l’est je supposes. ce ressentiment comme vous l’appelez, c’est de la peur et de la méfiance, non du ressentiment, et nul besoin de l’encourager, il est dans notre histoire, nos veines, notre adn…et vous savez qui l’a laissé là et qui l’a ancré en nous au fil des siècles? les russes, des gens que vous ne connaissez pas, c’est ça le plus drôle…sans la pologne et le rôle qu’elle a joué dans la 2ème guerre, vous parleriez allemand en ce moment, et alors la france!!! le pays qui a résisté a Hitler une journée!!!au téléphone qui plus est, et son fantastique régime de Vichi, grand pays qui a perdu quoi pendant la guerre??? et combien de pertes humaines???…je sais plus, peut importe, ça ne devais pas être très mémorable

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  • reneegate // 14.02.2015 à 13h59

    Très bon résumé qui cependant laisse toujours planer certains doutes sur la naïveté de Gorbatchev mais aussi de Poutine. Alors j’apporte juste une hypothèse : et si le grand gagnant était hollywood avec sa famille bon chic bon genre et son équipement électro ménager « à tout casser ». Gorbatchev atteint du syndrome, mais aussi Poutine atteint d’un sentiment d’infériorité. Il me semble que Poutine avait intériorisé une faiblesse qui explique le Kosovo mais surtout ensuite la Libye (erreur impardonnable). Il y a chez Poutine de l’humilité (cela explique sa popularité) et de l’indécision (Ukraine et politique intérieure). En fait la Russie a un chef d’état en train de se construire et qui devient fiable mais se cherche un premier ministre politique qui proposerait une alternative au néolibéralisme et au consumérisme (mais cela c’est presque fait en Russie après 1991) .

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    • Nerouiev // 14.02.2015 à 15h17

      @reneegate
      Je serais un peu plus indulgent en disant que pour tout il faut du temps au temps, et regarder la mutation importante de la Russie en à peine une petite génération. Je trouve cela fantastique tout en conservant une profonde culture de tous les temps. J’ai encore en mémoire les quatre ouverture/fermeture des JO de Sotchi bêtement boudés par ces Grands Occidentaux et pourtant si fantastiques de sensibilité. Ce que je retiens surtout c’est la grande fiabilité relationnelle et c’est énorme. Cherchez là aux USA, prêts à faire ami ami avec les pires assassins incultes.

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  • Jeanne L. // 14.02.2015 à 16h09

    Article très éclairant ce 14 Février, et bien angoissant selon moi sur le site de Jacques Sapir sous le titre « peut-on sauver l’accord de Minsk? ».
    http://russeurope.hypotheses.org/

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    • reneegate // 14.02.2015 à 16h58

      Merci Jeanne pour le lien vers Sapir, qui ne voit comme solution pacifique qu’un Hollande et une Merkel sortant de leur jeu imbécile qui consiste à incriminer systématiquement la Russie. Je pense réellement que Hollande ne le fait pas exprès………… Hollande était sincère à Kief et est persuadé d’avoir oeuvré pour une « juste cause », c’est cela « toucher le fond ».

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  • languedoc 30 // 14.02.2015 à 17h39

    Kristina Rus ne manque pas d’humour. Si l’accord a tellement déplu aux opposants russes, c’est qu’il est bon. Il ne sera pas tenu. Dîtes moi quand, l’Ukraine a respecté sa signature?

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  • Dalloul Odile // 15.02.2015 à 09h34

    Merci pour ce point de vue. A propos du veto russe ( + chinois ! ) sur une intervention OTANesque en Syrie, il me semble que cette position est un succès et non, comme présenté un échec. C’est bien grâce a ces deux vétos que la Syrie meurtrie n’est pas devenue l’Irak. Et les syriens sauront s’en souvenir. Comme ils se souviendront du soutien du régime Hollande aux  » rebelles qui font du bon boulot  » en Syrie…

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  • kosciuszko // 18.02.2015 à 23h50

    j’admire le fait que vous puissiez affirmer aussi clairement que ce qu’il y a dans le coeur et l’esprit des gens de l’est ne se trouve pas être du ressentiment, mais un artefact, probablement placé là par les USA, grands marionnettistes du monde…c’est admirable, vous devez être spécialiste des affaires étrangères, agrégé en histoire et psycho!!! quand à moi, je ne suis que polonais…je suis probablement le seul ici qui ai connu le système communiste, qui ai vu un russe de près et qui peut dire ce qui se trouve vraiment dans la psyché collective si pas des peuples baltes, au moins de la pologne…pourtant je suis le seul dont on ne publie pas les commentaires. je doute de la partialité de tout ce site
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    Si vous voulez que vos messages soient publiés évitez les phrases du genre « je suis probablement le seul ici qui ai connu le système communiste, qui ai vu un russe de près … » vous n’en savez rien.

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