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20.avril.201220.4.2012
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Historique de l’inflation

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Ce billet fait suite au point sur l’inflation dans les dernières années.

Nous allons aujourd’hui analyser l’inflation sur des périodes longues.

Deux siècles d’inflation en France

inflation longue France

On observe une nette différence entre le XIXe et le XXe siècle : le XIXe alterne très régulièrement des phases d’inflation et de déflation, d’ampleur limitée. C’est une des conséquences du système d’étalon bimétallique or-argent.
inflation longue France

Le XXe siècle connait pour sa part 2 phases de très forte inflation durant les deux guerres mondiales et une plus limitée mais longue durant les chocs pétroliers des années 1970. Depuis lors, l’inflation des prix à la consommation a été remarquablement contenue (mais le prix des actifs a explosé, en particulier l’immobilier). Il n’y a plus eu de déflation depuis la grande Dépression des années 1930.

Deux siècles d’inflation aux États-Unis

inflation longue USA etats-Unis

Aux États-Unis également, le XIXe siècle se démarque par son alternance régulière de phases d’inflation et de déflation.
inflation longue USA etats-Unis

L’inflation durant les guerres mondiales a été beaucoup mieux contenue qu’en France. Dans les autres périodes, le mouvement général est proche de celui en France.

60 ans d’inflation dans le Monde

inflation longue monde

On observe ici une tendance générale de l’Allemagne à se battre fortement contre l’inflation – c’est une des caractéristiques de ce pays. L’Angleterre a au contraire été fortement atteinte par l’inflation des années 1970 avec près de 25 % d’inflation en 1974.
inflation longue monde

On note ici que le Japon a été autant touché que l’Angleterre lors du premier choc pétrolier, avant de rentrer en phase de quasi-déflation constante.

Aux États-Unis, la violente politique de la Fed de Paul Volcker au début des années 1980 (qui a monté ses taux au-delà des 20 % !) a finalement mis un terme à cette période inflationniste.
inflation longue monde

On note que la Suisse, comme l’Allemagne, a été moins atteinte par l’inflation dans les années 1970, contrairement à l’Italie et l’Espagne.
inflation longue monde

L’Irlande, le Portugal et la Grèce ont connu une période d’inflation particulièrement marquée et longue, avant de finir par converger grâce à l’euro…
inflation longue monde

On note enfin que les pays émergents ont longtemps souffert d’une inflation élevée…

Enfin, à ceux qui pensent que l’inflation pourrait être une « voie de sortie » peu douloureuse, je me hasarde ici à une petite conjecture : il semble que, dans notre contexte de forte compression salariale (induit par le mode de gestion financiariste de nos économies), une poussée (restreinte) d’inflation induise (évidemment) une hausse des prix, mais que les salaires ne suivent plus. L’inflation entraînerait alors rapidement une baisse du pouvoir d’achat, et donc un début de récession, qui casserait l’inflation. La situation serait donc très différente de celle ayant prévalu à la fin des années 1970. L’inflation serait donc toujours « la mort du rentier », mais désormais également « la mort du salarié » – ce qui commence à faire beaucoup de monde… L’inflation ne serait donc pas une solution à nos problèmes de dette, d’autant plus qu’elle pousserait évidemment à la hausse les taux d’intérêts des États, accélérant leur défaut de paiement (les États n’étaient pas endettés en 1980…).

Reste toutefois la possibilité d’une hyperinflation (+ 20 %, + 30 % par an) au vu des sommes à imprimer en cas de panique des prêteurs obligataires, mais dans ce cas, nous sortons du champ du possible des prévisions en raison du caractère exceptionnel de ces épisodes…

73 réactions et commentaires

  • Patrick Luder // 20.04.2012 à 04h36

    Jamais, dans l’histoire de l’humanité, les retraités n’auront été si bien qu’aujourd’hui. Beaucoup de retraités vivent maintenant mieux que les actifs, ceux qui cumulent retraite sociale + retraite capitalisée + retraite personnelle, pouvant se permettre de prendre du bon temps, de voyager etc. Hélas, ce temps béni semble désormais compromis… Il y a une explication physique à cette histoire de vieux : jamais dans l’histoire de l’humanité, l’homme aura réussi à tirer en si peu de temps, d’immenses quantités de matières, d’énergies et de ressources de la terre => en épuisant ses ressources bénies en une génération … une hyper-inflation serait donc un juste retour de manivelle, mais il y aura des grincements de dents et il faudra sérieusement penser à vivre en mode « préservation des ressources » afin de garantir un avenir à nos descendants …

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    • Patrick-Louis Vincent // 20.04.2012 à 08h01

      Il faut quand même arrêter de dire des bêtises. Je ne sais pas dans quel monde tu vis, mais pas le mien. Je connais de nombreux vieux dans mon quartier qui peinent à vivre décemment et dont les retraites sont bien inférieures à 1000€ mensuels.

      Alors, je t’en prie, laisse tomber ce cliché des jeunes pauvres et des vieux riches.  

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      • Patrick Luder // 20.04.2012 à 08h48

        Ah ben si quand même. En Suisse, tous les simples employés qui ont pris leur retraite ces dernières années, tous ceux qui ont eu la chance de cotiser pleinement le 1er pilier (AVS) + le 2e pilier (prévoyance professionnelle) + les 3e piliers (assurances vie + capital privé) … eh bien toutes ces personnes ont maintenant un excellent pouvoir d’achat, ils profitent bien d’une retraite dorée !

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        • Patrick-Louis Vincent // 20.04.2012 à 09h15

          Oui, Patrick, mais la France c’est pas la Suisse. Faudrait pas confondre! Nous avons aussi des gens comme tu dis, et puis, il ya tous les autres. L’on ne peut pas mettre tous les gens d’une même génération dans le même panier.

          J’ai 2 membres de ma famille, entièrement dépendants et grabataires, demandant des soins jour et nuit. Ils sont dans des maisons médicalisées. Cela coûte 3 500€ par mois. Bien plus que leurs revenus. Heureusement qu’ils ont une assurance-vie. Cela permet de puiser dedans pour payer ces établissements. Et quand l’assurance-vie sera épuisée, il faudra hypothéquer leur appartement.

          C’est pourquoi, quand j’entends des poncifs, du genre « les vieux sont des nantis », cela me fait sortir de mes gonds. 

          Je te rappelle quand même quelques chiffres. En France, l’espérance de vie pour les femmes est de 85 ans et de 78 ans pour les hommes. Mais l’espérance de vie en bonne santé est de 63 ans pour les femmes et 62 ans pour les hommes. Comme la retraite est à 62 ans, cela veut dire que les hommes prennent leur retraite au moment où leur santé décline. Les frais de soins qu’engendre une mauvaise santé vont donc augmenter progressivement avec l’âge. Parmi ces soins, ceux concernant la dépendance et la sénilité (requaligiée d »Alzeimer) coûtent le plus cher. Alors, comment financer ? Soit la personne âgée a les moyens de le faire (par sa retraite et son patrimoine), soit il doit être pris en charge complètement par la société (c’est-à-dire par les actifs s’ils le veulent bien), soit on les laisse crever (si les actifs ne veulent pas payer).

          Je te laisse le choix de la solution.        

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          • Patrick Luder // 20.04.2012 à 09h56

            En terme purement économique, il faudrait faire comme avec le bétail, après un certain stade … couic … ça règlerai pas mal de problèmes et ce ne serait pas moins malhonnête ni condamnable que certaines transactions financières !

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          • AlexLeJeune // 23.04.2012 à 14h35

            Si à leurs ages ils peuvent dépenser 3500€ pour une assistance c’est vraiment qu’ils ont une belle retraite non? Apres le fait qu’ils soient malade est un autre facteur (comme ont dit, pas de bol).
            Les jeunes de nos jour cotisent pour payer les retraites de personnes qui ont bien vécuent tandis que nous nous galérons (oui je suis jeune) et nous n’aurons rien car vos dépenses de santé auront fais sauter le système. Vos réaction font un peu enfant gaté qui ne veulent pas perdre leurs privilèges. Aujourd’hui je comparerais les jeunes au tiers état de la france du moyen age.

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            • Claude Gétaz // 02.04.2015 à 22h41

              Ca c’est le principe de la répartition dans toute sa splendeur. Sauf qu’un pareil système est remis en cause, de nos jours, par le principe selon lequel celui qui cotise, pour sa retraite, à une caisse privée, verra ses primes capitalisées, d’année en année, en raison des intérêts, capitalisés eux aussi, sur les réserves.

              Sauf que si l’argent est placé, par les compagnies privées d’assurance, sur des opérations à risque, comme ce fut le cas avec les subprimes américains avant le krach boursier de l’année 2008, les futurs retraités, perdront, comme ce fut le cas aux Etats-Unis, tout leur argent, durant l’effondrement des valeurs boursières concernées, ce qui les obligera à travailler jusqu’à leur mort, au lieu de profiter, comme ils le souhaitent, du beau soleil de la Floride.

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          • Claessens // 25.09.2012 à 21h22

            Pour info, en Belgique une retraite « normale » de salarié « normal » se situe autour des 1.200…1.500 € (carrière complète: 45 ans !!!). Avant impôts.
            Donc si vous avez fait « l’unif » Tintin pour « 45 ans » quand vous atteignez 65 ans !

            Dans l’enseignement (et le parastatal), cela dépasse les 2.000 € car ils « gagnent moins » durant leur carrière.
            Une dame qui a éduqué ses enfants (carrière incomplète) doit se démm… avec 700…900€. Dur-dur quand on sait qu’à Bxl les loyers tournent autour des 500…700€.

            Proverbe chinois:
            « je me suis plains de n’avoir pas de souliers jusqu’au moment où j’ai croisé un homme qui n’avait pas de pieds ».

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      • Patrick Luder // 20.04.2012 à 09h09

        @PatLouVincent : c’est sûr que les personnes qui n’ont jamais travailler touchent un minimum, mais c’est normal quand même !

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        • Patrick-Louis Vincent // 20.04.2012 à 09h19

          Patrick-Louis est mon prénom.

           » c’est sûr que les personnes qui n’ont jamais travailler touchent un minimum, mais c’est normal quand même ! »

          Mais ce n’est pas si simple que cela. Combien de femmes d’agriculteurs ou de commerçants, aujourd’hui âgées de 80 ans, n’ont que le minimum vital pour vivre ? Pourtant elles ont travaillé très dur et toute leur vie.  

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        • Vénus-Etoile du Berger // 20.04.2012 à 10h13

          C’est un peu plus complexe, il faut déjà préciser la signification « des personnes qui n’ont jamais travaillé ».
          Il existe également des personnes retraitées qui ont travaillé depuis l’âge de 16 ans et qui touchent un minimum également, elles n’ont pas suffisamment palier à la problématique par souvent manque d’information.

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          • G L // 21.04.2012 à 20h40

            Faut pas confondre femmes qui n’ont jamais été salariées et personnes qui n’ont jamais travaillé!

            A part sur la durée de vie elle-même, je doute fort qu’on ait des statistiques sur la manière dont les choses se passaient dans, par exemple la première, moitié du 20ème siècle. A mon avis ça reposait souvent sur la solidarité familiale, les choses étant facilitées par le fait que peu de femmes travaillaient (ou plus exactement qu’elles travaillaient à la maison.) Un effet  de l’assurance maladie est que ce qui apparaissait avant comme un effet de la vieillesse apparaît maintenant comme un effet de la maladie.

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    • Jean-Paul Dangmann // 20.04.2012 à 10h02

      Seule une minorité de retraités disposent de revenus décents, en province (hors Île de France), la retraite moyenne s’élève à 1 077 €, et cela pour les hommes, pour les femmes c’est un peu plus que la moitié. Les retraités heureux que l’on voient dans les pub télés ne constituent qu’une infime minorité.

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  • Vénus-Etoile du Berger // 20.04.2012 à 05h48

    Bonjour, je ne partage pas votre avis. A= {Beaucoup de retraités}, représente une minorité d’individus inclus dans {l’ensemble des individus appartenant à l’espèce humaine}=l’Humanité. Connaissez-vous la moyenne d’une pension-retraite qu’il faut calculer en fonction du profil de l’individu, des revenus, des bonifications et majorations, de l’âge de départ à la retraite souhaité, des nouvelles réformes retraite(je simplifie le calcul)? Lorsqu’une minorité de retraités voyage ou est « active (loisirs, etc.) », elle contribue à l’économie du pays. Je ne suis pas certaine que le financement provienne de leur pension-retraite mais plutôt de leur épargne constituée sur une période minimale de 30 ans ou bien d’un héritage. De plus, pour les stratèges en marketing, cette minorité de la population représente une niche de consommateurs, des produits spécifiques sont créés spécialement pour eux. D’autre part concernant votre paragraphe sur l’épuisement des ressources, cela ne date pas d’aujourd’hui et cela ne s’est pas produit en peu de temps, prenons le cas de la France, les matières premières nous n’en avons presque plus voir plus du tout, nous les puisons dans d’autres pays « riche » en matière première cependant fort pauvre et eux l’avenir de leurs descendants est-il garanti?

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    • Patrick Luder // 20.04.2012 à 06h22

      Les courbes démographiques et les pyramides des âges nous montrent qu’il y aura un boom de nouveaux retraités dans pas très longtemps … les populations d’Europe centrale sont en décroissance mais compensée par l’arrimée de jeunes immigrés. Désolé, pas le temps de donner des liens pour des graphiques …

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      • Patrick Luder // 20.04.2012 à 06h27
        • chris06 // 20.04.2012 à 09h13

          Tout à fait Patrick, d’ailleurs ce « boom » de nouveaux retraités a déjà commencé … depuis 2008 et va durer 25 ans

          L’âge moyen de départ à la retraite en France est de 62 ans. Qui a eu 62 ans en 2008? Ceux qui sont nés en 1946. 
          C’est l’année où le nombre de naissances a le plus augmenté par rapport à l’année précédente :

          nés en
          1943 : 566 K
          1944 : 581 K
          1945 : 592 K
          1946 : 785 K
          1947 : 827 K
          1948 : 841 K

          d’où on peut estimer l’augmentation du nombre de départs à la retraite par rapport à l’année précédente :

          2006 : + 15 K
          2007 : + 11 K
          2008 : + 193 K !!! 
          2009 : + 42 K
          2010 : + 14 K 

          En 1946, on est passé d’u nombre de naissance moyen sur la génération précédente de moins de 500 000 / an à plus de 800 000/an sur la génération d’après

          Enfin, quand je dis en 1946, cela s’est fait sur plusieurs années (de 1942 à 1947) mais c’est en 1946 qu’il y a eu l’accélération de la démographie la plus forte de l’histoire de la France…

          1946 c’est l’année du « baby boom » d’après guerre. Et 2008 l’année où les « boomer » commence à entrer en retraite en France.

          A propos, 2008, c’est pas le début de la crise? Coïncidence? 

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          • Patrick-Louis Vincent // 20.04.2012 à 09h27

            « 1946 c’est l’année du « baby boom » d’après guerre. Et 2008 l’année où les « boomer » commence à entrer en retraite en France. »

            Rien que de très normal dans ces chiffres. Tous les prisonniers sont rentrés et ils avaient du temps à rattrapper.

            Mais cela ne nous dit pas ce qu’il faut faire de tous ces enfants, nés après la guerre, en compensation de ceux qui ne sont pas nés pendant la guerre, et qui arrivent au stade de la vieillesse aujourd’hui.    

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          • chris06 // 20.04.2012 à 10h49

            A votre avis?
            La seule chose qui est claire c’est qu’ils vont voir leurs retraites diminuer par rapport à celles de la génération précédente (et ce, quel que soit le système, qu’il soit par répartition ou par capitalisation).

            Je suis né au début des années 60 (bientôt 50 ans!) et ne me fait guère d’illusions sur le niveau de ma retraite d’ici 15 ou 20 ans…  

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          • Vénus-Etoile du Berger // 20.04.2012 à 10h51

            Excuse me, sorry, c’est un peu plus complexe le calcul…, ici tu supposes qu’ils ont tous survécu à l’année n(la probabilité de survie des individus,taux de survie, taux de mortalité…), ton hypothèse est très forte…mais bon cela donne déjà une estimation c’est sûr certes un peu biaisée…quant à la durée 25 ans en partant de 2008, je pense plutôt à un lissage sur une durée de 32 ans voir un peu plus…

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          • Patrick-Louis Vincent // 20.04.2012 à 12h58

            « Je suis né au début des années 60 (bientôt 50 ans!) et ne me fait guère d’illusions sur le niveau de ma retraite d’ici 15 ou 20 ans »

            Position réaliste. Dans les société traditionnelles, les vieux, c’est-à-dire ceux qui ne peuvent plus travailler, sont pris en charge par les jeunes. Si, dans 15 ans, les vieux n’ont plus de retraite, alors ils devront pris en charge par les jeunes, non de la société, mais de leur famille. Ils vivront chez leurs enfants, comme cela se faisait autrefois. Ma grand-mère prit sa retraite à 65 ans (c’était l’âge légal à l’époque, alors que l’espérance de vie était de 70 ans. Elle n’avait pratiquement pas de retraite. Elle vécut chez sa fille jusqu’à sa mort, à domicile (ce qui était le cas le plus fréquent) à 73 ans. Les autres enfants donnaient un pécule, chaque mois, en espèces, pour aider pécunièrement l’enfant qui avait la mère à charge. Tout cela se passait normalement et tout le monde était satisfait.

            Notre époque semble unique dans l’histoire de l’humanité, avec des gens qui meurent à 90%, touchant une retraite pendant 30 ans, en vivant, d’abord seuls dans leur gogement, puis dans des maisons spécialisées, où ils attendent que la mort viennent les délivrer de leur solitude morale et de leurs maux qui les rendent, chaque jour, de plus en plus dépendants.

            Si nous devions revenir à une situation antérieure, c’est évidemment toute la culture hédoniste, cultivée dans la seconde moitié du 20ème siècle, qui serait remise en question. la question des liens solidaires entre membres d’une même famille devrait reprendre ses droits. Il ne suffira pas de dire que les vieux doivent mourir dignement, il faudra que les plus jeunes actifs de la famille acceptent de leur offrir ce droit.

            Vous voyez bien que, par delà la question financière, le problème est sociétal. Plus les retraites diminueront, et elles diminueront, plus la solidarité entre les enfants et les parents devra augmenter, juste retour à des vieux qui, alors qu’ils étaient dans la force de l’âge, ont apporté bien-être, éducation et affection à leurs enfants.       

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          • Patrick-Louis Vincent // 20.04.2012 à 12h59

            « Notre époque semble unique dans l’histoire de l’humanité, avec des gens qui meurent à 90%, »

            Lire 90 ans et non 90% (excusez-moi) 

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          • Alain // 21.04.2012 à 13h06

            @Patrick-Louis
             
            Je suis d’accord avec vous, les retraites seront forcées de baisser pour notre génération (j’ai 39 ans) et que le problème va plus loin que la simple vue économique, mais englobe les aspects sociétaux.
             
            Pour ce qui est de retourner chez nos enfants (les actifs de demain) quand le système étatique ne sera plus en mesure de permettre une retraite suffisante, je vois un second problème… et de taille.
             
            Comme indiqué par Olivier, le système « financiariste » empêche une augmentation des salaires en lien avec l’inflation, de sorte que l’on peut se poser si les actifs de demain auront suffisamment de pouvoir d’achat pour pouvoir prendre en charge les aînés ?
             
            Je rejoins Patrick Luder, quand je vois que notre génération voit son pouvoir d’achat diminuer continuellement. Et par « pouvoir d’achat » je veux dire de quoi subvenir au minimum vital (et pas faire des croisières ou des vacances à l’autre bout du monde).
             
            Je constate aussi (en Suisse) que la génération de mes parents se tape la cloche, est devenue très exigeante (tout, tout de suite – je suis commerçant et ce sont mes pires clients), très pingre (pourquoi je devrais payer des impôts, l’État c’est nul, les fonctionnaires sont nuls, on doit attendre pour aller chez le médecin… c’est un scandale !!!).
             
            Je ne veux pas généraliser, mais les personnes âgées (en Suisse en tout cas, je ne connais pas la situation française) me paraissent devenir une caricature du système libéral (tout pour moi, rien pour les autres, ces jeunes quels faignants, nous de notre temps, blablabla…)
             
            Personnellement, je ne vois pas comment je pourrais entretenir mes parents, et je ne vois pas comment mes enfants pourraient nous entretenir nous, au vu de la baisse de revenue disponible… en baisse faible mais constante depuis environ une dizaine d’années.

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      • Vénus-Etoile du Berger // 20.04.2012 à 07h12

        Effectivement Patrick, merci pour les graphiques, pour zoomer sur une région de France et une catégorie de cette population vieillissante un extrait d’un article dans le Sud Ouest:
        « L’enquête que vient de réaliser l’Observatoire de l’emploi de la fonction publique territoriale, pour le compte de la direction régionale Aquitaine du Centre national de la fonction publique territoriale (CNFPT) est une mine d’informations. La dernière remontait à 2005 et l’Insee a cessé ses coups de projecteurs sur les collectivités territoriales en 2010. »
            «  Une population vieillissante
        C’est un des traits marquants de cette enquête. En 2020, 35 % des agents aquitains seront partis à la retraite ; plus d’un sur deux même en 2025. Les plus de 55 ans représentent 17 % de l’effectif total de la territoriale. C’est aussi le cas du quart des agents de catégorie A et de 44 % des actuels secrétaires de mairie. 23 % des agents des Conseils généraux ont aujourd’hui 55 ans ou plus »

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        • Vénus-Etoile du Berger // 20.04.2012 à 07h42

          je précise au fait car vous parliez de l’Humanité…

          B= {ensemble de retraités}
          C= {ensemble des actifs}
          D= {L’Humanité}
          B est inclus dans D et C est inclus dans D
          Si B et C restent proportionnels au cours du temps, nous sommes sauvés bien que ce soit un peu plus complexe que cela mais bon…

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  • Galuel // 20.04.2012 à 06h33

    La solution du Revenu de Base à 10% de la masse monétaire lisse les cycles économiques en les transformant en sinusoïdes.
    Dans les périodes de boom économiques le RB est payé par l’impôt tandis que dans les périodes de pause il est payé par une part émise par la BCE vers les citoyens (et certainement pas vers les banques !).
    La monnaie étant instrument d’échange, après avoir produit et vendu il convient d’acheter en retour, et que seule une monnaie symétrique dans l’espace-temps respecte les choix individuels de ce point de vue, tandis qu’une monnaie à émission centralisée Bancaire ou Etatique privilégie des centres de pouvoir au détriment des individus.
    http://www.creationmonetaire.info/2010/12/crise-monetaire-quel-debat.html
    Il est donc fortement étonnant que l’on se questionne sur l’inflation ou la déflation qui ne sont que les conséquences macro-économiques de la production-vente et de l’achat comme tout système cyclique, tandis que la seule question qui vaille à savoir le respect de la Loi fondamentale, les Droits de l’Homme, l’égalité des hommes en Droit, ne soit jamais mise en relief.
    http://www.creationmonetaire.info/2012/02/les-civilisations-esclavagistes-ne-sont.html
    Ainsi avoir produit-vendu en premier comme l’a fait l’Allemagne ne donne aucun privilège à exercer un pouvoir de coercition sur autrui, mais implique d’avoir préalablement prévu ce qu’on a pensé acheter en retour.
    La monnaie n’est en aucune façon un instrument de pouvoir dans son fondement respectueux des trois libertés économiques.

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  • askarine // 20.04.2012 à 06h46

    article qui a le mérite de montrer que la déflation n’est pas qu’un mythe, que ça a existé. sinon, il faut préciser que l’inflation n’est que la résultante de l’offre et de la demande. Vous avez parlé de la demande (politique monetaire) mais pas de l’offre. Or, le boom énorme de la technologie depuis la ww2 a permis de tirer une capacité de production énorme (certes au prix d’un bousillage croissant de la planète).

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  • BA // 20.04.2012 à 07h04

    Je cite Jacques Marseille :
     
    « Même si les « trente glorieuses » ont été la chose la mieux partagée dans l’ensemble des pays industrialisés, force est toutefois de constater que, une fois n’est pas coutume, c’est la France qui a fait la course en tête, à tel point qu’en 1974, elle avait «  rattrapé » puis dépassé ses principaux concurrents, à l’exception des Etats-Unis qu’elle avait toutefois en ligne de mire.
     
    PIB par habitant en dollars internationaux de 1990

                             1945              1974
    France                         2 573              13 409
    Allemagne                   4 514              12 063
    Royaume-Uni              7 056              11 859
    Etats-Unis                  11 709              16 491
     
    Source : Angus Maddison, L’économie mondiale : statistiques historiques, OCDE, 2003.
     
    Parmi les éléments qui expliquent une telle performance, sans doute faut-il prendre en compte le formidable renouveau démographique qui s’amorce en 1942, au cœur même de la guerre. Ainsi, entre 1942 et 1949, la population française s’est accrue de 2 millions d’habitants alors qu’elle ne s’était accrue que de 400 000 habitants entre 1920 et 1942. Ainsi encore, de 1945 à 1974, la population est passée de 39,7 millions d’habitants à 52,4 millions : une hausse de près de 13 millions d’habitants, soit autant qu’entre 1700 et 1945. L’équivalent de deux siècles et demi en trente ans. Dans le même temps, la population de l’Allemagne ne s’accroissait que de 11 millions d’habitants et celle du Royaume-Uni de 7 millions. Même si les liens entre croissance économique et croissance démographique sont particulièrement difficiles à démêler, il faut observer que le pays qui a connu le meilleur taux de croissance du revenu par habitant est aussi celui qui a connu la plus forte hausse de sa population. Pour ces enfants de la guerre qui se pressaient aux portes de l’école primaire et pour ces familles plus nombreuses, il a fallu construire, plutôt mal, des logements plus grands dans des villes et des banlieues  qui se développaient. En France, le nombre de logements construits est ainsi passé de 58 000 en 1949 à 422 000 en 1967. Ces enfants, on les a aussi gâtés : tout était bon pour préserver ces « beaux bébés » réclamés en 1944 par le général de Gaulle des pénuries dont avaient souffert leurs parents pendants les années noires. L’auteur de ces lignes, né en 1945, se rappelle à quel point la pression qu’il a exercée sur ses parents n’est pas pour rien dans l’achat en 1954 de la première 4CV puis en 1958, du premier poste de télévision indispensable pour suivre les exploits de l’équipe de France de football en Suède.
     
    Autre spécificité qui rend peut-être compte du « miracle », l’inflation,  qui a été, en France, sensiblement plus forte qu’ailleurs. La hausse régulière et continue des prix, en assurant des taux d’intérêt très bas, voire négatifs pendant toute la période, n’a pas été pour rien dans l’optimisme des emprunteurs et des entrepreneurs. Aujourd’hui, alors que l’obsession des prix stables et des monnaies fortes ankylose l’imagination de nos élites financières et politiques, il est bon de rappeler qu’il n’y eut jamais, dans l’histoire, de croissance forte sans inflation soutenue. Ainsi, pendant les « trente glorieuses », au lieu de s’inquiéter des risques de l’investissement, les entrepreneurs devinrent-ils plus conscients des dangers qu’il y avait à ne pas investir, c’est-à-dire à ne pas pouvoir faire face à une demande en expansion. Ils furent aussi amenés à accroître leur productivité pour compenser des salaires croissants. Il ne faut donc pas s’étonner de constater que le miracle des « trente glorieuses » tient au fait que consommation et investissement aient marché de pair, tant il valait mieux, au cours de cette période, être consommateur et débiteur qu’épargnant et créancier. Certes, au cours de cette même période, le franc fut plusieurs fois malmené mais pour la bonne cause. Comme l’exprimait François Bloch-Laïné, qui fut appelé à la direction du Trésor en 1947, il fallait à cette date « sortir de son attitude traditionnelle à l’égard de l’économie, attitude consistant à agir contre ce qui paraît inopportun ou nocif, plutôt qu’à agir pour ce qui peut être bénéfique. » « Mieux vaut l’inflation, poursuivait le lointain prédécesseur de Jean-Claude Trichet, que l’arrêt de l’équipement. »

    (Jacques Marseille, Les Enjeux n° 220, janvier 2006) 

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    • Alain // 21.04.2012 à 13h20

      Bonjour BA,
       
      Merci, je trouve votre message très intéressant…
       
      Si je comprend bien vos propos, la croissance forte des 30 glorieuses proviendrait en partie d’un accroissement important de la natalité et en partie par une politique monétaire n’ayant cure d’une certaine inflation.
       
      D’ailleurs vous expliquez que par sa politique nataliste ambitieuse, la France, a pu profiter d’une croissance plus élevée que ses voisins.
       
      J’aime bien votre argumentaire, mais dois-je comprendre qu’aujourd’hui, par le biais d’une baisse des naissances (le baby-boom est derrière) et par le biais d’une politique monétaire anti-inflation, il est devenu impossible de retrouver une croissance permettant de diminuer les dettes et de résorber le chômage.

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  • ahgnn // 20.04.2012 à 07h41

    Je trouve le billet et les commentaires très interessants.
     
    Cela permet de voir, de manière chiffrée et précise, ce qui s’est passé, au fil des décennies.
     
    Pour les conjectures et anticipations, voici ma manière de voir les choses.
     
    Il me semble qu’en juillet-aout dernier, il y a eu comme « un bloquage ».
     
    Comme par exemple, pour illustrer, le pépin en politique aux US.
     
    De ce bloquage a résulté un engorgement.
     
    On a continué à remplir par le haut (« de force »)… mais ca ne s’écoule plus.
     
    Résultat : ca gonfle.
     
    Par exemple avec de la création monétaire, mais sans avoir en face la production et la vente de la richesse correspondante.
     
    Ou par exemple avec les entreprises qui ont, semble-t-il, gonflé les résultats fin 2011, en sur-vendant et en créant par ci par la des zones de sur-stock et de congestions.
     
    ***********
     
     
     
    Et plus on pousse, plus on alimente…. plus ca congestionne et plus ca gonfle.
     
     
     
    ***********
     
    En gros, l’image est celle ci : « la grenouille qui voulait se faire plus grosse que le boeuf ».
     
    Voir : http://www.lafontaine.net/lesFables/afficheFable.php?id=3
     
    « Si La Fontaine a traité le sujet de ces « petits princes » qui veulent des représentants, c’est que le sujet était tout à fait à la mode. »
     
    On se gonfle, on se donne de l’importance.
     
    Dans cette période difficile, on a gonflé les comptes, les masses monnaitaires…. pour se donner de l’importance, et faire croire qu’on a les moyens.
     
    Par rapport à la valeur des actifs, le principe est simple : plus leur prix monte, plus je suis riche… « sur le papier ».
     
    Par rapport aux dettes et aux doute sur la solvabilité des emprunteurs : plus les emprunteurs ont d’argent dans les poches, et plus ils essaient de faire croire qu’ils arriveront à rembourser.
     
    ***********
     
    Bref, la grenouille a essayé d’enfler…. pour se donner de l’importance.
     
    Et elle y est assez bien parvenu.
     
    Entre temps… on a gagné un peu de temps.
     
    La question, en terme de conjecture, est alors : elle explose ?
     
    Ou bien elle purge ?
     
    L’inflation, c’est la manière douce,… c’est la purge…
     
    A mon avis, on entre depuis cette semaine dans une phase de purge.
     
    S’il doit y avoir explosion, ca sera plus tard, peut etre en juin, mais je verrai plutot en juillet-aout, ou même après.
     
    A noter : une purge peut être associée a des processus de purification.
     
    Antoine
     
    http://www.presta-expert.com/pexpalctnr/pcr
     
     
     

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    • Patrick Luder // 20.04.2012 à 08h38

      Ouaip, belle image que la purge, on nous à fait ingurgiter de l’huile de ricin à trop haute dose, le ventre gargouille mais on tiens encore le coup … hop, encore une gorgée !?!?

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      • ahgnn // 20.04.2012 à 09h16

        oui, c’est tout à fait ca… à l’huile de ricin….
        c’est au niveau national, comme international, ou au niveau du carnet de commande gonflé d’un entreprise….
        au niveau d’une entreprise, par exemple ca peut etre des soldes et des promos d’enfer.
        pour l’immobilier, je ne sais pas.
        au niveau national, peut etre que l’election présidentiel est une sorte de cuillérée…
        « …et une cuillérée pour Papa… »
        le premier tour, c’est plutot un cri : « non !… j’en veux plus…. » (montée des petits partis).
        et le deuxième tour, je ne dis plus rien, je tourne la tete et j’en veux vraiment plus ? (abstention ?)
        sauf si, par peur de « l’autre candidat… », on s’oblige…. et hop, une petite cuillérée de plus…
        ca va purger un max aux toilettes juste après…. à partir du 16 mai environ (oui, 16… pas 6)…
        ******
        bon, mais les elections en France, c’est pas le plus important.
        ca sera interessant, si cela se passe vraiment comme cela, de voir ce qu’il se passe, et comment ca se passe, sur le plan de la finance et de l’international….
        et pour l’immobilier, aussi… ?
        voila un domaine où, en gonflant les prix… qu’est ce qu’on s’est donné comme importance !!!
        Antoine
        http://www.presta-expert.com/pexpalctnr/pcr/
         

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    • chris06 // 20.04.2012 à 09h47

      J’aime bien votre image de la grenouille qui se gonfle pour se donner l’illusion qu’elle est plus grosse qu’elle n’est vraiment… c’est tout à fait ça!

      Mais on est bien d’accord que la grenouille qui se gonfle, c’est l’image qui correspond à l’inflation artificielle de la valeur des actifs (valeurs mobilières et immobilières) gonflée par les dettes, non?
      L’air qui insuffle la grenouille, ce sont les dettes. 

       » La question, en terme de conjecture, est alors : elle explose ? »

      oui, si on continue a essayer de la gonfler encore plus, c’est à dire si on continue d’essayer de lui insuffler en core plus d’air (ie de dettes) alors qu’elle n’en peut plus, la pauvre, elle est pas loin d’exploser, elle ne peut plus enmagasiner plus d’air! 

       » L’inflation, c’est la manière douce,… c’est la purge…  »

      c’est là où vous faites erreur, plus on essaye d’insuffler d’air (inflation) plus elle risque d’exploser, elle n’en plus la grenouille, elle est gonflée à bloc : si on essaye encore plus, c’est pas la manière douce, c’est l’explosion (ie l’hyperinflation).

      La purge, c’est quand elle perd de l’air doucement et qu’elle se dégonfle, c’est à dire quand la valeur des actifs se déflate.

      La purge, c’est la déflation, ie la diminution de la valeur des actifs (valeurs mobilières et immobilières) conséquence de la liquidation progressive des dettes. 
       

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  • JBB // 20.04.2012 à 08h31

    Il semblerait plus judicieux de comparer les PIB par habitants.
    Par ce que si la hausse de notre PIB n’est du qu’a la hausse de notre population, peut on vraiment parler d’enrichissement…
    J’ai plutôt l’impression que plus on sera nombreux moins ça va aller… 
    D’ailleurs je m’interroge toujours sur notre politique nataliste.
    Par que si c’est juste pour maintenir à flots notre système de ponzi-retraites je suis pas sur que ça marche encore très longtemps…
    A moins que ça soit en prévision d’une future guerre… 

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  • BA // 20.04.2012 à 09h22

    « Aujourd’hui, alors que l’obsession des prix stables et des monnaies fortes ankylose l’imagination de nos élites financières et politiques, il est bon de rappeler qu’il n’y eut jamais, dans l’histoire, de croissance forte sans inflation soutenue. »

     (Jacques Marseille, Les Enjeux n° 220, janvier 2006) 

    Cette phrase de Jacques Marseille avait été écrite en janvier 2006.

    Six ans plus tard, cette phrase explique toujours l’impasse dans laquelle nous nous sommes engagés. 

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    • Patrick-Louis Vincent // 20.04.2012 à 09h32

      « il est bon de rappeler qu’il n’y eut jamais, dans l’histoire, de croissance forte sans inflation soutenue. »

      Oui, mais aujourd’hui, c’est l’inflation sans croissance. Du moins, sans croissance chez nous. Car la croissance est ailleurs dans le monde, mais l’inflation, du fait de la mondialisation, s’importe. 

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    • chris06 // 20.04.2012 à 10h07

      « il est bon de rappeler qu’il n’y eut jamais, dans l’histoire, de croissance forte sans inflation soutenue »
      c’est faux, Mr Marseille n’a qu’a regarder ce qui s’est passé pendant toute la période après la guerre de sécession aux Etats Unis et avant la création de la FED   en 1913.

      Même chose en Europe, toute la période qui correspond à la « révolution indusrielle » (seconde moitié du XIXeme jusqu’à la 1ere guerre mondiale) correspond à une des périodes de l’histoire avec la plus forte croissance et elle s’est faite quasiment sans inflation monétaire.

       » Six ans plus tard, cette phrase explique toujours l’impasse dans laquelle nous nous sommes engagés. »

       L’impasse c’est  d’avoir continué a essayer de faire de la croissance inflationniste pendant 30 ans

      Et vous croyez qu’on va pouvoir avoir de la croissance inflationniste dans les années qui viennent?

      Elle est prête à exploser, la grenouille, tellement elle a été gonflée par les dettes et l’inflation monétaire des dernières 30 années.  

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  • Patrick Luder // 20.04.2012 à 09h59

    Post purement pratique : Olivier, je sais qu’en Suisse nous avons de l’avance dans tous les domaines et les meilleures montres du monde, mais pourquoi sacrebleu, le poste que je publie à 11H59 (celui-ci ) parait à 9H et des poussières ???

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    • step // 20.04.2012 à 13h08

      y a un fuseau horaire spécial pour les paradis fiscaux ? (joke inside).

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  • ahgnn // 20.04.2012 à 10h38

    je suis étonné de voir les divergences de points de vues, en partant de la segmentation : retraité / gens qui travaillent.
    ou bien de celle de vieux / jeunes.
    je trouve que ces segmentations ne sont pas adéquate.
    et donc ensuite, on peut vite ne pas être d’accord, tout en voulant dire à peu près la meme chose.
    Pour moi, la segmentation, elle est entre les rentiers abusifs, et « ceux qui produisent ».
    Je dis « ceux qui produisent », parce qu’il n’y a pas de terme vraiment approprié : les « Actifs » serait le plus proche, mais comme vous pouvez le voir ci après, on peut etre « Actif » et rentier en meme temps.
    Je dis rentier abusifs, parce qu’il y a les rentiers, et ceux qui abusent de la rente. (voir ci dessous).
    *********** La rente
    La rente : il y en a deux formes.
    La rente capitalistique.
    La rente sociale.
    Dans les cas, il s’agit de tirer un profit d’une position acquise précédement, sans produire.
    la position étant soit l’acquisition d’un bien (propriété).
    ou bien, pour la rente sociale, une position sociale, statutaire, type d’emploi, etc… qui donne cette position permettant de tirer profit.
    Par exemple : les allocations familiales, les positions de fonctionnaires et/ou de de syndicats, etc… qui ont des avantages acquis (le profit), lié à leur position sociale (rente sociale).
    Dans la rente sociale, il faut placer, bien évidemment, toutes les formes de rentes par les aides sociales et « avantages acquis ».
    *********** L’abus de rente
    La rente, à mon avis, c’est très bien.
    Qu’elle soit capitalistique, ou sociale, je trouve que c’est une très bonne chose dans la société.
    Par exemple, elle permet à des personnes qui ne peuvent plus produire, pour subvenir à leurs besoins, d’avoir un moyen d’avoir des revenus.
    Cela se pratique depuis des siecles : avant, une femme veuve, par exemple, pouvait bénéficier d’une rente qui lui permettait de vivre, meme si elle ne pouvait pas produire elle meme.
    Ce qui est un fléau, à mon avis, c’est l’abus de rente.
    l’abus de rente par le nombre : quand une société a 20% de personnes qui sont rentières (personnes agées, personnes qui ne peuvent produire, etc…), ca va.
    Quand une société passe à 70%, voir 80% de rentier,… ca marche plus très bien.
    L’abus de rente par le taux de rémunération : quand, pour le capital, on demande 5 à 10% de rémunération annuelle du capital investit…par ans… c’est beaucoup trop. les 2-3% habituels sont les taux qui « fonctionnent ». 
    Pour la rente sociale, c’est plus difficile à exprimer par un seul chiffre, ou une seule formule.
    Mais bon, trop d’argent attendu et fournis par la rente social, ca pose le meme problème que pour la rente par le capital : ca fait craquer le systeme.
    *********** « Ceux qui produisent »
    je ne parle pas de « ceux qui travaillent ».
    la notion de travail étant trop spécifique.
    aujourd’hui, je trouve aussi qu’on utilise un peu trop le terme de « travail », et un peu n’importe comment : « les ministres travaillent…. », ou un metteur en scene « a fait un très bon travail…. »… au lieu de dire « les ministres sont en charge de… ou s’occupent en priorité de … et vont décider de… »…. ou qu’un « metteur en scene a fait une piece très réussie »… tout simplement.
    de meme, certains ne travaillent pas, tout en produisant…
    les artistes, par exemple…. et tout ceux qui ont une activité productrice qui est une passion (y compris élever des chevres et faire du fromage… ou plein d’autres choses passionnantes, … ).
    bon, donc, il y a « tout ceux qui produisent ».
    ils tirent un profit d’une production.
    (et cette production peut etre matérielle, ou immatériel…. comme pour les artistes, par exemple….)
    *************** retraités, jeunes, vieux, actifs….
    vous pouvez avoir des retraités qui sont encore des personnes qui produisent (un prof retraité, qui continue à donner des petits cours de soutien en bénévole à l’association d’à coté de chez lui).
    vous pouvez avoir des jeunes qui sont rentiers abusif par le capital (le salarié d’une grosse entreprise, qui place un maximum de ses économies en bourse et fait 10% de gains par an… et travaille le moins possible dans son entreprise…).
    vous pouvez avoir des jeunes qui sont rentiers abusif social (vous avez déjà entendu parlé de certaines planques, dans les admnistrations ?, … plus syndicalisme déjà engoncés dans les avantages acquis et on ne bouge plus… etc…)
    etc….
    Et vous avez bien entendus des retraités qui sont loin d’être des rentiers abusifs. Ni par la rente par le capital, ni par la rente par le social…
    Vu ce que touchent certains retraités, et ce qu’ils possèdent… y a pas besoin de faire un dessin.
    pour moi, ce n’est pas une question d’age, ni de retraité, ni de travailleur.
    *************** rentier abusifs, … et « ceux qui produisent »
    voila, les défintions ne sont pas évidentes.
    mais ensuite, si on segmente entre les rentier abusifs, … et « ceux qui produisent »,…. il me semble que c’est plus facile pour parler de ce qui va bien ou pas bien, dans tout un tas de choses…
    dont l’économie, la politique dans les pays dit « riches », etc…
    Antoine
    Presta-Expert – Comment ca marche ?

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    • Patrick-Louis Vincent // 20.04.2012 à 12h30

      Je ne comprends pas cette notion de rente abusive.
      Qui, d’abord, décide qu’une rente est abusive, et quel en est le seuil ? Le commissaire du peuple ? 

      Ensuite, prendre une assurance-vie qui permettra aux états d’emprunter, ou un livret de caisse d’épargne qui permettra à l’état de construire des logements sociaux, est-ce abusif ?

      Aujourd’hui, les assurances-vie ne rapportent guère plus, en net, que les livrets A, c’est-à-dire que cela couvre l’inflation officielle. Est-ce abusif ?

      Je suis toujours surpris par le jugement des gens sur la façon dont les autres utilisent leur argent. Ne peuvent-ils pas se contenter de cultiver leur jardin ?       

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      Alerter
      • step // 20.04.2012 à 13h10

        quand la misère se répand dans la campagne, l’agriculteur aussi lève le nez pour comprendre ce qu’il se passe. Quand le jardin se retrouve pollué par ce que déverse ton voisin, forcément tu t’interesse à autre chose que ton jardin.

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      • ahgnn // 20.04.2012 à 15h05

        Très bonne question.
        Je pensais que c’était déjà trop long, comme commentaire, pour ne pas en ajouter, par exemple sur la notion de seuil.
        Mais non, … en tout cas, Patrick Louis, il en veut plus…
        ************
        Dans mes définitions, il n’y a pas de seuil défini.
        Il n’y a pas de désignation de celui ou ceux qui fixerait le seuil.
        Il n’y a qu’une notion générale, pour la segmentation.
        Et la segmentation est un moyen d’étudier et d’analyser la situation… et de pouvoir parler de solutions etc…
        S’il fallait fixer un seuil… ca serait une autre histoire…
        ************
        Dans mon commentaire, la notion de rente abusive est illustrée, par exemple, avec d’un coté, une société avec 20% de rentier, et de l’autre 70% de rentier.
        Ce sont deux extremes.
        Ils permettent de bien imaginer la notion d’abus.
        Ce ne sont que des illustrations….
        ************
        Un autre point permet d’évaluer une notion d’abus.
        Quand on se tape un merdier financier aussi phénoménal, avec beaucoup de rentiers qui se retrouvent plantés (désolé pour la métaphore agricole à nouveau), on peut se dire que peut etre… on a dépassé le seuil qui fait que ca fonctionne… ou pas.
        Mais là encore, ce n’est qu’une idée de constat…. pour réflechir sur la notion de rente, et de rente abusive.
        Et au pire, dans tout cela, ceux qui ont intérêt à éviter l’abus de rente, ce sont surtout les rentiers.
        Pour moi, ils ont tué leur poule aux oeufs d’or
        Décidément, aujourd’hui, je fais dans la métaphore agricole…
        ************
        Voila.
        La réponse était dans la question… et déjà dans le commentaire.
        Et pour ce qui est de ceux qui ferait mieux de cultiver leur jardin, je vais continuer à filer la métaphore agricole : « Vraiment, donner de la confiture aux cochons, …. quel gachis ! ».
        Antoine
        Presta-Expert.com, un portail pour les experts, et les entreprises, les organisations et les particuliers qui font appel à des experts.
         

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        Alerter
  • Patrick Juignet // 20.04.2012 à 11h29

    Je fais exactement la même analyse 

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  • BA // 20.04.2012 à 11h38

    Vous avez peur de l’inflation ?

    Vous faites une politique visant à maintenir une inflation faible ?

    Très bien, comme vous voulez.

    Mais alors, vous aurez une croissance faible.

    Choisissez. 

      +1

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    • chris06 // 20.04.2012 à 12h41

      il n’y aura pas de croissance dans la décennie qui vient… croire qu’on va pouvoir obtenir de la croissance simplement en jouant sur l’inflation c’est une véritable gajeure! tout ce qui arrivera c’est ce qui est entrain d’arriver : inflation du prix des matières premières et stagnation des salaires, d’ou perte de pouvoir d’achat et récession.

      Mais bon, continuez de croire aux miracles de la croissance inflationniste, c’est exactement ce que nos chers politiciens veulent que vous croyez! 

        +0

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      • Patrick-Louis Vincent // 20.04.2012 à 13h04

        « inflation du prix des matières premières et stagnation des salaires, d’ou perte de pouvoir d’achat et récession. »

        C’est exactement cela et cela a commencé.

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  • BA // 20.04.2012 à 11h46

    Jusqu’en 1914, l’inflation était très faible en France.

    Regardez ce graphique :

    http://www.les-crises.fr/images/0600-economie/0602-inflation-historique/inflation-france-1800.jpg

    Jusqu’en 1914, la croissance par habitant était très faible aussi.

    Regardez ce graphique : 

    http://fr.wikipedia.org/wiki/Fichier:PIB_par_habitant_de_la_France.png  

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  • BA // 20.04.2012 à 11h48

    Jusqu’en 1914, l’inflation était très faible en France.
    Regardez ce graphique :
    http://www.les-crises.fr/images/0600-economie/0602-inflation-historique/inflation-france-1800.jpg

    Jusqu’en 1914, la croissance par habitant était très faible aussi.
    Regardez ce graphique : 

    http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/6/6b/PIB_par_habitant_de_la_France.png

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  • Miluno // 20.04.2012 à 12h16

    C’est effarant de lire tous ces commentaires avec les âneries qui sont véhiculées !
    La retraite par répartition n’est nullement mise en cause par la démographie…Il serait temps qu’on arrête de véhiculer des contre-vérités depuis le rapport du CORE !
    En 1960 4 Actifs pour 1 retraité Cotisation vieillesse 5%
    en 2010 2 Actifs pour 1 retraité Cotisation vieillesse 13%
    en 2050 1 Actif pour 1 retraité  Proposée par le CORE (15,5% de Cotisations vieillesse)
    alors qu’il faudrait prélever 20% du PIB en 2050 afin de payer vos retraites.
    Le PIB 2010 aux environs de 1900 milliards d’€ dont 13% pour les retraites soit 247 Milliards d’€ pour les payer !!! Il reste tout de même 1653 Milliards d’€ pour tout le reste.
    Qu’on arrête avec toutes ces sornettes ! Par contre qui a intérêt à faire croire qu’il y a un problème générationnel, sinon ceux qui trouvent que 1653 milliards d’€ ne suffisent pas à remplir leurs coffres ?
    Si nous doublons notre PIB en 2050, j’en doute vu comme on attaque les salaires,  et que nous appliquons les 15,5% prévus par le CORE soit 620 milliards d’€ pour vos retraites alors effectivement vous n’avez pas fini de voir les retraites de vos parents et les vôtres se transformer en peaux de chagrin…! Car ce n’est toujours pas fini les « réformes nécessaires »…Comme ils disent !!!
    Alors toutes les attaques actuelles et passées sont à mettre en rapport avec le « fameux problème démographique » dont on nous rebat les oreilles alors que c’est un tissu de mensonges !!!
     

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    • A-J Holbecq // 20.04.2012 à 12h21

      Tout à fait d’accord… de toute façon, en bon circuitiste, je rappelle que la monnaie payée aux retraités ne reste pas dans leur poche, elle circule en irriguant toute l’économie. La notion de « coût » en ce qui concerne les retraites (ou la santé) n’a aucun sens.
       
      Si une collectivité a:
      1 – un besoin (collectivement souhaitable),
      2 – la volonté de le satisfaire,
      3 – les moyens techniques et énergétiques,
      4 – un excès de main d’œuvre et le savoir-faire,

      … l’impossibilité souvent alléguée du manque de financement est une mauvaise excuse car une vraie richesse résultera d’une création monétaire éventuellement nécessaire pour la réaliser.

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      • chris06 // 20.04.2012 à 12h55

        « La notion de “coût” en ce qui concerne les retraites (ou la santé) n’a aucun sens. »

        a bon? on peut augmenter les retraites et les dépenses de santé autant qu’on veut, youpie!

        plus  on les augmente et plus ça va circuler dans l’économie et plus on aura de croissance, c’est génial, non?  

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        • step // 20.04.2012 à 13h14

          la croissance par la consommation n’a de sens que si la consommation fait travailler localement. Tiens, mon nouveau frigo… made in turkey ha zut alors !

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          • chris06 // 20.04.2012 à 13h50

            c’est quoi la « croissance par la consommation »?

            plus on consomme et plus on s’enrichit? 

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          • step // 20.04.2012 à 16h53

            la consommation joue sur la croissance du PIB.

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    • chris06 // 20.04.2012 à 14h56

      @miluno,

      « en 2010 2 Actifs pour 1 retraité Cotisation vieillesse 13% »

      vous vous doutez bien que si 33 %  de la population adulte  est retraitée il semble difficile qu’ils vivent avec seulement 13 % du pib…

      pourtant le révenu moyen des retraités est légèrement supérieur à celui des actifs
      donc vous vous doutez bien que vous oubliez un « petit quelque chose » non? 

      allez, je vous laisse réfléchir à ce qu’est ce « petit quelque chose »…

       

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      • A-J Holbecq // 20.04.2012 à 15h10

        Et combien de robots pour un retraité ?
        Ce qui est certain, pour vous mettre d’accord tous les deux, c’est que les transferts des actifs vers les retraités n’est plus la bonne solution: il faut simplement transférer une partie des « dépenses » sur la consommation…
        Mais je redis que les retraités dépensent leurs revenus (ou le placent, c’est pareil, ce seront d’autres qui le dépenseront dans ce cas) ce qui a pour conséquence que la monnaie ne s’évapore pas mais irrigue l’économie…

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      • Miluno // 20.04.2012 à 17h34

        D’où sortez-vous ce revenu moyen des retraités ???
        Faites le calcul…Cela représente aujourd’hui une retraite moyenne de 11.586€/an
        soit 965,53€/mois ! A partir de vos chiffres et du PIB 2010 !
        Lorsque j’interroge les retraités qui m’entourent aucun d’entre eux ne perçoit davantage
        que cette somme mensuelle…C’est dire que faire remonter le calcul de la retraite sur les 25 dernières meilleures années à fait plonger pas mal leur niveau ! Environ -30% !
        Bien sûr cela empirera avec le travail précaire et les périodes de plus en plus longue de chômage…
         

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        • chris06 // 20.04.2012 à 21h58

          comment faites vous vos calculs?

          d’où sortez vous l’idée que les retraités ne touchent comme revenus que la cotisation vieillesse?  

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  • BA // 20.04.2012 à 13h07

    « croire qu’on va pouvoir obtenir de la croissance simplement en jouant sur l’inflation c’est une véritable gajeure! »

    D’abord, je n’ai jamais dit ça.

    Ce que je dis, c’est :

    L’obsession depuis 30 ans, c’est l’inflation.

    La politique suivie par tous les gouvernements français depuis 30 ans, c’est obtenir une inflation faible.

    Bon.

    Mais quel a été le résultat de cette obsession ?

    Le résultat de cette obsession a été 30 ans de croissance faible en valeur.

    France :
     
    Croissance du PIB de 1950 à 2012, en valeur :
     
    De 1950 jusqu’en 1982, la croissance du PIB en valeur est forte :
     
    A partir de 1982, la croissance du PIB en valeur commence à baisser. La croissance du PIB devient faible.
     
    http://www.insee.fr/fr/ffc/figure/NATTEF08112.xls 

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    • chris06 // 20.04.2012 à 13h39

      vous n’avez pas dit ça mais tous vos commentaires sur ce billet essayent de soutenir la tese comme quoi il y a corrélation positive entre croissance réelle et inflation.

       » Le résultat de cette obsession a été 30 ans de croissance faible en valeur.  »
      donc selon vous la diminution du taux de croissance est uniquement due à la faiblesse de l’inflation, c’est bien ce que vous soutenez, non? 

      PS: il est clair  que si vous montrez des données en valeurs nominales plus il y aura d’inflation plus il y aura de croissance!

      faites donc une analyse des taux de croissance réels et de l’inflation pour voir si’l y a corrélation positive, vous verrez le résultat. Il y a des ens qui ont passé leur vie à étudier ça, mais vous, vous nous sortez un tableau xls (en valeurs nominales en plus) et op, vous en déduisez votre théorie  comme quoi seule une inflation élevée permet une forte croissance.

      Tenez, lisez:
      http://ideas.repec.org/p/nbr/nberwo/5326.html 

      Inflation and economic   growth 

      « Data for around 100 countries from 1960 to 1990 are used to assess the effects of inflation on economic performance. If a number of country characteristics are held constant, then regression results indicate that the impact effects from an increase in average inflation by 10 percentage points per year are a reduction of the growth rate of real per capita GDP by 0.2-0.3 percentage points per year and a decrease in the ratio of investment to GDP by 0.4-0.6 percentage points. Since the statistical procedures use plausible instruments for inflation, there is some reason to believe that these relations reflect causal influences from inflation to growth and investment. However, statistically significant results emerge only when high- inflation experiences are included in the sample. Although the adverse influence of inflation on growth looks small, the long-term effects on standards of living are substantial. For example, a shift in monetary policy that raises the long-term average inflation rate by 10 percentage points per year is estimated to lower the level of real GDP after 30 years by 4-7%, more than enough to justify a strong interest in price stability. « 

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      • BA // 20.04.2012 à 13h57

        Mais non. 

        Vous ne me comprenez pas.

        Moi, je vous parle d’un choix politique.

        La politique menée depuis 30 ans n’a pas percuté la France tout d’un coup, comme un météorite venue de l’espace.

        Pas du tout.

        La politique menée depuis 30 ans découle d’un choix que le peuple français a fait.

        Depuis 30 ans, le peuple français a choisi de voter pour des candidats de droite, et aussi pour des candidats du centre, et aussi pour des candidats de gauche, QUI AVAIENT TOUS POUR OBSESSION D’AVOIR UNE INFLATION FAIBLE.

        Voila.

        C’est tout.

        Donc, les Français ont eu ce qu’ils avaient choisi :

        1- Depuis 30 ans, les gouvernements français mènent une politique qui est une politique de destruction de l’inflation. Cette politique a parfaitement réussi.

        2- Mais il y a un petit dommage collatéral : depuis 30 ans, cette politique a détruit la croissance. 

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        • Patrick-Louis Vincent // 20.04.2012 à 14h12

          Il me semble que si ces gouvernements avaient choisi des politiques inflationistes, c’est l’inflation qui auraient détruit la croissance. Non ?

          On le voit avec les BRICS. Prenons le cas de l’Inde. Forte croissance en 2012 à 7,5% et forte inflation à 8% (selon OCDE). Au final, où est la croissance ? 

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          • BA // 20.04.2012 à 14h14

            En France, comment pourra-t-on faire une croissance forte sans inflation ?

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          • A-J Holbecq // 20.04.2012 à 14h17

            Comme en France, les croissances publiées sont en volume, elles incluent l’inflation…

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        • chris06 // 20.04.2012 à 14h24

          « C’est tout. »

          non, c’est pas tout,  puisque vous rajoutez :
          « depuis 30 ans, cette politique a détruit la croissance.  »

          donc, selon vous, c’est la faiblesse de l’inflation qui est la cause de la diminution de la croissance , c’est bien ce que vous écrivez , non?

          si on avait choisi une politique inflationniste on aurait eu une plus forte  croissance, c’est bien votre idée, non? 

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          • BA // 20.04.2012 à 15h35

            Non.

            Il faut choisir entre deux maux.

            Il faut choisir entre deux dommages collatéraux :

            1- Depuis 30 ans, les électeurs français ont voté pour des dirigeants politiques qui ont tout sacrifié au but suivant : la destruction de l’inflation. Depuis 30 ans, on a donc eu un dommage collatéral : la destruction de la croissance.

            2- Si demain, les électeurs français votent pour une nouvelle politique, ils voteront pour de nouveaux dirigeants qui sacrifieront tout au but suivant : une politique de croissance, quels que soient les dommages collatéraux. Dans ce cas, il y aura de la croissance, mais elle provoquera un dommage collatéral : une inflation forte.

            A mon humble avis, ce n’est pas demain la veille que les électeurs français changeront. 

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  • Tassin // 20.04.2012 à 13h18

    Je viens de voir cette lettre à destination de Hollande de la part d’autres économistes que « nous les économistes soutenons Hollande » :
    http://www.marianne2.fr/Jacques-Sapir-lettre-ouverte-a-Francois-Hollande_a217032.html?com#comments
     

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  • G L // 21.04.2012 à 21h46

    « l’on prend moins sa voiture, l’on raccourcit les vacances, l’on achète moins de fringues… »

    Marrant l’exemple quand les fringues viennent d’Asie, les vacances sont au Maroc, l’essence et souvent la voiture viennent d’ailleurs…

    Un « allègement sélectif »  de la population des pays ex-prospères simplifierait beaucoup la tâche de leurs gouvernants, ce qu’on peut aussi exprimer par « les riches ayant maintenant tous les pauvres de la terre à leur disposition trouvent qu’il y en a trop près de chez eux ».

    Ça ressemble assez à la situation de l’Angleterre au 18ème siècle où on se demandait que faire des « pauvres » avant de trouver la solution de les mettre dans les villes et de trouver à les occuper grâce à l’industrie (ça n’est qu’un des aspects de La grande transformation de Karl Polanyi mais j’ai trouvé sa version de la période qui va du mouvement des enclosures à l’abolition des poor laws  – autrement dit celle de l’invention du capitalisme à la fois grâce à de nombreuses tentatives pratiques et à de difficiles tâtonnements théoriques – très éclairante sur la suite des évènements.)

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  • TZYACK // 22.04.2012 à 04h43

    Monétisation :
    Comme on doit aussi monétiser la valeur marchande des richesses naturelles, extraites ex-nihilo en permanence à faibles coûts mais revendues au prix fort, pour éviter la déflation et l’enrichissement sans cause : Pétrole, gaz, minerais, métaux rares et pierres précieuses, etc… il est normal que les Banques Centrales injectent aussi dans les circuits économiques, de temps à autres, des liquidités monétaires compensatoires (Q.E.) et équivalentes à leur valeur marginale afin que tous les Agents économiques de leurs Etats puissent les acheter avec cette « monnaies de singe ».

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  • Lo2 // 22.04.2012 à 08h43

    Pour le premier graphe, on peut le recouper jusqu’en 38 avec celui-ci.
    http://img11.hostingpics.net/pics/801552crises19emefrance.jpg
    Merci une nouvelle fois pour vos réflexions et tout cette matière.

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  • Paulot // 08.12.2014 à 23h42

    une analyse complementaire que j’ai realisee.
    c’est en anglais mais
    Inflation – Evolution since 1800 (US & UK) lien: http://www.ineunte.com/article.html?62
    Is lower inflation level a threat to the economy? lien: http://www.ineunte.com/article.html?68

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  • Claude Gétaz // 02.04.2015 à 22h54

    Dans cette affaire d’inflation des prix, il n’y pas, pour le salarié, que le rapport salaire monétaire / prix des biens achetés avec ledit salaire, qui compte.

    Car c’est sûr que si les prix augmentent plus vite que les salaires, les salaires diminueront et les travailleurs salariés ne profiteront en rien de cette affaire.

    Ceci dit, il faut tenir compte, également, du crédit à la consommation, lequel est, de nos jours, un complément d’appoint, pour les travailleurs eux-mêmes, chaque fois que ceux-ci ont payé leurs biens de consommation (durables notamment : TV, mobilier de ménage, etc.) à crédit.

    Le problème est que si ce crédit a été contracté en période d’inflation monétaire, et que si, par la suite, la baisse générale des prix a succédé à la hausse générale des prix (ici en raison de la crise économique), le remboursement des annuités se fera en euros lourds au lieu de se faire en euros légers, et ce toutes les fois que les contrats portant sur le crédit et son remboursement, ne stipulent pas une indexation, sur le niveau général des prix en vigueur, à la fois du principal, associé au crédit, que des intérêts versés en plus du principal.

    En ce cas, le crédit lui-même sera un facteur d’aggravation de la crise, pour le travailleur salarié ayant acheté une partie de ses biens de consommation à crédit, en obérant son revenu d’autant.

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