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19.septembre.201319.9.2013 // Les Crises

[Article] Opération Jivaro – LA CRISE n°24, par Henri Regnault

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Aujourd’hui, je vous recommande tout particulièrement le dernier numéro de l’excellente lettre de l’économiste Henri Regnault « LA CRISE, lettre plus ou moins trimestrielle, gratuite et sans abonnement »:

Télécharger LA CRISE n° 24 : Opération Jivaro – Bienvenue chez les réducteurs de dépôts

N’hésitez pas à diffuser le lien autour de vous, ce travail le mérite : http://www.les-crises.fr/documents/2013/la-crise-henri-regnault-n-24.pdf

Résumé

Une récente proposition de directive européenne officialise ce qu’on pouvait anticiper depuis l’épisode chypriote. En cas de défaut bancaire, au même titre que les actionnaires, les porteurs d’obligations et les créanciers divers, les déposants seront mis à contribution, au-delà d’un certain seuil de dépôts, actuellement (mais pour combien de temps ?) fixé à 100.000 €. On assiste ainsi à un véritable paradoxe de la liquidité : pendant que les Banques Centrales en créent à tire-larigot… on menace les déposants d’une confiscation de leurs propres liquidités. Y-a quelque chose qui cloche là-dedans… allons y voir immédiatement !

Sommaire

  1. L’actualité de demain : entre bail-in, bank run et corralito. p.3
  2. Et mes sous dans tout ça : aux bons soins de Confucius ! p.10

L’auteur

Henri Regnault est Professeur d’Economie à l’Université de Pau et des Pays de l’Adour. Diplômé de l’ESSEC et de Sciences Po avant d’obtenir un doctorat d’Etat à Paris Dauphine, il a commencé sa carrière universitaire au Maghreb à la fin des années 70, en Algérie puis en Tunisie, et s’est spécialisé en Economie du Développement et Economie Internationale, travaillant sur les relations Nord-Sud, en particulier sur les terrains méditerranéen, latino-américain et plus récemment asiatique. Il a dirigé le GRERBAM (Groupe de Recherche sur Economies Régionales du Bassin Méditerranéen), puis le Groupement de recherche du CNRS EMMA (Economie Méditerranée Monde Arabe) et anime le Réseau Intégration Nord-Sud (RINOS). Par ailleurs, depuis septembre 2007 il écrit « LA CRISE », lettre trimestrielle.

Extrait

Nous commencerons notre 24e périple de Crise (6 ans déjà ; j’ai écrit le n°1 fin d’été 2007) en décortiquant le nouveau mode européen de résolution des défauts bancaires qui ne fait que symboliser une décennie perdue dans la régulation bancaire et financière. De là nous passerons et terminerons par notre rubrique « Et mes sous dans tout ça », placée, cette fois –ci, sous les auspices du vénérable Confucius. Exceptionnellement, il n’y aura pas de coin de l’intello : l’intello est en vacances… dit-il, mais, en fait, je crois plutôt qu’il a peur de se comparer à Confucius, ce que je peux comprendre, sachant qu’il n’a pas encore atteint un tel niveau de sagesse… et ce n’est pas demain la veille, car l’actualité lui inspire plus la hargne qu’elle ne lui suggère l’ataraxie !

Anciens numéros

Cliquez ici pour retrouver les anciens numéros de LA CRISE sur ce blog, que je vous recommande particulièrement. Et , pour l’historique long…

Nous vous proposons cet article afin d'élargir votre champ de réflexion. Cela ne signifie pas forcément que nous approuvions la vision développée ici. Dans tous les cas, notre responsabilité s'arrête aux propos que nous reportons ici. [Lire plus]Nous ne sommes nullement engagés par les propos que l'auteur aurait pu tenir par ailleurs - et encore moins par ceux qu'il pourrait tenir dans le futur. Merci cependant de nous signaler par le formulaire de contact toute information concernant l'auteur qui pourrait nuire à sa réputation. 

62 réactions et commentaires

  • caroline porteu // 19.09.2013 à 09h45

    La FED vient d’annoncer hier au soir une prolongation de ses quantitative easings car la situation économique n’est pas si florissante que cela .
    Ce nouvel assouplissement n’ira pas vers l’Etat , mais il ira aux banques qui sont en crise absolue de liquidités .
    Il va juste donner quelques jours de plus ..

    Le vote du Congrès sur le plafond de la dette est de plus en plus problématique et une note de situation d’urgence circule dans les administrations américaines ..
    http://fr.scribd.com/doc/169159286/White-House-government-shutdown-memo

    Le pire n’est jamais sur , mais il vaut mieux ne pas laisser de liquidités en banque en ce moment et surtout profiter des envolées successives des indices totalement manipulés par les robots pour se débarasser des titres boursiers qui risquent de connaitre de grosses turbulences en Octobre .

    La cession du pouvoir régalien de création monétaire à des intérêts privés qui détruisent l’économie au lieu de la soutenir est en train de conduire à la faillite totale du système

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    • dadone // 19.09.2013 à 10h41

      Le souci c’est qu’il n’y a aucune solution.
      L’ arrêt des QE et c’est l’effondrement rapide, la poursuite des QE et c’est à teme l’effondrement mais on gagne du temps par rapport à lal première option.

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      • caroline porteu // 19.09.2013 à 12h16

        @dadone
        En fait , j’ai dit une approximation , il va permettre à l’administration Obama de gagner un peu de temps , car cette prolongation des QE permettra à la FED de faire des swaps de maturité sur la dette américaine ..
        Rideau de fumée permettant de gagner du temps sans modifier la valeur faciale de cette dette

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      • Raphaël // 19.09.2013 à 16h04

        @dadone
        Si il pourrait y avoir une solution 😉

        L’injection monétaire est trop haute.

        La théorie du ruissellement malheureusement ne marche plus en période d’hiver économique.

        Les 85 milliards injectés par la FED chaque mois devraient l’être directement sur les comptes bancaires des particuliers (250 $ par américain et par mois) pour pouvoir être efficace et permettre de resolvabiliser ainsi une partie de la population, afin de relancer l’économie.

        Quid de l’inflation ? L’inflation n’est pas le problème actuel. La vélocité de la monnaie est au plancher. C’est la déflation qui menace. Si l’inflation venait à repartir (sans doute), la FED aurait encore l’arme des taux directeurs pour éviter qu’elle ne s’emballe, et contrer l’accroissement démesuré du crédit.
        C’est la sortie de crise qui est importante, et pour cela il faut faire fondre M3, purger les dettes. Plutôt que de prendre le risque d’un effondrement complet.

        C’est ce que je proposerais si j’étais banquier central 😉

        Après, on ne couperait pas à ce que les politiques se mettent aussi au travail et nous pondent un nouveau modèle de société qui puisse nous durer les 70 prochaines années (on peut toujours rêver).

        Ceci dit, je rejoins malheureusement Langlet (dans son dernier ouvrage). Je pense qu’on ne sortira de toute façon pas de cette crise et de l’hiver économique actuel sans en passer d’abord par la fin de la mondialisation…
        Ce qui est vieux doit mourir d’abord, pour laisser la place aux nouvelles pousses.
        La fin de la mondialisation, ça arrive. Ce n’est pas la première fois.

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        • TZYACK // 19.09.2013 à 19h44

          A mon avis : Depuis le début de la crise provoquée par une perte de confiance des Banquiers entre eux, ceux-ci thésaurisent en replaçant les QE auprès des Banques centrales à des taux profitables et sans risque et n’en reprêtent qu’une petite partie à des taux prohibitifs !
          La vitesse de la circulation monétaire a, de ce fait, fortement diminuée et a été automatiquement compensée par une augmentation « équivalente » et régulière de la masse des liquidités en circulation pour satisfaire aux besoins des économies en développement.

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          • Raphaël // 19.09.2013 à 20h01

            Oui tout a fait d’accord.
            Et le problème, c’est le retour de la confiance…

            Comment faire sinon de dire que ce qu’on considérait comme des prêts jusqu’à présent se trouvent être en fait des dons.

            Il y a un nouveau paradigme à définir.

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          • dadone // 19.09.2013 à 20h47

            C’est quant même incroyable de penser que la création monétaire peut résoudre un problème structurelle.
            Si c’était le cas le Zimbabwe serait le pays le plus riche du monde…
            Les USA sont finis plus rien ni personne peut les sauver.

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        • TZYACK // 19.09.2013 à 20h22

          A mon avis : Depuis le début de la crise provoquée par une perte de confiance des Banquiers entre eux, ceux-ci thésaurisent en replaçant les QE auprès des Banques centrales à des taux profitables et sans risque et n’en reprêtent qu’une petite partie à des taux prohibitifs !
          La vitesse de la circulation monétaire a, de ce fait, fortement diminuée et a été automatiquement compensée par une augmentation “équivalente” et régulière de la masse des liquidités en circulation pour satisfaire aux besoins des économies en développement.

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        • dadone // 19.09.2013 à 20h30

          Les 85 milliards injectés par la FED chaque mois devraient l’être directement sur les comptes bancaires des particuliers (250 $ par américain et par mois) pour pouvoir être efficace et permettre de resolvabiliser ainsi une partie de la population, afin de relancer l’économie.

          Rien de plus faux.
          L’argent injecté ne créera aucun richesse et fera tourner les usines à l’extérieur des USA, appauvrissant continuellement le pays.
          Voir pour comprendre : http://www.lois-economiques.fr/Wiki-lois-economiques/mediawiki-1.20.5/index.php?title=Crise_mondiale_-_Etat_des_lieux#Etats-Unis

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          • Raphaël // 19.09.2013 à 21h52

            « C’est quant même incroyable de penser que la création monétaire peut résoudre un problème structurelle.
            Si c’était le cas le Zimbabwe serait le pays le plus riche du monde…
            Les USA sont finis plus rien ni personne peut les sauver. »

            @dadone
            Bof, de toute façon vu comme c’est parti, oui, c’est plutôt mal engagé maintenant.

            Autrement, pour la création monétaire, non désolé je ne confonds pas masse monétaire et inflation. Comme je n’oublie pas que la vélocité de la monnaie c’est la confiance des agents économiques.

            A mon sens, les périodes de fortes inflations se produisent surtout dans des pays jeunes ou pendant des périodes d’expansion économique (en sortie de guerre par exemple), mais pas dans les phases de contraction économique ou lorsque les pays sont vieillissants.
            Or aujourd’hui, c’est plutôt contre le vieillissement des populations (et des mentalités) et contre la contraction économique qu’il faut lutter.

            Enfin, le monétaire ne remplace pas le politique, et la monnaie ne résoud pas les problèmes structurels… ne me faites pas dire ce que je n’ai pas dit.

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  • medomai // 19.09.2013 à 10h44

    Bonjour @Caroline

    A propos de la faillite du système, juste pour rire, je vous propose l’équation suivante : 🙂

    1) nous appellerons « appropriation individuellement individuelle des moyens de production » le système actuel, ou plutôt la fonction I(x) qui tend vers ce résultat (I pour individualisme). En somme : chacun pour soi, très peu maîtrisent des moyens de production autonomes (ceux qui en ont ne font qu’en tirer des revenus sans rien comprendre à ce qu’ils produisent), la plupart des êtres humains s’épuisent à gagner leur pain sans aucune reconnaissance de quiconque mais avec la certitude que tout écart de conduite les mènera à la précarité. Le système produit des crises de plus en plus sérieuses et violentes, et récupère moins bien après chaque embolie.

    2) nous appellerons « appropriation collectivement collective » l’utopie développée par Marx (après une analyse lucide du système réel), impraticable dans les faits, et qui a tourné à la tragédie, puis au cauchemar, puis à la farce. La fonction correspondante sera nommée PC(x) (pour pseudo communisme). En somme » tout à tous » (dans les discours) et l’essentiel pour quelques uns (dans les faits : ex Chine, Urss, etc) ; on voit comment ça tourne aujourd’hui dans le pays qui ont expérimenté. Inapplicable. La propriété ne peut pas être collective parce que cela engendre des phénomènes d’irresponsabilité très graves.

    3) nous nommerons « appropriation collectivement individuelle des moyens de production » la seule échappatoire : la collectivité encourageant et développant pour le plus grand nombre la propriété individuelle des moyens de production (famille, particuliers, village, etc) ; en bref : le kibboutz. Chomsky appelle ça la « parecon », économie participative. Chaque famille produit son énergie, avec l’aide des énergies les plus moderne. Chaque famille produit son pain idem. Chaque famille construit sa maison itou, et produit tout ce qu’elle peut et seuls les services non auto-productibles pour elle font l’objet d’un échange. Nous appellerons ça la fonction A(x) (A pour autarcie). L’école s’adaptera et enseignera tout ce qui aide à cette évolution. Il va de soi que tout le monde se moque aujourd’hui des gens qui essayent ça, on les appelle « débiles », « médiévalistes », « réacs », « obscurantistes », etc etc. Pensez donc, la terre c’est sale sur le pantalon, et beurk les ongles noirs. Ceux qui disent ça ne savent même pas d’où sortent les fraises dont ils se gavent à noël. Quand on relit la plupart des philosophes jusqu’au 18e ils étaient pour l’indépendance économique, même si elle supposait la frugalité. Maintenant, allez expliquer ça à un économiste (que les échanges peuvent avoir du bon, mais que fondamentalement ce que vous DEVEZ obtenir par l’échange pour survivre vous rend esclave).

    4) nous appellerons B(x) la fonction du bien-être de la population et L(x) la liberté individuelle, c’est-à-dire l’indépendance, le pouvoir d’agir sur son propre sort de chaque être humain.

    4) Si lim PC(x) tend vers + l’infini, L(x) et B(x) tendent vers 0. Si I(x) tend vers + l’infini on a le même résultat. Conclusion :

    1) la sphère des échanges va sérieusement se contracter. Les phénomènes d’esclavages, de brutalité économique et financière, l’exploitation physique et l’épuisement psychique des détenteurs d’un salaire vont se radicaliser. Raréfaction du salariat classique. Diminution forcée des heures de travail pour la majorité, augmentation délirante de la cadence pour les « happy few » (si l’on peut dire).
    2) des phénomènes divers de repli, de jacquerie contre la hausse du prix des biens fondamentaux, des terrains ou de l’énergie, d’exode urbain incompressible, etc vont être constatés (couverture minimum dans les médias évidemment). Les écolos radicaux, les ermites misanthropes, les petites fermes bio, les familles et les villages de la campagne ne feront plus rire personne à Neuilly-Passy. Les moins endoctrinés les envieront de bénéficier à la fois de la sécurité et de la liberté que donne l’indépendance alliée à la technique moderne.
    3) Les gens fortunés continueront à entasser des trucs futiles et inutiles, sans même avoir le bon goût des aristocraties passées (elles au moins finançaient Mozart, Michel-Ange, ou Léonard de Vinci). Quels tableaux ou villas ridicules laisseront les Depardieu ou Pinault à visiter aux générations futures pour les « journées du patrimoine » ? On rigole d’avance de la nullité du « patrimoine » en question comparé à, disons, la villa Médicis ou les variations Goldberg.
    4) Les économies les moins intégrées au système I(x) et qui auront le plus développé (ou protégé si elle existait déjà) l’indépendance des particuliers A(x) s’en sortiront le mieux.
    4) Contrainte et forcée, A(x) va s’éloigner de plus en plus de l’axe des abscisses.

    Bien sûr tout cela est de la pure et joyeuse science fiction… et je vais passer pour un cinglé ! 😉
    Qu’en dites vous ?

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    • caroline porteu // 19.09.2013 à 12h32

      @medomai
      J’en dis que vous m’avez bien fait rire et je vais même vous conforter dans ce point de vue .
      Samedi dernier à la télé , une émission très amusante : j’ai acheté un village ..Le titre est approximatif .
      L’émission présentait des villages français à vendre , et des gens qui les avaient achetés .. Pas de conclusion à tirer sur les acheteurs qui n’étaient pas tous milliardaires loin de là .

      A la fin de l’émission un promoteur immobilier présentait son point de vue .. et son projet
      Racheter un village entier pour en faire un centre développement de nouvelles technos de communications , internet ultra rapide etc.. et en faire le premier centre
      pour Néo Urbains ..

      Le néo urbain étant le citadin qui ne supporte plus la ville et ses contraintes et qui veut retrouver liberté , indépendance, autonomie et plaisir de vivre et d’habitat . Ce projet allant bien entendu de pair avec le développement du télé travail ..

      Votre science fiction n’est donc pas si fiction que cela ^^^^..

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    • dadone // 19.09.2013 à 20h39

      La propriété ne peut pas être collective parce que cela engendre des phénomènes d’irresponsabilité très graves.

      AH bon ? c’est vrai que l’hôpital publique cela ne fonctionne pas.
      Que la gestion des musés de fonctionne pas…
      Que les autoroutes depuis leur nationalisation fonctionnent mieux….(surtout pour les actionnaires)
      Bref on pourrait multiplier ce type d’exemples montrant que votre postulat est faux.

      La propriété est le suicide de la société. La possession est dans le droit ; la propriété est contre le droit. Supprimez la propriété en conservant la possession; et, par cette seule modification dans le principe, vous changerez tout dans les lois, le gouvernement, l’économie, les institutions : vous chassez le mal de la terre.

      Pierre Joseph Proudhon

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      • medomai // 19.09.2013 à 21h30

        @dadone

        Je ne savais pas que les musées étaient des moyens de production.

        Vous me l’apprenez. C’est intéressant. Après tout pourquoi pas.

        Dans ma ville l’hopital public connaît une grave crise en ce moment. Et dans la vôtre ?

        Pour les autoroutes je ne comprends pas votre exemple : vous avez écrit « nationalisation » à la place de « privatisation » je suppose ?

        Sur le fond, pour répondre à votre objection, j’ai distingué propriété « collectivement collective » et « collectivement individuelle ». Je ne sais pas si ça répond à votre remarque mais ça y contribue peut-être ?

        Prenez l’air, l’eau, les océans, ils appartiennent à tous dans le fond. Vous trouvez que nous en prenons soin ?

        Ma remarque soulignait juste que lorsque les gens ne voient pas qu’ils sont responsables personnellement de quelque chose, ils l’exploitent ou le négligent, et le détruisent. C’est la tragédie des communs. Regardez comme les Français prennent soin de la voie publique par exemple. Pourtant elle appartient à tous. C’est donc une question d’échelle : une propriété collective peut très bien marcher, et même mieux qu’une purement privée, si elle n’est pas à ce point collective que les gens ne sont plus PERSONNELLEMENT impliqués parce qu’ils ont PERSONNELLEMENT le sentiment (illusoire et inconscient) que la chose n’est PAS A EUX (elle serait à qui ? à la « société » ? Mais la société c’est nous; et ils l’ont oublié ; mais pourquoi l’ont ils oublié ?). Regardez comme les gens traitent l’école. Quand celle de leurs enfants ne leur plaît pas, ils n’essaient même pas de la changer, de lui donner quelque chose. Ils les inscrivent dans une autre école, comme de simples consommateurs. Comme si elle n’était pas à eux. Et ne vous y trompez pas, je suis un farouche défenseur de l’école publique. Mais je suis scandalisé par la manière dont les gens traitent CE QUI EST COLLECTIVEMENT A EUX comme si ce n’était PAS A EUX !

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        • dadone // 19.09.2013 à 21h50

          Je partage votre point de vue (pas vos « solutions » qui ne peuvent pas fonctionner)
          Cela porte un nom : ALEA MORAL.
          Je vous invite à lire comment le combattre : http://www.lois-economiques.fr/Wiki-lois-economiques/mediawiki-1.20.5/index.php?title=R%C3%A8gles_d%27optimisation_%C3%A9conomiques

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          • medomai // 19.09.2013 à 22h33

            @dadone

            Merci pour le lien.

            Et d’accord appelons ça alea moral. Quoique dans mon analyse c’est moins la conscience (que quelqu’un nettoiera derrière vous vos bêtises) que l’inconscience (que ce que vous utilisez tous les jours est à vous) qui joue. Or il me semble (dites moi si je me trompe) que l’alea est dit « moral » s’il présuppose que vous bénéficiez d’une assurance « morale », d’une garantie que les pertes seront socialisées. Si les gens devaient produire ce qu’ils mangent, je vous promets que la majorité ferait plus attention à ce qu’elle devrait mettre dans sa propre terre pour le faire pousser. Regardez : les mêmes qui ont de magnifiques jardins privés sont capables de polluer l’espace public sans scrupules !

            Mais dites-moi s’il vous plaît pourquoi mes solutions ne peuvent pas fonctionner ?
            Merci d’avance pour votre réponse ! 🙂

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          • dadone // 19.09.2013 à 22h52

            Pour répondre à vos interrogations.
            L’aléa moral c’est ne pas subir les conséquences de ces actes.
            Exemple : on saccage les océans ce sont les générations futures qui seront touchées. Idem pour l’endettement.
            En ce qui concerne vos « solutions », elle ne fonctionnent pas car une des raisons de la richesse de nos sociétés c’est la division/spécialisation du travail, en recentrant la production sur de petites unités vous perdrez trop en efficacité et en productivité.
            Notre société travaille trop et le sur travail appauvri au lieu d’enrichir c’est cela qu’il faut combattre et en même temps il faut combattre l’aléa moral véritable fléau social.
            En jouant sur ces deux aspects vous pouvez parvenir à un système qui fonctionne sans renoncer pour autant à un bon niveau de vie.
            Toutes ces notions sont expliqués dans le lien que vous avez suivit.

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        • casper // 20.09.2013 à 08h58

          « Prenez l’air, l’eau, les océans, ils appartiennent à tous dans le fond. Vous trouvez que nous en prenons soin ? »

          Il me semble que vous fondez votre raisonnement sur une image fallacieuse. L’air, l’eau, les océans, stricto sensu, n’appartiennent pas a tout le monde, mais a personne, en ceci qu’il n’existe aucune personne morale ou physique qui en soit rendue dépositaire par la loi. Dans ces conditions, dire que ces ressources sont « a tout le monde » est au mieux une image vide de sens et de conséquences pratiques.

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          • medomai // 20.09.2013 à 09h33

            Bonjour @casper,

            Je ne peux absolument pas être d’accord avec vous. Lorsque vous écrivez :

            « L’air, l’eau, les océans, stricto sensu, n’appartiennent pas a tout le monde, mais a personne, en ceci qu’il n’existe aucune personne morale ou physique qui en soit rendue dépositaire par la loi. »

            D’abord il me semble que le droit français distingue, par exemple, la portion du sous-sol de votre jardin qui est à vous et celle qui appartient à la collectivité. Si vous polluez la nappe phréatique sous votre jardin et si celle ci est utilisée par la collectivité, je ne pense pas que l’Etat restera les bras croisés.

            Ensuite, pour les océans il existe des zones territoriales échelonnées à des distances du littoral fixées par la loi internationale. De plus, l’exploitation des fonds marins ou la régulation des ressources halieutiques font l’objet d’une législation dans le droit international, ce qui revient à reconnaître (par la voie du traité) que certaines ressources relèvent de la propriété de l’humanité.

            Intéressez vous à quelques cas, par exemple : l’accès aux orbites pour l’envoi de satellites. L’exploitation des pôles nord et sud. Les problèmes de sécurité engendrées par la circulation dans certains détroits et mers du globe et la piraterie.

            Croyez moi, quand ce sont les intérêts des multinationales qui sont en jeu, alors là bizarrement vous avez toute une cohorte de juristes qui vous inventent un droit international et, implicitement, un droit de propriété de l’humanité, là où aucun Etat national isolé ne veut ou ne peut gérer certaines ressources…

            Mais votre remarque m’en inspire une aussi : c’est que manifestement ce que le droit reconnaît déjà, les consciences ne l’ont pas encore reconnu…

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    • samuel // 19.09.2013 à 23h45

      Une solution rationnel serait que dans une courbe de gauss on place l’égalité et la liberté en abscisse (à chacun de déterminé le zéro et l’infini) et le potentiel de bonheur en ordonné.
      Mais c’est une utopie, car ceux qui auront pris, l’égalité ou la liberté, en infini espèreront une courbe exponentiel.
      On a soldé nos idéologie là dessus pendant des décades et des décades, or l’exponentiel d’égalité n’a pas survécut, il nous reste qu’à attendre que l’exponentiel de liberté meurt.
      Heureusement qu’on a la physique pour canaliser les matheux dans des accélérateurs de particules, sinon je songerai qu’un acte responsable soit de sauter canine en l’air contre la jugulaire des mathématiciens, car l’approche est effrayante.
      Il faut ce méfier de la logique dans un mauvais référentiel.

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  • pyrrhogaster // 19.09.2013 à 10h49

    Vous écrivez :

    « …les déposants seront mis à contribution, au-delà d’un certain seuil de dépôts, actuellement (mais pour combien de temps ?) fixé à 100.000 € »

    J’étais mardi avec ma « conseillère clientèle » au Crédit Coopératif et elle a fait allusion à une circulaire interne de son établissement (qui fait partie du groupe Natixis Banques Pop) mentionnant une garantie de dépôt limitée à 76 000€. J’étais très surpris et elle même ne savait pas quoi penser. Est-ce un Hoax ? un ballon d’essai de nos dirigeants pour savoir si le bon peuple réagirait à une telle réduction ?

    La crise chypriote a eu deux bénéfices :

    1- TOUS les européens ont appris que leurs dépôts bancaire étaient garantis mais seulement jusqu’à 100 00€

    2- Nos dirigeants ont compris qu’il ne fallait pas rigoler avec ce seuil. La leçon serait-elle déjà oubliée ????

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    • Alain34 // 19.09.2013 à 11h19

      Leçon ? depuis quand on retient les leçons ?
      Mais non, tout va bien, la crise est fini, la courbe du chômage s’inverse, la croissance revient, les USA pètent la forme et nous on suit, on a sauvé les retraites, les bourses montes, les banques vont bien, finalement le réchauffement climatique ne réchauffe pas, le gasoil tue mais on ne va surtout pas aligner les taxes avec l’essence, le cumul c’est mal, mais on continu faut pas déconner, on a séparer les activités des banques évitant ainsi tout risque systèmique, on a éliminé les parasites fiscaux, etc etc…
      C’est d’ailleurs pour ça que la FED continue a faire marcher la planche a billet a plein régime…

      Et j’oubliais, si on a pas (encore) ‘puni’ Bachar, il ne manque rien pour attendre, les ‘sanctions’ vont tomber… MOUHAHAHAHA
      Ou quand Poutine (!) donne des leçons de diplomatie (le coup de demander a la Syrie de démanteler ses armes chimiques sous contrôle de l’ONU etait d’une évidence crasse.. même moi je me demandais depuis des jours pourquoi ceci n’était pas proposé en priorité !) et de paix (certainement intéressé, mais bon) à l’occident tout entier et en particulier à un prix Nobel de la Paix… Nos gentil bisounours qui veulent _punir_ a grand coup de bombes lancées de loin sur ils ne savent même pas qui ni pourquoi… misère.

      Le monde marche sur la tête, tout va bien, continuons….

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      • Lisztfr // 19.09.2013 à 12h03

        Bachar réclame 1 milliard pour démanteler son arsenal chimique, preuve de sa bonne foi.

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        • Magyare // 19.09.2013 à 13h05

          Bonjour,
          D’après ce que j’ai lu, il ne réclame PAS un million de dollars, il dit que cela coûtera un million de dollars, essayez d’être précis, nous ne sommes pas là pour faire de la propagande!!!
          http://www.directmatin.fr/monde/2013-09-19/syrie-assad-admet-que-son-pays-des-armes-chimiques-558462

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          • step // 19.09.2013 à 13h39

            1 million ou 1 milliard c’est un peu différent.

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          • Magyare // 19.09.2013 à 14h08

            @Step
            mea-culpa, vous avez bien fait de me corriger.
            C’est bien un milliard de dollars.

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          • Magyare // 19.09.2013 à 14h19

            de plus, d’autres pays en possèdent encore, pourquoi n’entend t-on parler que de la Syrie?
            http://www.opcw.org/fr/
            Je m’arrêterai là car c’est hors-sujet.

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        • atanguy // 20.09.2013 à 02h56

          1 Milliard de $: C’est a peu prés ce que coûterait une seule ‘frappe’ avec tous les aléas qui suivraient. Hollande devrait dire Banco!

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          • babypouf // 23.09.2013 à 07h07

            Bof, ça fera quelques dollars en moins sur la terre

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    • Surya // 19.09.2013 à 11h35

      Avec l’accord de fin Juin il y a en plus une hiérarchisation des passifs; les dépôts des particuliers sont touchés en dernier

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    • TZYACK // 19.09.2013 à 20h34

      A ce jour, j’ai personnellement investi récemment toutes mes liquidités dans de l’immobilier acheté à crédit dont les échéances de remboursement se font dans une banque dédiée avec des pensions de ma retraite d’un montant à peu près identique.
      Si un jour on me coupe ces pensions, j’enverrai mon banquier les réclamer aux caisses concernées pour se faire payer !

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  • yoananda // 19.09.2013 à 11h36

    C’est simple pourtant, il n’y a pas d’agenda, pas de plan organisé a l’avance, et je l’ai expliqué dès 2008 : la grande question, c’est de savoir qui va payer la crise.

    Moi, quand je lis « le pouvoir d’achat des retraités va diminuer », je me dis : vu que les jeunes payent déjà la crise, ça ne fera pas du mal que les vieux s’y mettent aussi un peu alors qu’ils profitent un max de la hausse de leur patrimoine.

    Le fait que la « ploutocratie » essaye d’éviter de payer la note, quoi de plus normal ??? C’est ce que tout le monde essaye de faire. Je n’ai lu, vu absolument nulle part quelqu’un qui un jours dise « moi je suis prêt à donner pour payer la crise ».
    Je dirais même que les « ploutocrates » étant détenteurs des grosses entreprises, ce n’est pas forcément un mauvais calcul de ne pas les « noyer » si on veut espérer une reprise un jour.

    Sachant que la crise est le résultat de la raréfaction des ressources et des rendements décroissants bien plus qu’une crise financière qui n’est qu’une conséquence du fait que la dette s’accumule en mode red queen.

    Prenons un exemple simple. Aujourd’hui notre monnaie c’est de la dette. Imaginons que nous ayons acheté une voiture à crédit. L’essence vient à manquer. D’abord, on ne va plus en vacances pour réserver l’essence pour le travail (c’est la phase « mise en esclavage des jeunes »). Ensuite, on ne peut même plus aller tous les jours au travail (phase « chômage qui augmente »). Ensuite notre voiture devient progressivement de plus en plus inutile et perds de sa valeur (phase « les rentes des retraités fondent »).
    Les QE, taux bas, lois bancaires et tout le mélimélo financier joue son rôle : diriger le flux monétaire vers les zones de l’économie vitales et fonctionnelles afin d’optimiser l’efficacité économique. Malheureusement, comme quand notre corps est soumis au froid et que le sang se retire pour aller irriguer le coeur et le cerveau, les extrémités sont abandonnées.

    C’est ce qui se passe, avec quelques distorsions ici ou la selon les capacités de nuisances des différentes classes sociales. C’est pour ça que certains, sans être le moins du monde essentiels continuent à passer entre les gouttes. C’est du chantage. Ce racket se fait a différents niveaux :
    * les cols blancs des hautes sphères médiatico-industrialo-politiques
    * les fonctionnaires dont le corps social assure la stabilité politique
    * les racailles des cités re-islamisées qui menacent la paix sociale
    * les retraités avec leur poids électoral

    Les autres, qui bossent et ne mouftent pas se font tondre… jusqu’à l’Atlas Shrugged.

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    • Lisztfr // 19.09.2013 à 12h28

      « Sachant que la crise est le résultat de la raréfaction des ressources »

      Une ressource qui se raréfie voit son cours monter, et réciproquement les ressources dont le cours ne monte pas ne sont pas rares (exemple, cuivre). Il faut toujours avoir à l’esprit cette relation entre rareté et prix, rareté dans le système économique signifiant demande élevée… sauf pour le luxe où le prix fait partie de l’objet et en rehausse le caractère symbolique, j’allais dire phallique.

      En période de crise, les ressources sont abondantes.

      Parenthèse sur Hayek, en période de crise, la production se reporte sur les produits intermédiaires, dans le procès industriel, favorisant une baisse des prix du produit final et à terme une hausse de la consommation… donc la structure de production se déforme.

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      • yoananda // 19.09.2013 à 14h10

        « En période de crise, les ressources sont abondantes. »
        Si c’est une crise de type « marxiste » de spoliation. Oui.
        Si c’est une crise schumpétérienne, en partie oui.
        Si c’est une crise de raréfaction, bien au contraire.
        Le cuivre diminue si tu regardes sur les derniers mois, mais si tu prends la courbe 10 ans, c’est une toute autre histoire… de même que le pétrole qui est >100$ depuis un an !!! alors qu’il était de 20$ avant la crise.
        La messe est dite.

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        • Chlore // 19.09.2013 à 17h11

          Le pétrole était a 20 $ avant la crise ? Quelle crise ? la bulle internet ? Sinon en 2007 il était plutôt aux alentours de 60-80 $.

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          • yoananda // 19.09.2013 à 19h50

            2005 pic pétrole conventionnel => prix qui monte. 2006 bulle des subprimes qui bat de l’aile. 2007 crise des subprimes. 2008 spéculation pétrolière, flambée des prix. Ensuite retour a la « normale » : la nouvelle normale 100$.
            L’ancienne normale, avant 2005, donc, jusque dans les années 2003, c’est 20$ la normale historique corrigée de l’inflation.
            http://en.wikipedia.org/wiki/File:Crude_oil_prices_since_1861.png
            On parle de tendances longterme la…

            Donc prix du pétrole X5 entre avant et après « la crise » (marquée symboliquement par la faillite de Leman).
            C’est pareil pour plein d’autres matières premières. C’est le signe qu’on est bien une crise de rareté et pas de captation (la captation étant une conséquence et pas une cause de la rareté sinon les prix auraient fondus).

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    • jacqueline // 19.09.2013 à 12h50

      @yoananda.

      En tant que retraitée j’apprécie de me retrouver classée avec les racailles et la délinquance en col blanc que je m’épuise à combattre.

      Si tu comptes sur mon patrimoine ( censé augmenter selon toi ) pour sauver le pays, tu vas être déçu. Après avoir payé de longues études à mes enfants, il ne reste pas grand chose, mais ils ont un job.

      Désolée de ne pouvoir t’envoyer un chèque pour ton essence, mais je vais fêter ma quatorzième année sans voiture.

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      • step // 19.09.2013 à 13h43

        vous savez moi aussi j’y suis a coté des racailles que la police municipale que j’aide à travailler met au trou. C’est les inventaires à la prévert, y a boire et à manger.

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      • caroline porteu // 19.09.2013 à 14h24

        Jacqueline

        Deux infos qui me paraissent particulièrement intéressantes surtout pour les retraites .

        En Grèce, Les financiers viennent d’inventer une nouvelle escroquerie pour redonner du pouvoir d’achat aux retraités Grecs après leur avoir diminué leurs pensions :
        Le prêt hypothécaire inversé

        Voir ce blog et les commentaires qui s’ensuivent ..
        http://blogs.mediapart.fr/blog/mariethe-ferrisi/180913/les-retraites-grecs-de-largent-de-poche-au-pret-hypothecaire-inverse

        La CDC est en train de faire la même chose en France avec un fond viager destiné aux retraités ..

        Cela donne une idée de ce qui va arriver aux retraités en France .

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        • jacqueline // 19.09.2013 à 14h49

          « Cela donne une idée de ce qui va arriver aux retraités en France . »

          Dans ce cas Porcinet il aurait intérêt à courir plus vite qu’ Hussein Bolt !

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          • toutouadi // 19.09.2013 à 16h03

            Ça fait plaisir de savoir nos vieux en si bonnes formes physique et cela doit être un début d’explication aux soutiens de certains à des partis politiques plutôt prompts à privilégier la force que le droit.

            Moi qui bêtement pensais que les retraités étaient une population plutôt fragile et enclin à être protégée par la loi, chuis trop naïf !!

            A quand les panthères grises dans la rue afin de faire régner l’ordre ?

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      • Francine // 22.09.2013 à 18h01

        Bien répondu Jacqueline! On dirait que les retraités sont porteurs de tous les maux maintenant. Après avoir travaillé et pas que 35 heures par semaine, cotisé pour une retraite pas toujours très élevée, ils sont jugés par les plus jeunes, comme s’ils étaient à l’origine des crises financières et sociales! Et bien encouragés dans cette analyse par les journalistes consensuels des médias « officiels ». Les retraités sont tout autant victimes!

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  • Magyare // 19.09.2013 à 11h55

    Bonjour, deux petits PDF intéressants:ftp://ftp2.adeli.org/adeli/lalettre/l36p41.pdf,
    http://www.dfa.unict.it/home/rapisarda/images/stories/pls_peter_principle_911.pdf et une conclusion:
    L’ affirmation que le hasard peut être utile pour prendre des décisions collectives s’applique aussi à la vie politique et à la justice et a été pratiquée depuis l’Antiquité. LeKle-roterion, dispositif utilisé dans la période de démocratie de la Grèce antique pour choisir des juges et fixer certaines responsabilités politiques, procédait avec des lancers de billes.
    Aujourd’hui, dans de nombreux pays,les jurés des grands procès sont choisis au hasard, et il n’est pas absurde de soutenir qu’il faut faire jouer au hasard un rôle plus grand dans le choix des responsables de l’exécutif politique. Cela éviterait que le pouvoir ne soit accaparé par une classe politicienne inamovible de gens représentant assez mal l’intérêt collectif et d’accord entre eux pour éviter les réformes opposées à leurs intérêts. Après la Grèce antique et la République de Venise, où une sorte de loto déterminait les membres du Sénat, un exemple contemporain de l’introduction délibérée de hasard dans le smécanismes de choix politique s’est produit en Ontario, au Canada, où, en 2007,l’Assemblée des citoyens a été constituée par tirage au sort et chargée de réfléchirà une réforme éléctorale et plus près de nous, en Islande.
    Changer nos paradigmes, rien n’est jamais joué.

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  • Lisztfr // 19.09.2013 à 13h07

    J’ai un petit contentieux avec Jacques Sapir, que je vais tenter d’expliciter rapidement : Il milite pour la dissolution de l’euro, probablement en faveur du rouble ? Pourquoi s’appeler russeurope, si cela ne suggère pas un amour immodéré pour la grande Russie je ne m’y connais pas, mais pourquoi le partagerais-je, n’étant enclin à aucune obédience ? Comment sauvegarder une pleine indépendance d’esprit ! 2ème grief, son adhésion au thinktank chevènementiste Res Publica, pour la même raison évoquée à l’instant, celle de l’indépendance. Un thinktank est par définition un carcan pour l’esprit, on risque l’exclusion en cas de violation de la charte, un tel groupe a nécessairement une hiérarchie de buts à atteindre selon uns stratégie convenue, etc. Donc ça ne va pas, et de plus SAY étant le plus important économiste classique Français, il n’a rien à en dire, pour un économiste ça la fout mal. A partir de là, la rupture est consommée.

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    • caroline porteu // 19.09.2013 à 14h18

      Sapir est souverainiste .. d’une part .
      Donc il est pour la dissolution de l’Euro dans la mesure ou l’euro est devenu un outil de destruction des économies européennes et que la politique monétaire européenne ne sert bien que les intérêts de la FED et pas du tout celle des Européens ..
      Ce n’est pas par hasard que la BCE est dirigée par un Goldman Sachs (ils restent Goldman sachs même si ils sont titulaires d’autres fonctions) .

      D’autre part c’est l’un des seuls ou peut être le seul économiste Français à s’être intéressé au mode de recovery du fonctionnement de l’économie Russe depuis 15 ans , en particulier l’aspect monétaire de cette réussite économique incontestable ;

      Il l’a étudié en profondeur .
      Il enseigne en Russie et en France .

      Non je ne pense pas qu’il ait envie de voir l’euro être remplacé par le rouble .. Mais comme beaucoup d’économistes actuels , et comme les russes et les chinois, il a envie de voir s’instaurer une nouvelle monnaie mondiale permettant des transactions internationales , qui ne soit pas manipulée pour les besoins de la géopolitique américaine , provoquant ainsi des déstabilisations majeures de bon nombre de pays , et ce ne sont pas ceux de la zone euro qui peuvent vous dire le contraire ..

      Sapir est Gaulliste .. et il n’est pas atlantiste ..

      Et je dois bien dire que comme lui , je préfère les recettes de cuisine qui marchent à celles qui échouent … comme la gestion européenne actuellement . Curieux non ?

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      • Lisztfr // 19.09.2013 à 23h11

        La recette qui marche… il n’y en a pas dans ce système. Le capitalisme se zombifie, et il n’y a pas de retour en arrière. Un zombie peut vivre (c’est à dire bouger) assez longtemps remarquez.

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      • Macarel // 19.09.2013 à 23h30

        Les libéraux utopistes de gauche qui nous ont fichu dans le merdier actuel, viennent maintenant pérorer sur les antennes en argumentant qu’il nous faut rembourser notre dette pour retrouver notre souveraineté. Ils ne sont pas à une contradiction près, eux qui sont pour la disparition de l’Etat-Nation -car selon eux source de tous les maux-, ils viennent nous parler de souveraineté! Mais comment peut-on avoir un culot pareil? Quand l’on a tout fait, depuis 30 ans, pour que nous perdions toute souveraineté monétaire, budgétaire et fiscale. Quand l’on a tout fait pour détruire toute industrie nationale.
        Tout fait pour que les Etats-Nation se dissolvent dans un grand marché mondial qui ne profite qu’à des escrocs de la finance et à des multinationales prédatrices. Ces gens sont vraiment malhonnêtes. Et à tout prendre je préfère un souverainiste gaulliste à tous ces politocards hypocrites, fourbes et sournois qui profitent de la mondialisation capitaliste sur le dos des peuples.

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        • Lisztfr // 19.09.2013 à 23h51

          Ok vous voulez la 3ème mi-temps, si ça peut vous faire plaisir… moi je préfère la vérité, parce qu’elle finit toujours par s’imposer. Et cette vérité se pose non en termes gaullistes ou chevènementistes mais keynésiens. C’est Sartre qui distingue le rêve de la réalité en disant que dans le rêve tout est possible, dans la réalité non. Je veux bien laisser à tout le monde ses rêves, mais disons en connaissance de cause.

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          • Macarel // 20.09.2013 à 23h43

            Si vous entendez par 3ième mi-temps en finir avec la dictature de l’actionnariat, alors oui je suis pour la 3ième mi-temps, et le plus tôt sera le mieux.
            Je ne prise pas davantage la dictature du prolétariat, ni aucune forme de dictature.
            En fait je suis libéral mais au sens politique du terme, pas au sens économique.
            Je suis libéral au sens des libertés fondamentales auxquelles devrait avoir droit tout être humain, or ces libertés ne sont pas garanties par le libéralisme économique. La Chine en est l’exemple le plus emblématique, ce pays est une authentique dictature politique, mais convertie au libéralisme économique le plus sauvage. En nous mettant en concurrence économique non loyale avec de tels pays, le libéralisme économique affaiblit la démocratie dans nos pays, ce qui se traduit par des restrictions des droits fondamentaux des citoyens, dans les domaines des libertés individuelles, des droits sociaux, et du droit à jouir d’un environnement vivable.
            En conséquence, je suis convaincu que la seule issue aux crises économiques, sociales, environnementales, et morales que nous vivons aujourd’hui, passe par la sortie du capitalisme, du productivisme et du consumérisme effréné.
            Par ailleurs, la démocratie n’existe pas au niveau mondial, parce qu’il n’y a pas de peuple mondial, ni au niveau européen parce qu’il n’y a pas de peuple européen, le seul espace où elle peut être vraiment praticable est l’espace national, et encore ce n’est pas toujours gagné d’avance. En conséquence je considère de façon pragmatique que nous devons retrouver notre souveraineté nationale. Ceci ne veut pas dire s’enfermer dans nos frontières, mais retrouver les marges de manoeuvre qui nous permettraient de défendre les intérêts de notre collectivité nationale, tout en coopérant avec les autres nations sur une base de respect mutuel.
            Je considère en effet que les utopies mondialistes et européistes de la gauche sont responsables de notre déclin économique et de notre faillite morale. De plus ces utopies n’ont pas accouché d’une meilleure entente entre les peuples, mais d’une forme de néocolonialisme économique des plus forts envers les plus faibles, y compris à l’intérieur de l’UE.
            Je ne suis pas un idolâtre du mythe du sauveur, mais il est des situations, dans des temps troublés comme ceux que nous vivons, où il faut des hommes d’Etat de la trempe d’un De Gaulle pour sauver la démocratie.

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    • Amstrdammer // 20.09.2013 à 10h52

      Jacques Sapir est à moitié russe par son père, et bilingue russe-français. Voila pour son amour de la Russie : allez-vous lui reprocher ses origines, son identité?

      Un des intérêts des analyses de Sapir est justement ce regard extérieur, et par extérieur j’entend pas seulement hors du nombrilisme franco-français, mais aussi hors de la bulle de propagande atlantiste dans laquelle vit l’Europe occidentale.

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  • Patrick Luder // 19.09.2013 à 15h01

    Je préfère une hyperinflation à l’opération Jivaro,
    avec l’hyperinflation, non seulement les avoirs diminuent,
    mais les dettes en font de même.

    ° opération Jivaro => banques en faillites

    ° hyperinflation => système en faillite

    Mettre le système en faillite, aurait l’avantage de laisser la place à quelque chose d’autre, en espérant qu’issus du peuple et non des ingénieux financiers ;o((

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  • BA // 19.09.2013 à 16h13

    Le 7 avril 2011 (je dis bien : le 7 avril 2011), Jacques Sapir avait publié « La démondialisation », aux éditions Seuil.

    A lire, pour ceux qui ne l’ont pas encore lu : c’est passionnant.

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    • Casquette // 19.09.2013 à 20h15

      Il vient d’être rejoint par François Lenglet :
      http://www.dailymotion.com/video/x14v57w_francois-lenglet-l-invite-de-ruth-elkrief-18-09_news

      même Marc Fiorentino l’appelle de ses voeux …enfin lui c’est la démondialisation financière son créneau , qui est déjà en cours parait-il.

      Lenglet est passé sur Canal tout à l’heure , j’attends la VOD pour entendre les questions d’Aphatie…
      Si ça continue comme ça , il ne restera plus que C dans l’air pour faire office de pravda dans la petite lucarne.
      Pour reprendre les paroles de l’homme aux graphiques (pas Olivier mais le chauve ) , nous sommes peut être à la fin d’un cycle ou les économies vont se recontracter et se renationaliser.

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  • BA // 19.09.2013 à 20h08

    En Italie, la situation est encore pire que ce qu’on pensait.

    Jeudi 19 septembre 2013 :

    Le produit intérieur brut (PIB) italien subira une contraction de l’ordre de 1,7% cette année, alors qu’elle était prévue à 1,3% en avril.

    « La prévision pour 2014 sera ramenée à une croissance proche de 1%, contre 1,3% auparavant », a dit un responsable, ce qui reste plus optimiste que la plupart des prévisions d’économistes indépendants.

    Des économistes interrogés par Reuters en juillet anticipaient une croissance de 0,5% en moyenne l’an prochain, tandis que le Fonds monétaire international projetait 0,7% en août.

    Concernant le déficit budgétaire, le document attendu vendredi comportera un engagement à ne pas dépasser le plafond autorisé de 3% cette année, mais il ne dit pas si l’objectif sera révisé à 3% contre 2,9% convenu en avril dernier.

    Ce qui est clair en revanche, c’est que l’objectif de déficit budgétaire pour 2014 sera relevé par rapport à celui de 1,8% projeté jusqu’à présent. La nouvelle estimation devrait tourner autour de 2,4%.

    Quant à la dette publique, elle atteindrait un nouveau sommet de 132,2% du PIB en 2014, contre 129,0% prévus précédemment, selon un document du Trésor.

    Elle représenterait aussi quelque 132% du PIB environ cette année, contre une précédente estimation de 130,4%.

    http://www.lesechos.fr/economie-politique/monde/actu/reuters-00550687-l-italie-va-reduire-ses-previsions-de-croissance-607139.php

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  • Lisztfr // 19.09.2013 à 22h55

    Que devient la philosophie de Lévinas dans ce contexte. Que veut dire être requis par le visage de l’autre, son humanité, altérité etc, dans ce contexte où l’on ne peut presque rien pour lui du moins matériellement ? Lui témoigner son affection certes mais rien d’autre, le laisser à la rue ou se débrouiller seul; car cette philosophie mériterait d’être actualisée. Elle a été pensée contre les camps, mais justement pour éviter que cela ne se reproduise. Si elle est valable, elle l’est actuellement aussi. Je pense qu’ontologiquement elle ne l’est pas c’est une autre question, mais les lévinassiens et autre intellectuels feraient bien d’ouvrir la fenêtre et de prendre l’air frais. Cette crise est par bien des aspects un crime contre l’humanité.

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  • Macarel // 19.09.2013 à 23h08

    Déjà sous le président Andrew Jackson, les intérêts privés voulaient soumettre le pouvoir politique, mais Jackson tint bon, et fit plier la Banque des Etats-Unis. On ne peut pas en dire autant d’Obama avec les grandes banques américaines d’aujourd’hui.

    http://learningenglish.voanews.com/content/andrew-jackson-nicholas-biddle-henry-clay-bank-united-states/1749399.html

    « Il est regrettable», dit-il, « que les riches et les puissants infléchissent les actes du gouvernement dans le sens de leurs intérêts. »

    « Jackson déclara que le gouvernement devrait plutôt prodiguer ses faveurs – comme le ciel fait pleuvoir – sur les puissants et les humbles indifféremment, sur les riches et les pauvres de façon égale. »

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  • Surya // 20.09.2013 à 07h51

    Bonjour M. Regnault.

    J’ai lu attentivement votre plaidoyer contre le bail-in (j’ai une opinion partagée sur le sujet, si je trouve scandaleux de toucher aux dépôts; la comptabilité est ce qu’elle est lorsque vous avez rincé les actionnaires et créanciers obligataires; s’il faut encore équilibrer le bilan il faudra bien taper dans le passif jusqu’à hauteur de l’actif réalisé dans le cadre d’une liquidation); vous affirmez néanmoins

    « L’activité bancaire est désormais au risque des déposants, et non plus des investisseurs »

    est-ce que cela n’a pas toujours été le cas ? J’en veux pour l’exemple les nombreux cas de paniques bancaires aux Etats-Unis au XIX et XXème siècles; si désormais les déposants ne se réveillent pas; tant pis pour eux ! Le vrai problème se pose sur la trésorerie des entreprises; le seuil de 100k€ est faible et l’offre bancaire en France ne permets de mettre en sécurité un encours de plusieurs centaines de milliers voire quelques millions d’€ de disponibilités. (à la limite on pourrait ne pas garantir les montants mais accorder le statut privilégié à la tranche supérieure; ce qui a été fait de facto dans l’accord présenté fin Juin)

    Quant à la fuite devant la monnaie fiduciaire; je n’y crois pas trop; il suffit d’avoir des francs suisses dans une banque suisse solide 😉 (les dépôts de devises de pays hors UE ne sont pas dans le périmètre du fonds de garantie)

    Pour ma part je pense que le seuil de 100k€ en garantie est réel et solide; le vrai problème vient de l’indemnisation en 20 jours; pour garantir les dépôts sous ce seuil (le fonds de garantie est un créancier privilégié au sens du L611-11 du code de commerce); vu la taille des bilans bancaires, il serait quand même très surprenant (hors cas de défaut d’état) de passer des dépréciations telles sur l’actif qu’il faille épurer le passif sur les dépôts inférieurs à 100k. Même les banques chypriotes gavées aux créances pourries n’ont pas eu à atteindre ce point de non retour.

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    • Henri REGNAULT // 21.09.2013 à 16h00

      Bonjour Surya,
      Merci de vos commentaires qui me donnent l’occasion de préciser ma pensée.
      Vous avez tout à fait raison de souligner que le fait que l’activité bancaire soit au risque des déposants n’est pas une nouveauté historique, si l’on raisonne sur une échelle de temps longue, en prenant en considération les deux siècles écoulés. Mais ce temps long n’est pas celui du vécu des déposants des pays développés sur les dernières décennies, sans trop d’angoisses bancaires depuis la fin de la deuxième guerre mondiale. C’est comme pour les défauts étatiques dont on pourrait penser que ça ne concerne que des pays exotiques… mais pas les pays européens et encore moins les Etats-Unis. Mais qui aurait pu penser dans les premières années du XXe siècle que la Russie et l’Empire Ottoman allaient faire défaut ?
      OK pour dire qu’a priori le problème du bail in concerne plus les personnes morales (entreprises, associations…) que les personnes physiques dont la plupart peuvent facilement s’organiser pour ne pas être concernées par un plafond à 100.000 €, sauf brève période entre un encaissement d’un gros chèque (vente immobilière par exemple) et répartition entre plusieurs banques (mais si le problème survient dans cette période… pas de chance, et statistiquement c’est inévitable !).
      Par contre vous me semblez bien optimiste en pensant que le seuil des 100.000 € est solide comme du béton ! Il ne faut pas raisonner en statique mais en dynamique, et donc prendre en compte la dynamique que crée la perspective du bail-in. Logiquement, rares seront maintenant les particuliers informés à en pas prendre en compte la possibilité d’un bail in et donc à se laisser piéger avec des soldes supérieurs à 100.000 €. Dès lors, s’il ne reste plus ou peu de matière « taxable » au dessus de 100.000 €, ou bien il faut renoncer à soumettre les déposants au bail in, ou bien il faut changer les règles du jeu en abaissant le seuil, ou en décidant que les 100.000 € garantis se jugent à l’échelle nationale ou à l’échelle de l’ensemble de la zone Euro.
      Quant au statut super privilégié des déposants par rapport aux autres créanciers, ne vous fiez pas aux textes ! Il faudra vérifier à l’usage : le projet de directive européenne fournit un cadre général mais ne dit pas ce que seront les décisions des juridictions compétentes qui seront saisies par les créanciers les plus aptes à se défendre, donc pas de simples particuliers, pas vous, pas moi. Dès lors, la prudence sera de balayer large, de mettre sous embargo des pans importants des dépôts. Peut-être seront-ils finalement restitués en partie aux déposants, mais entre temps l’économie réelle aura plongé encore plus.
      Concrètement le bail-in concernera peut-être peu de particuliers, mais aura des conséquences délétères sur la relation entre les banques et les déposants, sur la confiance dans la monnaie scripturale. In fine, tout se jouera sur le nombre et l’importance des banques concernées : si tout se limite à une banque chypriote, une banque portugaise et une banque grecque… pas trop de soucis ; par contre si une grosse banque italienne, espagnole, française ou allemande venait à plonger… bonjour les dégâts, les gros bank run et les méga corralitos, y compris sur des banques solides ! Et dans ce cas les DAB seront devenus des Distributeurs Avares de Billets… et nous serons tous argentins !
      Henri REGNAULT

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      • hervé // 23.09.2013 à 15h41

        Monsieur Regnault, qu’entendez-vous par « des soldes supérieurs à 100000 € » ? Un plan d’épargne logement, un livret A en font-ils partie, ou risquent-ils d’en faire partie à terme dans le « calcul » ?
        De la même manière, un pel ou un livret A au nom d’enfants mineurs pourraient-ils être « rattachés » au solde des parents ?

        Parce que si seuls les comptes courants devaient être taxés, à part les vendeurs immobiliers piégés au mauvais endroit au mauvais moment, ou les chefs d’entreprises qui se feront taxer leur trésorerie… J’ai l’impression qu’il n’y a pas grand chose sur les comptes courants des banques, l’essentiel de l’épargne se trouvant sur d’autres supports.

        Les gens qui ont beaucoup d’argent l’ont probablement déjà transféré en sécurité (apparente) dans les paradis fiscaux, donc il risque de ne pas rester grand chose à récupérer. A moins de pondre une loi qui favorise les dépôts dans nos banques de riches qataris… pour mieux les croquer à la mode des emprunts russes 😉

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  • Esope // 20.09.2013 à 08h48

    Les gouvernances des pays et celles de l’industrie financière (au sens large) sont engagées dans un processus paradoxal. Il leur faut à la fois :
    – Mouvementer de plus en plus de liquidités pour, selon le cas, distribuer de la monnaie pour abreuver par le crédit à des fins démagogiques les obligés de l’Etat, ou susciter de l’épargne et s’en servir pour faire grossir la valeur comptable des actifs car c’est leur gagne-pain (avec pas mal de beurre dessus).
    – Eviter l’inflation qui est préjudiciable aux intérêts des unes comme des autres.

    Leur complicité dans le processus est inévitable pour des raisons systémiques. Le résultat en est un bulle d’actifs artificiels de plus en plus fragile, mais qu’ils continuent de gonfler en pompant des liquidités n’importe comment sans comprendre, comme des Shadoks.
    Le problème étant systémique, c’est par des mesures délicates et ciblées de réforme du fonctionnement socioéconomique qu’il peut être corrigé. Le Glass-Steagall Act en est une. Mais des réformes structurelles porteraient atteinte aux intérêts immédiats des décideurs politiques et financiers. C’est la raison pour laquelle les réformes fondamentales se font toujours attendre.

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  • caroline porteu // 20.09.2013 à 10h11

    A lire pour ceux qui parlent anglais
    http://www.economicsvoodoo.com/barrosos-european-eu-dream-wasnt-even-european-cyprus-bank-deposits-confiscated/
    The European Union EU “Dream” Wasn’t Even European, Bank Deposits Confiscation

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