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13.mai.201613.5.2016 // Les Crises

La gifle démocratique des Américains à l’empire médiatique, par Stéphane Trano

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Toujours un fantastique travail de Stéphane Trano, lisez son blog !

La gifle démocratique des Américains à l’empire médiatique

Source : Marianne, Stéphane Trano, 05-05-2016

Donald Trump et Bernie Sanders ne sont populistes et dangereux qu’aux yeux de journalistes et d’analystes qui se veulent gardiens de la morale et se répètent les uns les autres et qui sont eux-mêmes les acteurs de l’effondrement du politique.

Donald Trump est désormais le seul candidat républicain en lice.

Donald Trump est désormais le seul candidat républicain en lice.

La plupart des médias y ont cru jusqu’où bout, mais ce mardi 3 mai 2016 ont fait voler en éclat leurs arguties. En éliminant ses concurrents dans la féroce compétition pour la nomination républicaine, à travers une victoire écrasante dans l’état de l’Indiana, . Bernie Sanders, quant à lui, a mis en échec Hillary Clinton, une victoire qui n’entame guère les probabilités que l’ancienne secrétaire d’état porte les couleurs démocrates le 8 novembre, mais dont les conséquences seront sensibles sur la suite des événements. Les deux candidats qui s’opposent au système washingtonien et qui n’ont cessé d’être caricaturés par le journalisme corporatiste sont portés par la force la plus consternantes pour les élites : le peuple lui-même. Les électeurs ont opposé une fin de non-recevoir à la mission civilisatrice des partisans d’une démocratie autoritaire et bien-pensante.

Rejet du « politiquement correct »

En dépassant la barre des dix millions d’électeurs alors que neuf primaires restent à venir avant la convention nationale républicaine, qui se tiendra à Cleveland en Juillet, Donald Trump a d’ores et déjà mobilisé plus d’électeurs que durant toute la campagne de son prédécesseur, Mitt Romney. Le terme de populiste est le plus impropre qui puisse être employé par les nombreux détracteurs de l’homme d’affaires américain. Avec différents taux de réussite, Trump a néanmoins entrainé dans son sillage toutes les catégories de population, des mineurs du Midwest aux diplômés du Nord-Est, des afro-américains de Brooklyn aux Hispaniques du Sud, des femmes New Yorkaises aux militants LGBTQ, des plus jeunes aux plus âgés, ainsi que de nombreux indépendants et jusqu’à cent mille démocrates. Leur point commun : un rejet du « politiquement correct », une volonté de déblocage des institutions paralysées depuis près de huit années, un constat d’échec de la politique extérieure menée par Barack Obama, une méfiance profonde à l’encontre d’Hillary Clinton, et de manière plus générale, une exaspération face aux annonces apocalyptiques torrentielles engendrées par une intense campagne médiatique.

Les plus fervents supporters de Donald Trump ne croient pas un instant qu’il souscrive lui-même à ses déclarations les plus outrancières. Ils ont mesuré avec une acuité très inhabituelle le sens de cette tactique qui a progressivement désarmé ses pires adversaires. Ses plus féroces adversaires ? Les partisans de la foi évangélique, – totalement ignoré par la plupart des médias malgré sa dangerosité – et des centristes soutenant le gouverneur de l’Ohio, John Kasich, qui ne diffère que très peu de son adversaire directe, Hillary Clinton. Mais il a fallu que Cruz et Kasich jettent l’éponge, au terme d’une hystérie anti-Trump, pour que les premières failles apparaissent – très momentanément – dans le mur médiatique compact des analystes politiques et des perroquets correspondants répétant à l’identique le contenu des agences de presse.

Ainsi, l’éditorialiste du Washington Post Ruth Marcus a-t-elle publié, dans la soirée, un article estimant qu’après cette journée peu ordinaire, « les démocrates, les républicains et les médias doivent faire un sérieux examen de conscience. » La journaliste estime malgré tout que « l’explication purement commerciale pour ce manquement serait que les médias, la télévision en particulier, ne voulaient pas tuer la poule aux œufs d’or de l’audience. C’est trop simpliste – et trop sinistre » et que les journalistes ont fait leur travail en exposant les outrances de Donald Trump. Mais le malaise est perceptible et prémonitoire de la prochaine vague médiatique qui s’abattra sur Trump dans son combat face à Hillary Clinton.

Sanders, boussole d’une jeunesse désemparée et contestataire

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Reste le cas Sanders, qui fait étrangement écho à celui de Trump. Le vieux fou socialiste révolutionnaire était dès son irruption dans la campagne tout ce que l’establishment déteste : il est devenu la boussole d’une jeunesse désemparée et contestataire, qui a déverrouillé les lourdes portes du parti démocrate, plombées par des années d’Obamania aveugle et par l’aristocratie clintonienne. L’Amérique avance, sûre d’elle dans sa capacité à se renouveler et à défier l’ordre établi. Elle continue d’opposer son vote aux incantations moralisatrices et à appeler un chat un chat. Traitée de puritaine et intolérante, elle a offert, du côté républicain, un candidat noir, avec Ben Carson et deux candidats d’origine cubaine, avec Marco Rubio et Ted Cruz. Traitée d’interventionniste et de dominatrice, elle a porté loin dans la course un socialiste prônant l’égalité et la mise à contribution des pouvoirs financiers. Enferrée dans l’idéologie antirusse et pro-asiatique menée par Barack Obama, elle lui oppose un Trump pragmatique qui dénonce les guerres de ses prédécesseurs comme les plus grandes catastrophes de l’Histoire américaine.

Passés à l’heure de la prise de parole populaire, les Américains viennent d’infliger une claque magistrale au journalisme intellectuel qui pour sa part, a démontré son incapacité corporatiste à penser son époque en dehors de ses réflexes habituels et de l’auto-contemplation.

Source : Marianne, Stéphane Trano, 05-05-2016


Apocalypse Trump ou la phobie de la démocratie

Féroce, le médiatiquement correct est pire que le politiquement correct. Il prend pour cible des candidats et fait fi du choix des électeurs. Un état d’esprit qui ne peut qu’entretenir le rejet, de plus en plus fréquent et soutenu, de ceux pour lesquels le mot démocratie a un sens.

De la Nouvelle Angleterre au Nebraska, de la Floride à l’Orégon, il y aurait donc là, dehors et à ce jour, une douzaine de millions d’électeurs enragés, comparables à ceux qui portèrent démocratiquement au pouvoir un homme semblable à leur candidat, en Allemagne au siècle dernier.

Il y aurait, également, quelques idéologues qui répandent, à travers les médias, des idées pestilentielles et moyenâgeuses. Pire encore: il en aurait une autre dizaine de millions, lancés derrière un vieux sénateur hystérique, déterminé à abattre les élites et les ors de la république. Une tragédie. Une réplique du pacte germano-soviétique. Le retour de Ribbentrop et Molotov et, bientôt, si la raison ne l’emporte pas, la guerre, la terreur et le sang.

Ces gens aveugles, en colère ou méchants, n’entendent pas les appels des gardiens de la paix, qui défendent des valeurs au nom desquelles des générations ont combattu et luttent contre le cancer du populisme, qui menace de gagner tous les continents.

La plus grande menace, cette fois, se lève à l’Ouest, dans un pays déjà à l’origine de tous les maux du monde. Voilà, où nous en sommes.

A rire ou à pleurer ?

Amis fascistes, collaborateurs, décérébrés et toxiques, irresponsables et ennemis de l’humanité, racistes et misogynes, misanthropes et néo-nazis, nostalgiques et vicieux, et vous autres, anticapitalistes forcenés, il est urgent de s’incliner et de relire les sages. Il est tout simplement inconcevable de poursuivre dans la négation du péril que nos médias soulignent inlassablement, jour après jours, dans toutes les langues et sur tous les tons. La peste rouge-brune ne passera pas.

Dans les colonnes de Libération, un très grand spécialiste en sciences politique, Laurent Murat, a : « En 1980, Ronald Reagan, moqué comme «un acteur de série B» devenu entre-temps gouverneur de Californie, avait ravi l’élection présidentielle. En 2000, c’était George W. Bush, «le fils à papa» gouverneur du Texas, qui accédait à la charge suprême, dans les conditions que l’on sait. Le monde s’étonnait des tournants que pouvait prendre la vie politique de «la plus grande démocratie du monde». Aujourd’hui, c’est un homme d’affaires outrancier, délirant, misogyne, raciste, démagogue et sans expérience politique, qui aurait sa chance – contre un autre candidat républicain, fanatique religieux et tout aussi délirant. » Sur un ton mesuré, à la neutralité d’un expert, étayé par des statistiques, Laurent Murat estime que le temps est venu, « fini de rire. » On est d’accord.

On notera simplement au passage quelques erreurs, sans doutes d’inattention, que l’on rectifie bien volontiers. Ronald Reagan, lorsqu’il fut élu, en 1980, à la Maison-Blanche, avait déjà été gouverneur de Californie vingt-cinq ans auparavant et déjà candidat à la nomination face à Gérald Ford en 1976, un « entre-temps » considérable. En 2000, George W. Bush était bien élu, mais on ne voit pas à quoi « les conditions que l’on sait » se réfèrent, et si – par pur hasard – cela concernait le 11-Septembre, on notera simplement que l’événement est survenu huit mois après son arrivé à la Maison-Blanche, mais peut-être d’autres « conditions » nous échappent-elles (à moins que l’auteur ne se rapporte à la rumeur persistante selon laquelle Al Gore aurait en réalité emporté l’élection de novembre 2000, mais cela n’a pas été validé par la justice américaine). Peut-être, simplement, notre spécialiste aurait-il du éviter de publier son article une semaine avant que les adversaires de Donald Trump ne jettent l’éponge, ce qui aurait permis à son article de vivre un peu plus longtemps. Mais le principal y est, fini de rire, et comme on ne donne pas de cours à la prestigieuse université de Los Angeles, on n’ira pas contester les arguments du politologue, probablement supérieurement intelligent.

Si l’on n’était pas convaincu du contenu proprement délirant de nos propos, ici, dans les colonnes bienveillantes de Marianne, il suffirait de se reporter aux chroniques de Fred Kaplan pour , au sondage de l’IFO et du JDD relayé par et autres, ou pire encore, aux sombres prévisions de Jean Jouzel sur, élevant le niveau de la réflexion au degré suprême, celui de la planète et donc de l’univers.

De retour sur Terre, et ce chien de Trano n’en démordant pas, passons au principal, dans la série « La démocratie, on aime, ou pas ».

Cruz, ex-candidat tueur

Loin d’être éliminé du champ de bataille, l’ultra-conservateur Ted Cruz ne s’est retiré de la course aux primaires que pour réenclencher la guerre en coulisses. Un jeu auquel le sénateur texan excelle, celui-là même qui lui a valu d’être traité de « Lucifer » par l’ancien président de la Chambre des représentants, John Boehner.

Bien décidé à faire dérailler la convention nationale républicaine qui doit se tenir à Cleveland du 18 au 21 Juillet, Cruz maintient une forte pression sur les délégués et consulte à tout va, avec l’idée de faire émerger une nouvelle candidature purement conservatrice.

Paradoxalement, Donald Trump est dans une situation difficile. Bien que seul candidat désormais en piste pour la nomination, il fait face à un front du refus qui s’étend de l’ancien candidat Mitt Romney à son ancien colistier de 2012, l’actuel président de la Chambre des représentants, Paul Ryan, en passant par le reaganien Lindsey Graham, une liste qui s’étend désormais à une centaine de personnalités républicaines à travers le pays. Trump a pris acte de cette défiance, samedi soir, en déclarant qu’il n’est pas le candidat des conservateurs mais des républicains. Une nuance chargée de sens, pour un homme qui utilise un langage moins châtié habituellement, et qui, à elle seule, définit le périmètre de son électorat qui semble désormais exclure l’aile droite républicaine, et sa partie centriste très liée au Congrès. Il trouve, en revanche, un appui du côté du farouchement contestataire Tea Party – le gouverneur de l’Alaska, Sarah Palin, vient de lui apporter son soutien – ainsi que d’une partie des indépendants très opposés au jeu institutionnel washingtonien.

Trump et les mauvais coucheurs

Trump peut-il être le candidat légitime des républicains face à Hillary Clinton ? La question est posée puisqu’après Mitt Romney et Jeb Bush, le sénateur de l’Arizona, John McCain, a décidé lui aussi de boycotter la convention républicaine, et la liste s’allonge de jour en jour. Une tactique mise en place par Ted Cruz et qui consiste à vider la convention de sa substance.

Trump a t-il une chance de l’emporter sur Hillary Clinton sans l’appui des électeurs ultra-conservateurs et centristes du parti républicain ? Les calculs vont bon train. Alors qu’il n’a pas encore réussi à sortir du piège dans lequel l’enferme un vacarme médiatique obstiné et déterminé à faire feu de la moindre de ses envolées désormais légendaires, Trump peine à faire émerger un programme lisible par les électeurs qui ne l’ont pas encore rejoint et qui, pour l’instant, ne s’y retrouvent pas.

Un nouvel obstacle s’est matérialisé dans sa course à la présidentielle, avec les premiers signes d’apaisement donnés, cette semaine, par le sénateur du Vermont, Bernie Sanders, vis-à-vis d’Hillary Clinton. En ne rejetant pas l’hypothèse d’une vice-présidence – pourtant improbable – et en évoquant de futurs pourparlers, Sanders s’est engagé dans un virage serré, et tout dépendra de la capacité de ses électeurs à avaler une telle pilule. Si le parti démocrate parvient à faire émerger une plateforme commune cet été, il n’en sera que plus compliqué pour Trump de puiser dans le réservoir des anti-Clinton.

Peur médiatique et politique

Inquiets face à une économie dont le signes de ralentissement se multiplient – les créations d’emploi sont en baisse de plus de 40 pour cent par rapport au rythme connu depuis de nombreux mois – les Américains sont de plus en plus sensibles aux conséquences de l’élection du prochain président.

L’intense campagne menée contre les options de Trump – représentées comme isolationnistes, inflationnistes, susceptibles de faire flamber les taux d’intérêts et de provoquer un choc commercial en défaveur des Etats-Unis – fait son chemin. Sur le plan social, une forte mobilisation de l’électorat hispanique est déjà perceptible, tandis que parmi les Noirs américains, le soutien et la mobilisation en faveur d’Hillary Clinton atteignent déjà celui de Barack Obama en 2008.

Donald Trump dispose encore de plusieurs armes. Tout d’abord, le choix de son colistier pour la vice-présidence. Les refus s’étant multipliés dans le camp républicain, ce choix est pour le moment compliqué. Doit-il tenter de rattraper l’électorat ultra-conservateur ? Doit-il tenter celui du centre ? Doit-il choisir une femme ? Doit-il viser le potentiel des indépendants ? Une quadrature du cercle.

Au-delà de ce choix symbolique sur le plan institutionnel mais qui peut faire une sérieuse différence parmi les électeurs, Trump peut également laisser filtrer ses choix pour son futur gouvernement : les électeurs républicains veulent savoir qui conduira la politique fiscale et judiciaire, qui incarnera les options militaires et la politique étrangère, qui remettra sur la table de travail la politique d’immigration et celle en matière de santé, et sont fébriles face à la future orientation de la Cour Suprême des Etats-Unis.

Enfin, Trump dispose de l’arme financière : en vue du renouvellement de quelques 469 sièges au Congrès en novembre (35 au Sénat et 435 à la Chambre), le parti républicain a besoin de fonds très conséquents. Le parti démocrate n’est qu’à cinq sièges de la majorité au Sénat, dans une compétition complexe pour les républicains, et l’enjeu est d’autant plus fort qu’il concerne non seulement la majorité mais également la confirmation ou nom du Juge Garland à la Cour Suprême. Du côté de la Chambre, la possibilité pour le démocrates d’inverser la tendance en leur faveur est moindre – il leur manque trente sièges – mais toujours possible en cas de débâcle républicaine. Là encore, le temps est compté, et Trump, auquel revient la charge de récolter les fonds dont a besoin le parti qu’il représente pour l’instant, a beaucoup à gagner ou à perdre.

Abattre Trump et sauver Clinton : la lutte finale

Dans une campagne qui n’est plus à court de rebondissements, deux choses sont certaines, pour le moment : la féroce opposition médiatique à Donald Trump est en passe de redoubler, pour atteindre des sommets rarement connus lors d’une campagne électorale américaine ; la confrontation s’annonce très dure pour Hillary Clinton, qui voit revenir le passé au galop et sera bientôt sommée de s’expliquer sur plusieurs dossiers qu’elle évite soigneusement d’évoquer pour l’instant. Indéniablement favorite de ces élections 2016, la candidate du parti démocrate, derrière laquelle Barack Obama jette désormais toutes ses forces, dispose d’un trésor de guerre impressionnant et commence à tirer bénéfice de la campagne Sanders. Clinton ne serait pas la première à briser la méfiance populaire en accédant à la Maison-Blanche, mais le passé lui a prouvé que son destin pouvait être têtu.

Dans l’attente de nouveaux coups de théâtre, on laisse les partisans de l’Apocalypse Trump, et à regret, aux mains du journalisme corporatiste et éducatif, et de ses correspondants perroquets. Qu’ils ne soient pas trop durs avec eux : une phobie est toujours difficile à combattre, surtout lorsqu’elle concerne le peuple idiot.

Source : Marianne, Stéphane Trano, 09-05-2016

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Commentaire recommandé

Max47 // 13.05.2016 à 04h20

« Prévenir que la population fait une erreur me paraît aussi un devoir journalistique (informer et éclairer) ». Noble mission assurément. Mais, qui va nous prévenir lorsque ce sont les journalistes eux-mêmes qui « font une erreur » et désinforment la population dans les médias « mainstream » en ressassant à l’infini la propagande que leur ont dictée leurs patrons les oligarques ? Soyons sérieux, si les journalistes faisaient vraiment leur devoir « d’informer et éclairer », on n’en serait pas là. Et s’il y a bien un groupe social qui a massivement failli à sa mission, c’est celui-là.
« Deuxièmement, la démocratie représentative à ses limites, en effet, le peuple ne vote pas toujours pour les personnes qui prennent les meilleurs décisions. » Peut-être, mais il est vrai aussi que le peuple est souvent intoxiqué par… les journalistes (ou si vous préférez : par la propagande, Cf. ci-dessus). Par ailleurs, que proposez-vous à la place de la « démocratie représentative » ? Pas le gouvernement des « experts » et des… éditorialistes, j’espère !

47 réactions et commentaires

  • Clèm // 13.05.2016 à 01h28

    Concernant le premier article, Trump est populiste car il est démagogue, il utilise le nationalisme et la xénophobie pour appâter son électorat (qu’il soit sincère ou non). Je pense qu’on est dans justement une sorte d’archétype du populiste.

    Sur ces articles en général, aurait-on la même analyse si le FN avait toutes ses chances de gagner le second tour des présidentielles ? Ce n’est pas parce que la population vote pour quelqu’un qu’elle fait le bon choix, sinon, la philosophie serait faite éméché au PMU. Je veux faire passer deux idées. Premièrement, bien que je critique le matraquage médiatique des « biens pensants » comme on le voit en France depuis trop longtemps, prévenir que la population fait une erreur me paraît aussi un devoir journalistique (informer et éclairer). C’est d’ailleurs ce qui est fait ici même en partageant ces articles. Deuxièmement, la démocratie représentative à ses limites, en effet, le peuple ne vote pas toujours pour les personnes qui prennent les meilleurs décisions.

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    • Max47 // 13.05.2016 à 04h20

      « Prévenir que la population fait une erreur me paraît aussi un devoir journalistique (informer et éclairer) ». Noble mission assurément. Mais, qui va nous prévenir lorsque ce sont les journalistes eux-mêmes qui « font une erreur » et désinforment la population dans les médias « mainstream » en ressassant à l’infini la propagande que leur ont dictée leurs patrons les oligarques ? Soyons sérieux, si les journalistes faisaient vraiment leur devoir « d’informer et éclairer », on n’en serait pas là. Et s’il y a bien un groupe social qui a massivement failli à sa mission, c’est celui-là.
      « Deuxièmement, la démocratie représentative à ses limites, en effet, le peuple ne vote pas toujours pour les personnes qui prennent les meilleurs décisions. » Peut-être, mais il est vrai aussi que le peuple est souvent intoxiqué par… les journalistes (ou si vous préférez : par la propagande, Cf. ci-dessus). Par ailleurs, que proposez-vous à la place de la « démocratie représentative » ? Pas le gouvernement des « experts » et des… éditorialistes, j’espère !

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      • Clèm // 13.05.2016 à 09h14

        J’ai bien fait attention à dire que c’est devoir. Je suis loin de prétendre que c’est le cas, et je le dis bien dans mon commentaire.

        Concernant le deuxième partie de votre commentaire, on est d’accord, et c’est aussi l’idée que je veux faire passer. Si les journalistes faisait leur boulot, la population serait justement mieux éclairée et cela limiterait la situation que l’on a aujourd’hui. Le problème est qu’aujourd’hui, nombre d’entre eux ne se rendre pas compte qu’ils ont failli. Soit par un formatage scolaire, soit pour des raisons professionnels : ne pas être trop critique pour trouver ou garder son emploi.

        Je pense pas qu’il y ait un juste complètement juste ou idéal, mais on pourrait améliorer le système en incluant, en plus de la démocratie représentative, un côté démocratie participative et un composante technocrate très limitée à certaines questions scientifiques non sociales.
        Je m’explique un peu sur le dernier point, appartenant au milieu scientifique académique, je vois au quotidien les politiques prendre des décisions absurdes car (i) ils ne comprennent pas le sujet et (ii) ils ont des intérêts autres. Le rôle purement consultatif est parfois trop limité.

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        • DUGUESCLIN // 13.05.2016 à 18h03

          Le rôle des journalistes est aussi d’accepter le contradictoire afin que les différentes analyses soient connues du public. Chacun est libre de se faire son opinion.
          Dès lors que l’information est systématiquement orientée sans contradiction possible, il y a une forme d’atteinte à la liberté, qui est celle de se faire une opinion et par conséquent de choisir.

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          • Clèm // 13.05.2016 à 19h08

            Je suis d’accord avec le premier point. D’ailleurs, un bon journaliste, dans le cadre d’un débat ou d’une polémique, doit toujours entendre toutes les parties. Dans une manifestations avec violence, ce sont les policiers et les manifestants, les syndicats et les patrons lors d’une grève, etc.

            Je ne suis pas d’accord avec le fait qu’une information systématiquement orienté dans un sens est une forme d’atteinte à la liberté d’expression. En revanche, mettre des biais pour empêcher toutes les parties d’être entendu équitablement en est une. C’est malheureusement ce qu’on retrouve trop souvent dans les médias grand public.

            Notons que bien que la liberté d’expression soit un droit, celle-ci n’est pas protégée par une lois en France.

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            • Furax // 13.05.2016 à 19h22

              Pardon, mais votre affirmation est fausse et témoigne d’une méconnaissance absolue des bases les plus élémentaires du cadre juridique français.

              La déclaration des droits de l’homme et du citoyen de 1789, qui trône au sommet de notre hiérarchie des normes à égalité avec la constitution, assure une garantie solide à la liberté d’expression. Lisez en donc l’article 11. Et accessoirement les articles 10, 4 et 5, qui touchent des sujets connexes.

              Nos lois ne font que préciser qu’elles sont les limites mentionnées par ladite déclaration. Et elles sont soumises au contrôle du conseil constitutionnel via notamment le système des QPC, lequel nous permet d’attaquer toutes les lois en vigueur sur la constitutionnalité desquelles le conseil constitutionnel ne s’est pas déjà prononcé.

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            • Clèm // 13.05.2016 à 20h14

              Puis que la taille des commentaires est limitée et que certains de mes commentaires ne sont pas publiés, j’ai raccourcis mon propos.

              Ce que je veux dire par la, c’est que l’on ne peut pas poursuivre en justice quelqu’un car cette personne (physique ou morale), nous empêche d’exercer ce droit. Exemple ici même. Certains de mes commentaires ne sont pas publiés. Je peux penser que c’est une atteinte à ma liberté d’expression. En effet, mes propos n’étaient pas condamnable par la lois. Puis-je poursuivre en justice le modérateur ou le responsable pour entrave à la liberté d’expression ?

              Il me semble qu’un droit, en France, pour être applicable, doit être transposé dans le droit français (Code pénal ou autre), mais qu’on ne peut pas citer un article de DDHC ou un article de la constitution (peut-être à l’exception des traités).

              Note au modérateur: ce n’est qu’un exemple et je n’ai aucunement l’intention de faire poursuivre qui que ce soit à l’heure actuelle ^^

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            • Furax // 14.05.2016 à 14h28

              Eh bien vous avez tort et votre exemple montre que vous distordez le sens des notions que vous évoquez.

              La liberté d’expression ce n’est pas d’obliger quelqu’un de vous écouter. Même chose pour la liberté de circulation qui n’est pas la liberté d’entrer chez les gens sans y avoir été invité.

              Ce site n’est pas public. Il est la propriété de celui qui l’a crée. C’est chez lui. Il accepte de vous recevoir mais selon ses règles, sa charte, voire également son bon plaisir si votre tête ne lui revient pas.

              Vous êtes d’autant plus libre de vous exprimer que vous pouvez créer votre propre blog, votre propre site, et dire tout ce que vous voulez pour autant que vos propos ne relèvent pas de l’infraction pénale.

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            • Clèm // 14.05.2016 à 15h45

              Reprenons point par point pour lever les ambiguïtés.

              Si j’ai tord et que l’on peut utiliser directement un article de la DDHC pour poursuivre quelqu’un, pouvez-vous me donner votre source ?

              Ensuite, je ne demande pas à être écouté, mais à m’exprimer. Je suis d’accord qu’il y a une solution technique. Si j’ai accès à Internet, avec neutralité du réseau, je peux ouvrir mon propre espace d’expression. Sur mon espace, j’ai le droit « de vie ou de mort » sur les propos exprimés si je laisse la possibilité aux internautes d’écrire, et, sans pour autant avoir un avis définitif, ça me semble normal. Mais pour moi il y a une vraie question : à quelle moment parle-t-on d’entrave à la liberté d’expression lorsque une voix est censurée sur un espace qui laisse en apparence la possibilité de s’exprimer ?

              DUGUESCLIN dit que dès lors que l’information est systématiquement orienté, c’est une forme d’atteinte à la liberté d’expression. Cela veut dire que les informations publiées sont sélectives et appartienne à un cadre éditorial. J’affirme que non, justement parce que les journaux ont leur ligne éditorial, de la même manière qu’ici (choix des news rapportées + charte des commentaires) ou chez moi.

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            • Furax // 14.05.2016 à 16h51

              Mais c’est écrit dans le texte même !

              Article 11 : La libre communication des pensées et des opinions est un des droits les plus précieux de l’Homme : tout Citoyen peut donc parler, écrire, imprimer librement, sauf à répondre de l’abus de cette liberté dans les cas déterminés par la Loi.

              Et il y a des lois dont la fameuse loi du 29 juillet 1981 qui a été maintes fois modifiée et complétée, et qui établit entre autres les crimes et délits commis par voie de presse ou tout autre moyen de publication.

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    • Vassili Arkhipov // 13.05.2016 à 05h43

      Vous avez raison, idéaliser Trump et ne pas voir ses défauts (qui sont énormes) ne va pas faire avancer la situation. Mais si je peux me permettre:
      _Il faudrait éviter au maximum d’utiliser le mot populisme, à moins de pouvoir en donner une définition précise. Bonne chance.
      _Que vous avez raison sur le rôle du journalisme! mais alors, que ne nous disent ils pas que Hillary Clinton est embourbée jusqu’au cou dans l’emailgate, dans le foutoir qu’elle a contribué à mettre en Ukraine et en Syrie, qu’elle est corrompue jusqu’à l’os par les perfusions de pognon qui lui viennent entre autre, de Wall Street et de l’Arabie Saoudite?
      Le rôle des journalistes est de déceler toutes la failles de ceux qui veulent nous diriger et de leur discours, pas se contenter d’une piñata médiatique sur un grand méchant.

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      • Clèm // 13.05.2016 à 09h21

        Je suis d’accord avec le fait qu’il est difficile de définir le mot populiste, mais c’est pourtant aussi celui qui est utilisé dans l’article de Marianne sans définition non plus. C’est pour cela que j’ai précisé les critères pour être populiste : être démagogue et utiliser le nationalisme et la xénophobie pour appâter son électorat.

        Et je suis aussi d’accord avec le second point. Le show man médiatique, c’est CNN et Fox (en gros) qui jouent son jeu, mais j’ai l’impression que l’article de Marianne critique plutôt les personnalités comme John Olivier qui disent ouvertement « ne voter pas pour lui, il est méchant ».

        (et je n’ai rien à ajouter sur Clinton étant donné que je suis aussi d’accord)

          +7

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    • K // 13.05.2016 à 05h43

      Au referendum de 2005 les électeurs français n’ont pas fait « un bon choix ».
      Pourtant les médias avaient tout fait pour nous  » informer et éclairer » des conséquences de ce vote…
      Heureusement que les électeurs peuvent compter sur des gens éclairés, à votre image, qui savent mieux que la majorité ce qu’est « un bon choix » sans quoi le pays serait dans un bien mauvais état !

        +43

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      • Clèm // 13.05.2016 à 09h23

        Je reprends des bouts d’un autre commentaire :

        J’ai bien fait attention à dire que c’est devoir. Je suis loin de prétendre que c’est le cas, et je le dis bien dans mon commentaire.

        Si les journalistes faisait leur boulot, la population serait justement mieux éclairée et cela limiterait la situation que l’on a aujourd’hui. Le problème est qu’aujourd’hui, nombre d’entre eux ne se rendre pas compte qu’ils ont failli. Soit par un formatage scolaire, soit pour des raisons professionnels : ne pas être trop critique pour trouver ou garder son emploi.

          +3

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    • some // 13.05.2016 à 07h00

      déni de démocratie dans ce propos… Par ailleurs éméché au bar du coin ils seraient bien incapable de faire La philosophie qui requiert du travail, concentration et abnégation. Ce que mes chers amis du pmu n’ont probablement pas l’intention de faire. Par contre j’ai dans l’idée qu’ils avaient envie de discuter de choses et d’autres.

        +8

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    • Pol // 13.05.2016 à 07h06

      « Ce n’est pas parce que la population vote pour quelqu’un qu’elle fait le bon choix, »

      Cette phrase est un déni TOTAL de démocratie !
      SEUL le vote du peuple est le bon choix en démocratie ,il n’y en a pas d’autre a être légitime !
      Le » bon  » choix , c’est voter comme il le veut ,TOUJOURS , sinon ce n’est plus de la démocratie et ca fini comme disons l’ Europe ?
      Ce n’est pas le vote voulu par vous , d’autres , ou la morale qui est le « bon » choix !
      Si le peuple veut Hitler ,il aura Hitler , c’est son choix LEGITIME ( car s’il n’est pas légitime ce n’est pas de la démocratie ) , donc le bon choix !
      En fait le « bon » choix est une phrase piège qui ne veut strictement rien dire !

        +55

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      • FifiBrind_acier // 13.05.2016 à 19h02

        Pol
        Un bémol à vos affirmations.
        Le peuple fait le bon choix…, sous réserve qu’il ait été informé correctement des enjeux.
        Ce qui est loin d’être le cas avec la propagande permanente dans laquelle nous baignons.

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    • bluetonga // 13.05.2016 à 08h23

      Une des perles churchiliennes : « La démocratie est le pire des régime, à l’exception de tous les autres ».
      Il est évident que la démocratie fonctionnerait mieux si on empêchait les cons de voter. A ce détail près que ce ne serait plus la démocratie, et que la définition du con reste floue et varie selon les points de vue.

        +26

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    • De passage // 13.05.2016 à 10h06

      “Ce n’est pas parce que la population vote pour quelqu’un qu’elle fait le bon choix.”

      Voila un propos qui exprime clairement un déni de démocratie ! Mais peut-être n’avons-nous pas la même définition ! Par ailleurs, le libre choix et la responsabilité individuelle ne semblent pas faire partie de votre espace intellectuel. Vous semblez sous-entendre que le droit de vote ne doit être donné qu’à celles et ceux, informé(e)s et éclairé(e)s et pourquoi pas éduqué(e)s … par qui, par des journalistes, vous plaisantez ? Il vous a peut-être échappé que tous les médias, sous toutes formes que ce soit, sont en majorité subventionnés (Etat, collectivités) et/ou propriété de grands patrons, ce qui veut dire que c’est celui paie, qui choisit la musique. de là à parler de “prestitution” , il n’y a qu’un pas, que j’ai allègrement franchi depuis longtemps, sans doute un peu éméché au comptoir du PMU ! ?

        +13

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      • Clèm // 13.05.2016 à 11h02

        Oui, nous n’avons pas la même définition. La démocratie est le pouvoir du peuple pour la protection des plus faibles. Ce n’est pas le cas aujourd’hui avec la démocratie représentative. Je pense qu’il faut redonner le pouvoir au peuple. On pourrait améliorer le système en incluant, en plus de la démocratie représentative, un côté démocratie participative.
        Je pense que le système serait mieux les citoyens allaient voter en comprenant mieux les implications de leur choix.

          +3

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        • Chris // 13.05.2016 à 12h48

          Instaurons plutôt la démocratie directe où le peuple, par votes successifs, choisit la manière et les engagements financiers (l’usage de son impôt) de son quotidien.
          La démocratie représentative n’est qu’un blanc seing à un groupe -le plus souvent d’escrocs et de menteurs- qui ensuite fera ce que bon lui chante pendant son mandat.
          Qui plus est, la démocratie directe agit comme un excellent ciment sociétal, car elle responsabilise les populations.
          Signé : une internaute qui a le bonheur de vivre dans un pays -peut-être le seul au monde- qui offre ce type de démocratie !
          Là, je vais voter le 5 juin sur 5 thèmes :
          Initiative populaire « en faveur du service public » (initiative = plus de 100’000 signatures)
          Initiative populaire « pour un revenu de base inconditionnel »
          Initiative populaire « pour un financement équitable des transports »
          Modification de la loi fédérale sur la procréation médicale assistée
          Modification de la loi sur l’asile
          Vous l’aurez compris, les deux derniers thèmes sont proposé par le Gvt fédéral. Le dernier, l’asile, va être chaud.

            +9

          Alerter
          • Astatruc // 13.05.2016 à 14h22

            En Amérique Latine, il y a bcp d’endroits où le peuple a les mêmes prérogatives que vous et décide pour son avenir, c’est même mieux parce qu’il gère son quotidien avec les comités de village.Après, c’est plus compliqué pour eux que pour vous car
            ils sont sans cesse agressés par leur  » grand voisin « .

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          • fanfan // 13.05.2016 à 22h58

            A propos de la Suisse, je recommande Le blog de Liliane Held-Khawam
            https://lilianeheldkhawam.wordpress.com/

              +0

            Alerter
  • Johann // 13.05.2016 à 01h41

    A quel jeu jouent les républicains us? Quelle est la signification de ces candidatures bidons? En effet les deux concurrents « les plus sérieux » (en termes de voix obtenues aux primaires) ne sont tout simplement pas éligibles: Ted Cruz est né au Canada, Marco Rubio est né Cubain, car ses parents n’avaient pas encore été naturalisés.

    Quelqu’un peut m’expliquer?

      +7

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    • Clèm // 13.05.2016 à 02h09

      Bien que Ted Cruz soit né au Canada, il est né avec la double nationalité canadienne et américaine.
      Pour Marco Rubio, je ne suis pas certain. Dans le droit anglo-saxon, il y a une différence entre nationality et citizenship. La nuance prend peut-être de son importance dans ce cas.

        +5

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      • Johann // 13.05.2016 à 02h22

        Peu importe la double nationalité. Il faut être né sur sol américain. Et il faut être né avec le passeport américain. Point.

          +5

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        • Clèm // 13.05.2016 à 02h33

          Non. Il n’y a pas besoin d’être né sur le sol américain, ça s’appelle « Natural-born-citizen clause ». Mais vu que le droit anglo-saxon se base sur des précédents pour définir ses lois, celles-ci sont bien plus mise à interprétation que celles du droit français.
          Cette « Natural-born-citizen clause » est assez peu documenté en français, mais on trouve des pavés en anglais en libre accès sur le net.

            +9

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  • bluerider // 13.05.2016 à 03h42

    « En 2000, George W. Bush était bien élu, mais on ne voit pas à quoi « les conditions que l’on sait » se réfèrent » ( …) « … cela n’a pas été validé par la Justice américaine »… oh hé réveillez-vous !…. Bush a été nommé par la Cour suprême avant la fin de l’ultime recomptage des voix des grands électeurs de Floride demandé par Gore. La Floride est le fief de son cousin Jeb Bush qui se présentait pour 2016 mais s’est fait étriller par Trump… donc PERSONNE ne saura jamais si Gore aurait été élu ou non. (il se murmure qu’au moment de l’interruption du recomptage, Gore était en tête de 200/300 voix…). Voilà l’allusion en question. Et elle est de taille. Car on peut légitimement en déduire que l’élection de 2000 fut transformée en un putsch néo-conservateur avec l’appui des médias, FOX NEWS en tête, qui répandirent la nouvelle de l’élection de Bush alors que Gore de son côté répandait la nouvelle de sa propre élection… ce fut une gabegie totale, et NON, en 2000, Bush n’a pas été élu, désolé, il a été nommé sur la foi d’un recomptage baclé qui a fait des USA la risée du monde entier… et qui allait plonger le monde dans les guerres perpétuelles jusqu’à aujourd’hui et pour longtemps encore.

      +33

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    • Perret // 13.05.2016 à 07h56

      C’est le pouvoir constitutionnel des gouverneurs de déterminer le résultat dans leur Etat. Il nous manque une analyse de l’élection américaine vue sous l’angle des gouverneurs.

        +6

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  • Fabrice // 13.05.2016 à 06h45

    Il faudra bien un cataclysme planétaire pour faire comprendre à l’homme que dans la nature comme en démocratie veritable, le sens et la raison, même corporatisés par toutes les propagandes, n’auront pas plus d’impact dans le destin de l’humanité qu’un pet de mouche… Il n’y a que la loi du plus adaptable au sens darwiniste.
    Trump n’étant pas plus Machiavel que Pierre Paul et Jacques… Laissez vos peurs aux vautours et redonnez la voix du peuple…au peuple…qui aura toujours raison…puisque s’il a tort: il disparaît. Cqfd.

      +10

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    • LS // 13.05.2016 à 09h04

      Le fameux darwinisme social, il y avait longtemps. J’étais passer à côté tout à l’heure.
      En me forçant à dépasser votre métaphore évolutionniste des société, je ne suis pas en désaccord mais c’est pénible. Je partage votre critique du sens et de la raison et du nécessaire retour à la souveraineté du peuple mais, dans la nature comme pour les sociétés, la vie et les sociétés influent assez largement sur leur environnement (y compris climatique). L’environnement n’est pas un phénomène totalement exogène. L’adaptation dont vous parlez est principalement l’adaptation de la vie aux écosystèmes et des sociétés aux sociétés.
      Pour en revenir à votre métaphore (que je n’aime pas) et pour reprendre votre dernière phrase, je dirais plutôt … s’il à tort, il mute.

        +1

      Alerter
    • Clèm // 13.05.2016 à 09h37

      Je n’ai jamais vu de comparaison entre Trump et Machiavel. Le fait que Trump ne soit pas président limite déjà les idées présentes dans Le Prince.

        +2

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  • LS // 13.05.2016 à 07h30

    Très bon blog que celui de Stéphane Trano.
    Je vous invite à lire aussi les commentaires qui sont associés aux articles. Stéphane dialogue avec les commentateurs. Par exemple, dans le premier article repris ici, il y a un échange de vues très intéressant sur les raisons qui font que Bernie Sanders n’est pas suivi par les communautés noires et hispanos.

      +3

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  • Eric83 // 13.05.2016 à 08h54

    Les médias américains aux ordres cajolent Clinton et tentent de « détruire » Trump aux yeux du peuple et sur tous les fronts pour qu’il ne puisse être élu Président.
    Les médias américains ne sont donc plus dans le journalisme mais dans l’engagement politique.
    Ceci est tout à fait très regrettable mais ce sont les médias américains qui tentent d’influencer le peuple américain.

    La question que je partage avec vous est la suivante : pourquoi les médias français tentent-ils d’influencer le peuple français – qui ne vote pas aux élections US – en « détruisant » également le candidat Trump ?
    Pour exemple, un nouveau C dans l’Air diffusé hier était consacré à Trump – presque un copié-collé de celui diffusé quelques semaines auparavant – avec des intervenants qui l’ont, à tour de rôle, décrédibilisé, ridiculisé…etc jusqu’à le traiter de nouveau de néo-fasciste.

      +19

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    • Laurent // 13.05.2016 à 11h23

      Plusieurs motivations peuvent expliquer cette tentative d’influence :
      – les médias français ont beaucoup d’estime pour les médias US et les suivent aveuglément
      – les propriétaires de médias français veulent sécuriser leur investissement aux USA, aussi soutiennent-ils l’oligarchie US en espérant des renvois d’ascenseur
      – les médias français n’ont pas le temps de traiter sérieusement un tel sujet, aussi hurlent-ils avec les loups parce que c’est plus simple

      Et enfin la plus inquiétante :
      – les médias français sont en train de préparer le peuple à ne pas se poser trop de questions vis à vis des futurs coups bas illégaux que commettront les oligarques US à l’encontre de Trump.
      Je peux même imaginer la rhétorique : « Face à un tel fasciste, il est légitime de tout faire pour s’opposer à son arrivée au pouvoir. Aussi seuls les belles âmes – ou les munichois – trouveront à redire à l’arrestation / l’assassinat / au bidouillage des machines de vote / au gel des comptes / … de Donald Trump. »

        +14

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  • LS // 13.05.2016 à 09h44

    Pol pot ne parle pas de démocratie représentative. Il ne suppose aucun mode d’expression démocratique dans ses propos.
    Ceci dit, en ce qui concerne la démocratie participative je vous propose de regarder la vidéo suivante de politeia : https://www.youtube.com/watch?v=J2sZnK-HtJ4.
    J’extrais de cette vidéo, par ailleurs plutôt favorable à la démocratie participative, l’affirmation que le caractère censitaire de la démocratie participative est généralement plus prononcé celui de la démocratie représentative.

      +2

    Alerter
    • Clèm // 13.05.2016 à 09h59

      Merci pour le lien !

      Oui, plusieurs de mes commentaires ont été supprimé. Je publierai mes contributions longues sur mon serveur les prochaines fois pour éviter se désagrément et je mettrai un lien vers mon commentaire ici.

      [Modération : Vos commentaires ont été supprimés car ils étaient de stricts copier-coller les uns des autres. Veuillez ne pas surcharger le fil des commentaires, afin que la lecture reste à la fois agréable et efficace pour les autres lecteurs.

      La charte des commentaires dit ceci : seront supprimés les commentaires « qui n’apportent presque rien à la collectivité, que ce soit en raison de leur brièveté (« +1 ; d’accord, j’approuve ») … ou parce qu’ils correspondent à des dialogues entre commentateurs sans grand intérêt pour les autres lecteurs ».

      Merci de bien vouloir respecter la charte.]

        +4

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  • valles // 13.05.2016 à 09h44

    La démocratie représentative n’est qu’une dictature qui passe par la porte de service.

    Au moins avec le tirage au sort, Hitler aurait eu autant de chances de prendre le pouvoir que celles de Hollande pour refaire un quinquennat

      +2

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    • pchf // 13.05.2016 à 10h58

      Avec le tirage au sort, la probabilité qu’un Hitler soit élu dans un parlement est infinitésimale. Et la probabilité qu’il arrive à prendre tous les pouvoirs est encore plus faible. Donc non, même avec une popularité à 13-16%, Hollande a bien plus de chance de refaire un quinquennat. Un des intérêts du tirage au sort, c’est de marginaliser les personnes les plus pathologiquement avides de pouvoir.

        +5

      Alerter
      • Clauzip12 // 13.05.2016 à 20h35

        Non il n est pas possible de prendre tous les pouvoirs.
        Je dirais qu il n est plus possible de reprendre tous les pouvoirs,ils sont detenus par une puissance pcculte qui tire toutes les ficelles des pantins que sont nos politiques.
        C est le pouvoir de la finance internationale qui a institue sa loi:le marche.

          +2

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    • Laurent // 13.05.2016 à 13h30

      Généralement, l’idée du l’usage du tirage au sort en politique pour désigner un représentant est appliqué à un groupe assez nombreux, comme une assemblée par exemple. Avec des gardes fous comme par exemple :
      – mandat court
      – mandat unique
      – comptes à rendre en fin de mandat
      – aucun conflit d’intérêt

      L’idée majeure est l’éclatement du pouvoir. Ainsi, si un Hitler arrive « au pouvoir », il n’aura en charge que la rédaction du programme scolaire (par exemple) mais ne sera pas le maître des armées, le responsable de la diplomatie, le garde des sceaux, etc…

      Avec une telle répartition le pouvoir d’un seul n’est plus possible.

        +3

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  • Max // 13.05.2016 à 09h51

    Alexis de Tocqueville a beaucoup ecrit sur la democratie et particulierement en Amerique.
    A l’un de ses proches qui s’inquietait que ce systeme permettait ainsi a de simple citoyens de choisir leurs dirigeants, Tocqueville le rassura en lui disant une réponse du genre : au contraire c’est merveilleux, les electeurs ont le sentiment de choisir leurs dirigeants alors que ce sont les memes.
    Tant que le systeme a pu croitre, sans limite et que l’interet de la classe moyenne americaine et de ses dirigeants etaient complementaires tout allait bien.
    Pour cela les produits Made in America, fait aux USA, devaient etre vendu dans le monde entieret se substituer aux productions locales y compris par la force meme la plus violente.
    De ce fait USA et GB detruisirent l’Asie et en particulier l’Inde et la Chine et y imposerent leurs produits.
    Aujourd’hui ce systemt a atteint ses limites et se retourne contre cette fameuse classe moyenne americaine puisque le Made in USA maintenant est fabriqué en Asie et qu’elle est devenue inutile.
    D’ou les succés des Trump/Sanders aux USA, UKIP en GB, FN en France.

      +20

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  • Reality // 13.05.2016 à 11h07

    « La quadrature du cercle »
    Merci pour ce condensé où j’ai appris notamment sur les réserves de voix et le jeu stratégique très tendu pour cette présidentielle.
    Il y a un parallèle que l’on peut faire dans la lutte politique de Trump et les positions « populistes » en Europe ; c’est aussi révélateur des valeurs du monde occidental.
    Quand vous contestez avec véhémence les abandons et trahisons multiples du système politico-médiatique, on vous juge pour votre véhémence et vos propos « violents » (c’est à dire un discours masculin), alors même que ce sont vos constats sur les renoncements et les trahisons qui alimentent votre fougue.
    On vous juge pour la forme et non pas sur le fonds ; la boucle est bouclée …

      +4

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  • Chris // 13.05.2016 à 12h55

    Quelques chiffres à propos de l’industrie médiatique et du contrôle de l’information :
    http://oumma.com/15756/syrie-fabrication-de-violence-sectarisme-medias
    « Les Etats-Unis et l´Union européenne, c’est à dire le bloc atlantiste, contrôlent 90% de l´information de la PLANETE et sur les 300 principales agences de presse, 144 ont leur siège aux Etats-Unis, 80 en Europe et 49 au Japon.
    Les pays pauvres, où vit 75% de l´humanité, possèdent 30% des médias du monde.

    Toutes les grands chaines transfrontières arabes sont, TOUTES, adossées à des bases militaires atlantistes: Al Jazera à la base du Centcom à Doha, la saoudienne Al Arabia de Doubaï, à la base aéronavale française d’Abou Dhabi, enfin la nouvelle chaine du Prince al Walid Ben Talal, «Al-Arab», à la base navale américaine de Manama (Bahreïn).

    Vous voilà avertis.

      +10

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  • vincent // 14.05.2016 à 01h35

    C’est tout de même affolant cet acharnement sur Trump, au moins est ce révélateur de la partialité des médias. Toutefois je reste persuader qu’il reste la meilleurs option sur certain plan, international notamment, après il n’est pas parfait, mais qui l’est dans ce monde, ?

      +0

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    • Clèm // 14.05.2016 à 18h20

      La partialité des médias ne semble pas être un problème en soi. La sur-représentativité d’un parti au détriment d’un autre ou le manque de débat contradictoire, par contre, peut être gênant.

      L’acharnement des médias est justement ce Trump cherche. Il fait des phrases chocs pour attirer le feu des projecteurs sur lui (en première approximation, on peut dire que le résultat d’un élection est proportionnel au temps passé sur les média audiovisuels) et ça fonctionne. Il l’avouait lui-même sur une chaîne de télévision américaine (trouvable via une recherche web).

      D’après vous, Trump reste la meilleur option, pour les républicains si je comprends bien, sur le plan international. Je serais intéressé par un développement de cette idée.

        +1

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  • Alexk // 14.05.2016 à 09h52

    Il me semble qu’en démocracie, il est plus difficile de renier une dette publique celle çi ayant été faite au nom du peuple par ses représentant. Un évènement du type équateur avec audit de la dette et défault partiel a beaucoup moins de chance de se produire. Les créanciers on donc u e moins grande prise de risque et la dette sans risque étant le coeur même du capitalisme car elle permet la création de monnaie (surtout aujourd’hui avec les banque centrale en mode impression).
    La dette publique a ceci de particulier qu’elle est la seule dont le remboursement peut être forcé sur le peuple par la contrainte physique, un individu refusant de payer des taxes risquant la prison.

      +0

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