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9.décembre.20229.12.2022 // Les Crises

« LA POLITIQUE ÉNERGÉTIQUE FRANÇAISE A ÉTÉ DÉCIDÉE PAR UN CANARD SANS TÊTE » – Yves Bréchet

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Souveraineté et indépendance énergétique de la France – Audition d’Yves Bréchet à l’Assemblée nationale – 29 novembre 2022

Source : https://videos.assemblee-nationale.fr

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Grandazz // 09.12.2022 à 13h00

Ce n’est pas de l’amateurisme que l’on voit à la tête de l’Etat. C’est bien pire, c’est de la haute trahison de l’intérêt national.

41 réactions et commentaires

  • Daniel // 09.12.2022 à 09h49

    Merci pour ce lien, des amis me l’avaient fait suivre en début de semaine.
    J’ai apprécié d’entendre un scientifique et un ingénieur de haut niveau présentant un sujet d’une manière synthétique, factuel et sans biais idéologique !
    Son parcours est impressionnant : il est les 2 pieds dans le réel et il a agit à très haut niveau tout en respectant une éthique : pas d’ingérence ou de risque de corruption entre les fonctions !
    Par rapport aux décisions politiques à court terme, il replace le long terme et la recherche de la cause de la situation actuelle : désindustrialisation de la France, perte de savoir et de compétence (le cas du taux de carbone dans l’acier l’illustre bien).
    J’aimerai tant que des politiques arrivent au même niveau que M Yves Brechet !!
    mais comme il le dit ….  » il faut lire ce que nous avons publié et dire où vous n’êtes pas d’accord pour qu’on vous réponde… au lieu d’écouter des idéologues qui avancent sans prouver leur dire et qui sont repris par les politiques et les médias!  »
    il faudrait d’ailleurs donner la parole aux scientifiques (média et politique) : ce sera son mot de la fin et le mien aussi

      +38

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  • yann // 09.12.2022 à 10h11

    Madame Lauvergeon de Bure (55) pose la question suivante :
    – Plutôt que d’enterrer les déchets nucléaires sous mon jardin et faire crever mes hortensias, est-ce qu’il serait pas possible d’aller discrètement les éparpiller autour de Tchernobyl pendant la nuit, vu que c’est de toutes façons déjà radioactif ?

      +6

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  • calahan // 09.12.2022 à 11h04

    « stupidité », on sent pertinemment la colère sourde qui anime le bonhomme, il a vu de très près la bêtise à l’œuvre.

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  • jesaispas // 09.12.2022 à 11h10

    par souci d’exhaustivité.

    https://www.youtube.com/watch?v=XsN4_Ju_aX0

    30 nov. 2022 – [Leçon inaugurale] Marc Fontecave – La transition énergétique aujourd’hui et demain

    Marc Fontecave est professeur au Collège de France, président de la Fondation du Collège de France, membre de l’Académie des Sciences et de la Royal Swedish Academy of Sciences.

    Les enjeux climatiques et environnementaux imposent l’avènement d’une transition 2nergétique vers un monde nouveau, plus économe, plus électrique et moins émetteur de CO2. Cette transition, qui est déjà engagée, ne sera effective qu’avec des investissements massifs en recherche, fondamentale, technologique et industrielle, et en innovation. Nous discuterons de la situation énergétique actuelle, des scénarios réalistes que nous pouvons envisager, des défis scientifiques et technologiques que nous devons affronter, en particulier ceux liés à la décarbonation des secteurs les plus émetteurs (transport, habitat, industrie), à la montée en puissance des énergies renouvelables intermittentes, aux besoins d’infrastructures nouvelles pour le stockage d’énergie à grande échelle, etc.

      +2

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    • JnnT // 13.12.2022 à 18h55

      « une transition énergétique vers un monde nouveau, plus économe, plus électrique et moins émetteur de CO2 »

      Avez-vous compris que nous sommes en plein dans la transition et que c’est juste l’absence de production électrique ? Avec les conséquences pour les particuliers comme pour l’industrie ?

      Il ne suffit pas de prononcer le mot « transition » pour qu’elle advienne et ceux qui emploient ce mot comme un slogan ignorent comment procéder concrètement. Ils vendent juste le mot « transition » à leurs électeurs. Leur compétence ne va pas plus loin que cette incantation.

      Le nucléaire a été mis en extinction, mais sans le dire pour ne pas assumer cette responsabilité, alors que RIEN n’existait susceptible de le remplacer. Les responsables du gâchis vont d’ailleurs persévérer et clamer que la pénurie est un grand pas en avant dans la bonne direction. Comment suicider un pays pour le sauver… Ces gens sont « en même temps » des cyniques carriéristes et des esprits religieux traquant le nucléaire comme diabolique.

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  • Suzanne // 09.12.2022 à 11h29

    Une entrevue d’utilité publique, qui devrait être vue par tout le monde, et financée par la sécu, pour l’effet qu’elle a sur la santé mentale. Soudain, vous n’avez plus honte d’être français. On connaît déjà les conséquences des sanctions prises par l’UE et des privatisations de biens qui devraient être un commun géré par tous (l’eau, l’énergie, les transports, les hôpitaux, les médicaments) .
    Mais M. Bréchet nous fait découvrir l’ampleur de la négligence avec laquelle on a traité ce qui serait aujourd’hui une bouée de sauvetage: notre parc nucléaire. Grâce à des décisions successives tournées vers la destruction, la France se retrouve maintenant en grande difficulté, ne sachant pas comment elle va passer les deux ou trois prochains hivers, au moins. Il résume très bien cela en assénant que ces décisions ne respectaient pas les intérêts de la France. Il ne va pas plus loin (moi si) mais dans cette phrase tout est dit.
    Le ton est implacable, ici, on sent qu’il est à la fois découragé et courageux. Noble.
    Bref, on assiste à une engueulade maison. Faut pas rater ça

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  • Urko // 09.12.2022 à 12h27

    Ce discours fait très peur. Les personnes censées gérer notre état et nos politiques, toutes issues de la haute fonction publique ou peu s’en faut, semblent totalement dépassées, larguées. Personnellement, je pense que nos énarques ont été formés, et très bien formés d’ailleurs, à savoir agir dans un certain contexte, qui hélas pour eux et pour nous, a disparu, cedont ils ne se rendent pas compte. En clair, ils emploient des méthodes qui n’ont plus aucune efficacité voire qui génèrent de gros problémes. Et comme les énarques ont quasiment supprimé tous les contre pouvoirs, ce que la Vème facilite, plus rien ne s’oppose à leurs bourdes à répétition. Ils ne paraissent d’ailleurs par préparés à comprendre que quiconque puisse remettre en cause leurs décisions, même celles aux conséquences les plus indéniablement déplorables. Regardez comment ils se defaussent des difficultés actuelles. Ils ont semé, seuls, et quand la récolte de problèmes lève, ils en accusent autrui. S’il ne s’agissait que de notre industrie énergétique, il y aurait lieu de se dire que tout peut se corriger, mais à peu près tous les domaines subissent leurs maladresses : diplomatie, monnaie, hôpital, médecine, transports, industrie… Un carnage ! Même quand ils organisent la simple vente du mobilier d’un château – voir l’affaire des enchères organisées par le ministère de l’agriculture qui a vendu pour quelques centaines d’euros des fauteuils en valant plusieurs dizaines de milliers, partis à Londres depuis – ils font n’importe quoi. En résumé, nos élites deviennent dangereuses pour l’état et les citoyens.

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  • Grandazz // 09.12.2022 à 13h00

    Ce n’est pas de l’amateurisme que l’on voit à la tête de l’Etat. C’est bien pire, c’est de la haute trahison de l’intérêt national.

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    • Le Vieux // 14.12.2022 à 11h26

      ils travaillent pour leurs maitres mondialistes, ceux de l’état profond américain, ceux qui ne sont pas élus par des humains mais qui sont élus quand même, ceux qui n’ont pas besoin d’argent car ils le fabriquent…
      C’est Sarkozy «  » » l’américain «  » » qui a fait supprimer la haute trahison en 2007. Ce monde est tellement pourri que c’est même plus un secret pour un enfant.

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  • Manuuk // 09.12.2022 à 13h57

    Déjà vu cette vidéo et il est très cinglant, même si je le trouve assez naïf dans son indignation face à une commission immature.

    Ce monsieur expose le problème majeur de la France. À l’instar du R-U/Thatcher, la FR a désindustrialisé son activité qui est la cause de la défaillance des centrales nucléaires en FR.

    Mais il faut rappeler le titre de la comission :  » la SOUVERAINETÉ énergétique ! ». Jancovici est déjà passé sur le sujet : la FR n’a jamais été indépendante énergétiquement puisqu’elle doit importer son uranium (même si enrichi ici).

    La faute de la FR n’est pas son problème avec les centrales nucléaires, mais bien avec ses EnR. Le gvt n’a pas encore une fois de plus respecté ses objectifs du dvp des EnR(23% vs 19%), et il va devoir faire payer une amende à la FR pour son inactivité (500M€).

    Mais je m’oppose à ce que dit ce scientifique. Pour lui, la FR aurait dû plus développer l’énergie nucléaire, car une empreinte carbone très faible (5gCO2e/kWh). Mais personne au monde ne mise sur une autonomie énergétique par le nucléaire.

    Il suffit de regarder les projections de la Chine pour 2050 qui projette un mix avec une grande majorité EnR (solaire et éolien = 2,7TW +2,4TW) et où le nucléaire n’est rien dans sa future capacité de puissance électrique (100GW). Pour un total de 7TW. L’UE en 2021 représente 159GW.

    L’esprit de ce monsieur est trop centré sur le nucléaire, quand on sait que la transition énergétique se fera résolument sur un mix énergétique notamment basé sur le solaire.

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    • Olivier77 // 09.12.2022 à 14h19

      Bonjour.
      La Chine peut se permettre d’avoir peu de nucléaire dans son mix énergétique. Elle fabrique les panneaux solaires, les éoliennes et extrait de façon autonome la matière première pour construire tout ça.
      Pour la France, à part le béton et l’acier, on n’a pas grand chose à proposer. Heureusement qu’on a encore de la matière grise mais on a perdu beaucoup de savoir-faire (fonderie, soudure).

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      • Manuuk // 09.12.2022 à 15h00

        Elle possède aussi de l’uranium (170 000t) et aurait découvert un gisement.
        L’Australie qui possède la plus grande ressource en uranium.ne possède aucune centrale nucléaire…

        Quant à la France, peu importe l’énergie, elle se trouvera en compétition avec le reste de la planète, premièrement sur le GNL, mais aussi sur les futurs ressources (uranium compris).

        Comme l’UE ne possède de ressources primaires, elle sera toujours en tension…

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      • Pierrot // 09.12.2022 à 15h50

        La Chine dispose également du premier parc hydroélectrique au monde et d’un accès au charbon, au pétrole et au gaz qui répond à la nécessité d’adosser sa production électrique éolienne et photovoltaïque (par nature non pilotable) à une production électrique pilotable.

        La Chine pourrait probablement se passer totalement du nucléaire, au contraire de la France qui en dépend fortement compte tenu de sa situation.

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        • Manuuk // 09.12.2022 à 16h00

          La Chine prévoit 1TW d’énergie fossiles (charbon+gaz) vs 5,1TW de solaire et éolien. Je ne vois pas comment la Chine pourrait s’adosser aux énergies fossiles.

          Avez-vous une explication ?

          La situation de la FR est qu’elle est en train de désindustrialiser, cela a un impact sur la transition énergétique. Sa situation c’est surtout qu’elle manque de stratégie et de clairvoyance : elle a abandonné une partie de son nucléaire, ne respecte pas ses objectifs EnR et court vers les US pour le GNL.

          C’est ça la situation de la France : un manque de planification.

          Macron en 2002 avait promis +10 milliards pour les EnR, finalement il a été voté +3,5 milliards au dernier budget.

          C’est bien ce que dit Bréchet…

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          • Pierrot // 09.12.2022 à 16h32

            Comme c’est vous qui fournissez ces prévisions, c’est à vous d’en apporter des explications pertinentes.

            Si ces prévisions ne sont pas farfelues, alors j’avancerai comme hypothèse que :
            – de par son étendue, le Chine est susceptible de bénéficier d’un phénomène de foisonnement, sur lequel nous ne pouvons malheureusement pas compter en Europe
            – d’autres sources d’énergie n’ont pas été répertoriées
            – la puissance effectivement produite par l’éolien et le solaire ne représente qu’une fraction de la puissance installée.

            Quoi qu’il en soit, ce n’est certainement pas ce qui se passe en Chine qui nous dira ce qu’il est possible et souhaitable de faire en France.

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            • Manuuk // 09.12.2022 à 17h03

              Alors pour la source : https://www.iea.org/reports/an-energy-sector-roadmap-to-carbon-neutrality-in-china/executive-summary
              Le site de l’agence internationale de l’énergie suffira. Pour les valeurs exactes, il y a beaucoup de rapports sur le net.

              Ma question est : comment les énergies fossiles (1TW) peuvent supporter le manque d’énergie possibles de l’éolien et solaire (5TW). Sans parler que c’est une précision sur tout le pays.

              L’éolien et le solaire représentent les 5/7 de la capacité de puissance, donc plus que les 2/3 de la capacité possible.

              La Chine est un exemple illustrant une planification organisée sur plusieurs décennies ce qui n’existe pas en UE.

              Je dis que focaliser sa capacité sur le nucléaire n’est partagée par personne, et peu importe les ressources à importer (GNL, nucléaire, lithium, terres rares, cobalt ou je ne sais quoi) la France et l’UE seront toujours en tension face aux autres pays.

              Comme je l’expliquais dans un autre poste, le pôle géopolitique majeur semble s’être déplacé sur l’océan Pacifique entre l’Asie, l’Océanie et l’Amérique, et l’UE se retrouve clairement en désavantage…

              Sans planification, c’est le mur. Et c’est bien ce que dit Bréchet ou Jancovici…

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            • utopiste pragmatique // 11.12.2022 à 03h37

              @ Manuuk
              Les énergies fossiles peuvent supplées les ENR quand ces dernières sont inopérantes (le solaire la nuit ?). Elles n’ont pas besoin de les remplacer ni en permanence, ni en totalité.
              Et il faut garder à l’esprit que la Chine est un pays où la politique (le PCC) prime sur tout éventuellement jusqu’au déraisonnable (comme l’argent par chez nous), et que les chinois d’un certain âge ont déjà vécu des pénuries et privations de toutes sortes.
              Et il n’est plus question pour personne de tout parié sur le nucléaire. Mais il n’est pas plus intelligent de croire qu’on va pouvoir s’en passer dans les décennies à venir (à moins de faire une croix sur tout le modernisme, pas juste ses mauvais côtés).
              Et Il me semble qu’il a été question dans l’entretien des centrales nucléaires de 4e générations, abandonnées faute de volonté et d’argent (ça coûte cher à mettre au point et à construire) qui pourraient être alimentées durant plusieurs millénaires par nos actuels déchets nucléaires (une fois reconditionnés, ce qui rajoute à la facture).
              Sinon, oui, il est évident qu’un état qui respecte ses citoyens doit planifier, et pas que sur l’énergie. Mais il n’y a pas qu’en Chine où une idéologie amorale combinée à des intérêts bien installés peuvent provoquer des ravages.

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    • Pierrot // 09.12.2022 à 16h15

      Quels seraient vos arguments pour vous opposer à ceux d’Yves Bréchet ?

      En France et à court ou moyen terme, il n’est pas pertinent de compter sur les EnR pour réaliser la transition énergétique.

      En effet, globalement, nous disposons d’une part de moyens de production hydroélectriques qui ont atteint depuis longtemps leur niveau de saturation, et de l’autre une production électrique d’origine éolienne et photovoltaïque, par nature INTERMITTENTE et NON PILOTABLE, qui nécessite d’être adossée à une production électrique PILOTABLE d’une puissance équivalente afin de pouvoir assurer la stabilité du réseau d’alimentation.

      En d’autres termes, si vous augmentez la part des EnR au détriment de celle du nucléaire dans le mix, vous serez fatalement obligé d’augmenter celle du charbon, du gaz et/ou du pétrole, énergies fossiles qui auraient plutôt tendance à nous faire défaut et dont nous cherchons par ailleurs à réduire la consommation.

      Je vous invite à revoir les interventions de Jancovici sur le sujet. Pour rappel, de son point de vue le solaire reste une aberration du point de vue écologique, et en l’état le recours au nucléaire est la seule solution viable, faute de mieux.

        +9

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      • yann // 09.12.2022 à 18h08

        Le fait que le solaire et l’éolien soient intermittents est connu au moins depuis la fabrication du premier moulin a vent et de la première bougie.
        La seule « inconnue » admissible il y a, disons 20 ans, était dans la possibilité de fabriquer des batteries ou un autre moyen de stockage à l’échelle de la consommation d’un pays, sans utiliser trop de matériaux ou autres ressources.

        Ma question est la suivante:
        Sur 67 millions de français, quel pourcentage a découvert aujourd’hui (le 9/12/2022) ce problème d’intermittence ?

        Si vous suivez Jancovici, vous aurez remarqué qu’il saupoudre régulièrement ses conferences de : « Cocorico » la France va être le leader mondial de la transition énergétique. Mais ça ne me parait pas tres compatible avec le fait d’avoir à constamment re-expliquer ce problème d’intermittence.

        C’est un peu comme faire un cours sur le calcul différentiel dans lequel la premiere demi-heure est dédiée à revoir les quatre operations pour être sur que tout le monde est à niveau…

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      • ManuUK // 09.12.2022 à 20h45

        D’abord je n’ai pas la prétention de pouvoir répondre techniquement à Bréchet. Il possède plus de connaissances et d’expertise sur le sujet que moi. Cela sans conteste.

        Je lui oppose la planification énergétique organisée par la Chine : elle possède toutes les ressources (lithium, nucléaire, charbon, terres rares, colbalt, etc), aucun lobby écologique et un avis positif de la population sur le nucléaire. Elle a toujours montré sa rigueur et sa méthode à poursuivre ses plans.

        Il est vrai qu’elle a engagé clairement un changement de cap sur le nucléaire, mais en minorité par rapport aux EnR (solaire et éolien).
        Il existe deux contraintes à mon sens sur la production :
        1. l’empreinte carbone, la pollution associée au cycle de vie ou la dangerosité associé du mode de production
        2. l’énergie pilotable ou non pilotable, et donc pouvoir produire suffisamment d’électricité selon la demande (saison, météo, activité ou problèmes techniques).

        Comme le dit @yann, Bréchet ou Jancovici, sortant tous les deux de X, prônent la solution franco-française. Autant je suis d’accord avec l’exposition des faits de Jancovici, les solutions qu’il apporte sont dans une volonté de positionner la France dans une force géostratégiques en accord avec les deux contraintes « suscitées ».

        Mais focaliser une production électrique sur un seul mode, c’est se montrer vulnérable en cas de problème sur la chaîne. Flamanville a vu son budget *5 et personne a vu le problème de corrosion des réacteurs.

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      • woodarmor // 10.12.2022 à 17h49

        ce monsieur affirme que démanteler une centrale est maîtrisée … en bretagne BRENNILIS (29) la centrale est en déconstruction depuis 50 ans … sans résultat …. la foi des obtus est sans faille …!

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        • Pierrot // 12.12.2022 à 04h12

          La maîtrise actuelle de la question du démantèlement n’est pas forcément corrélée avec son absence de mise en œuvre, notamment s’agissant de situations passées ou de projets pas encore réalisés.

          La phase de mise à l’arrêt de la centrale de Brennilis a débuté il y a 37 ans et a fini il y a 30 ans, le démantèlement des installations non nucléaires a démarré il y a 25 ans et était quasiment terminé il y a 17 ans, et le démantèlement partiel des installations nucléaires, après de longues interruptions notamment pour cause de batailles politico-juridiques, s’est terminé il y a 3 ans. Et sauf erreur, aujourd’hui on attend l’autorisation et le financement pour conclure le démantèlement total.

          On ne peut donc pas dire que ce démantèlement soit en cours « depuis 50 ans », ni qu’il n’y ait eu aucun résultat, ni que l’état actuel du projet impliquerait une absence de maîtrise sur le sujet, aujourd’hui en 2022 (il suggère même plutôt qu’une expérience a été acquise sur les phases réalisées).

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    • Araok // 12.12.2022 à 09h30

      Bien-sûr mais il répondait à la question du fiasco de l’approvisionnement en énergie nucléaire française et non au fiasco du mix énergétique

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    • Arqoj // 12.12.2022 à 10h07

      Bonjour,
      Ce monsieur insiste sur le nucléaire, compte tenu du fait de 2 choses:
      – le renouvelable n’est pas constant, régulier, adaptatif: en cas d’anticyclone pas de vent et du froid, donc pas d’éolien. Quant au solaire, cela ne fonctionne pas la nuit.
      – l’électricité ne se stocke pas ou mal et en faible quantité par rapport aux besoins
      Il faut donc avoir des centrales puissantes pour pallier sans arret aux déficiences du renouvelable.
      Le nucléaire permet cela, en attendant l’approche par tokamak ou laser ou autre sur la fusion, ou autre chose.
      je rappelle que avant les années 30 il y avait majoritairement du renouvelable chez monsieur tout-le monde, et il fallait du pétrole pour remplacer une denrée qui se raréfiait très vite (alors aujourd’hui à 8Milliards d’individus).
      Ajoutons: cela nécessite du cuivre pour ces équipements mais aussi pour l’acheminer, et pour recharger les batteries des voitures. Y a t il suffisament de cuivre sur la planète pour cela? Non.
      Dans un système économique qui privilègie profits sur avenir, il n’y a pas de place pour les investissements pour demain (ce qui ne veut pas dire qu’il faut être déficitaire). Combien de ponts sont à refaire aux US?
      Homo sapiens non. Homo intermediare, oui.

        +0

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      • ManuUK // 12.12.2022 à 16h12

        Il faut écouter la réponse de Jancovici pour avoir une idée sur les centrales à fusion.
        https://www.youtube.com/watch?v=K5aNhjWlaDc

        J’ai quand même l’impression que les centrales nucléaires, c’est quand même moins faciles de gérer.

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    • Recits d’Yves // 15.12.2022 à 21h24

      [modéré] comprenez qu’en l’état actuel de nos connaissances, les recherches d’aujourd’hui feront les découvertes de demain. Ce que dénonce M Brechet est d’abord cela: les décisions prises sur le sujet de l’énergie sont, au mieux, idéologiques (les hauts-fonctionnaires ne peuvent pas à ce point idiots) ou au pire, mais il ne le dit pas, liées à des intérêts privés voir clairement de la corruption.
      Dans tous les cas, refuser d’investir dans la recherche aujourd’hui, c’est se retrouver démuni demain. Et le demain d’hier, c’est aujourd’hui. Aujourd’hui, en France, en 2022-2023, la France pourrait se retrouver à s’éclairer avec des bougies. Cela entrainera des effets de bords redoutables pour les plus fragiles d’entres-nous. Est-ce que les ayatollahs verts sont aussi adeptes de Maltus? Qui décidera pour les autres?

        +0

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  • Micmac // 09.12.2022 à 15h36

    Le nucléaire est effectivement un problème à moyen terme. Bien sûr, il y a les risques inhérents à cette industrie, le problème de la gestion des déchets, le fait que les ressources en uranium fissiles sont finies, et que nous dépendons de l’étranger pour ces ressources. Comme pour le gaz et le pétrole, entre autres.

    Il faut donc, à terme, sortir du nucléaire.

    Mais pour ça il ne suffit pas de fermer des centrales, créer la pénurie et attendre que la main invisible résolve le problème. Cela suppose un plan à long terme, d’énormes investissements en recherches théoriques et en de nouvelles technologies, des essais, des erreurs, essayé de réorganiser la société sans faire souffrir la population, etc.

    Que des choses que les libéraux qui dominent le monde sont absolument incapables de faire, mais pire, ils sont incapables de l’imaginer.

    Effectivement, le problème c’est qu’aujourd’hui, si on forme encore de très bons ingénieurs et scientifiques, toutes les décisions sont prises par des gens qui sortent de science pot. Et les journalistes qui animent le débat public, pareil. Science pot.

    Science pot, vous y faites entrer des jeunes gens intelligents, vous sortez des oncs… Des oncs libéraux qui se croient « raisonnables ».

    Compétents en rien mais extrêmement bavards. Qui finissent pour les « meilleurs » hauts fonctionnaires, ministres ou … président.

      +8

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    • Olivier77 // 10.12.2022 à 12h51

      Vous n’avez visiblement pas écouté la vidéo.
      un déchet est un combustible pour un autre type de centrale, on brûle tout dans un sur-générateur.
      Aujourd’hui, on stock notre énergie de demain si on arrive à développer la filière.

        +2

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      • Anfer // 10.12.2022 à 22h43

        Le problème c’est qu’on s’est fourvoyé dans une direction qui ne mène nulle part, le surgénérateur au sodium liquide.
        Le sodium liquide, s’enflamme au contact de l’air et explose au contact de l’eau.

        Il faudrait une toute nouvelle filière pour la surgénération, mais ça coûte cher, et les liberaux comme Macron sont trop idéologues pour accepter cet investissement.

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  • Brigitte // 09.12.2022 à 16h40

    On pourrait appeler ça « confession d’un ancien haut commissaire à l’énergie atomique ».
    Vu la position qu’il a occupé, je suis quand même très étonnée qu’il n’ai pas pu alerter avant. Il était probablement très occupé par sa carrière internationale, entre l’Australie et le Canada. Aujourd’hui, directeur scientifique de Saint-Gobain, il ne risque plus grand chose….et se consacre aux EnR!
    Wikipedia: « Le haut-commissaire à l’Énergie atomique n’est pas membre du CEA; nommé en Conseil des ministres, il a pour rôle de conseiller l’administrateur général du CEA ainsi que le président de la République et les membres du gouvernement français sur les questions relatives au nucléaire et au CEA. Soustrait à toute tutelle hiérarchique au sein du CEA il fournit un regard extérieur, exclusivement sur les aspects scientifiques, mais indépendant du CEA proprement dit ».
    En plus, il a appelé à voter Macron en 2017, espérant peut-être rester à son poste…revenchard en plus?

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    • Suzanne // 09.12.2022 à 20h42

      Mais ce n’est pas le personnage Yves Bréchet qui est important ici. C’est que ceux qui ne l’ont pas encore fait se rendent compte que depuis très longtemps sont prises des décisions qui, je vais faire dans l’euphémisme, ne vont pas dans l’intérêt de la France. Que ces mots soient dits.
      Stratégiquement, écarter la parole de ceux qui ont appelé à voter Macron en 2017, c’est stérile, tellement ils sont nombreux, hélas. En réalité, la situation est si grave qu’il ne faut plus écarter personne, et réunir ceux qui veulent enfin dégager les incompétents et ceux « n’agissant pas dans l’intérêt de la France » (euphémisme bis), quels qu’ils soient. On s’empaillera joyeusement après, quand on pourra enfin reconstruire quelque chose.

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      • Brigitte // 10.12.2022 à 06h56

        Bien sur que la situation est grave et qu’il ne faut écarter personne. Mais ces gens-là étaient aux manettes donc on peut quand même leur reprocher de ne pas avoir agi quand c’était en leur pouvoir. Lire l’édito de Natacha Polony sur ce sujet.
        Ségolène Royal va passer elle aussi devant la commission d’enquête du parlement. Que peut-on en attendre? Je crains que tout cela ne soit que gesticulation et retournement de veste. C’est trop facile. D’ailleurs chercher des coupables ne changera rien. Il faut passer à autre chose mais c’est là que les difficultés commencent car la volonté politique fait cruellement défaut, le parlement est bloqué et les citoyens, entre deux éternuements, ont le nez sur leur compteur d’électricité. La stratégie de souveraineté énergétique de la France, franchement, la plupart s’en foutent royalement…hélas!

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  • Myrkur34 // 09.12.2022 à 17h51

    Sur LCP (08/12/22), audition par cette même commission de Pierre Gadonneix , ancien Pdg d’EDF.

    Avec une réflexion du genre…Début années 2000, le prix de l’électricité française pour les industriels français était de 30% inférieur à celui pratiqué par les allemands de leur coté. Donc pour eux c’était une distorsion de concurrence et ils en ont parlé à la commission européenne.. On connait la suite..
    Quand on sait qu’une bonne partie des déboires de Flamanville est du au fait que les français ont voulu continuer le projet au départ commun de ce type de nouveau réacteur plus puissant, malgré le retrait allemand à travers son entreprise Siemens.
    Donc quand certains commentateurs bien renseignés disent que cela fait un certain temps que l’Allemagne fait le maximum au niveau européen pour flinguer l’industrie nucléaire française, et bien je dis qu’ils ont raison. Couplé au piètre niveau de nos politiciens à la petite semaine, qui bizarrement nous parlent toujours tellement du fameux couple franco-allemand que cela en devient suspect. Genre on noie le poisson avec une assertion incantatoire qui ne rime plus à rien.

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  • Auguste Vannier // 12.12.2022 à 09h29

    Dans cette discussion ( en commentaires) on oublie presque toujours:
    -le gaspillage énorme dans la distribution et l’utilisation de l’énergie électrique;
    -le coût de la conception et réalisation des solutions nucléaires (y compris de la remis en état des centrales actuelles);
    – le coût et la maîtrise du démantèlement ultime, celui du coeur du réacteur (à Brennilis ce n’est pas à ma connaissance terminé, tout au moins dans des conditions de sécurité impeccables, il a fallu reconsidérer certaines solutions avec le retour d’expérience de Fukushima);
    -le stockage et la gestion des « déchets » sur notre petit territoire (je demande à tous les amateurs de nucléaire s’ils acceptent un stockage près de chez eux et en amont la construction d’une centrale?);
    -les conséquences incalculables d’un « accident majeur » de plus en plus probable (multiplication des réacteurs, vieillissement, conditions d’entretetien, erreurs humaines, aléa géopolitiques, risques terroristes, …);
    -dans les EnR on oublie d’envisager l’hydrogène (comme produit du stockage d’électricité), la géothermie, les hydrauliennes maritimes, la production « distribuée » (petites unités adaptées aux territoires et aux usages)…
    Bref seule une approche systémique (intégrant les dimensions sociopolitiques et écologiques) et bien en entendu comme c’est soutenu dans de nombreux commentaires, avec l’idée d’une planification à long terme, me semble de nature à limiter les risques que désormais nous connaissons bien.

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    • Brigitte // 13.12.2022 à 07h33

      Oui, il faut donner la priorité aux EnR non électriques (géothermie, biomasse) ou ayant le moins d’impact sur l’environnement (hydrauliennes, solaire sur toiture) donc, privilégier les petites unités de production, sur les toitures des bâtiments pour le solaire ou production de biomasse à la ferme. Personnellement je suis contre l’artificialisation des sols.
      Je ne comprends pas cette loi, appuyée par la Nupes, d’obliger la pose d’ombrières photovoltaïques sur les parkings. C’est un non sens écologique. Sur les parkings, il faut planter des arbres, ça fait de l’ombre et ça capte le CO2….mais dans quel monde les gens veulent-ils vivre?

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      • JnnT // 13.12.2022 à 19h08

        Je vous rejoins tout à fait : il faut planter des arbres partout sur tous le parkings. Comme ça les voitures ne pourront plus se garer, donc plus circuler, et la pollution, les émissions de CO2 diminueront.

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        • Brigitte // 14.12.2022 à 06h49

          Pas d’ironie mal placée, svp. C’est un sujet trop grave pour être tourné en dérision. Avant, il y avait des arbres sur les parkings. Idem au bord des routes et dans les cours d’écoles. Ah mais c’est trop dangereux les arbres, ça laisse tomber plein de trucs et même des fromages….
          De nos jours, les automobilistes ne veulent pas que les feuilles tombent sur leurs voitures ni que les oiseaux chient dessus. Ils préfèrent le métal, le plastique et le noir. C’est propre ah oui mais ça ne chatoie pas au soleil ni ne danse au rythme du vent….

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        • Grd-mère Michelle // 15.12.2022 à 15h32

          Ironie ou pas, la réflexion de JnnT est implacable.
          Quand va-t-on se rendre compte que l’encouragement à la circulation automobile privée est un des principaux fléaux du 20ème siècle, une calamité qui tue, qui pue et qui pollue systématiquement?
          Quand va-t-on encourager l’abandon de cette mobilité individualiste et funeste, et la production, par les industries automobiles européennes, exclusivement de véhicules « propres » utilitaires et de transports en commun(en quantité exportable), conduits par des personnes « de métier » bien formées, avec des infrastructures et des règles concordantes qui permettraient à chacun-e de se déplacer où et quand il/elle veut?
          À réfléchir dans le cadre de la planification de la ré-industrialisation intelligente de nos belles et riches contrées nourricières abîmées, sacrifiées sur l’autel de la « prospérité », en réalité de la « croissance économique » prônée par des « dirigeant-e-s » plus ou moins conscient-e-s, obéissant-e-s aux « lois du Marché », en tout cas consentant-e-s…

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