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21.juillet.202221.7.2022 // Les Crises

Le Pentagone envisage d’utiliser Space X comme une force militaire de réaction rapide

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L’US Transportation Command espère que les fusées Space X d’Elon Musk pourront empêcher un prochain Benghazi.

Traduit par les lecteurs du site Les-Crises

Photo Illustration: The Intercept with Alex Hinton/Gettyimages

Le Pentagone envisage un avenir dans lequel les fusées d’Elon Musk pourraient un jour déployer une « force de réaction rapide » pour déjouer une future attaque de type Benghazi, selon des documents obtenus par The Intercept via une demande de Freedom of Information Act.

En octobre 2020, l’USTRANSCOM (US Transportation Command), le bureau du Pentagone chargé d’acheminer les équipements nécessaires au bon fonctionnement de la présence militaire américaine dans le monde, a annoncé qu’il s’associait à la société de fusées Space X de Musk pour déterminer la faisabilité d’envoyer rapidement des fournitures dans l’espace et de les ramener sur Terre plutôt que de les faire voler dans l’atmosphère. L’objectif, selon une présentation du général Stephen Lyons, serait de livrer « l’équivalent d’un C-17 [avion cargo] n’importe où sur le globe en moins de 60 minutes », ce qui constituerait un incroyable bond en avant dans la logistique militaire, jusque-là confinée à la science-fiction. Un communiqué de presse de l’USTRANSCOM s’est exclamé qu’un jour, l’énorme fusée Starship de Space X pourrait « transporter rapidement de la logistique critique lors de contingences sensibles au facteur temps » et « fournir de l’aide humanitaire ». Si le Pentagone a fait allusion à la possibilité de transporter du « personnel » non spécifié lors de ces brèves escapades dans l’espace, l’accent a été mis sur le transport de marchandises.

Mais l’USTRANSCOM a des utilisations plus imaginatives en tête, selon des documents internes obtenus via la FOIA. Dans un « rapport à mi-parcours » de 2021 rédigé dans le cadre de son partenariat avec Space X, l’USTRANSCOM décrit à la fois les utilisations potentielles et les pièges d’une flotte de vaisseaux spatiaux militarisés. Bien que Space X soit déjà fonctionnellement un entrepreneur de défense, lançant des satellites militaires américains et renforçant les liens de communication ukrainiens, le rapport fournit trois exemples de futurs « cas d’utilisation du DOD [Department of Defense, ministère de la Défense, NdT] pour le transport spatial point à point ». Le premier, qui est peut-être un clin d’œil aux inquiétudes des Américains face à l’hégémonie chinoise, note que « le transport spatial fournit une méthode alternative pour la livraison de la logistique » dans le Pacifique. Le second imagine que les fusées Space X livrent un système de base aérienne déployable de l’armée de l’air, « un ensemble d’abris, de véhicules, d’équipements de construction et d’autres équipements qui peuvent être prépositionnés dans le monde entier et déplacés à tout endroit où l’USAF a besoin de mettre en place des opérations aériennes. »

Illustration partiellement expurgée d’un vaisseau Space X Starship. Crédit : US Transportation Command

Mais le troisième cas d’utilisation imaginé est plus provocateur et moins prosaïque que les deux premiers, intitulé seulement « Soutien d’ambassade », scénarios dans lesquels une « capacité de livraison directe rapide sur le théâtre depuis les États-Unis vers une base africaine s’avérerait extrêmement importante pour soutenir la mission du Département d’État en Afrique », incluant potentiellement l’utilisation d’une « force de réaction rapide », un terme militaire pour une unité armée rapidement déployée, généralement utilisée dans des conditions de crise. La capacité de simplement « démontrer » cette utilisation d’un vaisseau Space X, note le document, « pourrait dissuader les acteurs non étatiques d’agir de manière agressive envers les États-Unis ». Bien que le scénario soit dépourvu de détails, la notion d’une ambassade africaine subissant une attaque soudaine d’un « acteur non étatique » rappelle le tristement célèbre incident de Benghazi en 2012, lorsque des militants armés ont attaqué un complexe diplomatique américain en Libye, suscitant une force de réaction rapide critiquée plus tard comme étant arrivée trop tard pour intervenir efficacement.

Même si les généraux américains rêvent de commandos à bord de fusées qui combattent les insurgés d’Afrique du Nord, les experts estiment que ce scénario relève encore de la science-fiction. Musk et le Pentagone ont l’habitude de faire des déclarations grandioses et stratosphériques selon lesquelles des technologies éblouissantes et totalement invraisemblables, qu’il s’agisse de voitures sûres à conduite autonome, de l’Hyperloop, de canons sur rail ou de lasers lance-missiles, sont à portée de main. Comme l’indique un autre document de l’USTRANSCOM obtenu via une demande de FOIA, les quatre tests à haute altitude du Starship se sont soldés par une explosion spectaculaire de l’engin, bien qu’un test effectué en mai 2021 après la création du document ait atterri en toute sécurité.

« Qu’est-ce qu’ils vont faire, arrêter le prochain Benghazi en envoyant des gens dans l’espace ? », a déclaré William Hartung, chercheur principal à l’Institut Quincy qui se concentre sur l’industrie de l’armement et le budget de la défense des États-Unis. « Cela ne semble pas avoir beaucoup de sens ». Hartung se demande dans quelle mesure une force de réaction rapide basée sur des fusées serait utile, même si elle était possible. « Si une foule attaque une ambassade et qu’elle fait appel à son vaisseau spatial Space X, il lui faudra quand même un certain temps pour arriver sur place. […] C’est presque comme si quelqu’un pensait que ce serait vraiment génial de faire des choses dans l’espace, mais n’avait pas réfléchi aux ramifications pratiques. » Hartung a également souligné les antécédents du Pentagone en matière « d’armes fantaisistes » basées dans l’espace, comme la défense antimissile de la « Guerre des étoiles », des projets élaborés qui absorbent des budgets énormes mais ne mènent à rien.

Space X n’a pas répondu à une demande de commentaire. Dans un courriel adressé à The Intercept, le porte-parole de l’USTRANSCOM, John Ross, a écrit que « l’intérêt pour le déploiement PTP [Point to Point, NdT] ist de nature exploratoire et notre quête de compréhension de ce qui pourrait être réalisable est la raison pour laquelle nous avons conclu des accords de coopération en matière de recherche et de développement comme celui auquel vous faites référence », ajoutant que « la rapidité du transport spatial promet d’offrir plus d’options et une plus grande marge de décision aux dirigeants, et des dilemmes aux adversaires ». A la question de savoir quand l’USTRANCOM pense qu’une force de réaction rapide déployée par fusée pourrait être réellement réalisable, Ross a répondu que le commandement est « enthousiaste pour l’avenir et pense que c’est possible dans les 5 à 10 prochaines années. »

« Je pense qu’il est peu probable que l’on puisse évacuer quelqu’un rapidement par fusée », a déclaré Kaitlyn Johnson, directrice adjointe du projet de sécurité aérospatiale du Center for Strategic and International Studies. Johnson a souligné que même si la technologie sous-jacente était solide, la petite question de savoir où faire atterrir une énorme fusée Starship de 50 m de haut, la plus grande du monde, demeure. « Si c’est dans une ville, ce n’est pas comme s’ils pouvaient faire atterrir [un] Starship à côté de l’ambassade ». Dans l’hypothétique mission de sauvetage de l’ambassade, « il y a toujours des problèmes de logistique pour faire monter les forces sur le véhicule de lancement, puis sur l’endroit où l’on pourrait faire atterrir le véhicule et sur la façon d’amener les forces du site d’atterrissage à l’ambassade », a ajouté Johnson, « ce qui n’a pas été testé ou prouvé et qui, à mon avis, relève un peu de la science-fiction. »

Le document fait également un clin d’œil à un autre hic potentiel : les autres pays vont-ils laisser les fusées militaires de Space X sortir de l’espace et atterrir sur leur territoire ? La vision irréalisée des « Starship Troopers » américains n’est pas nouvelle : dans les années 1950, le nazi Wernher Von Braun, devenu héros de l’espace, envisageait déjà de transporter les troupes américaines par fusée et, dans les années 1960, l’entrepreneur de la défense Douglas Aircraft a présenté le « Projet Ithacus », un vaisseau spatial transportant 1 200 soldats à leur destination en une heure. Plus récemment, selon un rapport de 2006 de Popular Science, le Pentagone a rêvé d’une ère où « les Marines pourraient atterrir n’importe où sur le globe en moins de deux heures, sans avoir à négocier le passage dans un espace aérien étranger ». Mais le document de l’USTRANSCOM admet que les traités de l’époque de la Guerre froide régissant l’utilisation de l’espace fournissent peu d’indications quant à la possibilité pour une fusée américaine de contourner les problèmes d’espace aérien souverain en se déplaçant dans l’espace. « Il n’est toujours pas clair si et comment les véhicules sont soumis aux lois établies sur l’aviation et dans quelle mesure, le cas échéant, ces lois les suivent dans l’espace pour le transport spatial PTP », peut-on lire dans un paragraphe. « De plus, l’absence de définition juridique de la frontière entre l’air et l’espace crée un problème pour savoir où se termine l’application du droit aérien et où commence le droit spatial. » Le document laisse entendre qu’une partie de la promesse de Space X pourrait être de sauter par-dessus ces préoccupations. Après une discussion expurgée sur le statut juridique d’un hypothétique Starship militaire en vol, l’USTRANSCOM note : « Cette récupération place le Starship en dehors des altitudes typiquement caractérisées comme espace aérien contrôlé. »

Brian Weeden, directeur de la planification des programmes pour la Secure World Foundation, un groupe de réflexion sur la gouvernance spatiale, a déclaré à The Intercept que les préoccupations territoriales ne sont qu’une parmi d’autres, « avec le fait que les pays que la fusée ou le vaisseau spatial survole le considèrent ou non comme une arme ou une menace de missile balistique. » Hartung a fait valoir que Space X, malgré son image de Monsieur Propre en tant que facilitateur pacifique de l’exploration cosmique, contribue à la militarisation mondiale de l’espace. Et comme pour les drones, une fois qu’une technologie avancée et exclusivement américaine commence à proliférer, les États-Unis devront faire face à ses implications de l’autre côté. « La question est de savoir ce qui empêcherait d’autres pays de faire la même chose, et comment les États-Unis le ressentiraient », a demandé Hartung. « Cette idée d’aller n’importe où sans avoir à obtenir l’approbation de qui que ce soit est intéressante d’un point de vue militaire, mais les États-Unis voudraient-ils que d’autres pays aient cette même capacité ? Probablement pas. »

Source : The Intercept, Sam Biddle, 19-06-2022
Traduit par les lecteurs du site Les-Crises

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Commentaire recommandé

Olivier77 // 21.07.2022 à 08h04

Au lieu de réfléchir au pourquoi d’un Bengazi, c’est vraiment typiquement américain de rechercher des moyens militaires pour éviter la même chose.
Un truc simple, les gars, rester chez vous au lieu de vouloir jouer les cowboys partout dans le monde.

33 réactions et commentaires

  • Yann // 21.07.2022 à 07h33

    Powerpoint de Jancovici version 2023:
    -Comment régler la clim pour faire des économies d’énergie quand il fait 70 degrés dehors, à cause d’une canicule combinée à un feu de forêt et une explosion nucléaire.

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  • Jean // 21.07.2022 à 07h43

    Et pendant ce temps là les gueux sont sensé réduire leur consommation d’énergie à cause du réchauffement climatique et les travailleurs, aux USA, survivent dans des villages de tentes grâce aux bons alimentaires. Il faudra inévitablement se débarrasser de ces malades mentaux pour que l’Humanité puisse avancer dans la bonne direction. Il en va de notre survie.

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  • Olivier77 // 21.07.2022 à 08h04

    Au lieu de réfléchir au pourquoi d’un Bengazi, c’est vraiment typiquement américain de rechercher des moyens militaires pour éviter la même chose.
    Un truc simple, les gars, rester chez vous au lieu de vouloir jouer les cowboys partout dans le monde.

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    • Jean // 21.07.2022 à 09h18

      @Olivier77,

      Ils ne peuvent pas rester chez eux, ils doivent imposer leur modèle de développement au reste du Monde ou disparaitre. C’est ce qui se joue en ce moment avec la guerre en Ukraine.

      « La fin de l’histoire de l’Union soviétique était censée consolider la fin de l’histoire selon l’Amérique en montrant combien il serait futile pour les nations d’essayer de créer un ordre économique alternatif basé sur le contrôle public de la monnaie et des banques, la santé publique, l’éducation gratuite et d’autres subventions des besoins de base, sans financement par la dette.(…)
      La seule façon possible pour que l’histoire se termine vraiment serait que l’armée américaine détruise toute nation cherchant une alternative à la privatisation et à la financiarisation néolibérales. La diplomatie américaine insiste sur le fait que l’histoire ne doit prendre aucun chemin qui ne culmine pas dans son propre empire financier régnant par le biais d’oligarchies clientes. Les diplomates américains espèrent que leurs menaces militaires et le soutien qu’ils apportent à des armées mandataires forceront d’autres pays à se soumettre aux exigences néolibérales – pour éviter d’être bombardés, ou de subir des « révolutions de couleur », des assassinats politiques et des prises de pouvoir par l’armée, à la manière de Pinochet. »

      Source : https://www.legrandsoir.info/la-fin-de-la-civilisation-occidentale-pourquoi-elle-manque-de-resilience-et-ce-qui-la-remplacera.html

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  • Fabrice // 21.07.2022 à 08h34

    En fait on ne cherche plus à trouver les moyens pour régler les problèmes non on cherche le moyen de dégainer le colt avant même que l’autre n’y pense.

    Quand au droit international on s’en fiche la seule retenue c’est la crainte d’ouvrir la voie à une force qui se saisirait du prétexte pour le retourner contre eux, en fait ce sont des méthodes maffieuses au niveau des pays qui se tapent des lois internationales mais juste que sa force du moment lui donne le droit à tout et n’importe quoi.

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    • Dominique65 // 21.07.2022 à 09h24

      Le droit international passe bien après l’Ordre fondé sur DES règles. (l’article indéfini est très important et ne fait pourtant tiquer personne chez nos « élites ».)

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    • Fernande Lombard // 21.07.2022 à 10h05

      Le « … Droit Internationnal… », c’est depuis longtemps le droit américain !…

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      • RGT // 25.07.2022 à 10h06

        L’extraterritorialité du droit US en est le plus bel exemple…

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  • Lt Briggs // 21.07.2022 à 08h41

    « …équipements nécessaires au bon fonctionnement de la présence militaire américaine dans le monde. »

    Présence militaire, c’est joliment dit. Pour les Chinois ou les Russes, on parle invariablement de menace militaire.

    « …qui peuvent être prépositionnés dans le monde entier et déplacés à tout endroit où l’USAF a besoin de mettre en place des opérations aériennes. »

    Opérations aériennes. Moi j’aurais dit agressions aériennes.

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  • max // 21.07.2022 à 09h09

    Irréalisable en l’état actuel.
    Les lieux de départs possibles sont connus.
    Aucune possibilité d’esquive face à un missile sol-air même portatif lors de la phase final ?
    Face a des milliers de manifestants armés que peuvent faire quelques militaires dans de tels engins qui se retrouveraient a leur tour piégé ?
    Ca ne peut pas remplacer les hélicoptères.
    Cette approche également montre que les USA savent qu’il y a érosion de leurs capacités militaires malgré leurs +700 bases militaires partout dans le monde et qu’ils cherchent des substituts.
    Impossibilité également valable pour les autres pays
    Ils se croient dans des séries de fictions.

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    • Dominique65 // 21.07.2022 à 09h27

      Oui, Marvel leur a un peu tourné la tête.

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      • 6422amri // 21.07.2022 à 15h37

        Tournez la vôtre et lisez un peu sur le secteur militaire et aérospatial, pas seulement américain d’ailleurs, pour réaliser ce qui est disponible. Pour commencer et débuter l’excellent site – wars on the rocks – jeu de mot anglo-americain pour faire une analogie avec le Martini on the rock (la glace).

        https://warontherocks.com/

        Lisez un peu sur les munitions HIMARS mobiles aussi, celles dont le ministre de la défense de la Russie vient de faire soudainement la priorité absolue. Je lui souhaite bonne chance car les défenses de type S-400 sont impuissantes en face de ces moyens mobiles.

        La puissance de destruction d’une batterie (6 missiles) est l’équivalent d’une munition nucléaire tactique.

        Ceci peut parfaitement être embarqué sur un engin géostationnaire lancé par Space-X et on peut les multiplier.

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        • Subotai // 21.07.2022 à 18h34

          Engin géostationnaire que les Chinois peuvent dégommer depuis la terre, comme ils en ont déjà fait la démonstration. Et je ne doute pas que les Russes en soient aussi capables.
          Bref, histoire US de manipulation, de gros sous et de gaspillage de ressources, comme d’hab’…

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        • Dominique65 // 21.07.2022 à 19h42

          « La puissance de destruction d’une batterie (6 missiles) est l’équivalent d’une munition nucléaire tactique. Ceci peut parfaitement être embarqué sur un engin géostationnaire lancé par Space-X et on peut les multiplier. »
          Sans aucun doute (les américains ont démontré qu’ils n’ont pas peur d’utiliser l’arme nucléaire), mais on ne parlait pas de ça.

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        • Mugronhaurietnerbis // 22.07.2022 à 11h33

          Je ne connais rien en armes, mais je lis ce communiqué du ministère Russe de la défense par la voix de I.Konachenkov ce matin à 11h49 où il est dit que quatre système Haïmars ont été détruits entre le 4 et le 20 Juillet par les forces de l’opération spéciale:

          « L’ennemi subit des pertes importantes en armes fournies par l’Occident. Du 5 au 20 juillet, quatre lance-roquettes et un véhicule de transport et de chargement ont été détruits par des armes terrestres et aériennes de haute précision provenant de systèmes de roquettes à lanceur multiple HIMARS de fabrication américaine transférés à l’Ukraine, a déclaré le lieutenant général Igor Konashenkov, porte-parole officiel du ministère de la Défense, lors d’un point de presse.
          « Parmi ceux-ci, deux lanceurs ont été éliminés près de la colonie de Malotaranovka, un autre HAYMARS et un véhicule de transport et de chargement près de Krasnoarmeysk, et un quatrième lanceur à la périphérie orientale de Konstantinovka dans la république populaire de Donetsk (DNR) », a rapporté le canal Telegram du ministère russe de la Défense. » (traduction avec Deepl, sur le journal Vzgliad (Regards) .

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          • Mugronhaurietnerbis // 22.07.2022 à 11h34

            Je rajoute:
            D’autre part, il y a quatre à cinq jours il y a eu un grand remue-ménage à la tête de Roscosmos l’agence spatiale Russe (changement à la tête de l’institution, remplacement immédiat des dirigeants), explicitement pour relancer la recherche, la construction d’ensemble de satellites à des fins militaires, les « trains » de satellites Musk étant montrés par les Russes comme très redoutables et la relance de la Russie dans le spatial pour le renseignement comme urgente et s’imposant comme tâche immédiate à accomplir.

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          • 6422amri // 22.07.2022 à 11h51

            Ce n’est pas vrai. La Russie a déjà détruit depuis le début de cette opération 4 fois plus d’hélicoptères que l’Ukraine n’en possédait au début du conflit.

            Je lis les commniqués du ministère russe de la défense (je lis le russe et le comprend assez bien).

            Certaines journées la Russie arrive à détruire plus de su-25 (avions d,attaque au sol) que l’Ukraine ne possédait au début du conflit…

            Une suite de mensonges..la dernière. L’analyse du sang des tués ukrainien a montré qu’il utilisaient un produit dopant qui les rendait agressifs…

            En attendant l’Ukraine attend la livraison de au moins 4 unités de plus qui détruisent tous les dépôts de munitions, avec l’aide du renseignement de l,OTAN, des populations locales, etc, ce quia forcé la Russie a reculer ses entrepots de plus de 30 kilométres compliqant les problèmes de logistique.

            L’artillerie occidentale, combiné à une meilleure capacité de renseignement, donne désormais aussi cet atout aux Ukrainiens qui peuvent désormais frapper précisément, par rapport aux Russes, sur la moitié de la zone tenue par les Russes en Ukraine. Plusieurs postes de commandement russes ont été ainsi touchés, des ponts – comme celui d’Antonivka près de Kherson – des bases aériennes et surtout depuis deux semaines des dépôts d’obus. Ce n’est pas une arme miracle, puisqu’il est toujours possible aux Russes de s’adapter à la menace mais c’est cette adaptation même qui constitue un premier résultat. Les Russes sont ainsi obligés de disperser et d’éloigner leurs dépôts de la ligne de front pour les placer près de la côte, ce qui à moins de disposer de beaucoup plus de camions allonge considérablement les délais. De plus grandes élongations imposent aussi de consacrer une part plus importante au carburant par rapport aux obus. Comme du côté ukrainien, cela ralentit les opérations tout en accélérant l’avancée vers le point oméga, ce moment où il n’est plus possible d’attaquer faute d’obus.

            Notons que cette campagne dans la profondeur ukrainienne à permis d’obtenir un premier résultat stratégique en chassant les Russes de l’île des Serpents et de la côté Ouest de la mer Noire. On assiste même à des transferts de navires russes de la base de Sébastopol vers celle de Novorossiisk, sans doute par crainte de la fourniture par les Américains de missiles ATACMS lançables par LRM et d’une portée de 300 km.

            La guerre c’est le mensonge.

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            • Moussars // 22.07.2022 à 12h57

              Dans les 2 sens, on est bien d’accord…

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            • Dominique65 // 23.07.2022 à 15h19

              « La Russie a déjà détruit depuis le début de cette opération 4 fois plus d’hélicoptères que l’Ukraine n’en possédait au début du conflit. [..] Certaines journées la Russie arrive à détruire plus de su-25 (avions d,attaque au sol) que l’Ukraine ne possédait au début du conflit…»
              Je veux bien vous croire, tant on entende de la propagande de tous les côtés, mais je serais davantage convaincu avec des références. Merci.

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            • Marcel // 24.07.2022 à 12h31

              Auriez-vous un lien pou appuyer vos propos, et particulièrement celui-ci :
              « Certaines journées la Russie arrive à détruire plus de su-25 (avions d,attaque au sol) que l’Ukraine ne possédait au début du conflit… »

              En vous remerciant,

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          • 6422amri // 22.07.2022 à 12h07

            Il n’y a pas de véhicules de changement pour les batteries HIMARS, ni de véhicules de transport et de chargement…au départ on peut constater qu’il s’agit d’un mensonge. Le ministère russe devrait engager quelqu’un qui vérifie mieux ses communiqués..

            Ces batteries sont autonomes, auto-tractées..et la Russie ne dispose d’aucun moyen pour intercepter les missiles supersoniques, y compris le S-400.

            Un ajout a mon commnentaire…

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            • Jean // 22.07.2022 à 15h32

              @6422amri,

              Sur ces images un HIMAR et le véhicule transportant ses munitions :

              https://youtu.be/HmPBUl9RY-o?t=110

              Est ce qu’il vous arrive de dire la vérité ou n’êtes vous là que pour répandre une propagande grossière ?

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              Alerter
            • 6422amri // 22.07.2022 à 15h46

              Je maintiens ce que je dis. Le véhicule que vous montrez est une batterie HIMARS avant le positionnement des missiles, ceux-ci pivotant a la verticale AVANT le tir. De plus la video montre clairement la mise en place AVANT le tir qui consiste en 3 phases, déchargement des missiles, pivotement de la plate-forme de tir, rechargement des missiles, le mécanisme de grue est intégré au véhicule de transport, mise a la verticale et tir.

              Vos recherches frénétiques ne sont que le résultat de votre disons méconnaissance de ces matériels militaires. Le principe est le même pour less missiles ATACMS, portée de 300 kilomètres qui seront bientôt enb Ukraine.

              Pour la propagande grossière…Un extrait pour vous..

              Le M142 High Mobility Artillery Rocket System ( HIMARS ) est un lance-roquettes multiple léger développé à la fin des années 1990 pour l’ armée des États-Unis , monté sur un châssis de camion standard de l’armée M1140 . Le HIMARS transporte six roquettes ou un missile MGM-140 ATACMS sur le nouveau camion de cinq tonnes de la famille des véhicules tactiques moyens (FMTV) de l’ armée américaine , et peut lancer l’ensemble de la famille des systèmes de roquettes à lancement multiple ( MFOM ). Les munitions HIMARS sont interchangeables avec le MLRS M270 A1, mais elles ne peuvent transporter qu’un seul pod au lieu des deux standards pour les variantes M270 et A1. Le lanceur est C-130 transportable. Le châssis a été initialement produit par BAE Systems Mobility & Protection Systems (anciennement Armor Holdings Aerospace and Defence Group Tactical Vehicle Systems Division), l’ OEM du FMTV. En 2010, la production du châssis a été reprise par la société Oshkosh . Cela a pris fin en 2017 ; le châssis et le système de lancement sont maintenant produits par Lockheed Martin Missiles & Fire Control à Camden, Arkansas . M142 HIMARS .

              Il n’y a AUCUN véhicule de transport, aucun système d’approvisionnement local qui accompagne le système de tir, dont la puissance des 6 missiles est l’équivalent d’une munition nucléaire tactique.

              Vous arrive t-il de connaître quelque chose sur l’équipement militaire ?

              Merci de suivre mes commentaires.

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              Alerter
            • Dominique65 // 23.07.2022 à 15h24

              @6422amri et jean
              Bonjour à vous deux. N’y connaissant rein au matériel militaire, je ne comprends pas la polémique entre vous deux. Pourriez-vous être plus précis. Vous parlez de quel type de véhicule ? Parce qu’il est bien évident que ces batteries n’arrivent pas à pied ou dos de chameau. Qu’est-ce qui vous sépare ? merci d’avance.

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            • Terra // 23.07.2022 à 23h45

              Dominique65: Aucune polémique, ils se battent en parlant de la même chose. Les missiles doivent être séparés de la partie mobile pour être installé. Donc avant installation, c’est comme un camion avec des missiles dessus. Pendant l’installation, vous avez des missiles d’un coté prêt à tirer, et un camion de l’autre (Je simplifie au max). L’un soutient que le système n’a pas de véhicule pour le transport et l’autre dit que oui. Franchement, c’est une question de point de vue, et de plus les russes ne les classifient peut être pas de la même façon que nous, sans compter la traduction du russe vers le français pour des termes techniques et militaires….Discussion stérile. Le communiqué russe parle peut être simplement de la partie mobile, sans les missiles qui ont déjà été tirés… (Dans ce cas, il ne reste qu’un chassis de camion).

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        • toto // 26.07.2022 à 12h41

          C’est du grand n’importe quoi.
          Déjà c’est un Himars c’est le système en entier donc le tracteur, et le lanceur (panier de 6 roquettes nommé MGM 140 ou un missile balistique).
          Ensuite une batterie, c’est plusieurs système Himars chez les USMC c’est probablement 6 donc 6*6 =36 roquettes .
          Pour finir le nucléaire tactique c’est une appellation pour dire tête de faible puissance et c’est entre 300 tonnes et 300 kilotonnes, soit 1000 fois plus !, qu’une batterie de roquettes soit équivalent à 300 tonnes TNT rien d’impressionnant.
          Orbite géostationnaire veut dire qu’il se trouve a 30 000 km de la terre !
          Donc vous voulez larguer des roquettes depuis 30 000 km ? même a 30 000 km/h elle mettrait 1 heures à atteindre leur cible !!!
          Vous connaissez le prix du kilo pour envoyer quelque chose en orbite géo ?
          J’ai une meilleur idée, on va envoyer des césars en orbites géo, pourquoi, parce que c’est cool !

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  • enebre // 21.07.2022 à 10h39

    Les satellites de Starlink pourraient très bien avoir un double usage en transportant un élément explosif qui selon la situation pourrait transformer l’engin en missile radio guidé depuis l’espace. Comme il y en a une flopée en orbite, y soustraire une dizaine pour une offensive, ne ferait aucun changement à l’usage premier de la flotte, d’autant qu’ils pourraient être remplacés rapidement.

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    • Kasper // 23.07.2022 à 09h28

      Les satellites starlinks n’ont ni les moyens de se désorbiter tout seuls (ils sont prévus pour rester là-haut autant que possible), ni aucune protection pour résister au retour dans l’atmosphère (poid inutile, la pire chose qu’on puisse faire à un engin spatial). Si on devait leur ajouter cette capacité, ils pèseraient bien plus lourd et on en lancerait donc moins pour chaque fusée, ce qui se repererait très facilement.

      C’est du délire.

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  • azuki // 21.07.2022 à 19h59

    Les Amerloques sont totalement tarés, définitivement fous à lier. Comment les sociétés humaines peuvent conduire à un tel naufrage intellectuel ? A cette démence institutionnelle ? Il y a une grande priorité scientifique c’est de pousser la recherche en sociologie pour reconstruire une société où on ne verrait plus chimpanzés déments et suicidaires diriger une tribu de 8 milliards d’individus avec des principes totalement inadaptés, et encore je suis très méchants avec les chimpanzés.

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  • kasper // 23.07.2022 à 10h06

    Vous pouvez dormir sur vos deux oreilles ca n’arrivera pas.

    L’idee d’utiliser les starships pour des trajets point a point, comme on utilise en avion de ligne, etait deja délirante mais au moins elle prevoyait que le Starship atterisse sur une base de lancement d’ou on pourrait le reconditionner et le relancer. La les fusees arriveraient dans des terrains sans infrastructure concues pour elles, incapables de repartir et offertes a tous les vents le temps que la region soit assez calme pour qu’on vienne les recuperer (en imaginant que ce soit seulement possible de les recuperer, c’est fragile une fusee). Autant dire qu’elles seront a usage unique et donc que chaque kilo de materiel ainsi livre vaudra plus cher que l’or. Il faut aussi prendre en compte qu’on attend encore de voir un starship partir en orbite ne serait ce que pour un malheureux essai. Pour l’instant ca n’en prend pas le chemin.

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    • kasper // 23.07.2022 à 10h06

      Evidement les fusees en cour de réentrée seront repérables de tres loin et a la merci de n’importe quel ennemi un poil plus avancé technologiquement que Daesh. Les fusées, dans le design desquelles chaque gramme compte, ne brillent pas par leur blindage.

      L’idee d’y faire monter des soldats est encore plus ridicule. Pour rappel, on fait porter des couches aux astronautes parce que les G qu’ils encaissent peuvent les amener a se faire dessus. Imagine t’on vraiment des soldats qui ont pris 5 G a la montée, le mal de l’espace (50% des astronautes souffrent de nausees en entrant en apesanteur), puis 5 G a la descente etre capables de se sortir tous seuls de leur fusée, s’équiper puis se déployer, alors que tout le monde a 100km a la ronde sait parfaitement ou ils se trouvent? En imaginant bien sur qu’ils n’ont pas tout simplement été abattus durant la descente.

      Comme toujours, Musk sait faire parler de lui mais realise rarement ce qu’il entreprend, ses « reussites » étant généralement celles des autres qu’il a reussi a chasser du projet a temps. La ou l’article est vraiment instructif, par contre, c’est sur le niveau de bêtise et/ou de corruption des décideurs militaires US qui associent leur nom a cette blague.

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  • RGT // 25.07.2022 à 11h01

    La principale raison de cette « collaboration » est surtout de permettre d’utiliser l’argent du con-tribuable pour financer les délires de quelques « stratèges » en pleine lévitation interplanétaire…

    Quand on se contente de voir la taille de l’engin et sa « grande mobilité » lors de la rentrée atmosphérique puis de ses capacités d’esquive en phase d’atterrissage je me demande bien quel esprit tourmenté peut réellement penser que ce dispositif soit réellement utile en zone de guerre…

    J’avoue que des combattants, même armés de frondes, de lance-pierres et de catapultes devraient être ravis de voir arriver cet engin sans défense qui s’apparente plus à un éléphant de mer échoué sur la plage qu’à un fauve agile en pleine chasse…

    De toutes façons, les « stratèges » US se foutent totalement de balancer le fric (des cons-tribuables ne l’oublions pas, pas le leur) par les fenêtres et que de la chair à canon (composée de simples gueux bien sûr, pas de membres de leur caste, donc sacrifiables sans remord) périsse carbonisés dans l’explosion de de « machin » coûteux.

    Plus c’est cher, plus c’est bien… Surtout quand ce n’est pas son propre fric…

    À mon avis, cette idée « géniale » est du même tonneau que l’utilisation de ballons dirigeables (gonflés à l’hydrogène pendant qu’on y est) pour débarquer des troupes de choc dans le camp ennemi…

    Je ne sais pas ce que certains fument mais ça doit vraiment être très puissant…

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    • Kasper // 25.07.2022 à 18h20

      La comparaison avec les dirigeables est bonne.

      A choisir je préfèrerait encore être largué en zone de combat à bord du hindeburg que d’un starship.

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