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16.mars.201316.3.2013 // Les Crises

[Reprise] Le Venezuela avant et après Hugo Chávez, par François Asselineau

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J’ai repris cet article de François Asselineau, car, d’une part, le fond est intéressant, et, d’autre part, j’ai été surpris de la tonalité – qu’on comprend cependant mieux avec un peu de recul. Peut-être est-ce un signe de plus d ‘une recomposition politique à venir, où le critère un peu passéiste « gauche / droite » ne sera plus le principal… Pas trop de trolls sur ce billet svp – après tout, les vénézueliens sont mieux placés que nous pour savoir ce qui est bon pour eux – et j’attends de voir des cortèges pareils pour les obsèques de Hollande, Merkel, Bush ou Van Rompuy…

[Fraçois Asselineau] Je ne suis allé qu’une seule fois dans ma vie au Venezuela.

C’était à l’occasion de l’inauguration d’une grande exposition de plusieurs cenestaines d’entreprises exportatrices françaises, baptisée « Francia 2000 », organisée par le Centre Français des Manifestations à l’Étranger, et qui se tenait à Caracas dans les tout premiers jours de mai 1993.

Travaillant à l’époque, et depuis quelques jours, au cabinet du ministre du commerce extérieur, celui-ci m’avait demandé d’accompagner Mme Lucette Michaux-Chevry, ministre chargée de l’action humanitaire et des droits de l’homme, que le Premier ministre français avait désignée pour aller inaugurer cette exposition. Car il est d’usage qu’un membre du gouvernement fasse le déplacement dans de tels cas, pour soutenir les efforts de nos entreprises à l’exportation.

Début mai 1993 : Une étrange audience avec un Président de la République aux abois

Parmi les visites protocolaires, le programme prévoyait que la représentante du gouvernement français serait reçue en audience par le Président de la République de l’époque, M. Carlos Andrés Pérez. J’avais accompagné la ministre et l’ambassadeur de France à cet entretien.

Cela valait le déplacement et je me le rappelle, vingt ans après, comme si c’était hier. Alors que nous fûmes reçus au Palais de Miraflores – la présidence de la République – pour une audience fixée à 15 heures, donc en milieu de journée, nous eûmes la surprise de découvrir un palais présidentiel quasiment en état de siège. Tous les volets de l’édifice étaient fermés et les tentures tirées.

Situé dans le centre ville de Caracas et entouré de jardins, le Palais de Miraflores est l'équivalent de notre Palais de l'Élysée.

Lorsque le Président de la République du Venezuela nous reçut dans son majestueux bureau, aux hautes boiseries couleur crème de style Louis XV, et à la moquette sable sur laquelle était planté un drapeau vénézuélien, l’atmosphère était la même : volets à persienne métalliques fermés et lourds rideaux de soie bleu pâle tirés. Le chef de l’État vivait claquemuré ainsi, sous un lustre en cristal à pampilles, à la lumière électrique toute la journée.

L’ambassadeur de France m’expliqua ensuite que cet étrange isolement résultait probablement des craintes que nourrissait le chef de l’État d’être assassiné par son propre peuple. Il est vrai qu’un tireur isolé aurait pu se cacher à quelques centaines de mètres, dans les jardins publics proches du bâtiment de la présidence de la République, et l’abattre par un fusil à longue portée en voyant son ombre passer à travers les fenêtres.

Ambiance…

Il faut dire qu’au moment où il nous reçut, le président Carlos Andrés Pérez avait de quoi être préoccupé.

Carlos Andrés Pérez avait été élu Président du Venezuela une première fois en 1974 pour un mandat de 5 ans qui courut du 12 mars 1974 au 12 mars 1979. On le voit ici, solidement encadré entre les deux présidents américains Gerald Ford à droite (Président des États-Unis du 9 août 1974 au 20 janvier 1977) et James Carter à gauche (Président des États-Unis du 20 janvier 1977 au 20 janvier 1981). La Guerre du Kippour ayant provoqué le premier choc pétrolier avec un quadruplement brutal des prix du pétrole, le Venezuela et ses fabuleuses réserves pétrolières devint un élément fondamental pour Washington dans sa géopolitique de l'Or noir.

Années 90 : les effets dévastateurs du FMI et du « consensus de Washington »

Alors qu’il avait été réélu chef de l’État en 1989 avec 52,9 % des suffrages en fustigeant le « consensus de Washington », le FMI et la Banque mondiale, Carlos Andrés Pérez avait opéré sans vergogne un virage à 180° sitôt sa réélection acquise.

Tel un François Hollande faisant campagne contre le TSCG et l’adoptant quelques semaines après son élection sans même faire semblant de s’y opposer, le président Carlos Andrés Pérez avait imposé un plan d’austérité ultra-libéral, directement inspiré du « consensus de Washington », après avoir présenté aux électeurs le programme exactement contraire.

Le Venezuela devint alors le théâtre des réformes présentées bien entendu comme « indispensables » par le FMI : hausses généralisées de prix, libéralisation et privatisation de l’économie, gel des salaires et réduction des dépenses publiques, devaient, paraît-il, assurer la félicité publique.

Carlos Andrés Pérez fut réélu Président du Venezuela - avec le plein soutien des États-Unis - une seconde fois en 1989 pour un mandat de 5 ans. Il n'allait pas le terminer et dut démissionner le 21 mai 1993, trois semaines après qu'il nous ait reçus dans son bureau barricadé de la présidence de la République. On le voit ici aux côtés de son mentor américain George H. Bush, père de "W.", Président des États-Unis du 20 janvier 1989 au 20 janvier 1993. C'est pendant ce second mandat qu'Hugo Chávez, alors âgé de 38 ans, déclencha une tentative de coup d'État contre Carlos Andrés Pérez, le 4 février 1992. La tentative échoua et Hugo Chávez alla méditer son échec en prison pendant 2 ans. Il fut libéré le 26 mars 1994 par le Président Rafael Caldera.

Il avait découlé de ces réformes ce qui s’en suit systématiquement, et qu’a minutieusement décrit l’Américain Joseph Stiglitz, Prix de la Banque de Suède en sciences économiques en mémoire d’Alfred Nobel en 2001 (dit “Prix Nobel d’économie”), dans son ouvrage Globalization and Its Discontents , paru en 2002 et traduit en français sous le titre accrocheur La Grande Désillusion. (Livre dont je recommande au passage vivement la lecture).

Comme Stiglitz le démontre dans cet ouvrage avec beaucoup de références historiques et d’exemples statistiques à l’appui, le FMI fait passer l’intérêt de son « principal actionnaire », les États-Unis, avant ceux des nations les moins favorisées qu’il a pourtant pour objectif théorique de servir. L’auteur démontre également, en prenant comme exemples la crise asiatique et la transition russe, que les politiques préconisées par le FMI aggravent presque toujours les problèmes dont il a à s’occuper, entraînant des conséquences sociales dévastatrices et un accroissement de la pauvreté.

C’est exactement ce qui se passa au Venezuela avec la politique ultra-libérale imposée par Carlos Andrés Pérez.

Selon les statistiques officielles de l’ONU que je suis allé rechercher dans le rapport spécifique de la Commission économique pour l’Amérique latine et les Caraïbes (CEPAL) de l’ONU du 12 avril 2002, le taux de pauvreté des Vénézuéliens connut en effet un bond effarant de 1990 à 1999.

Pendant cette décennie – qui couvre les présidences de Carlos Andrés Pérez puis de ses fugaces successeurs Octavio Lepage, Ramón José Velásquez et Rafael Caldera, et qui s’achève par l’accession au pouvoir d’Hugo Chávez le 2 février 1999 –, le pourcentage de pauvres au Venezuela bondit de 40,0 % de l’ensemble de la population à… 49,4 %, et cela alors même que le pays est assis sur des réserves faramineuses d’hydrocarbures.

Le pourcentage de ménages pauvres passa quant à lui, toujours selon les mêmes statistiques onusiennes, de 34,2 % des ménages à 44,0 %.

Au même moment, le nombre “d’indigents” – c’est-à-dire de personnes vivant dans la rue ou dans des bidonvilles avec moins de 1 $ par jour de revenu – explosa : de 1990 à 1999, leur pourcentage passa de 14,6 % à 21,7 % de la population générale, ce qui – compte tenu de l’accroissement démographique entretemps – représente une hausse vertigineuse de quelque + 80 %. [Source pour toutes les données précédentes : http://www.eclac.cl/publicaciones/xml/4/7924/Capitulo_I_2001.pdf, tableau page 12 ]

Ce sont des données fondamentales à garder à l’esprit. Lorsque Hugo Chávez accéda au pouvoir :

  • 1 Vénézuélien sur 2 vivait dans la pauvreté,
  • plus d’1 Vénézuélien sur 5 vivait dans l’extrême misère,
  • et une toute petite oligarchie vivait dans un luxe insolent, parce que, parfaite “collabo” de la puissance américaine, elle avait monnayé ce train de vie contre la cession de l‘essentiel de la rente pétrolière vénézuélienne aux grandes compagnies américaines.

Le Venezuela des années 90 : un pays aux inégalités révoltantes

Ces inégalités, qui ressortent des chiffres glacés des statistiques, se voyaient à l’œil nu. Elles ne pouvaient manquer de susciter un sentiment d’incrédulité et d’indignation pour le Français de passage que j’étais. Car, des rapides vues que j’avais pu glaner au cours de ce bref séjour à Caracas, il me reste en effet deux images très fortes.

D’un côté, sur des kilomètres et des kilomètres en venant de l’aéroport, des quartiers misérables de favelas s’alignaient au bord des autoroutes, tandis que les passants très pauvres et des SDF hantaient le centre ville.

De l’autre côté, j’avais assisté à un dîner avec la haute société vénézuélienne dans l’un des grands restaurants les plus chics de la capitale. On s’y serait cru dans un épisode de la série américaine Dallas : hommes en smoking à la chevelure gominée et au sourire carnassier ; femmes coiffées, maquillées et manucurées comme dans un studio d’Hollywood, se faufilant dans l’assistance avec de somptueuses robes de soirée, le cou orné de rivières de diamants ou d’émeraudes. Des vraies pierres, pas du strass.

Précision nécessaire pour bien comprendre la situation du Venezuela (comme celle de nombreux pays latino-américains, en particulier du monde andin), une différence essentielle me sauta aux yeux : cette haute bourgeoisie vénézuélienne – que notre voyage officiel pour soutenir les exportateurs français nous amenait à rencontrer – avait essentiellement le teint blanc et du sang espagnol ; elle vivait comme séparée du reste du pays, dans une enclave mentale où l’on envoie ses enfants étudier aux États-Unis et où l’on passe ses vacances en Europe. Le petit peuple en guenilles, dont j’avais croisé le regard muet dans les rues, avait quant à lui très majoritairement le teint foncé et mat ; et ses traits révélaient le sang indien ou afro-caribéen qui coulait dans ses veines.

Incontestablement, il n’est pas possible de comprendre la “Révolution bolivarienne” d’Hugo Chávez, et son immense succès auprès des couches les plus défavorisées du peuple vénézuélien, si l’on fait abstraction de ce contexte autant ethno-sociologique qu’économique.

Carlos Andrés Pérez était né dans une vaste hacienda, à la frontière vénézuélo-colombienne près de la ville de Rubio, dans une famille de la moyenne bourgeoisie. Son père, Antonio Pérez Lemus, était un pharmacien et un planteur de café d'origine colombienne, dont les grands-parents, venus d'Espagne et des îles Canaries, avaient émigré au Venezuela dans les dernières années du XIXe siècle. Sa mère, Julia Rodríguez, était la fille d'un propriétaire terrien de premier plan dans la ville de Rubio. La famille Chávez, d'origine principalement indienne-indigène, espagnole et afro-vénézuélienne, a des ancêtres dans le centre du Venezuela, dans la région des llanos. Hugo Chávez était l'arrière-petit-fils du rebelle Pedro Perez Delgado, plus connu sous le nom de « Maisanta », qui soutint une insurrection et qui, avant sa capture en 1922, mena à la mort à la fois un ex-président vénézuélien et un gouverneur d’État.La chute infamante de Carlos Andrés Pérez

Si le Président de la République Carlos Andrés Pérez avait donné instruction de garder nuit et jour fermés tous les volets de la Présidence de la République par crainte d’un tireur en embuscade, ce n’était pas seulement à cause de la situation économique et sociale explosive qu’il avait créée de ses propres mains, et qui fait toujours le lit de toutes les révolutions (une situation qui, soit dit en passant, se propage à l’identique actuellement à toute la zone euro).

Non. Il y avait une autre raison, encore plus sordide : sa corruption notoire était en train de faire vaciller les institutions du pays.

En mars 1993 en effet – c’est-à dire un mois et demi avant notre venue à Caracas -, le procureur et inspecteur général des Comptes de la République, M. Ramon Salom, avait osé porter contre Carlos Andrés Pérez des accusations de malversations, pour un montant de 250 millions de bolivars. Cette somme tirée sur le budget de l’État, qui équivalait à quelque 17 millions de dollars, devait abonder des fonds secrets au ministère de l’Intérieur. Mais elle s’était mystérieusement perdue en route, en passant justement par le secrétariat de la présidence de la République…

Au moment précis où Carlos Andrés Pérez accordait une audience à la ministre française que j’accompagnais, il savait donc que ses jours à la tête de l’État étaient extrêmement compromis et suspendus à la décision de la Cour suprême de Justice, attendue par toute la presse dans les semaines suivantes.

Il y avait donc, dans cette fermeture des volets et cette coupure palpable du monde extérieur, un réflexe de protection primaire et superstitieux, presque puéril. Pendant qu’il expliquait d’une voix machinale à Mme Michaux-Chevry tout l’intérêt qu’il portait au développement des exportations françaises vers le Venezuela, et qu’il balayait d’un revers de main ironique la situation intérieure de son propre pays, j’observais le caractère pathétique de cet escroc. Cela se voyait dans son regard fuyant et ses gestes légèrement fébriles, cela se sentait au timbre de sa voix : cet homme était intérieurement saisi d’effroi, il se savait irrésistiblement entraîné vers l’abîme.

De fait, le 20 mai suivant, soit moins de 3 semaines après cette audience, la Cour suprême de Justice du Venezuela rendit son arrêt : elle jugea que les éléments à charge étaient suffisamment graves et concordants pour qu’il y ait matière à procès. Dès le lendemain, 21 mai 1993, le Sénat suspendit Carlos Andrés Pérez de ses fonctions de Président de la République au motif, infamant s’il en est, de malversations et d’appropriation illégale.

On apprit ensuite que cette somme aurait, en partie, servi à financer des campagnes politiques dans des pays latino-américains voisins, et notamment la campagne électorale de Violeta Chamorro, élue présidente du Nicaragua en 1990 contre Daniel Ortega et les révolutionnaires sandinistes. Bien entendu, la main de la CIA ne devait certainement pas être très éloignée de tout ce micmac.

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Le 31 août 1993, le Congrès national destitua Carlos Andrés Pérez, qui fut enfermé dans la prison El Junquito puis qui fut assigné à résidence dans sa propriété personnelle, du fait de son âge, dans l’attente du jugement. Le 30 mai 1996, la Cour suprême de Justice le condamna, pour malversation aggravée, à 2 ans et 4 mois… d’arrestation à domicile.

En 1999, remis en liberté, ce diable d’homme osa créer un nouveau parti politique. Probablement était-ce dans le but d’obtenir un siège de sénateur et d’être ainsi protégé, par l’immunité parlementaire y afférente, des nouvelles accusations de corruption qui étaient apparues entre-temps contre lui : la presse avait en effet révélé qu’il possédait des comptes secrets aux États-Unis. Le 20 décembre 2001, un tribunal de première instance de Caracas ordonna qu’il soit de nouveau assigné à résidence dans sa propriété personnelle pour le juger sur ce nouveau scandale.

Mais l’oiseau s’était envolé en République Dominicaine. Le 3 avril 2001, Hugo Chávez, nouveau Président du Venezuela, demanda à la République Dominicaine l’extradition de l’ex-Président. Cependant, cette extradition ne fut jamais exécutée car Carlos Andrés Pérez s’était enfui pour résider en Floride, dans la ville de Miami (États-Unis).

Naturellement, le gouvernement de Washington n’accorda jamais l’extradition de son agent Carlos Andrés Pérez et celui-ci put vivre une fin de vie luxueuse en continuant, jusqu’à sa mort survenu en 2010, à offrir un appui aux groupes opposés au président Hugo Chávez.

Carlos Andrés Pérez réfugié dans sa somptueuse villa de Miami (Floride) au début des années 2000. C'est là qu'il mourut en 2010 - aux États-Unis donc - entouré de sa famille comme un chef de la mafia, mais sous l’opprobre de tout son peuple. Mis à part les quelques milliers de Vénézuéliens, bien sûr, qu'il avait arrosés de largesses. L'ancien Président vénézuélien vécut ainsi les dix dernières années de sa vie, dans le luxe misérable procuré par ses « comptes secrets », alimentés par les détournements de fonds en tout genre auxquels il s’était livré pendant qu'il était chef d’État. Alimentés, sans doute aussi, par les services américains appropriés. À l'annonce de son décès, les grands médias occidentaux ne lui consacrèrent que quelques lignes fort discrètes, et pas le torrent de boue qu'ils viennent de jeter sur le corps encore chaud d'Hugo Chávez...2013 : les effets de la présidence d’Hugo Chávez

Depuis ce bref séjour de 1993, ni ma vie professionnelle ni ma vie personnelle ne m’ont donné l’occasion de retourner au Venezuela. Je n’ai donc pas eu l’occasion, ni de rencontrer Hugo Chávez, ni de me rendre compte de mes propres yeux de l’évolution du pays depuis 20 ans, et en particulier depuis qu’il a accédé à la tête de l’État le 2 février 1999.

Première photo officielle du Président Hugo Chávez

Si je veux me faire un jugement lucide et objectif de cet homme, à l’évidence hors du commun, qui a présidé aux destinées du Venezuela pendant 14 ans, de 1999 à 2013, j’en suis donc rendu à me fier aux statistiques de l’ONU.

En particulier à celles de la Commission économique pour l’Amérique latine et les Caraïbes (CEPAL) de l’ONU, tirées du très officiel “Panorama social de América Latina 2011″ publié par la CEPAL en 2012 : http://www.eclac.cl/cgi-bin/getProd.asp?xml=/publicaciones/xml/1/45171/P45171.xml&xsl=/dds/tpl/p9f.xsl&base=/dds/tpl/top-bottom.xsl

Ces statistiques, dignes de foi, dressent de façon laconique le bilan d’une décennie de gestion “chaviste” :

  • le taux de “pauvreté extrême” (“indigencia” en espagnol, correspondant à moins de 1 $ de revenu par jour) est passé, sur la même période, de 22,2 % à 10,7 %. Il s’agit de ces Vénézuéliens qui vivaient dans des favelas ou dans la rue et dont le nombre m’avait tant frappé en 1993.
  • le Venezuela a diminué de 58% le taux de malnutrition infantile, qui est passée de 7,7% en 1990 à 3,2% en 2009.

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Ce tableau, tiré du “Panorama social de América Latina 2011″ publié par la CEPAL en 2012, fait ressortir de façon très intéressante les politiques de justice sociale des différents États d’Amérique du sud au cours des 3 périodes (de durée variable) 1990- 2002, puis 2002-2008, puis 2008-2010.

 

À chaque période correspond une barre de couleur différente, de la valeur de l’augmentation ou de la diminution du coefficient de Gini, c’est-à-dire de la hausse ou de la baisse des inégalités de revenus dans la population.

Comme on le voit de façon spectaculaire, tous les régimes alignés politiquement sur Washington et économiquement sur le FMI ont laissé croître vivement les inégalités : ce fut le cas, dans les années 90, des gouvernements d’Argentine, de Bolivie, du Brésil, du Chili, de Colombie, du Costa Rica, de l’Équateur, du Salvador, du Mexique, du Paraguay… et du Venezuela de Carlos Andres Perez.

Le même tableau fait en revanche ressortir de façon spectaculaire les politiques de réduction des inégalités entreprises, à partir des années 2000, par les régimes plus ou moins en rupture avec le tuteur états-unien :

  • Argentine, avec le Président Nestor Kirchner puis la présidence actuelle de sa veuve Cristina
  • Bolivie d’Evo Morales, ami de Hugo Chávez
  • Brésil de la Présidente Dilma Rousseff, amie de Hugo Chávez
  • Équateur du Président Rafael Correa, très lié à Hugo Chávez
  • Salvador du Président Mauricio Funes, du Front Farabundo Martí de libération nationale (FMLN)
  • Nicaragua du Président sandiniste Daniel Ortega
  • Pérou du Président Ollanta Humala
  • Uruguay du Président José Alberto Mujica
  • Venezuela du Président Hugo Chávez

Seuls deux États font exception à cette règle cynique, et seulement depuis 2008 :

  • le Mexique du Président Felipe Calderon sur la dernière période de 2008 et 2010. Rappelons que cet homme, proche des Américains comme tous ses prédécesseurs, était néanmoins de formation chrétienne-démocrate et non membre du Parti Révolutionnaire Institutionnel (PRI) – cas exceptionnel pour le chef de l’État mexicain. Il était co-fondateur du Parti action nationale (PAN), d’inspiration chrétienne-sociale et membre de l’Internationale démocrate-chrétienne.
  • et le Panama du Président Ricardo Martinelli sur la même période. Mais c’est sans doute parce que cet homme d’affaire, soutenu par Washington, a senti le vent du boulet : son opposante Balbina Herrera, proche de Hugo Chávez, avait été longtemps donnée gagnante dans les sondages.

Il me semble utile de préciser que le coefficient de Gini pour la France est passé de 0,279 en 1996 à 0,299 en 2010. [ source INSEE septembre 2012 : http://www.insee.fr/fr/ffc/ipweb/ip1412/ip1412.pdf ]. Et j’ajoute que l’on peut, à défaut de statistiques plus récentes, anticiper sans grand risque de se tromper que le coefficient de Gini a dû fortement grimper en 2011 et 2012 : il doit certainement être désormais aux alentours de 0,31 ou 0,32.

La France reste donc sensiblement moins inégalitaire que le Venezuela post-Chávez.

Mais les inégalités progressent rapidement chez nous alors qu’elles ont beaucoup régressé au Venezuela sous Hugo Chávez.

 

Les grands médias occidentaux et Hugo Chávez

Le moins que l’on puisse dire, c’est que la mort d’Hugo Chávez n’aura pas incité les grands médias occidentaux – et notamment français – à faire preuve de bienveillance, ni même d’indulgence, vis-à-vis du défunt.

Bien au contraire, les jours qui ont suivi l’annonce de sa mort ont été marqués par un dénigrement, voire des critiques acerbes, des médias contre cet homme, régulièrement présenté comme un “dictateur” alors qu’il s’était fait élire à chaque fois par une large majorité de Vénézuéliens.

Pour n’en citer que deux exemples parmi bien d’autres :

L’adjectif « dévasté » faisant d’habitude penser aux effets d’un cyclone, d’un tremblement de terre ou d’un tsunami, j’ai regardé de plus près cet article pour saisir les arguments avancés par le journaliste pour en justifier l’emploi. Pour faire court, Hugo Chávez aurait « laissé une économie dévastée » parce que la dette publique du pays est passée de 28 à 130 milliards de dollars en 14 ans, que le déficit public a dépassé 7 % du PIB l’an dernier, et que les industries vénézuéliennes fermeraient les unes après les autres.

J’avoue que ces arguments m’ont fait rire :

  • Si Hugo Chávez a « dévasté » l’économie parce qu’il a fait grimper la dette publique de 102 milliards de dollars en 14 ans, quel verbe le quotidien Les Échos réserve-t-il alors à Nicolas Sarkozy qui a, quant à lui, fait exploser la dette publique française de quelque 700 à 800 milliards de dollars en 5 ans (5 à 600 milliards d’euros) ? Et qu’il a porté le déficit public jusqu’à 8,5 % ?
  • Si Hugo Chávez a « dévasté » l’économie parce que le secteur industriel vénézuélien serait sinistré, que dit alors le quotidien Les Échos du démantèlement général de nos protections douanières et de la liberté totale des mouvements de capitaux qui nous ont été imposés par les traités européens et qui ont conduit, depuis 12 ans, à la disparition d’au moins 1/3 des heures travaillées dans l’industrie française ? Que dit le même quotidien du taux de change externe de l’euro qui, joint aux phénomènes précédents, explique que la France perd actuellement 800 emplois industriels et une usine en moyenne par jour ouvrable ?

Cependant, ce journal – propriété du milliardaire français Bernard Arnault – étant un journal réputé sérieux, il n’ose quand même pas travestir totalement la réalité. Le journaliste reconnaît, du bout des lèvres, le succès spectaculaire remporté par Chávez en matière de lutte contre les inégalités. Cependant, pour discréditer ce phénomène historique, l’article venimeux porte le titre « Chávez a réduit les inégalités au prix d’un échec économique. »

Mais, comme l’a justement fait remarquer l’un des lecteurs critiques de cet article, si « Chávez a réduit les inégalités au prix d’un échec économique », que dire alors de la totalité des dirigeants européistes qui ont, quant à eux, augmenté les inégalités, et cela au prix d’un échec économique bien pire encore… ?

(cf. l’évolution inquiétante, mentionnée supra, du coefficient de Gini en France)

En bref, les articles de la presse française ont décidé, en guise de nécrologie, de traîner dans la boue un homme qui s’est dressé contre la mainmise politique et le racket économique des États-Unis sur son pays, et qui a sorti de la misère la plus affreuse des millions de ses compatriotes.

En se comportant de la sorte, la grande presse française se déshonore encore un peu plus et témoigne, surtout, de qui sont les puissances qui la musèlent.

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À la différence de Carlos Andrés Pérez, le président Hugo Chávez est mort en fonctions et dans sa patrie. Derrière ses airs bravaches, il a souffert le martyre.

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Le transfert de sa dépouille, puis son enterrement, les 7 et 8 mars 2013, ont drainé des foules immenses.

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L’ampleur exceptionnelle du soutien populaire au président défunt et l’affliction réelle d’une très grande majorité des Vénézuéliens semblent avoir pris de court les responsables politiques et les grands médias du monde occidental. Car dans ce monde occidental, on ne sait plus, au fond, ce qu’est un dirigeant qui œuvre sincèrement pour le bien de son peuple, et non sous l’injonction de tel ou tel lobby bancaire ou industriel ! Il faut remonter à l’assassinat de John Kennedy le 22 novembre 1963, ou à la mort de Charles de Gaulle le 9 novembre 1970, pour retrouver des émotions populaires d’une telle envergure et d’une telle intensité.

La France une nouvelle fois en-dessous de tout

Pour ce qui concerne plus directement la France, la mort d’Hugo Chávez aura confirmé, s’il en était besoin, à quel point les actuels dirigeants français sont indignes et lâches.

Que l’on ait aimé, ou pas aimé, Hugo Chávez, tout dirigeant français digne de ce nom aurait dû saisir l’importance historique de cet événement planétaire. Il aurait dû comprendre qu’il était de notre plus haut intérêt national de se rendre sur place, à Caracas, pour participer aux obsèques de Chávez et témoigner ainsi de la solidarité du peuple français avec le peuple vénézuélien et, au-delà, avec l’ensemble des peuples d’Amérique latine, tous plus ou moins bouleversés par cette mort.

C’est ce qu’avait si bien compris Charles de Gaulle, à la fois lorsqu’il s’était rendu aux funérailles de Kennedy en 1963, nonobstant les griefs avec le gouvernement de Washington, pour montrer que le peuple français compatissait à la douleur du grand peuple américain. C’est aussi, dans des circonstances différentes, ce qu’avait fait le fondateur de la Ve République, en effectuant sa célèbre tournée latino-américaine, au printemps et à l’automne 1964.

Ainsi donc, et comme je le faisais remarquer déjà, voici quelques jours, pour le Festival du cinéma panafricain de Ouagadougou, le Président de la République française, ou à défaut le Premier ministre, auraient dû impérativement faire le voyage de Caracas.

Ni l’un ni l’autre n’ont fait le déplacement. Ni même, comble de l’offense vis-à-vis des nouvelles autorités vénézuéliennes, le ministre des affaires étrangères. M. Laurent Fabius a fait savoir qu’il avait des “contraintes d’agenda” qui l’empêchaient d’être présent dans la capitale du Venezuela ce vendredi 8 mars.

Moyennant quoi, n’osant quand même pas laisser notre ambassadeur représenter la France tout seul sans autorité politique à ses côtés, le gouvernement a jugé bon de se faire représenter, à un niveau minimal, en choisissant Victorin Lurel, ministre “des Outre-mer”.

Ainsi donc, il faut que tout change pour que tout reste pareil :

  • en 1993, déjà, Mme Michaux-Chevry, ministre RPR d’origine guadeloupéenne, dont le portefeuille n’avait aucun rapport avec le Venezuela, et sans aucun poids politique, avait été choisie pour aller inaugurer l’exposition Francia 2000 de Caracas et rencontrer le Président Carlos Andrés Pérez.
  • vingt ans après, M. Victorin Lurel, ministre PS, lui aussi d’origine guadeloupéenne, dont le portefeuille n’a lui aussi aucun rapport avec le Venezuela, et qui n’a lui aussi aucun poids politique, a été choisi pour assister aux funérailles du Président Hugo Chávez.

Décidément, l’UMP et le PS se comportent donc exactement de la même et détestable façon, à la fois vis-à-vis de nos compatriotes guadeloupéens – dont la participation au gouvernement consiste surtout à les charger de missions dont aucun autre ministre ne veut, dès lors qu’elles se situent dans la zone Caraïbes ; et à la fois vis-à-vis des plus hautes autorités vénézuéliennes, qui ne peuvent que prendre en très mauvaise part l’indifférence teintée de dédain avec laquelle le gouvernement français les considère.

Ce mauvais procédé n’était au fond pas très grave de conséquences en 1993, dans la mesure où l’événement (une grande exposition commerciale) n’était guère politique et dans la mesure où le chef de l’État était un homme corrompu, honni d’une grande majorité de la population, et qui n’avait plus que quelques jours à rester en fonctions.

En 2013, en revanche, dans la mesure où l’événement revêt une immense portée politique et symbolique, et suscite l’émotion chauffée à blanc de tout un peuple, c’est une nouvelle et véritable faute diplomatique lourde que la France vient de commettre.

Complètement à côté de la plaque : telle a été l'attitude minable, et non dénuée de venin, de François Hollande face à la mort d'Hugo Chávez. C'est, une nouvelle fois, une véritable faute lourde diplomatique et une trahison des intérêts supérieurs de la France et du peuple français.

Sentant quand même qu’il fallait faire et dire quelque chose, notre chef de l’État s’est fendu d’un communiqué, le 6 mars, d’une platitude non dénuée de perfidie et de réserve : « Le président vénézuélien aura profondément marqué l’histoire de son pays », a affirmé M. Hollande, avant de poursuivre fielleusement : « Le président défunt exprimait, au-delà de son tempérament et de ses orientations que tous ne partageaient pas, une volonté indéniable de lutter pour la justice et le développement. Je suis convaincu que le Venezuela saura surmonter cette épreuve dans la démocratie et l’apaisement. »

Une chose est en tout cas certaine. C’est que, lorsque viendra le jour où il sera à son tour enterré, il ne se trouvera certainement pas grand-monde pour affirmer que François Hollande, empreint jusqu’à la moelle de l’esprit de soumission et médiocre exécuteur des basses œuvres euro-atlantistes, « aura profondément marqué l’histoire de son pays ». Ou alors ce sera pour manier l’ironie cinglante.

Hugo Chávez se sentait libre et en droit de parler à tous les dirigeants du monde, y compris et surtout à ceux diabolisés par Washington et l'OTAN. Il le faisait d'ailleurs le plus souvent avec bonhommie, et parfois avec des débordements de truculence. C'est certainement cette insoumission à l'ordre atlantiste qui lui valut les foudres des grands médias occidentaux, et qui lui valent encore une opprobre post mortem. De gauche à droite et de haut en bas : avec Vladimir Poutine (Fédération de Russie), Hu Jintao (République Populaire de Chine), Mahmoud Ahmadinejad (République Islamique d'Iran), Barack Obama (États-Unis d'Amérique), Lula da Silva (Brésil) et Mouammar Kadhafi (Jamahiriya arabe libyenne)

chavez_chomsky

20 septembre 2006. Devant la 61e session de l’Assemblée Générale de l’Organisation des Nations Unies, Hugo Chávez brandit à la tribune l’ouvrage du philosophe américain Noam Chomsky intitulé en français Hégémonie ou Survie: Quête de l’Amérique pour la domination mondiale. Dans son discours, le président vénézuélien qui se présenta comme le défenseur des pauvres du continent américain, n’hésita pas à appeler le président George W. Bush « le diable ». C’est sans doute ce que Le Figaro appelle de la “provocation”.

chavez_kirchner_morales_mujica_upr

6 mars 2013 : Trois présidents sud-américains se précipitent à Caracas pour rendre un dernier hommage à Hugo Chavez, avant même son enterrement. De gauche à droite :

  • Mme Cristina Fernández de Kirchner Présidente de la République Argentine,
  • M. José Alberto Mujica, Président de la République d’Uruguay (surnommé “Pepe Mujica” et connu pour être le chef d’État le plus pauvre du monde puisqu’il reverse 90 % de son salaire de 9000 euros à des ONG),
  • M. Evo Morales, Président de la République de Bolivie.
  • Entre la présidente argentine et le président uruguayen, on aperçoit Nicolás Maduro à l’arrière-plan, vêtu d’une veste aux couleurs du drapeau vénézuélien. Vice-président de la République, le plus proche collaborateur du défunt, il a prêté serment le 8 mars comme président par intérim, à la suite de la mort d’Hugo Chávez, dans l’attente de la prochaine élection présidentielle à laquelle il sera le candidat du Mouvement Bolivarien.

CONCLUSION : UN HOMME D’ÉTAT RESPECTABLE, DANS UN MONDE OÙ TANT DE CHEFS D’ÉTAT NE LE SONT PAS

Sans doute Hugo Chávez avait-il des défauts. Qui n’en n’a pas ?

Sans doute l’ensemble de son bilan n’est-il pas sans reproche. Quel bilan est sans zone d’ombre ?

Sans doute a-t-il parlé, parfois, un peu trop vite. Sans doute a-t-il porté des accusations un peu trop hasardeuses. Mais qui n’a jamais commis d’impair ?

Sans doute le personnage avait-il un caractère comédien, voire cabotin. Il est vrai que ses apparitions hebdomadaires dans un programme télévisé appelé « Alo presidente » étaient singulières vues de Paris, Londres ou Berlin puisqu’il lui arrivait d’y chanter, d’y réciter des poèmes, d’y nationaliser des entreprises en direct, d’y licencier, toujours en direct, des hauts fonctionnaires ou d’y annoncer la nomination de ministres clés. C’est ce qu’il fit en 2004, en révélant le nom des nouveaux ministres des Relations extérieures et de l’Information. En lui reprochant cela, n’oublie-t-on pas un peu vite qu’il s’agissait d’un Latino-Américain, avec la culture théâtrale qui s’attache souvent à la tradition locale ?

Mais que pèsent ces travers face au reste ?

  • Hugo Chávez a fait incontestablement le bien pour la grande majorité de la population vénézuélienne, en sortant des millions de ses compatriotes de la misère sans nom où l’avaient plongé les manœuvres de Washington et les injonctions du FMI.
  • Hugo Chávez fut un patriote au sens le plus élevé du terme, aimant les peuples étrangers mais pénétré de cette volonté intransigeante de souveraineté et d’indépendance nationales, dans la droite ligne des idéaux de Simon Bolivar, eux-mêmes directement hérités des idéaux de la Révolution française.
  • Hugo Chávez fut d’un très grand courage puisque, pendant toute la période passée à la tête de l’État vénézuélien, c’est cette même volonté qui l’amena à s’opposer constamment à la volonté prédatrice américaine.
  • Hugo Chávez fut d’un grand désintéressement personnel et fut, quoi qu’on en dise, un démocrate, puisqu’il avait même instauré le référendum révocatoire à mi-mandat.

Homme de bien, patriote intransigeant, courageux, désintéressé et démocrate. C’est pour tout cela que l’on peut, malgré l’anachronisme et des différences éminentes, le comparer en effet à un “De Gaulle latino-américain”. C’est une comparaison qui, probablement, aurait plu à l’un comme à l’autre de ces deux hommes hors du commun.

François ASSELINEAU Source : UPR

P.S. Rappelé par Discotonio :

Hugo Chavez en décembre 2011 :
Le président vénézuélien Hugo Chavez a évoqué mercredi 28 décembre l’existence d’une « technologie » américaine pour « inoculer le cancer », au lendemain de l’annonce du cancer de la présidente argentine Cristina Kirchner, victime de la maladie dans la foulée de plusieurs de ses homologues du continent.

« Ne serait-il pas étonnant qu’ils aient développé une technologie pour inoculer le cancer sans que personne ne le sache? », a avancé Hugo Chavez au sujet des États-Unis, cible récurrente de ses critiques et, parfois, de ses dérapages verbaux.

Hugo Chavez, qui affirme s’être remis d’un cancer dans la zone pelvienne dont il a été opéré en juin, a assuré de pas vouloir « lancer d’accusation hâtive » mais a insisté sur « l’étrangeté » de la série de cancers dont ont été victimes les présidents et ex-présidents sud-américains depuis 2009.

La présidente argentine est devenue mardi, après les Brésiliens Luiz Inacio « Lula » da Silva et Dilma Roussef, le Paraguayen Fernando Lugo et le Vénézuélien Hugo Chavez, le cinquième chef ou ex-chef d’État d’Amérique du Sud à avoir souffert d’un cancer ces dernières années.

Cette série noire « est très difficile à expliquer », a poursuivi le leader de la gauche radicale latino-américaine dans une intervention retransmise par les médias publics. « C’est étrange, très étrange », a-t-il insisté, ajoutant que le pot aux roses sera peut-être « découvert au cours de ces 50 prochaines années ».


Quelques dessins éloquents :

dessin humour cartoon

dessin humour cartoon

dessin humour cartoon

dessin humour cartoon

dessin humour cartoon

dessin humour cartoon

Chappatte est comme d’habitude très fin :

dessin humour cartoon

Ceci étant, je me demande vraiment quels seraient les dessins au moment du décès de G.W. Bush – alors qu’il a menti au monde et lancé une guerre d’agression contre un autre pays (le crime d’agression étant une des bases du tribunal de Nuremnberg, mais passons..)

Mais au final :

dessin humour cartoon

Nous vous proposons cet article afin d'élargir votre champ de réflexion. Cela ne signifie pas forcément que nous approuvions la vision développée ici. Dans tous les cas, notre responsabilité s'arrête aux propos que nous reportons ici. [Lire plus]Nous ne sommes nullement engagés par les propos que l'auteur aurait pu tenir par ailleurs - et encore moins par ceux qu'il pourrait tenir dans le futur. Merci cependant de nous signaler par le formulaire de contact toute information concernant l'auteur qui pourrait nuire à sa réputation. 

Commentaire recommandé

step // 18.03.2013 à 13h15

Moralité, un dirigeant modéremment démocrate, mauvais en économie, et clientéliste, mais courageux et ayant le sens de l’intérêt des pauvres laisse bien plus de regret dans son pays qu’un dirigeant fantoche, mauvais en économie, clientéliste, lache et ne faisant que conduire des politiques dictées par des intérêts particuliers. Brillante démonstration donc, par contraste vis à vis des autres dirigeants de cette planète, c’était bien un dirigeant au dessus de la moyenne. A méditer aussi, visiblement les 2 qualités (courage, sens de l’intérêt général) lui ont laissé loisir d’exercer son pouvoir à sa guise, avec le soutien global de la population.

Conséquence 1 : Le soutien de la population n’est pas volatil quand on s’en soucie (avis à un président en manque de côte de confiance).

Conséquence 2 : Il serait temps que nous électeurs nous focalisions sur ce qui est réellement important dans nos votes.

71 réactions et commentaires

  • Marcus // 16.03.2013 à 04h12

    C’est bien d’avoir mis en ligne cet analyse sur Chavez et le Vénézuela !
    Après le tumulte médiatique, quelque temps de réflexion est toujours bon.
    Quant à l’attitude des autorités françaises de n’envoyer que des sous-fifres ça m’a choqué aussi.
    Mais il est vrai que le Président Hollande en guerre au Mali ne se sent plus et a visiblement pris goût à la guerre en prônant, avec la Grande-Bretagne la livraison d’armes aux rebelles djihadistes syriens.
    Il y aurait donc de mauvais islamistes (terroristes) à combattre au Mali et de bons islamistes en Syrie dont il faut accélérer la prise du pouvoir … pour assurer la paix et la stabilité au Proche-Orient j’imagine … Mon oeil oui !
    Hollande compte peut-être faire remonter sa cote de popularité mais joue là un jeu très dangereux !!!
    Après compte-il poursuivre en partant en guerre contre l’Iran ?

    Bonne discussion.
    Amicalement.
    Marc

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    • Morvan // 17.03.2013 à 09h42

      Merci Marcus, c’est exactement ce que je voulais écrire. On gagne du temps. Amicalement. André

        +0

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    • gil // 17.03.2013 à 16h48

      Je partage passionnément l’analyse de Fabrice du 16 mars corroborée par le dessin satyrique mi ange mi démon.Analysons sans passion et objectivité la situation économique du Venez.et l’homme.certes il faut reconnaître que l’économie était exangue ,que la corruption était endémique et plombait tout projet sérieux de développement. Chavez à la barre a mis en place un vaste programme sociale avec la manne des Petro dollars: santé low coast , logements sociaux, supermarchés socialistes avec des denrées à bas prix,essence avec le prix le plus bas à la pompe, moyens de transport low coast. Voilà d’une manière générale l’oeuvre de Chavez.Mais il faut comprendre que si vous faîtes ça dans la foulée de votre élection à un peuple qui souffre,en attente et pour la plupart frappé d’analphabétisme , alors ca paraît on ne peut plus claire vous devenez un messie. Ce travail on ne peut objectivement l’enlever à Chavez. Sur le plan économique ,c’est vrai que son programme denrées contre pétrole à paralysé les forces vives du pays ex: l’eau qui est une matière rare a été négligée,la culture du maïs céréale du pauvre en zone amsud ,le pays en importe et tant d’autres incohérences pour ne citer que les principales.. Certes Chavez en nationalisant les hydro carbures pour mener sa révolution et s’opposer au u.s.a (son obsession) a gagné la ferveur populaire en apparaissant comme un héros mais en même temps en faisant fuir ces multinationales a greve les possibilités énormes d’extraction et de raffinage de ce pétrole très lourd dans son exploitation,en conclusion ce qu’il gagne d’une main il le perd de l’autre car tout ce pétrole en grande partie est raffiné aux u.s.a. On peut penser certainement qu’il sait tout ça mais dans sa tête cette manoeuvre a un caractère idéologique.
      On en vient à l’homme..je ne fais que dresser un tableau de son gouvernorat. L’homme avait du caractère,de la personnalité et du courage.on peut penser qu’il voulait entrer en force dans l’histoire .. Il tente un coup d’état qui échoue,il est jeté en prison,alors qu’en général dans de tel cas on est fusillé en amsud..déjà un signe du destin. Il arrive au pouvoir par les urnes en1999 et très peu de temps après une stratégie est mise grossièrement en place pour garder arbitrairement la tête de l’état : ils revoquent tous les qgénéraux ,remplacés par ses hommes ,ils confisquent les médias en faisant fermer ceux qui le desavouaient . Il fait modifier la constitution afin de rester ad vitam eternam à la tête du pays.
      Ils bailonnent la mise en place de toutes enquêtes quelles qu’elles soient. .notamment sur le nombre de crimes commis par jour afin que cela ne ternisse pas son pouvoir, crée l’émission hebdo allo présidente afin de mobiliser ses partisans et en gagner d’autres, raconter ce qu’il veut dans son allocution sans contradiction aucune.il fait élire dans l’euphorie de son élection des hommes à sa botte dans pratiquement toutes les provinces du pays à l’exception d’une seule .il possède une caisse noire où l’opposition ne peut pas contrôler..Ses 6 frères qui n’avaient quasiment aucun bien sont devenus parmi les plus gros propriétaires terriens du Venezuela à peu près la 1/2 de la Martinique.alors que dans son programme de révolution bolivarienne il devait combattre l’enrichissement douteux.. En conclusion la plupart des journalistes neutres et hommes politiques sont unanimes à. reconnaître son oeuvre sociale certainement de bonne foi mais ils concluent que dans sa globalité les 14 années Chavez sont dans son ensemble un gros échec et Maduro son successeur tout désigné,qui n’ a pas son risque de plonger le pays dans un chaos qui peut même conduire à une guerre civile.pour ma part je pense que c’était un mégalomane,le culte exacerbé de la personnalité,qui en confisquant tous les leviers du pouvoir pouvait faire mieux ,sa conduite du pouvoir s’apparente terriblement à une forme de dictacture..son obssession pour garder à tout prix ce pouvoir en levant une milice de chemises rouges de plus de 120 000 fanatiques armés pour casser l’opposition(mais officiellement afin d’empêcherun débarquement du Satan d’à côté U.S ) démontre s’ il en était besoin qu’il s’est grandement inspiré des techniques cubaines de son mentor Castro. En fait il a fait comme Poutine,Assad,Castro ,Kim jong et les autres en faisant tout pour rester au pouvoir avec un régime corrompu à sa solde.

        +2

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      • step // 18.03.2013 à 13h15

        Moralité, un dirigeant modéremment démocrate, mauvais en économie, et clientéliste, mais courageux et ayant le sens de l’intérêt des pauvres laisse bien plus de regret dans son pays qu’un dirigeant fantoche, mauvais en économie, clientéliste, lache et ne faisant que conduire des politiques dictées par des intérêts particuliers. Brillante démonstration donc, par contraste vis à vis des autres dirigeants de cette planète, c’était bien un dirigeant au dessus de la moyenne. A méditer aussi, visiblement les 2 qualités (courage, sens de l’intérêt général) lui ont laissé loisir d’exercer son pouvoir à sa guise, avec le soutien global de la population.

        Conséquence 1 : Le soutien de la population n’est pas volatil quand on s’en soucie (avis à un président en manque de côte de confiance).

        Conséquence 2 : Il serait temps que nous électeurs nous focalisions sur ce qui est réellement important dans nos votes.

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  • Alain Bernard // 16.03.2013 à 04h46

    Bravo, votre article est très documenté.
    Il serait très souhaitable d’avoir des dirigeants français du niveau de M. Hugo Chavez et qui donc respecte la démocratie.
    Les réalisations et les rêves des peuples d’America Latina vont lui survivre.
    Les élites françaises, bien mal nommées, sont par contre de nouveau attirées par les guerres et le pillage, comme on le voit en Syrie, comme on l’a vue en Lybie, en Côte d’Ivoire… La liste s’allonge et les inégalités s’accroissent.
    Pauvre M. Badinter qui soutient les extrémistes en Syrie, pathétique Parti Socialiste, Hollande et son pédalo, Sarko et son pov’con, nous voilà bien bas et dirigé par des criminels de guerre au sens du tribunal de Nuremberg…

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  • elgringo // 16.03.2013 à 06h44

    merci pour nous avoir fait connaitre cet article.
    je fais suivre.
    Ce qui est bien avec votre site c’est la diversité des sujets abordé.

    bonne continuation.

      +2

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  • Fabrice // 16.03.2013 à 07h29

    Personnellement je suis partagé sur Chavez, il a été nettement diabolisé par l’occident, mais on ne peut pas nier qu’il n’a pas vraiment aidé au multipartisme, baillonné les médias d’opposition (même si ceux-ci ne sont pas exempt d’influences troubles), et misé que sur la rente pétrolière sans développer le reste de son économie (ce qui est dangereux quand on sait que le pétrole extractible n’est pas infini en volume), et financer les paramilitaires dans les pays voisins on se rappelle des données sur obtenues chez les farcs qui a bien failli tourner au conflit ouvert.

    Il a nettement réduit la pauvreté et refusé de céder à la pensée unique qui nous est servi en permanence mais au prix d’excès inutiles.

    donc l’image de Chavez au paradis mi ange mi démon n’est pas si exagéré car il ne fut ni le saint qu’il voulait faire croire être, ni le démon que l’occident voulait faire de lui.

      +1

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    • Alain34 // 16.03.2013 à 11h46

      On ne peut qu’être partagé avec H. Chavez.
      Mais le fait est qu’il a nettement amélioré la situation de son peuple qui était vraiment dans de sales draps. Mais avait il d’autres moyens ? vu justement les puissances qui étaient en face ?
      Bien sur que miser sur le pétrole n’est pas pérenne a long terme, mais ca peut être une étape utile et nécessaire pour se sortir de la mouise, sortir la tête de l’eau, pour ensuite mettre en place un système plus juste, pérenne et démocratique…

      J’ai l’impression qu’en Russie c’est un peu le même genre de situation avec ce salopard de Poutine. Vu d’ici, c’est loin d’être un démocrate, il fait des trucs pas joli jolis, mais l’air de rien, petit a petit la situation dans le pays s’améliore et une grande partie de son peuple l’aime pour cela.

      Malheureusement peut être faut il en passer par ce genre de personnages et de méthodes qui peuvent sembler totalitaro-dictatoriale vues de notre petit confort démocratique occidental complétement artificiel et bidon pour remonter la pente…

        +2

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      • Wilmotte Karim // 17.03.2013 à 11h54

        On ne peut pas mettre sur le même plan Poutine et Chavez, hein!

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  • Frédéric // 16.03.2013 à 08h06

    Excellent article ! Très émouvant.
    Enfin une analyse objective sur la présidence Chavez. il va être difficile pour les anti-Chavez de contester cette analyse puisqu’elle se base sur les données officielles de l’ONU.
    Ce monsieur Monsieur Asselineau fait toujours des analyses brillantes, précises et pédagogiques.

      +5

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  • Kiwixar // 16.03.2013 à 08h20

    Le terme « inoculer » (dans le sens d’injecter de la matière biologique) n’est pas le bon à mon avis.
    Un SAS très très ancien (1968, Magie Noire à New York) montre une technique d’assassinat sur Malko : des « services » remplacent son dentifrice par du dentifrice fortement radioactif, sensé le faire mourir en quelques mois d’une leucémie foudroyante.

      +0

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  • Ogustule // 16.03.2013 à 09h01

    Merci pour ce très intéressant billet !
    Peut-être pourriez-vous suggérer à Nicolas Doze d’inviter à nouveau Monsieur Asselineau dans son émission.

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    • caroline Porteu // 16.03.2013 à 15h38

      @Ogustule
      Je pense que Asselineau ne fait pas partie des personnes acceptées par l’univers médiatique français .. Il suffit de voir comment il est traité par wikipedia , par Face book pour sa dernière pétition contre la Loi Fiorasio , ou encore par la censure ayant été imposée sur le débat du 22 Janvier 2013 à l’université de Rouen, pour comprendre combien l’homme fait peur aux tenants du lobbys politico médiatique actuel .

      Il y a donc peu de chances de le voir invité ou que ce soit ..
      Mais cela en dit long sur l’état de déliquescence de notre démocratie en particulier sur la liberté d’expression.

        +4

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  • amorgos // 16.03.2013 à 09h26

    « …Que l’on ait aimé, ou pas aimé, Hugo Chávez, tout dirigeant français digne de ce nom aurait dû saisir l’importance historique de cet événement planétaire. Il aurait dû comprendre qu’il était de notre plus haut intérêt national de se rendre sur place, à Caracas, pour participer aux obsèques de Chávez et témoigner ainsi de la solidarité du peuple français avec le peuple vénézuélien et, au-delà, avec l’ensemble des peuples d’Amérique latine, tous plus ou moins bouleversés par cette mort … »

    Très juste, Hollande n’est ni un stratège, mais un suiveur europeo-transatlatique sans aucun leadership prenant ses ordre de route à Bruxelles. Il manque de c……s

      +1

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  • amorgos // 16.03.2013 à 09h42

    Dans un tout autre registre, le scandale couve et commence à buzzer : Une plainte tout-à-fait justifiée contre Valérie Trierweiler:

    http://www.u-p-r.fr/actualite/france/lheritier-de-la-famille-guichard-porte-plainte-contre-mme-valerie-trierveiler-pour-detournement-de-fonds-publics

      +0

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  • Balthazar // 16.03.2013 à 09h48

    Brillant comme tout. Moi aussi j’ai eu honte de nos élites françaises (et encore « élite » est un bien grand mot) concernant le décès du président Chavez.
    Je ne parle même pas de ce gentil Lurel qui s’est fait descendre par la Pravda parisienne pour avoir fait un discours mi-élogieux sur le défunt.
    Comme l’ont expliqué plusieurs, quand on nous bassine de  » le président X ose défier la communauté internationale… » Il faut en fait lire  » le président X ose défier les intérêts des USA et ses affidés « .
    Rappel démographique : USA 320-350 millions d’hab. Ue 380 . Leurs copains à la louche 500. Ce qui fait un grand total de 1,2 milliards sur les 7 que compte notre planète.

      +1

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  • caroline Porteu // 16.03.2013 à 10h31

    Oui Merci Olivier pour ce remarquable article .

    J’en profite pour informer d’une nouvelle parution de mon côté, même si c’est hors sujet , car je pense qu’il va en intéresser plus d’un ici . Il concerne la réforme des retraites , non pas la mesurette décrétée sur ordonnance , qui ne résoudra rien , mais quelque chose de bien plus grave et de bien plus important en train de se passer :

    http://fipcarolinep.xooit.fr/t236-NOS-RETRAITES-POUR-LEURS-PARADIS-FISCAUX.htm

    Et je ne pensais pas en rédigeant cet article hier , avoir une confirmation de ce qui est en train de se produire aussi rapide et aussi éclatante que l’évènement suivant :

    Le mariage de Reunica et de AG2R en termes de protection sociale qui génère une nouvelle société
    Mondiale EUROPARTNER … basée au Luxembourg
    dont les actionnaires à hauteur de 35 % sont Aegon NV chez qui on retrouve les habituels fonds de pension US : Vanguard , Fiedelity , Templeton , Blackrock JP Morgan ..

    toutes les sources sont dans les commentaires qui suivent l’article lui même .

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    • Vénus-Etoile du Berger // 16.03.2013 à 10h44

      oui effectivement votre commentaire est complètement hors sujet.

      pourquoi vous ne faites pas votre propre blog?

      concernant « Le mariage de Reunica et de AG2R », cette fusion sera effective qu’à partir de janvier 2015.

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      • caroline Porteu // 16.03.2013 à 15h04

        Pour ceux que cela intéresse , Asselineau est tellement diabolisé qu’il faut aller en Grande Bretagne pour trouver sa page wikipedia .
        En France, bien qu’ayant été candidat à la Présidence de la République , il n’y a pas droit .
        L’homme fait peur , sans doute à cause de son passé , de sa culture , de sa formation .

        De nombreuses informations financières essentielles jamais reprises par la presse ou les médias français sont données par Asselineau qui se donne même souvent le mal de traduire des informations en provenance d’organismes officiels allemands .

        Pour diaboliser son mouvement , beaucoup ont essayé de créer une confusion entre les mouvements souverainistes , dont bien sûr le FN . Cela veut simplement dire que ceux qui crèent volontairement cette confusion , n’ont qu’une peur , que les gens aient envie d’aller s’informer par eux mêmes ..

        Pour information , je ne suis encartée nulle part actuellement , mais je lis régulièrement et avec beaucoup d’intérêt ce que dit François Asselineau , en particulier en matière d’économie et de finances . Il a une culture et une compréhension des mécanismes actuels qui manque à environ 98% des journalistes , surtout ceux que l’on voit le plus souvent en particulier sur les ondes .

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      • amorgos // 16.03.2013 à 15h04

        Oui, effective « que » début 2015 … donc demain matin !

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        • Vénus-Etoile du Berger // 17.03.2013 à 09h39

          et non justement entre 2013 et 2015 certains éléments vont changer et pas des moindres mais je vous laisse chercher un peu par vous même

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      • caroline Porteu // 16.03.2013 à 15h21

        @Venus

        Nous sommes nombreux à avoir des blogs ici ..
        AJ Holbecq pour ne pas le citer et je ne peux que suggérer d’aller régulièrement y faire un tour
        Incognitoto qui a un blog d’une richesse exceptionnelle

        Nous nous retrouvons sur le blog d’Olivier avec un plaisir certain .. Pour le lire bien sûr , pour soutenir son action sur la séparation des banques, mais aussi pour échanger des points de vue et avoir ou trouver d’autres sources d’information .

        Cela fait partie de la richesse du blog d’Olivier et j’imagine que cela contribue à son succès aussi .

        Si cela vous intéresse de savoir ce que Asselineau pense de l’Union Européenne actuelle et de ses orientations , en particulier en matière financière , vous trouverez chez moi , dans mes différents billets et articles , un certain nombre de ses points de vue, traductions , informations .

        Il vient par exemple de lancer une alerte très importante sur un projet de loi scélérat en matière d’éducation , projet en cours de préparation sur la loi Fiorasio avec une pétition en cours de signature Loi qui introduit l’abandon pur et simple de la langue française dans les examens et concours de l’enseignement supérieur :

        L’article 6 de ce projet de loi sénatorial ajoute le passage suivant à l’article L. 761-1 du code de l’éducation : « par dérogation à l’article L. 121-3 [celui cité plus haut], la langue de l’enseignement, des examens et concours, ainsi que des thèses et mémoires, dans les établissements d’enseignement supérieur, peut être une autre langue que le français. Pour les étudiants ne justifiant pas d’une connaissance suffisante du français, lorsqu’ils suivent une formation dispensée dans une langue étrangère, cette dérogation est soumise à l’obligation de suivre un cursus d’apprentissage de la langue et de la culture françaises ».

        Vous remarquerez d’ailleurs avec amusement , que Facebook lance un avertissement sur l’accès au site de la pétition , pour faire croire que le site en question peut comporter des virus .. Méthode de diabolisation identique au refus de la page wikipedia .

        http://www.petitions24.net/contre_la_loi_esr_fioraso_parce_que_pour_la_langue_francaise

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        • Vénus-Etoile du Berger // 17.03.2013 à 09h31

          @Caroline
          Merci pour toutes ces précisions.

          vous exprimez « Pour ceux que cela intéresse , Asselineau est tellement diabolisé qu’il faut aller en Grande Bretagne pour trouver sa page wikipedia . »

          Pour votre information
          Mr Asselineau a un site internet français,
          http://www.francoisasselineau.fr qui permet de se faire sa propre analyse en quelques minutes.
          Egalement, il existe une conférence de lui avec Myret Zaki, intéressante pour écouter les points de désaccord entre les deux personnes.

          Vous exprimez « Nous sommes nombreux à avoir des blogs ici …Nous nous retrouvons sur le blog d’Olivier avec un plaisir certain .. Pour le lire bien sûr , pour soutenir son action sur la séparation des banques, mais aussi pour échanger des points de vue et avoir ou trouver d’autres sources d’information .Cela fait partie de la richesse du blog d’Olivier et j’imagine que cela contribue à son succès aussi . »

          Concernant votre forum, je vous remercie de m’inviter à aller regarder, je suis allée regarder dix minutes. Toutefois, j’ai peu de temps et je suis quelqu’un de structurée, je préfère donc lire le blog d’Olivier Berruyer riche en information diverse et variée, bien structuré, l’information est très facile à trouver, les analyses sont plus poussées et je lis également quelques autres sources plus poussées que votre forum.

          Il faut des goûts pour tout le monde, vous avez d’ailleurs beaucoup de soutien, c’est bien. Bon courage pour votre forum.

          Concernant la seconde partie de votre discours,
          De nombreux commentateurs présents depuis très longtemps sur ce blog n’ont pas de blog et apportent une richesse à ce blog, je ne parle pas de moi bien évidemment mais d’autres commentateurs.

          Pour ma part, je suis anonyme, bénévole, toute petite, poussière parmi poussière, petite fille d’un maquisard, résistante dans l’âme et gaulliste.

          Il ne me reste plus que la phrase de félicitation du Général en souvenir, et toutes les histoires que tous mes oncles(ceux qui sont toujours vivants) militaires m’ont relaté, on ne peut pas les trouver dans les bouquins.

          Et je suis un peu têtue parfois.

          Bonne continuation à vous,
          Bien cordialement.

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          Alerter
  • Helios // 16.03.2013 à 11h08

    Autre très bonne analyse aussi des réactions à la mort de Chavez

    http://lachute.over-blog.com/article-cinema-economique-et-autre-115954463.html

    Il y en a aussi qui ne reculent devant rien (ou alors ils sont idiots) tel ce journaliste du Figaro dont je ne me souviens plus le nom, qui intervenait dans l’émission « 28 minutes » sur Arte consacrée ce jour -là à la mort de Chavez. Il reprochait à Chavez d’avoir fait passer au parlement une loi l’autorisant à se représenter aux élections présidentielles, alors que ça avait été refusé par un référendum précédent. Ce journaliste nigaud s’est vite fait rappeler le sort de notre référendum de 2005….

    Sinon un reportage extraordinaire est passé sur cette même chaine il y a plusieurs années, consacré à la période de la tentative de coup d’état contre Chavez en 2002. On y voit exactement ce que décrit Asselineau, l’existence de deux peuples distincts. Ceux qui sont liés à la mondialisation (les « comme nous »), prospères, et la grande masse des autres. Il y a aussi (au moins) deux peuples en France.

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    • Alain34 // 16.03.2013 à 13h00

      Et tout « l’art » de nos grands démocrates est de faire en sorte que les « comme nous » restent très légèrement majoritaires, au moins dans les urnes.
      Mais ça devient de plus en plus difficile et ne va pas aller en s’arrangeant… l’Italie semble ouvrir la voie…

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  • yvan // 16.03.2013 à 11h21

    Un grand homme est mort.

    Un des trop rares qui pensait réellement à son peuple.

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  • Téji // 16.03.2013 à 11h35

    Ayant un ami vénézuélien, dont la famille est sur place, j’ai pu mesurer en discutant avec lui combien l’attitude de notre système d’information, dans sa plus grande majorité, est scandaleusement partisan…
    Mais encore plus odieux sont les récents propos de Mme Parisot, qui ferait mieux de jeter un oeil sur sa propre façon de voir la démocratie que de donner un avis aussi dénué de respect et d’objectivité sur Chavez : méchant, et bête car cela montre combien elle est à côté de la plaque. Sûr qu’elle n’aura pas droit à autant d’émotion et de personnes dans la rue quand son tour sera venu !

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  • Niko // 16.03.2013 à 12h35

    Un article très intéressant! Merci!

    Je me permets de refaire de la publicité pour le documentaire du journaliste australien John Pilger (peut-être un des meilleurs journalistes au monde, car vraiment indépendant, et avec une si vaste expérience), qui traite entre autre du Venezuela de Chavez:

    http://youtu.be/y-DcxcfMPqc

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  • The Chaviste One // 16.03.2013 à 13h56

    Ce Asselineau, c’est du grand art !

    C’est le plus bel article d’hommage au Commandante que j’ai lu ! Pas racoleur, légèrement distant même, mais témoignage dont la densité témoigne de la sincérité. Ça change de sentir qu’il y des politiques clairement pas dans l’opération récupération avec un pseudo billet émotion…

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  • SANTERRE // 16.03.2013 à 14h01

    Je trouve cet article complètement en dehors de toute réalité. Je suis régulièrement au Vénézuela je peux vous dire qu’avant CHAVEZ c’était les Américains qui bénéficiait que toute les richesses alors qu’aujourd’ hui se sont les militaires et les chinois qui s’approprient tout.

    La réalité est une des villes Caracas les plus dangereuse du monde dans beaucoup de villes les gens ne sortent plus au restaurant ayant trop peur de faire tuer par un membre d’une clan de la drogue.

    Je connais très bien l’amérique latine et le Vénézuela est de loin le pire tant au niveau social, qu’économique.

    Faite attention et renseigner vous avec des gens de l’intérieur avec de dire que l’état Français est stupide de n’être pas allé au funéraille.

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  • mitch303 // 16.03.2013 à 14h12

    formidable article , ce François Asselineau recrute à tout de bras , son parti monte en puissance au fil des semaines ….un type à suivre .

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    • yvan // 16.03.2013 à 18h44

      C’est en effet un très bon politique professionnel.

      Et des comme lui, on en a … trop.

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      • francois // 16.03.2013 à 19h30

        c’est gratuit comme commentaire… des politiques comme lui on en a …. pas

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  • Arnaud // 16.03.2013 à 14h53

    Bien que plutot libéral, j’ai été interloqué par le concert de critiques qui a suivi sa mort.
    Un article engagé mais émouvant qui nous donne un éclairage bien plus humaniste que celui qui nous a été tristement servi par la presse occidentale.

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  • Incognitototo // 16.03.2013 à 14h54

    Oui, en lisant Asselineau, je le pense aussi que les clivages gauche/droite sont de plus en plus inadaptés à ce que nous vivons et avons tous pu constater… Il résume très bien d’ailleurs, où se situent réellement les vraies différences : « (…) Car dans ce monde occidental, on ne sait plus, au fond, ce qu’est un dirigeant qui œuvre sincèrement pour le bien de son peuple, et non sous l’injonction de tel ou tel lobby bancaire ou industriel ! »…

    Il aurait pu d’ailleurs également souligner, à quel point c’est « la place » qui importe à nos hommes politiques actuels, pas ce qu’ils pourront en faire dans l’intérêt général du plus grand nombre…

    Hollande a effectivement été en dessous de tout dans cette affaire (et s’il n’y avait que dans cette affaire…). Quel besoin a-t-il eu de souligner qu’il pouvait ne pas être d’accord avec l’homme ?… C’est d’une petitesse sans nom… Mais à l’évidence, Chavez et lui ce sont vraiment deux mondes différents qui ne défendent absolument pas les mêmes objectifs… ni même les mêmes valeurs…

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  • caroline Porteu // 16.03.2013 à 15h06

    Pour ceux que cela intéresse , Asselineau est tellement diabolisé qu’il faut aller en Grande Bretagne pour trouver sa page wikipedia .
    En France, bien qu’ayant été candidat à la Présidence de la République , il n’y a pas droit .
    L’homme fait peur , sans doute à cause de son passé , de sa culture , de sa formation .

    De nombreuses informations financières essentielles jamais reprises par la presse ou les médias français sont données par Asselineau qui se donne même souvent le mal de traduire des informations en provenance d’organismes officiels allemands .

    Pour diaboliser son mouvement , beaucoup ont essayé de créer une confusion entre les mouvements souverainistes , dont bien sûr le FN . Cela veut simplement dire que ceux qui crèent volontairement cette confusion , n’ont qu’une peur , que les gens aient envie d’aller s’informer par eux mêmes ..

    Pour information , je ne suis encartée nulle part actuellement , mais je lis régulièrement et avec beaucoup d’intérêt ce que dit François Asselineau , en particulier en matière d’économie et de finances . Il a une culture et une compréhension des mécanismes actuels qui manque à environ 98% des journalistes , surtout ceux que l’on voit le plus souvent en particulier sur les ondes .

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    • Mankind // 17.03.2013 à 01h10

      Non parceque vous êtes sérieuse à vouloir donner une caution morale à ce type ?

      Asselineau c’est Tourgueniev qui aurait fait HEC…

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  • peyo // 16.03.2013 à 15h44

    Merci pour cet article qui informe des réalités et non pas des manipulations médiatiques néolibérales vues et entendues partout dans les médias radio et TV.

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  • emmanuel L // 16.03.2013 à 15h57

    Il me semble que le ministre français en question (qui a fait le déplacement pour l’enterrement), même s’il n’a pas été complètement adroit dans sa déclaration, a justement comparé Chavez à De Gaulle et Kennedy, ce pourquoi il s’est d’ailleurs fait réprimandé…

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  • da Cunha // 16.03.2013 à 16h23

    Adieux Hugo Chavez,

    Communards Vénézueliens relevez la bannière de la justice sociale, avec Hugo vous avez remporté d’éclatantes victoires. Poursuivez cette lutte qui éclairera les peuples écrasés par les ploutocraties du monde.

    Hugo tu n’était ni dieu ni diable , mais un Homme, un exemple pour tous les hommes.

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  • Georges // 16.03.2013 à 17h20

    Article très émouvant et magistralement construit.

    Mais bon sang ! Que ne voit-on pas Asselineau sur toutes les chaînes de télé face aux Copé, Désir, Mélenchon, Dupont-Aignan, Le Pen, Bayrou et consort ?!

    Ses démonstrations sur l’Union européenne sont également fort intéressantes. Je vous encourage vivement à aller les visionner.

    Merci pour cet article Olivier !

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  • Benoît // 16.03.2013 à 17h37

    Voici le passage de francois asselineau sur bfm business présente par Nicolas doze le 19 septembre 2011.
    http://m.youtube.com/watch?v=wQE1GbIgX5s

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  • Joe Liqueur // 16.03.2013 à 17h48

    Je ne vais pas y aller par quatre chemins : je suis adhérent de l’Union populaire républicaine (UPR), le parti de François Asselineau, depuis 2010. Et je m’en félicite chaque jour… ou presque. En l’occurrence, cet article sur Hugo Chavez n’est vraiment pas ce que le citoyen Asselineau a fait de mieux, de mon point de vue. Même si ses propos restent assez modérés, on a quand même l’impression qu’il vient se poser en face de Mélenchon en hurlant : « moi aussi, je peux défendre le bilan de Chavez ! Hein, qu’est-ce que vous dites de ça, au FdG ?! ». Or c’est très mal venu.

    Car Chavez, comme Mélenchon, était un socialiste en peau de lapin. Et même un « gaulliste » en peau de lapin. En ce qui me concerne, je suis SOCIALISTE. C’est pourquoi j’ai adhéré à l’UPR : je défends la propriété collective des grands moyens de production et d’échange, et la gratuité (les deux piliers du socialisme), et je pense qu’avant de convaincre le peuple qu’un tel programme est le meilleur qui soit, il faut tout d’abord sortir de l’Union européenne, puisque l’UE n’est en fait rien d’autre qu’un traité international par lequel la France s’engage à mener ad vitam æternam, et sans plus jamais consulter le peuple, une politique économique de droite.

    Alors je me contenterai, pour l’instant, de poster ces trois liens qui permettront j’espère aux commentateurs de modérer leur éventuel enthousiasme au sujet de Chavez :

    http://descartes.over-blog.fr/article-le-petit-chat-est-mort-116016659.html

    http://www.facebook.com/sonia.bastille/posts/439871946087707

    http://www.journaldumauss.net/spip.php?article938

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  • Dornach // 16.03.2013 à 18h06

    Pourquoi Chavez se battait contre l’impérialisme américain :

    L’impérialisme américain prédateur et criminel

    http://charlesdornach.wordpress.com/2012/10/21/limperialisme-americain-predateur-et-criminel

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  • Baratribord // 16.03.2013 à 23h03

    @Joe Liqueur
    En affirmant faire parti de l’UPR depuis 2010 vous dites en faites parti des 357 premiers adhérents.
    Il est assez incroyable, que la quasi seule critique virulente et destabilisante vienne d’un membre de l’UPR ?
    Ceci étant, ayant lu le lien descarte, que je trouve fort intérréssant, sur le thème que Chavez a donné du poisson à son peuple mais ne lui a pas appris à pecher je retorquerai qu’il est des choses qui demande du temps. On élève pas un peuple d’un claquement de doigt.
    Chavez a fortement fait reculer le taux d’analphabétisme ce qui en soit constitue la premier étape nécéssaire à n’importe quel évolution.

    Pouvez-vous nous donner, s’il vous plait, ce qu’Asselineau a fait de mieux selon vous ?

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  • tchoo // 16.03.2013 à 23h15

    Eh bien merci Olivier d’avoir mis cet article ici, même si je ne suis pas toujours d’accord avec Asselineau, il a là un fulgurance de lucidité qui me réjouit

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  • Karim Botzaris // 17.03.2013 à 00h43

    Bonjour à tous;pour ma part j’ai lu et relu cette analyse pour en saisir toute l’ampleur technique mais aussi la beauté de cet hommage que rend Monsieur Asselineau au Président Hugo Chaves Frias.J’ai eu l’honneur de rencontrer le President de l’UPR à plusieurs reprises et je peut vous assurer qu’en plus d’être un très fin analyste et un puit de culture intarissable,il est aussi un Homme d’une très rare gentillesse
    doté d’un sens de l’écoute et d’une disponibilité intellectuelle déstabilisante.
    Je vous invite tous à assister au moins une fois à l’une de ces conférences,vous serez j’en suis persuadé séduit par le Grand Homme.

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  • Joe Liqueur // 17.03.2013 à 01h04

    @ Baratribord

    Vous en conclurez, j’espère, qu’à l’UPR nous ne nourrissons pas le culte du chef ! Vous avez tout à fait raison sur l’analphabétisme ; c’est d’ailleurs ce que je disais moi-même en commentaire sur l’excellent blog d’Edgar, ici :

    http://www.lalettrevolee.net/article-fran-ois-asselineau-sur-chavez-116110656-comments.html#anchorComment

    Ce qu’Asselineau a fait de mieux, et qu’il fait encore et toujours, c’est de proposer un rassemblement national transpartisan pour faire sortir la France de l’Union européenne, de l’euro et de l’OTAN. Non seulement il le fait très bien, avec une loyauté sans faille, mais il est le seul à le faire… Donc même par défaut, et bien que je sois de temps en temps contrarié par son style et par certaines de ses références, je compte bien rester adhérent du parti, et je suis assez content d’avoir été dans les 400 premiers.

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    • Mankind // 17.03.2013 à 01h14

      faire sortir la France de l’Union européenne, de l’euro et de l’OTAN.

      Donc c’est ça votre projet ?

      Et après on fait quoi ? On change le monde tout seul ? On fait un groupe de rock avec 2/3 dictatures presque-hors système ?

      J’adore votre idée, heureusement pour nous, vous resterez éternellement marginal.

      N’est pas le Venezuela qui veut. Surtout pas la France.

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      Alerter
      • Joe Liqueur // 17.03.2013 à 01h34

        Heureusement pour nous, les contre-arguments qu’on nous oppose ressemblent souvent aux vôtres : ça dépasse rarement le stade de la farce.

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      • Téji // 17.03.2013 à 09h30

        @Mankind
        Ouvrez les yeux sur ce que l’UE trame en ce moment, sur les conséquences du TwoPack par exemple, ou sur ce qui se passe à Chypre (Merci Caro !), et vous admettrez tout seul que sortir de l’UE devient une nécessité urgente.
        Je ne vais pas vous ressortir les arguments d’Olivier, Delamarche, Sapir, Béchade et consorts sur l’état de l’Euro… libre à vous de jouer les autruches !
        Quant à l’OTAN, notre Sarkozy atlantiste nous l’a fait intégrer avec les résultats que l’on sait. J’ai de plus en plus honte de voir mon pays, prétendument « des droits de l’homme », agir contre l’autodétermination des peuples en jouant avec le spectre du terrorisme.

        Certes, cela revient à se mettre en marge de l’Europe actuelle, mais agiter les craintes de régression est un peu futile. Surtout quand on est pareillement embourbé… Au jeu de la régression qui nous attend, le gagnant sera celui qui régressera le moins 😉
        Je crois que la France est une Nation depuis assez longtemps, pour qu’elle sache rebondir. Et que plus largement, les peuples européens ont compris qu’on les trompait avec cette Europe-là. La quitter pour en rebâtir une plus cohérente serait la meilleure des choses à faire ! Ne pas être capable d’une telle vision, là est la régression !

        Pour l’ « echo à celui qui parlait d’une connaissance Vénézuelienne », sachez que cette connaissance ne vit pas, ni sa famille, dans une « résidence de bunker », et pas à Caracas ou ses environs. Votre exemple de « nantis » serait plutôt celui d’opposants à Chavez, me semble-t-il, et si c’est le cas, il n’est pas pertinent…
        Dans l’intervention de Parisot que j’évoquais, celle-ci s’est soigneusement abstenue de rappeler que la dernière élection de Chavez avait été unanimement reconnue comme étant particulièrement démocratique. Leçon à prendre.

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        • Enoch // 17.03.2013 à 12h22

          Mankind est un troll payes par l’UE pour defendre toujours le meme argument, la France est trop petit et elle ne peut rien faire.

          Il vaut mieux la voir mourrir au sein d’une europe technocratique.

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          • Mankind // 17.03.2013 à 19h05

            La France n’a surtout pas de ressources naturelles et une industrie fossilisée (ainsi qu’une dépendance certaine vis à vis de ces partenaires).

            Bon après votre commentaire ridicule dite moi cher Monsieur, ou chère Madame c’est quoi votre métier ?

            Votre job c’est quoi pour donner des leçons et juger cette europe technocrate ?

            Si ce système vous déplait tant engagez vous en politique agissez plutôt que d’être le juge des claviers… (et juger mon point de vue sans autres arguments que « je suis un produit du système »)

            Ne croyez-vous pas que plus informé que vous puisse être contre l’attitude des institutions communautaires sans vouloir réinventer la roue ou rejouer la révolution ?
            (bien que ce soit un fantasme français très convenu)

            SVP arrêtez de donner des leçons. Ce blog part trop dans une dérive de revendication politique parfois nihiliste et sans fondements.

            L’Europe a un avenir et la France avec elle, mais à jouer les don quichotte elle n’arrangera rien et ça, c’est bien une position sans avenir.

            Quant à Téji, je crois en effet que notre europe est, sous bien des aspects, un modèle abscons mais ses perspectives sont bien plus heureuses que pour d’autre zone (je parle à long terme).

            Ne vous en déplaise mais le désendettement est la clés d’une nouvelle europe.
            Du reste si les élites sont criticables dans leurs décisions, il serait bon que certains ici arrêtent de se croire les inquisiteurs du petit peuple ou les Robespierre anti-système d’un nouveau siècle.

            Agir pour l’europe est loin d’être simple et trouver des solutions de politiques économique et sociale n’est pas une alchimie si facile à trouver.

            Cette article (et Mr. Asselineau par extension) a le droit d’être critiqué dans certains de ses points de vue, qui plus est sur un blog apolitique (originellement).

            Sur ce, respectez un minimum les gens qui travaillent pour ce « système » et arrêtons de perdre notre temps à imaginer des théories du complot fumeuses ou des révolutions simplistes.

            Il faut s’engager publiquement si on veut changer les choses en France, en Europe, sinon la critique est trop facile, surtout avec des arguments Youtube (pour certains).

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  • Patrick // 17.03.2013 à 10h59

    Merci Olivier pour cette reprise de l’article de François Asselineau.

    C’est vrai que l’indécence des gouvernants occidentaux concernant la mort de Hugo Chavez est assez consternante.

    En 1973, au lycée, ma prof d’espagnol nous parlait sans cesse du Chili et de Allende. Trop jeune pour comprendre, je la remercie aujourd’hui de nous avoir ouvert les yeux sur le monde. Le monde à-t-il changé depuis ? Je pense que oui, mais dans pas dans le sens attendu par l’immense majorité de la population mondiale.

    À la CIA et ses innombrables complots s’ajoute maintenant la mainmise de la finance dans nos moindres contraintes quotidiennes. La dernière blague étant la taxe sur les dépôts bancaires à Chypre. Impunité totale pour les initiateurs de tous nos maux depuis 1973, nous voilà obligés de payer pour leurs fautes, leurs paris digne d’un casino.

    Seul un homme de la trempe de Chavez serait en mesure en Europe de tout chambouler, de remettre l’homme au centre du débat. Le projet « humaniste » que représentait l’UE nous a été volé, plus exactement devoyé par les lobbyistes, la finance, les politiciens corrompus et magouilleurs. Dernier épisode en France sous Sarkozy et son refus de reconnaître la souveraineté du peuple Francais en invalidant le non au traité européen et en faisant voter à l’assemblée le traité de Lisbonne.

    Je dis de la trempe de Chavez, mais pas forcément Chavez lui-même, souvent caricatural, fréquentant des personnages peu recommandables… Mais bon !

    Le plus émouvant dans cet article ce sont peut-être les photos de cette foule immense et de ces visages anonymes en larmes. Si Chavez était haï en occident c’est certainement en grande partie parce que le soutien de son peuple était immense.

    Certe, la pauvreté n’est pas éradiquée totalement, l’insécurité règne, mais connaissant l’état du pays à l’arrivée de Chavez, on peut dire que la mission était quasi impossible… Et pourtant.

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  • Baratribord // 17.03.2013 à 11h53

    @Joe Liqueur. Merci de votre réponse. Je suis moi même parfois en désaccord avec FA mais je trouvai que ce n’était pas opportun de l’exprimer ici.

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  • Baratribord // 17.03.2013 à 12h16

    @Manking En sortant de l’UE, on ne va pas se retrouver isolé au fin fond de l’Afrique non plus. D’ailleurs isolé de quoi ? En quoi notre réseau diplomatique et les accords bi latéraux seraient-ils changés ?
    Mais bon il est certain que ceux qui ont la parole vont vous vendre l’appocalipse si nous sortons ?

    Depuis quand ont-ils raisons sur le bienfait que l’on nous a vendu avec l’UE ?
    Je vous encourage à regarder de près les statistiques d’Eurostat qui n’ont pas été reprise en boucle sur les ondes.

    http://www.u-p-r.fr/actualite/france-europe/les-bienfaits-de-la-construction-europeenne-et-de-leuro-lenseignement-lumineux-des-dernieres-statistiques-deurostat

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    • Mankind // 17.03.2013 à 19h24

      Il n’y a aucun indicateurs fiables et pertinents sur la situation économique, politique et sociale mondiale.

      Donc analyser les chiffres d’eurostat avec un but partisant n’est pas plus justifié que démontrer les bienfaits d’un QE sur le WSJ.

      Basez-vous sur un indice de bourse un instant.

      Je constate moi l’indice Dow Jones par rapport au cours de l’or, les volumes échangés sur le NYSE, et l’indice de confiance du consommateur américain.

      Aucuns marchés, aucuns dans l’histoire de la finance moderne, n’a connu telle déconnection avec la réalité economique.

      Il est sidérant de voir que la distorsion est si grande aux États-Unis, alors qu’en Europe l’indice Euro Stoxx 50 a stagné depuis 2009 comme de nombreux autres indices européens continentaux et que l’indice de Shanghai baisse depuis plus de 2ans malgré la stabilité chinoise.

      Le Nikkei (+40% en moins de 4 mois) au moment où le Japon est au plus mal avec une dette insoutenable et un déficit commercial hyper élevé depuis 2 ans.

      Alors plutôt que de vouloir la mort de l’Europe, regardez le cours de bourse, s’il est un indice de quelque chose, il est bien celui du degré de virtualisation de l’économie, de l’importance du phénomène spéculatif et du degré d’endettement d’un pays.

      Aujourd’hui l’Europe attends une correction (le CAC sous 3200 par exemple) mais elle n’est plus dans une bulle est son travail douloureux (et parfois mal orchestré j’en conviens) de désendettement est la clés d’une solution de long terme.

      Rien n’est simple et un mouvement comme celui d’Asselineau permet de constament remettre en cause les choix et décisions politiques c’est un fait c’est la démocratie tant mieux.

      Mais venez faire un tour dans une salle de marché, et avec un peu de recul, vous vous rendrez-compte que dans cette chute, nous nous donnons malgré tout les moyens d’atterir moins violemment que les autres.

      Oui je suis mieux sur le continent qu’à Londres, NYC ou Tokyo.

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  • Enoch // 17.03.2013 à 12h19

    Il y a en effet beaucoup à dire sur Chavez mais je pense que c’est au peuple Vénézuélien de juger de son action. Au final c’est amusant de discréditer les souhaits des peuples, en laissant trainer le mot populisme. Chavez est dénoncé comme populiste car populaire et positionnement sa politique pour le peuple. Mais pourquoi les medias français le présente sous cet angle?
    Ne serait-ce donc le pédantisme prégnant propre à la France qui existe depuis la renaissance? La fille ainée de l’église a voulu devenir le lieu de la culture en Europe, elle a complexifie sa langue pour rivaliser avec le latin littéraire (Bossuet), elle garde cette image d’élite, de luxe et de diplomatie. Mais elle génère inlassablement de tout les temps, une distance coupable avec sa base. Ce fut la cour de Versailles, nous vivons actuellement la classe européiste mediatico-politique.
    C’est plus fort quelle, elle se doit de conceptualise l’universelle mais a sa sauce ! Il faut que le monde soit à l’image de ces idées.

    Voilà le point commun entre Chavez et Asselineau, ils se sont voulus et se présente toujours comme hors-caste, hors-sujet politique, au dessus des querelles partisanes pour le bien du plus grand nombre. Notre François Asselineau (nom a la mode actuellement), petit « père des pauvres », ce veut l’un des multiples héritiers du Général, c’est la nostalgie de la France des 30 glorieuses, là où notre pays a su relevé la tête et faire oublier la défaite. Le prix de l’indépendance fut une irritation du monde anglo-saxon et notre révolte de bobo-gentil sauce Cohn-Bendit.
    Les gentils révoltés sont au pouvoir, ils ont pu mettre en pratique leurs idées depuis les années 70. On peut dire que la tartufferie a bien durée.
    Le nouveau outil des gentils c’est l’Union Européenne, une construction à l’image des gentils incohérentes et voués à disparaître. On a eu des médiocres au pouvoir depuis longtemps. Ils ont même conscience de leur médiocrité puisqu’ils ont transféré leur pouvoir aux technocrates.
    Hollande est un castra politique, d’ailleurs il c’est toujours amouraché de castratrice, tout un symbole.

    Qui va se prendre la colère des peuples ? Les politiciens nationaux, les medias, les technocrates Bruxellois ?? Ce qui est sur c’est que rien n’avance sans tête. Si il n’y a pas de pilotes dans l’avion, le pouvoir sera renversé tôt ou tard. L’histoire est remplie de médiocre qui finisse mal. Les peuples ne peuvent toujours accepter les privilèges que si ils ont des contre-partis. C’est encore plus vrai avec un nouveau medium de communication : Internet !!! Medium qui remet en cause les medias établis et le pouvoir et ce phénomène est irréversible.

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  • Joe Liqueur // 17.03.2013 à 12h42

    @ Baratribord

    Je crois que j’ai trouvé ma réponse à votre question sur ce qu’Asselineau a fait de mieux, et cette fois en entrant un peu plus dans le détail.

    Tout d’abord, il a dit un jour qu’au fond le débat autour de l’énergie, de la technologie et de l’écologie était un débat téléologique. En l’occurrence, le président de l’UPR me semble être beaucoup plus « technosceptique » que moi (faut dire que je ne le suis pas du tout !), ce qui me navre souvent. Mais à ma connaissance, il est le seul homme politique à avoir su indiquer de manière si précise et si pertinente quelle était la nature du débat. Et non seulement il sait sait ainsi poser le cadre du débat, mais… il propose de l’organiser pour de bon, et de le conclure par un référendum.

    Car c’est à mon sens l’autre grand mérite d’Asselineau : dans son programme, que vous connaissez sans doute et dont je recommande la lecture pour les autres, il annonce trois grands référendums – sur la politique énergétique de la France (en gros, quel mix énergétique, et que faire de notre industrie nucléaire), sur l’immigration (combien d’étrangers voulons-nous accueillir et sans doute aussi quel processus de naturalisation voulons-nous mettre en place), et enfin, last but not least, un référendum sur la dette QUI EST AUSSI, nécessairement, et c’est cela qui est intéressant, UN REFERENDUM SUR LE FINANCEMENT DE L’ETAT ; tant il est vrai que si vous annoncez à des créanciers : « Messieurs, désolé mais vous l’avez dans le cul », il y a une chose que vous ne pouvez plus faire, c’est d’aller les voir le lendemain pour leur demander de vous prêter de l’argent, encore. Autrement dit, il s’agira de décider si l’on veut ou non remettre en place le circuit du Trésor, procédé de financement totalement interdit depuis le traité de Maastricht, mais qui avait été abandonné progressivement à partir des années soixante – sur le sujet, je recommande cet article très précis de Benjamin Lemoine :

    http://www.laviedesidees.fr/Dette-publique-debat-confisque.html

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    • Alain34 // 17.03.2013 à 13h56

      Oui pour un debat sur l’energie. Un debat, un vrai, argumente et sans les lobbys.
      Ensuite, un referendum, oui, mais uniquement si le debat fait ressortir plusieurs options credibles… Pour ma par je pense que le gros probleme de ce debat sur l’energie (ecologie, etc) c’est qu’il a pas de solutions satisfaisantes compatible avec notre mode de vie.
      Le vrai debat qu’il faudrait avoir c’est sur quelle societe, qu’elle facon de vivre demain… Une ‘vision’, un projet pour l’avenir…

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      • Téji // 17.03.2013 à 14h44

        satisfaisante avec notre mode de vie, non, car il n’est plus possible, tout simplement.
        Après, pour une alternative, je vous recommande la lecture de Negawatt :
        le plus grand gisement est dans la fin des déperditions 😉

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      • Joe Liqueur // 17.03.2013 à 15h20

        Moi je pense qu’il y a des solutions : le nucléaire, l’hydrogène, les hydrocarbures de schiste, les hydrates de méthane, la capture du CO2 et les micro-algues OGM qui produisent du gazole et de l’éthanol… Je suis un infâme productiviste, mais vous aurez quand même noté que je défends le principe du référendum, et vous aurez noté aussi que l’UPR est le seul parti en France à proposer un tel référendum… je crois que c’est important de le noter !

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        • Alain34 // 18.03.2013 à 14h50

          Vous avez des enfants ? 😛

          Moi, non. Et je ne compte pas en avoir. Donc, je pourrais très bien ne rien avoir a foutre de tout cela, irradier la planète, consommer toute ses ressources naturelles, massacrer ses paysages tant naturels que formés siècles après siècles par nos ancêtres, profiter de tout ce que peut m’offrir notre ‘belle’ société de consommation à crédit sur les générations futures sans me soucier le moins du monde des autres et de leur avenir (sans même parler des ours polaires et autres bestioles inutiles, des esclaves chinois, philippins ou indiens…). Et voter en ce sens à un référendum…
          C’est pourquoi avant un référendum il faut un vrai débat sur les vrais sujets…
          Comme disait l’autre, « la démocratie est le moins mauvais des systèmes » ça n’est fait pas pour autant un bon système, et surtout pas dans tous les domaines !

          On peut aussi parier sur le fait que la science trouvera LA solution ultime. Mais c’est un sacré pari sur les générations futures et il ne faut pas oublier que la science ce n’est pas de la magie, chercher n’est pas toujours trouver et que les souhaits ne sont pas toujours exaucés…

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  • Joanna // 17.03.2013 à 13h02

    Je vous remercie moi aussi pour cet article

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  • Benjamin Franklin // 18.03.2013 à 11h49

    Bon, on va rapidement passer sur le côté « trollage ».
    Personne n’a l’air de remettre en question le fait que Chavez a sabordé l’économie vénézuélienne, passons tout de suite au « social », plus parlant que les gros sous.

    Oui, Chavez a fait reculer la pauvreté. En distribuant une partie du magot pétrolier. A-t-il fait mieux que les autres pays de la région, notamment des pays moins dirigistes, moins « socialistes du XXIe siècle » ? Quand on regarde des indicateurs sociaux comme le taux de pauvreté (relatif et absolu), l’espérance de vie, la mortalité infantile, l’accès aux soins, etc… on constate que le Vénézuéla a fait au mieux aussi bien que ses voisins latino-américains : http://www.contrepoints.org/2013/03/12/117890-le-socialisme-du-21e-siecle-echec-sur-toute-la-ligne
    Vu la manne pétrolière spectaculaire dont il disposait et dont ne disposaient pas ses voisins, Chavez a massivement sous-performé niveau social.

    Le bilan post-Chavez, c’est que l’économie vénézuélienne est désormais complètement dépendante du pétrole, importe presque toute sa nourriture (ce qui n’était pas le cas avant lui), l’agriculture et l’industrie nationales ayant été bousillées par les produits subventionnés. Que le producteur pétrolier national (et nationalisé) souffre de sous-investissements et que ses infrastructures pourrissent. Une partie énorme de la manne pétrolière est partie dans les poches des boligarques.

    D’après Amnesty International, Transparency International, Reporters sans Frontières, Human Rights Watch, le Vénézuéla de Chavez est un régime corrompu, népotiste (il a placé toute sa famille), et violent (explosion de la criminalité).

    Ca c’est dit.

    Mais ce qui m’afflige le plus, c’est le commentaire sur la recomposition politique. C’est donc ça qui nous attend ? Plutôt que le clivage droite-gauche, on aura droit désormais au clivage entre les dirigistes-souverainistes et les ploutocrates-kleptocrates ? L’alliance des deux fronts contre l’alliance UMPS ? Il n’y a donc pas de troisième voie ? Triste perspective en vérité…

    Que Pérez ait été un bouffon nuisible, pantin du FMI, fait-il de Chavez un ange ? Désolé, entre Charybde et Scylla, je ne vois pas pourquoi on devrait choisir.

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    • step // 18.03.2013 à 13h50

      Entre un bouffon nuisible au ordre de l’étranger et un bouffon nuisible au service de la population, je fait un choix, et il est vite fait personnellement. Comme le disait un personnage connu de la première obédience. « C’est un salopard, mais c’est notre salopard… ».

      « C’est donc ça qui nous attend ? Plutôt que le clivage droite-gauche, on aura droit désormais au clivage entre les dirigistes-souverainistes et les ploutocrates-kleptocrates ? »

      Eh oui, c’est exactement de cela qu’il s’agit, il fallait faire mieux et acquerir une vrai plateforme politique et ne pas vous faire capter par les ploutocrates-kleptocrates depuis longtemps baptisés « libéraux ». Les marxistes ont été détruits par les communistes, votre sort est analogue. A moins que la situation de prophètes incompris est plus confortable ?

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      • Benjamin Franklin // 18.03.2013 à 21h18

        Malheureusement non, elle n’est pas plus confortable…

        C’est juste dommage.
        J’aime bien mon pays, la collectivité nationale m’a beaucoup donné, j’ai commencé à lui rendre par mes impôts, mais j’ai de plus en plus l’impression que le pognon que je donne part en pure perte.
        Je sature des transports en commun bondés et en retard permanent, du contenu indigent de notre presse, de la masse de paperasse qui attend tous ceux qui voudront créer quelque chose de leurs mains, de la débilisation croissante de notre système éducatif qui ne me donne vraiment pas envie d’y envoyer ma future progéniture, de la fausse solidarité qui détruit la vraie, du mangibougisme, du vivrensemble et du politiquement correct.

        Donc à mon grand regret c’est probablement ailleurs que dans un futur proche j’irai créer quelque chose. Si c’est dans un pays émergeant je me consolerai en me disant que ça fait avancer l’humanité plus rapidement.
        C’est triste à dire, mais quand je reviendrai ce sera dans un pays en cendres, où on pourra peut être malgré tout reconstruire sur des bases saines. Dommage de devoir en arriver là.

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        • step // 19.03.2013 à 16h39

          « Je sature des transports en commun bondés et en retard permanent, du contenu indigent de notre presse, de la masse de paperasse qui attend tous ceux qui voudront créer quelque chose de leurs mains, de la débilisation croissante de notre système éducatif qui ne me donne vraiment pas envie d’y envoyer ma future progéniture, de la fausse solidarité qui détruit la vraie, du mangibougisme, du vivrensemble et du politiquement correct. »

          Comme tout le monde. Mais as t’on collectivement créé réellement une organisation/association pour éviter cet ecueil de la privatisation du pouvoir par le népotisme ? Non, bon ben voilà.

          Fait donc, tu constateras probablement que ce n’était pas si catastrophique soit car tu auras la même chose, soit car cela deviendra la même chose, pour les même raison. Mais bon l’intérêt du voyage n’étant pas la destination, je te comprends.

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          • Benjamin Franklin // 19.03.2013 à 21h21

            Je sais pas. J’ai vécu un an en Suède, ça m’a laissé le temps d’apprécier le fonctionnement de l’ailleurs, et globalement là-bas ça progresse plutôt que ça régresse.

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  • Ivan // 18.03.2013 à 11h50

    30% d’inflation ! Mais c’est le diable ! Qu’on l’égorge, qu’on lui coupe la tête !
    Sinon, pour parler sérieusement d’économie, ce taux stabilisé entre 20 et 30%, c’est quand même beaucoup mieux que les 40 à 110% de la décennie 90 non ?
    http://www.tradingeconomics.com/venezuela/inflation-cpi

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  • Corpet // 18.03.2013 à 20h52

    Merci pour cet article passionnant et émouvant: je ne connaissais pratiquement pas Hugo Chavez, mais maintenant je le considère comme un chef d’état de grande classe. Quelques soient ses impairs il mérite un immense respect. Denis

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