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1.septembre.20131.9.2013 // Les Crises

[Traduction exclusive] En Syrie, les Etats-Unis seront perdants si un des camps l’emportait, par Edward Luttwak

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Excellent article Du New York Times du /08, rédigé par Edward Luttwak. C’est un économiste et historien américain ; il est un des spécialistes en stratégie et en géopolitique les plus connus dans le monde. Il travaille notamment au Centre d’études stratégiques et internationales de Washington

Mercredi, des rapports ont fait état d’importantes attaques à l’arme chimique dans la banlieue de Damas, lesquelles, d’après certains militants des droits de l’Homme, ont tué des centaines de civils, ramenant la guerre civile syrienne sur le devant de la scène de la politique étrangère américaine, dans un contexte d’aggravation de la crise égyptienne.

Cependant, l’administration Obama ne doit pas céder à la tentation d’intensifier son intervention dans le conflit syrien. La victoire d’un camp comme de l’autre aurait des conséquences tout aussi négatives pour les Etats Unis.

Au vu de la situation actuelle, le maintien du statu quo est le seul scénario qui ne soit pas défavorable aux intérêts américains.

En effet, il serait désastreux que le régime du président Bashar al-Assad sorte vainqueur du conflit après avoir écrasé la rébellion et restauré son autorité sur l’ensemble du territoire. L’argent, les armes, les services de renseignements iraniens ainsi que les troupes du Hezbollah en seraient des éléments clés de sorte que cette victoire de M. Al-Assad augmenterait le pouvoir et le prestige de l’Iran chiite et de son antenne libanaise, le Hezbollah. Cela menacerait directement les états arabes sunnites et Israël.

À l’opposé, une victoire des rebelles serait extrêmement dangereuse pour les États-Unis et leurs alliés en Europe, et au Moyen Orient. Les groupes extrémistes, dont certains entretiennent des rapports avec Al-Qaïda et qui composent une partie importante des effectifs de la rébellion syrienne, sont devenus les forces les plus efficaces dans la guerre civile. S’ils venaient à l’emporter, ils mettraient certainement en place un régime hostile aux États-Unis. De plus, Israël devrait faire face à un regain de tension le long de sa frontière nord.

La situation avait l’air bien moins sombre quand la rébellion a débuté il y a deux ans. La société syrienne semblait s’être libérée comme un seul homme de l’emprise de la peur et de la répression pour réclamer la fin de la dictature de M. Al-Assad. À l’époque, on pouvait envisager que des modérés remplacent le régime actuel car ils composent la majorité de la population syrienne. Il était également raisonnable de penser que les combats ne dureraient pas longtemps car la Turquie voisine, bien plus grande, en possession d’une armée puissante et partageant une importante frontière avec la Syrie, aurait utilisé sa puissance pour mettre rapidement fin au conflit.

Le premier ministre turc, Recep Tayyip Erdogan, a bien demandé avec force la fin des hostilités dès le début des combats en 2011. Mais au lieu de la capitulation du régime d’Al-Assad, le porte-parole du régime a publiquement ridiculisé M. Erdogan avant que les forces armées syriennes abattent un chasseur turc, tirent à l’artillerie lourde sur le territoire turc et fassent exploser plusieurs voitures piégées à un poste frontière. À la surprise générale, il n’y a pas eu de réponse significative turque. Cela s’explique par le fait que la Turquie est composée de larges groupes de minorités dissidents qui ne font pas confiance au gouvernement qui, à son tour, ne fait pas confiance a l’armée. Le résultat est une paralysie du pouvoir, laissant M. Erdogan spectateur impotent de la guerre civile faisant rage à ses portes.

Au lieu d’une rébellion soutenue et supervisée par la Turquie que les État Unis auraient pu fournir en conseils, armes et renseignements, c’est le chaos qui prévaut en Syrie.

La guerre est maintenant menée par des seigneurs de guerre locaux et des extrémistes de toutes sortes : fanatiques salafistes de type Taliban qui frappent et tuent même dévots sunnites car ceux-ci ne parviennent pas à imiter leurs coutumes étrangères, extrémistes sunnites abattant alaouites et chrétiens à cause de leur religion et djihadistes en provenance d’Iraq et du monde entier avec l’intention de transformer la Syrie en base arrière pour un djihad contre les États-Unis et l’Europe.

À la vue de cet état des lieux déprimant, la victoire décisive d’aucune des parties en présence n’est souhaitable pour les États-Unis. La restauration du régime d’Al-Assad soutenu par l’Iran augmenterait le pouvoir et le statut de celui-ci dans le Moyen Orient tandis qu’une victoire de la rébellion dominée par les extrémistes signifierait le début d’une nouvelle vague d’attaques terroristes par Al-Qaïda.

Il n’y a qu’une solution que les États-Unis puissent soutenir : un match nul permanent.

En maintenant l’armée d’al-Assad et ses alliés iraniens et le Hezbollah dans une guerre contre les extrémistes alignés sur Al-Qaïda, Washington maintiendrait quatre de ses ennemis dans une guerre les uns contre les autres, guerre qui les empêcherait de s’en prendre aux américains et à leurs alliés.

Cette solution est regrettable et même tragique, mais ce n’est pas un choix cruel envers le peuple syrien qui est en grande majorité, dans une situation similaire de dilemme.
Les Syriens non sunnites ne peuvent s’attendre qu’à une exclusion sociale ou, même à être massacrés si les rebelles gagnent, tandis que la majorité sunnite non fondamentaliste devra faire face à un retour de la répression politique en cas d’une victoire de M Al-Assad. Et si les rebelles gagnent, les sunnites modérés seraient marginalisés politiquement sous le pouvoir des fondamentalistes qui, de plus, mettraient en place une prohibition draconienne.

Maintenir un match nul devrait être l’objectif de l’Amérique. Et la seule façon d’y parvenir est d’armer les rebelles lorsque les forces de M. Assad sont en passe de prendre le dessus et d’arrêter dès que la situation s’inverse.

Cette stratégie est en fait assez proche de la politique de l’administration Obama jusqu’a présent. Ceux qui comparent l’approche prudente du président à une passivité cynique devraient admettre la seule alternative possible : une invasion américaine pour vaincre le régime d’Al-Assad et les rebelles qui le combattent.

Cela pourrait mener à une occupation militaire de la Syrie. Et très peu d’américains aujourd’hui sont prêts à supporter une autre aventure militaire couteuse au Moyen Orient.

A ce stade, toute action décisive dans un sens ou dans l’autre mettrait en danger les États-Unis, l’impasse est la seule option politique restante.

Source : The New York Times

Traduit par Rémi pour le blog www.les-crises.fr

16 réactions et commentaires

  • Patrick Luder // 01.09.2013 à 04h07

    Le faux alibi des armes chimiques ne trompe plus personne.
    Mais comment peut-on souhaiter une guerre civile permanente?
    Cet article me semble pur propagande pour une intervention massive!
    Mais une intervention massive en Syrie dans quel but (réel)?
    A part conforter la position des USA aux portes du moyen-orient, je ne vois pas.
    Jamais les USA ne s’intéresserait à un pays ou une région sans ressources …
    La prise de risques devint vraiment trop grande, les USA risquent le blackout.
    Blackout par les pays qui soutiennent la non intervention en Syrie (et cette partie du monde).
    Blackout par les nouvelles puissances économiques qui lorgne du côté des ressources.
    Blackout contre le $ tout puissant (ou plutôt contre un $ qui ne vaut plus rien).
    Black-out par les marchés contre un pays qui n’a plus rien à offrir,
    ni pétrole, ni technologie, ni monnaie forte, ni armée crédible …

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  • Elgringo // 01.09.2013 à 05h28

    Hé Patrick Luder vous ne dormez pas à 4h07 ?
    Moi je trouve que les arguments apportés ici sont assez judicieux,même si il est vrai qu’aucune solution n’est esquissée…

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    • WhereIsMyMind // 02.09.2013 à 09h57

      quand on prépare bien le terrain, on se retrouve en effet face à une situation qui semble (et est) explosive et pratiquement irrécupérable. Largement plus facile de justifier par un « vous voyez nous n’avons pas le choix ».

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  • Winston // 01.09.2013 à 09h29

    Pèche pas par empathie l’ expert!

    On échangeait ce genre de propos entre responsables politiques raisonnables, à gauche comme à droite, entre 1936 et 1939: ça s’appelait « la non intervention ».

    oui, je sais, le truc point Godwin …ben, j’en prendrais aussi bien deux en évoquant Munich.

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  • Totor // 01.09.2013 à 10h31

    En attendant la position de la France me semble hallucinante: on a tout à perdre à s’engager au Moyen Orient auprès du Grand Satan. Hollande espère peut être rejouer au chef de guerre pour gagner 2.5 points de popularité mais c’est bien la seule raison que je vois de s’engager dans ce merdier (et contre l’opinion des français en plus!)…

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    • olivier m // 01.09.2013 à 16h02

      Je verrais bien une autre raison: les banques francaises. AIG souvenirs souvenirs…

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  • Lisztfr // 01.09.2013 à 10h40

    Il y avait une relative paix entre chiites et sunnites avant l’intervention des Etats-Unis en irak en 2003, et maintenant il me semble que le principal objectif était de mettre fin à cela. La guerre irak iran avait amené à un status quo.

    Toute paix arabe (qui est de toute manière utopique, sauf si l’on se réfère au panarabisme) est une menace pour israel d’une part, et pour tous : pour la Russie (Tchétchène) pour les chinois (Ouïgours) etc.

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  • Achille Tendon // 01.09.2013 à 11h18

    A vouloir allumer des contre-feux un peu partout, les USA vont finir complètement cramés!!!

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  • jacqueline // 01.09.2013 à 11h20

    « Maintenir un match nul devrait être l’objectif de l’Amérique. Et la seule façon d’y parvenir est d’armer les rebelles lorsque les forces de M. Assad sont en passe de prendre le dessus et d’arrêter dès que la situation s’inverse. »

    Edward Luttwak est un « excellent » spécialiste de la stratégie

    http://fr.wikipedia.org/wiki/Edward_Luttwak

    Je crois qu’il ne se rend pas compte de l’absurdité et de l’inhumanité de sa solution. C ‘est plus ou moins ce qui se passe en Irak : pas de gagnant ! Ainsi bien sûr, pendant qu’ils se battent entre eux, Israël n’est plus menacé par l’ Irak.

    La solution serait que les USA et leurs amis britanniques arrêtent ( ou soit interdits par l’ ONU) de s’occuper du sort d’autres pays, comme ils le font..

    Pour les anglais , leur parlement s’en est chargé. Ouf !

    Roland Dumas nous a appris que les anglais ont commencé la déstabilisation de la Syrie, au moins deux ans plus tôt.

    Ils n’ont qu ‘à assumer les conséquences de leurs interventions malheureuses.

    C ‘est vraiment hypocrite de s’offusquer de l’utilisation d’armes chimiques ( encore ça reste à prouver ), après avoir poussé des gens à se révolter contre un régime en place et qu’on s’accommode très bien des autres dictatures comme le Quatar , l’ AS et bien d’autres auxquelles on vend notre patrimoine pour boucher les trous dans la caisse.

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  • Lisztfr // 01.09.2013 à 16h57

    Reste à resituer dans ce contexte la guerre du Kosovo, et puis la première guerre du Golfe qui n’a pas précipité la chute de Saddam… Mais Saddam avait été leurré sur ses possibilités d’absorber le Koweit.

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  • jacqueline // 01.09.2013 à 17h25

    Au Kosovo ils ont fait aussi de la mise en scène de massacres, pour faire accuser les serbes.

    Qui ? ceux qui font du trafic d’organes aujourd’hui , les potes à Kouchner, les kosovars .

    Là un député anglais, expliquait : je sais que Assad est fou , mais quand même pas au point d’attendre juste l’arrivée des inspecteurs de l’ ONU pour lancer des bombes chimiques. Aussi je n’y crois pas !

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    • raloul // 02.09.2013 à 18h15

      Bonjour!

      A propos de l’ex-Yougoslavie, j’ai découvert récemment un aspect totalement révoltant, à savoir l’utilisation d’uranium appauvri sur les champs de bataille, dans les munitions. Voici un petit documentaire très mesuré:
      http://resistance-medias.com/2013/08/28/docu-uranium-appauvri-un-tueur-tres-presentable-2013/

      Ce n’est pas directement comparable à l’utilisation d’armes chimiques, mais quand on réfléchit à la contamination que ça représente (durée de demi-vie=4,5 milliards d’années), on ne peut que rester coi. Je me dis que l’armée américaine a dépassé certaines limites, et aussi mes « lignes rouges » personnelles. A quand des sanctions sévères contre les U.S.A et ceux qui ont utilisé de telles armes? Il s’agit de crimes graves contre l’humanité, des pires agissements, qui mériteraient d’être traités comme tels.

      C’est vraiment un scandale dramatique, insidieux et d’une violence inouïe; et en Irak c’est une catastrophe monstrueuse, que seuls des médias non-occidentaux traitent sérieusement (le documentaire de France 5 par exemple évite soigneusement de pointer les responsables…). Ici en Europe, ça ferait tâche de dire ces vérités, et cet horrible scandale est étouffé par tous les moyens. Mais comment juger ceux qui portent la responsabilité de rendre une région inhabitable pendant des MILLIARDS D’ANNEES????

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  • Alain Bernard // 01.09.2013 à 21h07

    Mr. Luttwak n’a pas beaucoup de mémoire:
    – les USA sont à Icirlik, la CIA y forme les « rebelles-Al Quaida », les arment, leurs fournissent des armes chimiques venant de Lybie. Idem en Jordanie.
    – les Turques arment, financent les « rebelles-AlQuaida » et ne s’en cachent pas
    – les services secrets français sont également en Turquie et si Hollande veut faire plus de Guerre c’est pour son copain Dassault et récupérer des contras d’armements.
    – L’Arabie Saoudite, le régime le plus arriéré sur terre arme, entraine les « rebelles-AlQuaida »,
    – Idem pour le Quatar, qui comme chacun sait est une démocratie…

    Orwell disait que les guerres étaient avant tout à usage de politique intérieur…
    Les puissants de ce monde qui s’appellent eut-même « les Maîtres de l’Univers » ont peur de la démocratie parcequ’elle est contraire aux intérêts du capitalisme d’état.
    Alors ils vont essayer de la détruire. Une guerre permet d’établir un système anti-démocratique.
    Comme aux USA où Le gouvernement fédérale peut dorénavant arrêter une personne sans justification, la garder emprisonnée sans jugement pour une durée indéterminée…

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  • mohamed // 02.09.2013 à 01h03

    Les USA vont entrainer Flamby et ses esclaves dans une nouvelle guerre.

    Le conflit armé ou une attaque terrestre est la troisième option de la strategie militaire du CFR.

    1 ) les tueurs a gages economiques : ce sont des agents US qui infiltrent les postes strategiques d un Etat.

    Ils placent leurs pions a la tete des grande firme publique, dans les gouvernements ou passent par la famille du dictateur en question.

    Si cette option ne satisfait pas, les USA organisent un coup d Etat en financant des groupes rebelles ou en creant de faux conflits civils.

    Enfin l attaque terrestre ou invasion est la derniere option parce que la plus couteuse en dollars parce que pour eux la mort de civils ne vaut rien.

    Bref ce scenario est extrait d un livre ; « Tueurs a gage economiques » ecrit par un ancien chef de la CIA.

    Ce conflit n est rien d’autre qu une guerre entre Russie et USA.

    Les russes controlent le gaz fourni a l Europe a travers les différents Gazoduc qu’ils livrent directement par le Nord.

    LE projet Nabucco est la vraie information que les merdias ne disent pas.

    LE gazoduc devait passer par NAbucco et courcircuiter GazProm le geant russe.

    Pour les USA:

    En juillet 2011, l’Iran a signé divers accords concernant le transport de son gaz via l’Irak et la Syrie. C’est désormais la Syrie qui devient le principal centre de stockage et de production, en liaison avec les réserves du Liban. C’est alors un tout nouvel espace géographique, stratégique et énergétique qui s’ouvre, comprenant l’Iran, l’Irak, la Syrie et le Liban. Les entraves que ce projet subit depuis plus d’un an donnent un aperçu du niveau d’intensité de la lutte qui se joue pour le contrôle de la Syrie et du Liban.
    Elles éclairent du même coup le rôle joué par la France, qui considère la Méditerranée orientale comme sa zone d’influence historique, devant éternellement servir ses intérêts, et où il lui faut rattraper son absence depuis la Seconde Guerre mondiale.

    Pour les Russes:

    Moscou s’est hâté de travailler sur deux axes stratégiques : le premier est la mise en place d’un projet sino-russe à long terme s’appuyant sur la croissance économique du Bloc de Shanghai ; le deuxième visant à contrôler les ressources de gaz. C’est ainsi que furent jetées les bases des projets South Stream et Nord Stream, faisant face au projet étasunien Nabucco, soutenu par l’Union européenne, qui visait le gaz de la mer Noire et de l’Azerbaïdjan. S’ensuivit entre ces deux initiatives une course stratégique pour le contrôle de l’Europe et des ressources en gaz.

    Le projet Nord Stream relie directement la Russie à l’Allemagne en passant à travers la mer Baltique jusqu’à Weinberg et Sassnitz, sans passer par la Biélorussie.

    Le projet South Stream commence en Russie, passe à travers la la mer Noire jusqu’à la Bulgarie et se divise entre la Grèce et le sud de l’Italie d’une part, et la Hongrie et l’Autriche d’autre part.

    Nabucco va briser la Syrie

    Nabucco devait acheminer du gaz sur 3 900 kilomètres de la Turquie vers l’Autriche et était conçu pour fournir 31 milliards de mètres cubes de gaz naturel par an depuis le Proche-Orient et le bassin caspien vers les marchés européens. L’empressement de la coalition OTAN-États-unis-France à mettre fin aux obstacles qui s’élevaient contre ses intérêts gaziers au Proche-Orient, en particulier en Syrie et au Liban, réside dans le fait qu’il est nécessaire de s’assurer la stabilité et la bienveillance de l’environnement lorsqu’il est question d’infrastructures et d’investissement gaziers.
    Participation de la Chine

    La coopération sino-russe dans le domaine énergétique est le moteur du partenariat stratégique entre les deux géants. Il s’agit, selon les experts, de la «base » de leur double véto réitéré en faveur de la Syrie.

    Cette coopération ne concerne pas seulement l’approvisionnement de la Chine à des conditions préférentielles. La Chine est amenée à s’impliquer directement dans la distribution du gaz via l’acquisition d’actifs et d’installations, en plus d’un projet de contrôle conjoint des réseaux de distribution. Parallèlement, Moscou affiche sa souplesse concernant le prix du gaz, sous réserve d’être autorisé à accéder au très profitable marché intérieur chinois.

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  • Leens // 02.09.2013 à 10h17

    Pourquoi donner la parole à un impérialiste sur votre site.

    « En Syrie, les Etats-Unis seront perdants … »
    C’est exactement un point de vue impérialiste. Ce serait quoi gagner? Avoir enfin soumis la Syrie qui est un des rares pays qui résistent à l’emprise US. C’est cela que sous entend cet article. Est-ce votre point de vue?

    Les Syriens ont surtout besoins que les Etas-Unis et leurs larbins européens les laissent tranquilles

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  • Armand // 03.09.2013 à 09h11

    Hum, il me semble que l’Iran des mollahs a mené quelques fameuses campagnes d’attentats, dans divers pays du monde – France inclue. Ceci pour la dernière illustration du billet, que je trouve un poil tendancieuse.

    Pour le reste : le cynisme de l’auteur de l’article m’écœure, je dois dire. Et ce qui reste certain pour moi, c’est que les pays occidentaux feignent de découvrir maintenant une situation qu’ils ont contribué à créer de leurs mains ensanglantées… Car tel était leur but : la liquidation de la révolution syrienne, et par delà de toutes les révolutions arabes, en ne leur laissant le choix qu’entre l’horreur de l’intégrisme religieux et le cauchemar de la dictature d’Assad. La démocratie, la lutte collective, la rébellion sociale, l’auto-organisation du peuple, bref tout ce qui se dessinait au début de la révolution : quelle horreur ! C’est la même chose en Égypte, d’ailleurs…

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