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23.juillet.201723.7.2017 // Les Crises

McMaster exhorte à un nouveau déploiement de troupes en Afghanistan, par James W. Carden

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Source : James W. Carden, Consortium News, 05-06-2017

L’échec à faire rendre des comptes aux responsables de la guerre en Irak a conduit à des récits erronés sur des « déploiements de troupes couronnés de succès » qui n’ont en fait jamais réussi ; il pourrait s’ensuivre une escalade dans les massacres en Afghanistan, selon James W. Carden.

Pendant le week-end, le New York Times a rapporté que le Conseiller à la sécurité nationale de Trump, H.R. McMaster, va bientôt proposer une nouvelle augmentation des effectifs militaires en Afghanistan. Selon le Times, « la Maison-Blanche a abandonné les délibérations au sujet de l’Afghanistan il y a trois semaines, après qu’une première proposition du Pentagone de déployer jusqu’à 5 000 soldats américains a rencontré une résistance farouche » de la part du stratège en chef de la Maison-Blanche Stephen K. Bannon et d’autres conseillers.

Le président Donald Trump annonce la nomination du Général H.R. McMaster comme son nouveau Conseiller à la Sécurité nationale le 20 février 2017. (Capture d’écran de Whitehouse.gov).

Mais, selon le Times, Mc Master n’est « pas découragé » et « prévoit de ramener le débat au premier plan la semaine prochaine », selon un responsable U.S. anonyme.

Le débat actuel rappelle les débuts de l’administration Obama, quand le président Obama fut tout simplement poussé par le Secrétaire à la Défense Bob Gates, la Secrétaire d’État Hillary Clinton, et les généraux David Petraeus et Stanley McChristal à envoyer 30 000 soldats américains lors d’un « déploiement de troupes » malheureux, qui avait été annoncé par ses partisans comme la réponse au bourbier afghan. Mais « le déploiement de troupes », plutôt que de se solder par une victoire, produisit une série d’attaques « des bleus par les verts » [durant la guerre d’Afghanistan (2001-2014), ce terme désignait une attaque de soldats ou policiers afghans contre les forces de la coalition, alors qu’ils auraient dû être à leurs côtés NDT] des troupes américaines par nos prétendus alliés afghans.

Il est important de rappeler que le « déploiement » afghan a été une politique soutenue avec enthousiasme par l’Establishment américain. Ainsi comme l’écrivait la rédaction du New York Times en mai 2009 : « Nous espérons […] que le président et son équipe ont mis au point une stratégie qui conjuguera des tactiques anti-insurrectionnelles agressives et un développement économique ». Les think tanks de Washington, tels que le Centre pour une Nouvelle Sécurité Américaine (Center for a New American Security) et l’Institut Brookings, s’étaient aussi rangés à une position de soutien. Malgré tout, les résultats ont été exécrables : davantage de soldats U.S. sont morts en Afghanistan sous Obama que sous George W. Bush. Globalement, la guerre en Afghanistan, qui est aujourd’hui dans sa 16ème année, a pris la vie de plus de 31 000 civils afghans – et selon certaines estimations peut être 10 fois plus – et de plus de 3 500 membres de la coalition menée par les États-Unis, pour un coût de plus de mille milliards de dollars.

Mais peu importe cette désagréable et tragique histoire. Pour le Times, ce qui est important, c’est que le Secrétaire à la Défense de Trump James Mattis ainsi que H.R. McMaster « sont pénétrés par la doctrine anti-insurrectionnelle – la stratégie qui a conduit Obama à ordonner le déploiement de 30 000 soldats en Afghanistan en 2009 ». Et, à en juger par la plupart de la littérature et des reportages produits en plus d’une décennie-et-demi de guerre en Afghanistan, la doctrine anti-insurrectionnelle (ou COIN) n’a, en dépit de son succès absolument nul, jamais perdu de son lustre dans les bureaux de Washington.

Mauvaises habitudes

Quand il est question du COIN, les vieilles habitudes ont la vie dure. Le membre de l’institut Brookings Michael O’Hanlon, un pilier de la doctrine anti-insurrectionnelle en Irak et un champion du « déploiement » afghan de 2009, appelle dorénavant à un « mini-déploiement » en Afghanistan. Selon Hanlon, la guerre ne va pas se terminer de sitôt, « mais peut-être que ce n’est pas un problème, compte tenu de la modestie relative en étendue et en risques de ce qu’est devenue la mission, et de la façon dont elle restera modeste même si le président Trump ajoute au mélange plusieurs milliers de soldats supplémentaires ».[souligné par moi].

David Petraeus, général deux étoiles durant l’invasion américaine de l’Irak en 2003, avec le Lt. Gen. William S. Wallace.

« Une augmentation de plusieurs milliers de soldats U.S. et de l’OTAN en Afghanistan », dit O’Hanlon, « a une solide logique derrière elle ».

L’enthousiasme déplacé pour envoyer davantage de soldats en Afghanistan repose en bonne partie sur une foi quasi religieuse dans la doctrine anti-insurrectionnelle, souvent évoquée comme étant la clé du (prétendu) « déploiement réussi » du général David Petraeus en Irak en 2007.

Cependant comme l’a souligné l’historien et colonel de l’armée en retraite Andrew Bacevich, le COIN a « permis aux représentants civils et aux responsables militaires de prétendre avoir réaffirmé un degré de contrôle sur une situation dans laquelle ils n’en avaient aucun ». [Sur la raison pour laquelle le mythe du « déploiement réussi » est tellement populaire dans le Washington officiel, cliquez ici.]

Avoir échoué selon leurs propres modalités, qui étaient d’arriver à un degré de stabilité politique en Irak et en Afghanistan, les partisans du COIN persistent néanmoins. De fait, l’expert en contre-insurrection et ancien président du CNAS John Nagl était cité dans le Times, posant la question « quelle est l’alternative ? » à propos de l’augmentation du nombre de soldats proposée par McMaster.

En réalité, il y a des alternatives (il y en a toujours). C’est juste que celles-ci ne tendent pas à avoir l’appui institutionnel des communautés politiques/think tanks de Washington qui ne leur donnent que rarement de l’audience ou de la considération, parce qu’elles sont profondément compromises avec les investisseurs de l’industrie de la défense.

Par exemple, les professeurs Stephen Walt et John J. Mearsheimer ont proposé la stratégie parfaitement raisonnable de la « stabilisation au large » qui délaisserait l’usage des forces U.S. au sol au profit d’une force « au delà de l’horizon » qui servirait de dissuasion à la montée de potentiels dominants régionaux tout en « évitant l’ingénierie sociale et en minimisant la présence militaire des États-Unis ».

Selon Walt et Mearsheimer, les États-Unis se sont actuellement engagés à « diffuser la démocratie dans des endroits insolites, ce qui exige parfois une occupation militaire et implique toujours une interférence dans les affaires politiques locales ».

Pensées nouvelles

Le problème de cette approche – qui, lorsque elle est mise en place, est la plus sérieuse objection au plan de McMaster – est qu’un nombre toujours croissant de bottes sur le terrain « nourrit invariablement le ressentiment nationaliste ».

Des pilotes d’hélicoptère CH-47 de l’armée CH-47 volent près de Jalalabad, en Afghanistan, le 5 avril 2017. (Photo de l’armée par le Capitaine Brian Harris)

« En plus d’inspirer les terroristes », écrivent Walt et Mearsheimer, « utiliser le changement de régime pour diffuser les valeurs américaines affaiblit les institutions locales et crée des zones non gouvernées où les extrémistes violents peuvent prospérer ».

Barry Posen, du MIT, a proposé une stratégie similaire. Dans son livre de 2014 « Restraint : A New Foundation for US Strategy » [« Modération : une nouvelle base pour la stratégie américaine » NDT], Posen observe à juste titre que les objectifs U.S. en Afghanistan sont « probablement inatteignables ». Après tout, « malgré tous les entraînements par les États-Unis et l’OTAN », en Afghanistan « l’armée et la police demeurent peu formées, mal armées, quelquefois corrompues, et motivées seulement par intermittence ».

Que faire ? Envoyer plus de soldats, comme le suggèrent Mattis et McMaster ? Non : le plan d’action le plus judicieux serait pour les États-Unis de modérer leurs objectifs ce qui, selon Posen, « signifie revoir le plus tôt possible à la baisse le projet américain de contre-insurrection et de construction d’une nation en Afghanistan ».

Comme la dernière itération du débat sur la contre-insurrection démarre cette semaine, le temps de considérer des alternatives sérieuses à l’actuelle stratégie américaine (en échec) en Afghanistan est venu.

James W Carden est un contributeur de The Nation et un éditeur de La Commission américaine pour l’entente Est-Ouest (eastwestaccord.com). Il a précédemment été conseiller sur la Russie auprès du Représentant spécial pour les relations inter-gouvernementales au Département d’État des États-Unis.

Source : James W. Carden, Consortium News, 05-06-2017

Traduit par les lecteurs du site www.les-crises.fr. Traduction librement reproductible en intégralité, en citant la source.

Commentaire recommandé

DUGUESCLIN // 23.07.2017 à 05h28

Le problème des atlantistes est qu’ils croient détenir « la civilisation ». Leur modèle est le seul qui soit bon pour l’ensemble de la planète. Inévitablement cela pousse les populations au rejet y compris le ralliement aux extrémistes. L’union soviétique, d’une autre façon, a eu le même travers et s’est effondrée pour laisser place à une grande fédération où sont représentées de nombreuses ethnies et religions. Pendant que les atlantistes cherchent à utiliser les différences locales culturelles, ethniques, religieuses, ou autres pour les diviser et s’imposer. Ils ont soutenu et armé les talibans pour affaiblir l’Union Soviétique. Mais à aucun moment ils n’ont envisagé que les populations aspirent à vivre selon leur propre culture.
La Fédération de Russie, libérée du soviétisme, a permis aux cultures locales et aux différentes ethnies de renouer avec leur racines. De sorte que les républiques fédérées soutiennent le pouvoir fédéral qui les reconnait et les protège.

23 réactions et commentaires

  • charles-de // 23.07.2017 à 05h00

    PLUS ILS éCHOUENT, PLUS ILS ENVOIENT DE SOLDATS ! Et plus ils échoueront. C’est la même chose pour l’Europe !

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  • DUGUESCLIN // 23.07.2017 à 05h28

    Le problème des atlantistes est qu’ils croient détenir « la civilisation ». Leur modèle est le seul qui soit bon pour l’ensemble de la planète. Inévitablement cela pousse les populations au rejet y compris le ralliement aux extrémistes. L’union soviétique, d’une autre façon, a eu le même travers et s’est effondrée pour laisser place à une grande fédération où sont représentées de nombreuses ethnies et religions. Pendant que les atlantistes cherchent à utiliser les différences locales culturelles, ethniques, religieuses, ou autres pour les diviser et s’imposer. Ils ont soutenu et armé les talibans pour affaiblir l’Union Soviétique. Mais à aucun moment ils n’ont envisagé que les populations aspirent à vivre selon leur propre culture.
    La Fédération de Russie, libérée du soviétisme, a permis aux cultures locales et aux différentes ethnies de renouer avec leur racines. De sorte que les républiques fédérées soutiennent le pouvoir fédéral qui les reconnait et les protège.

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    • moshedayan // 23.07.2017 à 09h33

      Vous avez bien raison sur le comportement de l’Occident. Après il est mieux d’employer des précisions. En 1979, la CIA aide les « moudjahidins » en Afghanistan (dont de futurs « talibans » mais aussi au nord des Tadjiks…), l’URSS a fait place à la Russie (fédérative) et la CEI (ex-grandes Républiques soviétiques). La Russie actuelle a un fonctionnement proche de l’URSS en terme « fédératif » pour la nationalité. C’est différent en terme politique et en économie, on a des éléments d’autonomie -capitalisme oblige. Les Occidentaux tentent bien sûr par tous les moyens d’affaiblir un Etat nation par les « minorités » ou les « dissidences » (spécialité de la CIA…). Enfin, ayant vécu, dans l’Union soviétique, je ne partage pas votre bilan sur la question nationale « libérée du soviétisme ». Les peuples de l’URSS pouvaient parfaitement développer leurs langues et leur folklore (mis à part des interdictions comme la chasse à l’Ours en Sibérie, réglementée et pour la fête de l’Ours les garde-forestiers toléraient une vieille peau pour les cérémonies mais pas de tuer un nouvel ours (tant mieux!). Enfin le KGB surveillait les dérives nationalistes dans certains festivals, notamment dans les pays baltes. Et désolé de décevoir certains lecteurs, à mon avis : il n’avait pas tort, compte tenu d’un « certain passé collabo-nazi » cf. le ghetto de Vilnius…

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      • DUGUESCLIN // 23.07.2017 à 17h04

        Mis à part la chasse à l’ours, et les religions intégrées à leur culture. Les musulmans, les chrétiens, les bouddhistes et les autres ont retrouvé la liberté de leur culte, sans guerre de religion entre eux, et sans remettre en cause l’unité de la fédération qui les protège.
        Ces peuples et ethnies susceptibles de réclamer une autonomie, étaient, comme vous le dites, surveillées et suspectées. La seule religion admise était celle de l’idéologie des soviets.

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        • DUGUESCLIN // 23.07.2017 à 17h13

          Cela n’empêche pas qu’il y ait encore quelques nostalgiques de l’époque soviétique, que j’ai rencontrés en Russie, mais peu nombreux.

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      • Globule rouge // 23.07.2017 à 20h26

        Plutot d’accord avec vous, la politique de l’URSS envers les minorites etaient globalement « positive », et la russie d’aujourd’hui en a herite.
        Dans l’ensemble le systeme repressif etait dur contre les cibles politiques designées et dans ce cas la faisait pas « dans la dentelle ». Mais on trop tendance a se laisser embarquer par la propagande occidentale, l’urss etait pas un systeme a la « 1984 », beaucoup trop sous-administré pour cela, ni un systeme dictatorial du type ou une minorite maintient les masses principalement par la peur. Les referundum suite a la chute du mur le montre, en realite une majorite de la population etait en accord avec l’ideologie du regime/parti prenant.

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    • Olivier // 23.07.2017 à 13h56

      Cela m’évoque un extrait d’un livre d’Olivier de Kersauson.
      « Nous, Français, quand on envoyait un gouverneur en Polynésie, il quittait la métropole en uniforme sur lequel ne manquait pas un bouton. Puis rentrait en métropole en paréo. Eux [les Anglais] envoyaient leur gouverneur à Fidji, droit comme la justice. Quand le gouverneur quittait le Pacifique, la moitié des Fidji s’habillait comme lui. C’est toute la différence entre eux et nous. »

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      • clauzip12 // 23.07.2017 à 23h16

        Comme ils ont fait en Inde,la majorité de la population était gérée comme des esclaves.
        Demandez donc à l’histoire de Gandi et vous comprendrez le mode de gestion humaine des anglo saxons!

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  • DUGUESCLIN // 23.07.2017 à 05h46

    La suite de ce commentaire a pour but de comprendre que le piège afghan ne peut avoir de solution selon la vison du monde des atlantistes. La guerre ne connaîtra pas de fin tant que les populations ne seront pas respectées. Il est possible de citer la Tchétchénie, comme exemple, qui reconnue, soutient activement le pouvoir fédéral.
    La mentalité russe est aux antipodes de la mentalité américaine. Le prosélytisme, pour les chrétiens orthodoxes, est une offense à Dieu et rien ne peut s’imposer par la force. Chacun doit être respecté et ne peut venir à telle ou telle vision ou croyance que librement.
    Alors que du côté atlantiste les populations n’ont pas été respectées. Que reste-t-il des autochtones américains? Les sectes anglo-américaines, issues du christianisme, ont diabolisé les autochtones. Ceux qu’ils appelaient les sauvages, qui ignoraient le dieu de ces faux chrétiens, étaient convertis, soumis ou détruits.

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    • moshedayan // 23.07.2017 à 18h04

      Vrai en globalité, après j’ai appris qu’il y a un droit « cherokee » reconnu par la Constitution américaine, us et coutumes. Dans ce droit le mariage homosexuel est interdit (même si vous trouvez des ouvrages sur les « berdaches » je crois: hommes mi-femmes mais écrits par des ethnologues occidentaux qui prennent souvent leur désir pour des réalités -tolérance indienne ne signifie pas publicité et prosélytisme pour ce type d’orientation sexuelle, puisque le but d’un tribu est de perdurer donc de procréer entre hommes et femmes…

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  • DUGUESCLIN // 23.07.2017 à 06h05

    Cette mentalité qui perdure chez les atlantistes ne peut que mener à l’échec en Afghanistan et ailleurs.
    En arrière plan les puissances de l’argent se sont appuyées sur cette mentalité pour dominer le monde y compris l’Europe. Les sectes anglo-américaines continuent à croire en la supériorité de leur « civilisation » et continuent à faire le jeu des puissances de l’argent que, pourtant, leur religion d’origine condamnait. Ces puissances ne connaissent pas de limites et continuent à semer le chaos, la guerre, la destruction.
    C’est pourquoi ce modèle américain qui ne connaît que la force ne peut qu’être rejeté. Mais cet usage de la force à créer en retour les extrémismes dont souffrent les populations qui aspiraient à la paix. La Russie tend la main et préfère le respect et le partenariat à la guerre et à la soumission et ne connaît la force que pour se défendre.
    En Afghanistan, comme dans le Golfe, c’est le désastre.

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    • Alain // 23.07.2017 à 10h01

      Bonjour, je remplacerais force par violence.

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    • Mil // 23.07.2017 à 11h31

      Tout à fait d’accord avec vos commentaires, très pertinents.
      Mais je me pose la question de l’utilité de rester en Afghanistan pour les USA, ils controlent la production de pavot, qui servirait à financer des opérations secrètes comme celles de la CIA, donc pour moi (c’est mon jugement), ils ne lâcheront pas ce territoire de ci tôt.
      Ils y perdent une manne financière d’argent « noir ».

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  • Nerouiev // 23.07.2017 à 08h06

    Tout fout le camp Monsieur Monsieur McMaster. Votre civilisation anglo saxone, si elle apporte des utilités, personne ne la souhaite comme finalité. Une des nouvelles routes de la soie passe par l’Afghanistan là où vous êtes déjà et elle finira par vous chasser ; alors adieu pipe line, drogue et autres bases d’encerclement de la Russie…

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  • RGT // 23.07.2017 à 08h18

    « un coût de plus de mille milliards de dollars »

    « la doctrine anti-insurrectionnelle (ou COIN) n’a, en dépit de son succès absolument nul, jamais perdu de son lustre dans les bureaux de Washington »

    Quand on voit le coût de l’opération on comprend que la vie de 3500 membres de la coalition US comptent si peu dans la balance.

    Sans compter bien sûr la vie de civils innocents (« dommages collatéraux ») qui se sont retrouvés « au mauvais moment et au mauvais endroit » malgré le fait qu’ils soient CHEZ EUX et ce depuis des siècles…

    Tout ce fric n’a pas été « perdu » pour tout le monde.

    Zbigniew, arrêtes de hanter Washington s’il te plaît.
    Si tu n’avais pas foutu le bordel dans ce pays en 1979 la face de toute la planète en aurait été changée et il y aurait « quelques millions » de morts innocentes en moins.

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    • Pinouille // 23.07.2017 à 12h24

      “un coût de plus de mille milliards de dollars”
      Si tout l’argent dépensé dans les conflits en Afghanistan l’avait été en éducation, infrastructures, développement… ce pays serait peut-être maintenant un havre de paix.

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  • Catherine // 23.07.2017 à 09h03

    Les militaires américains et le complexe industriel qui est derrière ont un besoin existenciel de guerres.

    Toute leur armée est conçue pour être offensive car ils n’ont pas besoin de défendre leurs frontières.

    Leur armée n’est pas faite pour asssurer la paix mais pour l’empêcher.

    Sans tout cela, le budget colossal pour l’armée ne serait pas justifié.

      +19

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  • Gwen // 23.07.2017 à 11h12

    Doctrine militaire Us :
    Quand ce que vous faîtes ne marche pas, refaites le mais à plus grande échelle.

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  • occitan // 23.07.2017 à 11h36

    Sous aucun prétexte les Américains changeraient leur façon de vivre : the american way of life !
    C’est à dire une civilisation du gaspillage. Laissez-nous gaspiller en paix sinon nous vous ferons la guerre.

      +7

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  • Wakizashi // 23.07.2017 à 15h42

    L’armée américaine en Afghanistan, c’est l’arbre qui cache la forêt. Ça fait belle lurette que le gouvernement américain sous-traite les basses besognes aux sociétés militaires privées (au premier rang desquelles on trouve Academi, ex Blackwater), y compris nombre de missions de renseignement.

    Comme d’autre part nombre de ces mercenaires (il n’y a pas d’autre mot) se gavent de l’argent du trafic d’héroïne Afghan en mettant carrément l’intégralité des filières en place (notamment celles de distribution), on se rend bien compte que le problème est loin de se résumer strictement à une guerre contre-insurrectionnelle.

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  • Christian Gedeon // 23.07.2017 à 20h21

    Il faut laisser les Afghans se demerder,et quitter totalement ce  » pays » y compris pour les ong et autres programmes humanitaires de tous poils. Laisser tomber complètement. Après tout s’ils ont envie de vivre sous la plus sauvage des charias,interdire les écoles aux filles et patin couffin,qu’ils se demerdent….plus un soldat,plus une Ong ,plus rien .Basta comme ça.

      +0

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  • Lysbeth Levy // 23.07.2017 à 22h03

    Disons que c »est la « tête du pavot » qui cache les immenses champs de cette superbe plante qui font de ce pays l’Afghanistan un narco-état : http://www.rollingstone.com/politics/news/afghanistan-the-making-of-a-narco-state-20141204 Le plus gros exportateur d’héroine et d’autres drogues et c’est un français Alexandre De Marenches qui avait conseillé aux américains de faire pousser la fleur du Paradis pour intoxiquer l’armée rouge. Cet article ne dit pas pourquoi les Usa envoient « encore » des troupes là-bas au risque de se faire encore plus detester. Le conseiller Mac Master l’est aussi pour la CFR et a été invité au dernier Bilderberg, maintenant compte -il mettre ces méthodes spéciales (COIN) au service de la culture « naturelle » du pavot ? Michael Hasting journaliste qui enquêtait sur le Gal Pétraeus, a trouvé la mort dans un accident de sa voiture, dont la direction aurait été « piratée » électroniquement selon l’enquête policière. Il semble dangereux de chercher des « poux » à ce trafic juteux, surpervisé par le demi frère d’Hamid Karzhai le « président » du pays.

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  • clauzip12 // 23.07.2017 à 23h30

    La réalisation du pipe Line objet initial de la première invasion ne va pas de soi.
    Les talibans ne marchent plus dans le système et veulent garder leur pré carré que leur ont fait initialement les USA (contre l’URSS).
    Des milliers de milliards sont en jeu et tout le lobby pétrolier soutient une nouvelle guerre.
    C’est une guerre économique et financiere,tout autre raison est encore une des propositions pour justifier l’injustifiable et associer l’OTAN …et la France
    il y a tromperie pour asservir l’occident . une guerre genre humanitaire ou pour la démocratie…qui doit être développée partout ou se trouvent et ou passent les hydrocarbures!
    Le hasard?

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