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8.juillet.20158.7.2015 // Les Crises

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Grèce : pourquoi Angela Merkel refuse de parler de la dette grecque, par Romaric Godin

Angela Merkel refuse de parler de la dette grecque. Pourquoi ?

Angela Merkel refuse de parler de la dette grecque. Pourquoi ?

Malgré le référendum, Alexis Tsipras doit renoncer à parler de la dette ou risquer le Grexit. La chancelière refuse d’ouvrir le dossier, prise dans le piège de ses propres mensonges.

Les réactions allemandes au « non » grec massif lors du référendum du 5 juillet ont des airs de fins de non-recevoir. L’incapacité franco-italienne à représenter un contre-pouvoir effectif à la puissance allemande, le poids de l’opinion outre-Rhin, incarné par la une de la Bild Zeitung de ce mardi 7 juillet (une Angela Merkel coiffée d’un casque à pointe accompagné du titre « nous avons besoin d’une chancelière de fer »), la prédominance de la logique financière (représentée par une réunion de l’Eurogroupeprécédant celle du Conseil) laisse à Alexis Tsipras le choix suivant : ou accepter un accord sans restructuration de la dette, c’est-à-dire trahir son mandat fraîchement renouvelé, ou se préparer au Grexit.

Le nœud de la dette et l’engagement de la chancelière

Car l’essentiel du problème qui déchire la zone euro réside bien dans cette question de la dette. Une question sur laquelle la chancelière allemande refuse d’avancer. Pourquoi ? Parce que c’est le cœur du discours d’Angela Merkel aux Allemands depuis 2010 : l’aide à la Grèce ne coûtera rien aux contribuables allemands. Lors d’une réunion électorale en mars 2010 en Rhénanie du Nord, elle avait proclamé : « pas un euro pour les Grecs ! » Et lorsque, pour « sauver l’euro » en mai, elle avait dû faire passer la pilule d’un prêt à Athènes, elle avait affirmé que ce prêt serait remboursé. Puis que les garanties du FESF (Le Fonds européen de stabilité financière qui a prêté à la Grèce à partir de 2011) ne seraient pas exercées. Et lorsque l’on s’est rendu compte que la situation devenait intenable, le discours sur le « manque de réformes de la Grèce » a pris le relais.

Les « promesses impossibles » d’Angela Merkel

Or, la chancelière a tenu à son peuple des promesses impossibles. Elle a trompé les Allemands en prétendant que les Grecs pourront rembourser leurs dettes. Le niveau d’endettement de la Grèce (177 % du PIB) est intenable, le rythme des remboursements place le pays dans une obligation de dégager des excédents primaires qui asphyxient une économie déjà dévastée. La rationalité, sur cette question n’est pas du côté allemand. Du reste, le refus de discuter de la question de la dette n’est pas argumenté par les créanciers. On se contente de prétendre qu’il n’y a pas d’urgence ou que ce n’est pas le problème. Mais dans ce cas, pourquoi alors refuser d’en parler ? Tout simplement parce que accepter de restructurer une dette détenue par les contribuables de la zone euro mettrait à jour ce mensonge originel des dirigeants européens à ces mêmes contribuables : celui que la cavalerie financière mise en place en 2010 est intenable. La chancelière allemande a fait prendre des risques inconsidérés à ses compatriotes et, aujourd’hui, sa seule ambition n’est que de le dissimuler derrière une diabolisation de la Grèce et un discours moral.

L’erreur des Européens

Cette volonté de se dédouaner de ses propres fautes est renforcé par le fait que la recette appliquée à la Grèce, celle d’une austérité aveugle, n’a fait encore qu’aggraver le problème. Si les deux restructuration de la dette privée, de 2011 et 2012, n’ont pas permis de réduire le taux d’endettement du pays, c’est parce que la troïka a imposé (souvenons-nous que cette troïka envoyait des ordres par mail aux ministres) une politique hautement récessive à la Grèce. Le PIB s’est effondré, le taux d’endettement a mécaniquement gonflé. Et l’on se retrouve dans l’impasse. Une impasse qui, là encore, va coûter cher aux contribuables de la zone euro. Mais comme ni la chancelière, ni ses collègues ne veulent accepter leur responsabilité, ils se cachent derrière une pseudo-mauvaise volonté grecque. Sauf que, là encore, l’argument ne tient pas. La Grèce a réalisé un ajustement budgétaire quasiment unique dans l’histoire, ses « efforts » mesurés par la baisse du PIB ne sont égalés par aucun autre pays, ni l’Irlande, ni l’Espagne, ni la Lettonie. Mais cette médication n’a pas fonctionné parce qu’elle n’était pas adaptée aux structures économiques de la Grèce. Le remède a donc été pire que le mal et a conduit à l’insoutenabilité de la dette.

Angela Merkel en difficulté

Face à une telle situation, Angela Merkel avait la possibilité de se montrer courageuse et d’expliquer ses erreurs aux contribuables allemands. Mais l’opération est bien trop risquée politiquement pour elle. Depuis 2010, la droite de la CDU et la CSU bavaroise, suivis à partir de 2013, les Eurosceptiques d’AfD, ne cessent de la mettre en garde contre les risques liés à cette politique grecque pour les contribuables. Accepter une restructuration de la dette aujourd’hui, ce serait pour la chancelière donner raison à ses adversaires de droite. Dans un contexte où, depuis janvier, la presse allemande, dans la foulée de Wolfgang Schäuble, a chauffé à blanc l’opinion contre les Grecs et où l’affaire des écoutes de la NSA avec la complicité des services secrets allemands a déjà coûté cher à la chancelière en termes de popularité, cette dernière ne peut reconnaître ses erreurs sans risquer un effondrement politique. Qui laisserait une place libre sur sa droite.

Prise à son propre piège

En réalité, donc, Angela Merkel s’est prise à son propre piège. Non sans ironie, c’est précisément celui que la plupart des médias occidentaux reprochent à Alexis Tsipras : celui des promesses intenables et de la démagogie. Il est piquant de constater que lorsque le premier ministre grec entend défendre les retraites, il est unanimement taxé de démagogie, mais lorsqu’Angela Merkel protège à tout prix les contribuables allemands, elle est qualifiée de « raisonnable. » C’est qu’en réalité, nul en Europe n’a intérêt à voir la chancelière en difficulté politique. Surtout pas la France dont les élites redoutent par-dessus tout une sortie de l’Allemagne de la zone euro. Or, beaucoup craignent que sans le « bouclier » Angela Merkel, la première économie de la zone euro soit tenté de quitter l’UEM. Dès lors, il n’y a pas d’autres solutions que de tenir un discours d’une grande dureté à l’encontre de la Grèce. Quant aux Sociaux-démocrates, ils sont durs avec la Grèce pour cette même raison : aujourd’hui, ils ne peuvent gouverner qu’avec Angela Merkel…

La complicité européenne

Les créanciers européens font un calcul simple : affaiblir Angela Merkel, c’est prendre le risque d’une sortie de l’euro de l’Allemagne. Pour éviter cela, il faut absolument couvrir les mensonges proférés aux électeurs et aux contribuables de la zone euro depuis 2010. Comment ? En accablant la Grèce, en affirmant qu’elle est seule responsable de ses maux, qu’elle est irréformable et que son gouvernement est aux mains d’extrémistes démagogues. Peu importe que le gouvernement grec ait à plusieurs reprises renoncé à de grandes parties de son programme et qu’il ait accepté le 22 juin un plan d’austérité de 8 milliards d’euros. Ce qu’il faut, c’est absolument interdire le discours sur la dette qui pourrait mettre à jour les mensonges décrits ci-devant. Et donc fustige l’irrationalité grecque qui cache l’irrationalité des créanciers. Pour résumer la logique dominante dans la zone euro est la suivante : il vaut mieux que la Grèce sorte de la zone euro plutôt que l’Allemagne. On comprend mieux alors la passivité franco-italienne. Et pourquoi la Commission européenne n’a pas fait, comme le FMI, son mea culpa sur l’austérité.

Le plan en cas de Grexit : une communication bien rodée

C’est la logique du plan présenté ce matin par la Bild Zeitung. Angela Merkel laisserait la Grèce sortir de la zone euro. Athènes procéderait alors logiquement à un défaut unilatéral. On aura donc ce défaut nécessaire, mais l’Allemagne ne l’aura pas voulu, ni provoqué. On poussera des cris d’orfraies pour la forme à Berlin, fustigeant ces « bolchéviques » qui volent les contribuables allemands. Ces derniers pourront alors payer la facture en étant persuadé que la chancelière a défendu jusqu’au bout leurs intérêt et que l’affaire est maintenant réglé par le Grexit. Angela Merkel sera la grande gagnante politique de l’opération. Les Eurosceptiques pourront critiquer les plans de 2010, mais la chancelière aura beau jeu de leur répondre que sans la « gauche radicale » grecque, son plan aurait fonctionné. Fermez le ban.

L’opération de communication est donc parfaite. La diabolisation du gouvernement grec n’a aucune autre fonction que celle de sauver la position d’Angela Merkel. Reste une question : est-ce la fonction du projet européen d’assurer le projet politique d’un dirigeant, fût-elle la plus puissante d’Europe ?

Source : Romaric Godin, pour La Tribune, le 7 juillet 2015.

Pourquoi le gouvernement grec est arrivé les mains vides à l’Eurogroupe, par Romaric Godin

Euclide Tsakalotos, ministre grec des Finances

Euclide Tsakalotos, ministre grec des Finances

Le nouveau ministre des Finances grec n’a rien proposé de neuf à l’Eurogroupe de ce mardi dont la réunion a tourné court. Une stratégie qui vise à placer au centre la question de la dette.

Le gouvernement grec tente d’imposer ses propres priorités. Ce mardi 7 juillet, les créanciers avaient une fois de plus fixé leur calendrier en prévoyant un Eurogroupe avant le conseil européen. Autrement dit, la logique financière devait continuer à primer sur la logique politique. L’idée était donc la même qu’au cours des dernières semaines : engluer la Grèce dans des discussions financières techniques qui devront être validées au niveau des chefs d’Etat ensuite. Avec cette méthode, aucun accord satisfaisant pour Athènes n’était possible puisqu’Alexis Tsipras n’entend signer un texte technique qu’après un engagement sur la dette. Or, cet engagement ne peut se prendre qu’au niveau politique. Voilà pourquoi Athènes a annoncé déposer une demande d’aide complète au MES (mécanisme européen de stabilité) demain, incluant sans doute une restructuration de la dette.

Pas de propositions

Le gouvernement grec a donc contourné la difficulté. Le nouveau ministre des Finances, Euclide Tsakalotos, est arrivé à l’Eurogroupe sans nouvelle proposition concrète, se contentant d’évoquer la proposition présentée le 1er juillet dernier (laquelle, rappelons-le, n’était pas si éloignée de la proposition du 25 juin rejetée par les électeurs grecs). L’Eurogroupe a donc été dans l’incapacité de s’exprimer. Du coup, les chefs d’Etats et de gouvernements ne pourront pas discuter sur des éléments techniques. Et c’est exactement là où Alexis Tsipras voulait en venir : entamer un dialogue au niveau politique, incluant la question de la dette. Le premier ministre grec va ainsi rencontrer Angela Merkel et François Hollande avant le Conseil.

Comment discuter avant de poser la question de la dette ?

Car, en réalité, les discussions techniques sans ce préalable sont absurdes : établir des objectifs d’excédents et des mesures à prendre sans discuter de la dette revient à enterrer la question puisque, précisément, ces objectifs sont basées sur la nécessité de rembourser intégralement la dette. Il faut donc d’abord discuter de ce point crucial, notamment de la question de la dette détenue par la BCE (Banque centrale européenne) qui doit être remboursée en juillet et août de cette année (6,7 milliards d’euros), mais aussi en 2016 (2,3 milliards d’euros) et en 2017 (6,3 milliards d’euros). Athènes propose une reprise de cette dette par le MES, une décision qui relève du niveau politique.

Attentes absurdes des chefs d’Etats et de gouvernements

Evidemment, cette manœuvre peut échouer. Les chefs d’Etat peuvent se montrer irrités et rejeter tout dialogue ce mardi soir. Mais ce comportement semblerait étrange. Comment imaginer qu’un gouvernement qui vient d’être conforté par le « non » massif au référendum arrive sans vouloir parler de la dette et en présentant un plan encore plus strict que le précédent ? Là aussi, une telle attente semble loin de la réalité. Alexis Tsipras va donc, comme il l’a promis dès dimanche soir, mettre la question de la dette sur la table. Il y a fort à parier qu’il ne soit pas entendu. Mais son mandat renouvelé le 5 juillet l’obligeait à agir ainsi.

Source : Romaric Godin, pour La Tribune, le 7 juillet 2015.


Hypocrisies européennes

La nouvelle réunion de l’Eurogroupe que s’est tenue aujourd’hui, mardi 7 juillet, a été marquée par un sommet d’hypocrisies publiques. Ces hypocrisies ont marqué la réunion le lundi 6 juillet en fin de journée de Mme Merkel et de François Hollande à l’Elysée. La France et l’Allemagne ont appelé, par la bouche de François Hollande, la Grèce à soumettre une liste de « propositions sérieuses, crédibles, pour que (sa) volonté de rester dans la zone euro puisse se traduire »[1]. La Chancelière allemande a, en ce qui la concerne, dit attendre « maintenant des propositions tout à fait précises du Premier ministre grec »[2]. Mais, une hypocrisie peut en cacher une autre. Les discours des acteurs camouflent – plutôt mal aujourd’hui – le fait que sans une solidarité importante entre les pays membres, une Union monétaire comme l’Euro est condamnée à périr.

L’hypocrisie des demandes de réformes

Il est stupéfiant, et consternant de mauvaise foi, de voir des acteurs aux responsabilités si éminentes que Mme Merkel et François Hollande, continuer à demander des « réformes » à Alexis Tsipras. Ce dernier, dès son élection le 25 janvier dernier, a dit toute la nécessité de mener de profondes réformes en Grèce. De fait son gouvernement, unissant la gauche de Syriza et la droite souverainiste de l’ANEL (les « Grecs Indépendants »), est certainement le gouvernement le mieux placé pour conduire un important programme de réforme et de modernisation en Grèce. Ce gouvernement n’est pas lié par les relations clientélistes, les pratiques de collusion et de corruption qui étaient si développées au point d’en devenir emblématiques que ce soit avec le gouvernement de Papandréou (les « socialistes » du PASOK) ou avec le gouvernement de droite de Samaras (la « Nouvelle Démocratie »). De fait, le gouvernement issu des élections du 25 janvier a proposé un renforcement du système fiscal, transférant une partie de la charge sur les plus riches et supprimant de nombreuses niches et exemptions fiscales, et il a aussi proposé des réformes importantes touchant tous les sujets sensibles, y compris le régime des retraites. Mais Alexis Tsipras a aussi dit que pour que la Grèce puisse continuer à faire ses efforts, efforts qui – rappelons-le – lui ont permis de dégager un solde budgétaire primaire(autrement dit avant remboursement de la dette), soit un excédent budgétaire, elle devait retrouver confiance en son avenir. Cela passe par la croissance. Or, et ceci est attesté de nombreux côtés, que ce soit par des économistes plutôt classés à gauche (comme Krugman[3], Stiglitz[4] ou Piketty) ou par des institutions internationales classées à droite comme le FMI[5], la dette de la Grèce n’est pas supportable. Elle enfonce chaque jour un peu plus le pays dans l’abîme de la dépression. Les réformes que le gouvernement grec est disposé à faire sont liées, et il ne peut en être autrement, à une restructuration profonde de la dette de la Grèce, sans doute sur le modèle de ce qui avait été consenti à l’Allemagne en 1953.

Dès lors, demander des réformes « sérieuses et crédibles » comme l’ont fait et la Chancelière allemande et le Président français n’a aucun sens. Ces propositions ont été faites il y a des semaines. Certaines, en particulier les mesures fiscales frappant les plus riches, ont même été trouvées « excessives » par l’Eurogroupe. En réalité, en refusant de voir le point de blocage réel, la question de la restructuration de la dette de la Grèce, Mme Merkel et M. Hollande adressent une fin de non-recevoir au gouvernement grec. Mais, et c’est là le plus répugnant dans cette crise, une fin de non-recevoir enrobée de paroles doucereuses, dégoulinantes de « bienveillance », de déclarations d’amitié, de proclamation de la volonté de garder la Grèce dans la zone Euro. C’est de l’hypocrisie à l’état pur.

L’hypocrisie de la Banque Centrale Européenne (BCE)

La BCE s’est jointe à ce concours d’hypocrisie et de mauvaise foi. Rappelons ici les faits : elle maintient certes le programme d’aide à la liquidité d’urgence (dit « ELA ») pour les banques grecs MAIS elle en limite le plafond, ce qui organise DE FAIT une pénurie croissante de liquidités en Grèce. Si la BCE s’était tenue à ses règles et à se charte, elle aurait dû suspendre l’ELA dès le samedi 27 juin. Mais, les règles ont été tant et tant tordues depuis 2012, que ce soit à propose de l’OMT (Outright Monetary Transactions) ou des TLTRO, qu’elles n’ont plus grand sens. Ou, plus précisément, on ne les invoque que quand on doit prendre une décision politique un peu gênante. Hypocrisie donc, encore et toujours.

Donc, si la BCE avait suspendu l’ELA le 27 juin, on aurait pu crier à l’ingérence dans un problème politique grec, le référendum. Mais, en maintenant l’ELA tout en en conservant le plafond au niveau fixé le 26 juin, la BCE a contraint les banques grecques à la fermeture et a limité l’accès des Grecs, tant ménages qu’entreprises, à la liquidité. Elle a, de plus, mis des limites strictes au mécanisme automatique de transfert au sein de la zone Euro (ce que l’on appelle le compte Target2). Le résultat a été une ingérence massive dans la vie politique grecque. Cette ingérence n’a pas donné le résultat escompté, et les Grecs ont rejeté le projet d’accord qui leur était soumis par une majorité de 61% de « Non ». Alors, la BCE a décidé le 6 juillet de commencer à appliquer une décote sur les collatéraux à ses prêts que lui ont fournis les banques commerciales grecques. De fait, la BCE est en train d’expulser la Grèce hors de la zone Euro[6]. Ici encore, on va se réfugier derrière les « règles » de la BCE et sa charte. Mais on peut remarquer que l’on n’avait pas eu ses scrupules sur bien d’autres sujets. L’application des règles apparaît comme bien élastique, et soumise – en réalité – au bon vouloir politique d’un organisme qui n’est soumis lui-même à aucun contrôle politique. Nouvelle démonstration de l’immense hypocrisie de M. Draghi et de ses confrères.

Une monnaie unique sans solidarité ?

Mais la situation de la Grèce soulève un autre problème. Peut-on continuer à faire fonctionner la « zone Euro », ou pour l’appeler de son nom l’Union Economique et Monétaire, sans organiser en son sein d’importants flux de transferts ? Quand la Californie se trouva, lors de la crise financière de 2007-2009, en défaut de paiement, elle ne sortit pas de la zone Dollar parce qu’elle bénéficia d’importants flux de transferts en provenance du budget fédéral des Etats-Unis. Or, aujourd’hui, non seulement les flux de transferts sont très limités en Europe (où le budget de l’UE est plafonné à 1,23% du PIB) mais ils se heurtent à l’opposition de plus en plus forte de nombreux pays, et en premier lieu l’Allemagne.

Il ne s’agit pas, ici, de faire un quelconque reproche à ce sujet à l’Allemagne. Etablir un fédéralisme budgétaire au sein de la zone Euro prélèverait de 8% à 12% du PIB de l’Allemagne tous les ans, selon les méthodes de calcul. L’économie allemande n’y résisterait pas. La question n’est donc pas de savoir si l’Allemagne veut une politique de transferts, une fois qu’il est constaté qu’elle ne peut pas en payer le prix. Mais, il faut alors en tirer les conséquences quant à la zone Euro. Et l’on voit bien que la zone Euro ne peut survivre sans un mécanisme assurant des transferts importants en son sein. Cela, les différentes autorités de notre pays comme de nos voisins, le savent pertinemment.

Dès lors, s’obstiner de réunion de l’Eurogroupe en Conseils européens à tenter de faire vivre une zone monétaire sans accepter d’en payer le prix est une folie dangereuse. Prétendre que la stabilité de cette dite zone serait mise en cause par un pays, aujourd’hui la Grèce et qui sait demain, peut être l’Espagne, le Portugal ou l’Italie, relève à nouveau de la plus immense hypocrisie.

L’enfoncement des gouvernements européens dans une hypocrisie aux formes multiples mais dont le résultat est chaque jour plus évident renvoie aussi fondamentalement à un manque de courage. Manque de courage de Mme Merkel qui n’ose pas dire à son peuple qu’il lui faudra payer pour avoir l’Euro, ou que l’Euro ne sera plus[7]. Manque de courage de François Hollande, qui n’a pas voulu affronter de face Angela Merkel et lui dire que, faute de consentir à l’Union de transferts (et on en comprend parfaitement les raisons) la zone Euro ne pouvait être maintenue. Manque de courage de M Rajoy, qui a longtemps lié le sort de l’Espagne à celui de l’Allemagne et qui n’a pris que tardivement conscience qu’une expulsion de la Grèce hors de la zone Euro le mettrait, lui, désormais en première ligne. Manque de courage de M. Renzi, le fringant Premier ministre italien qui a commis les mêmes fautes que son homologue espagnol alors que la logique et la raison lui commandaient de soutenir la Grèce.

Manque de courage de tous, qui feront sans doute de la Grèce un bouc émissaire, une victime expiatoire, pour une situation qui est de la responsabilité de tous en réalité et pour se refuser à voir la réalité tant qu’il en est encore temps. Et si cela n’est pas une immense et incommensurable hypocrisie, alors les mots n’ont plus de sens.

[1] http://www.capital.fr/a-la-une/actualites/hollande-et-merkel-affichent-une-position-commune-sur-la-grece-1052927#UpICzy8xld0pGTT3.99

[2] http://www.rfi.fr/europe/20150706-francois-hollande-angela-merkel-affichent-leur-unite-grece/

[3] Krugman P., « Europe’s Many Economic Disasters », New York Times, 3 juillet 2015,http://www.nytimes.com/2015/07/03/opinion/paul-krugman-europes-many-disasters.html

[4] Stiglitz J, « Europe’s attack on Greek democracy », le 29 juin 2015, http://www.project-syndicate.org/commentary/greece-referendum-troika-eurozone-by-joseph-e–stiglitz-2015-06

[5] The Guardian, « IMF says Greece needs extra €60bn in funds and debt relief », 2 juillet 2015, http://www.theguardian.com/business/2015/jul/02/imf-greece-needs-extra-50bn-euros?CMP=share_btn_tw

[6] Sandbu M., « Free Lunch: ECB, enemy of the euro? », Financial Times, 6 juillet 2015,http://www.ft.com/intl/cms/s/3/bbf26c42-23bb-11e5-bd83-71cb60e8f08c.html

[7] Voir Godin R., Grèce : Pourquoi Angela Merkel refuse de parler de la dette grecque, La Tribune, 7 juillet 2015, http://www.latribune.fr/economie/union-europeenne/grece-pourquoi-angela-merkel-refuse-de-parler-de-la-dette-grecque-490094.html

Source : Jacques Sapir, pour son blog RussEurope, le 7 juillet 2015.

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Commentaire recommandé

Pascalcs // 08.07.2015 à 03h07

Aujourd’hui se dessine de plus en plus clairement que Mme Merkel perd sur tous les tableaux et avec elle toute l’Europe.
Le résultats du référendum grec est une double défaite pour elle.

Pile: la Grèce reste dans l’Euro et l’Allemagne et ses suiveurs devront payer – Merkel perd
Face: la Grèce sort de l’Euro et l’Allemagne et ses suiveurs payeront par le démantèlement progressif de l’Euro, le Portugal étant déjà attaqué hier soir. Merkel perd de nouveau.

Le fait est que cette politicienne, forte habile au demeurant n’est qu’une politicienne flasque tournée dans le sens des vents internes germaniques et soucieuse, comme beaucoup de politiques, de sa (longue) carrière.
Contrairement au discours dithyrambiques entendus ça et la, elle n’a que très peu de vision Européenne (n’ayant pas du tout grandi ni été éduquée dans cet esprit) et elle se retrouve donc être principalement dans une posture « germano-centrée » que son sens politique aiguë permet de dissimuler en dehors de ses frontières.
Sous son leadership de presque de 10 ans, consenti par ses suiveurs (nos deux derniers faire-valoir de Présidents inclus), l’Europe a littéralement coulé. Elle a été incapable de gérer la crise Européenne depuis 2008 avec hauteur et stratégie, se focalisant entièrement sur le renforcement du positionnement et de la compétitivité Allemande aux dépends de toute idée de construction d’une identité Européenne partagée et d’une stratégie attenante. Elle récolte donc ce que son opposition lui a maintes fois prédit au Bundestag, une situation désormais très difficilement gérable pour elle et l’Europe.

91 réactions et commentaires

  • Crapaud Rouge // 08.07.2015 à 02h34

    Il y a quelque chose de munichois dans ce « manque de courage » dont font preuve tant la chancelière que les autres responsables Européens…

      +15

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  • Greco // 08.07.2015 à 02h52

    Les infos par les media grecs sont très claires : Tsipras a était confronté à une intransigeance incroyable de la part de Merkel, Hollande et Rentzi. Il est parti avec un dossier qui avait les détails du processus du grexit et l’aide humanitaire prévue de la C.E. !!!! Il lui a été dit que si Jeudi ne présente pas de nouvelles propositions, les 28 vont prendre des décisions claires et strictes, cad virer la Grèce de la CE à la nouvelle réunion des 28 Dimanche
    Je ne sais pas s’ils ont en train de le tester, ou ils ont décidé d’en finir avec lui pour des raisons que l’article du Monde signale clairement. Les insultes de la PM Lituanienne (« On peut pas discuter avec des menteurs ») me semblent hallucinantes !!!

    Mais comme avec 62% derrière lui, il est oblige de ne pas faire marche arrière, je ne vois pas aucune solution : La C.E. est prête à accueillir 500-700milles sans papiers et perdre la Grèce comme lieu de blocage de l‘immigration ? (voire les traites de Dublin) parce que je ne pense pas que tous les refugies de guerres que le USA et la UE ont mené, vont pas préférer débarquer à Marseille.
    De plus le rapprochement avec la Russie devient inévitable (et Tsipras fait vraiment la rupture pas besoin de referendum cette fois ci….) et quand sur notre territoire on a : un QG de l’Otan (Larisa), une base de l’Otan (Axthio-Preveza) et la base aéronavale en Crète (100% Américaine cette fois) permettez moi de ne pas avancer des hypothèses…

      +61

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    • Léa // 08.07.2015 à 03h08

      Les médias grecs ne feraient-ils pas de l’intox ? Car en fin de réunion et à la sortie, l’attitude très zen de Tsipras ne correspond pas du tout à qqun qui vient de subir de telles pressions et il ne semblait pas pressé de partir..

        +3

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    • PEB // 08.07.2015 à 11h43

      Cette affaire me rappelle le sac de Constantinople en 1204. Les banquiers (premiers du nom!) de Venise n’en pouvait plus de ses mauvais payeurs de Byzantins. Ils détournèrent donc la Croisade (contre l’avis du Saint-Siège!) de son but afin de récupérer par pillage principal et intérêt. Un empire latin (qui dura ce que durent les roses) s’installa et la Sérénissime acquit des archipels fort utiles. Dans tout ce souk, saint Louis épongea les dettes du défunt empire latin et nous récupéra la Sainte Couronne, caution suprême de la cavalerie financière.

      Sinon techniquement, la Grèce peut déclencher une opération « Camp des saints » (cf. Jean Raspail).

      Il suffit pour cela de faire passer les migrants clandestin par l’Albanie avec le soutien que l’armée des sans-papiéristes leur fournira, en sus, des cartes géographiques utiles. De là, cette armada sans armes pourra passer l’Adriatique et aider à l’effondrement de l’Italie et de ses voisins. La Suisse se barricadera. Le Slovénie submergée les fera monter vers l’Autriche puis l’Allemagne. La France protégera peut-être ses cols alpins mais ce n’est pas gagné.

      Mécaniquement, l’effondrement de l’Italie peut signifier l’arrêt de mort de l’Europe construite depuis 1950 dont elle est un des trois piliers fondateurs. Par ailleurs, une prise de Rome et du Vatican par des Moudjahidin n’est pas à exclure. La Chrétienté occidentale perdrait alors son cœur battant depuis deux millénaires. Les Grecs seraient alors vengés du sac de 1204.

        +16

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      • PEB // 08.07.2015 à 13h44

        Le sac de Constantinople fut bien une manipulation de la banque vénitienne qui n’avait rien à envier pour son avidité à la banque anglo-américaine actuelle.

        A part ça, j’essaie de voir de quelles armes de destructions massives, la Grèce dispose. Elle en a une: les invasions barbares. Avec cela, j’ai ajouté à mon scénario la déclaration de guerre du Califat à Rome, qui, à ses yeux, demeure le centre spirituel de l’Occident chrétien éternel.

          +5

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    • jeff // 08.07.2015 à 17h43

      Un journal grec éfimeridas :affirme que le gouvernement grec est entrain d imprimer de la drachme.
      propos du ministre de la défense grec .
      Schaeuble a déclaré rejettent toutes negociations de la dette media grecs

        +2

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  • Pascalcs // 08.07.2015 à 03h07

    Aujourd’hui se dessine de plus en plus clairement que Mme Merkel perd sur tous les tableaux et avec elle toute l’Europe.
    Le résultats du référendum grec est une double défaite pour elle.

    Pile: la Grèce reste dans l’Euro et l’Allemagne et ses suiveurs devront payer – Merkel perd
    Face: la Grèce sort de l’Euro et l’Allemagne et ses suiveurs payeront par le démantèlement progressif de l’Euro, le Portugal étant déjà attaqué hier soir. Merkel perd de nouveau.

    Le fait est que cette politicienne, forte habile au demeurant n’est qu’une politicienne flasque tournée dans le sens des vents internes germaniques et soucieuse, comme beaucoup de politiques, de sa (longue) carrière.
    Contrairement au discours dithyrambiques entendus ça et la, elle n’a que très peu de vision Européenne (n’ayant pas du tout grandi ni été éduquée dans cet esprit) et elle se retrouve donc être principalement dans une posture « germano-centrée » que son sens politique aiguë permet de dissimuler en dehors de ses frontières.
    Sous son leadership de presque de 10 ans, consenti par ses suiveurs (nos deux derniers faire-valoir de Présidents inclus), l’Europe a littéralement coulé. Elle a été incapable de gérer la crise Européenne depuis 2008 avec hauteur et stratégie, se focalisant entièrement sur le renforcement du positionnement et de la compétitivité Allemande aux dépends de toute idée de construction d’une identité Européenne partagée et d’une stratégie attenante. Elle récolte donc ce que son opposition lui a maintes fois prédit au Bundestag, une situation désormais très difficilement gérable pour elle et l’Europe.

      +62

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    • bardamus // 08.07.2015 à 17h34

      Oui sans doute.

      Mais plutôt que de voir Mme Merkel comme l’allemande qu’elle est, pouquoi ne pas pousser l’analyse un peu plus loin sur le Maître qui lui donne des ordres depuis le début ?

      Ne pas s’être aperçu qui est le chef dans cette UE tient du déni le plus puéril:

      – Qui décide quel pays doivent entrer dans l’UE (et SURTOUT pas la Russie) ?
      – Qui décide de financer les bandits nazis en Ukraine ?
      – Qui a décidé de ne pas livrer les Mistrals à Poutine au détriment de l’économie francaise ?
      – Qui nous propose le TAFTA via l’UE ?
      – Qui a fait pression absolue à l’aide du FMI pour garder la Grèce dans l’UE ?
      – Qui fait une politique de fracture avec l’OTAN (l’OTAN est lié à l’UE par le TUE 42) brisant et déstabilisant tous les liens économiques de l’Europe avec ses partenaires ?

      Bref on aura surtout compris que Mme Merkel n’est qu’un caniche qui obeit au doigt et à l’oeil à son Maître !

        +17

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    • Surcouf // 08.07.2015 à 19h51

      Je pense que globalement c’est bien les U.S qui impose leur tempo et leurs priorités à ces européens bavant sur les illusions neo libérales. Comme vous le dites tafta Tipp, mistral, F35, OGM, gaz de schistes,…

      Mais en ce qui concerne la dette grècque nous sommes vraiment dans le cœur même du mythe et des phantasmes du peuple Allemand :frayeur face à l’hyper inflation et donc rigidité monétaire. Ils se pensent, rationnel, performant, organisé et travailleur, ils projettent donc sur les grecs ici, mais aussi sur bien d’autres, les faiblesses honnies. Irrationnel, inefficace, anarchique, fénéant. Dans ce cas, il mène la danse. Frédéric Lordon parle de cet aspect dans son livre sur la monnaie et la souveraineté.
      Par contre je ne comprend pas l’attitude des autres partenaires’ européen. Pourquoi suivent-ils l’Allemagne, quel est leur intérêt ? Pas un ne semble s’opposer.

        +4

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    • Nikolok // 09.07.2015 à 01h49

      A quel indice voyez-vous que le Portugal était déjà attaqué hier soir ? (à titre purement informatif car j’aimerais mieux comprendre le système)

        +1

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    • Charles Michael // 08.07.2015 à 07h45

      Bonjour,

      L’année dernière en faisant lire l’interview de Todd à une relation (Sciences-Po, licence de Droit, grande expérience en histoire politique) je l’avais senti choquée.
      Ben aujourd’hui cette personne a été convaincue par les faits.

      pour souligner votre propos: « l’Allemagne n’a pas changé « , j’ajouterai: ni la france manifestement et ni les monarchies constitutionnelles du Nord de l’Europe.
      et bien sur ni la Pologne, Roumanie, Bulgarie.

      En fait on a une permanence ou une réplique de comportements « déjà vus ».

      Et ça devrait bien être compris dans l’appréciation de ce qu’est l’esprit européen.

        +31

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  • Nerouiev // 08.07.2015 à 08h33

    Partant de l’hypothèse que pour les USA le TAFTA est le point essentiel pour le futur, et qu’il ne peut prendre pied qu’avec une Europe soumise mais pas en décomposition, les USA vont tout faire pour éviter le Grexit. Car le Grexit c’est presque obligatoirement une Grèce qui se tourne vers les BRICS, ce qui pourrait donner des idées à certains. Je m’attends donc à ce que Merkel reçoive des consignes dures dans ce sens de la part de Obama. Il suffit de regarder la fin des Mistrals en France pour savoir qui commande et vers quoi il faut aller sous les applaudissements des lèche-culs polonais, lituaniens et autres.

      +62

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  • Stéphanie // 08.07.2015 à 08h47

    Bonjour,

    M. Tsipras doit s’exprimer aujourd’hui. Sait-on si cette intervention sera publique ou à huit clos ? Peut-être pour dire quelques vérités ? Merci.

      +2

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  • lj // 08.07.2015 à 08h49

    Le projet européen est un projet américain il suffit de lire les document déclassifiés américains.
    C’est pourquoi Obama désire que la Grèce reste dans l’UE, il désire contrôler toute l’UE jusqu’à la Russie.
    Donc pour la Grèce, deux possibilités :
    – La dette de la Grèce est restructurée et La Grèce reste dans l’UE : l’Allemagne, la France..sont perdants. La redistribution de la richesse crée entre état s’effectue par la dette d’un état en difficulté !
    – La Grèce sort et l’Allemagne, la France constatent leurs pertes ! Prédiction : dans ce cas, révolte de couleur, la Grèce ne peut fonctionner, changement de gouvernement. C’est le prétexte pour dire que la seule solution c’est l’UE donc réintégration. Cette crise sera le prétexte d’ un renforcement de l’intégration européenne (politique, économique et financier).

    Bilan : Obama contrôle toujours l’UE qui est plus stable, bien joué

    Les peuples? on s’en fout ! et de toutes manières ils ne comprennent rien….

      +43

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    • Ils sont grands parce que nous sommes à genoux // 08.07.2015 à 11h18

      Bien vu LJ
      Le problème financier grec, c’est peanuts.
      La vrai question: l’avenir géostratégique de la Grèce.
      Avec les questions subjacentes:
      – inquiétudes américaines sur le rapprochement greco-russe.
      – immigration.
      – point de contrôle de la Mer Noire et ses riverains.
      – point de contrôle de la Méditerrannée et de ses riverains à l’est et au sud.
      – présence de réserves importantes de gaz.
      – voisinage d’un grand pays dans lequel on peut s’attendre à de grands troubles d’ordre religieux.

      C’est évidemment impensable pour les US qui devront mettre au pas l’euro-reich .

        +17

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      • drazig // 08.07.2015 à 12h11

        C’est bien mon avis. Ajoutez à cela l’obligation impérative de détourner l’attention de l’opinion publique européenne (notamment en France) de l’immigration massive. Surtout n’en parlons pas ou si peu.

          +10

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    • chios // 08.07.2015 à 12h41

      Angela Merkel fait un « tour de promotion » de deux jours dans les balkans.
      Première étape Tirana. Bizarre…

      Les britanniques ont introduit à l’Onu une déclaration de Sebrenitsa comme ‘génocide »
      A la demande de la Serbie, la Russie va s’opposer.
      Pourquoi, et pourquoi maintenant ?

      Ayant lu la presse mainstream et les commentaires, il est évident que la population allemande
      est en phase avec Merkel intransigeante sur l’ordolibéralisme. Elle a toute sa population derrière elle.
      La sensibilité des states est plutôt neokeynesienne, et beaucoup plus laxiste, avec de grands noms prenant parti pour Tsipras.

      Néanmoins, comment concilier cette position sur la Grèce avec leurs agissements en faveur d’une intégration européenne (Macédoine, Arménie) dans les balkans et les pourtours de la Russie?

      Un bras de fer Merkel establishment américain?

      ou alors, laisser « pourrir » la situation en Grèce, en laissant faire l’ UE, et « rétablir l’ordre » le moment venu?

      Deux perspectives différentes sur l' »ami américain »

      http://www.pauljorion.com/blog/2015/07/07/piqure-de-rappel-la-carte-secrete-dalexis-tsipras-le-2-fevrier-2015/#more-76823

      http://johnhelmer.net/?p=13712

      Pauvre Grèce, un petit pion sur l’échiquier politique!

        +7

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      • Carabistouille // 08.07.2015 à 13h09

        Oui, encore une fois, Jorion montre à quel point il est « l’ami américain ». Il se réjouit du « rôle à jouer » des USA. Ecoeurant.
        D’ailleurs, F. Leclerc n’a pas pu s’empêcher. Au milieu d’une de ses chroniques forts interessantes sur ce qui se passe en Grèce, il n’a pas pu s’empêcher d’affirmer qu’il fallait absolument que l’UE reste soudé « du fait de l’agressivité militariste Russe ».
        Beuuurk.
        J’aime bien Jorion, alors je fais comme avec les amis, j’évite certains sujets chez lui.

          +13

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    • bardamus // 08.07.2015 à 16h04

      Merci,

      C’est une bonne chose de constater l’implication des USA au niveau de l’UE (indiscutable)
      Je remarque (malheureusement) que cet aspect est le plus souvent occulté dans toutes les analyses.

      C’est d’autant plus grave que c’est l’élement clé.

      Je n’en dis pas plus car les posts faisant allusion à cet élément déterminant sont le plus souvent éffacés.

        +4

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  • jo // 08.07.2015 à 09h08

    «Ce n’est pas que les Allemands n’ont pas assez payé pour les Grecs. Ils ont beaucoup trop payé, pour les mauvaises raisons. Plutôt que d’aider les Grecs, l’argent a été versé dans un trou noir de dettes insoutenables tandis que partout le peuple souffrait. De la croissance nourrie par la dette nous sommes passés en boucle à l’austérité alimentée par la dette.»

    «Soit bien dit, nos salaires ont baissé de 38%, pas de 17, pas de 18, pas de 28 mais bien de 38%. Certains diront: vous l‘avez bien mérité. Vous avez vécu au-dessus de vos moyens, vous n‘avez pas assez produit, vous étiez paresseux, avez fait de longues vacances et de longues pauses à midi. Peut-être, mais oublions cela. Je ne veux pas le contredire. J‘insiste sur ce qui suit: 38% de baisse des salaires, une baisse substantielle des coûts de production, et malgré tout des exportations minimes. C‘est du jamais vu, nulle part. C‘est un échec crucial. Les gens se plaisent à dire que c‘est parce que les Grecs n‘ont pas fait de réformes et admettons que rien ne s‘est passé. Même si ce n‘est pas correct, laissons cela pour l‘amour de l‘argument. Le fait qu‘on ait une telle baisse des coûts du travail sans la moindre augmentation des exportations signifie que quelque chose a vraiment cloché. Mais quoi? Disons les banques. En Grèce, nous avons des entreprises rentables orientées vers l‘exportation avec des carnets de commandes pleins, mais elles ne reçoivent pas de crédits. Ainsi, elles ne peuvent pas acheter les matières premières nécessaires à la production des produits que les clients hors des frontières de la Grèce désirent. Lorsque ces entreprises s’adressent aux banques, elles s‘entendent dire qu‘un crédit est impossible vu l’envergure des créances douteuses. Et si elles vont à Francfort ou à Paris, vous savez ce qu‘on leur dit? Transférez votre siège principal ici et on vous les donnera, ces crédits. Ce n‘est pas ainsi qu‘on peut mener une union monétaire.»
    La Grèce, l’Allemagne et la zone euro

    « En Grèce par exemple, les retraites les plus basses s’élèvent à 300 euros, desquels plus de 100 euros sont constitués par ce que l’on appelle la «pension de solidarité» ou EKAS. Les institutions insistent pour que nous éradiquions l’EKAS tout en proposant que nous augmentions dans le même temps la TVA sur les médicaments (dont les retraités sont consommateurs) de 6% à 12% et l’électricité de 13% à 23%. Bref, aucun gouvernement ayant la moindre sensibilité envers le sort des plus démunis de ses citoyens ne peut tomber d’accord avec de telles propositions.
    Je pourrais continuer longtemps en égrenant la litanie des demandes inacceptables de nos créanciers. Je ne vais pas le faire. Je suis sûr que vous avez compris l’essentiel. »

    Prise de position du professeur Yanis Varoufakis lors du débat public après l’exposé à la fondation Hans Böckler, le 8 juin 2015.
    http://www.horizons-et-debats.ch/index.php?id=4657

      +27

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  • jo // 08.07.2015 à 09h16

    « Une pétition appelant les Etats-Unis et les pays européens à collaborer avec les BRICS a été signée par plus de 2.000 personnes, la veille du sommet des BRICS.

    Le but de la pétition est d’expliquer aux gens qu’il y a une alternative à la politique de confrontation avec la Russie et la Chine, dit Helga Zepp-LaRouche, fondatrice de l’institut Schiller (USA), économiste et candidate à des fonctions politiques à plusieurs reprises. D’après elle, actuellement, on fait face à deux menaces: d’une part, la chute très proche du système transatlantique, dont les centres financiers sont à Wall Street et à la Cité de Londres, et d’autre part, la politique agressive de l’OTAN contre la Russie et la Chine qui risque de mener à la guerre et de mettre fin à l’humanité.

    “Les BRICS ont conclu entre eux un nombre impressionnant d’accords et définissent des sphères de coopération, impliquant l’infrastructure, la science et la technologie, ainsi que l’énergie nucléaire et l’industrie spatiale, ce qui représente des milliers de milliards de dollars. Par rapport aux habitudes européennes de ces dernières années, ces pays se sont mis en mouvement à une vitesse incroyable, et d’autres organisations se sont formées autour d’eux”, dit Mme Zepp-LaRouche lors de la conférence de l’Institution… »

    …Le groupe BRICS comprend cinq pays émergents: le Brésil, la Russie, l’Inde, la Chine et l’Afrique du Sud. D’après Goldman Sachs, les économies des pays des BRICS devraient dépasser celles des pays du G7 vers 2050.

    Le prochain sommet des BRICS se tiendra du 8 au 10 juillet à Oufa, en Russie. »

    Lire la suite: http://fr.sputniknews.com/actualite/20150706/1016865328.html#ixzz3fHWESqJ6

      +8

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    • PierreCH // 08.07.2015 à 09h44

      @ jo
      Il faudrait prendre pour argent comptant ce que prévoit Goldman Sachs?
      Concernant Zepp-Larouche, quand on voit les positions de cette dame et de son époux on se dit que les Brics peuvent avoir de meilleurs défenseurs!

      Enfin, et bien malheureusement, les Brics vont pas très bien en ce momet : baisse du prix des matières premières ( brésil, afs, russie), credit crunch en inde, bull spéculative en Chine conjuguée au problème d’une économie tournée vers l’exportation qui vend maintenant à perte.
      C’est un club mais un club de pays qui se concurrencent et qui sont confrontées à des problématiques très différentes.

        +3

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      • jo // 08.07.2015 à 11h12

        Il est évident que les ricains et ses banques ne laisseront pas les Brics leur prendre leurs marchés qui ont été imposés aux pays qu’ils ont convoités ! Ils partent avec l’idée que toutes les richesses leur appartiennent ! Depuis la création de cet état, les usa sont restés 20 ou 30 ans sans faire la guerre !!!
        Le Français n’est pas (du moins je l’espère) suffisamment stupide pour ne pas comprendre que les actes de violences, les soulèvements, les manifestations… sont évidemment provoqués par des fauteurs de troubles ! Nous avons assisté aux événements en Ukraine.

        Si vous avez lu le projet Rivkin, vous savez quel plan est réservé à la France pour la détruire, et tout est prévu pour que la France ne se relève pas !!!
        Il est indiqué dans ce plan que ceux qui voudront s’opposer aux intérêts us, des forces armées les remettront dans le droit chemin !!!
        Ce plan nous le constatons chaque jour. Et comment agissent-ils, par la loi et le mensonge pour voler !!!!

        Ce danger nous allons le subir avec les futurs traités ! Notamment le TiSA qui consiste à déréguler tous les services et les soumettre à la mondialisation :

        « les services financiers, le commerce de détail, les services de conseil, mais aussi l’approvisionnement en eau et en énergie, l’élimination des déchets, les services de santé, la formation, la communication, la poste, la sécurité, l’exécution des peines pénales, les services sociaux, les assurances sociales, autrement dit l’ensemble du service public. »
        http://www.horizons-et-debats.ch/index.php?id=4639

        Voyez ce qui est dit pour la justice. Qu’une justice civile et pas de recours !
        Ce sera l’asservissement total. Et quel avenir pour nos jeunes ? Etre mercenaires ?

        La loi Macron a amorcé une avancée !

        Lisez pour information ce qui est dit au sujet de Suez, (même lien que ci-dessus) cela vous donnera une idée ou vous rappellera quelque chose :

        « Dans les années 90, Carlos Menem, président corrompu d’alors, avait accordé à la multinationale française Suez la concession de prendre en charge l’approvisionnement en eau de la ville et des alentours de Buenos-Aires. On conclut donc un accord remettant à Suez les droits d’eau et le réseau d’eau existant. En revanche, Suez s’engagea à renouveler l’infrastructure obsolète et à construire des stations d’épuration des eaux usées. Avant la conclusion de l’accord, on augmenta considérablement le prix de l’eau, puis on le réduisit légèrement une fois le contrat signé, afin de présenter cette privatisation comme un succès. Suez commença à licencier la moitié du personnel, puis à couper l’eau dans les quartiers miséreux où de nombreuses familles ne pouvaient pas payer leurs factures d’eau. Suez reporta le renouvellement du réseau d’eau et la construction des stations d’épuration. Puis, il y eut l’effondrement de l’économie argentine et de sa monnaie. Suez exigea de l’Etat argentin une garantie du cours de change, à défaut elle augmenterait le prix de l’eau de 60% – se fondant sur les lois du marché et les risques d’entreprise. Suez interrompit tous les projets de renouvellement et la construction des stations d’épuration. Le nouveau gouvernement argentin mit un terme à ce litige en renationalisant l’approvisionnement en eau, estimant que Suez n’avait pas respecté les engagements contractuels et qu’il n’avait jamais été décidé d’une garantie du cours de change. Suez déposa également plainte auprès de la Cour privée de la Banque mondiale et obtint gain de cause en avril 2015. L’Argentine doit payer plus 400?000?000 de dollars à Suez – pour compenser les pertes de profit futures. C’est la façon des organisations de lobbying économiques et des multinationales de se placer au-dessus des décisions prises par le monde politique. C’est une réelle privation de pouvoir de la politique par l’économie, soutenue par une juridiction parfaitement arbitraire. »
        http://www.horizons-et-debats.ch/index.php?id=4639

          +15

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  • aleksandar // 08.07.2015 à 09h19

    Je suis étonné des commentaires qui affirme qu’on peut virer la Grèce de l’UE comme on licencie un salarié, et même semble-t-il encore plus facilement.
    Personne ne peut exclure la Grèce de l’UE.
    Et cela, même si la Grèce, qui je l’espère, va le faire, sort de l’euro.
    La Grèce a intérêt a rester dans l’UE pour nombres de raisons politiques, la Grèce a peur d’un isolement au sud de l’europe et économiques, libre circulation des marchandises.
    Et la Russie, qui va l’aider en cas de sortie de l’euro, aura un allié de poids à l’intérieur de l’UE.

      +9

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    • bardamus // 08.07.2015 à 10h38

      Très juste

      Il y a une certaine légereté à affirmer que le Troika (ou l’Allemagne seule — sommet du délire) peut virer un pays hors de l’UE/€.

      1) Déjà les traités l’interdisent.
      Certains ont rétorqué que la Troika peut s’asseoir dessus.
      C’est juste dans certains cas seulement (pb de pib, rétablissement du controle de change pour Chypre par exemple)
      La Troika s’asseoit sur les Traité uniquement quand cela préserve son intégrité pas quand cela peut la compromettre

      2) Une telle mesure entrainerait une réaction de la Grèce qui demanderait des compensations aux autres membres signataires

      3) Une telle mesure entrainerait aussi une réaction en chaine des autres pays (du sud notamment) qui détruirait l’UE.

        +3

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  • jo // 08.07.2015 à 09h37

    Hier soir, un « politique ? » grec s’est exprimé sur itv, je crois, il dénonçait les pressions intolérables, les intrusions « étrangères » dans l’élection interne à la Grèce pour contrer le « non ». Toutes les manipulations que le peuple grec a subies. Il a confirmé la demande qu’ils reçurent « de placer un gouvernement de politiques technocrates ! »
    Il déclara ensuite que même des personnes qui n’ont pas d’argent ont eu le courage de voter « non » !!!!
    Il ajouta qu’ils avaient peur. Peur des représailles.
    Cela est fort explicite. Et montre le courage que ce peuple eut !

    Et monsieur Brunet de s’offusquer chez Bourdin de l’attitude de M Tsipras. Vous rendez-vous compte, il s’est présenté devant l’eurogroupe sans cravate, le sourire aux lèvres… Sans proposition… !!!!

    A quelques pas de géant de là, des explosifs sont volés en France, à Miramas !!!!

    Les Etats européens n’ont pas encore conscience du piège qui se referme sur eux !

      +16

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  • scipio // 08.07.2015 à 09h57

    Le premier article de Romaric Godin résume bien une position possible de Merkel.
    A un détail prés c’est qu’il considère que la propagande contre les grecs aura parfaitement fonctionné.
    Je pense toutefois que si la Grèce sort de la zone euro l’échec sera de toute manière patent et qu’il apparaitra comme tel progressivement aux populations qui doutent déjà assez sérieusement de leurs politiques de manière générale et de l’Europe.
    Voyez les taux de participation mauvais ou calamiteux en France par exemple lors des élections européennes.
    Il est assez significatif, par exemple, qu’il n’y ait pas de sondage d’opinion qui sortent sur un grexit en France.
    Le but de Merkel et consort est clairement que la Grèce reste dans la zone euro, paye ad vitam aeternam.
    Si il faut se résoudre au grexit, qui est une option de plus en plus envisagée par Merkel et consort, alors l’article de Romaric Godin est certainement pertinent: rejeter la faute sur les Grecs.

      +4

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  • laurent // 08.07.2015 à 10h14

    Je ne comprends pas dans l’article de romain godic quel serait l’intérêt de l’allemagne à sortir de l’euro : »Surtout pas la France dont les élites redoutent par-dessus tout une sortie de l’Allemagne de la zone euro. Or, beaucoup craignent que sans le « bouclier » Angela Merkel, la première économie de la zone euro soit tenté de quitter l’UEM ».
    L’euro ne permet-il pas à l’allemagne d’exporter sa production vers l’europe, sans craindre des dévaluations compétitives ? Pourquoi dès lors voudrait-il revenir au DM ?

      +2

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    • Carabistouille // 08.07.2015 à 11h12

      L’Allemagne a déjà quasiment éradiqué l’industrie concurrente européenne. Il fait savoir que, par exemple, concernant Airbus, pour sa part de fabrication, dés qu’elle n’a pas le savoir faire ELLE COMMANDE AUX USA, dans le but de NE SURTOUT PAS FAIRE TRAVAILLER L’INDUSTRIE EUROPEENNE qui aurait un savoir faire spécifique.
      Si demain le mark s’envole, le pouvoir d’achat des entreprises allemandes s’envolera d’autant. Et elle a déjà délocalisé une grande part dans les pays de l’Est, ne gardant que la valeur ajoutée. Elle fera pareil au sud.
      Evidemment, à terme, c’est un suicide, mais Todd explique qu’il y a une réelle pathologie allemande à ce propos.

        +6

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      • Kiwixar // 08.07.2015 à 12h46

        A propos de l’inclination au suicide des Allemands :

        « Il y a, en tout cas, chez les Nordiques comme chez les Cathares, l’expression d’une lutte inexpiable entre les deux principes, entre la Lumière-Feu et les Ténèbres-Froid. Les âmes des Anges déchus sont endormies, engourdies dans la froide obscurité du royaume de Satan, c’est-à-dire dans la Matière. Seules les âmes frôlées par le Feu divin, émané du royaume de Lumière, peuvent se réveiller et répondre à l’appel. Et l’on comprend que peut-être, à la fin des temps, le triomphe du Feu qui caractérise l’eschatologie germano-scandinave sera la victoire finale des Etres de Lumière sur les Etres de la Nuit : Baldr, qui est sans doute le même personnage que Batraz, renaîtra de sa chaleur, comme le Phénix des légendes méditerranéennes. Mais à quel prix? Au prix du renoncement suprême, de l’anéantissement de toute substance terrestre, et même plus : de l’extinction totale de la race humaine, celle-ci n’étant que la prison provisoire, transitoire et corruptible de cette Lumière primordiale. En un sens, dans la mythologie germano-scandinave, l’Homme nouveau ne peut être que différent, et il n’apparaîtra qu’au prix d’une gigantesque conflagration. »
        -Jean Markale, Montségur et l’énigme cathare, p236

          +5

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        • Carabistouille // 08.07.2015 à 13h05

          Oui.De la même manière que cette fascination unique pour la couleur noire:
          croix teutonique
          lansquenets
          hussards noirs « de la mort ».
          panzeristes
          ss, avec tête de mort qui plus est.
          Personne n’a plus cultiver cette fascination morbide que l’esprit Allemand.
          Il ont été les seuls dans l’Histoire à créer une véritable idéologie de la mort avec le nazisme mystique.
          Le seppuku, chez les japonnais est un acte de discipline individuelle réservé, qui plus est, à une seule classe.
          Alors que chez les nazis, la véritable épidémie de suicide de la fin de la guerre, ce flambement apocalyptique wagnérien de l’Allemagne et cette espèce de folle, la mère Goebbels, qui tue ses enfants avant de se donner la mort. Quelle ignominie.
          Et d’ailleurs, l’immonde film « la Chute » montre que l’esprit allemand en pince encore pour ces trucs de cinglés. Dans le film, la folle Goebbels qui assassine ses enfants avant de se tuer, la scène est interminable et nous montre une héroïne mythique et sa fin tragique. A vomir. On sent que le réalisateur bande avec cette allégorie monstrueuse et vu les réactions enthousiastes au film chez les Teutons, le public aussi.

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          • Alae // 08.07.2015 à 17h29

            Pardon, mais le Japon a nourri très précisément la même vision, brumes germaniques en moins.
            Là où les Allemands ont eu Mein Kampf pour cristalliser leurs délires hégémoniques, les Japonais ont secrété leur propre poison avec le Bushido, une pseudo-doctrine inventée sous l’ère Meiji (en 1900) à partir de protestantisme et de bribes de Shinto impérial par un quaker japonais dénommé Inazo Nitobe.
            Quant au Seppuku, historiquement, il était limité à des situations désespérées où des samouraïs capturés devaient choisir entre le suicide ou la mort sous la torture, une pratique commune à l’époque. Il n’est devenu un rite que sous la plume d’auteurs exaltés, ce qui a engendré un culte du suicide concrétisé, par exemple, par les kamikazes et le suicide de masse de civils et de militaires ordonné par Hiro-Hito (ou par l’armée japonaise) à Saipan.
            http://www.strangehistory.net/2012/09/29/suicide-at-saipan-how-many/
            Quant à l’ignoble fascination envers la « valeur purificatrice » de la mort, les Japonais n’avaient rien à envier aux nazis, témoin l’auteur Junichiro Tanizaki qui, devant le tremblement de terre de Tokyo de 1923 (100 000 morts), écrivait  » j’ai ressenti une brusque montée d’euphorie que je ne pouvais pas arrêter. ‘Tokyo n’en sera que meilleure !’ me disais-je ».
            Et dire que nombre de gens de gauche croient devoir s’extasier sur des auteurs comme Mishima, alors qu’il est exactement du même tonneau ! Il a d’ailleurs fini par se suicider…
            Mêmes causes, mêmes effets : que ce soit par une flambée paroxystique ou de façon plus « soft » et étalée dans le temps, toute « race des seigneurs » est condamnée à détruire et finalement, à s’autodétruire.

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  • Charlie Bermude // 08.07.2015 à 10h22

    J’ai touvé du drame , casque à pointe :http://www.lepoint.fr/economie/grece-sans-accord-d-ici-dimanche-le-risque-d-un-scenario-noir-08-07-2015-1943152_28.php
    Est on sur d’étre suffisemment riches pour se permettre des plaisirs secondaires n drammatiques plutot que de l’action . Par action , je n’entends pas le spectateur qui participe au spectacle .
    Comment ne pas finir avec du goudron et des plumes ?

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  • Dizalch // 08.07.2015 à 10h52

    Après ces 3 excellentes analyses postées ci-dessus par OB, 2 petites pierres de plus à l’édifice en provenance de Paul Krugman (libéral, mais pas néo-libéral à la mono pensée orthodoxe, prix nobel d’économie en 2008 et pourtant, fervent défenseur de la Grèce dans cette crise… cf. ces 2 interventions ci-dessous):

    http://krugman.blogs.nytimes.com/
    (traitant les dirigeants Européens et autres personnes influentes en UE « d’ignorants »)

    http://krugman.blogs.nytimes.com/2015/06/25/breaking-greece/?_r=0
    (accusant les créanciers de provoquer le grexit, et à minima le fmi d’après lui)

    J’aimerais bien voir tous les « pseudos experts » des médias mainstream répondre en argumentant, mais c’est illusoire, encore ce matin sur bfm business c’était diffament pour les Grecs; Et je ne parle pas des 2 derniers C’dans l’air, pitoyables… bref… et ça continue, encore, encore…

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  • Bruno // 08.07.2015 à 11h20

    Faut voir ça : http://www.boursorama.com/actualites/pierre-moscovici-un-grexit-serait-terrible-f4a13a9b4f62952a85391b8351b97558

    Regard sombre. Argumentation quasi religieuse de celui qui a la foi, Moscovici, le meilleur économiste si ce n’est du monde, en tout cas de l’ « Europe qui gagne » vient faire son travail d’asservi volontaire de l’Allemagne à la TV française.

    Un Grexit serait « terrible ». Pourquoi, on n’en saura jamais rien. Terrible pour qui ? Pour les grecs ? Pour les 6 millions de chômeurs français ? Pour les paysans népalais ? Pour les rentiers qui nous gouvernent ? Pour Washington ?

    Il ne nous dit rien et répète en boucle, tel un derviche tourneur hébété : l’euro c’est bien, le Grexit c’est terrible, l’euro c’est bien, le Grexit c’est terrible, l’euro …

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    • Padrebs // 08.07.2015 à 12h02

      On parle bien du gars qui a pondu un projet du feu de dieu en tant que ministre de l’econmie et des finances et qui une fois au parlement européen à dit que c’était une daube inapplicable (avant qu’il ne réalise que c’était lui le créateur de cette daube)..
      Franchement, comment pense t’il être encore crédible le garçon ?

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    • bardamus // 08.07.2015 à 13h20

      Oui les européistes dans leurs (lamentables) incantations !

      On s’imagine facilement une « épuration » à faire après que cette prison des peuples soit démantelée.

      Quelle forme prendra t elle ?

      Allons nous pardonner aux traîtres qui ont pactisé avec le néo libéralisme le plus démentiel ?
      Qui ont trahis odieusement leur pays et leurs citoyens ?
      Qui ont humilié et réduit à un quasi esclavage des pays entiers ?

      On comprend peut-être que ceux ci se rattachent au seul fil qui les tient encore en hurlant qu’il faut préserver leur sinistre organisation, qu’il n’y a pas d’avenir hors UE/€ ???

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  • sergeat // 08.07.2015 à 11h27

    La Grèce nous donne l exemple qu’un peuple (le bon sens populaire) peut condamner les dérives d une caste de comptables fonctionnarises européens soumis aux intérêts outre atlantique.La teutonne Merkel (qui contrôle l’ Europe) démontre que l Europe de l euro n’est qu’une abstraction intellectuelle qui permet d imposer une Europe financiarisée qui prendra le pouvoir sur le droit des peuples (avec l accord de tous nos soit disant présidents) .Ne jamais oublier que la France n est pas un pays marchand contrairement aux anglo-saxons,et vouloir suivre une vision qui n est pas dans notre ADN est un suicide décidé par nos « élites » (traites).
    J espère que nos futurs dirigeant reprendrons le droit de battre monnaie même si nous passons par une période difficile .En espérant que la Grèce soit le catalyseur de la reprise du droit des peuples.

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  • Scorpionbleu // 08.07.2015 à 11h33

    Oui, moi aussi, je crains que tout se précipite et que les problèmes s’aggravent. Tout se déglingue dans les mains des dirigeants européens, du FMI, de tous ces incompétents, inconscients de leurs mandats et charges, qu’ils soient élus ou technocrates. Ils sont pour la plupart laids de coeur, de moeurs et d’esprit.

    Les médias auront une responsabilité historique dans la propagande aux services de ces nains et de l’effondrement de l’UE et de nos pays.

    La main mise des finances, celles des USA et de l’Allemagne sur l’Europe en complicité avec les dirigeants vassaux produisent : l’assassinat de la Grèce, aucune politique commune pour l’euro, le climat, l’afflux de migrants.

    Que d’énergie pour contrer le petit peuple grec qui a élu un gouvernement de gauche après d’intolérables mesures austérités (pour les moyens et les pauvres bien sûr) que d’humiliations et d’épreuves pour ce jeune dirigeant déterminé et respectueux de son peuple !
    Que d’énergie pour « tenir » les peuples par la pauvreté et la peur.

    Vive l’Europe pour la paix et le respect des peuples !

    Nos dirigeants vassaux n’ont pris aucune décision claire en faveur du développement social, culturel et économique depuis des mois et des années ! Lorsque l’on ne décide pas, la vie décide pour nous et c’est toujours plus violent.

    Depuis quelques temps on comprend de mieux en mieux ce qui s’est passé pendant la guerre de 14-18 et surtout de 39-45, tout ce que l’on nous a caché surtout.

    C’est l’été, ce sont les vacances et les fous vont pouvoir agir ! Oui le pessimisme et la colère envahissent les esprits lucides de plus en plus.

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  • skep // 08.07.2015 à 11h46

    je ne crois pas que la nation allemande est son droit de regard sur la politique allemande, qui est aussi élitiste et oligarchique qu’en France: opacité des processus de vote, gérontocratie, noyautage par les services américains,… Il faut rappeler que le groupe Springer (Bild, Die Welt,…) est très lié aux néoconservateurs américains. Quant-à la France, cela fait deux élections présidentielles où nous avons le choix entre la peste et le choléra, les deux partis du système vendus à la corporatocratie.
    Je vous mets en lien cet excellent article de Lewrockwell qui parle du pillage économique de la Grèce (interview de John Perkins): https://www.lewrockwell.com/2015/07/no_author/greece-has-fallen-victim/

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    • skep // 08.07.2015 à 12h48

      correction: l’article d’origine vient de Zero Hedge

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      • Chris // 08.07.2015 à 16h09

        Passionnant, merci. On y retrouve tous les ingrédients, y compris travailler sur la perte de confiance en soi d’un peuple.
        … Bien sûr, cela fait partie du jeu: convaincre les gens qu’ils ont tort, qu’ils sont inférieurs. Le corporatocracy est incroyablement bon à cela, si elle est de retour au cours de la guerre du Vietnam, convaincre le monde que les Nord-Vietnamiens étaient mal; aujourd’hui ce sont les musulmans. Il est une politique d’entre eux contre nous: Nous sommes bons. Nous sommes juste. Nous faisons tout juste. Tu as tort.
        Et dans ce cas, toute cette énergie a été dirigée au peuple grec de dire « vous êtes paresseux; vous ne l’avez pas la bonne chose; vous ne suivez pas les bonnes politiques », alors qu’en réalité, un sort terrible de la faute doit être mis sur la communauté financière qui a encouragé la Grèce à aller dans cette voie.
        Et je dirais que nous avons quelque chose de très similaire se passe aux États-Unis, où les gens sont ici étant amenés à croire que parce que leur maison est forclos qu’ils étaient stupides, qu’ils ont acheté les mauvaises maisons…

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  • Scorpionbleu // 08.07.2015 à 11h48

    Extrait de la lettre du 7 juillet de Piketty + d’autres économistes à Merkel :

    «A l’heure actuelle, le gouvernement grec est sommé de mettre un pistolet sur sa tempe et d’appuyer sur la gâchette. Malheureusement, la balle ne tuera pas simplement le futur de la Grèce en Europe. La victime collatérale sera la zone euro en tant que havre d’espoir, de démocratie et de prospérité ».

    Merci à Villepin également, voir son article sur Mediapart .

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  • georges dubuis // 08.07.2015 à 12h25

    Ah bon je croyais bêtement que c’était la finance qui donnait le signal du départ des guerres, çà s’appelle autrement, Économie, destruction puis reconstruction !

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  • Stéphanie // 08.07.2015 à 12h38

    Parfois, et même souvent, les consciences anticipent les faits politiques. Telle est en tout cas l’impression, largement partagée, chez les cadres SYRIZA depuis dimanche soir: “Les gens sont désormais plus avancés que nous, lorsqu’ils conçoivent la rupture, c’est clair. Dans un sens, un score moins important du ‘NON’ aurait même été mieux… gérable. Aujourd’hui il ne faut plus décevoir…” Jours d’après en Grèce, et déjà le retour de l’ultimatum depuis Bruxelles et depuis l’Allemagne. Nazisme bleu.
    …/…
    Ensuite, et pas qu’en Grèce, le rôle de l’euro est désormais dévoilé: une arme de destruction massive des économies, des droits sociaux, des souverainetés et de la démocratie, au gré… du plus bon plaisir des élites de l’Allemane.

    Place de la Constitution à Athènes, les slogans de cette dernière semaine en témoignent: “Non au nouveau fascisme allemand – celui de l’euro”. Et même si la zone euro demeurerait pour l’instant (jusqu’en août ?) préservée (pas de GREXIT mardi 8 juillet !), cette… monnaie de singe ou plutôt d’automate, à la fois nationaliste dans un sens au profit des élites de Berlin et de leurs pions en Europe, elle est par la même occasion une excellente courroie… de distribution de la mondialisation, et finalement une antichambre sombre aux futurs traités (et traitements), par exemple Transatlantiques. Crématoires financiers du XXIe siècle… ouverture prochaine. Les marxistes diraient sans doute qu’il s’agit d’une antinomie en plus et en trop du capitalisme, sauf, que nous ne sommes plus dans le capitalisme à mon avis, mais plutôt précipités dans sa pire (et dernière ?) mutation, le scientisme… automatisé en plus. …/…
    Un autre nouveau slogan place de la Constitution, dit “NON à la dette” et il réclame en même temps justice “Seulement à la Haye”, indiquant le chemin que le gouvernement grec devrait suivre, c’est-à-dire déposer une plainte auprès des tribunaux internationaux, visant notamment les institutions européistes

    Article complet sur : http://www.greekcrisis.fr/2015/07/Fr0444.html#deb

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  • Shmel // 08.07.2015 à 13h03

    Je ne comprends pas : au départ, cette dette, ce sont les grecs qui l’ont creusée, non ?
    Pourquoi mettre leurs créanciers en accusation ?
    Si j’obtiens un prêt auprès de ma banque (sur la base de fausses fiches de paye alors que je ne travaille pas), que je dépense tout en bonnes tables et qu’ensuite je n’ai plus de quoi nourrir mes enfants, puis-je légitimement accuser mon banquier de ne pas vouloir rééchelonner ou même annuler ma dette ?

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    • Carabistouille // 08.07.2015 à 13h14

      Pourquoi mettre le peuple en accusation quand la dette a été contractée par des politiciens verreux corrompus par les créanciers?

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      • Shmel // 08.07.2015 à 13h50

        Parce que c’est ce peuple qui a élu ces politiciens verreux et profité de leurs largesses ?
        Pourquoi ces politiciens verreux ne sont-ils pas dénoncés et jugés ?
        Si je suis votre raisonnement et en reprenant mon exemple ci-dessus, le jour où je disparais et lègue des dettes à mes enfants : peuvent-ils légitimement accuser la banque de ne pas vouloir effacer ces dettes ? J’essaie de comprendre.

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        • Claude // 08.07.2015 à 14h38

          Justement, c’est vos enfants et vos petits-enfants qui devront payer votre dette car vous devez certainement vivre dans un pays où la dette nationale existe…=> La DETTE est une pratique ancestrale, il est traitée dans la Bible par exemple avec le Jubilé, en Grèce Antique par exemple Solon, chez les Romains, etc. C’est le meilleur moyen de mettre en place des servitudes ou purement et simplement l’esclavagisme. La dette permet dans notre société néo-libérale de justifier sans même un regard éthique la devise de Plaute : « l’homme est un loup pour l’homme ». La dette est même devenue trans-générationnelle dans le sens où nos enfants, nos petits-enfants vont devoir en porter le fardeau. C’est un comble quand on sait que les diverses tragédies grecques avaient et ont eu entre autres pour but de ne plus faire porter la faute des parents sur les enfants (idem Ancien Testament)….

            +1

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        • Rhubarbe // 08.07.2015 à 14h43

          Déjà une succession, on peut la refuser, qu’elle soit positive (plus d’actif que de passif) ou négative plus de passif, de dettes, que d’actif). Dans ce cas, c’est l’Etat qui récupère, y compris les dettes. Puisque vous comparer l’état de la Grèce à un héritage, tirez en les conclusions jusqu’au bout : refus de l’héritage, c’est l’instance étatique au dessus de l’Etat héritier qui récupère la patate chaude, l’UE.

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        • bardamus // 08.07.2015 à 18h22

          Je ne comprends pas que vous ne compreniez pas

          « Pourquoi ces politiciens verreux ne sont-ils pas dénoncés et jugés ? »

          Parce que nous vivons dans des pseudo démocraties, où la censure est pratiquée sur les vrais questions, où la vérité peine à faire surface.

          Parce que le conditionnement qui nous est imposé est remarquablement bien pensé et particulierement machiavélique.

          Parce qu’un pays qui contrôle ses médias, contrôle sa population

          Parce qu’un pays où la monnaie et les lois sont contrôlés par des gens non elus ne peut pas être démocratique.

          (la liste est longue …)

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      • Scorpionbleu // 08.07.2015 à 14h35

        Carabistouille, je vous conseille de lire les analyse de Jacques Sapir sur le fonctionnement de cette dette, ou encore Piketty et bien d’autres. Aucun argent n’est allé dans les poches des citoyens grecs mais dans celles des banques françaises et allemandes.

        Je vous engage aussi à lire l’article de Villepin dans Mediapart (qui à cette occasion a fait tomber ses oeillères idéologiques pour le plus grand bien de la réflexion collective. Villepin raconte l’histoire de ce pays et ce qui s’est passé depuis bien longtemps. Edifiant !

        Vous connaissez sans doute la force de ce peuple grec qui a tant et tant subi. Quand vous saurez que des événements ne sont que peu connus du grand public comme le sac de Phocée en 1913. Il est vrai que l’histoire est toujours écrite par les vainqueurs.

        C’est un peuple solide, digne, travailleur qui a été très maltraité et qui a ses méfiances en particulier avec les banques et les institutions (et pour cause !) avec Tsipras, ils ont retrouvé de la confiance et de la dignité…Alors bien sûr il faut les abattre !

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    • Pascalcs // 08.07.2015 à 14h25

      Vous réagissez en honnête chef et responsable de famille qui anticipe une attitude convenue et attendue d’un organisme préteur, une banque par exemple, face à une demande de crédit.

      L’histoire de la dette grecque n’a rien à voir avec les conventions préteur-emprunteur classiques et conventionnées.
      Ce qui fait pointer du doigt vers les banques est le fait qu’elles ne pouvaient pas ignorer la situation financière de la Grèce, ni son histoire financière, ni sa structure financière, ni son risque financier, ni sa tradition financière.

      Elles ne pouvaient pas ignorer qu’il n’existait aucune justification pour voir tomber les taux d’intérêts en Grèce de 15% à quasiment 4 du jour au lendemain en raison de l’arrivée de l’Euro alors que rien ne changeait structurellement dans le fonctionnement du pays et de ses finances.
      Elles se sont donc comportées de manière totalement irresponsables en ouvrant grandes les vannes du crédit sans qu’aucune question ne soit posée.
      Et pour cause, il y avait tellement d’argent à faire.
      L’Europe apportait sa garantie aux grands travaux souvent décidés sans aucune justification de retour sur investissement et pour beaucoup subventionnés en partie par les contribuables Européens.
      Bénéfices assurés pour les Ste de BTP françaises, allemandes, Italiennes, espagnoles. Et tous les importateurs qui se réjouissaient à la vue de ce déversement continu de manne sur des populations auxquelles nos fameuses banques répétaient qu’elles n’avaient plus à se soucier de rien et que grâce à l’Euro, tout le monde était désormais solvable.
      Fiesta au gouvernement qui pouvait désormais acheter, sur recommandation appuyée des conseillers OTANiens, 3 fois plus d’armes que d’habitude puisqu’emprunter était si bon marché. Les Grecs ont été littéralement hypnotisés par les banques et magistralement trompés par leur gouvernement d’alors.
      A l’image de la tromperie de ce dernier vis a vis de l’Europe dans ses comptes. Souvenons nous que tout cela fut savamment construit avec l’assistance de Goldman Sachs, une banque bien comme il faut, dont le patron Européen d’alors n’était autre que Mario Draghi lui-même.

      En conclusion, et si on ne peut pas exonérer les grecs (mais surtout le gouvernement grec et quelques oligarques financiers) de cette situation, la responsabilité de la dette repose en très grande partie, pour ne pas dire majoritairement, sur les épaules des banques. Françaises, Allemandes, Hollandaises en tète. Elle ont été au bal masqué et à la fête pendant des années sans la moindre arrière pensée, une attitude très comparable à celle des banques américaines dans l’histoire des subprimes. La Grèce était un subprime depuis toujours et elles le savaient pertinemment.
      Hélas, aujourd’hui personne dans le milieu bancaire n’en paie les conséquences. Alors que les banques Européennes sont harcelées en permanence par la justice US pour des affaires qui enfreignent la loi US, même dans des transaction ex-territoriales US, personne n’a demandée de comptes a Goldman pour sa complicité de tromperie. Entre temps aux US, les banques et organismes ayant participé à la tromperie sur les subprimes sont condamnées et passent à l’amende.
      En Europe, rien.
      Et lorsque la masse brune et nauséabonde ne peut plus être dissimulée, on fait généreusement les poches des contribuables européens pour sauver l’oligarchie financière. Aucune conséquence pour les membres du club.
      Voila la Grèce. Pas grand chose à voir avec l’honnête chef de famille responsable au moment de contracter un prêt auprès de l’honnête banquier.

        +15

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      • Claude // 08.07.2015 à 14h46

        Alexis Tsipras sous le regard de l’Europe. Le Premier ministre grec s’est exprimé mercredi 8 juillet à la tribune du Parlement européen Extrait 10’30 » : « Selon le Crédit Suisse, 56% des richesses nationales seraient entre les mains des 10% de la population grecque; et au plus fort de l’austérité, ces 10% de la population grecque sont restés épargnés et n’ont pas contribué à supporter le fardeau comme les 90 % de la population…  » https://www.dailymotion.com/video/x2x6x0v_dette-grecque-tsipras-reclame-un-compromis-honorable-pour-eviter-une-rupture_news

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      • Shmel // 08.07.2015 à 18h35

        Vous dites que les banques ont accepté de prêter de l’argent à la Grèce alors que celle-ci n’était pas en situation d’emprunter dans des conditions aussi favorables et que les banques ne pouvaient pas l’ignorer.
        Mais si les banques ont prêté, c’est d’abord parce que la Grèce a sollicité ces prêts. Pour quoi ? Qu’a-t-elle fait de cet argent ? Pourquoi en avait-elle besoin ?

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        • Carabistouille // 08.07.2015 à 18h51

          Pour acheter de l’armement à des entreprises FRANçAISES et ALLEMANDES(la moitié de la dette) avec de juteuses rétro-commissions au passage. Acheter du travaux public totalement inutile(autoroutes) à des entreprises FRANçAISES et Allemandes avec juteuses rétro-commissions au passage. Se payer des payer des J.O insensés pharaoniques en faisant appel à des entreprises ALLEMANDES et Françaises avec juteuses retro-commissions au passage. Et tout ceci acheté avec du fric prêté inconséquemment par des banques Françaises et Allemandes avec de juteuses retro-commissions au passage.
          Et quand le gouvernement Grec envisage d’annuler ses commandes d’armement aux entreprises françaises et allemandes, les gouvernements français et allemands disent que « si » il faut acheter ces armements et le payer avec le fric qui aurait du être consacré à payer des infirmières, des enseignants, flics, magistrats et autres et aussi en rognant les retraites.
          Et quand le gouvernement Grec cite à comparaitre le président de Siemens Grèce, citoyen Grec, réfugié en Allemagne pour corruption, en violation de tous les traites, l’Allemagne refuse de l’extrader vers la Grèce où les juges auraient quelques questions à lui poser.

            +13

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          • Shmel // 08.07.2015 à 19h14

            Pour acheter de l’armement […]
            Acheter du travaux public totalement inutile(autoroutes) […]
            Se payer des payer des J.O insensés pharaoniques […]
            avec le fric qui aurait du être consacré à payer des infirmières, des enseignants, flics, magistrats et autres et aussi en rognant les retraites.

            Ok, c’est plus clair, merci.

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    • Dizalch // 08.07.2015 à 15h01

      @Schmel:
      Peut-être tout bonnement parce que ce sont « eux » (les créanciers) qui sont « majoritairement » responsables de l’escalade de la dette…
      http://econintersect.com/wordpress/?p=17040

      Et pour compléter le tout une banque en particulier:
      http://www.independent.co.uk/news/business/analysis-and-features/what-price-the-new-democracy-goldman-sachs-conquers-europe-6264091.html
      Mais rassurez-vous, les « ex » de cette banque actuellement en poste en tant que politiques, ou autres fonctions, devront très certainement s’expliquer, que ce soit aux US et probablement en UE; Et la liste n’est pas exhaustive…
      Quand à blâmer le peuple Grec, c’est fort de café, si l’on tient compte des responsabilités de nos propres dirigeants, qui, à minima stupidement, mais certainement consciemment, ce qui est pire, car devrait être condamnable… ont, par exemple accordé encore plus de prêt à hauteur de 300 milliards en 2010 alors que tout le monde connaissait la situation… et eux que méritent-ils donc? Ils devraient être intouchables?…

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      • Shmel // 09.07.2015 à 10h16

        J’ai du mal à comprendre comment un créancier peut être responsable de la dette d’un débiteur. Même si une banque me propose un prêt alors que je n’ai clairement pas les moyens de rembourser, en se disant – à tort ou à raison – que mon oncle richissime pour qui la famille c’est sacré, remboursera de toute façon si je fais défaut. C’est quand même de ma responsabilité de refuser ce prêt sachant que je ne peux pas l’assumer.

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    • Chris // 08.07.2015 à 16h18

      Je vous invite à lire l’article signalé par Skep.
      https://www.lewrockwell.com/2015/07/no_author/greece-has-fallen-victim/
      Vous comprendrez le mécanisme des dettes souveraines.
      Finalement pas très différent des crédits à la consommation où le vendeur vous propose le financement, après vous avoir bassiné sur le nanard qu’il vous refile et dont vous pourriez parfaitement vous passer… !

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  • Léa // 08.07.2015 à 13h22

    Ca m’énerve ces reproches à Tsipras de n’avoir rien fait pendant six mois alors qu’il a eu un héritage bien pourri, que Syriza n’est pas majoritaire et que le FMI serrait la corde qu’il lui avait passé autour du cou.

    On lui demande de faire en six mois ce que Hollande n’a pas réussi à faire en trois ans ( exemple inverser la courbe du chômage), et qu’il a eu le quinquennat précédent pour s’y préparer. Et on a toujours pas un budget équilibré, il vient de rajouter 50 milliards de dettes.

    En Grèce il faut tout refaire et donc faire un projet cohérent. Il faut augmenter les impôts pour faire rentrer de l’argent, mais pour l’emploi il faut diminuer les charges des entreprises et ne pas matraquer les investisseurs potentiels. Ca ne se fait pas en six mois sous la menace..

    Faire un cadastre, un truc qui revient en boucle ( le notre a commencé sous Napoléon ) ça veut dire embaucher dès maintenant des fonctionnaires, des géomètres, pour parcourir tout le pays ( personne ne va le faire gratuitement ) pour faire rentrer un impôt foncier dans deux ans minimum. Ca risque de couter plus cher dans l’immédiat que ça ne va rapporter. ( la seule informatisation du cadastre français a pris quatre ans ! ( 2002 2006 ) le coût ???? inconnu ).

    On peut tout faire très vite et pas cher, mais tous les projets comme Chorus, Louvois , le DMP on explose les coûts et les délais et il arrive qu’on les abandonne car ils ne marchent pas. Ne demandons pas aux grecs de faire dans l’urgence ce qu’on est pas capables de faire.

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    • Bubble // 08.07.2015 à 19h32

      Re bonsoir Léa

      Décidément vous êtes bien informée !

      Pour le problème des cadastres en Grèce un programme a été porté et financé par l’Europe au début des années 1990 (il y a donc 25 ans). Ce programme a été financé à hauteur de 3 milliards d’euros (soit 3000 millions d’euros) et des ressources humaines, organisationnelles et techniques ont été apportés gratuitement par d’autres pays européens. Cependant ce programme fut un échec. Un éclairage sur cet échec dans un article de la revue Études Foncières de 2002.

      http://cadastre.pagesperso-orange.fr/Fichiers/97Grec.pdf

      Ou c’est encore un coup de ces salauds de « baltringues des pays Baltes » ?

      Merci

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      • Léa // 08.07.2015 à 23h11

        Merci à vous surtout, pour ce document passionnant. Ca fait seulement quelques jours que j’entends quelques bécasses dire :  » Mais vous vous rendez compte que les grecs n’ont même pas de cadastre ! » « Quoi ? Ils n’ont pas de cadastre ? » ( il faut imaginer un des sketchs de Coluche ).

        Comme s’il suffisait d’un claquement de doigts.

        Ce document décrit très bien les difficultés de toute nature de cette tâche. Bien plus que j’en imaginais. Puis faire un boulot chiant, en plus pour se faire taxer, plus tu traines, mieux c’est !

        Même les colonels n’ont pas réussi à mener leur projet au bout.

        Le projet avec l’ UE a commencé à voir les coûts et les délais déraper , assez tôt heureusement. Mais la technologie informatique des années 90 est obsolète depuis un moment, c’est le risque de ces boulots de bénédictins.

        Je ne sais pas combien rapporte la taxe foncière, mais est ce que ça vaut le coup de dépenser des milliards pour faire rentrer des millions d impôts en plus, dans dix ans si le projet aboutit, et rien est moins sûr. Est ce que c’est l’urgence pour la Grèce ?

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  • Werrebrouck // 08.07.2015 à 13h46

    une contribution à la réflexion partagée : « Les démineurs autour de la bombe atomique grecque » sur le blog : http://www.lacrisedesannees2010.com

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  • Claude // 08.07.2015 à 14h47

    Alexis Tsipras sous le regard de l’Europe. Le Premier ministre grec s’est exprimé mercredi 8 juillet à la tribune du Parlement européen Extrait 10’30” : “Selon le Crédit Suisse, 56% des richesses nationales seraient entre les mains des 10% de la population grecque; et au plus fort de l’austérité, ces 10% de la population grecque sont restés épargnés et n’ont pas contribué à supporter le fardeau comme les 90 % de la population… ” link to dailymotion.com

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  • Nerouiev // 08.07.2015 à 15h07

    Vu l’énorme dette de l’ensemble des pays développés, Japon en tête, qui et dans quels pays se trouvent ceux à qui on doit tout cet argent ? Il faut obligatoirement les chercher dans les pays riches et par conséquent un pays riche sans dette. Allez, on se refile la patate chaude !
    Excusez-moi, c’est nerveux.

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  • aleksandar // 08.07.2015 à 16h09

    Parce que personne n’a probablement votre manque de correction qui consiste à accuser un homme de vouloir  » se coucher » sans aucune preuve.
    Et en ce qui concerne son avenir politique, nul ne peut savoir ce qu’il en sera.

    Voila, vous pouvez retourner au Café du Commerce.

    ( les Bulgares, ils vont se frotter les mains à cause du yaourt, ou à cause du Frontex, ou parce qu’il lisent vos commentaires ? ? )

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    • dissy // 08.07.2015 à 17h44

      Propositions de la Grèce: le ton a changé et c’est «positif», dit Mariano Rajoy

      Le chef du gouvernement espagnol Mariano Rajoy a jugé « positif » mercredi que le ton de la Grèce ait changé, soulignant l’engagement d’Athènes à « respecter les règles », à honorer le service de la dette et à faire des réformes.

      « La musique est différente, ce n’est pas celle que l’on a écoutée jusqu’à maintenant et c’est positif », a dit Mariano Rajoy au cours d’une conférence de presse à Madrid, évoquant la demande d’Athènes, dans une lettre, au Mécanisme européen de stabilité (MES) d’une troisième opération de sauvetage.

      Dans ce courrier dont le ministre espagnol de l’Economie Luis de Guindos a été informé, la Grèce « s’est engagée à commencer les réformes dès lundi ; elle s’est engagée à respecter les règles et les procédures, ce qui est capital », a déclaré M. Rajoy.

      La Grèce a manifesté sa volonté de « faire face à ses paiements », a encore déclaré le chef du gouvernement, tout en restant prudent : « Nous verrons demain » a-t-il dit, Athènes ayant promis de présenter jeudi une liste de réformes fiscales et en matière de retraites notamment.

      La Grèce s’est engagée mercredi à des réformes des impôts et des retraites « dès la semaine prochaine » en échange d’un prêt sur trois ans par le Mécanisme européen de stabilité, a indiqué le nouveau ministre grec des Finances Eucleide Tsakolotos.

      afp

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      • aleksandar // 08.07.2015 à 21h22

        Je rigole, j’ai travaillé plusieurs années avec l’AFP, à l’époque ou j’étais un bon troll du système du mensonge, ce n’est vraiment pas une référence de probité journalistique.

        Quand a Monsieur Rajoy, il ment comme il respire, le nouveau ministre des finances grec est venu sans aucune proposition nouvelle à la réunion de l’Eurogroupe.
        Et le lendemain, le gouvernement grec se soumet au diktat de l’Eurogroupe ?

        Les rats cherchent à sauver la face

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  • Michel Ickx // 08.07.2015 à 16h40

    Le mensonge de Frau Merkel date probablement de 2010-2011, années de création du MES (Mécanisme Européen de Stabilité) modifié en 2012 et 2013.

    Initialement ce mécanisme prévoyait que les 17 états signataires s’engageaient à mettre sur la table, dans un délai d’une semaine, jusqu’à 700 milliards d’euros pour soutenir un état en difficulté. Cette somme a ensuite été portée à 1500 milliards.

    La Bundesbank et même la constitution Allemande ne permettait pas cela. Le MES a toutefois été signé par les ministres des finances des pays concernés dans la plus grande discrétion.

    Il semblerait que cela ait été ratifié par les parlements ultérieurement. A l’époque on pouvait trouver le texte de ce traité sur un de sites de l’Europe. J’ai essayé de le retrouver mais sans succès. S’il est encore disponible il n’est en tous cas pas facile à dénicher.

    On put trouver une dénonciation de ce traité très peu démocratiquement mis en place sur ce site :

    http://www.courtfool.info

    /fr_MES_le_nouveau_dictateur_Europeen.htm

    Ainsi que les photos des signataires, disparues du site européen, réapparues après cette dénonciation et à nouveau disparues depuis.

    Rudo de Ruyter, avec l’appui de volontaires, à essayé d’avertir les citoyens Européens avant le passage du traité mais sans succès, personne ne s’intéressant à un texte aussi long malgré des clauses d’immunité proprement dignes d’une dictature. Et bien naturellement notre presse « libre » n’en a pas parlé.

    Il y a peu j’avais mis un commentaire sur le blog avec un article du traité concernant une des clauses de sécurité. Je craignais de voir ce traité invoqué pour la dette grecque. Un des intervenant habituel pourtant très bien informé et dont je lis toujours les commentaires avec beaucoup d’intérêt m’avait répondu que ce traité n’avait rien à voir avec la question grecque.

    C’est dire combien nous avons besoins de toutes ces excellentes contributions pour obtenir une vision cohérente, bien que loin de dévoiler toute sa scélératesse, de ce projet européen déraillé.

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  • DUGUESCLIN // 08.07.2015 à 16h46

    On pourrait proposer aux grecs de prononcer l’UExit du territoire européen plutôt que de subir la menace inefficace du grexit. Le mot « Europe » est grec, après tout, les grecs pourraient revendiquer l’appellation d’origine et poursuivre l’UE qui n’est qu’une contrefaçon et en abuse illégitimement.
    Cela ouvrirait la porte aux européens (d’appellation d’origine contrôlée) pour exclure l’UE atlantiste, tête de pont (avec un P par politesse) de forces étrangères qui colonisent la moitié de l’Europe géographique et historique en espérant coloniser l’autre moitié.
    L’UExit permettrait de faire bloc avec tous les pays d’Europe, de Lisbonne jusqu’à Vladivostok pour s’allier dans la défense de nos vrais intérêts communs qui ne manquent pas et en finir avec la colonisation atlantiste.

      +9

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    • Perekop // 08.07.2015 à 22h37

      C’est sympathique mais, désolée de vous dire ça, cher Duguesclin, à peu près aussi cinglé que la dame ukrope qui veut faire voter la Rada(sse) de Kiev sur le fait de condamner à 12 ans de prison quiconque appellera la Russie « Russie » (vu que c’est l’Ukraine qui est la véritable Russie pour ces toqués, cqfd)…

        +2

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  • Carabistouille // 08.07.2015 à 19h26

    breaking news/

    Les scélérats de l’OSCE ont interdit aux représentants russes l’accès au congrès qui a profité de l’abscence pour voter une résolution anti-russe.
    Lamentable, pervers, dégueulasse.
    Dieu merci, la France s’honore;, elle a voté contre ce scandale.

    http://fr.sputniknews.com/international/20150708/1016915521.html

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  • Alain // 08.07.2015 à 21h51

    Le départ de la zone euro de l’Allemagne et de ses satellites économiques seraient bien moins risqué que le départ des maillons faibles car cela permet d’éviter le bank run …

    Outre le déni de la réalité, les « chefs d’état » sont incapable de vision d’ensemble. Si la Grèce se tourne vers la Russie tout en restant dans l’UE et l’OTAN, la Russie bloquera ces deux organisations, drame pour eux mais sans doute fin de l’épée de Damoclès sur les citoyens européens entraînés malgré eux dans une nouvelle confrontation impériale sans bénéfice pour eux

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  • passerby // 08.07.2015 à 22h22

    Les Britanniques ont espionné le plan de sauvetage Franco-Allemand de la Grèce, envoyant la communications aux USA.

    Un autre rapport publié ce jour par WikiLeaks, basé sur une interception effectuée par les services secrets britanniques (Le GCHQ) et partagé avec la NSA, détaille la position du gouvernement allemand avant les négociations sur le plan de sauvetage de la Grèce par l’UE. Ce rapport fait référence à une présentation préparée par le directeur général aux affaires européennes de la chancellerie allemande Nicolas Mayer-Landrut. L’Allemagne était, d’après l’écoute, opposée au fait de donner une licence bancaire au Fond Européen de Stabilité Financière, mais qu’elle soutiendrais la création d’un fond spécial du FMI auquel les BRICS pourraient contribuer pour soutenir le renflouement Européen. L’écoute cite aussi la croyance de Mayer-Landrut dans le fait qu’une résolution de la crise grecque nécessiterait de plus gros investissements du secteur privé. Il pense qu’une équipe à plein temps devrait être présente à Athènes pour suivre l’évolution de la situation.

    https://wikileaks.org/nsa-germany/index.fr.html#a1

    Aucune idée pourquoi les plans de sauvetage grecs échouent. Vraiment pas…

      +1

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  • dissy // 08.07.2015 à 22h23

    Grèce: une restructuration de la dette est nécessaire

    Washington – La directrice générale du Fonds monétaire international (FMI) Christine Lagarde a affirmé mercredi qu’une restructuration de la dette de la Grèce était nécessaire et a assuré qu’elle restait engagée pour trouver une solution à la crise dans le pays.

    Une restructuration de la dette (…) est selon nous nécessaire dans le cas de la Grèce afin qu’elle ait une dette viable, a déclaré la patronne du FMI lors d’une conférence à Washington, prenant le contre-pied des Européens qui rejettent une telle option pour le moment.

    http://www.romandie.com/news/Grece-une-restructuration-de-la-dette-est-necessaire_RP/610638.rom

      +1

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