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30.juin.201930.6.2019 // Les Crises

Requiem pour Mohamad Morsi. Par René Naba

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Source : Madaniya, René Naba, 28-06-2019

Fait sans précédent dans les annales judiciaires, Mohamad Morsi est mort en plein procès de son mandature présidentielle, dans l’enceinte même de palais de justice, et dans la salle ou se déroulait son procès. dans la salle. Pourquoi tant d’acharnement ?

Retour sur la mandature de Mohamad Morsi, premier président néo islamiste élu d’Egypte

Les fautes stratégiques de Mohamad Morsi à l’origine de son éviction

Le «djihad en Syrie»
La clause de la nouvelle constitution post Moubarak conférant une «immunité au président pour toutes ses décisions passées et futures».

La 1re faute: Le djihad en Syrie

La faute stratégique de Mohamad Morsi, à l’origine de l’abrogation de son mandat, aura été d’avoir «décrété le djihad en Syrie». Une décision prise par 500 oulémas réunis au Caire. Convoqué par Mohamad Morsi, ce congrès s’était tenu le 15 juillet 2013 avec la participation des représentants de 70 associations islamistes des pétromonarchies du Golfe (Qatar, Arabie Saoudite, Koweït, Bahreïn) ainsi que des courants islamistes d’Égypte, du Yémen et de la Tunisie.

Cette décision a été très mal perçue par la hiérarchie militaire égyptienne en raison de la fraternité d’armes qui liait les armées égyptiennes et syriennes dans les quatre batailles qu’ils ont livré contre Israël, en 1948, en 1956 (expédition de Suez), 1967 et 1973, (destruction de ligne Bar Lev sur le Canal de Suez et récupération d’une portion du Golan par la Syrie).

La 2 ème faute: L’immunité

L’octroi au président d’une «IMMUNITE POUR TOUTES LES DECISIONS PASSEES ET FUTURES»; une disposition sans pareille dans le monde, qui fera de Mohamad Morsi, un PHARAON plus puissant que le plus puissant des Pharaons.

3eme: Les «fautes stratégiques» des Frères Musulmans, de leur propre point de vue.

De leur propre aveu, les Frères Musulmans ont commis les «fautes stratégiques» suivantes :

  • Avoir bénéficié du soutien des Etats Unis et d’Israël, les meilleurs alliés d’Hosni Moubarak avant sa chute.
  • Négliger complètement la force de la revendication populaire.
  • Négliger la pesanteur des partisans de l’ancien président Hosni Moubarak encore aux postes de commande dans la haute administration et les gouvernorats. Le noyautage des Frères Musulmans de l’appareil d’état se fera à l’accession de Mohamad Morsi à la présidence de la république, mais l’armée ne lui laissera pas le temps de s’en accaparer, ni de s’incruster.

-Négliger les SALAFISTES, dont les Services de Renseignements sous Hosni Moubarak s’en servaient comme contre pouvoir au FM. Le conflit FM-Salafiste était en effet plus violent que le conflit qui opposait la confrérie à Moubarak.

A cela s’est greffé l’autoritarisme de Mohmad Morsi. Moubarak a gouverné sous le régime de l’Etat d’urgence dès son accession au pouvoir, pendant trente ans (1981-2011).

L’autoritarisme de Mohamad Morsi

Erreur fatale, Mohamad Morsi a commencé sa présidence par une fanfaronnade qui a abrégé son mandat. A peine élu, le premier président néo islamiste de l’Egypte a fait une déclaration d’une arrogance démesurée: «Nous sommes au pouvoir et nous le demeurerons pendant cinq siècles.

Joignant le geste à la parole, il a, d’un trait de plume, relevé de leurs fonctions la totalité des directeurs des publications égyptiennes pour leur substituer des hommes à sa dévotion. De même, il a ordonné la suppression de tous les programmers scolaires en vigueur sous Moubarak et leur substitution de nouveaux programmes, plus conformes à l’idéologie des FM.

Pis, lors de la proclamation de la nouvelle constitution Morsi prévoyait une «IMMUNITE POUR TOUTES LES DECISIONS PASSEES ET FUTURES» du président; une disposition sans pareille dans le monde, qui fera de Mohamad Morsi, un PHARAON plus puissant que le plus puissant des Pharaons.

Mal perçu par le peuple égyptien frustré de sa révolution, le triomphalisme et l’autoritarisme de Mohamad Morsi vont alimenter un mécontentement et relancer une nouvelle mobilisation populaire.

L’Egypte, épicentre du Monde arabe, est diverse. Le premier président néo islamiste démocratiquement élu aurait dû se pénétrer de cette réalité plutôt que de mener une politique sur une base sectaire.

Les Frères Musulmans n’ont pas su mettre à profit leur holdup up sur le pouvoir en proposant un projet de dépassement des clivages antérieurs en ce que Morsi n’aurait jamais dû oublier le conflit de légitimité historique qui oppose l’armée aux Frères Musulmans depuis Nasser (1952). Morsi paie aujourd’hui le prix de sa tardive adaptation au principe de réalité et des rapports de force.

Le déclic populaire contestataire a été le fait des franges de la société informelle arabe. les Frères Musulmans l’ont subverti du fait de leur discipline et de leurs considérables moyens financiers. Ils devaient tenir compte de la diversité de la population égyptienne et non d’imposer à une population frondeuse une conception rigoriste de la religion.

L’Egypte est diverse: Il y a deux siècles sous les Fatimides, elle était chiite. Les Coptes, des arabes chrétiens, constituent une part consubstantielle à l’Histoire du pays. L’Histoire tout comme la population s’est constituée par sédimentation. Si de nos jours, la très grande majorité de la population est musulmane sunnite, cela ne suffit pas à faire une politique. Une politique sunnite n’existe pas en elle-même. Elle se fait en fonction du legs national. Il serait insultant au génie de ce peuple de le réduire à une expression basique d‘un islam rigoriste.

L’Egypte, c’est le pays de Gamal Abdel Nasser, d’Oum Kalsoum, mais aussi de Cheikh Imam et de Ahmad Fouad Najm, d’Ala’a Al Aswani, des personnalités contestataires. Il n’était pas pourtant sorcier de comprendre que seule une politique de rassemblement et non de division avait une chance de réussir. Plus judicieux de promouvoir une politique de concorde nationale.

Un an de pouvoir a fracassé le rêve longtemps caressé d’un 4eme Califat, qui aurait eu pour siège l’Egypte, le berceau des «Frères Musulmans», devenue de par l’éviction brutale du premier président membre de la confrérie, la tombe de l’islamisme politique.

Mohamad Morsi a pratiqué une politique revancharde. Il a été un homme du dissensus et non du consensus. N’est pas Mandela qui veut.

Source : Madaniya, René Naba, 28-06-2019

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Commentaire recommandé

rene naba // 30.06.2019 à 16h19

Réponse à Nicolas

Pirmo: La mandature signifie la durée d’un mandat politique électif. On évoque ainsi la double mandature du président Chirac. Désolé pour votre référence suprême CNTRL. Il lui incombe de combler ses lacunes sans retard, pour répondre aux besoins de ses sollicciteurs.

Deuxio; Les cas de Milosevic et Morsi ne sont pas comparables. Milosevic s’est donné la mort. Morsi a été victime d’un malaise dans la salle d’audience lors de son propre procès

Tertio: Pas comparable non plus à Pol Pot, le cambodgien est mort en détention comme Rudolf Hess. Morsi, au risque de me répéter, en plein procès dans la salle d’audience du palais de Justice; victime d’un malaise, ce qui en fait un cas unique dans les annales judiciaires.

21 réactions et commentaires

  • Nicolas // 30.06.2019 à 06h22

    « Fait sans précédent dans les annales judiciaires, Mohamad Morsi est mort en plein procès »
    Pas très différent du décès de Milosevic, qui n’aurait pas reçu les soins médicaux nécessaires.
    (j’ai voulu vérifier sur le CNRTL le genre de « mandature » et s’il est vraiment plus adapté que « mandat » : le CNRTL ne connaît pas ce mot).

      +7

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    • septique // 30.06.2019 à 14h50

      Pol Pot aussi est mort en détention. Un manque de soins ?

      Vous avez des preuves que le camarade Milosevic n’a pas recu les soins nécessaires ?

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    • rene naba // 30.06.2019 à 16h19

      Réponse à Nicolas

      Pirmo: La mandature signifie la durée d’un mandat politique électif. On évoque ainsi la double mandature du président Chirac. Désolé pour votre référence suprême CNTRL. Il lui incombe de combler ses lacunes sans retard, pour répondre aux besoins de ses sollicciteurs.

      Deuxio; Les cas de Milosevic et Morsi ne sont pas comparables. Milosevic s’est donné la mort. Morsi a été victime d’un malaise dans la salle d’audience lors de son propre procès

      Tertio: Pas comparable non plus à Pol Pot, le cambodgien est mort en détention comme Rudolf Hess. Morsi, au risque de me répéter, en plein procès dans la salle d’audience du palais de Justice; victime d’un malaise, ce qui en fait un cas unique dans les annales judiciaires.

        +10

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      • septique // 30.06.2019 à 17h07

        Mon commentaire a propos de Pol Pot était ironique. Merci pour cette précision sur le camarade Milosevic. Ce qu’affirme Nicolas est donc très éloigné de la vérité.

        Le camarade Milosevic a peut-être eu quelques remords…

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      • Fritz // 30.06.2019 à 19h14

        Slobodan Milosevic se serait donné la mort ? Quelles sont vos sources ?
        Quant au chef croate Slobodan Praljak, il a été victime d’un malaise dans la salle d’audience à la fin de son procès, mais c’est parce qu’il s’est empoisonné au vu de tous :
        https://www.youtube.com/watch?v=kn4tt7k74g0

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      • Nicolas // 01.07.2019 à 18h04

        Faut pas vous énerver comme ça, vous risquez une crise cardiaque, comme Milosevic à qui l’Occident moralement supérieur a refusé des soins médicaux nécessaires, et que vous confondez avec un autre. Le fait que la mort a eu lieu en cellule et non dans la salle d’audience n’a qu’un intérêt très limité, style « Closer ». Le fait que Milosevic est mort du fait du refus de la court otanienne de le laisser être soigné est quand même plus intéressant, et je suis ravi de vous l’apprendre. Je ne vous ai pas obligé à passer pour une andouille en le confondant avec Paljak.
        J’ai juste vérifié mandature parce que j’étais surpris de le voir au masculin au tout début de votre texte. Maintenant que vous le mettez au féminin, ça va un peu mieux, même si ce mot à la mode n’a aucun intérêt particulier par rapport à « mandat »
        « On évoque ainsi le double mandat du président Chirac. »

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  • Chris // 30.06.2019 à 12h50

    Les médias se sont très peu étendu sur cet évènement. Quelques dépêches laconiques et hop, on passe à autre chose. Il faut dire que les bras de fer opposant USA à Iran/Chine conjugués au raout du G20 tiennent les unes des gazettes. Et bien sûr… la fameuse canicule revisitée à l’envi à l’aune du « réchauffement climatique ». Comme si on n’avait jamais eu de canicule depuis 2 siècles !
    « tournez, tournez, rotatives… »
    Merci à René Naba pour avoir produit cet article et nous informer du (court) bilan de cet individu. Comme quoi, les tentations du pouvoir sont toujours les mêmes et produisent les mêmes effets. Intéressant état des lieux de la société égyptienne. Pour avoir côtoyé des étudiant(e)s égyptiens durant les années 80 à l’EPFZ, j’ai souvenir d’intelligences vives, fines, curieuses et surtout très libres, très différentes du Maghreb encore empêtré dans la mélasse coloniale, mais les derniers événement en Algérie semblent marquer une évolution.
    Je note aussi que beaucoup de « perturbateurs » lâchés meurent durant leur procès. Devons-nous nous attendre à perdre un Assange en plein procès ?

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  • Logique // 30.06.2019 à 13h00

    Les Frères Musulmans sont une organisation terroriste. Qu’il aient été soutenus par les Etats-Unis n’a rien de surprenant [modéré] et qu’il s’en servent pour combattre en Syrie.

    « Les Frères Musulmans n’ont pas su mettre à profit leur holdup up sur le pouvoir »

    Ils ne vont pas se renier. Ils ont un programme (la charia), ils vont l’appliquer partout où ils pourront s’emparer du pouvoir.

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    • septique // 30.06.2019 à 15h37

      Les Frères Musulmans sont un peu plus que ce que vous affirmez. C’est AUSSI une organisation caritatve qui s’est substituée aux états défaillants au Moyen-Orient (dispensaires, alimentation, conseils, avocats, etc..).

      Soutenu par les USA, pas franchement. Par le Quatar et l’Arabie Saoudite oui . Al Qaida a été mis en place pour mettre fin à l’inasion soviétique en Afghanistan (vous vous souvenez ?) avec l’aide de la CIA.

      La charia ? Oui et non. A l’exception de l’Arabie Saoudite il n’y a aucun état musulman qui applique la charia (qui comporte aussi du droit commercial, des lois sur les dettes, le prêt bancaire, l’héritage, etc..)..C’est une erreur de penser que la charia ne comprend que les histoires d’horreurs style couper la main des voleurs ou installer les femmes sous des tentes de camping…(burqa et compagnie).. Tous les régimes musulmans, plus ou moins, à divers degrés, ont développé des juridictions inspirées de plus en plus des modèles occidentaux (ce qui ne veut pas dire que la situation est idéale). La nouvelle loi sur le code de la famille au Maroc par exemple va dans cette direction.

      Ne me faites pas dire ce que je n’ai pas dit…Sans aucun doute je préfère la Common Law à la Charia

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      • Erick // 01.07.2019 à 04h00

        Juste un point: les frères musulmans ne sont pas soutenus par l’Arabie Saoudite – ils sont ennemis à mort
        Ils sont soutenus par le Quatar et la Turquie essentiellement

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        • Jaaz // 01.07.2019 à 10h02

          Non, ils ont bel et bien été soutenus pas les saoudiens. Un revirement s’est opéré depuis à peine quelques années et s’inscrit dans une guerre d’influence entre pétromonarchies.

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          • septique // 01.07.2019 à 17h19

            Merci mes infos étaient à jour. C’est aussi l’Arabie Saoudite qui finance la construction des mosquées en Occident, en Afrique et en Asie par leur intermédiaire.

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    • jean pale // 02.07.2019 à 04h16

      Les freres musulmans ont aussi été soutenus par la France depuis longtemps (années Pasqua). Lire « 56 » de JL Izambert.

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  • septique // 30.06.2019 à 14h57

    On va rappeler quelques faits;

    L’Egypte a toujours une démographie incontrolée.
    L’Egypte importe 70 % de ce qui lui est nécessaire pour permettre à sa population de subsister.
    L’Egypte a un très grave problème d’épuisement des ressources hyrauliques.
    70 % de la population est analphabète.

    Ni Morsi, les frères musulmans, leur programme digne du Moyen-Age, ni le remplacant mis en place par un coup d’état ne font ou n’on fait ce qu’il nécessaire. Dans cet articla on nous parle des sunnites, de religion, de califat…misère.

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  • mikatypa // 30.06.2019 à 17h00

    Morsi avait bien compris qu’il fallait agir vite et fort. La fenetre ouverte (soutient du Qatar et des USA , contre Israel et l’Arabie Saoudite) risquait de se refermer rapidement…ce qui fut fait quand il a ouvert les points de passage avec Gaza et soutenu le Hamas …fin du blocus imposé depuis tant d’années ..Ce qui s’est passé n’est pas une revolution populaire mais un coup d’etat militaire sanglant (3000 morts au moins) fromenté par Israel et l’Arabie Saoudite..et les salafistes dont parle l’article à juste titre. Non l’Islam politique n’est pas mort..il survit aux terribles repressions.

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    • Bili // 01.07.2019 à 06h43

      Au contraire ca été sont erreur stratégique… il aurrais mieux fait de la jouer soumis et discret au début de sont mandat , puis agir unr fois su il aurrais contrôlé les structures clé de l état Égyptien, méthode éprouver par : Poutine en Russie et Erdogan en Turquie.
      Pour renverser la Table il faut des bon appui, sinon c est ma table qui nous renverse…

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  • Nanker // 30.06.2019 à 18h44

    Il faudrait pleurer un type copain-copain avec les Frères Musulmans, un type qui laissait les Coptes se faire massacrer?
    Désolé j’ai du mal, là…

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  • Pr Nadji // 01.07.2019 à 07h21

    Bonjour a tous,
    C’est etrange d’observer que les analystes des courants politico-islamistes negligent tous et memes nient le facteur le plus important de leurs rejets par au moins une partie influente des populations dites « arabes ».
    Meme quelqu’un de si avise comme Rene Naba tombe dans ce travers impardonable.
    Ces courants au dela de leurs divergences souvent secondaires et relevant des origines de leurs commanditaires, se rejoignent TOUS en un objectif pour eux SUPREME: etablir leur chimerique « Califa » sur terre, au XXIeme siecle, de l’Ocean (Atlantique) au Golfe (Persique).
    Cette chimere que eux tous poursuivent gomme les Etats nationaux et renseigne sur leurs racines neocoloniales (1928, creation du 1er « parti » des F.M. soutenu par la perfide Albion pour continuer sa domination coloniale puis neocoloniale sur les ressources de l’Egypte – revenus du Canal de Suez, cotton, etc).
    Une partie, la plus eclairee et patriote des populations dites « Arabes », locaux ou migrants, n’acceptera jamais et luttera toujours et par tous les moyens civilises contre les islamistes-politiques, quels que soient leurs noms, et leurs soutiens neocoloniaux visant toujours le maintien de leurs dominations neocolonoales sur les pays dits « Arabes ».

    Pr Nadji Khaoua
    Algerie.

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  • Raul // 01.07.2019 à 12h07

    Les idées de FM ne sont pas conciliables avec les principes démocratiques, voir les pratiques de Turquie
    Mais celui-ci ne justifie guère la décès de Morsi, c’est évident que la réflexe d’une armée séculaire n’est pas toujours démocratique non plus

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  • Christian Gedeon // 01.07.2019 à 16h51

    Bel article de M Naba. Mais de grâce ne pas comparer ce Morsi aux Pharaons. Les Pharaons ne méritent pas cette injure.

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  • Zenobie // 03.07.2019 à 23h21

    « Le congrès tenu le 15 juillet 2013 »: n’est-ce pas plutôt en 2012 ? Car le coup d’état de Sissi date du 3 juillet 2013 si mes souvenirs sont exacts.
    Le 15 juillet 2013, Morsi était déjà en prison et à l’isolement.

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