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9.avril.20189.4.2018 // Les Crises

Sept ans de guerre en Syrie : « L’Occident ne veut pas s’avouer qu’il a perdu », par Fabrice Balanche

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Source : France 24, Fabrice Balanche, 15/03/2018

Alors que les combats font rage dans la Ghouta orientale et à Afrin, la Syrie entre ce jeudi dans sa huitième année de guerre. Dans ce conflit aux multiples acteurs, Bachar al-Assad reste le vainqueur, selon le chercheur Fabrice Balanche.

C’était 15 mars 2011. La Syrie, gouvernée d’une main de fer depuis 40 ans, d’abord par Hafez al-Assad, puis par son fils Bachar, est rattrapée par le printemps arabe. Des manifestations, pourtant interdites par une loi d’urgence de 1963, sont organisées à Damas et plusieurs villes du pays. Les mots d’ordre ? Dénoncer la corruption, la tyrannie, le régime. Quelques jours plus tard, des manifestants sont tués à Deraa, dans le sud du pays. La révolte, qui deviendra la guerre, vient de commencer. Sept ans après, au prix de 350 000 morts, 7 millions de réfugiés, 6,3 millions de déplacés internes (sur une population estimée à 23 millions) et d’un pays en ruines, le conflit syrien a permis de redessiner l’échiquier international. Si le bain de sang se poursuit aujourd’hui dans la Ghouta orientale, dans les provinces d’Idleb (entre rebelles), de Deraa et à Afrin, la communauté internationale reste impuissante. Le maître de Damas, grâce au soutien sans faille de ses alliés russes et iraniens, a repris le contrôle d’une grande partie du territoire qui était aux mains de l’organisation État islamique, militairement défaite. Vladimir Poutine, lui, s’est imposé durablement comme acteur incontournable au Moyen-Orient.

Entretien avec Fabrice Balanche*, spécialiste de la Syrie, maître de conférences à l’université Lumière Lyon 2 et chercheur invité à l’Université de Stanford, qui estimait déjà en 2012 que Bachar al-Assad avait « gagné la guerre ».

France 24 : Bachar al-Assad a repris le contrôle de la moitié de la Syrie. Peut-on dire qu’il a gagné la guerre ?

Fabrice Balanche : Bien sûr qu’il a gagné, même si la victoire ne paraît pas éclatante et qu’une grande partie du territoire lui échappe encore. L’année 2012 a été décisive car l’insurrection n’a pas été capable de passer du stade de la guérilla de groupes isolés à une armée organisée avec un projet politique. L’armée syrienne, elle, est restée soudée. Les désertions ne concernaient que les conscrits et les officiers de second rang. Le régime a concentré ses troupes sur les villes et les grands axes de communication, laissé partir ceux qui ne voulaient pas se battre, ce qui est essentiel lorsqu’on lance une contre-offensive. Assad savait qu’il aurait le soutien de la Russie et de l’Iran jusqu’au bout, qu’il pouvait compter sur la fidélité d’un tiers de la population [les minorités, la bourgeoisie et certaines tribus arabes sunnites]. Il avait donc la base pour reprendre le contrôle du territoire petit à petit.

La politique de contre-insurrection prend du temps. En Algérie par exemple, le gouvernement a mis dix ans à éliminer les islamistes. Si votre base est saine, que vous avez une stratégie, des alliés déterminés et qu’en face on est incapable de s’unir, à terme vous ne pouvez que gagner. À partir de la reprise d’Alep, fin 2016, il y a eu une accélération de la contre-insurrection. Dans quelques semaines, il va finir de reprendre ce qui reste d’enclaves rebelles autour de Damas puis il va négocier le nord de la Syrie. Les populations arabes de Raqqa, de Manbij, Tell Abyad [près de la frontière turque] ne demandent que le retour du régime, synonyme de paix, et la sécurité. Elles ne veulent plus être sous la domination des Kurdes. La guerre avec la Turquie n’est pas la leur. Quant aux Kurdes, ils finiront par se tourner vers la Russie et l’Iran pour être protégés d’Ankara, dès lors que les Américains refusent de les soutenir. Pour l’instant, Assad laisse la situation pourrir au nord et se concentre sur les petites enclaves, sur Damas, pour montrer qu’il est bien le maître du pays, car « qui tient Damas tient la Syrie », comme disait son père.

>> À lire : Un déluge de feu sous les yeux d’une communauté internationale paralysée

Si le conflit s’enlise aujourd’hui, notamment dans la Ghouta orientale et à Afrin, est-ce parce que la Syrie est devenue le terrain de jeu des puissances étrangères ?

On ne peut pas parler d’enlisement. Il y a une avancée claire du régime, de la Russie et de l’Iran. En Occident, on veut employer ce terme pour faire croire qu’il n’y a pas de solution et que la situation est bloquée. Les Occidentaux ne veulent pas s’avouer qu’ils ont perdu la guerre. Certes, l’intervention des puissances étrangères ralentit la progression du régime et de ses alliés. Ils soutiennent les rebelles mais pas assez de peur de devoir s’investir de plus en plus, d’envoyer davantage de troupes au sol. En France et aux États-Unis, il y a aussi la crainte que cela devienne comme la Libye.

Les Occidentaux prolongent le conflit pour montrer aux Russes qu’ils n’ont pas abandonné le terrain. Ils crient au « désastre humanitaire » à l’ONU mais, quelque part, ils en sont aussi responsables. Toutes les personnes rationnelles connaissent l’issue du conflit. En le prolongeant pour des raisons géopolitiques, on ne fait que plus de victimes et on crée des bombes à retardement. Car, il y a une génération entière d’enfants qui n’ont pas été à l’école depuis sept ans, qui sont fragiles, qui pourraient être récupérés un jour par des groupes terroristes. Ça va finir par nous retomber dessus.

Quelle est la stratégie de Bachar al-Assad aujourd’hui ?

Je soupçonne que la prolongation du conflit et la stratégie de contre-insurrection n’aboutisse au départ de 10 millions de personnes de Syrie. Il y en a déjà sept millions qui ont quitté le pays. Si la paix ne revient pas rapidement et que l’économie ne repart pas, il va y avoir encore trois millions de personnes qui vont partir dans les prochaines années. Sans doute Bachar al-Assad s’est-il rendu compte que le pays était trop peuplé par rapport à ses capacités et la marge de manœuvre que son système politique pouvait laisser à l’économie. Dans l’Europe de la révolution industrielle, nous avions ce que la bourgeoisie appelait « les classes dangereuses », le prolétariat urbain prompt à la révolte, qu’il fallait mater par la force ou envoyer peupler le nouveau monde. La Syrie se trouvait dans la même situation avec des millions de personnes vivant dans les quartiers informels de Damas, Alep, Homs, Raqqa, des campagnes surpeuplées et victimes de sécheresses chroniques. Cette population a été la base sociale de la révolte.

>> À lire, la revue de presse : « La Syrie veut toujours la justice et la liberté »

La particularité syrienne, contrairement à la Tunisie ou à l’Égypte, est la division communautaire de la population qui a restreint la révolte aux arabes sunnites, aux Kurdes dans le nord mais selon un autre agenda, tandis que les minorités religieuses restaient en dehors du mouvement de révolte. Une autre caractéristique de la Syrie est la démographie galopante de ce pays, mais différente selon les communautés puisque si les alaouites, les druzes et les chrétiens n’ont pas plus de deux enfants par femme, les arabes sunnites restent à une moyenne élevée. Si bien qu’en une génération, la part des minorités religieuses, piliers du régime, est passées de 30 % à 20 % de la population syrienne. En toute logique politique, il faut donc réduire le poids démographique de la classe et de la communauté « dangereuse » [pour le régime]. Voilà pourquoi, des millions de Syriens sont poussés vers l’extérieur. Aujourd’hui, ils sont essentiellement au Liban, en Jordanie, en Turquie et en Allemagne. Pour l’instant, l’Europe a trouvé un deal avec [le président turc] Erdogan : on ferme les yeux sur la répression en Turquie, sur celle à l’égard des Kurdes, on ne dit rien sur Afrin et on paye grassement la Turquie pour qu’elle garde les réfugiés. Le président turc a un moyen de chantage énorme sur l’Europe, et à tout moment, il peut ouvrir les vannes. L’Europe n’a pas de plan B.

L’organisation État islamique est-elle finalement le grand perdant de ces sept années de guerre ?

Le grand perdant reste le peuple syrien. Ces deux dernières années, l’État islamique a été effectivement quasi éliminé de la scène mais c’est un serpent de mer. Il ressurgira sous la forme d’un autre avatar. Al-Qaïda en Irak, dirigée par Abou Moussab al-Zarqaoui, a donné naissance à l’État islamique une première fois en 2006. Le mouvement a mené l’insurrection contre les Américains jusqu’en 2011. Il est ensuite entré dans la clandestinité et a ressurgi sous la forme d’Al-Nosra, puis de l’État islamique en Syrie et au Levant en 2013. L’État islamique a profité de la guerre en Syrie pour s’implanter dans ce pays, puis il a lancé l’insurrection en Irak en 2014. Désormais, il repart dans la clandestinité mais on n’en n’a pas fini avec lui.

Vladimir Poutine a réussi à s’imposer comme leader incontournable dans la région. Est-ce finalement le grand gagnant ?

Incontestablement. La guerre en Syrie a été une occasion en or pour Poutine de faire revenir la Russie dans la région mais aussi sur la scène internationale. Poutine est devenu incontournable sur la Syrie et sur d’autres dossiers : il est censé garantir la protection du Golan, il a donné le feu vert à Erdogan pour attaquer les Kurdes à Afrin et il représente le gouvernement syrien dans les négociations internationales. L’alliance de la Russie avec l’Iran a permis de mettre la pression sur l’Arabie saoudite, qui a réduit sa production pétrolière et les cours sont remontés comme le voulait Poutine. Il sait aussi que les millions de réfugiés syriens qui frappent à la porte de l’Europe menacent la cohésion européenne. Et tout ce qui peut affaiblir l’Europe favorise la Russie.

*Fabrice Balanche vient de publier « Sectarianism in Syria’s Civil War », consultable en ligne.

Source : France 24, Fabrice Balanche, 15/03/2018

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Vladimir // 09.04.2018 à 06h44

 » Le maître de Damas, »

On dit le président Syrien !
Est ce que je parle de l’homme fort de l’Elysée moi ou de l’empereur de la maison blanche ?

65 réactions et commentaires

    • Paul // 09.04.2018 à 11h49

      Les 3 derniers paragraphes de ce lien sont pour un esprit critique,
      particulièrement… heu… révélateurs .

        +11

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  • Vladimir // 09.04.2018 à 06h44

     » Le maître de Damas, »

    On dit le président Syrien !
    Est ce que je parle de l’homme fort de l’Elysée moi ou de l’empereur de la maison blanche ?

      +103

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    • Georges Clounaud // 09.04.2018 à 07h38

      L’homme fort de l’Élysée c’est vraiment lui donner trop d’honneur. Le petit marquis ou marquis de l’Élysée suffirait amplement au regard des ronds de jambes qu’il ne cesse de réaliser devant ses maitres…
      Par contre l’empereur de la Maison Blanche me parait convenir parfaitement tant les États-Unis à l’instar de l’Empire Romain en son temps ne cesse de lamentablement décliner…

        +67

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      • DUGUESCLIN // 09.04.2018 à 12h10

        Face à l’empire Bachar Al Assad est le Vercingétorix syrien. La différence c’est que Bachar, soutenu par son peuple, est en passe de vaincre l’empire.
        Ah! si Vercingétorix avait eu le soutien des tribus slaves, l’histoire aurait été autre.

          +23

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        • gracques // 09.04.2018 à 14h03

          Le « vercingétorix » de Damas a tellement le soutien de son peuple qu’il y en a près du tiers en dehors des frontières….. ce n’est pas parce que les occidentaux ne sont pas sans reproche sur la guerre en syrie que Bachar al Assad doit etre paré de toutes les vertus.
          Bon quant aux relations entre verciongétorix et les tribus slaves …. comment dire ? non rien, on restera charitable.

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          • DUGUESCLIN // 09.04.2018 à 16h40

            Merci d’être charitable, il s’agit d’une image humoristique.Quant à ceux qui fuient leur pays, il faut comprendre que les bombes qu’ils peuvent recevoir à tout moment, leur prise en otage par les « rebelles » le racket et les enlèvements de femmes explique qu’ils se réfugient là où ils ont moins de risque.
            Rakka a été détruite à 70% par les bombardements de la coalition, où sont les habitants maintenant?

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          • lvzor // 09.04.2018 à 16h54

            « il y en a près du tiers en dehors des frontières… »

            Et par un principe qui ressemble aux vases communicants près des deux tiers de ceux qui le combattent en viennent (du dehors des frontières). Pourquoi l’oublier?

              +7

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          • Haricophile // 09.04.2018 à 19h56

            Il y en a près du tiers en dehors de ses frontières… a cause des bombardements à au moins 96%

            Je ne commenterais pas plus sur l’aspect odieux du commentaire.

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        • Catherine // 09.04.2018 à 15h12

          Vaincre l'(e) (v)empire, c’est peut-être aller un peu vite en besogne…

            +1

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      • Paul // 09.04.2018 à 15h41

        Au ressenti du vent qu’il déplace…
        Mignon 1er a confondu Jupiter avec Éole l’élyséen…

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      • Arcousan09 // 10.04.2018 à 13h44

        Un caniche abricot bien dressé ça obéit, ça aboie, ça mordille quand son maitre le lui demande il ne prend jamais une initiative, il obéit servilement en attendant sa récompense.

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    • degorde // 09.04.2018 à 08h31

      Bien vu
      On ne parle pas non plus du régime Macron ou du régime Merkel.
      Le choix des mots traduit déjà l’intention manipulatrice

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      • Vincent // 09.04.2018 à 09h39

        Le régime Merkel n’est pas très efficace semble-t-il. Je n’en voudrais pas pour ma femme en tous cas….

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  • Alfred // 09.04.2018 à 07h28

    Si je ne devais retenir qu’un extrait ce serait celui ci:
    « Toutes les personnes rationnelles connaissent l’issue du conflit. En le prolongeant pour des raisons géopolitiques, on ne fait que plus de victimes et on crée des bombes à retardement. Car, il y a une génération entière d’enfants qui n’ont pas été à l’école depuis sept ans, qui sont fragiles, qui pourraient être récupérés un jour par des groupes terroristes. Ça va finir par nous retomber dessus. »
    Après il se trouvera toujours des gens pour dire « bien sûr on peut toujours trouver après coup des gens qui l’avaient prévu mais en réalité on ne pouvait pas savoir ».
    Ben si. On pouvait savoir depuis le début. On peut aussi savoir des maintenant. Plus on laisse faire les néo cons et leurs pantins plus nos enfants vont souffrir. Erdogan nous a déjà promis les attentats qui vont avec le  » soutient de Macron au terrorisme ». La France dit il joue un double jeu. Erdogan aussi. Mais on peut lui faire confiance sur ce point. Merci Macron et merci tous.

      +74

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    • Alfred // 09.04.2018 à 09h46

      Pour être plus précis nous avons comme informations publiques:
      – que plusieurs otages français enlevés en Syrie on été libérés grâce à l’action des services Turcs (qui prennent très mal « l’initiative » macronienne).
      – que les services Turcs ont participé à l’organisation de la logistique de différentes factions islamistes (dont Isis) durant tous le conflit Syrien
      – que l’armée turque utilise des jihadistes (dont d’anciens d’isis) dans sa lutte contre les kurdes
      – que « l’armée de l’islam » (soutenue par les saoudiens) va quitter douma pour jarabulus (ville syrienne en cours de « turquisation », car elle ne pouvait aller comme les autres factions à ildib (« domaine turco quatari »).
      -que l’armée turque (OTAN hein..) est comme un poisson dans l’eau à ildib où elle possède une petite dizaine de postes d’observation / bases.. dont la logistique est totalement imune aux guerres que se livrent localement Al qaida canal historique et Al quaida canal habituel.
      -ildib donc où depuis une demi douzaine d’années on biberonne des marmots (locaux, d’Occident ou de chine) à la haine.
      Bref. Un accident est vite arrivé. Désolé on a pas vu passer cette équipe….
      Ça valait la peine que l’ancien banquier s’occupe de « rojava » (ou de l’intéret de ses maîtres). Il faudrait comprendre que nous payons les trahisons de nos élites au prix du sang.

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      • christian gedeon // 09.04.2018 à 10h21

        Cher Alfred,c’est toujours un plaisir de vous lire,notamment sur le sujet syrien. Pour paraphraser le titre de cet article mi figue mi raisin,je dirais plutôt « il faut enfin avouer que c’est le ^peuple syrien qui a perdu »…car il a perdu. Des destructions sans limites,des centaines de milliers de morts,des blessés handicapés à vie par dizaines de milliers,des réfugiés par millions,et un pays toujours occupé en partie par des forces étrangères,comme si çà allait de soi. L’Occident a perdu? Moi je veux bien. Mais je crois que l’occident cherchait beaucoup plus à « neutraliser  » la Syrie qu’à en prendre le contrôle. Et de ce point de vue,on peut dire que le but recherché a été atteint,en partie.

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        • Haricophile // 09.04.2018 à 11h52

          Soyons cynique : Le peuple syrien n’a pas perdu.

          Il a subi les dégâts du jeu. Dis-t-on que la pelouse du stade de rugby a perdue ? Je crains que dans l’esprit des « libérateurs du peuple syrien » néocons et associés, le peuple n’ai guère plus d’importance ni de valeur que la pelouse. Probablement moins même car ils ne l’ont pas plantée. Et que dire du peuple du Yemen….

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        • Alfred // 09.04.2018 à 12h05

          Vous avez peut être raison. Au point où nous en sommes je suis un observateur trop lointain pour pouvoir déterminer si:
          – à la manière d’une structure qui subit des micro chocs répétitifs (un clou qui s’enfonce peu à peu) ou de la fatigue (la structure d’un avion ou un fil de fer tordu en tous sens qui fini par se briser) l’état et la nation syrienne est fragilisée
          – ou bien si elles ne sortent pas renforcées (quoique meurtries) de l’épreuve.
          J’ai l’impression que c’est le deuxième cas mais je crains la rancune de l’empire après le précédent cubain (mais le drame des cubains est d’etre trop proche des yankees, la syrie, au coeur d’un autre monde, peut s’en tirer comme l’a fait le vitenam).

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          • Christian Gedeon // 09.04.2018 à 13h38

            L’état syrien est en déliquescence. La nation syrienne,au sens propre du lot,n’a jamais existé,en vrai. Dès le départ des Français du mandat,tant souhaité, et intervenu bien trop tôt, les clivages syriens ont démarré ,avéc sous les gouvernements sunnites,une campagne d’éradication des chrétiens de Syrie,et ça tout le monde l’oublie. L’arrivée des Assad au pouvoir à limite la casse,mais pas le délire proprement syrien de vouloir mettre la main sur le Liban…dans quelques décennies,des historiens objectifs écriront que c’est là que le pouvoir syrien,sunnite ou alaouite,a signé sa propre condamnation. Personne ne touche au Liban impunément,depuis la nuit des temps…Israel le sait,les Palestiniens le savent,et maintenant les Syriens. Les prochains à l’apprendre seront les Iraniens.

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            Alerter
    • Dominique // 09.04.2018 à 17h29

      @Alfred
      « Ben si. On pouvait savoir depuis le début »

      A condition qu’on veuille bien écouter Éric Chevallier, ambassadeur de France en Syrie qui n’a cessé de prévenir le Quai D’Orsay qu’Assad ne tomberait pas, étant soutenu par la population syrienne.
      À propos, d’où sort la proportion de 30% de la population soutenant Assad qu’avance Fabrice Balanche ? d’un sondage de la sortie des urnes au consulat syrien de France lors des dernières présidentielles ? (Ceci est bien évidemment ironique puisque les autorités Française ont interdit aux syriens sur leur sol de voter.)

        +9

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      • Alfred // 09.04.2018 à 20h04

        Eh oui. Il se trouve que Chevalier est un Kouchner boy (c’est lui qui l’a promu au forceps; il l’avait d’ailleurs suivi au Kosovo… (Je pèse mes pointillés)). Sachant qui est Kouchner et quels intérêts il défend en général on peut penser que Chevalier était la bonne personne au bon moment pour que tout aille dans le sens voulu du « régime change ».. . Patatras. Si le monsieur a pris la peine de prévenir le que la direction prise n’était pas la meilleure et que le régime était solide c’est 1) qu’il a fait correctement le travail attendu de lui par la nation à ce poste. 2) que vraiment c’était immenquable / évident et remonté avec insistance par toutes les petites mains.
        Conclusion: nous avions au quai d’Orsay des gens qui ont refusé d’entendre quelqu’un qui A PRIORI partageait leurs vues au moment où il les mettait en garde. Bref des idéologues en mode combat (pourquoi pas) mais surtout de parfaits imbéciles incapables d’arriver même à leur sordide résultat (pas foutus de boucler avec le réel). Je ne voudrais même pas de ces types pour gérer une franchise de canapés en cuir.

          +9

        Alerter
  • Manuel // 09.04.2018 à 07h30

    « Le grand perdant reste le peuple syrien »

    J’imagine que ça va faire plaisir à plusieurs que les occidentaux aient perdu,

    mais le peuple a perdu… :/

      +3

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    • calal // 09.04.2018 à 07h42

      parce qu’on aurait paye le gaz qatari moins cher que le gaz russe?

        +6

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      • Rob Simon // 10.04.2018 à 02h51

        Non, mais le compte en en banque aux Îles Cayman de certains aurait été mieux fourni.

          +1

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  • Georges Clounaud // 09.04.2018 à 07h34

    « Bien sûr qu’il a gagné, même si la victoire ne paraît pas éclatante et qu’une grande partie du territoire lui échappe encore »
    Dans ce contexte, on comprend mal l’intérêt qu’Assad aurait d’utiliser maintenant des armes chimiques pour regagner ces quelques territoires.
    C’est pourtant ce scenario que nous sert abondamment nos « médias éclairés » depuis hier soir en réclamant une intervention immédiate du camp du bien pour stopper le massacre et ce – comme d’habitude – sans avancer la moindre preuve crédible….
    Palme d’or au journal de France 2 hier soir qui, après nous avoir servi cette petite musique au refrain insupportable, nous a fait dans la foulée un publi-reportage sur le réformateur et bientôt défenseur des droits de l’homme et bienfaiteur de l’humanité Mohammed Ben Salman avec lequel notre marquis de la République a diné hier soir au Louvre. Hallucinant !
    Dans quelques minutes le néo-très-con Bernard Kouchner interviendra sur France Inter Bobos. On peut s’attendre au pire…

      +72

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    • Haricophile // 09.04.2018 à 11h58

      Discuter indéfiniment de savoir si le conduit de la cheminée était assez large ou pas pour laisser passer le Père Noël et quelle était la faute du ramoneur dans cette affaire est totalement vain : Le père Noël n’existe pas !

        +4

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    • LA ROQUE // 09.04.2018 à 13h48

      Tous les « journalistes » ainsi que la bien-pensante communauté internationale devraient être vent debout contre la venu de Mohammed Ben Salman car je rappelle tout de même que depuis la prise de pouvoir de ce dernier le gouvernement saoudien multiplie les exécutions, avec une moyenne de cinq mises à mort par semaine. L’Arabie saoudite continue donc de compter parmi les pays du globe qui exécutent le plus grand nombre de condamnés.
      Macron reçoit un assassin qui est à la tète d’un pays qui finance le terrorisme,Macron lui même l’a reconnu,et cela passe comme une lettre à la poste!
      https://www.lexpress.fr/actualite/politique/pour-macron-le-qatar-et-l-arabie-saoudite-ont-finance-le-terrorisme_1939265.html

        +14

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      • Alfred // 09.04.2018 à 20h59

        l’Arabie saoudite finance le terrorisme et « en même temps » Macron le reçoit. (Et « en même temps » il commémore et honore les victimes..).

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      • Madake // 09.04.2018 à 23h44

        C’est amusant cette expression « comme une lettre à la poste » une expression traduisant la fluidité et l’efficacité naturelle d’un processus dont la répétition et l’aboutissement naturel fruit d’un service public soucieux de ponctualité et de précision… Car dans cette expression, il n’y a pas que le geste trivial de glisser des papiers dans une fente, elle implique que notre part du travail a été faite, et que nous avons pleine confiance dans la gestion de toute la complexité du tri, de l’acheminement du courrier à son destinataire.
        Même si la poste a cédé la place à une entreprise privée qui livre nos colis à nos domiciles, aux heures de bureau. Et dessert même les campagnes, parfois… Bon les livraisons se font au bureau aussi.
        C’est curieux de penser qu’il y a un peu de service public dans cette expression,non?

          +2

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  • DUGUESCLIN // 09.04.2018 à 07h45

    Il y a beaucoup d’imprécisions dans cette analyse.
    Les « rebelles » ne sont pas des anges. Beaucoup viennent de tous les coins du monde.
    Ils touchent un salaire pour eux et les femmes qu’on leur a attribué. Ils sont assurés d’une garantie pour leur famille comme une sorte d’assurance vie. Ils ont été « formatés  » et conditionnés au djihadisme. On leur a promis des fonctions privilégiées dans un état islamique. Ce sont en pratique des mercenaires plus que des révolutionnaires motivés par le pouvoir, l’argent, par une situation sociale de tyrans au nom d’un faux islam. Mais les ressources se tarissent, avec la fin du trafic du pétrole, avec les barrières tactiques du gouvernement syrien soutenu par ses alliés.
    C’est pourquoi ils acceptent, pour certains, les négociations dans la Gouta et bientôt ailleurs. C’est pourquoi aussi ils se battent entre eux, les plus fanatiques se faisant menaçants envers ceux qui abandonnent. Ils continuent à survivre grâce aux aides de l’Arabie saoudite, de l’armement occidental, et de trafic mafieux envers la population.
    Mais plus pour longtemps malgré les efforts des atlantistes, car la méthode syrienne est de tarir leurs ressources et de négocier leur départ.
    Il n’y a pas de printemps arabe. C’est un leurre. Le seul vrai printemps pour les syriens est le retour dans leurs villes détruites et les reconstruire. Cet espoir est une motivation qui explique les nombreux engagements de volontaires dans l’armée syrienne pour chasser ces faux révolutionnaires et retrouver la paix.

      +53

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  • olivier // 09.04.2018 à 08h36

    et hop ce matin dans la presse « attaque chimique » dénoncée par les casque blancs, qui tombe à pique (sauf pour l’Etat Syrien)… Macron et Trump en communication… Et toute la presse qui ventile, qui fait du vent, qui fait des vents…

      +35

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    • Haricophile // 09.04.2018 à 12h19

      Casques blanc, casques blancs, j’avais vu un détail a leur sujets… Ah oui :

      https://clarityofsignal.com/2017/02/27/massive-white-helmets-photo-cache-proves-hollywood-gave-oscar-to-terrorist-group/

        +11

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    • Blabla // 09.04.2018 à 15h28

      Mais le monolitisme n’étant pas encore réalisé, hier soir j’ai pu voir une émission sur F5 montrant le pipeautage du « massacre contre son propre peuple du dictateur » en Lybie sous Obama, après celui du « massacre contre son propre peuple du dictateur » en Irak…

      Et ce matin, nouvelle charge contre le « massacre contre son propre peuple du dictateur » syrien?

      Ce qui est par contre inquiétant, c’est que ça faisait plutôt rigoler à la TV avant la seconde guerre du golfe, que ça a été pris au sérieux avant l’expédition lybienne et que maintenant c’est pris comme parole d’évangile pour la Syrie.

        +11

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  • WASTERLAIN Serge // 09.04.2018 à 08h50

    Encore un « sachant » qui assène LA vérité que doit propager les bienpensants que nous sommes censés être. Il n’y a en effet pas de terroristes en Syrie, rien que des rebelles… …et le boucher Assad et Il nous faudra donc aussi nous offusquer de l’usage de chlore par l’armée syrienne à Douma presque libérée, tant nous savons le Président syrien sanguinaire prend plaisir à gazer son peuple et à le souci de donner prétexte à qui vous savez pour qu’ils bombardent son armée !

      +14

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    • martin // 09.04.2018 à 09h20

      Petit bombardement missilier cette nuit!

      USA: « C’est pas nous! » FRANCE: « C’est pas nous non plus! » ISRAEL « On est pas au courant! ». Tout le monde a en tête l’avertissement de Guerassimov:  » Attention! Cette fois, on vous coule. » (En plus, les systèmes anti-air syrien semblent avoir fait un carton).

      Ce matin, Bernard Guetta fait sauter toutes les digues: « Retenez-moi, ça va partir, le camp du Bien va taper (pas comme en 2013) et Bachar (« l’animal ») sera puni ainsi que son complice Poutine (le Dictateur). » Ce pauvre Guetta ne comprend même pas que tout le monde ou presque voit les grosses ficelles (gaz et regaz et reregaz), qu’il passe pour un menteur, et que les russes sont prêts à répondre. Il n’y aura rien, ou alors un coup tordu via Israel avec « déni plausible ».

      Ils ont perdu, ils sont pitoyables et criminels.

        +47

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      • Alfred // 09.04.2018 à 11h21

        Concernant le bombardement de cette nuit sur la base aérienne « T4 » les syriens l’attribuent à Israël depuis l’espace aérien libanais. Des on dit.
        Ce qui est certain par contre c’est que cette attaque est concomitante avec l’infiltration de combattants de daesh (« venus de nul part ») qui ont attaqué « Sabaa-Byar » plus au sud entre qalamoin et Al tanf. (Ça venait de très loin hein surtout pas d’Al tanf tout près).
        Comme je suis un vilain complotiste je pense que les Israéliens ont occupé les russes et syriens pendant que les yankees ont envoyé leurs supplétifs et fs pour relier temporairement Al tanf et qalamoun afin d’extraire du monde de cette poche (qui est clairement la prochaine sur la liste après douma, d’ici quelques semaines). Jdcjdr.

          +21

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        • martin // 09.04.2018 à 12h39

          Ma foi, on comprend mieux!

          Il s’agiraît donc de la cuisine ordinaire.

            +3

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    • rahal // 09.04.2018 à 23h51

      Des preuves, cher monsieur, des preuves, des preuves ! plus sérieuses que celles qu’avait fourni Powel au Conseil de Sécurité juste avant la guerre de l’Irak Avant, en droit international, on devait apporter et on apportait des preuves, des preuves .sérieuses Puis vint l’époque des preuves trafiquées . Et enfin est venu la période bénie où l’on n’a plus besoin de presénter de preuves. il suffit de dire que l’on a des preuves , des preuves acablantes , que l’on se garde de présenter ou de demander à voir , qu’il n’y a pas d’explication plausible autre que la responsabilité de l’adversaire Et que donc, sur ma bonne mine, bonnes gens, tous en coeur : haro sur le baudet ! J’ai lu avec effarement le courrier d’un lecteur qui disaità propos de j’affaire Skrypal, : C’est la Russie parcequ’il est impossible de prouver que ce n’est pas elle ! Au pays de Descarte et du code Naopélon ! Décérébration de masse ! C’est grave !

        +4

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  • Bordron Georges // 09.04.2018 à 09h17

    Mensonges, manipulations, impostures, propagande et coups tordus depuis plus de dix ans; Qui peut encore croire dans le moindre article ou la moindre émission d’un service de presse occidental, France 24 comme les autres?
    «Bachar el Assad a repris le contrôle de la moitié de la Syrie». Ha! C’est France 24 qui mesure le terrain conquis?
    «La Syrie est devenu le terrain de jeu des puissances étrangères». Elle l’est de puis plus d’un siècle et ce sont les puissances occidentales, y compris Israël qui occupe le Golan.

      +26

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  • Haricophile // 09.04.2018 à 09h36

    Cet article me semble passer complètement a côté de la réalité de cette guerre coloniale et de la légitimité pour un pays d’avoir un gouvernement…

    En tout cas je tiens a rassurer ce monsieur pour ce qui concerne les départs de réfugiés.
    Il y a quelques temps, des Anglais sont allés dans les camps pour faire un sondage d’opinion, et le premier motif de départ des syriens n’est en aucun cas le gouvernement, pas même Daesh ni Al-Qaida/Al-Nostra, mais bien dans la quasi totalité des cas les bombardements ; donc de fait l’action principale des « alliés » (en l’occurrence des ennemis du point de vue Syrien) pour les « libérer » tout en détruisant leur pays et leur villes.

    Faire un sondage dans les camps me parait une démarche beaucoup plus objective que d’expliquer à longueur de colonnes ce que les syriens pensent et ce qui est bon pour eux. Je ne sais pas vous…

    En tout cas notre intervention la bas est tout sauf légitime aux yeux des syriens. Il s’agit d’une guerre qui n’a rien de « libératrice » (si une guerre n’a jamais pu l’être) sauf a dire que Napoléon et Hitler voulaient « libérer » l’Europe.

      +23

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  • Horzabky // 09.04.2018 à 09h38

    « Sans doute Bachar al-Assad s’est-il rendu compte que le pays était trop peuplé par rapport à ses capacités et la marge de manœuvre que son système politique pouvait laisser à l’économie. »

    Un nouveau type de guerre, dans notre monde rattrapé par l’épuisement des ressources naturelles : on se donne quelques décennies de répit supplémentaire avant la famine, en chassant des millions de personnes pour faire baisser d’autant le nombre de bouches à nourrir.

    Si les rebelles avaient gagné, les réfugiés seraient alaouites, druzes, chrétiens ou sunnites pro-Assad. Mais ils seraient tout aussi nombreux.

    Et comme ces millions de réfugiés déstabilisent les pays où ils arrivent en masse, le chaos pourrait bien finir par s’étendre sur la moitié de la planète, si ce genre de guerre se multiplie…

      +7

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  • Phil_A // 09.04.2018 à 09h57

    Comme le dit pierre Lecorf , d’un coté pleurer sur le peuple syrien et en meme temps imposer des sanctions (dont on sait que le peuple est le premier a souffrir) , c’est un comportement de psychopathe, et c’est déjà un déficit moral énorme que de ne pas le voir…

    En fait , les sanctions sont une mesure dont le principe stratégique est de faire souffrir le peuple dans l’espoir qu’il vire ses dirigeants.
    Bande de malades.

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    • Vincent P. // 10.04.2018 à 11h28

      Pourvu que les sanctions que la Commission Européenne nous inflige continuent, dans ce cas !
      Je me demande quelle est la masse critique de souffrants nécessaire pour qu’aboutisse un « regime change » à Bruxelles ?

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  • Julie // 09.04.2018 à 10h16

    Témoignages des gens qui ont passé 3 4 et 5 ans comme otages des modérés de douma

    https://sana.sy/en/?p=133638
    En partie des chrétiens qui ont été amenés là après avoir été kidnappés de leur village

    Macron pourrait demander à son épicier arabe du Touquet de lui traduire. Il apprendra que ce sont les gosses kidnappés qui ont creusé les tunnels.
    Et les otages montrés ds des cages à Douma ds article du new york times en 2015… ca lui inspire quoi l analogie avec les méthodes de daesh?

      +19

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  • Marie // 09.04.2018 à 10h20

    Depuis les « printemps arabes » -qui sont plutôt des hivers sauf , à suivre, en Tunisie- qui connaît un peu ces pays pense que Bachar est un rempart contre le djihadisme pur et dur.Donc qu’il ne peut QUE gagner.Il n’y a que ceux qui n’ont JAMAIS vécu sous la dictature qui en parlent le mieux et formatent ( c’est facile) l’opinion.Dans la Syrie du père de Bachar où je suis allée, les Syriens ne se plaignaient pas…Idem les Libyens sous Kadhafi (« le boss » travaillait pour eux -sic !-)Au fait, hier soir sur France 5, document d’investigation mettant en doute le fin du fin de la mort du Guide. Quant à Bachar, nul doute qu’il est en train de gagner, et son peuple avec lui.

      +12

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    • DUGUESCLIN // 09.04.2018 à 11h24

      Les syriens dans leur très grande majorité ont hâte d’en finir avec l’invasion des mercenaires, cruels et barbares, ouvrage hypocrites des pro-atlantistes.
      L’armée est constituée de patriotes syriens, toutes religions confondues.
      Ils apprécient leur président qui soutient sans aucune discrimination ce sursaut du peuple syrien.
      Bachar al Assad répond aux vœux de son peuple, il est porté par son peuple, et il y puise la force de la résistance. S’en prendre à Bachar, c’est s’en prendre au peuple syrien.
      Les syriens que je fréquente et vivent en France, médecins appréciés pour certains, chrétiens et musulmans solidairement, me tiennent ce langage. Ils sont en contact avec leurs familles en Syrie et reflètent la mentalité d’une grande majorité de syriens.

        +20

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      • Marie // 09.04.2018 à 14h44

        Vous êtes bien le premier, à ma connaissance, qui tienne ce langage. Bien vrai que notre information »officielle » est pourrie. Les Franco-Syriens réfugiés (dont l’ex-directrice d’une école d’infirmières de Damas) ne tiennent pas d’autre langage que le votre. Après avoir vu le documentaire sur Kadhafi, la crainte bien réelle est : après Sadam (fausses infos sur les armes chimique) et Kadhafi (fausses infos sur la « répression » promise par le Guide), Bachar? Mais Poutine veille, plus l’Iran.

          +5

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  • Kiwixar // 09.04.2018 à 10h41

    Le titre de tête du NYtimes.com aujourd’hui est « As Trump Seeks Way Out of Syria, New Attack Pulls Him Back In » (Alors que Trump cherche une sortie de la Syrie, une nouvelle attaque le pousse à revenir).

    Je trouve ce titre très intéressant. Au lieu de « attaque chimique de Damas », un titre nuancé liant les deux. Pour ceux qui lisent entre les lignes, ça suggère bien que le timing de l’attaque chimique est suspect (juste quand Trump parlait de se retirer).

      +18

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  • sempervivens // 09.04.2018 à 10h50

    L’affaire Skripal est directement liée à la défaite des djihadistes dans la Goutha, où il semblerait ,d’après les articles de la presse chinoise, que de nombreux instructeurs occidentaux ont laissé leur peau dans les combats.

    Article essentiel du général Delawarde sur cette affaire:
    https://www.asafrance.fr/item/affaire-skripal-et-accusation-britannique-libre-opinion-du-general.html

      +15

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    • basile // 09.04.2018 à 12h07

      Merci pour le lien.

      enfin une élite éclairée et lucide. Car c’était à désespérer des autres, bassement intéressées par de bas intérêts

        +7

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  • Gordon // 09.04.2018 à 11h51

    C’est quasi officiel.

    CENTCOM Commander Admits Failure in Syria Strategy :

    http://www.theamericanconservative.com/articles/centcom-commander-admits-failure-in-syria-strategy/

    Graham: “Who is winning in Syria?”
    Votel: “ …It would seem that the regime is ascendant.”
    Graham: “Do you see any likelihood that the [opposition] forces…can topple Assad in the next year?”
    Votel: “That’s not my assessment.”

      +2

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  • labellederé // 09.04.2018 à 12h16

    Les commentaires de la journaliste de France 24 sont totalement mensongers. C est du n’importe quoi, de l’Anti-Assad à la sauce médiatique de gauche… Assez lamentable…

      +8

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  • labellederé // 09.04.2018 à 12h20

    Fin du commentaire de la vidéo: un pays où des dizaines de milliers d’habitants sont toujours assiégés. Mais assiégés par qui? Par les « rebelles » qui ne sont autre que désormais les terrorites d’Al Qaïda et autres mouvements islamistes. Il n y a qu’à regarder le soulagement des habitants de la Ghouta, ou ceux d’Alep, l’an dernier, lorsque l’armée syrienne les a libérés de ceux qui les detenaient en otages.. La désinformation bat son plein..

      +18

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  • Séraphim // 09.04.2018 à 12h49

    En un mot, Poutine est intervenu en Syrie, absolument pas pour la Syrie, ni contre les djihadistes qui menacent sans cesse la Russie même, mais uniquement en tant qu’instrument, « une occasion en or »(!!!) pour « faire revenir la Russie dans la région et sur la scène internationale!
    Une fois de plus, l’image avant toute chose -peu importe le prix- et une obsession « redonner sa grandeur à la Russie ».
    Quand est-ce d’ailleurs que jamais dans l’histoire on a considéré la Russie comme grande? Depuis les ridicules descriptions d’Astolphe, marquis de Custine, notre vision de la Russie n’est que mépris, ironie, discrédit (moins de PIB que l’Espagne etc..). Pierre le Grand lui-même n’était venu que pour « apprendre » selon Macron…

      +5

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    • basile // 09.04.2018 à 14h15

      « redonner sa grandeur à la Russie ».
      Par contre, on ne nous parle jamais de la puissance perdue de l’Angleterre, qui explique sa nervosité agressive

      « Les Britanniques viennent d’être sacrés champions toutes catégories de l’impérialisme. Les Romains, les Ottomans ou l’URSS font pâle figure à côté du bilan de l’Empire britannique: les Anglais auraient envahi 90% des pays du monde au cours de l’Histoire, rapporte The Telegraph. »

      http://www.slate.fr/lien/64399/royaume-uni-plus-grand-envahisseur-histoire

        +8

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    • Haricophile // 09.04.2018 à 20h37

      …intoxiqué par la propagande apparemment :

      Certainement les Russes on des intérêts en Syrie. La différence est que les Russes ont légalement et en conformité avec le droit international, à la demande et en partenariat avec le gouvernement légitime, aidé a lutter contre des factions terroristes et de cinglés pseudo-religieux (que « nous » utilisons comme mercenaires et outil pour faire un « government change »).

      Les USA, l’Angleterre et la France sont allés là bas mettre le pays a feu et a sang (réussi) et renverser le gouvernement légitime (raté !) avec force bombardement, ventes d’armes directes et indirectes aux dites factions, en violation de tous les traités internationaux, même les leurs.

      Tout ça pour leur propre intérêts bien moins avouable et non avoué et dissimulés sous une propagande massive et des prétextes fallacieux. Leur dangereux alliés deviennent officiellement « l’ennemi à abattre », avec quelques dommages collatéraux sur leur sol, quelques dizaines ou centaines de morts seulement, et c’est tout bénef pour faire passer l’inacceptable dans le même panier : espionnage généralisé, état d’urgence, lois et règlements autoritaires, atteinte aux constitutions nationales, mesures économiques inacceptables, dérégulation environnementale, santé, inégalités… que leur réclament les lobbys des grosses industries multinationales et les 0,1%

        +8

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    • Verif // 10.04.2018 à 02h07

      Macron est véritablement une sous-…….. Je me calme. Ce type n’est rien…Un valet, majordome, à la rigueur, d’un palace décati. Son ministre des Affaires Etrangères a une dégaine d’employé des pompes funèbres, celui de l’Intérieur est un zombie, le premier ministre a l’air d’avoir gagné Koh Lanta…Quelle fichue équipe de bras cassés.

        +6

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      • Haricophile // 10.04.2018 à 12h54

        Je vais t’aider dans ton vocabulaire, une idée claire s’énonce clairement : Macron est un lobbyiste.

        Avoir fait élire directement un lobbyiste comme président est un grand progrès par rapport à corrompre et enfumer des politiques. On supprime les intermédiaires : économies de temps, d’argent, pas de perte dans la transmission des photocopies^h^h^h^h^h^h conseils pour les lois votées au parlement et toussa, c’est un gain considérable en efficacité.

          +1

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  • Na // 09.04.2018 à 16h17

    « Les Occidentaux prolongent le conflit pour montrer aux Russes qu’ils n’ont pas abandonné le terrain »

    Et cet aprèm sur « France Info » le grand « expert » en armes chimiques Olivier Lepick occupait lui le terrain médiatique et appelait à bombarder directement Bachar Al-Assad. Peut-être que ce Lepick connait l’exact emplacement du bunker du président syrien…

      +5

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    • WASTERLAIN Serge // 09.04.2018 à 20h36

      Encore un sachant qui devrait comparaitre devant un tribunal pour incitation à la guerre qui est le plus grave des crimes contre l’humanité.

        +9

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  • Gavrilo // 09.04.2018 à 16h45

    Sur l’évident false flag chimique, il serait bon de lire ceci : http://www.chroniquesdugrandjeu.com/2018/04/false-flag-iii-le-retour.html
    Les Américains et leurs alliés ont perdu la guerre mais veulent leur petit baroud d’honneur. Pathétique.

      +5

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  • Macarel // 09.04.2018 à 17h29

    Alerte au false-flag chimique d’origine étazunienne en Syrie

    https://www.agoravox.fr/tribune-libre/article/alerte-au-false-flag-chimique-d-202791

    L’Oceania en très grande difficulté sur le terrain économique, cherche un exutoire sur le terrain militaire. Mais c’est un jeu très très très dangereux quant l’on risque une confrontation directe entre puissances nucléaires.

    Nos dirigeants seraient-ils devenus complétement mabouls ???

      +6

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  • Macarel // 09.04.2018 à 17h43
  • Verif // 10.04.2018 à 01h58

    Réécoutez l' »edito » de Guetta sur France Inter, ce matin…Consternant. On dirait un tabloïd anglais…Zéro preuve. Que des anathèmes, des injonctions. Pourquoi ne bosse-t-il pas dans un de ces succédanés de papier toilette au lieu de bourrer le crâne de la france entière TOUS LES MATINS ?!!!

      +7

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