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19.septembre.202119.9.2021 // Les Crises

Start-up nation : Comment la « France-entreprise » de Macron est devenue un régime autoritaire

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En devenant président, Emmanuel Macron a promis de transformer la France en une « start-up nation ». Mais en imitant le système hiérarchique des entreprises, son gouvernement est devenu profondément autoritaire, soumettant les institutions démocratiques à la tyrannie du patron.

Source : Jacobin Mag, Maxime Quijoux

Traduit par les lecteurs du site Les-Crises

Le président français Emmanuel Macron au palais de l’Élysée à Paris, en France, le 19 juillet 2021. (Yoan Valat / POOL / AFP via Getty Images)

Élu à la présidence en mai 2017, Emmanuel Macron a promis de faire de la France une « start-up nation ». Aidé par sa jeunesse et son profil « techno » – comme en témoigne son attitude cool lors de l’ouverture du hub de startup Station F à Paris en juillet de la même année – Macron a exprimé des ambitions audacieuses pour l’avenir de l’économie française. Il a promis d’attirer les talents en facilitant l’obtention d’un visa et la mobilisation de capitaux, ainsi qu’en simplifiant les procédures bureaucratiques et en renforçant les liens commerciaux à l’échelle européenne.

Mais assez rapidement, le projet de Macron a dépassé la création d’un « écosystème » de start-ups et a révélé une philosophie de gouvernement sous-jacente, largement critiquée et même moquée pour son arrogance flagrante. C’est le Macron qui parlait des « gens qui ne sont rien que l’on croise à la Gare du Nord » – le président qui conseillait à un chômeur en T-shirt de « travailler pour se payer un costume », et qui disait que les chômeurs n’avaient qu’à « traverser la rue » pour trouver un emploi.

Ces commentaires expriment un certain état d’esprit – un « ethos » [l’éthos est le caractère habituel, la manière d’être, l’ensemble des habitudes d’une personne, NdT], diront les sociologues américains – révélateur des schémas intellectuels qui régissent cette « start-up nation ». Ici, les divisions qui imprègnent la société sont justifiées par les différents niveaux d’efforts fournis par chacun et, surtout, par le génie de « ceux qui y arrivent en premier.

Dans cette optique, l’injustice dans la société n’est pas due aux mécanismes d’inégalité qui façonnent ces individus – leurs origines, leurs écoles d’élite et leur capital social. Elle est plutôt un effet du manque de solidarité de ces nouveaux pionniers envers le reste de la population. Le récent slogan du nouveau gouvernement « liberté, fraternité, égalité des chances » est une preuve supplémentaire de cette perspective : cette déformation de la vieille devise républicaine affaiblit sa dimension collective originelle au profit de principes individualistes et méritocratiques.

Il s’agit d’un message surprenant alors que nous savons depuis longtemps – au moins depuis les années 1960 et les travaux de Pierre Bourdieu et Jean-Claude Passeron – que la méritocratie est un écran de fumée, présentant faussement les privilèges culturels fondés sur la classe sociale comme une question de talent individuel. À l’heure où la France est l’un des pays où les inégalités scolaires sont les plus fortes au monde, la substitution de l’ « égalité » par l’ « égalité des chances » n’est rien d’autre qu’une manipulation idéologique éhontée.

Depuis le début de la présidence de Macron, toutes les politiques sociales et économiques de la France ont cherché à dynamiser le monde des affaires – et à faire de la France un phare de « l’initiative entrepreneuriale du XXIe siècle. » Mais, comme nous l’avons vu, cela signifie aussi faire de l’état d’esprit du PDG la mentalité de l’État lui-même.

Un nouveau Management

L’hégémonie du monde des affaires sur l’Etat français n’est pas une nouveauté en soi. Des privatisations à l’externalisation des tâches de l’État en passant par la consécration de la « Nouvelle gestion publique » [le concept de « new public management » est apparue aux États-Unis dans les années 1970, pour corriger un Etat dépensier et des agents publics jugés inefficients, NdT], les institutions françaises ont subi depuis des décennies des transformations qui ont considérablement raboté ses services publics.

Malgré cela, la présidence de Macron semble bien représenter une volonté d’aller encore plus loin. Cela ne s’exprime pas tant dans ses politiques socio-économiques – qui s’inscrivent parfaitement dans la lignée de celles qui les ont précédées – que dans son approche de la pratique de la démocratie elle-même. Alors qu’il approche de la fin de son premier mandat, il est clair que le macronisme a également importé un autre aspect de l’entreprise privée : son autoritarisme.

Comme le montre le politologue Michel Offerlé, le monde de l’entreprise n’est guère enclin à faire disparaître les clivages sociaux qui opposent les détenteurs de capitaux et les employeurs aux personnes qui ne possèdent rien d’autre que leur force de travail. S’il existe en France quelques institutions représentatives des travailleurs – les Comités sociaux et économiques (CSE) et même les Sociétés coopératives de production (SCOP) – le monde du travail est surtout remarquable par ses aspects antidémocratiques.

La plupart des entreprises françaises ne disposent d’aucune forme de représentation du personnel – soumettant ainsi les travailleurs aux caprices de leurs patrons. Même lorsque ces institutions existent, les obstacles aux droits syndicaux sont légion : les représentants des travailleurs sont soit cooptés par la direction, soit discriminés dans leurs propres intérêts professionnels et dans leur progression de carrière. Les entreprises sont le plus souvent soumises au règne de la peur et de l’arbitraire – ce qui conduit parfois à des drames comme celui révélé par le procès Orange, lorsque les licenciements provoqués par la privatisation de France Télécom en 2005 ont entraîné dix-neuf suicides. Les travailleurs qui ne sont pas d’accord doivent généralement soit céder, soit partir définitivement.

Aidé par un système politique centré sur la concentration des pouvoirs, le macronisme a trouvé un terrain fertile pour diffuser le principe de l’autorité hiérarchisée du monde de l’entreprise aux politiques publiques en général. N’ayant jamais exercé de mandat électif avant de devenir président, Macron est moins attaché à la logique des institutions démocratiques qu’aux principes souvent opposés du modèle de l’entreprise.

Le chef a toujours raison

Cela apparaît tout d’abord dans la manière dont Macron se positionne par rapport à ce que les Français appellent les « corps intermédiaires » – des institutions entre l’État et l’individu, comme les syndicats et les groupes de pression. Comme la plupart des patrons, Macron a peu de temps à consacrer au dialogue ou à toute perspective autre que les schémas qu’il a déjà en tête. Obnubilé par son propre « génie visionnaire », l’exercice du pouvoir par Macron, façonné par le monde des affaires, le rend incapable de comprendre les approches qui émanent d’autres canaux.

Les associations, les syndicats et les élus ont évoqué de manière quasi unanime l’indifférence, voire le mépris, dont le président et son gouvernement font preuve à leur égard. Les exemples sont innombrables, de la réforme de l’enseignement secondaire aux allocations chômage, en passant par le système universitaire et la réforme des retraites qui relève l’âge de la retraite pour des millions de travailleurs.

Le dernier exemple en date est le passeport sanitaire, qui exige que les personnes soient vaccinées ou aient un test COVID négatif pour accéder non seulement aux espaces privés comme les cafés ou les musées, mais aussi aux espaces publics comme les hôpitaux. La loi prévoit également la suspension du contrat de travail des employés qui ne répondent pas à ces critères.

Quant aux rares moments de dialogue organisés par Macron, ils s’apparentent nettement à du socialwashing – ou à du greenwashing, bien connu dans les services RSE (responsabilité sociale des entreprises). Le « Grand débat » qui a suivi le mouvement des Gilets jaunes, tout comme la Convention citoyenne pour le climat, n’ont servi qu’à redorer l’image du gouvernement, ternie par son autoritarisme lors des manifestations des Gilets jaunes.

Le deuxième indicateur de l’autoritarisme affairiste de Macron a trait aux processus électoraux eux-mêmes. Depuis son accession à la présidence au printemps 2017, bientôt suivie de l’élection d’une foule de députés pour son parti La République en Marche ! (LREM), le gouvernement de Macron a été caractérisé par sa seule autorité individuelle. C’est un fait notable pour tout homme politique, mais moins pour un capitaine d’industrie. L’activité législative semble avoir été constamment dirigée par le président lui-même, ce qui n’a pas manqué de susciter des moqueries à l’égard des députés LREM, considérés comme ses « béni-oui-oui » ou ses « Playmobils ». Beaucoup de ces nouveaux législateurs sont eux-mêmes issus du monde de l’entreprise, et leur amateurisme n’a fait que renforcer la dynamique verticale typique du monde du travail.

Peu de ces députés ont cherché à contester le rôle subalterne auquel le président les a réduits – ce qui signifie parfois qu’ils ne comprennent même pas les réformes qu’ils votent. Les modifications apportées en 2019 au système de retraite en sont un exemple typique : les justifications données par les législateurs LREM et la ministre du travail de l’époque, Muriel Pénicaud – elle-même ancienne directrice générale de grandes entreprises comme Danone – étaient souvent plus que bancales.

Les décisions prises depuis que la pandémie de COVID-19 a frappé la France ont également été des commandements venus d’en haut, Macron substituant souvent volontiers sa propre vision à celle des experts de la santé. De son dédain pour l’effort collectif à sa croyance en ses propres superpouvoirs de décision, Macron affiche en définitive l’état d’esprit assez typique d’un capitaine d’industrie.

En effet, les dirigeants d’entreprise détestent généralement tous ceux qui leur tiennent tête. Comme l’a montré le sociologue Karel Yon, la forme actuelle du « dialogue social » sert avant tout à négocier les termes de décisions déjà prises par les patrons. Face aux revendicationss des salariés, certains dirigeants n’hésitent pas à s’immiscer dans la vie privée des syndicalistes – comme dans le cas d’IKEA France, condamné à un million d’euros d’amende après que son directeur général ait espionné des centaines de travailleurs avec la complicité de la police – ou même à tenter de les assassiner, comme c’est arrivé dans une entreprise familiale de l’Ain.

Ces exemples extrêmes sont rares. Pourtant, en général, les patrons ont peu de temps pour les travailleurs qui les contestent – et ils n’hésitent pas à recourir à des mesures répressives comme se débarrasser des employés gênants. Une fois encore, l’analogie avec la façon dont Macron gouverne est troublante : depuis 2017, les moyens de « maintien de l’ordre » se sont radicalisés, avec une prolifération d’armes « non létales », de gaz lacrymogènes et de tactiques policières comme la nasse – ce qui a conduit à une vaste augmentation du nombre de manifestants gravement blessés. Et si la réponse au mouvement des Gilets jaunes était emblématique de l’intransigeance de Macron, elle s’est manifestée en réponse à d’autres manifestations et même lors d’événements publics, comme la répression policière de 2019 lors de la Fête de la Musique à Nantes, qui a causé la noyade d’un fêtard de vingt-quatre ans.

Satisfaire les actionnaires

Comme tout bon PDG, Macron veut, avant tout, dorloter les actionnaires qui le maintiennent à la tête de l’entreprise. Élu sur la base d’un programme relativement libéral en ce qui concerne les questions sociales – comme par exemple la diabolisation des musulmans – il s’est rapidement déplacé sur le terrain favori des électeurs plus à droite, les plus susceptibles de le maintenir au pouvoir. Face à la concurrence de substituts potentiels aux programmes plus « disruptifs », il n’a pas hésité à faire participer ses ministres au nivellement par le bas, par exemple dans la chasse à l’« islamo-gauchisme », en contradiction avec la posture qu’il avait adoptée en 2017.

A la suite des élections régionales et départementales de juin, qui ont connu une abstention record – deux tiers des électeurs potentiels ne se sont pas déplacés – Macron n’a rien dit à cette majorité silencieuse. Au contraire, il a préféré ne s’adresser qu’à la minorité qui avait voté, notamment aux Républicains. Il a suggéré une nouvelle augmentation de l’âge de la retraite – de soixante-deux à soixante-quatre ans – en envoyant des signaux clairs aux électeurs plus âgés et plus aisés de la droite.

À neuf mois des élections présidentielles de 2022, c’est la façon dont Macron consolide le vote de ceux qui sont les plus investis dans sa réélection au conseil d’administration de la start-up nation. Rappelons que la moitié de la campagne présidentielle de 2017 de Macron a été financée par de grandes fortunes : banquiers d’affaires, gestionnaires de fonds, avocats et entrepreneurs du web, issus des quartiers les plus riches de la capitale française et de l’étranger (principalement du Royaume-Uni, des États-Unis et de Suisse).

Dans cette campagne, Macron a bénéficié du mécontentement suscité par les partis politiques français traditionnels. Quatre ans plus tard, nous ne pouvons que constater les dégâts causés par un personnage qui est passé du monde des grandes entreprises aux plus hautes fonctions de la sixième puissance mondiale. La violence du monde du travail s’est transformée en une manière de gérer la vie politique d’un pays – avec tout l’arbitraire, la répression et le mépris de la classe ouvrière qui en résultent. A l’heure où les Français se désintéressent de plus en plus des élections, la revitalisation de la démocratie passe par la lutte pour la maîtrise du pouvoir du patron, y compris sur le lieu de travail à proprement parler.

Maxime Quijoux est chercheur au CNRS, sociologue et politologue.

Source : Jacobin Mag, Maxime Quijoux, 05-08-2021

Traduit par les lecteurs du site Les-Crises

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Commentaire recommandé

Gigi // 19.09.2021 à 07h28

Slt,
Todd l’avais posé comme une hypothèse qui faisait rire il n’y a pas si longtemps : Macron autoritaire.
Content que le site revienne un peu sur la France où se déroule des crises@ ;0)
@+

96 réactions et commentaires

  • Gigi // 19.09.2021 à 07h28

    Slt,
    Todd l’avais posé comme une hypothèse qui faisait rire il n’y a pas si longtemps : Macron autoritaire.
    Content que le site revienne un peu sur la France où se déroule des crises@ ;0)
    @+

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    • Kasper // 20.09.2021 à 11h38

      London aussi, ils étaient pas mal à avoir compris que sous ses apparences de technocrate cool le programme de Macron, élu avec 17% des inscrits, allait provoquer des contestations massives qu’il ne pourrait contrer qu’a coups de matraque, de réduction des libertés et de droitisation de son discours.

      Je l’avais dit aussi en 2017, ca avait fait beaucoup rire dans ma famille. Ils rient moins maintenant.

        +12

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      • azuki // 25.09.2021 à 22h56

        Qui a dit qu’un technocrate n’est pas autoritaire ? Une technocratie n’a rien a voir avec une démocraties, on voit ça avec la dérive sans fin de l’Union Européenne.

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  • Arthur // 19.09.2021 à 07h31

    La perversité en psychopathologie est l »‘anormalité de la conduite générale et spécialement des comportements à l’égard d’autrui et de la Société conduisant à des actes asociaux et inhumains accomplis avec indifférence affective à l’égard de la souffrance d’autrui, absence complète de culpabilité et satisfaction personnelle«  (Mucch. Psychol. 1969). Ca ne vous dit rien ?

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  • Méchant complotiste // 19.09.2021 à 08h08

    La France avec son système électoral à deux tours est une machine voulue par la vraie et la fausse droite, pour se maintenir à vie au pouvoir(hors l’accident très court de 18 mois de Mitterrand qui a vite retourné sa veste). C’est très peu finalement.On se moque de la Belgique ou il faut souvent très longtemps pour former un gouvernement fédéral(les affaires courantes sont gérées), mais il est impossible qu’un dictateur à la Macron arrive au pouvoir suite à un coup d’état médiatique et le gouvernement est TOUJOURS une coalition qui oblige à respecter l’avis(même en partie) de entre 4 et jusqu’à 8 à 10 partis ensemble, 50/50 au niveau composition linguistique.Les régions ont beaucoup plus de pouvoirs (y compris fiscal), et des majorités différentes sont possibles voire fréquentes.Jusqu’à présent ni éborgné, ni blessés en masse, ni de GJ par centaines en taule.Les syndicats sont très puissants comme en Allemagne, la concertation obligatoire par la loi. L’indexation des salaires, retraites, allocs est automatique dés 2% d’inflation et par cct.Le système à deux tours est anti démocratique(avec son ex faux front républicain, plus nécessaire vu que tout est quasi facho à présent lrem/lr/zemmour/rn/nda etc..). Changez de constitution ou alors faut plus se plaindre. La Suisse et ses referendums(a) c’est pas mal non plus. Courage.

    nb: pour nos pays sans sortie de l’UE, de l’euro et de l’Otan rien n’est possible, toute promesse électorale est bidon.

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    • Anfer // 19.09.2021 à 10h19

      La 5ème « république » est un régime bonapartiste, qui pousse à une personnalisation extrême de la politique.
      Elle est totalement déséquilibré, avec un pouvoir exécutif beaucoup trop puissant.

      Il est bien plus urgent de s’en débarrasser que de l’union européenne.

      L’UE n’a que le pouvoir qu’on lui laisse, il est faux de croire qu’on ne peut rien faire en étant dedans.
      Mais c’est bien commode de le dire pour ne rien changer.

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      • Pierrot // 19.09.2021 à 12h00

        « Il est bien plus urgent de s’en débarrasser que de l’union européenne. »

        Il me semble au contraire qu’il faudrait quitter l’UE avant d’adopter un régime dont les tenants n’auraient plus assez de pouvoir pour en sortir.

        « L’UE n’a que le pouvoir qu’on lui laisse, il est faux de croire qu’on ne peut rien faire en étant dedans. »

        Et il est faux de croire qu’on puisse faire ce qu’on veut vis-à-vis de l’UE sans devoir en payer les conséquences.

        Même s’il ne faut pas s’attendre à ce que l’UE accepte le départ d’un pays sans réagir (le Brexit en a déjà donné un aperçu), mettre fin à nos obligations en la quittant serait une solution bien moins douloureuse que violer ses règles légitimées par des traités qui, rappelons-le, leur donnent la primauté sur nos lois et notre Constitution.

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        • Olivier77 // 19.09.2021 à 19h02

          Couper l’alimentation en électricité et vous aurez l’oreille de tout le monde. On a des politiques mous qui ne veulent pas perdre les privilèges qu’accordent l’UE. Normal, ils sont complices de cette situation.
          Chaise vide à l’otan, chaise vide pour les nego commerciales avec l’Australie. Fini d’être le paillasson d’une union à la dérive.

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        • Anfer // 19.09.2021 à 20h11

          Je ne vais pas vous citer le général, « un pays couillonné etc… »

          La politique et encore plus la géopolitique, c’est un rapport de force.

          Si la France annonce qu’elle se désengage de certains traités européens, il va se passer quoi ?

          L’armée européenne qui n’existe pas va nous envahir ?
          Mme Merkel va froncer très fort des sourcils ?

          Avec cette mentalité, vous avez capitulé d’avance.

          Les traités sacrés ça n’existe pas.

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          • VVR // 20.09.2021 à 00h14

            Vous attendez vous serieusement a ce qu’un gouvernement sorte de l’UE ? Gouvernement actuel, passé, ou futur, la cinquième ne permettant qu’a un seul type de parti, que l’on pourrait qualifier de bonaparto-gauliste, d’acceder au pouvoir.

            Par contre pour repondre a ”Que peut l’europe”, sortir unilateralement peut provoquer une rupture des relation commerciales avec le reste de l’europe, soit 50% des exportations. Trouver de nouveaux marchés serait pour le moins compliqué pour un pays qui exporte principalement des productions intermediaires.

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            • Ribouldingue // 21.09.2021 à 02h34

              En quoi quitter l’Europe va vous couper de quoi que ce soit? Vous aurez amputé l’UE d’une bonne part de sa manne financière déjà, et combien les pays de l’UE exportent en France? Vous croyez que si la France s’en va l’Italie et l’Espagne vont y rester? Bref la situation n’est pas du tout aussi bloquée que vous semblez le croire.

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            • VVR // 21.09.2021 à 11h18

              @Ribouldingue

              Je me contente de signaler que ce n’est pas si simple. Si je pense que la sortie de l’UE est une nécessité, elle aura des conséquence a court terme auquel il faut être préparé.

              Par exemple, si la balance commerciale est globalement l’équilibre avec l’EU, pour la France cela représente 50% des échanges, pour moins de 8% dans l’autre sens. L’effet d’un blocage, et donc l’incitation a trouver un accord rapidement n’est pas la même.

              Pour ce qui est de la manne financière, la France n’est contributrice que pour 6 milliards (en net), et la BCE a montré qu’elle sait avoir une interprétation souple des règles quand l’intérêt supérieur de la commission l’exige. Par vraiment de moyen de pression a ce niveau donc: Le RU contribuait beaucoups plus que la France et en un an et demi, je ne constate aucun blocage.

              Mais comme de toute façon, comme on va se retrouver a un nieme gouvernement de droite ou de centre-droit (c’est tout ce que ce mode électoral à produit depuis 1958, pourquoi s’attendre a autre chose) et que tous sont pro-européen, la sortie de l’UE n’est pas l’ordre du jour.

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    • John V. Doe // 19.09.2021 à 10h36

      Ce que vous dites de la Belgique est vrai mais il y a aussi l’impossibilité de mettre « hors jeu » les dirigeants qui ont failli. Vous me direz avec raison qu’ailleurs ce n’est pas possible non plus pour des raisons de clientélisme électoral.

      Le pire système étant quand même l’anglais où Tata Tatcher a pu détruire le pays et la société en n’ayant jamais plus de 37% des voix.

        +11

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      • utaunav // 24.09.2021 à 23h20

        Le Micron avec ses 17%, il a fait aussi pas mal de dégâts…
        Impôts au maximum pour les travailleurs, services publics continuant leur route vers la disparition, gestion désastreuse du covid (masques incinérés en mars au nom du 0 stock…), brutalisation de toute opposition politique.
        Vente de l’industrie à la découpe, arrêt des investissement en infrastructure. Suppression des budgets alloués à la recherche sur le traitement et le recyclage déchets nucléaires, vassalisation de la France par les USA, image de la France pathétique à l’international.

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  • Yann // 19.09.2021 à 09h04

    Comme dirait l’autre : « En France, on n’a pas de pétrole, mais on a des slogans débiles. »

    Encore que…une fois le pic passé, ça risque de devenir vraiment compliqué.

      +7

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    • Kasper // 20.09.2021 à 11h44

      C’est la notre avantage: les experts ne prévoient aucune pénurie de slogans débiles.

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  • Cherchieur // 19.09.2021 à 09h14

    Ca encense la Chine mais ca parle d’autoritarisme en France. Si on pouvait avoir un peu de mesure dans les propos sur ce blog, ca changerait un peu du tout-venant d’Internet…

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    • gracques // 19.09.2021 à 09h29

      Très bonne remarque, MAIS comme je n’encense ni la Chine , ni la Russie pour leur régime , je peut causer de tendance de plus en plus autoritaire en France !

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      • Cherchieur // 19.09.2021 à 10h52

        Il y a en effet des signes sur lesquels il faut être vigilant, notamment tout ce qui s’apparente aux violences policières, la récupération des données privées, la société de la surveillance (dont la Chine et les USA sont d’ailleurs bien fervents). Placer un pass sanitaire au même niveau que ces points là, dans le cadre d’une lutte contre un virus qui doit faire face à la stupidité ambiante et les délires sur les vaccins, c’est malhonnête.

          +5

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        • Sandrine // 19.09.2021 à 11h33

          Ah bon?! Et alors pourquoi pourquoi n’avoir pas des le début rendu les vaccins obligatoires « Pour Tous »?
          Donnez-nous, sur les 5 dernières années en France, un exemple de mesure liberticide temporaire qui ne se soit pas indéfiniment prolongée dans le temps pour finalement être gravée dans le marbre de la loi ordinaire

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          • Paul // 19.09.2021 à 12h49

            c’était sans doute de l’ironie de Chercheur

            en France, tout va tellement bien. Dans les faits, comme sous les deux pres précédents, on a endetter un max le pays.
            pour investir ?
            non
            pour nourir la classe vampir

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          • Marire // 20.09.2021 à 10h04

            Si Macron avait rendu le vaccin obligatoire pour tous, ceux qui sont victimes d’effets indésirables du vaccin pourraient se retourner contre lui, car les labos ont décliné toute responsabilité dans le cas d’effets indésirables, dans les contrats qu’ils ont signés avec l’UE. Donc Macron a préféré rendre la vie impossible aux non vaccinés, ce qui revient au même, en dégageant sa responsabilité.

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            • Kasper // 20.09.2021 à 11h50

              Surtout qu’en plus il bénéficie de l’immunité liée à sa fonction, donc judiciairement il ne risque absolument rien.

              Donc ce qu’il cherche à faire c’est juste éviter de passer pour le méchant à 8 mois de la présidentielle. Les gens meurent par milliers mais le minable Manu lui il pense à sa réélection…

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        • Patrick // 20.09.2021 à 13h17

          Placer un pass sanitaire au même niveau que ces points là »
          disons que c’est un début .
          On n’a jamais vu un gouvernement faire marche arrière sur la suppression d’une liberté , au contraire , en général ils rajoutent tous une couche de contrôle tous les ans , doucement pour pas que ça se voit trop.

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    • Auguste Vannier // 19.09.2021 à 09h47

      Personne ici n’encense la Chine, on se contente d’observer que ce pays est cohérent dans son articulation inédite du système capitaliste avec le « maoÏsme » selon une logique dialectique et une pensée stratégiques millénaires. Cette cohérence lui permet de sortir de l’état de pauvreté et de sous développement que le pillage occidental n’avait fait que renforcer. Cela mérite d’être observé, analysé compris, non pour en faire un « modèle », mais pour comprendre nos propres incohérences et contradictions: la démocratie et les droits de l’homme à coups de bombes et de sanctions, voire à la manière macroniste, la pseudo démocratie autoritaire en marche vers une forme de dictature, assortie de la ruine économique et sociale.
      Nos élites encensent les USA et en ont fait un modèle, maladroitement et naïvement imité avec une bonne décennie de retard, pour le résultat que l’on voit jusques y compris dans la manière de se faire « mettre » par nos si bons alliés…

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      • LibEgaFra // 19.09.2021 à 10h06

        « Nos élites encensent les USA et en ont fait un modèle »

        Non pas un modèle, puisqu’il est exclu que le vassal joue le rôle du suzerain, ou même celui de l’indépendant.

          +7

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    • LibEgaFra // 19.09.2021 à 10h02

      Si vous n’avez pas compris que le gouvernement chinois sort son peuple de la pauvreté alors que le gouvernement français l’y enfonce, on ne peut rien faire pour vous.

      Joli pseudo, bien mérité. Au revoir.

        +25

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      • Cherchieur // 19.09.2021 à 10h37

        La Chine sort son pays de la pauvreté en l’asservissant par des mesures dystopique dignes de 1984, que ce blog aime pourtant à critiquer. La France instaure un pass sanitaire pour sortir le pays d’une crise dont « à priori » (noter la mesure) la Chine est responsable, et on crie à l’autoritarisme. La vaccination obligatoire des soignants n’ait rien d’autre que l’extension d’une condition déjà nécessaire et obligatoire pour d’autres maladies, mais on utilise quand même ce propos pour critiquer la gestion – enfin – un minimum efficace du gouvernement, après des mois de débacle à ce niveau. On notera qu’OB a depuis un moment laisser tomber l’utilisation de la critique envers la lenteur de la vaccination pour se payer gratuitement la tête du gouvernement, maintenant que celle-ci a fait ces preuves, à retardement il est vrai.
        [modéré]

          +5

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        • Sandrine // 19.09.2021 à 11h03

          Votre point de vue est assez caractéristique de celui de nombreux Français ( la majorité j’ai l’impression) qui approuvent la politique sanitaire de Macron parce qu’ils ont l’impression qu’elle les protège.
          Ils sont horrifiés par la Chine mais ne se posent pas la question de savoir si les Chinois approuvent la politique de leur gouvernement parce qu’ils ont l’impression qu’elle les protège.
          Peut-être que les Chinois à Wuhan en 2020 étaient un peu gênés par les restrictions de liberté qu’on leur imposait, mais qu’ ils se disaient que c’était nécessaire pour leur sécurité et que c’était temporaire.
          Je me demande si on pourrait aller aussi loin avec les Français ? Je pensais que non, mais je suis en passe de changer d’avis.

            +11

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          • LibEgaFra // 23.09.2021 à 13h20

            « Je me demande si on pourrait aller aussi loin avec les Français ? Je pensais que non, mais je suis en passe de changer d’avis. »

            Je vous donne raison. Sauf que les mesures prises par les Chinois ont été à la fois efficaces et temporaires tandis qu’en Europe c’est tout le contraire.

            Il n’est de pire asservissement que la pauvreté. Les pauvres sont exploitables à l’infini et pour des bouchées de pain. Ceux qui vomissent sur la Chine n’arrivent pas à comprendre que le peuple chinois soutient son gouvernement (à 78% selon une étude) et que la mentalité et la culture chinoises (millénaires!) sont complètement différentes des occidentales, essentiellement individualistes et cupides. Or l’impérialisme occidental veux détruire tout ce qui s’oppose à lui et en premier lieu les mentalités solidaires en vigueur en Chine et en Russie.

            Exemple: le maire de Moscou a instauré un passe sanitaire (à propos: le mot « pass » n’existe pas dans le dictionnaire) qui a dû être annulé après seulement 3 semaines. Pourquoi? Parce que les Moscovites ont boycotté tous les endroits où le passe était exigé. Inutile d’attendre des occidentaux une pareille solidarité et bonjour la discrimination. Trop se contentent de succomber au chantage et se soumettent.

            Et à propos de crédit social chinois, une mouture française existe: le permis à points. Sauf que les mesures contre les chauffards sont ridicules et que la délinquance routière ne baisse pas. Incompétence comme pour le virus.

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            • LibEgaFra // 23.09.2021 à 13h30

              « Or l’impérialisme occidental veux détruire tout ce qui s’oppose à lui et en premier lieu les mentalités solidaires en vigueur en Chine et en Russie. »

              Il n’y a eu qu’à prendre connaissance de la manière dont les médias français ont rendu compte des élections russes. Les résultats omis par exemple franceinter et le canard, et insistance sur des élections truquées sans apporter le moindre éléments de preuve en dehors des cris de goret de l’ « opposition ». Quelle opposition? Surtout ne pas dire que le principal parti d’opposition est le PC avec près de 20% des votes.

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        • Auguste Vannier // 19.09.2021 à 11h18

          Vous dites « La Chine sort son pays de la pauvreté en l’asservissant par des mesures dystopique dignes de 1984, »
          dans le jeu de la paille et de la poutre, je ne résiste pas au plaisir de retourner votre observation:
          « La France enfonce son pays dans la pauvreté en l’asservissant par des mesures dystopiques dignes de 1984 », sans même avoir l’excuse d’être dirigée par un « régime communiste-maoïste ».

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        • kriss34 // 20.09.2021 à 10h02

          J’adhere 100% a vos propos et sur la grande ambiguïté du site des Crises.
          Elle me rappelle des potes expat supporters de Lula au Bresil mais qui votaient Sarko ici.

          En gros la baseline ici c’etait pour le covid « on va tous mourir que fait le gvt? Regardez la Chine et la Corée du S. Eux ils savent gérer ».
          Et en parallèle , va que je te balance 10 articles par jour sur les derives orweliennes aux US.
          Les gars un moment faut se decider, la..

          Ok ce n’est pas tres courtois d’ecrire ceci ici même, mais grande est la déception du lecteur « historique » que je suis. Où sont les analyses sur la dette, la finance, la geopo que nous aimions partager ?
          Au moins faites un communiqué, decrivez la ligne directrice que vous souhaitez donner au contenu.
          Et expliquez svp une fois pour toutes vos regles de modo, au fait!

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          • Casimir Ioulianov // 20.09.2021 à 13h45

            Perso je trouve cohérent qu’on parle de situations de crise sur un site qui s’appelle « les crises ». On parlait tout autant des coups de mentons de Sarko ou des tirades de Valls sur « la sécurité ». Que la crise soit du à un Pipeline Russe , un Virus Chinois , une débâcle US, une soumission de l’UE , une répression Bien d’chez nous ou du populisme crasse sur l’Oder … ça en reste une crise.
            Après , on est dans un monde qui astroturf puissance 4 , qui gaslight encore plus et où citer sur le même blog Jacobin, la RTS et RT « tout court » ça peut désorienter les prisonniers des bulles algorithmiques pour qui rien ne va tant qu’on a pas choisi un camp. Aujourd’hui ça devient compliqué de choisir un camp, aucun ne peut plus se présenter comme irréprochable donc tapons joyeusement sur les conneries à tout le monde histoire de voir lequel saura être le moins con en réponse me parais un bon parti-pris. Choisir personne c’est aussi un choix.

              +4

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            • kriss34 // 20.09.2021 à 17h55

              Vous n’avez pas complètement tort (sur la recherche du moins con 🙂 ! Mais nb qu’il y a de la marge tout de même entre être fidèle à ce qu’on appelait naguère des valeurs, et être prisonnier des bulles algorithmiques- la difference étant, hum, le libre arbitre.

              Le maitre des lieux (de ce site) adhère a un certain nombre de valeurs, il en a fait régulièrement la profession de foi – et il s’avère que j’en partage de nombreuses. D’où mes interrogations.
              Mais bon, il semble que les voies des « Crises » soient impénétrables !

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  • Piedecou // 19.09.2021 à 09h43

    Comment qualifie t on un pays où il faut un laisser passer (ausweis) pour aller où l’on veut ?
    Aujourd’hui il est sanitaire (la belle excuse) et demain ? Sécuritaire ? Bancaire ? Communautaire ? Il n’y a que le premier pass qui coûte.

      +58

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    • John V. Doe // 19.09.2021 à 10h38

      Le +1 n’est pas pour l’opinion mais pour le beau jeu de mot 😀

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  • nanann // 19.09.2021 à 10h01

    Mais qu’ont-ils contre la méritocratie les auteurs de l’ article ? La méritocratie c’ était l’ égalité. Ce fut pratiqué dans nos écoles républicaines pendant des dizaines d’ années et c’ est ce qui permit à des milliers d’ enfants des classes populaires de poursuivre des études et d’ accéder à des professions auparavant réservées. Non la méritocratie ne fut pas un leurre. A l’ inverse, par contre, ce dont l’ article ne fait pas mention, je vois la discrimination positive, celle qui vous fait passer devant les autres grâce à votre milieu social ou à votre origine. C’ est un vrai retour en arrière, un passe-droit comme en avaient ceux des classes dites supérieures à une époque. Quant à Pierre Bourdieu, on sait quel mal il a fait avec ses théories pédagogiques . L’ état de notre enseignement en est le résultat.

      +7

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    • John V. Doe // 19.09.2021 à 10h40

      La méritocratie n’est pas l’égalité, c’est l’art de faire passer les avantages de classe (meilleures écoles, facilité d’études financées, carnet d’adresse, piston socio-familial) pour des réussites personnelles.

        +26

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      • Gracques // 19.09.2021 à 15h02

        Et puis Pierre Bourdieu et la pédagogie ????????

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      • kriss34 // 20.09.2021 à 09h44

        Il y a des dizaines d’exemples autour de moi (des générations précédentes bien sûr) qui me viennent en tete et vous contredisent. La méritocratie est sans doute l’un des moins mauvais systèmes pour briser le plafond de verre du manque de relations, de fortune ou de sang bleu.
        Totalement imparfait certes, absolument caduc. Sa disparition se fait sentir aujourd’hui.

        Votre post est 100% populiste, rien a voir avec la réalité qui a affirmé les classes moyennes en France.

        Que voudriez vous ? Que proposez vous ?

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        • VVR // 21.09.2021 à 19h26

          la réalité, tel que définie par l’INSEE (moins subjectif que des exemples autour de moi), c’est que la mobilité sociale ascendante n’a jamais été aussi forte que dans les années 90 et 2000. Le plafond de verre n’a jamais été brisé, on a tout au plus aménagé des ouvertures pour pourvoir les nouveau postes.

          Il n’a jamais été dit qu’aucun fils d’ouvrier ne pouvait entrer dans une grande école et faire une brillante carrière, mais le fait est qu’en 1968 les chances étaient de 1% pour des enfants de paysans ou d’ouvriers, contre 20% pour ceux d’ingénieur ou de prof.

          Et même pour les enfants nés en 1968 (je me base sur un article d' »Economie et Statistiques » de 2003, rien donc sur la dernière génération), bien naitre offre 12 fois plus de chance d’avoir un diplôme de troisième cycle que pour un mal né.

          C’est un bien étrange mérite largement héréditaire.

            +3

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        • Blabla // 23.09.2021 à 21h52

          La méritocratie est une dystopie imaginée par Mickael Young, auteur britannique.
          Lisez son roman et jugez !

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    • Auguste Vannier // 19.09.2021 à 11h42

      Bourdieu n’a jamais développé de théorie pédagogique, il a développé la théorie sociologique de la Reproduction, en montrant (matériau empirique à base de statistiques) que le système scolaire privilégiait une forme culturelle de classe.
      L’état de l’enseignement est le produit d’une volonté ancienne ancrée dans l’idéologie du libéralisme de marché: faire imploser les institutions républicaines de l’éducation pour instaurer le juteux marché de l’éducation. C’est d’ailleurs ce qui est en train de s’achever en ce qui concerne la santé publique: le marché du médicament est bien implanté, celui de l’hospitalisation privée est sur le point d’aboutir…
      « L’idéal-logie » du libéralisme de marché est d’instaurer toutes les activités sous forme de marché, en fait c’est un « totalitarisme du marché » qui est En Marche.

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      • LibEgaFra // 23.09.2021 à 13h41

        Exactement!

        Et pour ce faire, il convient de briser toute forme de solidarité. La devise de la chose privée (la Réprivée!) devient liberté d’exploiter autrui, égalité pour les riches et au diable la fraternité. Et vive la cupidité.

          +0

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  • ALIN JAVIER // 19.09.2021 à 10h06

    Le diable est dans les détails, à propos d’un mort, le terme de fétard dans « la répression policière de 2019 lors de la Fête de la Musique à Nantes, qui a causé la noyade d’un fêtard de vingt-quatre ans. » aurait pu être remplacé par un terme plus neutre « un jeune homme » ou « un jeune participant » , ce qui illustre comment la pensée dédaigneuse du macronisme n’est que le produit d’un mépris de classe imprimant les meilleures intentions, jusqu’à celles des Universitaires.

      +14

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  • LibEgaFra // 19.09.2021 à 10h19

    La France est une monarchie qui élit son monarque-dictateur tous les 5 ans avec un parlement croupion et des procureurs sous la coupe du pouvoir exécutif. On a vu le rôle du « 4me pouvoir » dans l’élection du monarque maintenant que la presse est majoritairement contrôlée par des milliardaires. La dictature s’est dévoilée aux yeux de tous dans la répression des GJ.

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  • Lev // 19.09.2021 à 10h33

    L’étonnement de certains qui semblent découvrir des dérives dans la manière dont le président mène sa politique de destruction des acquis sociaux est assez surprenant. C’est le même programme que celui mené par Franco ou Pinochet ou Obama ou Merkel. La forme change ; c’est une question de contexte local. Mais le fond reste.
    Lire ou relire « Le talon de fer » de London (Jack) écrit en 1904 et pas encore de rides

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    • Fpole // 19.09.2021 à 12h21

      Quels conquis sociaux auraient détruit Obama lors de sa mandature ? Qu’il n’y ait pas ou peu d’avancées en la matière, soit, même bilan que Trump, possible.
      C’est surtout qu’il n’y a pas grand chose à détruire.
      En France, si.
      À la décharge de Macron, le travail a commencé avant lui. On pourra l’appeler Terminator à la fin de son 2eme mandat (lui ou n’importe quel clone qui n’envisage pas une minute de revenir sur la démolition de ces conquis)

        +3

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  • Desalase guy // 19.09.2021 à 11h17

    Il veut doubler en 10 ans le volume de « bleu »… donc de forces répressives. Si le peuple ne se révolte pas avant, nous sommes mûrs pour un macroquisme encore plus sanguinaire que le franquisme, car inévitablement le changement politique (quel qu’il soit) se fera dans la violence. Ne serait-ce pas ce que souhaite le psychopathe qui nous impose sa vision cynique et mortifère du monde ?

      +13

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    • Fernet Branca // 20.09.2021 à 22h06

      Le charme des chaussettes à clous !
      Jeudi 31 Mars 2016
      Francis CombesPatricia Latour
      La chronique de Patricia Latour et Francis Combes

      Nul n’a jamais attendu de la police qu’elle police ni qu’elle polisse la langue. Heureusement… Les commissariats ne sont pas forcément des académies. Qu’en est-il de la pratique réelle des agents de police, nous n’en savons pas grand-chose et devons avouer que nous n’avons pas mené d’enquête à ce sujet. Par contre, devant subir comme la plupart de nos concitoyens un certain nombre de fictions policières à la télévision, il nous faut dire un mot de la langue qu’elles utilisent.

      Nous avions déjà eu l’occasion de dire le peu de bien que nous pensions de ces fictions souvent répétitives, insipides, sans accents et sans humour. Mais il faut aussi dire un mot du nouveau vocabulaire policier dont elles font étalage. Autrefois, Boris Vian, dans la Java des chaussettes à clous s’était joyeusement moqué de la rhétorique gendarmesque. On se souvient des consignes de l’officier recommandant à son subordonné de veiller à essuyer ses chaussures sur les cheveux du prévenu pour ne pas y laisser de traces de cervelle…

      https://www.humanite.fr/le-charme-des-chaussettes-clous-603433

        +1

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  • Sandrine // 19.09.2021 à 11h24

    On a le gouvernement que l’on mérite. La majorité des Français approuve la politique de Macron – et notamment sa politique sanitaire, qui est un exemple emblématique du nouvel ethos des pays occidentaux développés.
    L’introduction d’un « Pass sanitaire » ( qui est loin d’être propre à la France) est à cet égard paradigmatique. La majorité des français en sont très contents et ne voient pas du tout « où est le problème ».
    Pourquoi ?
    Et bien précisément, comme le relève très justement l’article, parce qu’il est conforme à la culture managériale du neo-libéralisme : la maximisation du bénéfice individuel par un calcul cout-avantage dont chacun endosse la responsabilité pour lui-même , la société garantissant l’égalité des chances : le vieux obèse et diabétique doit avoir les mêmes chances de survie que la jeune femme sportive. Et pour le reste vous décidez pour vous même si vous prendrez le risque de vous vacciner pour avoir le droit d’accéder aux loisirs de la société de consommation… Imparable. Et implacable.

    Inutile de préciser que dans un tel monde, la notion d’état de droit n’a pas sa place. Le droit doit se borner à être qu’un instrument au service du calcul d’utilité des individus ( ceux qui n’ont pas compris cette mécanique à l’œuvre depuis longtemps, bien avant la crise du Covid sont en train d’en faire en ce moment l’amère expérience et de s’y casser les dents).

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    • Micmac // 19.09.2021 à 12h13

      « La majorité approuve », c’est vite dit…

      Les oligarques qui se sont payés un président et les médias, se sont aussi payé les instituts de sondages. Pourtant, tout ça n’est pas très rentable, et ils aiment bien leurs sous…

      Les instituts de sondage ne publient pas leurs chiffres brutes, et on ne sait rien de leurs magouilles. Lorsque un institut de sondage étranger fait une étude sur la France, bizarrement, les chiffres ne correspondent souvent pas du tout à ce qui est publié chez nous. Et ces sondages sont très peu commentés, bien sûr.

      Le gouvernement paye aussi un organisme privé (donc impartial, qu’allez vous penser?) pour compter les divers manifestants. Et les chiffres sont repris sans recul par la presse.

      Se sentir dans la minorité, penser que la grande majorité ne pense pas comme vous, pousse à la passivité. C’est une injonction très forte.

      Je ne crois rien à ce que ces gens au pouvoir disent. Absolument tous leurs chiffres sur leur popularité, le nombre de manifestants, la popularité de tel ou tel allié ou concurrent politique, sont bidons, j’en suis convaincu.

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      • Fpole // 19.09.2021 à 12h44

        Votre analyse est correcte, mais la seule élection pour laquelle les gens se sont déplacés, c’était en 2017 au 1er tour des présidentielles.
        Certes, la presse des milliardaires a joué son rôle, mais une large majorité de nos concitoyens a choisi des candidats « libéraux ».
        Vous ne croyez pas à leurs chiffres, c’est logique, mais lors de l’élection de 2017, les gens ne sont pas restés passifs.
        Quand on choisit des représentants qui ont les mêmes options économiques, il ne faut pas s’attendre à ce qu’ils fassent autre chose, quelque soit le nom de l’heureux élu.

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    • piedecou // 19.09.2021 à 14h20

      L’égalité des chances est un oxymore. C’est bien en poésie mais empêche les raisonnements ailleurs. Il serait sain de cesser de l’utiliser comme une vérité puisque par essence la chance ne peut être égale, sinon tout le monde gagnerait au Loto ! Par contre il règne sur l’égalité des possibilités un silence assourdissant.

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      • Brigitte // 19.09.2021 à 21h48

        Vous m’avez devancée dans la critique de « l’égalité des chances ». C’est effectivement un oxymore, comme les idéologues les aiment….Par contre « l’égalité des possibilités » me parait être un pléonasme de la précédente formule puisque la chance c’est rendre probable ce qui est possible.
        L’égalité est un terme ambigu, tout comme la liberté. Il n’a de sens que sur un plan quantitatif, exemple de l’égalité des salaires ou unificateur, exemple de l’égalité devant la loi. Sinon, l’égalité tend à l’uniformité, ce qui n’est pas souvent positif.

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        • Patrick // 20.09.2021 à 13h25

          on ne peut que prétendre à l’égalité devant la loi , pour le reste :
          si les hommes sont libres , alors ils ne sont pas égaux
          si les hommes sont égaux , alors ils ne sont pas libres.

          ( et en plus , on peut être ni libres ni égaux )

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          • Incognitototo // 20.09.2021 à 16h19

            Intéressant, vous 3… Cela semble vous « gêner » que ces termes accolés ensemble ne recouvrent qu’une faible ou pas du tout de réalité ou qu’ils soient antinomiques, mais c’est précisément ce qui fait leur force et leur sagesse.

            Personne n’a jamais prétendu que ces valeurs (y compris quand ce sont des oxymores) étaient des réels partagés par tous, ce sont juste des « poteaux indicateurs » qui nous proposent des buts à atteindre (et en conséquence qui doivent en principe guider nos décisions politiques), mais ils nous disent aussi les limites de chaque valeur ; notre DDHC est d’ailleurs pleine de ces droits « en tension ».

            On avance en conséquence avec des contradictions, tout le problème étant de les reconnaître et d’en doser les effets pour ne pas être hors cadre de notre « contrat social » commun.

            Le souci majeur depuis 50 ans (pointé par Sandrine et oublié dans l’article) est qu’en fonction de notre DDHC, le néolibéralisme aurait dû être déclaré anticonstitutionnel, mais le CC n’a pas cette analyse. Pire, il l’a entériné dans notre bloc constitutionnel (sans que jamais les Français ne l’aient validé) sous la forme de la « liberté du commerce ». Cette « obligation » rentre en contradiction avec tout ce qui a fait la prospérité et le vivre ensemble de la France d’après guerre (sanctifié par le CNR). Ce putsch idéologique est en train de tout détruire (y compris nos réelles libertés), et cela devrait vous inquiéter bien plus que d’apparentes contradictions qui en fait n’en sont pas.

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    • LibEgaFra // 23.09.2021 à 13h44

      « La majorité des Français approuve la politique de Macron  »

      Apparemment certaines personnes croient encore aux sondages…

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  • myrkur34 // 19.09.2021 à 16h13

    La réponse de Macron…. au torchage des américains sur les sous-marins australiens, il faut une défense européenne. Il est stupide ou hypocrite au dernier stade ?. Il n’y aura jamais de défense européenne. Il n’y a qu’à voir tous les pays européens qui ont acheté le F35, qui comme pour les sous-marins australiens est une grosse dime versée par le vassal au suzerain pour bien se faire voir du patron et qu’il ne les ennuie pas trop sur leurs autres productions et exportations.
    Donc aux dernières nouvelles, Biden va appeler Macron dans les jours qui suivent….genre la messe est dite et va jouer aux billes ailleurs….
    Notre sublime gouvernement ne va même pas être capable de faire capoter l’accord de libre-échange entre l’Australie et l’UE. Après le gigot néozélandais , il y aura celui d’Australie et les éleveurs français pourront se flinguer dans l’indifférence générale.
    Donc l’autoritarisme de Macron est du niveau du sergent à la caserne, fort et sentencieux avec le pecus vulgum en France (souvenez vous du pauvre jeune à qui il disait en face qu’il suffisait de traverser la rue pour trouver du travail) et obséquieux avec les forts. Mais là, le roi est nu, après le fiasco libanais (zéro résultat), le soi-disant premier de la classe, apparaît dans toute sa petitesse et sa fatuité.

      +22

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    • Myrkur34 // 22.09.2021 à 22h05

      Vu les derniers éclaircissements, cela fait depuis mars 2020 que Morrison veut changer de partenaire industriel sur les sous-marins et Biden exclure la France du Pacifique avec l’entregent de Johnson. Donc finalement les sous marins , c’est subsidiaire, le but américain est d’interdire à la France une quelconque politique étrangère autonome dans cette zone.
      Comme traîtrise et as de pique, on peut difficilement faire mieux.

      Et Macron s’est fâché …et puis….. rien du tout. Biden s’est bien foutu de sa gueule en direct durant tous les sommets internationaux depuis mars 2020 malgré tous les mamours de Macron. Et le peuple français, quand aura t’il le droit d’une déclaration sur sa naïveté et son suivisme de notre …énorme….président ???

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  • Fernet Branca // 19.09.2021 à 17h01

    Dans mon village de 1500 habitants mais proche de Villeneuve d’Ascq et de Lille, j’ai constaté un affichage gouvernemental digne de la Corée du Nord.
    Au mois de Juin , des affiches poussant les jeunes femmes à se perfectionner professionnellement pour parvenir aux postes de management dans les entreprises. Avant le procès des attentats du 13 novembre 2015 des affiches appelant à la laïcité ( racolage des zemmouriens ) . Cette semaine une affiche pour inciter à la reconversion agricole. Comme la chasse s’est ouverte ce dimanche matin j’attends l’affiche avec Emmanuel Macron participant à une battue aux faisans.
    Mais ailleurs les affiches doivent dire tout autre chose ailleurs en fonction de la sociologie locale et des attentes des autorités.
    Ratissons large à l’approche des élections.

      +4

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    • Fernet Branca // 20.09.2021 à 11h11

      Et ce lundi 20/09/2021 réception des harkis à l’Elysée par Emmanuel Macron. Ces harkis ne doivent pas être très jeunes. Darmanin sera aux anges.
      Pour le coup de râteau du mardi et des jours suivants voir l’agenda du chef de l’État.

        +2

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  • Fox 23 // 19.09.2021 à 17h41

    La France qui vire à l’autoritarisme ? On ne pourrait pas dire, d’entrée de jeu à la dictature ? Ça fait peur ? C’est pourtant, depuis l’arrivée de Macron la glissade (irréversible ?), regardez pour une fois les lois liberticides mises en place contre un terrorisme que nul n’est capable de museler du fait de son côté imprévisible.

    Sûr de la prochaine présidentielle ? Même pas, le Covid excuse pourrait encore sévir avec .un nouveau variant quasiment équivalent à la peste bubonique.

    Des Français de plus en plus comme des veaux, Charles de Gaulle le disait déjà, qui acceptèrent les mesures actuelles instituées pour 0,25% de la population décédée simplement un peu plus tôt du fait des autres pathologies qu’ils portaient auparavant.

    Aucune réflexion, du moment que c’est sur la télé, c’est vrai ! Les plus de 400 morts par jour des maladies cardio-vasculaires causés en grande partie par le mal être, le stress au travail, la mal bouffe et les difficultés journalières, ça n’intéresse personne ?
    Ben non, c’est pô à BFM !

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  • Ernesto // 19.09.2021 à 18h45

    Il manque un élément à cette analyse: Macron, ex banquier d’affaires chez Rothschild, est le fondé de pouvoir du grand capital. Or le capitalisme, qui est un mode de production, est en crise profonde: pour maximiser le profit et continuer l’accumulation infinie, il a besoin de marchandiser toujours plus les activités humaines allant même jusqu’à vouloir attribuer une valeur économique à la nature qui est une entité étrangère à cette catégorie.

    Mais l’exploitation humaine a des limites, les gains de productivité s’épuisent tout comme les ressources de la nature. La finance engendrant de manière endogène de nouvelles richesses est une pure fiction, seul le travail crée la valeur. Pour faire accepter aux travailleurs de créer plus de valeur pour le capital (en baissant « le coût du travail »), il ne reste que le bâton avec l’accroissement des contraintes et le renforcement de l’autoritarisme.

    Au niveau des entreprises, le patronat se charge de faire passer la pilule, aidé par l’affaiblissement dramatique des syndicats. Au niveau de l’Etat, les institutions de la cinquième république donnent tout pouvoir au monarque républicain. L’arrivée de la pandémie est l’occasion inespérée d’appliquer « la stratégie du choc » (Naomie Klein): profiter de l’anesthésie paralysante d’une population sidérée, apeurée, déstabilisée, incapable de réagir face à une situation inédite, pour mettre en place une nouvelle façon de gouverner.

      +21

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  • El hierro // 19.09.2021 à 19h12

    La dictature mère de toutes les dictatures occidentales en cours de mise en place est dans les couloirs de Washington et les conseils d’administration des multinationales. Tant qu’on ne sera pas débarrassés ou isolés de cet Hydre, rien ne sera acquis.

      +11

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  • Guise // 19.09.2021 à 19h20

    M incompétent, le système managérial de l’entreprise privée inadapté à l’échelle d’une nation… certes, mais si on se place du point de vue général. C’est complètement secondaire pour les riches, ça.
    Le problème, c’est que la France est très bien gérée par Macron, si on se place du point de vue qui ceux qui ont aujourd’hui le pouvoir, les riches. Pour des gens qui veulent faire de la France une colonie étasunienne, dans le genre État d’Amérique latine. Peu importe que la population soit mal soignée, violentée, ou privée de liberté. Qu’est-ce que ça peut leur faire, du moment que les gens vont au travail le lundi matin ? Ils manifestent le samedi ? Ça dérange qui, le samedi ?
    Leur projet n’est pas le bien commun des Français, leur projet est de créer une poche de population suffisamment pauvre pour accepter n’importe quoi, comme travailler toute la semaine, dimanche compris, pour une misère. Leur projet est aussi idéologique : gommer tout souvenir même à une quelconque alternative, comme la solidarité collective. Faire disparaître les retraites, la sécu, le secteur public gratuit et de qualité élevée. Faire oublier que l’Etat est mieux géré quand il n’est pas asphyxié par des parasites bourgeois qui lui font les poches à tous les niveaux (qui nous font les poches, en fait).
    Pour ça, un manager est tout à fait compétent.

    Merci à l’auteur d’avoir mis « passeport » et non le novmot de « pass » sanitaire. On attend encore la réaction de l’Académie française. Quand il fallait féminiser un problème, et remplacer LE covid par un « la », contre l’usage, là, y avait du monde.

      +13

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    • Patrick // 20.09.2021 à 13h11

       » la France est très bien gérée par Macron, si on se place du point de vue qui ceux qui ont aujourd’hui le pouvoir »
      Même pas , en fait Manu est en train de tout rater.
      On peut se demander si ses commanditaires ne vont pas essayer de s’en débarrasser. Les chiens de garde de la presse commencent d’ailleurs à le lâcher .. signal faible que ça va se compliquer pour lui ?

        +1

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      • Guise // 21.09.2021 à 00h21

        Patrick,
        Vous avez raison à condition d’adopter le point de vue capitaliste, où les riches ne sont jamais assez riches, les sportifs jamais assez médaillés, et les retraites toujours trop précoces (le bon âge pour s’arrêter : celui du décès ?).
        C’est sûr qu’avec un point de vue pareil, Macron n’a pas fait assez, puisque « faire assez » n’existe pas dans leur vision du monde. Personne n’en fait assez. Le profit maximum, ils veulent, et pas le « meilleur » profit possible.

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  • Christian Gedeon // 19.09.2021 à 19h21

    Tu parles Charles. Autoritaire peut être. Avec une vraie autorité certainement pas. C’est le bordel partout. Et c’est un euphémisme.

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    • LibEgaFra // 23.09.2021 à 13h59

      On dirait que pour vous la dictature n’est pas assez dictatoriale. C’est vrai, toutes ces manifestations GJ d’abord, anti-passe aujourd’hui. C’est la chienlit! Mais que fait la police, que dis-je, que fait l’armée?

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  • Ernesto // 19.09.2021 à 20h29

    suite:
    Le pouvoir exploite le moment pour gérer les affaires du pays encore plus « verticalement »(conseil de défense), au mépris des assemblées élues transformées en chambres d’enregistrement. Mais il adopte aussi des mesures qui restreignent les libertés publiques comme l’état d’urgence prenant un caractère permanent. Les élus sont mis devant le fait accompli sans possibilité d’infléchir des choix décidés au plus haut sommet de l’Etat dans l’exercice de plus en plus solitaire du pouvoir.

    Cerise sur le gâteau, les médias aux mains des milliardaires qui saturent l’espace public et relaient sans honte les thèmes et analyses nauséabonds de la fachosphère, oblitèrent les préoccupations sociales majeures des français: emploi, salaires, pouvoir d’achat, retraites, environnement.

    Malgré la crise qui aggrave les difficultés des plus fragiles, les profits sont au zénith (53 milliards pour le CAC 40), Macron maintient la contre-réforme de l’assurance chômage qui va pénaliser durement 1,2 millions d’allocataires, et compte bien remettre sur le tapis sa « réforme » des retraites dont personne ne veut.

    Certains parlent d’une situation à tendance « fascistoïde », ce qui est certain c’est que le terme « démocratie » n’est pas le qualificatif adéquat à la réalité que nous vivons. Le peuple qui ne croit plus à la politique pour changer les choses saura-t-il se remobiliser pour sortir de l’impasse?

      +10

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    • Grd-mère Michelle // 20.09.2021 à 12h50

      Problème: « Le peuple qui ne croit plus à la politique… » ignore généralement que le terme démocratie signifie : le pouvoir du peuple. En tout cas, les plaintes contre la confiscation de la démocratie par des personnes ou entités non-élues (généralement issues du milieu économique), confirment l’ignorance des outils qu’offre un système politique démocratique.
      (ignorance entretenue par les multiples mensonges/secrets des dominant-e-s).
      Pour que le peuple (tout le peuple) se re-mobilise, il conviendrait que, lors de son arrivée dans un groupe quel qu’il soit(famille-école-club de sport, etc…), chaque enfant fasse l’exercice de la démocratie, ce qui suppose de s’exercer à exprimer ses désidératas et à écouter/comprendre ceux des autres, à débattre régulièrement des problèmes, donc, et à décider ensemble des solutions à apporter(en ayant recours, in fine, au vote qui consacre un pourcentage majoritaire déterminé à l’avance par le groupe selon la gravité du problème).
      Cet exercice semble, à première vue, fastidieux et chronophage, mais ce serait sans doute un moyen efficace de sortir du système atavique(et incivique) de « la loi du plus fort »(du plus riche).

        +2

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      • LibEgaFra // 23.09.2021 à 14h04

        « Problème: « Le peuple qui ne croit plus à la politique… » ignore généralement que le terme démocratie signifie : le pouvoir du peuple. »

        Le mot démocratie signifie surtout que le pouvoir ne peut pas être confisqué par des « représentants » qui ne représentent qu’eux-mêmes et en aucune façon toutes les couches de la société. Actuellement la France est une dictature, car la constitution n’est pas respectée et que le dictateur ne représente que les riches et leurs intérêts et leur cupidité.

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    • Patrick // 20.09.2021 à 13h01

      « les préoccupations sociales majeures des français: emploi, salaires, pouvoir d’achat, retraites, environnement »
      ça fait des années que les français choisissent des gouvernements qui détruisent tout ça tout en leur promettant des lendemains qui chantent. Et les français approuvent majoritairement parce qu’ils pensent qu’un gouvernement peut vraiment quelque chose pour eux.
      Les retraites : avec de moins en moins de cotisants par rapport au nombre de retraités ( on est à combien ? 1,5 cotisant pour 1 retraité ou un truc comme ça ) , il est évident que ça va mal finir. Actuellement , un jeune n’a aucun intérêt de cotiser à ce système.

      Les profits ? ils sont trop faibles , 54 milliards pour plus de 1500 milliards de capitalisation , on est à 3% . A comparer aux 775 milliards versés chaque année par les entreprises ( source : cour des comptes )

      Les salaires ? au moins 20% trop élevés , n’oublions pas qu’ils sont versés en euros , monnaie bien trop chère pour l’économie française.

      Alors , oui , ça va faire mal et à un moment ou à un autre , le réel va nous rattraper.

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  • Patrick // 20.09.2021 à 10h37

    « soumettant ainsi les travailleurs aux caprices de leurs patrons »
    quand je lis ça , je suis mort de rire.

    Autour de moi c’est plutôt l’inverse , et je ne compte plus les connaissances  » horribles patrons exploiteurs  » qui ne rêvent que d’une chose : travailler tout seul sans employé pour ne plus être emm..
    Certains ont déjà franchi le pas , en diminuant doucement les effectifs ou en vendant leur boîte pour remonter une affaire tout seul ou en couple.

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    • VVR // 20.09.2021 à 13h48

      Mais là vous parlez d’un petit patron, quelqu’un qui est capable de travailler tout seul, et je dirais même qu’il travaille probablement pour des particuliers, sinon le principal problèmes serait les autres entreprises, qui sont des clients horribles: les gros font du chantage pour faire bosser pratiquement à perte, les petits passent leur temps à faire faillite (et il y a même parfois une relation de cause à effet).

      Aprés il y a toujours des niches ou on est a peu prés peinard, par exemple si vous êtes spécialisé dans les courroies de transmission tissées sur mesure, mais on ne peut pas être des milliers à en faire.

      Les patrons « startupper » que je connais sont généralement incapable de faire quoi que ce soit d’autre que du bullshit à longueur de temps, qualité nécessaire et, semble-t-il, suffisante pour avoir l’aval des banques et investisseurs (à moins que ce ne soit l’égo démesuré et les pulsions sexuelles débordantes).

      Ils méprisent complétement leurs employés, masse négligeable. D’ailleurs les membres du Comex sont unanime sur le fait que les petits sont coupable de tout, le chef est ses adjoint ne pouvant pas prendre de mauvaises décisions. Ils l’ont même inscrit dans les nouvelles valeurs de l’entreprise adoptées après 5 jours de séminaires au Maroc.

      Ce qui n’empêche pas une part non négligeable de ces employés d’abuser du système, ou plutôt de l’incompétence technique des chefs, et de faire leur petit bout de chemin à grand coup d’affabulations. Les plus chanceux finiront même comme cela à la droite du chef.

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  • Touriste // 20.09.2021 à 13h17

    Question : quelle est la durée de vie moyenne d’une start-up ?
    Réponse : moins de 5 ans.

    Manu va-t-il gagner son pari ?

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  • Savonarole // 20.09.2021 à 14h21

    Dans une start-up , si pas de résultats : c’est la porte. Dans la start-up nation , si pas de résultats : c’est une chronique de Didier Porte (et c’est lui qui la prend).
    Perso j’ai rien contre l’autoritarisme, tant que c’est efficace, j’ai rien non plus contre le dirigisme, tant qu’il ne nous emmène pas dans le mur, j’ai rien contre la démocratie , tant qu’elle n’est pas une excuse pour sacrifier « les moins représentatifs » au « bonheur » des autres.
    Mon père me disait toujours que la différence entre un enfant et un adulte c’est que l’adulte il assume. A côté de ça, la politique Française c’est l’école des Fans : ils ont tous moins de sept ans et à la fin, tout le monde a des bonnes notes. Là , ça décide en conseil de défense , ça délègue à la brutalité à la pref, ça réforme en faisant du copié-collé dans le programme d’un syndicat de patrons qui ne représente qu’eux même et c’est de la faute des Français … il énerve même les ricains le gars…ça doit sans doute être de leur faute aussi :x.

      +3

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  • petitjean // 20.09.2021 à 18h24

    Mais comment oser encore parler de « démocratie », alors que celle ci, ou ce qu’il en restait , a été définitivement enterrée par Sarkozy et Fillon ?!
    Faut-il encore et encore revenir sur la trahison du vote des français qui avaient dit NON par référendum au projet de constitution européenne. Trahison également des parlementaires censés « représenter » le peuple !
    Pourquoi s’obstinent -ils à parler de démocratie ?

    Quand le parlement est aux ordres de l’exécutif, mais où est encore la « démocratie » ?

    Et j’ajoute , que lorsque la liberté d’expression est encadrée par des lois liberticides, quand tous les médias sont devenus des organes de propagande, où est la « démocratie » ?

      +5

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  • petitjean // 20.09.2021 à 18h27

    Pour une démocratie véritable
    Etudions ce projet de profonde réforme :
    Vers une nécessaire r-Évolution des institutions
    https://lesakerfrancophone.fr/vers-une-necessaire-r-evolution-des-institution

      +0

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  • Ernesto // 21.09.2021 à 00h38

    Les bourgeois libéraux osent tout, c’est d’ailleurs à ça qu’on les reconnait. Selon eux, les salariés non seulement sont « trop payés » (au moins 20%), mais en plus, ils se permettent « d’emm….. les patrons » au point que ces derniers envisagent sérieusement de se passer de leur service pour produire autrement, « sans usines », comme le souhaitait Serge Tchuruk, grand idéologue du patronat.

    ça peut encore passer sans doute pour la chasse aux papillons qui, c’est vrai, est une activité qui ne nécessite pas des effectifs pléthoriques et des investissements massifs (un simple filet suffit), mais évidemment, pour produire des bagnoles ou de l’énergie, c’est une autre paire de manches et l’entrepreneur avec ses seuls petits bras musclés aura beaucoup de mal à faire tourner la boutique. Sans compter que sans travail, pas de valeur crée, pas de profit, pas d’accumulation.

    Non, les français n’attendent pas tout du gouvernement, ils souhaitent surtout avoir un travail correctement rémunéré pour vivre dignement et que les richesses qu’ils créent soient mieux partagées. Ce sont les patrons qui sont obsédés par la baisse du « coût du travail » -« les salaires au moins 20% trop élevés », mais qui va acheter la camelote marchande capitaliste si le pouvoir d’achat régresse ce qui est déjà le cas depuis des années?-

    Mais ce sont aussi les patrons qui licencient en « diminuant doucement », voire brutalement les effectifs; résultat 6 millions de chômeurs ou quasi chômeurs qui ne cotisent pas aux organismes de protection sociale (santé, retraite…) et mettent à mal leurs ressources…

      +4

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    • Patrick // 21.09.2021 à 11h59

      -« les salaires au moins 20% trop élevés » eh oui !!
      Les rémunérations sont en euros. Si on se réfère au FMI , l’Euro est trop faible de 15% pour l’Allemagne et trop haut de 5% pour la France .. et notre principal concurrent est l’Allemagne .. voilà les 20%, et je pense que depuis , la situation s’étant encore dégradée , on peut compter 30%
      Bilan des 20 dernières années :
      – destruction de notre industrie qui fout le camp
      – augmentation de l’industrie Allemande qui récupère ce que les pays du Sud perdent
      – un déficit commercial annuel monstrueux ( un peu plus de 900 milliards cumulés en 20 ans )

      La plus grosse partie de l’industrie qui a disparu n’a pas été délocalisée , elle est juste morte, et les emplois ont disparu avec elle.
      Celle qui a été délocalisée a juste cherché de meilleurs conditions pour lutter contre la concurrence et rester en vie.
      Il reste des TPE et PME , et c’est là que les petits patrons rêvent de bosser sans salariés.

      Donc : l’activité privée soumise à la concurrence est en train de crever , mais ceux qui n’y sont pas soumis et payés en euros sont contents , ils peuvent acheter des berlines allemandes. Problème : ils ne vont pas tarder à se rendre compte qu’il n’y a plus personne pour financer les bullshit-jobs du privé ou des jobs de fonctionnaires

        +0

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  • Ernesto // 21.09.2021 à 00h54

    SUITE
    Mais la meilleure est pour la fin: « les profits sont trop faibles »! Les actionnaires bientôt sur la paille, Arnault, Bolloré, Niel, Drahi, Dassault, Pigasse, Bettencourt (1 SMIC par minute!), Mulliez et les 500 plus grandes fortunes de France pointées par le magazine « Challenges », bientôt à la cloche, faisant la manche pour boucler les fins de mois!

    Discours hors sol de petits bourgeois se prenant pour les grands, enfermés dans leur bulle de confort et totalement coupés des réalités vécues par des millions de français.

      +4

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    • Patrick // 21.09.2021 à 12h08

      « les profits sont trop faibles »
      eh oui .
      Que ces gens là touchent quelques millions m’est relativement indifférent.
      Quel est le % exact de résultat net de ces boites ? pas lourd
      Quand les gros de la grande distribution font 1% de marge nette , ils sont contents . Alors forcément 1% de marge sur 100 milliards de CA , ça fait pas mal de pognon en dividende à la fin de l’année , mais au niveau de l’entreprise elle-même , c’est un résultat très mauvais.

        +0

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      • Patrick // 21.09.2021 à 13h34

        attention : ne pas confondre les profits et l’enrichissement du à l’augmentation des prix des actifs.
        Cet enrichissement est directement lié aux actions dingues des banques centrales et des états dans un mouvement désespéré pour faire tenir le système debout encore un peu.
        Et ça , c’est très mauvais à tous points de vue :
        – destruction de la monnaie à moyen terme
        – pouvoir financier hors norme pour ceux qui en profitent ( au moins avant effondrement de la monnaie ).

        Il ne faudrait pas laisser les banques centrales jouer avec le pognon ( ni les gouvernements ).

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  • Ernesto // 21.09.2021 à 18h03

    Le plus triste c’est que vous ne vous rendez même pas compte de l’énormité de vos propos. Diminuer de 30% le SMIC reviendrait à le mettre à 860 euros net/mois; cela concernerait des millions de salariés (ceux au SMIC et ceux juste au-dessus), qui peut survivre avec ça (en travaillant!), avec des dépenses contraintes qui augmentent sans cesse (loyer, gaz, électricité, alimentation …)?

    Les petits patrons comme vous peuvent toujours rêver de « bosser sans salariés », ce sont ces derniers qui produisent et consomment; vous occultez la question centrale: qui produit? Qui achète la camelote marchande et surtout avec quels moyens? Vous illustrez à merveille les impasses du système capitaliste.

    L’euro est effectivement « trop fort » par rapport aux capacités de performances de l’économie française (pas de 5% mais au moins de 15% selon J. Sapir), et comme on ne peut plus dévaluer en régime de monnaie unique, l’ajustement s’opère par la baisse des salaires et celle du niveau de l’emploi.

    « L’industrie qui fout le camp et les emplois disparus ne sont donc pas du fait des travailleurs mais des logiques inhérentes au capitalisme qui privilégie la finance au détriment de l’investissement productif, pas assez rentable aux yeux d’actionnaires jamais rassasiés de dividendes et profits.

      +3

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    • Patrick // 22.09.2021 à 08h07

       » Diminuer de 30% le SMIC …  »
      eh oui , c’est là où ça coince !!
      au tarif actuel en euros , le SMIC est beaucoup trop élevé ( en fait tout nos coûts sont beaucoup trop élevés ) tout en ne permettant pas de vivre correctement.
      Mais il faut juste être réaliste , normalement la valeur de votre monnaie s’adapte à l’état de votre économie. Si le pays est mal géré et l’économie peu productive alors la valeur de la monnaie est faible ce qui rétablit le niveau des coûts par rapport à la concurrence étrangère.
      Si votre monnaie ne peut pas être dévaluée , si sa valeur ne dépend pas du niveau de votre économie , alors c’est votre économie qui finira par s’adapter à la monnaie, ça peut prendre du temps surtout si on compte sur l’inflation pour faire le boulot.

        +0

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  • Ernesto // 21.09.2021 à 18h30

    SUITE
    L’enrichissement n’a rien à voir avec « les actions dingues des banques centrales et de l’Etat, mais tout avec la financiarisation folle de l’économie, les multiples aides aux entreprises sans contreparties, les cadeaux fiscaux aux plus riches, le renforcement de l’exploitation des travailleurs par la baisse du « coût du travail » et la pression accrue du management pour maximiser la productivité.

    Sans création monétaire ex nihilo des banques ordinaires et centrales pas de carburant pour faire tourner une économie monétaire et marchande. L’endettement n’est pas un problème à la seule condition qu’il favorise le développement de l’économie réelle et non la spéculation sur les marchés, le surplus de valeur venant compenser l’émission supplémentaire de monnaie. De plus, les taux sont actuellement très bas et le resteront, les marchés financiers n’ayant pas intérêt à tuer la poule aux œufs d’or qui les nourrit.

      +2

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  • Ernesto // 21.09.2021 à 18h56

    SUITE
    Enfin, à propos du financement des « jobs de fonctionnaires » j’ai déjà expliqué sur ce blog que par décision (et donc validation) politique, la puissance publique mobilise des moyens financiers (par endettement et non par épargne préalable) et humains, afin de répondre et satisfaire à des besoins sociaux émergents (santé, éducation, services, culture…), et donc de les financer ANTERIEUREMENT à leur production.

    Les impôts assurent ensuite POSTERIEUREMENT à la production, le paiement des services rendus aux usagers.

    Quant aux salaires des fonctionnaires, ces derniers par leur travail sont producteurs de valeur monétaire non marchande et c’est cette dernière qui les rémunère.

    Dans la comptabilité nationale, le PIB mesure la valeur créée dans les deux sphères, marchande et non marchande; pour cette dernière et par convention, ce sont les salaires des fonctionnaires qui servent de mesure de valeur.

      +1

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  • Paul // 21.09.2021 à 20h20

    excellents développements, Ernesto ou plutôt « Don diego de la Vega »

    Patrick ne parle pas des même patrons que vous
    les patrons, c’est comme les employés. il y en a plusieurs sortes. J’en cotoie souvent. Des gens qui oeuvrent pour allier entreprise, bénéfices et bien être pour tous.
    Mais à partir d’un certain niveau, certains deviennent « saignants »

    après, niveau salaires, s’il n’y avait pas les petits, les gros n’existeraient pas. Il faut bien pomper quelque part. Souvent chez les même.

    Vous vous souvenez d’une des premières mesures de leur employé ?

    Reprendre 5 euro aux étudiants. En y repensant aujourd’hui …. le gars qui leur fait de la lèche en ce moment. Quelle époque vit-on….

      +1

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