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19.avril.201819.4.2018 // Les Crises

Syrie : Bombardements foireux à la diafoirus, par Richard Labévière

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Source : Proche & Moyen-Orient, Richard Labévière, 16-04-2018

D’abord, qu’on arrête de parler de « frappes ». Chirurgicales ou non, ces actes de guerre sont destinés à tuer et à détruire et ne sauraient s’assimiler à de simples fessées punitives. Paradoxalement, les bombardements occidentaux du 14 avril 2018 effectués sur la Syrie n’ont fait que trois blessés légers ; ils ont suscité en tout cas des scènes de liesse populaire et renforcé le prestige de Bachar al-Assad, leader arabe qui aura mis en échec la stratégie occidentale au Proche-Orient. Brillant résultat !

En dehors de toutes considérations géopolitiques (nous y reviendrons), on a atteint – avec les dernières péripéties de la crise syrienne -, des sommets himalayens de bêtise et de vulgarité. Bêtise globalisée, méchante et d’un manque total de distinction dans les deux sens du terme – séparation et excellence -, élevée au plus haut niveau d’une communication politique et diplomatique tellement primitive, mais érigée en modèle car émanant du président le plus puissant de la planète. L’un de ses derniers Tweets avant les bombardements : « que la Russie se tienne prête, car ils arrivent nos missiles, beaux, nouveaux et intelligents ». De précédents messages parlaient de « Bachar, l’animal… » Quoiqu’on puisse penser du président syrien, l’emploi d’un tel vocabulaire ajoute inutilement morgue, grossièreté et mépris aux malheurs du monde.

En l’occurrence, la comparaison souvent faite entre Donald Trump et Le Docteur Folamour1, bien trop faible, est loin d’épuiser l’hallucination collective provoquée par cette « diplomatie de l’injonction » et ces tweets à la tronçonneuse du président américain. Et qu’on évite – ici – de parler du « pragmatisme américain » pour « appeler un chat, un chat » et soulignons plutôt que Donald Trump nous impose ses certitudes et son style : celui d’un parvenu persuadé que l’argent est la mesure de toutes choses, celui d’un rustre dont l’éducation nous ramène à l’ère des australopithèques ; en définitive, celui d’une autre catégorie de personnages si bien qualifiés par Michel Audiard : « les cons, ça ose tout. C’est même à ça qu’on les reconnaît ».

Cette phénoménologie de l’indigne est trop peu relevée pour qu’ ici nous lui consacrions justement quelques lignes, d’autant que les journalistes s’en font les zélés diffuseurs, voire les propagandistes dociles, sans même se rendre compte qu’elle finit par atteindre la structure de leur langue et de leurs raisonnements. Mais avant d’essayer d’évaluer les conséquences de l’attaque occidentale, reprenons l’enchainement étonnant que viennent de nous imposer trois des grands dirigeants occidentaux et leurs intervieweurs.

DOUBLE PERNOD

Le 12 avril dernier, Jean-Pierre Pernaut, le « journaliste de proximité » de TF1 – qui présente le journal de 13 heures – a donc interviewé le président de la République dans l’école communale d’un petit village de l’Orne : Berd’huis. Lorsque Emmanuel Macron affirme détenir « les preuves » d’une attaque chimique (ou plutôt au chlore), attribuable à Bachar al-Assad soi-même, le « journaliste » n’a pas le réflexe professionnel minimal de lui demander « lesquelles ! Plus concrètement « de quelles preuves disposez-vous Monsieur le président ? », ni de le relancer sur les fondements d’ une totale absence de doute… « Double Pernod » – comme l’a baptisé la profession depuis des années – va ainsi servir la soupe durant toute la durée de l’entretien, sans poser une seule question anglée, sinon dérangeante.

La mansuétude des journalistes français, chargés d’interroger les présidents de la République, est un vieux serpent de mer, puisque c’est le service de communication de l’Elysée qui traditionnellement s’invite dans le média de son choix, en choisissant les journalistes-intervieweurs et les thèmes de l’entretien. Survivances du Roi-Soleil, ces pratiques font, depuis longtemps, la risée de notre pays et de sa caste médiatique dans le monde entier, à qui nos dirigeants continuent pourtant à donner des leçons quotidiennes en matière de droits humains et de liberté de l’information !

Deux jours auparavant, la chaine américaine Fox-News – créée par Rupert Murdoch et pourtant réputée pour sa ligne éditoriale néo-conservatrice – interviewait un sénateur républicain partisan de Donald Trump. D’une manière professionnelle, le journaliste Tucker Carlson est revenu à plusieurs reprises sur la question des « preuves » de la présumée attaque chimique et sur les objectifs des « frappes annoncées », ainsi que sur la suite et les conséquences de cette attaque militaire. Affichant sa parfaite connaissance du dossier, le journaliste de Fox-News a rappelé que les « frappes américaines » de l’année dernière sur une base aérienne syrienne avaient été suivies quelques mois plus tard d’un mea culpa du secrétaire à la Défense James Mattis, reconnaissant que les preuves d’une attaque chimique « n’avaient pas été suffisamment complètes et certaines » pour justifier une telle attaque.

Ne s’en laissant pas compter par le sénateur républicain, le journaliste a rappelé que la Maison Blanche avait déclaré solennellement que l’objectif n’était pas celui d’un « Regime Change » en Syrie. Question légitime suivante, « alors quelles étaient les objectifs de ces frappes ? ». Acculé, le sénateur devait reconnaître qu’Israël avait demandé cette intervention militaire américaine, afin d’affaiblir « une Syrie, alliée du Hezbollah libanais ». Ultime question : « on comprend bien l’intérêt israélien, mais pas l’intérêt américain… » Le sénateur devait conclure en se prenant les pieds dans le tapis essayant d’expliquer que les intérêts israéliens étaient « les mêmes que ceux des Etats-Unis… »

C’est quand même autre chose que Double Pernod, même si on passe d’un excès à l’autre : de l’aplaventrisme des Pernod/Delahousse aux fausses ruptures Bourdin/Plenel d’hier soir. Emmanuel, Emmanuel… visiblement, ces deux-là ne savent pas que M. Macron est président de la République. Nous y reviendrons la semaine prochaine, toujours est-il que ces dommages collatéraux médiatiques n’auront pas empêcher l’emballement d’une machinerie absurde et malheureusement inéluctable.

LOGIQUE A MARCHER SUR LA TÊTE

Première étape : entre tweets et communiqués officiels, les Etats-Unis, la France et la Grande Bretagne affirment qu’ils vont attaquer, quoiqu’il arrive, et que leur riposte à des « attaques chimiques » présumées est inéluctable. Donc, s’ils ne le font pas, ils se déjugent, et fixent eux-mêmes l’ engrenage du déclenchement d’une opération militaire.

Deuxième étape : ensuite seulement, on cherche des preuves qu’on aurait dû, semble-t-il, accumuler avant d’affirmer qu’on allait attaquer.

Troisième étape : enfin, on attaque « l’arsenal chimique clandestin du régime syrien », selon les propres termes du communiqué de l’Elysée du 14 avril dernier. Ouf ! Ainsi on peut considérer que le problème est réglé et définitivement réglé !

A ce stade, une question fondamentale s’impose : si l’arsenal chimique syrien n’a pas été démantelé comme prévu après l’accord russo-américain de septembre 2013 et que subsistent des laboratoires de recherche, des stocks de composants chimiques et des unités spécialement entraînées à utiliser ce type d’armements, pourquoi n’a-t-on pas réagi beaucoup plus tôt en amont, pourquoi après la dernière attaque présumée n’a-t-on pas immédiatement déployé – sur le terrain – les inspecteurs de l’Organisation de l’interdiction des armements chimiques (OIAC)2 ?

Pourquoi l’OIAC est-elle immédiatement saisie dans l’affaire de l’ex-espion russe empoisonné en Grande Bretagne, alors qu’on traîne les pieds pour envoyer les inspecteurs de l’ONU en Syrie ? La réponse à cette question est très simple : en 2002, le premier directeur général de l’OIAC – le grand diplomate brésilien José Bustani avait eu l’outrecuidance de vouloir envoyer ses inspecteurs en Irak afin de chercher les fameuses armes de destruction massives dans leur version chimique – armes qui, selon George W. Bush et Tony Blair, pouvaient menacer la terre entière en moins de 45 minutes !

A l’époque sous-secrétaire d’Etat pour le contrôle des armes et la sécurité internationale, John Bolton ( patron depuis quelques jours du Conseil américain de sécurité nationale) s’était précipité au siège de l’OIAC à La Haye pour obtenir la tête de José Bustani, en menaçant au passage les enfants du diplomate brésilien vivant à New York. De fait, depuis 2002, l’OIAC est marginalisée par les Etats-Unis qui préfèrent s’adresser à des inspecteurs « indépendants », souvent rattachés aux services spéciaux américains ou britanniques…

Toujours est-il que face aux preuves des Casques blancs et de l’Observatoire syrien des droits de l’homme, le chef de la diplomatie russe Sergueï Lavrov réplique que « l’attaque chimique présumée en Syrie est une mise en scène à laquelle ont participé les services spéciaux d’un État » (non nommé), mais désigné comme « russophobe ». Sergueï Lavrov en conférence de presse : « nous disposons de preuves irréfutables qu’il s’agissait d’une nouvelle mise en scène, et que les services spéciaux d’un État actuellement en première ligne d’une campagne russophobe ont participé à cette mise en scène ».

En effet, images et témoignages de la dernière attaque chimique présumée de la Ghouta ont été principalement rapportés par deux sources : l’ONG des Casques blancs – créée de pied en cap par le MI6 (service britannique du renseignement extérieur) pour appuyer Jabhat al-Nosra (c’est-à-dire la Qaïda en Syrie) durant la reconquête d’Alep par l’armée gouvernementale syrienne ; et l’Observatoire syrien des droits de l’homme (OSDH), basée à Londres et citée par les médias occidentaux comme une agence de presse alors qu’elle est une officine politique liée aux Frères musulmans. Ces deux sources sont-elles suffisamment crédibles pour fonder une opération militaire d’envergure ?

Comme en septembre 2013, les autorités françaises exhibent une « note » des « services de renseignement ». Diantre ! Celle brandie à l’époque par le premier ministre Jean-Marc Ayrault était une collection de laborieuses suppositions.

La dernière n’est pas meilleure, puisqu’elle rassemble un condensé d’images collectées sur You-tube. Du solide ! En février 2003, l’auteur de ces lignes a assisté à la séance du conseil de sécurité qui a vu le général Colin Powell (alors secrétaire d’Etat) brandir un prétendu échantillon des armes chimiques irakiennes et projeter un diaporama voulant prouver que Saddam Hussein et Oussam Ben Laden étaient les meilleurs copains… On connaît la suite !

Toujours est-il que les sources des services spéciaux contactées (qui ne peuvent s’exprimer publiquement) ne sont pas très enthousiastes de se voir ainsi, une fois de plus, instrumentalisées pour justifier – a posteriori – une décision du pouvoir exécutif, prise sur la base de considérations plus politiques que tactiques ou stratégiques, en tout cas en fonction d’un enchaînement d’une logique à marcher sur la tête… qui ne tient pas debout. C’est peu de le dire ! Les journalistes – plus que jamais dans leur rôle de passe-plats de propagande – ont repris en coeur : « quelle riposte apportée à des attaques chimiques présumées ? ». Des ripostes présumées ?

POTION DE DOCTEURS DIAFOIRUS

S’ils avaient relu, ou seulement lu De la guerre, le fameux traité de Carl von Clausewitz, nos dirigeants auraient compris que toute opération militaire vise deux finalités : des objectifs opérationnels et des buts politiques. Avant de revenir sur ce dernier aspect, voyons donc les objectifs.

La communication gouvernementale officielle nous dit que les cibles ont été au nombre de trois. D’abord le CERS (Centre d’études et de recherches scientifiques de l’armée syrienne), situé au-dessus de Damas. Dès les années 1970, Allemands de l’Est, puis Allemands de l’Ouest y collaboraient avec des scientifiques arabes de plusieurs nationalités, tandis que des agents français y donnaient des cours de langue… Des bureaux de la Garde républicaine, dont la mission est de protéger Damas, sont aussi installés dans le bâtiment du CERS. Le chef de cette unité d’élite, Maher al-Assad (le frère de Bachar) aurait pu, selon différentes sources, commanditer la dernière attaque présumée chimique dans le dos de son frère ! A voir… Toujours est-il que ces locaux avaient été déménagés depuis belle lurette et qu’on y a vraisemblablement bombardé des cages à poules vides.

Les deux autres cibles se trouvent dans la région de Homs – sur l’Oronte au centre du pays – abritant des « centres de production et de stockage du programme clandestin chimique du régime ». Là-aussi, il semble bien que les locaux fussent désertés et que les missiles occidentaux aient fait chou blanc. A ce stade, une conclusion provisoire devrait s’imposer : cette fois-ci l’arsenal chimique syrien est détruit et on peut estimer que c’en est définitivement fini des attaques chimiques, donc aussi des bombardements occidentaux. Or Trump dit qu’il est encore prêt à dégainer ?

Dans tous les cas de figures, ces objectifs opérationnels s’avèrent mineurs et leur destruction ne change en rien l’anatomie et les évolutions majeures de la guerre qui se poursuit en Syrie. Selon le ministère russe de la Défense, sur une centaine de missiles tirés par la coalition occidentale, 73 auraient été neutralisés et déviés de leur cible par l’armée syrienne !? Ce bilan s’apparente à une potion digne du docteur Diafoirus de Molière ou du Knock de Jules Romains : « est-ce que ça vous chatouille ou est-ce que ça vous gratouille ? » Bref, n’importe quoi !

Diligenté au nom de la morale et des valeurs universelles visant à « protéger les populations », cette potion très inappropriée, risque au contraire d’aggraver le mal qu’elle était censée atténuer en confortant les différentes logiques conflictuelles en œuvre dans la guerre civilo-globale de Syrie.

GEOPOLITIQUE EN CARTON

Le 17 février dernier, depuis la Conférence sur la sécurité de Munich, prochetmoyen-orient.ch révélait le contenu d’un télégramme diplomatique britannique détaillant la nouvelle stratégie occidentale en Syrie3. En pure démonstration clausewitzienne, les objectifs militaires étaient parfaitement définis : miser sur la poursuite de la guerre en attisant la rivalité turco-kurde et la multiplication des ingérences militaires israéliennes. Sur le plan des buts politiques, sinon géopolitiques, même clarté de mise : punir Assad, intimider les Russes, menacer les Iraniens.

Avant d’engager toute espèce d’opération militaire, les dirigeants occidentaux devraient penser – bien-sûr – au jour d’après. Et l’on pense communément qu’ils sont suffisamment responsables pour le faire. Le fait est que plusieurs précédents récents ne confirment pas ce réflexe de bon sens : Irak (2003), Libye (2011), Yémen (2014). Alors que peut-il se passer maintenant ?

Le prestige de Bachar al-Assad est conforté : comme Hassan Nasrallah, le chef du Hezbollah, et Hassan Rohani, le président iranien, il incarne une espèce de nouveau Nasser qui résiste aux Occidentaux. Les Russes gardent tête et diplomatie froides, mais ils sont furieux et feront payer la note, tôt ou tard. De fait, le Hezbollah n’est pas (encore) puni, les Russes ne sont pas intimidés et les Iraniens se préparent à la décision de Donald Trump qui vraisemblablement abrogera l’accord sur le nucléaire iranien le 12 mai prochain.

Par conséquent, les buts de guerre des bombardements occidentaux s’avèrent particulièrement désastreux et il n’est pas exagéré de les qualifier de « fiasco diplomatique », d’autant que la France en rajoute sur le plan de la russophobie ordinaire. Il faut ré-écouter les déclarations de François Delattre – notre ambassadeur aux Nations unies – pour se demander quels sont les intérêts qui poussent ainsi notre pays à se mettre en pointe contre Moscou. En janvier 2016, l’auteur de ces lignes assiste – médusé – au discours de la Sorbonne de Jean-Yves Le Drian (alors ministre de la Défense), dissertant sur les deux ennemis principaux de la France : Dae’ch – l’Organisation « Etat islamique » et… la Russie !

Il y a quelques jours, le même (devenu ministre des Affaires étrangères) s’est rendu à Kiev où il a pris ouvertement parti pour les Ukrainiens contre les « séparatistes pro-russes », annulant ainsi d’un mot les accords de Minsk pourtant partiellement initiés par la diplomatie française. Le chercheur Emmanuel Todd intervenait, il y a quelques jours, sur l’antenne d’une radio de service public en s’étonnant de deux choses : de « l’hystérie russophobe française » et de cette insistance à combattre en Syrie et ailleurs « des gens qui partagent nos valeurs les plus fondamentales » en s’alliant à des pays (dont l’Arabie saoudite) qui financent et propagent l’Islam radical dans le monde entier depuis plus de trente ans !

Dans la production entretenue de ce délire anti-russe, la palme revient – en particulier – à deux hauts fonctionnaires : Jean-Claude Mallet (inamovible conseiller de Jean-Yves Le Drian) et Jérôme Bonnafont, le patron d’ANMO (la direction proche-Orient du Quai d’Orsay) qui déclarait à des proches qu’il préférait voir Dae’ch à Damas que Bachar al-Assad… Charles (de Gaulle), réveille- toi, ils sont devenus fous, complètement fous !

NE PAS CONFONDRE LA SYRIE AVEC NOTRE-DAME DES LANDES

Comme toujours avec Emmanuel Macron, il s’agit de respecter les formes. Il a précisé que « conformément à l’article 35, alinéa 2, de la Constitution, le Parlement sera informé et un débat parlementaire sera organisé, suite à cette décision d’intervention de nos forces armées à l’étranger ». On engage d’abord les forces armées et on demande l’avis de la représentation nationale après… La démocratie française est vraiment curieuse. Heureusement, le service communicationnel après-bombardement est parfaitement assuré. Le général François Lecointre (Chef d’état-major des armées/CEMA) et la ministre de la défense Florence Parly montent à l’antenne pour saluer une « performance opérationnelle », sans bavure aucune. Et ils ont raison, car nos armées sont excellentes et (heureusement) exécutent rigoureusement les ordres que leur donne le pouvoir exécutif. Mais, comme en Libye avec l’opération Harmattan, l’excellence d’exécution militaire ne suffit pas. « Performance opérationnelle » certainement, « fiasco politique » assurément !

« En matière de politique étrangère, Emmanuel Macron fait pire que son prédécesseur François Hollande », déplore un ambassadeur de haut rang, « car prétendre qu’après ces bombardements la France pourra revenir dans le jeu diplomatique du Proche Orient est une parfaite illusion. Notre pays s’y est mis hors-jeu depuis mars 2012, lorsque Alain Juppé a pris la funeste décision de fermer notre ambassade à Damas ».

En définitive, Emmanuel Macron a confondu la Syrie avec la ZAD de Notre Dame des Landes : déclencher une opération de police pour faire respecter le droit en faisant attention de ne pas faire de mort… Mais, hélas, dans tous les cas de figures, cette opération ne modifiera en rien les évolutions de la guerre en Syrie, ni ne favorisera le retour de la France aux Proche et Moyen-Orient.

Bonne lecture et, néanmoins bonne semaine.

Richard Labévière
16 avril 2018

1 Docteur Folamour ou : comment j’ai appris à ne plus m’en faire et à aimer la bombe (Dr. Strangelove or: How I Learned to Stop Worrying and Love the Bomb) est une comédie militaire et satirique sortie en 1964 et réalisée par Stanley Kubrick d’après le thriller « 120 minutes pour sauver le monde », écrit par Peter George sous le pseudonyme de Peter Bryant. .
2 OIAC : l’Organisation pour l’interdiction des armes chimiques, abrégée en OIAC est l’agence internationale des Nations unies qui veille à ce que la Convention internationale sur les armes chimiques soit bien appliquée par les États membres l’ayant signée. Elle a été créée le 29 avril 1997. Elle est basée à La Haye et son laboratoire à Rijswijk, aux Pays-Bas
3 Prochetmoyen-orient.ch : « Syrieleaks : un câble diplomatique britannique dévoile la stratégie occidentale ».

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Source : Proche & Moyen-Orient, Richard Labévière, 16-04-2018

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Commentaire recommandé

basile // 19.04.2018 à 07h11

magnifiquement écrit et détaillé, ça fait plaisir à lire tant le déluge anti Assad en France est nourri.

Mais la bête Le Monde bouge encore, et nous a sorti hier une enquête de La Croix, journal comme par hasard placé sous sa croupe. Bref, entre Le Monde et Askolovitch, c’est la croix et la bannière.

32 réactions et commentaires

  • basile // 19.04.2018 à 07h11

    magnifiquement écrit et détaillé, ça fait plaisir à lire tant le déluge anti Assad en France est nourri.

    Mais la bête Le Monde bouge encore, et nous a sorti hier une enquête de La Croix, journal comme par hasard placé sous sa croupe. Bref, entre Le Monde et Askolovitch, c’est la croix et la bannière.

      +47

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    • Victor Hugo // 19.04.2018 à 19h20

      Une inexactitude et d’importance ; L’OSDH n’a pas rapporté d’attaque chimique.
      Au contraire, dans deux infos différentes du 8 avril , elle rapporte des suffocations dues aux poussières provoquées par l’écroulement de parties de bâtiment.
      http://www.syriahr.com/en/?p=88817
      http://www.syriahr.com/en/?p=88828

        +5

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    • sygma // 20.04.2018 à 12h31

      « Les cons, ça ose tout… » En l’espèce j’ajouterais: « La connerie, à c’point-là, moi j’dis qu’ça d’vient gênant » (Audiard, via André Pousse – Faut pas prendre les enfants du Bon Dieu pour des canards sauvages)…

        +3

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  • Christian Gedeon // 19.04.2018 à 07h57

    C’est brillant. Difficile d’ajouter quoi que ce soit.

      +18

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  • LG // 19.04.2018 à 09h00

    Hier, en cherchant de l’information sur les évènements de Douma, je tombe sur …..l’article Wikipedia dédié à ceux-ci! Je suis d’abord très surpris de trouver un article ‘encyclopédique’ sur cet évènement alors que, au propre comme au figuré, la poussière n’est pas encore retombée, pas plus que les conclusions des différentes enquêtes. Moi qui considérait que le temps de l’encyclopédie ne pouvait pas être le même que le temps médiatique (hystérique) et politique (hystérique), je suis très circonspect…
    Cet article, jusqu’à très récemment, se contentait de régurgiter l’argumentaire occidental sur le sujet….jusqu’à ce que la visite de Robert Fisk à Douma s’invite dans celui-ci!
    Et la patatra! la douce mécanique ronronnante se prend les pieds dans le tapis, et on assiste, médusé, a une guerre d’édition violente pour savoir si l’enquête de Robert Fisk (multi-primé par le milieu journalistique) diffusé sur The Independant, est admissible sur cette page!! (si, si, je vous jure, certains ont même essayé de le faire passer pour un article de Blog pour le réfuter!).
    https://fr.wikipedia.org/wiki/Discussion:Attaque_chimique_de_Douma

    L’homme ne cherche pas LA vérité mais uniquement celle qui sert ses intérêts….

      +21

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    • SanKuKai // 19.04.2018 à 21h42

      Merci pour ce moment de franche rigolade. Sans vous je l’aurai raté.
      Mon passage préféré est quand quelqu’un indique que R. Frisk est une source fiable pour Wikipedia en anglais et que les autres lui rétorquent simplement qu’on ne peut pas prendre Wikipedia comme référence. C’est le même site mais l’incohérence ne les dérange pas.
      Ce sont d’ailleurs toujours les mêmes pseudos qui censurent tout ce qui n’est pas néocon. Je ne serais pas surpris que ce soit leur métier.
      Il détruisent la confiance en Wikipedia de la même manière que celle envers les médias a été détruite.

        +5

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  • R.C. // 19.04.2018 à 09h43

    Ah, oui, quelle expression détestable que ce stupide et récurrent « frappes » (« chirurgicales », de surcroît !), parangon de la bêtise inculte d’une certaine caste journalistique minablement à la remorque de la propagande mondiale dominante.

    Bravo, Richard Labévière, pour ce texte intelligent et digne, deux ingrédients (l’intelligence et la dignité) cruellement absents des plumes de ceux qui prétendent donner des leçons à la planète.

    Finalement, nous (pas tous, hélas) sommes entrés subrepticement, depuis quelque temps, dans une nouvelle ère de Résistance.

    Jusqu’à présent la puissance oligarchique occupante ne fait guère usage d’armes véritables (quoique à NDDL…). Mais, les transgressions des lois internationales étant ce qu’elles sont, il est de moins en moins fantaisiste et exclu d’imaginer qu’un zozo furieux quelconque vienne un jour – pour les mettre à raison – bombarder (des « frappes » ! guidées par drones « intelligents » ?) ces Français trop souverainistes et indépendants d’esprit qui osent se rebeller contre la vassalisation galopante de leur nation.

    Et l’ONU restera coi…

      +7

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  • R.C. // 19.04.2018 à 09h59

    Il y aurait à dire sur Le Drian. Pourtant, le vertige métaphysique saisit quand il s’agit d’aborder le néant…

      +16

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    • Leïla // 19.04.2018 à 22h11

      C’est vrai que cela nous donne une idée de l’infini …tant de médiocrité.
      3 présidentielles qui accouchent de pervers narcissiques. Les autres foutaient la merde mais c’étaient au moins des hommes d’envergure.
      Aujourd’hui déboulent les gosses à papamaman issus de l’ENA…cata totale !
      Ils étaient fait pour la Star Ac, une chaîne YouTube…pas de chance, z’ont fait politique. Au moins qd un gosse fait Star Ac, ça ne fout la honte qu’à la famille mais là, tout le monde en profite !

        +9

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  • Arcousan09 // 19.04.2018 à 11h15

    J’ai entendu que la Belgique aurait, je dis bien aurait vendu à la Syrie un produit chimique (dont jre ne me rappelle pas le nom) qui serait un précurseur du sarin
    Au passage aller balancer des bombes sur des « stocks » de produits chimique c’est absolument génial et digne de dithyrambe … les produits enfermés dans des futs ou des réservoirs se trouvent ainsi libérés par les explosions, emportés par les vents, souillant tout le périmètre autour pour une durée plus ou moins rémanente ….
    Or … rien de tout ça. Pas une victime … Il existe même une vidéo dans laquelle on peut voir une personne se balader sur les ruines d’un site … sans problème
    Conclusion c’est vraiment du Molière, du Diafoirus …..
    Elle est géniale la politique de gribouille !!!!

      +9

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  • Le Rouméliote // 19.04.2018 à 11h31

    Faut-il en rire ou en pleurer ? Jamais, je n’aurais imaginé que la France pût tomber si bas ! Et pour compléter avec un autre sujet, il faut savoir que la Turquie n’arrête pas de menacer la Grèce en mer Égée, de violer son espace aérien et maritime, qu’Erdogan a déclaré que le traité de Lausanne était obsolète, etc. Et la réponse de Stoltenberg a été : »On (l’OTAN) s’en lave les mains, que les Grecs et les Turcs se mettent d’accord. » Silence radio de Tusk et Juncker. Quant au Quai d’Orqay, il doit chercher sur une carte où se trouve la mer Égée et l’îlot d’Imia… Si vous voulez des traducs de la presse grecque pour prouver et détailler tout ça, je peux. Et je ne parle pas de la Macédoine !

      +15

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    • Jarnac // 22.04.2018 à 22h03

      Ni de Chypre…j’espère que son histoire récente ne préfigure pas l’avenir de la méditerranée occidentale.

        +1

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  • Volodia // 19.04.2018 à 12h21

    Excellente analyse!
    Concernant l’opération militaire, ce fut en effet une sombre plaisanterie pour sauver la face: accord préalable avec les Russes et destruction d’hangars vides (si des produits chimiques y avaient été stockés, les bombarder aurait provoqué une catastrophe du genre Usine AZF de Toulouse).
    Quant aux objectifs politiques, c’est encore et toujours l’agenda anglo-saxon: alimenter le chaos et éloigner la paix, c’est-à-dire la victoire d’Assad, de la Russie et de l’Iran.
    La participation à ce plan de la France de Macron ne doit pas nous étonner. Vassal arrogant, c’est un rôle sur mesure.

      +17

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  • Seraphim // 19.04.2018 à 13h22

    J’apprecie beaucoup Richard Labévière, mais non, ces « frappes » ou assaults guerriers ne sont ni une farce, ni un échec. Du point de vue de la raison, elles sont ridicules et mensongères, certes. Mais elles ont réussi à :
    – Vassaliser publiquement Macron et May,
    – Mettre, du point de vue de Trump, tout son entourage néocon devant ses responsabilités, sans grand coût. C’est eux qui devront assumer le mensonge,
    – Et surtout, surtout, à protéger sur le long terme tous les islamistes réfugiés à Idlib. Bachar el Assad ne peut plus aller nettoyer cette ultime zone, ni Poutine les « buter jusque dans les chiottes », car une fausse attaque chimique leur pendra comme épée de Damoclès.

      +8

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    • Michel B. // 19.04.2018 à 22h15

      Les médias occidentaux passent sous silence les frappes du week-end sur les positions hezbollah et iraniennes en Syrie (sans doute aviation israélienne) et celles de l’aviation irakienne aujourd’hui sur Daesh, à Idlib et le long de la frontière syrio-irakienne (https://www.difesaesicurezza.com/en/defence-and-security/syria-bad-day-for-isis-sdf-move-towards-hajin-and-daesh-ends-idlib/). Les objectifs sont clairs : débarrasser le territoire syrien des guerriers aux mains d’intérêts étrangers. Comme en Corée, la doctrine Trump s’applique donc par une mise en responsabilité des acteurs locaux.

      Pour ce qui est de la farce chimique, au train où vont les choses, j’espère qu’elles vont exposer la cabale néo-libérale de l’establishment américain (dont l’objectif est d’entraver l’action de Trump au maximum pour le pousser à la faute), ainsi que la complicité active des guignols anglais et français.

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  • moshedayan // 19.04.2018 à 13h40

    Cet article confirme une chose au moins : les Etats de la région, y compris Israël, ont tout intérêt à éradiquer les intérêts français et même à ne plus permettre des escales maritimes de la flotte française. >Quand Le Drian désigne la Russie comme son ennemi, pactise avec les nationalistes ukrainiens foncièrement antisémites et qu’un de ses collaborateurs dit préférer Daesh à Assad, « la messe est dite ». Israël, Syrie et Liban obtiendront bien plus pour la paix en sortant déjà la France et en bloquant toute initiative de sa part. Le monde change et la France sous Macron doit le comprendre au plus vite.

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  • Scytales // 19.04.2018 à 13h53

    Indépendamment de savoir s’il y a eu attaque chimique à Douma et qui en est responsable, une chose me tracasse.

    Les moyens de preuve offerts par l’organisation des Casques blancs sont deux vidéos sensées avoir été filmées sur place, l’une dans un hôpital (une vidéo qui a été confirmé par des témoignages des personnes qui ont été filmées et qui ont été retrouvées après la reconquête de la totalité du réduit de Douma), l’autre dans un bâtiment non identifié : une vidéo, insoutenable, montrant plusieurs cadavres notamment de jeunes enfants.

    Ces vidéos ont été divulguées sur l’Internet par les Casques blancs, si j’ai bien compris les faits.

    La question qui me vient à l’esprit est la suivante : par quel moyen technique des personnes ayant filmé ces vidéos dans le dernier réduit d’un zone assiégée depuis des années dans la banlieue de Damas ont -elles pu les télécharger sur une serveur de l’Internet ?

    Je connais trois moyens d’accès à l’Internet : une liaison filaire (connexion à bas débit ou haut débit à travers les lignes téléphoniques ou fibre optique) ou une liaison hertzienne, que je décomposerais pour les besoins du raisonnement en deux catégories : réseau de téléphonie mobile adapté, comme de type 3G ou 4G, ou système de communication terrestre spécialisé d’une part, liaison par satellite d’autre part.

    Il est évident qu’une liaison Internet filaire (câble cuivre téléphonique ou fibre optique) ne peut passer que par un prestataire sous contrôle du gouvernement syrien et qu’il est peu probable que ce gouvernement n’ait pas coupé les câbles de communication téléphoniques ou éventuelles fibres optiques qui auraient pu exister entre la Ghouta et le reste du réseau de communication syrien pour isoler les insurgés. Et même si les liaisons n’avaient pas été coupées, les insurgés ne pourraient passer que par un opérateur syrien. L’utilisation de ce premier moyen technique pour télécharger une vidéo sur Internet me paraît peu crédible.

    La deuxième moyen technique suppose l’existence dans la région de Damas d’un réseau de communication sans fil, comme un réseau 3G ou 4G, ou d’un réseau de communication terrestre sans fil spécialisé, et donc la présence de relais de communication. Je ne connais pas Damas, mais je peux concevoir qu’un tel réseau soit déployé dans la capitale syrienne au XXIe siècle. Mais vu la longueur du siège de Douma, je m’interroge sur le fait de savoir si un opérateur de télécommunication syrien a pu déployer ou maintenir un maillage de relais de téléphonique mobile ou de communication terrestre spécialisé permettant de couvrir la Ghouta. Si oui, y aurait-il eu des mesures (brouillage, cryptage, aveuglement du champ de vision de relais, …) pour isoler l’enclave rebelle ? Si non, reste que la communication n’aurait manifestement pu transiter que par un opérateur technique sous contrôle du gouvernement syrien.

    L’hypothèse de l’utilisation d’un accès à l’Internet par un satellite qui n’est pas sous contrôle du gouvernement syrien paraît l’hypothèse la plus vraisemblable.

    On ne peut non plus exclure que les vidéos, stockées sur un support mémoire numérique, ait été exfiltrées de la Ghouta afin de pouvoir être téléchargées sur l’Internet à partir d’un terminal quelconque situé dans une zone contrôlé par le gouvernement syrien, ou même d’une zone située ailleurs.

    Dans tous les cas, existe-t-il une possibilité technique de déterminer le point d’accès à Internet ayant permis de télécharger ces vidéos sur la Toile (adresse IP) ?

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    • ANNA // 19.04.2018 à 17h24

      Les « Casques Blancs » sont financés par les britanniques et probablement les français. Et ils ont des téléphones satellitaires, fournies par les « services ».
      Durant ces années de guerre en Syrie, il y a eu des soldats de B. Assad morts, des djihadistes morts, des civils hommes morts, des femmes mortes, des enfants morts, des médecins morts, des soigneurs morts…mais pas de morts chez les « casques blancs ». Comment se fait-il ?

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      • Seraphim // 19.04.2018 à 22h32

        Dès qu’ils meurent, on leur enlève leur casque, on le récupère pour les actifs. Le casque blanc est un capital essentiel et limité.

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    • ANNA // 19.04.2018 à 17h30

      Dernièrement, durant le concert de « Pink Floyd » a Barcelone, le chanteur Roger Waters a dénoncé ces fameux « Casques Blancs » et le fake de la mise en scène de l’attaque chimique a Douma :
      https://www.youtube.com/watch?v=6FFReCibdMM

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    • kasper // 20.04.2018 à 02h16

      en effet je m’etais pose la meme question concernant la petite fille qui twittait depuis Alep assiegee.

      On vit une epoque formidable, ou meme au coeur de la guerre, sous les bombes, alors qu’on ne trouve plus ni bouffe ni eau ni medicaments, des parents attentionnes ont reussi a mettre de cote un pc ou un smartphone, une alimentation en electricite et une liaison internet stable pour que leur petite fille puisse twitter et poster son score a candy crush.

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  • Pierre // 19.04.2018 à 16h02

    « Frappe chirurgicale » l’expression est parfaitement juste. La chirurgie n’a jamais prétendu faire de l’homéopathie, surtout si elle frappe.

    La chirurgie est un recours ultime.

    Tout dépend du contexte. Nous frappons chirurgicalement et Assad est un « boucher »… question bidoche ça se vaut et pourtant nous l’entendons différemment.

    Nous ne faisons qu’assassiner alors que l’ennemi tue des gens.

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  • V_Parlier // 19.04.2018 à 16h52

    « En janvier 2016, l’auteur de ces lignes assiste – médusé – au discours de la Sorbonne de Jean-Yves Le Drian (alors ministre de la Défense), dissertant sur les deux ennemis principaux de la France : Dae’ch – l’Organisation « Etat islamique » et… la Russie ! »
    -> Je l’avais loupée, celle-là! C’est probablement pour cela que j’avais faussement cru que Fabius était pire que lui. Mais non, ils se valent, et aujourd’hui ça se voit clairement.

      +8

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  • ANNA // 19.04.2018 à 17h14

    Peut être quelqu’un serait intéressé de regarder une vidéo d’interception d’un missile Tomahawk lancé sur Damas par un système antiaérien syrien, filmé par un habitant de Damas. L’interception, dont Jean Dominique Merchet nous dit que c’est « le mensonge russe » et le « délire »
    https://www.youtube.com/watch?v=5Z1UlzBTOUo

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    • Jean // 20.04.2018 à 12h12

      Si vous êtes courageux, voici la vidéo sur toute la durée de l’attaque sur Damas, soit plus d’une heure.

      https://youtu.be/MRfg-zVDliA

      Vous pourrez compter les « coups au but » sur le Centre D’Etudes et de Recherches Scientifiques de Barzeh représenté par un flash orange et comparer avec le chiffre de 73 frappes sur ce site annoncées par les USA..

      Pour info, le CERS n’est plus un centre de recherche militaire depuis 1983 mais hébergeait une école d’ingénieur. Ce centre avait été visité en novembre 2017 par l’OAIC qui n’y avait rien trouvé de particulier.

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  • Valérian // 19.04.2018 à 18h26

    D’après un article paru sur Sputnik aujourd’hui, l’excellence opérationnelle française ne serait pas au rendez-vous… nos militaires devaient envoyer 16 missiles et seulement 12 sont partis.

    J’ai trouvé dans les infos de samedi dernier que le nombre de missiles français étaient faible par rapport aux déploiement opérationnel que était annoncé :
    5 Rafales, 4 ou 4 Mirage 2000 et une frégate FREMM.
    Un rafale transporte 2 missiles scalp sous les ailes, un mirage 1 missile sous le fuselage et une frégate des tas en silos verticaux.

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    • faxmax // 19.04.2018 à 23h05

      M’étonnerait que vous puissiez trouver sur Sptunik un article vantant les mérites de l’armée Française…ou alors c’est qu’il date de l’époque où les Russes voulaient acheter nos Mistral tout pourris.
      -_-

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  • moshedayan // 20.04.2018 à 13h00

    Pour les missiles, j’ai cette réponse . Les Français vous faites d’excellentes voitures mais trop sophistiquées. Je critique sans savoir §!§ Alors voyons, la pompe lave-glaces dans le passage de roue ! Super ! En Slovaquie, l’hiver si vous oubliez un liquide à -15° au moins c’est mort ! Et merci aux ingénieurs français pour la réparation ! Quel est le débile qui a pensé à ça ? Avant sur skoda Favorit ou Lada : lave-glace et pompe visible à côté du moteur qui chauffe au démarrage en plus ! Donc j’en conclus que les missiles français sont bien supérieures aux autres mais sur le papier, ai-je tort ?

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  • Bobby // 21.04.2018 à 11h36

    « les intérêts israéliens étaient « les mêmes que ceux des Etats-Unis… » »

    Oui bien sûr ! Il y a quelqu’un ici qui n’a pas encore compris qu’Israël est le plus gros porte-avions américain, permettant de maintenir la région à feu et à sang depuis 70 ans, pour couvrir le bruit des pompes à pétroles ?

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  • Jarnac // 22.04.2018 à 22h13

    Sans entrer dans les détails techniques de la diplomatie (surtout en Orient!), il me semble que la réponse à ce genre de question a été donnée il y a pas loin de deux millénaires par un certain Cicéron : « qui bono? », « à qui profite le crime? ».

    Quand aux armes chimiques elles-mêmes, on ne peut aisément se bricoler un agent mortel dans sa cuisine (encore que), mais tout ingénieur chimiste un peu compétent et vaguement équipé devrait pouvoir produire de quoi sécher un quartier de taille moyenne. Par contre, pour le retrouver ensuite…

    J’ajouterais qu’il faut une bonne dose de cynisme ou de désespoir pour en arriver là. Ça tombe bien, ces deux denrées ne sont pas rares dans ces régions.

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