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30.décembre.201730.12.2017 // Les Crises

[Vidéo] Entretien avec Jean-Claude Michéa – Comédie du livre 2017

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Source : Comédie du livre, Youtube, 06-10-2017

Animé par Régis Penalva, directeur littéraire de la Comédie du Livre. « Il est aujourd’hui plus facile d’imaginer la fin du monde que celle du capitalisme. » Avec « Notre ennemi, le capital » (Climats), le philosophe Jean-Claude Michéa poursuit son travail de clarification et de démolition entrepris avec des livres aussi importants que « Orwell, anarchiste Tory », « L’Empire du moindre mal » ou « La Double Pensée ». Mais est-il encore possible de « rassembler la grande majorité des classes populaires autour d’un programme de déconstruction graduelle du système capitaliste » ?

Source : Comédie du livre, Youtube, 06-10-2017

Commentaire recommandé

Guadet // 30.12.2017 à 08h49

Alors que la pensée de nos contemporains semble devenue folle, cela fait plaisir de voir qu’il y a encore des personnes lucides.
De Michéa, il faut lire en particulier « L’Enseignement de l’ignorance ». Même dans les systèmes totalitaires des années trente, on n’avait pas cherché comme aujourd’hui à abêtir les gens pour mieux les asservir. Je travaille dans le domaine de la culture et je confirme que la situation est dramatique. Idem dans l’enseignement : il y a un siècle le but était de former des citoyens libres, aujourd’hui, des techniciens au service de l’entreprise.
Et ça marche : La politique de Macron ne profite qu’à 1% des Français – au mieux – mais il monte dans les sondages.

48 réactions et commentaires

  • Guadet // 30.12.2017 à 08h49

    Alors que la pensée de nos contemporains semble devenue folle, cela fait plaisir de voir qu’il y a encore des personnes lucides.
    De Michéa, il faut lire en particulier « L’Enseignement de l’ignorance ». Même dans les systèmes totalitaires des années trente, on n’avait pas cherché comme aujourd’hui à abêtir les gens pour mieux les asservir. Je travaille dans le domaine de la culture et je confirme que la situation est dramatique. Idem dans l’enseignement : il y a un siècle le but était de former des citoyens libres, aujourd’hui, des techniciens au service de l’entreprise.
    Et ça marche : La politique de Macron ne profite qu’à 1% des Français – au mieux – mais il monte dans les sondages.

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    • calal // 30.12.2017 à 09h23

      ce qui me fait marrer,c’est que la plupart des enseignants sont de  » gauche »…

        +10

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      • Madudu // 30.12.2017 à 11h43

        Et ils ne décident ni des programmes ni des méthodes d’enseignement.

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        • calal // 30.12.2017 à 14h46

          vous croyez qu’un enseignant dont l’emploi est garanti et qui a une connivence politique avec son inspecteur pedagogique ( quasi tous de gauche) va appliquer une politique educative « de droite » ?
          C’est tres mal connaitre le milieu de l’en en particulier et le « deep state » a la francaise aka la fonction publique en general…

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          • Alfred // 30.12.2017 à 16h16

            J’ai connu un enseignant maire FN d’un petit village de Normandie qui vous expliquerait deux ou trois choses sur la vie. C’était mon adversaire politique mais il a toujours fait correctement sont travail d’enseignant.
            Pour vous paraphraser vous croyez qu’un enseignant dont l’emploi est garanti à forcément besoin d’appliquer toutes les lubies du ministère ? Non justement (sans cela la dégringolade aurait été encore pire). Et c’est bien cela l’intérêt du statut de fonctionnaire : Pouvoir dire merde aux pressions. Vos idées reçues vous empêchent de même chercher à comprendre.
            (Pour finir un inspecteur (espèce en voie de mutation-disparition au profit du chef d’entreprise-etablissement) était surtout une courroie de transmission servile qui pouvait s’adapter à toutes les lubies de droites comme de gauche).

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      • Ellilou // 31.12.2017 à 18h18

        Ce mythe du prof de gauche habillé chez la CAMIF et portant un collier de barbe, me fait mourir de rire: beaucoup de ceux que je connais ont voté avec les deux mains (et un grand sourire) pour not’bon maître. Ils ne sont ni de gauche, ni de droite…. 😉

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        • calal // 01.01.2018 à 09h26

          Je me souviens d’une conversation dans la salle des profs, il y a de cela bien longtemps.Le directeur de l’ecole se vantait de faire une annee supplementaire avant de partir en retraite afin de passer « hors classe » pour obtenir une augmentation hors de proportion de sa future retraite. Et les collegues d’approuver la manoeuvre. Et moi de me taire pour ne pas denoter tout en pensant « putin mais qui va payer toussa »…
          Oui, le prof de « gauche  » avec le collier de barbe est bien loin et le temps durant lequel il faudra continuer a mettre des guillemets autour du mot « gauche » est bien long…

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          • K // 03.01.2018 à 03h21

            Parce que c’est mal de travailler un an de plus ?
            Ce directeur va donc cotiser un an de plus, et evitera aux caisses de retraite de lui verser sa pension pendant 1 an. C’est donc du gagnant-gagnant.

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    • wuwei // 30.12.2017 à 16h09

      Sébastien Auzière fils aîné de Brigitte Macron, est depuis 2016, vice-président de Kantar-Health. Cette société à capitaux qataris a acheté la SOFRES qui est devenue aujourd’hui KANTAR-TNS-SOFRES, filiale du groupe WPP leader international des études d’opinion.

      Ceci expliquant peut être cela :

      « La politique de Macron ne profite qu’à 1% des Français – au mieux – mais il monte dans les sondages. »

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    • Aucun rapport… // 30.12.2017 à 18h20

      1948 – 1984 – 2018

      « … Nous risquons aujourd’hui une énorme cité mondiale où l’injustice primitive délibérée et consciente d’elle-même serait la seule condition possible d’un bonheur statistique des masses, monde se rendant pire que l’enfer à toute âme lucide.

      Il ne serait peut être pas mauvais que les équipes présentement créatrices de la cybernétique adjoignent à leurs techniciens venus de tous les horizons de la science quelques anthropologues sérieux et peut-être un philosophe curieux de ces matières »,

      Père Dominique Dubarle, « La manipulation mécanique des réactions humaines créera-t-elle un jour « le meilleur des mondes » ? », Le Monde, 28 décembre 1948. (Deux derniers paragraphes de l’article)

      Source :
      https://sniadecki.wordpress.com/2013/03/08/dubarle-machine/

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      • calal // 01.01.2018 à 09h38

        « Autant qu’on en puisse juger deux conditions seules peuvent assurer ici la stabilisation au sens mathématique du terme: une suffisante inconscience de la masse des partenaires, exploitée alors par les joueurs avertis, qui peuvent du reste organiser un dispositif de paralysie de la conscience des masses; ou alors une suffisante bonne volonté de s’en remettre à un ou quelques meneurs de jeu, arbitrairement privilégiés en vue de la stabilité de la partie.  »
        joli …On croit que ce qui se passe est neuf,alors que le combat domination/liberation est vieux comme le monde.

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  • Charles-de // 30.12.2017 à 09h00

    L’alternative? On a le choix : goulag de Staline,camps de rééducation de Mao ou de Ho Chi Minh, voire même le génocide de Pol Pot.
    Ah, mais bien sûr, ce n’était pas ça le socialisme. Suis-je bête!

      +6

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    • Alfred // 30.12.2017 à 09h14

      @ Charles moins 2: ce sont là vos arguments ? Vous déballez Pol Pot comme d’autre defouraillent Hitler.
      89 vous a visiblement davantage traumatisé que les divers communistes et socialistes. Vous n’êtes pas le seul (vous avez de nombreux semblables outre atlantique). Il y a un hic cependant. Il n’y a pas eu de système vainqueur qui aurait fait la preuve de sa supériorité morale et/ou pragmatique. Au contraire un système politique a produit des personnalités capables de mettre fin à un échec puis d’autres capables de relever un pays. L’autre n’a toujours pas produit de personnalité capable ne serait ce que d’infléchir la course vers l’enfer.

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    • tepavac // 30.12.2017 à 10h19

      C’est sur que si on se limite volontairement au choix binaire de deux antonymes, avec au surplus une seule des deux grilles de lecture, cela devient difficile de comprendre le monde qui vous entoure.

      Vous savez, vous avez le droit et la possibilité d’utiliser le deux « grilles », et vous en tirerez un nombre incalculables de nouvelles pensées et de nouveaux horizons.

      Je vous en prie, ne claudiquez plus à cloche-pied, cela demande un peu d’entrainement, mais vous marcherez mieux, plus équilibré et plus loin….

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    • astap66 // 30.12.2017 à 10h35

      C’est comme dire que la conséquence ineluctable du capitalisme c’est Mussolini, Hitler, le génocide des indiens d’amérique, le colonialisme et ses millions de morts…, les deux guerres modiales…
      Et puis, à réfléchir, Mao et Ho Chi Min ont donné la Chine et le Vietnam d’aujourd’hui.
      Le parti communiste est toujours au pouvoir dans ces pays. Cela ne va pas si mal finalement. En tout cas pas beaucoup plus mal que chez nous.
      https://www.legrandsoir.info/onze-prouesses-scientifiques-et-techniques-de-la-chine-en-2017.html

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      • Yanka // 31.12.2017 à 03h05

        À réfléchir, Hitler a donné l’Allemagne d’aujourd’hui, pays modèle de nos élites et pour qui tout va très bien… C’est sûr qu’avec des raisonnements pareils, le monde est beau.

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    • bhhell // 30.12.2017 à 11h08

      Le pillage et l’épuisement de l’écosystème en deux siècles (la dite croissance), un réchauffement climatique incontrôlable, une militarisation et une policiarisation croissantes, des inégalités inédites dans l’histoire humaine. Effectivement, hors du capitalisme, point de salut. Surtout gardons le gap

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      • Emmanuel // 31.12.2017 à 05h24

        Bonjour . Dans » inégalités inédites dans l’histoire humaine » vous n’avez pas le sentiment d’occulter des siècles d’histoire ?

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        • bhhell // 31.12.2017 à 14h41

          Les moyens technologiques modernes renvoient les exemples du passé au rang de gentille anecdote. Ils transforment l’humanité en force géologique majeure. Ils permettent une captation et un contrôle absolument sans équivalent sur l’eau, l’air, le climat, les aliments, de façon parfaitement légale, grâce aux règles du droit. En chine, vous pouvez même acheter de l’air non pollué en bouteille. Tout a un prix, tout est brevetable, pour les banques et les multinationales, avec la complicité des Etats.

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    • Ribouldingue // 30.12.2017 à 16h09

      Pol Pot qui fut défendu par les USA a coup de bombardements massifs contre les communistes vietnamiens qui tentaient d’arrêter le génocide. Mais vous pouvez continuer vos caricatures politiques et historiques dont ont vous a si bien rempli la tête si elles vous rassurent dans la vie hein.

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    • Roger // 01.01.2018 à 14h07

      Oui, c’est très bête, en effet, car vous oubliez ce qui n’est plus une alternative, mais la réalité de la mondialisation : un « totalitarisme du marché » fondé sur la grossière idéologie d’une mystérieuse main invisible…

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    • Jean Paul B. // 02.01.2018 à 09h55

      Avec @Charles de, notre choix se résume toujours entre la Jungle et le Zoo.
      Les pauvres doivent donc se résigner à souffrir pour que les 1% ne voient par leur « droits au bonheur » diminuer!

        +3

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  • fox 23 // 30.12.2017 à 09h09

    La pensée de nos contemporains est quand même soigneusement mise en forme par le quasi ensemble du monde médiatique, ne l’oublions pas.
    Cela explique sans doute, au moins partiellement, cette montée de Macron dans les sondages (quoiqu’il serait intéressant de savoir comment et auprès de qui ils furent réalisés) qui, objectivement ne peut se baser sur de quelconques améliorations de leurs conditions de vie.
    Dans le même genre de lecture, comment ne pas mettre « la fabrique de crétins » de Jean-Claude Brighelli disponible, en plus, oh merveille, gratuitement en PDF sur Internet. Il est prof agrégé sortant de l’ENS.

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    • Maguy // 30.12.2017 à 11h12

      « Cela explique sans doute, au moins partiellement, cette montée de Macron dans les sondages (quoiqu’il serait intéressant de savoir comment et auprès de qui ils furent réalisés) » …..
      Bonne question ! Réponse : le fils de Brigitte Macron vient de créer son institut de sondage. C’est officiel et en sous-titre d’une photo où figurent, largement souriants, le couple présidentiel entourant le fils de la 1ère dame. Trouvé sur le web.

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  • Spo // 30.12.2017 à 10h21

    Passionnant de culture et de mise en perspective.
    J’ajoute cette citation de Aldous Huxley a toutes celles pré citées par Michéa.
    « Les armements, la dette universelle et l’obsolescence programmee sont les 3 piliers de la prospérité occidentale. Si la guerre, le gaspillage et les usuriers étaient abolis, vous vous effondreriez » – le meilleur des mondes-1932

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    • rosecestlamort // 30.12.2017 à 11h58

      Huxley oui, le meilleur des mondes, non, ça date de 1962, et c’est dans son dernier bouquin « Island » (traduit chez Plon sous le titre « île », mais doit y avoir d’autres trad)

      « L’armement, l’endettement universel et la routine – voilà les trois piliers de la prospérité occidentale. Si la guerre, le gaspillage et les prêteurs étaient abolis, vous vous écrouleriez. Et tandis que vous autres surconsommez, le reste du monde sombre de plus en plus profondément dans la disette chronique. L’ignorance, le militarisme et la procréation – trois maux, dont le pire est la procréation. Pas d’espoir, pas la moindre possibilité de résoudre le problème économique avant qu’elle soit sous contrôle. À mesure que la population s’accroît, la prospérité décline. »

      la parabole est un peu lourde par ailleurs, il était plus tres frais Huxley sur la fin 😉

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  • Xavier // 30.12.2017 à 11h15

    J’ai un vrai problème avec la gauche (et aucun intérêt pour la droite…) à cause de ce genre de pensée : « Une fois que l’on a compris que le clivage oppose ceux d’en bas contre ceux d’en haut ».

    Je m’explique : si l’on veut généraliser une pensée, il faut qu’elle puisse être valable dans le référentiel (ou « système ») auquel elle s’applique.

    Depuis le 19ème siècle (et même avant mais surtout depuis la révolution industrielle), ce qui caractérise les sociétés occidentales capitalistes, c’est qu’elles sont ouvertes thermodynamiquement parlant : elles utilisent des matières premières extérieures à leurs limites géographiques.

    Les « pauvres » de nos sociétés sont ainsi devenus des pauvres vivant globalement (même si c’est aujourd’hui de moins en moins vrai) dans un confort matériel accru.

    Le capitalisme ne peut donc être analysé comme une lutte des classes justifiée du strict point de vue occidental. Il faut bien intégrer les peuples que nous avons asservis (via des dictateurs et maintenant via un intégrisme par réaction).

    NOUS sommes les « riches du monde ». Et le communisme est tout autant potentiellement expansionniste que le capitalisme, il est juste moins habile à ce « jeu ».

    Il faut donc aller plus loin pour comprendre les déterminismes profonds de la dominance (…)

      +9

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    • KIMPORTE // 30.12.2017 à 11h56

      « c est qu elles sont thermodynamiquement parlant…… » , mon intervention n est pas de debattre de l aspect politique , que vous évoquez, mais sur le terme thermodynamique
      sur l approche planetaire, et ses conséquences(rechauffement climatique),il y a bcp a reflechir, mais le blog de francois roddier sur ce sujet est tres instructif

        +5

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    • astap66 // 30.12.2017 à 12h39

      Cela dépend de qui on parle;
      En France, vivent des millions de migrants, SDF, sans papiers dont les conditions de vie sont pires que dans les pays les plus pauvres…
      http://www.revolutionpermanente.fr/A-Paris-la-police-enleve-les-couvertures-aux-migrants

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    • Jérôme // 31.12.2017 à 01h04

      J’ai un vrai problème avec l’esprit de système : les contradictions que lui apporte la réalité.

      Il n’y a aucun lien entre dictature imposée par une puissance imperiale d’une part, et sous-développement d’autre part.

      L’Asie fourmille d’exemples où de telles dictatures ont accompagné un très fort développement économique.

      L’Amérique latine ou l’Afrique connaîsent plusieurs exemples ou des régimes populaires et indépendants (Argentine de Peron, Venezuela de Chavez, Afrique du sud de Mbeki et Zuma), ont engagé leurs pays dans la voie du déclin économique.

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    • Yanka // 31.12.2017 à 03h09

      Ceux d’en bas contre ceux d’en haut : les supporters contre les footballeurs, mais qui se battent entre eux, parce que les footballeurs qu’ils supportent ne sont pas les mêmes…

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  • Xavier // 30.12.2017 à 13h07

    « Les échelons du haut » à contrôler, c’est le concept de « niveaux d’organisation » développé par Laborit.
    Il faut savoir qu’un niveau d’organisation subit toujours le contrôle du niveau « supérieur » au sens qui l’englobe.
    Avant de penser au contrôle du niveau politique, il faut une conscience des niveaux et des déterminismes agissant à chaque niveau. C’est absolument essentiel et là encore, la gauche met la charrue avant les bœufs.

    Autre critique : tout ce qui est local n’est pas « beau », on peut avoir des organisations locales qui sont aliénantes.

    Quant aux « écoles du parti » et leur magnifiques discours, je me méfie comme de la peste de l’esthétique : c’est les prémisses du capitalisme, l’émotion qui remplace la logique, et cela donne les « beaux-parleurs » ou « beaux-écrivains », dont Michéa fait partie, peut-être malgré-lui.

    Il a une dominance par la parole, et la gauche est très bien placée à ce petit jeu.

      +2

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  • Xavier // 30.12.2017 à 13h14

    Pour finir, toujours cette idée que nous sommes les esclaves « des autres ».

    Mais nous sommes nos propres maîtres ! Nous ne sommes esclaves que de notre ignorance.
    Sinon l’humanisme n’a aucun sens…

    « Qui est responsable ? La gauche, car si elle avait fait son travail »… de réflexion, on pourrait avancer ensemble !

    Si Michéa s’intéressait à Laborit, ce serait certainement intéressant.
    On ne peut pas se satisfaire de l’histoire ou de la philosophie pour comprendre, à moins d’en tirer suffisamment profit personnel.

      +1

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  • Xavier // 30.12.2017 à 15h18

    Sur la croissance comme modèle, il serait aussi bon de rappeler pourquoi !

    Ce n’est pas une raison « capitaliste » mais de dominance : on ne peut « dominer » que quand on apporte un gain concurrentiel, promettre la croissance c’est dire à ceux qui n’en bénéficient pas : « attendez, vous aurez votre place demain ».

    Et cette facilité vient d’un phénomène biologique qu’il faudrait absolument étudier pour comprendre l’ensemble de ses conséquences : l’habituation du système nerveux central.
    C’est uniquement pour cela que « le riche n’est jamais assez riche ».

    Il n’y a pas de « cupidité », il y a la méconnaissance de nos déterminismes biologique, et cette méconnaissance nous aliène à ceux qui savent la manipuler pour conserver les objets gratifiants à leur disposition.

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  • Nicolas Anton // 30.12.2017 à 16h39

    Tiens donc le mot pour ne pas dire aussi chez Michéa. Notre ennemi n’est pas le Capital mais celui qui veut se l’accaparer pour lui attribuer toutes les vertus au détriment des travailleurs : le capitaliste.
    J’ai toujours trouvé JC Michéa inoffensif. Que propose t-il ? Remplacer le trou laisser par Bernard Maris dans les médias en tant que critique du capitalisme ( critique qu’il savait modérer face caméra) et voter pour le vrai socialisme. La décroissance ? elle a été mise en place par les proprios du « capital » qui ont compris depuis belle lurette que nous étions sur une planète finie. Avec ça les cigares sous leur haut de forme dorment tranquilles.

      +2

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  • robert pierron // 30.12.2017 à 17h28

    Dommage que Michea escamotte le materialisme historique et propage l idee que Lenine prônait un modèle de vie monacal ce qui est une piêtre contrefaçon.
    Il dissimule assez grossièrement un anarchisme utopique et reactionnaire du genre proudhonnien .
    Il a raison de mettre en valeur la lecture du livre 3 du Capital et ns ns conseillons vivement celle de « Misère de la philosophie » où Marx règle definitivement son compte au socialisme utopique et à ttes ses futures variantes .
    Le Marxisme a connu de nombreuses interpretations. Michea s applique à l orwelliser = la common decency à la place de la lutte des classes! Là il fait pitié.

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  • Roiwik // 30.12.2017 à 18h11

    La planche à billets produisant massivement de la fausse monnaie depuis 2007 plus l’effondrement du communisme en Europe de l’est dans les années 1989 , plus la crise de
    2008 a permis au monde de la finance d’endetter les citoyens et de les mettre en esclavage pour
    un bon moment : sommes nous revenus au temps de Hjalmar Schacht ?

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  • calal // 30.12.2017 à 20h38

    L’idee de michea d’ilmaginer chaque journaliste et chaque expert invite sur les plateaux teles deguise en marquis poudre et perruques facon cour de louis 16 m’a fait sourire. Elle est tout a fait justifie car comme michea l’a souligne, ils font partie des 1% de privilegies en france ( ceux qui gagnent plus de 10000 euros mensuels) .

    Ca ma fait encore plus sourire en cette fin d’annee ou ces journalistes m’exasperent grave avec leurs voeux presidentiels ( macron va t il casser les codes des voeux de fin d’annee…) . Rien qu’a penser aux 3 jours d’exegeses beatiques qui vont suivre ces voeux, j’ai deja envie de casser ma tele…

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    • sajsi // 31.12.2017 à 17h27

      Passez à l’acte. Commencer 2018 en beauté et plus libre de votre temps.

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      • déplorable 21 // 02.01.2018 à 14h51

        Grave erreur !
        La télé est un cours de sociologie grandeur nature ! Sans la regarder, ( de temps en temps) comment alors se rendre compte de  » jusqu’ou va t-on descendre ?  »
        Savez vous que dans les diners en ville de la Haute c’est d’un dernier chic de dire que l’on regarde jamais la télé . Maintenant ceux la même qui la fabrique tiennent tous ces propos indiquant par là ,la haute idée qu’ils se font de leur position sociale et qu’il s’agit donc d’une production destinée aux gens qui  » sont rien ».
        Par contre, dire que vous avez vu le dernier épisode d’une série américaine, çà c’est top !

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    • Raphaël // 02.01.2018 à 03h03

      Je l’ai fait en 2011 (éteindre définitivement la télé). Ma vie a changé, en bien.

        +1

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  • gilibert // 31.12.2017 à 08h56

    Entre 1775 (guerre d’indépendance) et 2017 (guerre d’Irak, de Syrie, de l’Afghanistan), les états unis ont fait la guerre, occupé des pays étrangers, massacrés et déportés des millions d’amérindiens, de vietnamiens et des peuples sur tous les continents. Depuis 1775 les états unis ont fait la guerre à 64 Etats ou peuples, guerre amérindienne, guerre de la banane, guerre de l’opium. 203 ans de guerre sur 242 ans d’existence. Il y a aussi les coups d’état officiel, (sans parler des exécutions sommaires de dirigeants progressistes en Afrique ou en Amérique du sud) : Venezuela 1948, Guatemala 1954, Congo 1960, République dominicaine 1961, Sud-Vietnam 1963, Brésil 1964, Chili 1973, Lybie.

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  • Canal de Provence // 31.12.2017 à 14h22

    Est-ce une impression ? de l’incompétence ? Michea, comme dans ses livres, me semble digresser comme une bête, à tel point que je finis par décrocher et ne plus me souvenir quelle est la question posée. Suis-je seul dans ce cas ?

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  • Marc Michel Bouchard // 02.01.2018 à 07h41

    Entrevue très intéressante de Michéa même pour ceux qui le connaissent peu. Dans ce cadre, ses remarques sur le post moderne et ses outrances actuelles qui deviennent la marque d’un nouveau sentiment inquisiteur sont d’actualité. Nous avons là comme pour Marx hier avec l’URSS, l’exemple d’un mouvement post moderne bien intentionné qui a voulu redonner un statut aux fous hors l’asile psychiatrique en résumé rapide et qui l’a fait en partie et qui devient une pratique d’obsession maladive qui consiste à voir du fascisme partout. Michéa sait que cette voie entrave la découverte de la Décroissance, d’un Néosocialisme, d’un retour possible surtout à une société moins individualiste, moins égocentrique parce que le post M réduit la philo des Lumières à un isolationnisme social qui est dressé déjà pour la robotisation de l’humain.

    Et c’est l’économie par son crash ou la pénurie de ressources qui viendra à bout de la dérive post comme du projet transhumain néolibéral.

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    • Gaby // 02.01.2018 à 12h15

      Je rebondis sur votre dernière phrase qui pour moi pourrait être le postulat de départ des réflexions à mener aujourd’hui : le capitalisme tel qu’on le connaît, le « libre-échangisme », l’impérialisme mais aussi le transhumanisme, la robotisation, la disparition de l’emploi, tous ces modes d’organisation (pour ne pas dire d’exploitation) seront caduques dès que les effets de la réduction des ressources fossiles sur lesquelles ils sont entièrement basés ne pourront plus être encaissés par nos sociétés complexes.

      Maintenant, la question est : quel système économique et politique va les remplacer ? Je crois d’ailleurs qu’il ne s’agit plus de se demander quel système serait souhaitable car nous n’avons ni le temps ni la capacité politique de nous organiser pour une transition douce.
      Je penche pour un retour de la féodalité, le regroupement autour de petites communautés défendant leurs ressources alimentaires notamment.

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  • Renaud // 02.01.2018 à 14h16

    Je ne peux pas commenter chaque commentaire exprimé ici. Mais d’après ce que j’en ai perçu, on peut souligner ceci:

    Cette vision de Arnold Toynbee n’a jamais été si proche de la réalité:

    «  »Ne nous laissons pas impressionner par l’uniformité obligatoire des phénomènes de masse. Les tentatives d’établissement d’un État universel ou d’une Paix universelle n’ont jamais été annonciatrices que d’un effondrement universel. » »
    Ainsi s’exprimait Arnold Toynbee dans -A Study of History-.
    *
    [modéré]

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