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17.décembre.201917.12.2019 // Les Crises

Villes intelligentes et racisme automatisé

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Source : Byline Times, Nafeez Ahmed, 24-05-2019

Comment IBM a conçu le dispositif de surveillance chinois

Nafeez Ahmed sur la façon dont des entreprises occidentales ont favorisé et adopté la terrifiante et ubiquiste technologie autoritariste de Huawei [entreprise chinoise en pointe sur les technologies de communication, NdT]

Au moment où les autorités occidentales tirent la sonnette d’alarme sur les menaces d’espionnage en lien avec les exportations technologiques de Huawei, beaucoup n’ont pas compris que les grandes entreprises occidentales ont contribué à construire l’État-espion chinois – un modèle qui est aujourd’hui discrètement réexporté vers l’Ouest sous prétexte d’offrir des villes « intelligentes » performantes et durables.

« Huawei s’est déjà introduit dans certains des domaines les plus sensibles de la sécurité nationale dans le monde occidental. »

Jusqu’à présent, la plupart des préoccupations exprimées concernent le risque que la Chine espionne l’Occident grâce à la technologie fournie par Huawei. Mais il y a un autre sujet : s’acoquiner avec une entreprise complice de la mise en œuvre de l’infrastructure de surveillance des plus grands camps de détention depuis l’Holocauste.

Si Huawei est surtout connue pour ses smartphones, le géant des télécommunications a joué un rôle majeur dans la conception de l’un des premiers grands projets de « ville intelligente » en Chine dans la province autonome du Xinjiang, dans la ville pétrolière isolée de Karamay.

L’Internet des objets : la politique du contrôle

Partout en ville, les arrêts de bus ont été équipés d’écrans électroniques affichant des informations aux voyageurs. Dans les maisons, les résidents vieillissants pouvaient appuyer sur le bouton d’urgence pour alerter les services de secours ou leurs proches. Si le système de sécurité sociale enregistrait une augmentation du nombre de chômeurs, les fonctionnaires le sauraient instantanément – tout cela grâce au réseau 2G, 3G et Wi-Fi de la ville intelligente de Karamay.

Le projet original de ville intelligente de Karamay, en Chine, s’est depuis transformé en un État policier informatisé dans le Xinjiang. L’expérience de Karamay, avec des variantes, a été élargie à l’ensemble du Xinjiang pour surveiller quelque 2,5 millions d’habitants, en ciblant la minorité musulmane ouïghoure de la province.

Les personnes qui sont signalées pour des « activités suspectes » – comme la prière – peuvent faire l’objet d’enquêtes par les services secrets chinois et être détenues dans des camps de « rééducation ». Actuellement, environ un million de musulmans ouïghours ont été internés dans ce qui a été décrit par un groupe de défense des droits de l’homme de l’ONU comme « un camp d’internement de masse entouré de secret ».

Les germes du paradigme de la ville intelligente en Chine ont été semés pour la première fois par IBM dans son concept « Smarter Planet » en 2009, lorsque la société a pris des engagements auprès de plus de 200 maires de villes chinoises. L’année suivante, IBM a annoncé une stratégie décennale de développement urbain intelligent pour la Chine à l’occasion d’une conférence à Pékin.

On compte à ce jour un peu plus de 1 000 projets de villes intelligentes de par le monde. Environ la moitié d’entre elles se trouvent en Chine, ce qui en fait le pays qui abrite la plus grande concentration de villes intelligentes au monde – et donc l’architecture de surveillance la plus impressionnante et la plus intrusive jamais bâtie par un seul pays.

L’un des premiers projets de ville intelligente de cette société a été l’installation de son « Intelligent Operations Center for Smarter Solutions » [Centre d’opérations intelligentes pour des solutions plus intelligentes, NdT] (CIO) phare dans la ville de Zhenjiang en 2012.

(190516) – RUOQIANG, 16 mai 2019 (Xinhua) – La photo prise le 15 mai 2019 montre un système de ventilation dans le tunnel qui traverse les montagnes Altun dans le comté de Ruoqiang, au nord-ouest de la région autonome ouïgoure du Xinjiang en Chine. La ligne de chemin de fer, qui relie Golmud au Qinghai et Korla au Xinjiang, est la troisième artère ferroviaire reliant le Xinjiang aux provinces voisines.

Un manuel d’IBM publié la même année décrit le CIO comme étant capable de coupler des masses d’informations issues des « agences de sécurité » et des « autres institutions gouvernementales ». Les sources sont notamment des flux comme « la météo, les citoyens, les forces de l’ordre, les services sociaux, de la vidéo ». Le manuel identifie le potentiel de l’analyse d’opinion, qui permet de savoir ce que les citoyens disent des services municipaux sur les réseaux sociaux.

IBM a joué un rôle de premier plan dans la conception et la transition de Karamay pour en faire la première ville intelligente du Xinjiang. Cela faisait partie d’un plan plus vaste visant à mettre en réseau les villes du Xinjiang. Au cours du premier semestre 2014, 5 000 antennes mobiles 4G ont été installées dans les 16 principales villes et 63 comtés du Xinjiang. Avant la fin de l’année, un total de 12 000 relais 4G allaient être construits.

« Des musulmans ouïghours se sont retrouvés internés dans ce qui a été décrit par un groupe de défense des droits de l’homme de l’ONU comme  » un camp d’internement massif entouré de secret »

Dès 2016, avec l’extension de l’infrastructure des villes intelligentes dans le Xinjiang, IBM a commencé à introduire le « cognitive IoT » (Internet of Things) [l’Internet des objets cognitif] dans le Karamay. La technologie d’IBM a été construite autour de la plate-forme Watson IoT, un système d’intelligence artificielle (IA) qui a une extraordinaire capacité à répondre à un large éventail d’applications de surveillance.

On ne sait pas exactement comment la plate-forme Watson a été utilisée à Karamay. IBM a refusé de répondre à nos questions pour cet article. Mais Karamay abrite de nombreux camps de « rééducation » ouïghours, dont les habitants sont souvent détenus par la police pour avoir porté des vêtements musulmans ou une longue barbe. Ces méthodes sont automatisées par les vastes réseaux de surveillance de la ville – initialement mis en place dans le cadre de la plate-forme « sécurité publique » d’IBM, ils ont évolué pour devenir le programme « Safe City » de Huawei.

Le racisme automatisé

La croissance extraordinaire de Huawei aurait été impossible sans le soutien d’IBM. Dès 2000, IBM a signé un accord avec Huawei lui donnant un accès sans précédent aux installations de R&D (recherche et développement, NdT] de sa division microélectronique.

Et selon une interview du PDG fondateur de Huawei, Ren Zhengfeh, au China Daily en 2016, le géant chinois des télécommunications verse à IBM plus de 100 millions de dollars par an en honoraires pour de l’accompagnement managérial. Comme IBM, Huawei n’a pas réagi à nos sollicitations.

« Le géant chinois des télécommunications verse à IBM plus de 100 millions de dollars par an en honoraires pour de l’accompagnement managérial. »

Au cours de la dernière décennie, Huawei a établi des dizaines de programmes Safe City à travers la Chine dans des villes comme Shanghai, Jiangsu, Guangdong et autres. En mai 2018, Huawei a poursuivi son travail dans la capitale du Xinjiang, Urumqi, avec un nouveau partenariat avec le Bureau de la sécurité publique, en créant un laboratoire d’innovation « industrie de la sécurité par le renseignement ».

Parmi les technologies actuellement appliquées dans le Xinjiang figure la reconnaissance faciale de pointe, conçue pour identifier exclusivement les Ouïghours à partir de leur apparence, ce qui pourrait inaugurer ce que le New York Times décrit comme « une nouvelle ère de racisme automatisé ». Huawei n’a pas répondu à la question de savoir si son travail à Urumqi favorise l’émergence de telles technologies.

Les relations troubles qu’IBM entretient avec Huawei soulèvent des questions quant à sa complicité dans ces processus. Pourtant, l’entreprise n’a pas été sanctionnée par le gouvernement américain.

Entre-temps, la documentation officielle de Huawei sur le programme « Safe City » prétend avoir exporté le modèle dans plus de 230 villes de par le monde, sur les 5 continents.

« On compte à ce jour un peu plus de 1 000 projets de villes intelligentes de par le monde. Environ la moitié d’entre elles se trouvent en Chine »

Il s’agit notamment de pays ayant des antécédents en matière d’autoritarisme et de violence intérieure, notamment le Pakistan, le Laos, l’Angola, l’Arménie, l’Azerbaïdjan, le Tadjikistan, l’Ouzbékistan, le Kazakhstan, le Kirghizstan, l’Ukraine et la Russie.

Mais à l’heure où les autorités américaines et britanniques s’efforcent de restreindre la présence de Huawei, ce groupe est déjà implanté dans certains des domaines les plus sensibles de la sécurité nationale dans le monde occidental.

En 2017, Huawei a signé un protocole d’accord avec Frequentis, une entreprise de technologie autrichienne spécialisée dans la fourniture de systèmes de communication pour les agences gouvernementales, et qui propose des services de sécurité publique comme la gestion du trafic aérien et des services d’urgence. Cet accord a permis à Huawei de contribuer aux solutions technologiques intelligentes de Frequentis en matière de sécurité. Pourtant, Frequentis fournit des technologies dans plus de 140 pays, dont les États-Unis, le Royaume-Uni et dans toute l’Europe. Parmi ses clients figurent le ministère britannique de la Défense, la Metropolitan Police de Londres, la NASA et l’US Navy.

Le ministère de la Défense n’a pas réagi à notre demande sur les risques inhérents à la dépendance à la technologie Huawei fournie par Frequentis.

L’accord soulève la question de savoir comment la société qui a construit une grande partie de l’infrastructure de surveillance la plus intrusive de Chine est déjà fournisseur – en catimini – de certaines des agences les plus sensibles de l’Ouest.

Mais la Chine n’est qu’un début. Dans les années à venir, le modèle de ville intelligente mis au point par Huawei avec le soutien d’IBM est appelé à devenir le paradigme dominant de la gouvernance urbaine.

D’ici 2025, le marché mondial des villes intelligentes pèsera 2 500 milliards de dollars. Dominé par des entreprises chinoises comme Huawei, c’est un marché dont aucune entreprise technologique occidentale sérieuse et peu de gouvernements ne voudraient se voir exclus.

Nafeez Ahmed est un journaliste d’investigation lauréat de plusieurs prix et rédacteur en chef de la plateforme de journalisme d’investigation INSURGE Intelligence financée par crowdfunding. Il est chroniqueur ‘mutation des systèmes’ chez VICE et a déjà publié dans The Times, Sunday Times, The Independent, The Guardian, The Atlantic, entre autres. Il figure sur la liste des Londoniens les plus influents du Evening Standard. @nafeezahmed

Source : Byline Times, Nafeez Ahmed, 24-05-2019

Traduit par les lecteurs du site www.les-crises.fr. Traduction librement reproductible en intégralité, en citant la source.

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Commentaire recommandé

M.Smith // 17.12.2019 à 07h40

Qualifier une ville d’intelligente, ou parler d’intelligence artificielle à propos d’algorithmes, montre déjà la bêtise de nos sociétés. L’intelligence est réduite à des fonctions de calcul et utilisée principalement, sinon exclusivement, pour de la surveillance. Parlons donc de ville sous surveillance et non de ville sécurisée et encore moins de ville intelligente. Idem pour la domotique (maison sous surveillance et non maison intelligente).

Hélas ce n’est pas un problème chinois, mais une composante d’un mouvement global. Les inégalités, caractéristique du néolibéralisme, ne peuvent s’accroître indéfiniment et perdurer que dans un totalitarisme que l’on tente de nous vendre sous couleur de progrès, de sécurité et de confort. Le racisme chinois des premières surveillances n’est qu’un épiphénomène, au final nous serons tous discriminés sauf un nombre de plus en plus restreint qui dicterons les règles de notre nouvelle servitude.

Le choix est clair, ou bien la dystopie ou bien le changement de système : l’exploitation des ressources naturelles amène inévitablement à l’exploitation des humains. Les premières folies détruisent l’écosystème, les secondes, notre humanité.

32 réactions et commentaires

  • Fabrice // 17.12.2019 à 07h02

    A priori travailler avec des régimes dictatoriaux n’a jamais fait reculé IBM : https://www.liberation.fr/evenement/2001/02/13/ibm-fournisseur-trop-zele-du-iiie-reich_354464
    Comme aucune sanction réelle ne l’a affecté s’étonner qu’elle continue pour contribuer au meilleur des mondes ne l’a jamais arrêté.

    Après comme le rappelle rapidement l’article nous voyons la paille (bon un peu plus qu’une paille) dans l’oeil chinois sans voir la poutre dans le notre qui sommes les chantres de la démocratie et de la liberté :
    https://www.laquadrature.net/2019/06/21/le-vrai-visage-de-la-reconnaissance-faciale/

    Alors pour quand aussi notre permis de citoyen ?

    https://youtu.be/XflMhukDH-s

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    • Anouchka // 17.12.2019 à 12h20

      La référence aux camps de concentration parait exagérée, mais elle ne l’est pas.
      La singularité d’Auschwitz, dans sa dimension exterminatoire et dans sa dimension de camp de travail par rapport aux massacres et aux systèmes esclavagistes des époques antérieures, c’est précisément son organisation scientifique et le caractère « ultra-moderne » des technologies mise en œuvre pour la surveillance et l’exploitation.

      Hannah Arendt analyse le camp de concentration comme l’utopie des régimes totalitaire, le modèle de la société idéale qu’ils rêvaient de créer, le règne de « la vie nue », c’est-à-dire la vie dépouillée de toute humanisation, où les hommes sont superflus.

      Il est à cet égard très intéressant de noter la modernité des techniques de management utilisées pour gérer le personnel des camps : tout était fait pour assurer leur confort, tout en rendant impossible leur révolte ; voir à ce sujet le livre de Fabrice d’Almeida : « Ressources inhumaines ». Himmler aurait étudié, pour mettre en place ce système, des travaux à la pointe du management de l’époque, ceux de Elton Mayo en particulier.

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  • Pas dupe // 17.12.2019 à 07h40

    Lire « Les Furtifs » d’Alain Damasio, une vision d’un futur « augmenté » où le « confort » est omniprésent…

      +7

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  • M.Smith // 17.12.2019 à 07h40

    Qualifier une ville d’intelligente, ou parler d’intelligence artificielle à propos d’algorithmes, montre déjà la bêtise de nos sociétés. L’intelligence est réduite à des fonctions de calcul et utilisée principalement, sinon exclusivement, pour de la surveillance. Parlons donc de ville sous surveillance et non de ville sécurisée et encore moins de ville intelligente. Idem pour la domotique (maison sous surveillance et non maison intelligente).

    Hélas ce n’est pas un problème chinois, mais une composante d’un mouvement global. Les inégalités, caractéristique du néolibéralisme, ne peuvent s’accroître indéfiniment et perdurer que dans un totalitarisme que l’on tente de nous vendre sous couleur de progrès, de sécurité et de confort. Le racisme chinois des premières surveillances n’est qu’un épiphénomène, au final nous serons tous discriminés sauf un nombre de plus en plus restreint qui dicterons les règles de notre nouvelle servitude.

    Le choix est clair, ou bien la dystopie ou bien le changement de système : l’exploitation des ressources naturelles amène inévitablement à l’exploitation des humains. Les premières folies détruisent l’écosystème, les secondes, notre humanité.

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    • lois-economiques // 17.12.2019 à 15h35

      M. Smith a écrit :
      « Le choix est clair, ou bien la dystopie ou bien le changement de système : »
      La dystopie est un récit fictionnelle.
      Je préfère donc :
      « Détruire le capitalisme avant qu’il ne nous détruise ». F. Lordon (https://blog.mondediplo.net/detruire-le-capitalisme-avant-qu-il-ne-nous)

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    • Brossa Dante // 17.12.2019 à 19h42

      « Le choix est clair, ou bien la dystopie ou bien le changement de système »

      J’aime bien les réflexions qui se veulent intelligente au départ mais qui finissent sur un ultimatum intellectuel dualiste et manichéen.

      Dystopie : recit, fiction d’une société imaginaire
      Changement de régime : récit, fiction qui reve d’une société imaginaire.

      Et le réel ? Je résume le choix : l’utopie ou l’utopie.

      C’est dommage, ca partait bien en critiquant intelligement la notion d’intelligence artificielle, même si on sentait la limite venir avec la domotique se résumant à de la surveillance. La domotique est une centralisation des contrôles. Fermer un volet par commande vocale ou changer la teinte d’une ampoule par claquement de doigt ou une programmation n’a pas grand chose a voir avec l’univers carcéral chinois. Le totalitarisme se cache dans la fuite et l’usage détourné des informations car il recherche la transparence la ou le secret est de mise.

      L’exploitation des ressources naturelles c’est faite depuis que l’homme est l’homme, c’est dans l’humanité même. Refuser l’exploitation des ressources naturelle reviens à détruire l’humanité. On retrouve ce discours chez les écolo radicaux avec leur projets de reduction de population. La question n’est pas oui ou non, mais une question d’intelligence, de respect et de mesure. Foutu mannichesime…

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      • M.Smith // 17.12.2019 à 22h55

        Les divers contrôles relèvent d’une surveillance domestique par le propriétaire : température, éclairage, contenu du frigidaire, etc. Cela dit avec les objets connectés à internet il faut avoir une bonne dose de confiance, ou de naïveté, pour croire que cette surveillance ne va pas fuiter pour nourrir les Big Datas (pas besoin de faire appel aux Chinois, nos amis américains s’en charge).
        Une dystopie est irréel jusqu’à ce qu’on y plonge, en outre je parle de changement de système non de régime.

        Qui a parlé de réduction de la population ? Refuser d’exploiter des ressources naturelles (mais aussi animales ou humaines) ne signifie pas revenir à l’âge de pierre mais changer de paradigmes, ne pas rechercher le profit avant le bien-être individuel, collectif, et avec la nature. On peut gérer des ressources (et non les exploiter) en prenant en compte l’écosystème. On peut aussi renoncer à des formes de progrès inutiles comme la 5G, etc. sans que cela « détruise l’humanité » (sic), bien au contraire.
        Je ne prône aucun manichéisme, mais il ne faut pas se mettre la tête dans le sable, plus on attend, plus la situation se dégrade et plus les choix à faire deviendront drastique (je ne parle pas de réchauffement climatique mais des diverses pollutions). C’est mathématique.

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        • Brossa Dante // 19.12.2019 à 00h32

          1/3
          Je partage bien évidement beaucoup de chose avec votre point de vue. Qui par ailleurs ne demande pas moins d’abus, une consommation raisonnée, un progrès qui en soit véritablement un, la fin de la pollution, du respect pour l’homme et la nature ? Sur ce terrain la nous ne pouvons nous opposer. Je suis parfaitement au courant des risques inhérent au bigs data, aux dérives de profilage marketing et glissement totalitaire qui se « profilent » justement. Pas besoin des américains, nous nous en chargeons nous même. Bien évidement la domotique dans sa conception ouverte aux réseaux est une brèche ouverte sur notre foyer, notre intimité la plus sacrée. Je ne dis pas le contraire, je le souligne avec le couple secret-transparence.

          Mon désaccord est ailleurs. La critique de l’intelligence artificielle comme un artifice de l’intelligence est une bonne démarche, mais a quoi bon renvoyer l’algorithme qui veut se faire passer pour une pensée si c’est pour penser comme un algorithme avec un tonitruant et sans appel « c’est mathématique » ?

          Non, ce n’est pas mathématique. Les ressources naturelle n’existent pas. La sur-veillance n’est pas un contre-rôle, et la dystopie reste une fiction.

          Les ressources naturelle n’existent pas. L’uranium n’étais rien jusqu’a ce qu’il devienne la clef de notre indépendance énergétique. Ce que vous appelez ressources ne se définie que selon nos innovations, nos besoins. Elles évoluent dans le temps : il n’y a de ressources que d’hommes.

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        • Brossa Dante // 19.12.2019 à 00h33

          2/3

          La sur-veillance n’est pas un contre-rôle malgré leur forte proximité. Il faut veiller à ce que les termes jouent leur rôles. Les systèmes automatisés ne sont pas l’anti-chambre d’une société panoptique même s’il y contribuent, c’est un concept qui c’est très bien passé de technologie au XVIIe. Ce sont les connexions et l’usage des données qui pose d’abord un problème totalitaire. La domotique ne se résume pas simplement comme vous le faite a une surveillance, le thermomètre ou le thermostat sont-ils également des outils du goulag chinois ? Fermer un volet automatiquement à la tombée du jour n’est pas un acte de surveillance à proprement parler. La surveillance implique la méfiance et le rapport à autrui. Ce qui est évident en revanche, c’est l’extension du domaine de la méfiance a l’encontre de tout et n’importe quoi dans une atmosphère paranoïaque, technologie comprise (méfiance que je partage sur ce point).

          La dystopie est une fiction, vous êtes d’accord. Si nous plongeons dans la fiction, alors c’est faux. Si la fiction cesse d’exister pour devenir réelle alors la dystopie disparait. On ne peut donc y plonger. Je ne nie pas que le totalitarisme d’une dystopie peut devenir réalité mais une dystopie n’est qu’un genre de récit ; une catégorie totalement impropre pour catégoriser le réel, même si c’est un joli mot.

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        • Brossa Dante // 19.12.2019 à 00h34

          3/3

          La société de surveillance et la question écologique sont en partie liées mais la première se passe très bien de la seconde, et réciproquement. Les totalitarismes se sont très bien passé du wifi, et les grandes extinctions se sont très bien passée de l’homme (et du wifi également). Système ou régime ? Je ne vois pas en quoi changer de « système » serait plus facile que de changer de régime. Vous visez rien de moins qu’un changement d’ontologie, une gageure incommandable. Les régimes en revanche changent facilement, le 19e en est la preuve éclatante. Le concept de système renvoie à une notion floue, four-tout, qui sers d’emporte pièce aux utopies en tout genre. Il faudrait interroger ce terme purement technique et algorithmique. Quel est donc ce système d’exploitation qui gouverne votre bios ? Votre logiciel me semble comporter quelques boucles infinies.

          Donc non, ce tout n’est pas mathématique. Il y a danger, certes. Vous êtes surement trop jeune, mais on nous déjà fait le coup de la certitude mathématique. Cette dernière n’est valable que pour la science des objets mais elle ne fonctionne pas avec l’homme. On nous prédisais à grand renfort de calculs et de courbes des famines ravageant l’humanité. C’était il y 60 ans ; ce fut l’inverse in fine. A ce propos : c’est vous qui introduisez la destruction de l’humanité sous le chapeau écologique, je ne fait que rebondir sur votre discours radical.

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        • Brossa Dante // 19.12.2019 à 00h36

          4/3 (décidément la limite est courte, la technique limite la pensée et c’est dommage)

          Conclusion
          Vous n’etes peut-être pas manichéen, non pas dans son sens religieux, mais votre pensée l’est manifestement. En vous enfermant dans antagonisme entre 2 opposés, un bien un mal, vous réduisez l’équation à 2 facteurs sur un mode binaire. Vous pensez votre objet sur son mode, votre raisonnement fait donc une sortie de route pour finir dans le décor que vous critiquez. J’espère que vous comprenez mieux l’objet de ma critique, et le besoin urgent de se débarrasser des catégories technologique pour aiguiser la pensée, c’est la que se trouve votre changement de paradigme. Vous êtes en mode « calcul utilitaire », celui du « système ». Ceci étant dis, même si c’est la chose la mieux partagée, vous n’êtes pas dénué de bon sens ; c’est a saluer à notre époque et je le fait bien volontiers.

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  • basile // 17.12.2019 à 07h44

    article probablement plus anti chinois qu’autre chose.
    Ceci dit, nous aussi on fait du flicage intelligent.Des caméras haute résolution de 36 millions de pixels (chinoises ?) qui peuvent flasher 32 véhicules à la fois sur huit voies de circulation, distinguer téléphones, ceintures, etc…

    Vous imaginez, flasher avec netteté en une fraction de secondes 32 véhicules à 130 km/h. Mon pauvre numérique de 8 Mo demande 2 secondes pour prendre 1 photo, et encore, faut pas bouger.

      +22

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    • Fabrice // 17.12.2019 à 08h16

      Ceci dit ce n’est pas parce que nos régimes deviennent autoritaires orwellien qu’il faut dédouaner la Chine de sa responsabilité et ne pas voir qu’elle sert de pionnier dans un domaine qui nous prépare un monde aliénant.

        +19

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      • lois-economiques // 17.12.2019 à 16h04

        Historiquement les Chinois sont habitués à la surveillance.
        L’empereur Hongwu (1328 – 1398) fondateur de la dynastie Ming était un tyran. Il procéda à l’élimination systématique de tout ce qui pouvait constituer une menace pour son pouvoir y compris ses compagnons de route. Il interdit même à l’immense majorité de personnes de se déplacer à plus de 50 km de leur domicile et imposa, bien avant que ce soit popularisé par les tyrans du XXème siècle (Staline, Mao, Pol Pot, Kim Il-sung) un système de surveillance de la population par la population créant un repli quasi paranoïaque du système économique chinois.
        Donc la responsabilité des Chinois est entière.

        En revanche, que des Nations soit disant « démocratiques » collabore avec un tel régime, c’est totalement et définitivement inexcusable.

          +2

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        • lois-economiques // 17.12.2019 à 16h05

          (suite)
          Deng Xiaoping est un homme très intelligent. Jeune homme il est envoyé en France (1920) encouragé par son père qui lui demande d’apprendre de l’Occident les moyens de redresser la Chine en proie à une décadence accélérée.
          Deng Xiaoping fait un constat, la Chine n’a ni capitaux ni savoir-faire. Elle a une seule chose à offrir, sa force de travail qui est quasiment illimitée. Deng Xiaoping va donc imaginer un processus qui consiste à offrir cette force de travail en échange de capitaux et de savoir-faire. D’habitude le système capitaliste est à la recherche de débouchés pour vendre ses biens et services. Deng Xiaoping va inverser ce processus, il va faire en sorte que le système à base de capital vienne aider la Chine à produire et à vendre ces mêmes biens et ces mêmes services. Ainsi ces derniers ne seront plus produits par les pays qui les vendaient mais achetés par eux. C’est scier la branche sur laquelle repose la richesse des pays

          « En apportant quelques avantages à l’ennemi, vous pouvez l’amener à faire ce que vous souhaitez et à aller où vous voulez », « L’art de la guerre de Maître Sun Tzu » écrit au Véme siècle avant J-C.
          On ne saurait mieux résumer la stratégie de Deng Xiaoping.

            +10

          Alerter
  • François Marquet // 17.12.2019 à 08h32

    Cette surveillance est mieux admise en Chine, ou culturellement l’individu passe au second plan derrière le groupe, qu’en occident ou l’individualisme est de mise. Ça va tousser plus fort ici quand chacun sera (c’est déjà en partie le cas) et surtout se sentira surveillé.

      +8

    Alerter
    • charles // 17.12.2019 à 09h57

      c’est complètement nul comme raisonnement, encore faut il qu’ils vous en parlent avec franchise et vous auriez un tout autre son de cloche… société individualiste ou pas, la lutte contre ce genre de pratiques se joue au plus hauts échelons de l’état, nous les pékins moyens n’avons que peu de mots à dire. Et lorsque certains d’entre nous parviennent à se faire entendre, FORCE est de constater que même ici, en europe, ils brassent de l’air.

        +6

      Alerter
  • calal // 17.12.2019 à 08h42

    la dictature et l’oppression d’un etat sur ses citoyens est le plus grand risque actuel. Les peres fondateurs des usa l’avaient compris et c’est pour cela qu’ils ont cree le droit de detenir des armes de guerre pour les citoyens us.Ce droit doit etre etendu a l’europe ou nous allons le payer tres cher a l’avenir.
    bah,ca sera comme en 1939-45, 10% de la population qui resistera,arme par des parachutages anglo-saxons,tandis que la grande majorité baisse la tete pour ne pas attirer le marteau en attendant que ca passe.

    39-45 c’est un tout petit peu plus long qu’un mandat d’hollande,de sarkozy ou de macron…

      +6

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    • Précis // 18.12.2019 à 12h21

      @calal Vous comptez sur les anglo-saxons pour parachuter des armes à la population française ? Qu’auraient-ils à gagner en alimentant une guerre civile ? Nos « élites » leur mangent déjà dans la main.

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  • François Lacoste // 17.12.2019 à 09h21

    Si j’ai bien lu, le système repère les individus en fonction de leur aspect vestimentaire et pileux. Donc il suffit pour échapper au tri de changer de vêtement et de se couper la barbe.
    Bravo l’intelligence artificielle, on ne sais plus qui est qui! Par contre les flics espions déguisés en musulman,…gare à eux!

    Ces systèmes sont odieux, non pas qu’ils empêcheraient quoique ce soit, c’est illusoire, mais parce qu’ils persuadent la population qu’elle ne peut plus rien faire sans risquer pour sa liberté personnelle ou pire pour sa vie. Le meilleur flic c’est encore soi même. il vous suit jusque dans votre sommeil et dans vos songes.
    L’intelligence artificielle dans ce cas, comme dans de nombreux autres, c’est de la notre qu’il s’agit.

    Quand à savoir si les chinois ont besoin d’IBM pour faire du « maintient de l’ordre » électronique on demande à voir. Certes ils ont gagné un temps précieux, comme dans tous les domaines ou la cupidité occidentale (détruisant ainsi consciemment sa propre industrie en induisant un chômage de masse et les joyeusetés qui s’en suivent) leur a fourni le savoir en échange d’une main d’oeuvre quasi gratuite, .
    Aujourd’hui, en deux-trois générations, ils ont non seulement rattrapé leur retard, c’est tant mieux pour eux, mais ils sont passés devant dans presque tous les domaines. https://siecledigital.fr/2019/12/10/la-chine-veut-bannir-pc-et-logiciels-us-de-son-administration-dici-2022/

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  • Pepin Lecourt // 17.12.2019 à 10h06

    Cette évolution terrible me paraît inéluctable car elle repose sur la logique des systèmes vivants, la complexification par l’accumulation d’informations, de l’apparition de la première cellule eucaryote que l’on pourrait avec une terminologie anthropomorphe qualifier de  » libre » car totalement autonome aux organismes complexes dont nous sommes, composés de milliards de cellules ultra connectées et totalement  » prisonnières  » de cet organisme !
    Le génie évolutionniste nous a fait évoluer du chasseur cueilleur à nos sociétés complexes qui évoluent de plus en plus sur le mode de la termitière ou de la ruche.
    Comme les cellules qui ne peuvent plus évoluer indépendamment des autres ayant perdu toute autonomie, nous mêmes, infimes cellules de la communauté humaine allons perdre toute trace d’autonomie pour être totalement intégrés à cet organisme supérieur qu’est la communauté humaine, à mois d’être une cellule cancéreuse de ce nouvel organisme.

    L’inconnue reste le devenir de ces propriétés émergentes apparues semble-t-il avec les organismes vivants supérieurs que sont la sentimentalité et les émotions;
    Ce sont les mécanismes évolutifs qui les ont fait apparaître parce qu’ils ont apporté un plus dans cette logique de complexification, alors est-ce que ces propriétés émergentes perdront de leur utilité pour disparaître, ce dont je doute, ou au contraire vont se concentrer dans un ensemble qui appartiendra à la communauté humaine, nouvel organisme doté de ses propres émotions ?

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    • Séraphim // 17.12.2019 à 11h56

      Ouais, enfin, entre les organismes polycellulaires et  »l’émergence des sentiments », y’a comme un gros laps de temps, genre 2,3 milliards d’années! Et une relation cause-effet pas facile à démontrer. La seule  »fonction émergente » de ces systèmes n’est pas une compétence humaine nouvelle et différente, juste une rapidité dans l’exécution du pouvoir. La guillotine était déjà plus rapide que l’écartèlement, celui subi par Damien pour avoir tenté d’assassiner Louis XV; il avait eu le temps de dire le matin  »ça va être une rude journée! ». Louis XVI lui n’a pas eu le temps de parler, allez hop, couvert par les tambours et on y va. Par ailleurs, la liberté de mouvement est une chose, la liberté de penser une autre. Il est connu que dans les camps soviétiques, les chétifs intellectuels résistaient mieux que les solides paysans. Ceux-ci avaient tout perdu, ceux-là se récitaient poèmes et théâtres appris par coeur. On ne connaît ni la force de la résistance, ni les moyens qu’elle emploiera.

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      • Pepin Lecourt // 17.12.2019 à 13h27

        «  »Ouais, enfin, entre les organismes polycellulaires et ”l’émergence des sentiments”, y’a comme un gros laps de temps, genre 2,3 milliards d’années! » »

        En effet, mais la différence c’est que ces évolutions reposaient sur l’aléatoire, or les transformations que créent les humains reposent sur cette propriété émergente étonnante qui est l’intelligence, d’où une accélérations phénoménale qui nous projette dans une autre dimension.

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    • Anouchka // 17.12.2019 à 13h56

      Ce genre de vision du monde totalement déterministe et matérialiste me hérisse!
      Elle est précisément la cause de ce qui est décrit dans le texte. C’est parce qu’on voit l’homme comme ça qu’on s’est mis à imaginer des systèmes entièrement automatisés de gestion et de programmation de l’existence des hommes.
      Cette folie hyper rationaliste qui pense être capable de maîtriser la nature et singulièrement la nature humaine est la nouvelle religion en vogue parmi les élites de ce monde, elle a conquis l’hégémonie culturelle.
      Ne nous lassons pas faire. Luttons pour conserver notre dignité, notre individualité, notre irréductible singularité, notre âme. Luttons pour être considérés comme autre chose qu’un amas de particules interagissant en réseau sans profondeur ni hauteur, sans racines ni transcendance. Ayons peur des idées qui nous considèrent comme des « systèmes vivants », de simples organismes – des « vies nues » comme aurait dit Arendt – car les idées tuent.

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  • Olivier MONTULET // 17.12.2019 à 11h34

    Parce que vous croyez vraiment que les entrepriseset états occidentaux ne font pas exactement pareil ? Vous devez être un grand naïf. Et il n’y a aucune , absolument aucune, raison de se méfier moins des occidentaux que des chinois. Je dirais même au contraire que nous devons nous méfier d’avantage des occidentaux car notre vigilance (en particuliers de nos états occidentaux) vis à vis des chinois est déjà bien plus grande.

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    • Séraphim // 17.12.2019 à 11h58

      Exact. L’article ne précise pas quelle entreprise a fourgué non le management mais les systèmes d’acquisition des données faciales. Safran, tout simplement, très fière d’avoir vendu ses saloperies. Ce qui lui permet d’acquérir une expérience des très grosses bases de données, à reproduire en France

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  • Salil // 17.12.2019 à 12h14

    CA? C’EST DU BIDON? >>>SELON L’ARTICLE: « Les personnes qui sont signalées pour des « activités suspectes » – comme la prière – peuvent faire l’objet d’enquêtes par les services secrets chinois et être détenues dans des camps de « rééducation ». Actuellement, environ un million de musulmans ouïghours ont été internés dans ce qui a été décrit par un groupe de défense des droits de l’homme de l’ONU comme « un camp d’internement de masse entouré de secret » ». >>>>Il y a près de 30 millions de personnes d’origine musulmane en Chine. Surement y’en a qui font des prières. Il y a des mosquées un peu partout pour ça. Que les autorités captent tout les croyants? Ils n’ont même pas assez de policiers. Le nombre de flics par 100,000 habitants en Chine atteint même pas la moitié de la France! https://en.wikipedia.org/wiki/List_of_countries_and_dependencies_by_number_of_police_officers

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  • Louis Robert // 17.12.2019 à 17h02

    Dans la « guerre hors limites » que livre l’Empire, d’abord à la Chine puis à la Russie, comme prévu et prédit sur ce site, la propagande de guerre chaque jour s’accentue, s’envenime, engendre désormais de véritables chef-d’œuvres, dont celui-ci. Le but est ici de convaincre que la Chine est en voie de dépasser le maître (l’Empire d’Occident tout entier!) dans l’islamophobie, jusqu’à vraisemblablement parvenir, sous peu, à instaurer une tyrannie chinoise mondialisée devant s’avérer la mode technologique dernier cri…

    On aura noté que s’y retrouvent, respectés intégralement, « les 5 principes de la propagande de guerre », devenus un classique de Michel Collon:

    1- cacher les intérêts,
    2- ignorer l’histoire,
    3- diaboliser l’adversaire,
    4- prétendre défendre des victimes,
    5- empêcher le débat en le monopolisant.

    https://www.youtube.com/watch?v=1QuAiqLxT2c

    La projection psychologique atteint ainsi un nouveau sommet. Revirement paradoxal, le dominant absolu est présenté comme l’ultime victime.

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  • Casimir Ioulianov // 17.12.2019 à 18h54

    Han comment ça bave sur les chinois … quand la NSA s’est permis d’espionner LE MONDE exactement de la même façon allant même jusqu’à moucharder les smartphone d’usine…
    Kikoo j’active le micro ou la cam à souhait, je caviarde les emails et je barbe le carnet de contacts au passage , en plus c’est l’abonné qui paye la bande passante … elle est pas belle la vie ?
    Perso j’ai encore un 3310 d’époque , ils auront la loc via les relais et l’EMEI mais ils iront se brosser pour le reste.

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  • lon // 17.12.2019 à 21h40

    « Des villes intelligentes, performantes et durables » … soudain j’ai comme un gros coup de blues . C’est vrai que j’ai lu trop de science fiction adolescent , d’où une vision pessimiste du futur , mais là, comment dire ?

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  • Blabla // 19.12.2019 à 08h45

    Nous assistons à un basculement : la Chine a la masse critique et travaille à long terme pour dépasser l’Empire Américain technologiquement (c’est presque fait), militairement (ça a commencé). Entre les 2, il faut se débarrasser des outils d’outre pacifique permettant de les espionner et faire ses propres outils pour surveiller la dissidence mieux que les US.
    Maintenant qu’ils sentent le contrôle leur échapper, les Ricains aggravent les choses en boycottant les entreprises chinoises, mais du coup ils leur fournissent l’occasion de se débarrasser de leur concurrence chez elles.
    Dans tout ça, la suite n’est pas difficile à deviner : profitant d’un marché gigantesque et en pleine expansion chez elles, les HuaWei et consorts continueront de progresser, tandis que les entreprises US ne pourront que quadriller leur espace réservé (« l’Occident ») déjà bien « mûr » et verront les marchés ouverts se faire conquérir par « l’autre camp ».
    Dans tout cela, ce qui m’attriste, c’est que notre état fait le choix du perdant et nous nous fermons les marchés d’avenir tout en laissant le « grand frère américain » nous espionner pour truquer les marchés restants.

      +1

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