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10.décembre.201910.12.2019 // Les Crises

Egypte ambiguë mais pays-pivot … Par Richard Labévière

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Source : Proche & Moyen-Orient, Richard Labévière, 02-11-2019

Avant d’analyser les circonstances et les conséquences de la mort d’Al-Baghdadi – le chef de Dae’ch -, nous nous efforçons de vérifier et de recouper différentes informations de sources militaires et diplomatiques. En mai 2011, la mort d’Oussama Ben Laden avait donné lieu à une intense campagne de communication, sinon de propagande vantant les mérites de la lutte anti-terroriste menée par les Etats-Unis. Quelques années plus tard, il n’était pas difficile de constater que cette « communication » ne correspondait à rien de tangible sur le terrain et qu’au contraire, la menace terroriste n’avait fait que décupler en volume, changeant qualitativement de nature et déjouant des réponses occidentales qui ne remontaient pas aux causes ! La disparition de Baghdadi risque de faire se répéter cette méchante histoire. Nous y reviendrons dans nos prochaines livraisons.

La rédaction

Deux événements dominent l’actualité égyptienne récente : la découverte – dans la Vallée des Rois à Louxor – de 30 sarcophages vieux de trois mille ans et le réveil d’un conflit opposant l’Egypte à l’Ethiopie depuis une vingtaine d’années : la construction du « Grand barrage de la Renaissance » sur le Nil Bleu, près de la frontière entre l’Ethiopie et le Soudan. Depuis toujours, Le Caire affirme que ce barrage hydro-électrique géant va poser d’énormes problèmes d’approvisionnement et de régulation du grand fleuve nourricier. Quant au Premier ministre éthiopien Abiy Ahmed, pourtant tout juste nommé Prix Nobel de la Paix, il affirme que son pays pourra « mobiliser des millions de jeunes » en cas de conflit armé avec l’Egypte.

Spécialisé dans les questions sécuritaires liées à l’eau, le chercheur Franck Galland nous dit : « le Nil Bleu prend sa source en territoire éthiopien. La construction de ce barrage est revendiquée par le peuple éthiopien mais reste source d’inquiétude pour les pays de l’aval : le Soudan et l’Egypte. 95% de l’eau consommée en Egypte est issue de ce fleuve. (…) La première pierre de ce barrage a été posée en pleine ‘révolution égyptienne’, le 2 avril 2011, par le président éthiopien. Les autorités d’Addis-Abeba ont profité du chaos de la ‘révolution égyptienne’ pour accélérer le développement de ce barrage. L’Ethiopie affirme avoir besoin de cet ouvrage qui sera, une fois terminé, la plus grande retenue d’eau d’Afrique, et le 13e barrage du monde en termes de capacités hydro-électriques ». La grand-messe hydraulique n’est pas dite…

Et rien de ce qui peut arriver en Egypte et aux Egyptiens ne peut nous laisser indifférent parce que la trentaine de dynasties pharaoniques – quelques trois mille ans d’histoire et de culture avant J-C – a tout inventé : l’enfer, le paradis, la Sainte Trinité, le culte religieux, l’Etat, la subversion, les mathématiques, l’architecture, l’artisanat d’art, la musique… Début 2011, l’Egypte a été le deuxième pays, après la Tunisie, à s’enflammer, s’inscrivant dans la séquence des mal – très mal – nommées « révolutions arabes » ou « Printemps arabes ». Depuis la mort de Nasser (28 septembre 1970), la question sociale ressurgit, de manière récurrente, comme une bombe à retardement1. En septembre dernier encore, différentes manifestations ont réclamé la démission du maréchal-président Sissi.

Quand l’on remonte le quartier du Caire dit islamique de Bab El-Foutouh – l’une des trois portes restantes de l’enceinte de la vieille ville – jusqu’à l’université Al-Azhar, les uniformes blancs des policiers tranchent, tous les deux ou trois cents mètres, avec l’agitation multicolore du souk et des vendeurs ambulants. Sans être en état de siège, on sent bien que la ville respire sous ventilation mécanique-assistée. Mais en deçà et au-delà des certitudes droits-de-l’hommistes, il s’agit de rappeler et de réévaluer le poids politique et géopolitique de l’Egypte qui demeure centrale dans l’arc de crises proche et moyen-orientales.

Du renversement du roi Farouk par la révolution des Officiers libres (juillet 1952), à la nationalisation du canal de Suez qui provoque l’intervention militaire conjointe de la France, de la Grande Bretagne et d’Israël en 1956 ; de la défaite de la guerre de juin 1967 aux accords de Camp David (1978) qui provoqueront l’assassinat d’Anouar al-Sadate (6 octobre 1981) ; du lâchage d’Hosni Moubarak par les Etats-Unis à la présidence du Frère musulman Mohamad Morsi (30 juin 2012 – 3 juillet 2013) et jusqu’au retour au pouvoir de l’armée incarnée par le maréchal Abdel Fattah al-Sissi le 3 juillet 2013 – élu président de la République le 28 mai 2014 et réélu en 2018 : l’Egypte demeure l’une des clefs de l’évolution du monde arabe.

POINTE DE LA PYRAMIDE INDO-PACIFIQUE

Avec plus de 95 millions d’habitants en 2018, l’Egypte est le troisième pays le plus peuplé d’Afrique derrière le Nigeria et l’Ethiopie. « Commentant le spectacle de l’allée des Sphinx à Louxor, Hegel disait que les mystères de l’Egypte étaient des mystères pour les Egyptiens eux-mêmes »2. Autrement dit, l’Egypte reste ambiguë, profondément ambiguë, comme l’écrivait en 1957 l’anthropologue Georges Balandier de l’Afrique : « l’Afrique, elle, sait ce qu’elle est. Elle l’a toujours su, mais nous en Occident, et beaucoup d’autres aussi, avons simplifié sa complexe réalité, ignoré sa force d’être et de maintenir ce qu’elle est, par notre incapacité peut-être, par paresse et calcul surtout »3.

« Les forces navales égyptiennes et françaises ont mené, le 28 octobre dernier, un exercice naval commun en mer Rouge, avec la participation d’une unité de la classe Loire4 et du bâtiment de ravitaillement égyptien Halayed, dans le cadre des directives du commandement général des Forces armées pour l’amélioration du niveau d’entraînement et l’échange d’expertise avec les forces des pays amis. Il s’agit de l’exécution d’exercices dont les divers types d’appareillage, l’entraînement du droit de visite et d’inspection des navires suspects et des ravitaillements en pleine mer. Cet exercice s’inscrit dans le cadre de la coopération entre les Forces armées égyptiennes et françaises, et l’échange d’expériences dans les systèmes de combat naval, ainsi que le soutien aux efforts de sécurité et de stabilité maritime dans la région »5.

Ce dernier exercice illustre l’importance d’une « coopération maritime en profondeur » – intégrant un suivi de maintenance – entre la France et l’Egypte. Celle-ci ne se réduit pas à l’achat par l’Egypte des deux porte-hélicoptères amphibies que l’ex-président François Hollande avait promis à la Russie6. Payés rubis sur ongle par l’armée égyptienne, ces deux bâtiments sont régulièrement engagés au cœur d’exercices communs « Cléopâtra » visant à consolider la coopération navale entre les deux nations en renforçant l’interopérabilité de leurs forces.

Depuis l’arrivée au pouvoir du maréchal Sissi, la Marine militaire est devenue un enjeu majeur afin de lutter contre l’immigration illégale, la piraterie en mer Rouge et surtout afin de protéger le canal de Suez et les gisements de gaz en Méditerranée. « Non seulement les réserves prouvées de l’Egypte ont en partie permis de financer les projets de modernisation de sa Marine, mais ces découvertes ont obligé le gouvernement Sissi à se doter de moyens opérationnels pour protéger ce qui devrait, à terme, constituer l’une des trois premières sources de devises de l’Etat », explique un diplomate européen en poste au Caire ; « à terme, l’Egypte ambitionne de devenir le grand ‘hub méditerranéen’ de liquéfaction du gaz naturel, pour les pays producteurs : Chypre, Israël et, peut-être un jour, le Liban lorsque le contentieux de Zone économique exclusive (ZEE) qui l’oppose aux autorités de Tel-Aviv sera réglé ».

Plus largement, cette coopération navale franco-égyptienne représente la pointe d’une pyramide stratégique « Indo-Pacifique » qui instaure un continuum entre la Méditerranée, le canal de Suez, la mer Rouge (Djibouti), l’océan Indien (Mayotte et La Réunion) et la Polynésie française (océan Pacifique). Destinée à endiguer les prétentions civilo-militaires des Routes de la soie chinoises, cette stratégie inclut non seulement l’Egypte, mais aussi l’Inde, l’Australie et le Japon. « Avant se s’approfondir sur les plans diplomatiques et économiques, ce grand dessein est, pour l’instant, une affaire de marins, de vente de matériels, de maintenance et de coopérations approfondies », ajoute la même source, « l’Egypte et son canal, qui demeure l’un des passages les plus stratégiques du monde, constitue le point d’entrée, sinon d’appui, d’un axe de stabilité maritime et de liberté de navigation qui se prolonge jusqu’aux extrémités de l’Asie ».

LA BOMBE SOCIALE

Qui pourrait reprocher au maréchal Sissi de vouloir replacer son pays au cœur du jeu proche et moyen-oriental, comme ce fut le cas du début des années 1950 à la guerre de juin 1967 ? Notre diplomate européen ajoute : « toute proportion gardée, le maréchal Sissi tente de faire de l’Egypte ce que le président Poutine a réussi à réaliser pour la Russie : faire retour sur l’échiquier mondial. Cherchant à réaliser cette ambition à marche forcée, l’un comme l’autre prennent quelques libertés avec les droits de l’homme et la démocratie bien-sûr. Mais, dans le cas de l’Egypte, les conséquences de cette marche forcée, sinon armée, sont d’autant plus inquiétantes parce que la géographie aura le dernier mot. L’Egypte demeure le pays pivot qui devrait montrer la voie d’un monde arabe sunnite en pleine transition, pour l’instant soumis au leadership de l’Arabie saoudite… ce qui n’est pas brillant, c’est le moins que l’on puisse dire ».

En septembre et octobre dernier, la jeunesse égyptienne est à nouveau descendue dans la rue, défiant les forces de l’ordre. D’autres manifestants plus âgés ont rejoint le mouvement parti des bidonvilles : chauffeurs de taxi, menuisiers, comptables, vendeurs de téléphones, chômeurs et mendiants… tous appartiennent à cette nouvelle génération contestataire mue par la détresse économique et dont la colère est plus forte que la peur. « les jeunes et moins jeunes qui descendent dans la rue sont frustrés de ne pas gagner assez pour survivre, pour se marier et se loger. La colère vient de là », explique un diplômé de la faculté de commerce, marié et père de deux enfants ; « ce n’est pas les fins de mois que l’on n’arrive pas à boucler, mais les premières semaines. Le système nous suce le sang et nous n’en pouvons plus. A partir du seuil de l’intolérable, nous n’avons plus rien à perdre, pas même la vie… ».

Cette contestation, qui n’est pas la simple répétition des événements de la place Tahrir (février 2011), critique désormais les fondements même d’un système économique, social et politique où les plus pauvres et même les classes moyennes – de moins en moins moyennes – n’ont plus leur place. Depuis la dévaluation de la livre égyptienne (fin 2016), l’Egypte est entrée dans une crise structurelle. Elle a dû prendre des mesures d’austérité drastiques en échange d’un prêt du Fonds monétaire international. L’inflation, la coupe sèche des subventions à l’énergie et aux biens de première nécessité, le chômage, les salaires minables des enseignants, des classes surchargées et des locaux délabrés ouverts aux intempéries… tout a convergé pour prendre à la gorge une majorité de la population égyptienne. Selon les statistiques officielles, 32% de la population vit sous le seuil de pauvreté et, selon la Banque mondiale, plus d’un tiers est considéré en « situation vulnérable ».

Le 29 septembre dernier – dans un tweet – le président Sissi a reconnu que davantage doit être fait pour « protéger les droits du peuple ». Le ministère de l’Approvisionnement a annoncé que 1,8 million de personnes seraient réintégrés aux listes des bénéficiaires des subventions aux produits de base, accordées à 60 des 100 millions d’Egyptiens. Face à cette contestation de fond, le président Sissi a dû changer de ton, d’autant qu’après avoir bricolé la constitution il brigue un troisième mandat.

Après avoir fait fortune grâce à lui, l’homme d’affaire Mohamad Ali accuse maintenant nommément le président Sissi et plusieurs généraux de l’armée de « corruption structurelle ». Le fait est que les critiques commencent à fuser de l’intérieur même du système d’une économie où l’armée prend de plus en plus de place7. Issu des milieux du renseignement et de la sécurité militaire, le maréchal-président aurait de plus en plus tendance à favoriser cette « caste » au détriment d’autres officiers généraux et supérieurs de l’armée. Position et promotion privilégiées du fils du maréchal-président auraient également suscité passablement de critiques en provenance de l’intérieur même de la technostructure militaro-économique. Dans ces conditions, Abdel Fattah al-Sissi doit désormais – même pour ses pairs – démontrer qu’il garde la situation en main et, surtout, qu’il incarne toujours l’avenir de l’Egypte.

PHARAON AUX PIEDS D’ARGILE

Associée à l’Arabie saoudite et aux Emirats arabes unis (EAU) pour exclure le Qatar du Conseil de coopération de Golfe (CCG) et placer l’émirat sous sanctions économiques, en raison notamment du soutien de ce pays à la Confrérie des Frères musulmans, l’Egypte n’a pas intégré un seul de ses soldats à la coalition sunnite dirigée par Riyad pour reprendre le contrôle du Yémen. Après un an du pouvoir » frériste” de Mohamad Morsi, les caisses de l’Etat égyptien étaient vides, Le Caire se retrouvant sous la perfusion financière de Riyad.

Par conséquent, le 24 juin 2017, le président Sissi a ratifié le transfert des îles de Tiran et Sanafir – deux petites îles de la mer Rouge – à l’Arabie saoudite. Ce transfert est présenté comme une rétrocession par le président. Il a toujours mis en avant le fait que les deux îles stratégiques ont été placées sous la protection de l’Egypte en 1950 par Riyad, dans un contexte de tensions arabo-israéliennes. Mais, lorsque l’accord scellé avec le roi Salman d’Arabie saoudite, en avril 2016, a été rendu public, les Egyptiens y ont vu une atteinte à la souveraineté nationale.

En échange de son aide financière, Riyad a exercé de multiples pressions pour que le pacte soit entériné. Le Caire semble désormais avoir obtenu, en contrepartie, des promesses d’aide économique accrue. Selon la presse égyptienne, le transfert a aussi reçu la bénédiction d’Israël qui y voit un garant de démilitarisation de la zone. Malgré les démentis de Riyad, la cession pourrait en effet avoir des conséquences sur un rapprochement entre Israël et l’Arabie saoudite, qui n’ont pas de relations officielles.

« Ces différents dossiers convergent vers l’ambition centrale de la diplomatie égyptienne qui est de redevenir la grande facilitatrice, sinon médiatrice dans les différents conflits de la région, notamment en Syrie », explique un autre expert en poste au Caire ; « dans la filiation de cette volonté régulièrement affichée, Le Caire prend soin de ne pas jeter de l’huile sur les feux iraniens, n’excluant pas de jouer un rôle important dans un rétablissement des relations entre la monarchie wahhabite et la Perse éternelle ». A cet égard, il faut aussi rappeler que l’Egypte accueille plus de trois millions de réfugiés en provenance de Syrie, du Yémen, du Sud-Soudan et d’Ethiopie.

On l’a vu avec l’Ethiopie, cette approche pragmatique et modérée dans sa politique étrangère n’exclut pas une défense active des intérêts nationaux de proximité. Celle-ci est particulièrement affirmée sur le dossier libyen où – depuis le début – Le Caire joue la carte du maréchal Haftar, qualifié par la presse égyptienne de « Sissi libyen ». Les deux militaires partagent la même conception du pouvoir militaire et leur opposition radicale aux Frères musulmans. Le président Sissi vise essentiellement trois objectifs : la sécurité du sud de la Libye et de la frontière commune avec l’Egypte ; l’endiguement d’un gouvernement de Tripoli qui laisserait trop de place aux Islamistes ; et enfin, la reprise d’une étroite coopération économique. Avant l’implosion de la Libye – provoquée par l’intervention militaire de Nicolas Sarkozy, David Cameron et Barack Obama – plus de deux millions d’Egyptiens travaillaient en Libye.

A cela, il faut ajouter que la plupart des cadres de l’armée libyenne, dont une bonne partie a rejoint les unités du maréchal Haftar, ont été formés dans les écoles militaires du Caire. Envers l’extérieur plus lointain, le président Sissi prend bien soin de ne pas trop mécontenter Washington, tout en achetant des chasseurs russes Soukhoï. De manière métronomique, il se rend une fois par an en Chine pour rendre hommage au pouvoir, lui-aussi très militarisé, de Xi Jinping.

Mais le talon d’Achille du pharaon ramène aux libertés civiles et politiques des Egyptiens. En effet, à trop jouer la lutte anti-terroriste et la chasse aux Frères musulmans pour décapiter toutes espèces d’opposition, le maréchal-président Sissi risque bien d’affaiblir, sinon de mettre en péril la créativité, la recherche d’équilibre et les avancées de la diplomatie égyptienne.

Fascinante autant qu’ambiguë, l’Egypte éternelle n’a pas dit toutes ses ruses et ses mystères. Une certitude est partagée par la plupart de nos interlocuteurs : un jour à venir, elle redeviendra le pays-pivot du monde arabe sunnite…

Richard Labévière

1 L’Egypte dans le siècle : 1901 – 2000. Egypte-Monde Arabe, numéro 4 et 5. Editions Complexe/CEDJ, avril 2003.
2 François Sureau : Sans la liberté. Editions Gallimard, collection « Tracts », numéro 8 – septembre 2019.
3 Georges Balandier : Afrique ambiguë. Editions Plon, collection Terre humaine, 1957.
4 La classe Loire ou bâtiments de soutien et d’assistance métropolitains, nommés bâtiments de soutien et d’assistance hauturiers jusqu’en janvier 2019, est une classe de bâtiments de soutien non armés de la marine nationale française, développée et produite par Kership, coentreprise créée en 2013 par Piriou et DCNS.
5 Le Progrès Egyptien (quotidien francophone fondé en 1893), édition du 29 octobre 2019.
6 Depuis 2014, Naval Group a vendu à l’Egypte – hormis les deux porte-hélicoptères – quatre corvettes pour environ 1 milliard d’euros et une frégate FREMM (1 milliard d’euros). La livraison de deux autres corvettes est en discussion.
7 « Egypte : l’armée, agent trouble économique », Le Monde des 20 et 21 octobre 2019.

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Source : Proche & Moyen-Orient, Richard Labévière, 02-11-2019

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Louis Robert // 10.12.2019 à 07h20

Il ne faut pas confondre une « révolution égyptienne » inexistante avec un « coup d’état égyptien », lui bien réel, auquel nous avons tous assisté…

De même, l’Empire n’est aucunement l’ensemble des peuples qui lui sont assujettis, mais bien le Pouvoir qui les assujettit.

10 réactions et commentaires

  • jaicruvoir // 10.12.2019 à 06h27

    Les égyptiens d’aujourd’hui n’ont rien à voir avec les égyptiens des pharaons.
    on ne doit pas les excuser car dans le passé ils ont été glorieux aujourd’hui ils ne sont plus rien.

      +4

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    • Fabrice // 10.12.2019 à 07h21

      Aie on dirait du macron international, si les égyptiens ne sont rien comme en sont défini certains français n’est ce pas que l’on a étouffé petit à petit toute possibilité ou idée d’être plus grand ? À trop simplifier on rejoint les idées diffusées de déclin, note pour votre remarque les français d’aujourd’hui ne sont plus des gaulois depuis au moins l’invasion des romains , ddes francs, britanniques ou autres qui sont intervenues depuis 😉

        +9

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  • Louis Robert // 10.12.2019 à 07h20

    Il ne faut pas confondre une « révolution égyptienne » inexistante avec un « coup d’état égyptien », lui bien réel, auquel nous avons tous assisté…

    De même, l’Empire n’est aucunement l’ensemble des peuples qui lui sont assujettis, mais bien le Pouvoir qui les assujettit.

      +10

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  • max // 10.12.2019 à 08h24

    Je ne sais pas si le fameux et les projets économiques se réaliseront mais le sort de la grande majorité des égyptiens n’y sera peut-être pas lié, si ça se fait ça risque d’être sans eux.
    99 millions d’habitants nous dit l’article en fait c’est plus de 100 millions https://countrymeters.info/fr/Egypt et avec une moyenne d’âge très jeunes et comme le Nil assure pratiquement la seule ressource en eau les problèmes sont devants.
    Les USA le montre un pays peut être en plein épanouissement pour ses élites et plonger le reste de la société dans une misère toujours plus grande (on a le même phénomène grandissant en France).
    Le principal problème matériel de l’Egypte est l’eau on ne peut pas en créer comme les banquiers créent de la monnaie.
    Le problème de l’eau et de ses conséquences est un problème mondial.

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    • petitjean // 10.12.2019 à 12h58

      @max
      problème de l’eau ?!
      la Méditerranéen est là ! Il suffit de pomper, de traiter cette eau et de……. distribuer aux populations…Le problème numéro un de l’Egypte, c’est sa situation socio économique, pour l’instant insoluble………..

        +1

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      • Richard // 13.12.2019 à 19h23

         » Il suffit de pomper, de traiter cette eau et de……. distribuer aux populations  » avec quelle énergie ? nucléaire ? pétrole gaz ?

          +0

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  • Myrkur34 // 10.12.2019 à 08h30

    Que ce soit l’Egypte ou l’Ethiopie, chaque année 2.5 millions d’habitants en plus, une classe au pouvoir qui ne partage rien, le réchauffement climatique en plus….Même en cas de révolution humaniste, comment voulez vous régler les problèmes de la base ?
    Quant on voit se qui se passe en Algérie…Un vieux monsieur de 79 ans grimé en Pinochet qui veut garder le pouvoir coûte que coûte.

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  • Christian Gedeon // 10.12.2019 à 09h00

    Tout cela est à peu près vrai. Mais ce sont des vérités secondaires. Population egyptienne en 1950: 20 millions . Population égyptienne en 2018. 97 millions. Ça c’est une vérité primaire.

      +7

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  • Kokoba // 10.12.2019 à 09h27

    A l’heure actuelle, l’Egypte est sous l’influence de l’Arabie Saoudite et des USA.
    Ce sont ces 2 pays qui payent des milliards pour garder le controle.

    Milliards que la population Egyptienne ne voit jamais.
    La caste dirigeante prend tout et ne redistribue que des miettes.

      +8

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  • christian gedeon // 13.12.2019 à 15h39

    On attend un article aussi « éclairant  » sur la situation en Irak. In fine,le rejet « arabe  » des perses que j’évoque depuis plusieurs mois commence à prendre forme,y compris chez les chiites de Sistani et de Sadr. je vous annoce que la même chose se passera en Syrie,avec une inflexion de Assad,inévitable.les grandes tendances historique se vérifient toujours.Un Perse est un Perse,et un « arabe  » un arabe . Je mets arabe entre guillemets tant ce vocable est imprécis par nature.les Syriens sont d’abord,des Syriens.

      +0

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