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2.juillet.20202.7.2020 // Les Crises

1972 : Hubert Reeves sur l’écologie et l’astrophysique

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Source : YouTube, archivesRC

Nous poursuivons notre érie d’archives exceptionnelles de la télévision québecoise. Pour ceux qui auraient manqué le billet précédent, c’est ici

Pour continuer cette série, voici deux interview de l’astrophysicien québecois Hubert Reeves datant de 1972 et 1990. Bon visionnage à tous !

Entretien avec l’astrophysicien québécois Hubert Reeves, réalisé par la télévision de Radio-Canada en 1972. Entrevue qui n’a pas été diffusée à l’époque, car on a jugé mauvaise la qualité technique de l’enregistrement.

Au début des années 1970, Hubert Reeves n’avait pas encore de notoriété publique, mais il possédait déjà un talent de vulgarisateur scientifique pour parler de l’astrophysique, de la place de la science dans la société, de la relation entre la foi, la religion et les connaissances scientifiques. Ses inquiétudes écologiques énoncées dans cet entretien sont étonnamment en avant de leur temps.

Source : 5 D, 5 septembre 1972
Animateur : Jean-Rock Roy

Source : YouTube, archivesRC

La journaliste Madeleine Poulin rencontre l’astrophysicien québécois Hubert Reeves. Après une visite de sa propriété en France où le scientifique aime se retirer pour écrire et travailler, celui-ci est interviewé dans le contexte de la fin de la guerre froide États-Unis-URSS.

La journaliste et le scientifique passent en revue les événements de l’année 1990, discutent de l’énergie nucléaire, de la dégradation de l’environnement de la Terre et de la nécessité pour survivre d’une nouvelle vision de la place de l’être humain dans la nature.

Source : Le Point, 26 décembre 1990
Journaliste : Madeleine Poulin

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Commentaire recommandé

Anouchka // 02.07.2020 à 11h27

Je trouve la position spirituelle d’H.Reeves assez proche finalement de celle du gnosticisme ( un gnosticisme « moniste », disons).La nature se serait trompée en engendrant l’homme, donc la nature est faillible (et, quelque part, viciée). Cependant la beauté du monde est un signe qu’il y a présent en lui une valeur (irréductible à la compréhension rationnelle) au nom de laquelle on doit tout faire pour prolonger le plus possible l’expérience de la vie sur terre (la vie de l’homme notamment, car lui seul en a conscience). L’homme est pris en tant qu’humanité, la masse des individus est déterminée par le destin propre à l’espèce dans sa vision (Ça aussi, c’est très « gnostique ». Il dit que l’homme est libre de réorienter le cours des choses, mais je vois mal comment ça peut se concrétiser au niveau individuel, sauf à penser que cette liberté est seulement l’apanage de quelques élus supérieurs, ceux qui « savent « (les « décideurs«, les grands scientifiques, etc.) a même d’influer sur le destin de tous les autres.

En tout cas, Reeves est manifestement très marqué par le christianisme : le mal entre dans le monde par le biais de l’homme qui, par son intelligence, a la liberté de faire le mal, de tout détruire ; donc si l’homme est anéanti ou vit en enfer (ce qui est parfois considéré comme la même chose par certains spirituels chrétiens), il n’aura qu’à s’en prendre à lui-même, ce sera de sa faute ( ça, c’est en contradiction avec le déterminisme « d’espèce « dont je parlais plus haut d’ailleurs)

3 réactions et commentaires

  • Anouchka // 02.07.2020 à 11h27

    Je trouve la position spirituelle d’H.Reeves assez proche finalement de celle du gnosticisme ( un gnosticisme « moniste », disons).La nature se serait trompée en engendrant l’homme, donc la nature est faillible (et, quelque part, viciée). Cependant la beauté du monde est un signe qu’il y a présent en lui une valeur (irréductible à la compréhension rationnelle) au nom de laquelle on doit tout faire pour prolonger le plus possible l’expérience de la vie sur terre (la vie de l’homme notamment, car lui seul en a conscience). L’homme est pris en tant qu’humanité, la masse des individus est déterminée par le destin propre à l’espèce dans sa vision (Ça aussi, c’est très « gnostique ». Il dit que l’homme est libre de réorienter le cours des choses, mais je vois mal comment ça peut se concrétiser au niveau individuel, sauf à penser que cette liberté est seulement l’apanage de quelques élus supérieurs, ceux qui « savent « (les « décideurs«, les grands scientifiques, etc.) a même d’influer sur le destin de tous les autres.

    En tout cas, Reeves est manifestement très marqué par le christianisme : le mal entre dans le monde par le biais de l’homme qui, par son intelligence, a la liberté de faire le mal, de tout détruire ; donc si l’homme est anéanti ou vit en enfer (ce qui est parfois considéré comme la même chose par certains spirituels chrétiens), il n’aura qu’à s’en prendre à lui-même, ce sera de sa faute ( ça, c’est en contradiction avec le déterminisme « d’espèce « dont je parlais plus haut d’ailleurs)

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  • Wizard // 02.07.2020 à 14h05

    Hubert Reeves fait figure de sage. En son temps, j’avais lu avec intérêt ses deux best -sellers : « Patience dans l’azur » et « L’heure de s’enivrer ». Ce sont des ouvrages de vulgarisation à l’usage du grand public mais on sent à travers eux la rigueur scientifique de l’auteur. Les vidéos en témoignent : il fait partager sans prétention son savoir, à prendre ou à laisser. Sa sensibilité écologique remonte à son émerveillement lors de son enfance devant la nature canadienne. A l’écoute de son époque son message reste cependant sans concession : vue à court terme des décideurs, mauvais usage potentiel de la science, urgence de sortir des énergies fossiles et du nucléaire pour passer au solaire la seule illimitée.

      +2

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  • Barachin // 03.07.2020 à 00h30

    Merci pour ces vidéos.

    La lucidité de ce savant est une constante : il voit plus loin dans le temps (la preuve il a 2 montres 🙂 ) et l’espace bien sûr.

    Dernière interview en date, à propos de la 6e extinction : https://www.youtube.com/watch?v=NiPTZkTULXg

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