Les Crises Les Crises
18.février.201218.2.2012 // par Olivier Berruyer

[Intervention média] BFM Business, Les Experts – 17 février

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Nicolas Doze m’a de nouveau invité à son émission Les Experts ce vendredi 17 février à 9h00, sur BFM Business (la radio filmée, pas BFM TV).

Voici la vidéo :

Jean-Michel Steg est le président de Blackstone France, et est un ancien de Goldman Sachs.

Jean-Louis Mullenbach est un expert-comptable réputé.


N’hésitez pas à réagir en direct par mail sur cette émission via ce lien – Nicolas Doze consulte bien les mails en direct, et est très demandeur 😉 :

http://www.bfmbusiness.com/programmes-replay/emission/les-experts

(cliquez sur Contacter l’émission sous le logo)

47 réactions et commentaires

  • Fabien // 19.02.2012 à 03h43

    « la grèce n’est pas un état » 
    « accepter les règles du jeu »

    « une mise sous tutelle n’est pas choquant »

    « Bien sûr que les grecs ne pourront pas rembourser »

    « Le repli sur soi, comme une grande Suisse » 

    « le président a énormément de pouvoir »



    et le meilleur pour la fin :
    « La démocratie directe serait en grand pas en arrière pour la démocratie »



    Les types sont heureux que le robinet de la BCE soit ouvert aux banques tout en avouant que les banques ne prêtent plus pour l’économie réelle.
    Sarko le confirme en voulant créer un banque pour l’industrie.

     
    La Suisse isolée avec sa démocratie directe a une budget positif malgré tout les travailleurs allemands et français qu’elle nourrit…
     
    J’écoute très régulièrement les Experts et c’est franchement à vomir !
    Olivier, pourquoi tu vas encore sur ce plateau ?

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    • Fabien // 19.02.2012 à 04h19

      Par contre la démocratie directe a un gros revers, elle n’interdit pas aux partis politique de lancer des initiatives inutiles du genre interdiction de construire des minarets, d’autant plus que la population musulmane ne pose pas de problème en suisse… Merci l’UDC, parti populiste uniquement sur la question des étrangers, et à plat ventre devant les banques et l’industrie multinational. 
      Un peu comme le FN ?

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      • Patrick-Louis Vincent // 19.02.2012 à 10h56

        Si l’on met des interdits aux décisions populaires, alors ce n’est plus de la démocratie. Si les Suisses ne veulent pas de minarets chez eux, c’est leur droit et il doit être respecté.

        Si les Français veulent 20 millions de musulmans chez eux dans 10 ans, c’est aussi leur droit. Encore faudrait-il leur poser la question. Or, tout est fait, en France, pour que la question ne soit pas posée. Je préfère la démocratie directe de la Suisse, aux décisions prises en France, trop souvent en dehors de toute démocratie, ou à l’absence de démocratie en Europe, où des directives sont prises sans consultation des peuples.

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        • step // 20.02.2012 à 09h28

          oui et non comme d’habitude : » Trop souvent la foule trahit le peuple » (victor hugo). C’est vrai aussi de nos élites politiques d’ailleurs. Le modèle représentatif doit être ameilloré, mais pas dans le sens d’un référendum du haut vers le bas mais dans l’autre sens. cela pourrait d’ailleurs éviter tous ces référendums qui ne sont là que pour agiter la foule.

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  • Incognitototo // 19.02.2012 à 03h56

    Vous avez dû avoir une absence Olivier… La question de la mutualisation des dettes est un mécanisme permanent de notre système… Bien évidemment que vous prêtez à votre voisin, ne serait-ce que parce qu’il a sûrement un compte en banque comme vous… et pour peu que ce soit la même banque c’est encore plus direct…
    Le problème de la réforme de la formation professionnelle est un vrai serpent de mer… Avant d’être battu, Bérégovoy voulait « renationaliser » le système au grand dam de tous les organismes collecteurs qui dormaient (déjà à l’époque) sur un trésor de guerre de 3,5 MF, et qui avec cet argent vivaient comme des princes, plutôt que de mettre en place les filières de formation qu’on attendait d’eux… Mais c’est le système paritaire dans son intégralité qui devrait être « nationalisé  » et fiscalisé… Selon mes calculs, on récupérerait 40 milliards d’euros qui redeviendaient disponibles pour la solidarité, avec cette « simple » (c’est un oxymore) réforme.

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    • Fabien // 19.02.2012 à 04h28

      La question de la mutualisation des dettes est un mécanisme permanent de notre système…
       
      C’est peut-être aussi le problème justement…

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      • Incognitototo // 19.02.2012 à 11h33

        Non, ce n’est pas le problème en soi… Si vous avez des avoirs, vous trouvez normal que votre banque les prête à ceux qui en ont besoin… et qui peuvent vous verser un intérêt dessus.
        Les problèmes sont ailleurs, notamment dans le documentaire qu’Olivier nous a servi sur la City…

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  • Joanna // 19.02.2012 à 05h53

    M. Berruyer vous voici de plus en plus invité, votre talent de plus en plus reconnu.
    Bientôt, si ce n’est déjà le cas, vous allez être très courtisé.
    Et vous avez très certainement déjà reçu des propositions d’organisations diverses et variées pour aller les rejoindre.
    Je n’attends toutefois pas que vous nous fassiez des révélations ce que je comprends tout à fait et je ferais de même à votre place.

    Je parierai par exemple pour Goldman Sachs …

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  • tho // 19.02.2012 à 08h59

    Bonjour Olivier,
    juste un commentaire, je trouve que vous avez progressé dans votre « présence » sur un média tv/radio. Notamment lorsque vous êtes capable de couper Steg qui vous coupe la parole pour pouvoir continuer à parler. C’était bon ! 
    Je pense qu’il faudrait plus insister sur le fait que vous et vos interlocuteurs vous basez sur des positions théoriques différentes, et que les théories actuellement appliquées en Grèce ne fonctionnent pas. Par exemple, Lordon rappelle régulièrement qu’il n’y a pas 1 seule théorie économique, et que les théories économiques ne sont pas apolitiques, et que notamment la théorie dominante est une théorie économique de droite. Je crois que les locuteurs dominants ont intérêt à masquer les divergences théoriques et à effacer leur affiliation politique.
     
     

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    • El JEm // 19.02.2012 à 12h48

      c’est très exactement le fond du problème.
      Chacun parle de l’avenir de l’Europe, etc. (dans l’émission de BFM et ailleurs) mais sans sortir du cadre économique et politique actuel, passant sous silence la nature de l’Europe qui a été construite. C’est simple : il n’y a même pas de débat.
      Or sans mettre à plat les mécanismes qui ont conduit à ce projet politique, je ne vois pas comment nous allons sortir de la crise mais surtout aller vers un système plus efficace et répondant aux besoins des peuples.
       
       
       

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  • JPS1827 // 19.02.2012 à 09h47

    J’ai trouvé cette émission vraiment intéressante. Ce qui apparaît de plus en plus, c’est que pour des personnes comme J-M Steg ou J-L Mullenbach, les problèmes qu’ils évoquent paraissent de plus en plus abstraits, ils « jouent » avec des masses de pauvres comme avec des masses d’argent. « c’est l’intérêt des salariés d’accepter de se retrouver à temps partiel si la conjoncture l’exige », en bref c’est toujours l’intérêt des pauvres d’accepter d’être plus pauvres. C’est avant tout un discours de riche.
    Par ailleurs j’ai bien noté que J-M Steg partage l’inquiétude d’Olivier sur le risque que nos prêteurs n’acceptent plus de nous prêter. Quand à la métaphore chirurgicale, je l’ai trouvée incomplète : certes on doit transfuser le patient pour gagner du temps et pour qu’il ne meure pas en salle d’op, mais si l’intervention est inappropriée ou mal exécutée, ça finit mal…

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    • Tienne // 19.02.2012 à 12h20

      S’il vous plaît, ne ramenez pas toutes les questions à des problèmes de classes, de « pauvres » contre « riches ».
      En l’occurrence, la question évoquée du Kurzarbeit est un très bon exemple de bonne réforme de flexibilité de l’emploi.
      J’ai vécu et travaillé 5 ans en allemagne et ma boite a mis en place en 2009 ce programme de temps partiel (comme beaucoup d’autres boites à ce moment là). Je peux l’affirmer: c’est dans l’intérêt des salariés (ce qui n’a rien n’a voir avec « les pauvres », ce n’est pas parce qu’on est salarié qu’on est pauvre…) de travailler un peu moins, de gagner un peu moins et de permettre à la boite de survivre à la crise, plutôt que de payer les gens à ne rien faire (puisqu’il n’y a rien à faire) et de faire couler la boite, et de se retrouver au chômage.

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      • El JEm // 19.02.2012 à 12h55

        un tel mécanisme pourrait avoir de l’intérêt si les intérêts des salariés sont respectés et s’ils ont les moyens d’être respectés (ex. : accès aux comptes, places dans un conseil de direction, etc.).
        Or dans le système actuel (peut être moins en Allemagne, compte tenu de leur histoire industrielle ?), le salarié a été exclu des parties prenantes de l’entreprise, et s’est retrouvé dans la colonne « charges », entre les lignes « achat de matières premières » et « frais généraux ». Et dans ces conditions, il sera toujours perdant : ce mécanisme n serait alors qu’un moyen supplémentaire pour réduire ses droits. 

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        • Tienne // 19.02.2012 à 15h14

          Je ne vois pas trop en quoi ce mécanisme serait incompatible avec le fonctionnement actuel des entreprises en France.
          Je n’ai personnellement jamais été partie prenante de l’entreprise pour laquelle je travaillais en Allemagne, au sens où vous l’entendez (accès aux comptes, places dans un conseil de direction, …). Et je ne me suis jamais senti, en tant que salarié, comme un frais de plus pour l’entreprise.
          A l’heure de faire face à la crise de 2009, il me semblait évident que venir travailler 8 heures par jour quand on a rien à faire ou presque, et être payé pour ces 8 heures ne me semblait pas une stratégie très efficace. J’ai d’ailleurs découvert les joies d’avoir du temps libre à cette époque.
          D’ailleurs, si on prends la question dans l’autre sens, on pourrait affirmer qu’en France, les salariés n’ont pas le droit de travailler moins quand il y a moins de travail à effectuer. Ils n’ont d’autre choix que de voire leur entreprise fermer et de se retrouver au chômage.
          Cela étant, la mise en place de ce système en Allemagne passait par l’approbation des salariés (j’ai signé un papier pour donner mon accord, je ne sais pas en revanche ce qui se serait passé si j’avais refusé) et par une confiance réciproque entre l’employeur et les employés. Les personnes dans des situations financières délicates avaient la possibilité, me semble-t-il, de voir leur cas traité en particulier.
           

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          • JPS1827 // 19.02.2012 à 15h32

            « Les personnes dans des situations financières délicates avaient la possibilité, me semble-t-il, de voir leur cas traité en particulier. » 
            Fort bien, mais cela n’est jamais évoqué dans les « recommandations » de nos experts. D’autre part ce que vous dites sur la redécouverte « des joies d’avoir du temps libre » et un discours typique de personne qui a un revenu correct. Je pense qu’un smicard qu’on parlerait de payer moins en le passant à temps partiel ne sera pas particulièrement ravi de vous lire (pour parler poliment).

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          • El JEm // 19.02.2012 à 15h44

            Je suis « employeur » (comme on dit) et mon propos n’est pas de dire que ce système est inapplicable, il est de dire que si on le prend tel quel, sans rien changer au reste, il sera logiquement utilisé par la grand majorité du système actuel pour réduire les charges (en ajustant au mieux, comme on le fait avec le flux tendu), sans aucune considération pour les salariés ni pour l’emploi. Ce serait « logique », car les entreprises sont soumises à une telle pression (rentabilité et concurrence, souvent déloyale) qu’elle ne pourront faire autrement.
            Et là encore, on s’attaque à une conséquence sans chercher à résoudre le problème lui même.

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        • Tienne // 19.02.2012 à 16h06

          @JPS1827: J’entends bien ton objection. Il n’en reste pas moins que face au choix suivant:
          1. Tout le monde travaille moins et gagne moins pendant 6 mois, l’entreprise survit à la crise et on peut tous continuer à travailler comme avant ensuite.
          2. Tout le monde continue à venir travailler et à être payé à 100%, l’entreprise coule et tout le monde se retrouve au chômage.
          quelle option choisirait le « smicard » dont vous parlez?
          Je tiens d’ailleurs à signaler que, bien que nous ne travaillions qu’à 50%, nous gagnions 70% environs de notre salaire de base, ce qui constitue dans les faits une augmentation. 
          Évidemment, il s’agit d’une mesure de moindre mal qui ne doit s’appliquer que dans des situations exceptionnelles. Elle a néanmoins permis à beaucoup d’entreprises en Allemagne de passer la crise et de sauver de nombreux emplois.
          Sur le fond, je suis d’accord avec vous deux sur les difficultés qui existent pour appliquer ces mesures en France. Mais de la même manière qu’il serait idiot d’encenser béatement ce genre de mesures en croyant qu’elles résoudraient tous les problèmes, il n’est pas moins idiot de les rejeter en blocs en les suspectant d’être une nouvelles mesure de plus pour spolier les « travailleurs »

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          • El JEm // 19.02.2012 à 17h48

            @Tienne
            Je ne sais pas si c’est moi qui suis visé en tant qu’idiot « qui rejette en bloc une idée », mais ce n’est pas mon propos.
            Je dis simplement que si cela n’est pas encadré très fortement, et idéalement contrôlé par les salariés, cette « mesure de moindre mal qui ne doit s’appliquer que dans des situations exceptionnelles » deviendra un système de management de la masse salariale.

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          • El JEm // 19.02.2012 à 18h00

            au sujet du modèle de la direction d’une entreprise et des parties prenantes (qui exclue les salariés, dans le modèle actuel) :
            http://www.alternatives-economiques.fr/changer-l-entreprise_fr_art_1136_57932.html
            « S’il est un aspect du modèle allemand dont la France gagnerait à s’inspirer, c’est bien celui de la gouvernance des entreprises. Les salariés y sont étroitement associés. »
            Alternatives Economiques n° 310 – février 2012

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          • Tienne // 19.02.2012 à 18h37

            @El JEm: Tu n’étais pas visé, rassures toi. Je n’ai dit de personne qu’il était idiot, simplement, qu’il était idiot de rejeter en bloc cette idée. Dire ou faire quelque chose d’idiot ne fait pas de vous un idiot 😉
            Sinon, sur le modèle de cogestion à l’Allemande, j’avoue ne pas très bien savoir de quoi il s’agit et je n’en ai pas personnellement fait l’expérience. Sans doute parce que le domaine de notre boite (développement informatique) ne s’y prêtait pas trop. Mais en tous cas, l’idée d’impliquer davantage les salariés dans le fonctionnement et dans les décisions de l’entreprise (et dans le partage des bénéfices) me parait être la bonne.

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          • step // 20.02.2012 à 09h33

            vous ne comprenez pas la crise actuelle, elle n’est pas conjoncturelle et ne durera pas 6 mois.

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  • Patrick-Louis Vincent // 19.02.2012 à 10h48

    Au contraire, je félicite Olivier d’aller se frotter aux « experts » de la finance internationale, et je félicite Nicolas Doze pour son émission, l’une des rares à entretenir un vrai débat sur des opinions tranchées.

    Bien sûr, de la part de Jean-Michel Steg, un ancien de Goldman Sachs, de Citigroup et de la banque Lazard, il n’y a pas de surprise. Cet homme a fait toute sa carrière dans la banque. Il n’est donc pas étonnant qu’il loue les actions de Mario Draghi. Ils sont du mêmemonde.

    Toutefois le débat a été bien posé. Ou bien l’Europe fédérale se fait, avec mutualisation des recettes et des dettes, ou bien c’est la fin de l’uro et de l’euroland, le retour aux états-nations. Les financiers croient que l’Europe fédérale se fera, sans l’assentiment des peuples. Olivier croit que les peuples, en dernier ressort, décideront de leur avenir en commun (c’est du moins ce que j’ai cru comprendre à travers les propos d’Olivier).

    Le cas grec est, de ce point de vue, très intéressant. Nous vivons une sorte de stress-test démocratique. Si les mesures prises par la Troïka passent en Grèce, avec l’assentiment résigné du peuple, alors les financiers qui dirigent l’Europe pourront poursuivre leur politique d’intégration forcée. Si cela ne passe pas, si le peuple grec refuse ce coup d’état, alors se sera le grand retour « des peuples qui disposent d’eux-mêmes ».

    Personne aujourd’hui ne sait qui des peuples ou de l’oligarchie bruxelloise va l’emporter. Mais nous le saurons très vite, au printemps ou à l’automne prochain.

    L’Europe est en train de vivre une étape cruciale de son destin, et celle-ci est étrangement absente du débat présidentiel. Elle devrait pourtant en être le centre. Il serait intéressant qu’un homme comme Bayrou, peut-être le plus européen des candidats, et certainement le plus cultivé, puisse recentrer et élever le débat. Il n’est pas encore trop tard.

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  • Fabrice // 19.02.2012 à 13h15

    Ce qui est triste c’est que le parlement européen est étrangement silencieux ou si peu audible, à croire que nos élus ne réalisent plus qu’ils sont là pour nous représenter et non servir comme en France de centre d’enregistrement des organes exécutifs.
    heureusement la justice européenne peut encore veiller à ce que les droits commerciaux n’empiètent pas sur le droit individuel et la vie privée.
    http://www.laquadrature.net/fr/droit-dauteur-en-ligne-la-cour-de-justice-de-lue-rejette-la-censure-priv-e-et-automatis-e
    c’est là ou on voit que là que l’Europe peut se montrer intéressante car indépendante des pouvoirs locaux, bien qu’il reste beaucoup à dire et à faire.
     
     
     

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  • El JEm // 19.02.2012 à 13h39

    « Ce qui est triste c’est que le parlement européen est étrangement silencieux ou si peu audible, à croire que nos élus ne réalisent plus qu’ils sont là pour nous représenter et non servir comme en France de centre d’enregistrement des organes exécutifs. »

     Je pense qu’ils ont accepté le système actuel et, pour leur grande majorité, l’ont souhaité et construit. L’idéologie qui porte ce système est que les marchés sont plus efficaces que le politique : le marché saurait définir les prix et donc les choix économiques, il serait auto-régulé, etc.
    Partant de là, ils ont confié toute décision politique économique et financière au marché (ne gardant pour eux que les questions sociétales : mariage homo, etc.).
    Cette idéologie est fausse (ses principes ne permettent pas d’aboutir au résultat revendiqué : cf. : http://www.pauljorion.com/blog/?p=29492) mais même s’ils s’en rendent compte, ils sont incapables d’imaginer autre chose.
    donc, c’est le silence radio, ou plutôt l’encéphalogramme plat.
     

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    • Fabrice // 21.02.2012 à 20h37

      sur le site leap on a ce lien pour une pétition pour plus de démocratie est-ce une vibration pour la démocratie ou un voeu pieux ? :
      http://www.more-democracy-in-europe.org/fr
      comme je suis un indécrottable optimiste je me dis pourquoi pas au pire c’est un placébo sur une jambe de bois ça peut pas faire de mal.


       
       
       

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  • Alain34 // 19.02.2012 à 16h31

    Excellente émission !
    De vrais sujets abordés et où l’on voit quand même le Steg inquiet de la situation…
    J’ai regardé ça après avoir écouté (en ‘musique de fond’) le meeting d’autosatisfaction Sarkozyste… hallucinant le décalage !! (et je passe sur les commentaires « journalistiques » qui vont avec… affligeant)

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  • amorgos // 19.02.2012 à 18h50

    j’ai particulièrement apprécié la forme de votre prestation , vous contrôlez le « silence » dans le débat et vous grandit en intervenant parcimonie, ce qui ajoute de la force à vos propos de fond. « Calme est mère de la Force » est votre devise, une bonne école. Bravo !

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    • JPS1827 // 19.02.2012 à 18h58

      Oui, je trouve aussi qu’Olivier est devenu très bon dans ces débats

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      • step // 20.02.2012 à 13h19

        oui de gros progrès. Main bon quand on sort deux interlocuteurs qui n’ont visiblement aucune conscience du fait que la matière de la « science » économique c’est l’humain, c’est assez facile de dénoncer leur inhumanité, il suffit de les laisser parler.

        Bon débat olivier, même si vous étiez cerné par des gens qui ont perdu la notion même du but de l’économie. Il y a toutefois deux vérités (comme toujours dans leur discours). Il n’y a rien dans l’offre politique actuelle de valable, on ne peut pas continuer la fuite en avant auprès des marchés.

        Leurs erreurs :
        1) Financer les banques c’est financer l’économie (que vous avez relevé).
        2) La source du revenu pour rembourser l’emprunt c’est le travail. Or il n’y a plus rien dans le revenu des travailleurs depuis 30 ans qui justifie ce genre de chose.
        3) Mutualiser des insolvables solvabilise le système.
        4) On peut concurrencer des esclaves (hors devenir des esclaves, mais visiblement la personne de GS l’envisage sans embage) (cela ne s »applique pas à sa petite personne n’en doutons pas).
        5) S’immaginer que des politiques de calibres de notre classe actuelle utiliserons avec intelligence le temps « payé » par la BCE: Ils ne feront rien avant d’avoir les deux pieds dans le vide, ce qui est, rapellons le trop tard.
        6) S’immaginer que c’est en tapant sur la dépense publique que nous allons résoudre le problème de dumping social et environnemental que nous subissons. Sans dépense publique, une bonne partie des entreprises privées ferment. C’est aussi simple que cela.

        Je comprend mieux la politique actuelle si ce sont ces gens là les conseillers du prince. 

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  • JPS1827 // 19.02.2012 à 18h55

    @tienne : d’abord je te remercie pour la courtoisie du ton que tu adoptes pour signifier tes désaccords. Effectivement on ne peut pas tout ramener à une lutte « pauvres contre riches » dans un système économique. Néanmoins on peut faire les observations suivantes : si nos « experts » et le Medef n’arrêtent pas de se lamenter sur le « coût du travail », c’est aussi l’expression d’un rapport de force. Avec un syndicalisme fort et intelligent, on se lamenterait également sur le « coût des dividendes » à verser aux actionnaires et on arriverait à un équilibre peut-être plus équitable. Comme l’a fait remarquer Olivier dans son livre, les entreprises sont arrivées à un tel point qu’elles redistribuaient quasiment… la valeur de l’entreprise aux actionnaires. Or c’est bien l’existence d’un rapport de force entre le secteur financier et la masse de ceux qui ne vivent que de leur travail qui permet les excès de la finance.
    Maintenant, on est dans la situation actuelle parce que nos gouvernements ont fait croire aux riches qu’ils pouvaient payer moins d’impôts, aux classes moyennes qu’elles pouvaient avoir un niveau de vie supérieur à celui permis par leur salaire réel, et se sont assez peu préoccupés des progrès de la pauvreté (qui restent beaucoup moins préoccupants dans un pays comme la France qu’aux Etats-Unis, comme Olivier l’a bien démontré). Dans une telle situation, demander un effort principalement aux salariés ne me paraît pas une mesure équitable (l’effort demandé aux salariés grecs est de plus irréaliste : peut-on vraiment maintenir une forme de paix sociale dans de telles conditions ?). 

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  • Marcus // 19.02.2012 à 18h57

    Il va falloir terrasser le Draghi… et se débarrasser de l’euro, cette machine infernale qui nous mène dans le mur…
    L’enfer est pavé de bonnes intentions. L’euro a pu séduire certains en voulant créer un Nation européenne à l’image des USA.
    ça ne peut pas marcher car l’Europe n’est pas une Nation, elle ne le sera jamais.
    L’Europe est une civilisation. Point barre. C’est déjà énorme mais pas suffisant pour créer une Nation européenne.
    On peut avoir une monnaie commune en gardant les monnaies nationales et la paix sera sauvée, sinon le pire est à venir entre la haine des peuples entre eux en Europe…
    Cela s’appelle une Confédération !

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    • step // 20.02.2012 à 09h38

       L’enfer est pavé de bonnes intentions

      Je crois que dès le départ, les intentions n’étaient pas bonnes (en tout cas vis à vis de nous).  

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    • bizbee // 21.02.2012 à 08h29

      Marcus,
      En quoi Nation=monnaie unique, c’est une définition du dictionnaire ça?
      et en quoi Monnaie unique = nation?
       
      Et puis il faut aussi comprendre que nation est un concept fabriqué par nos élites, au départ dans leur intérêt…
      http://fr.wikipedia.org/wiki/Nation
       
      Mais à par ça, l’idée de confédération européenne que vous citez me plait. C’était encore le cas avec la CEE il me semble.

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  • fabrice // 20.02.2012 à 07h55

     Je suis pas sûr qu’un fan de Reagan qui a tout donné ou presque avec Tatcher aux 1 % et un adepte des armes à feux soit vraiment une référence pour la démocratie ainsi que représente au mieux le peuple américain, bien qu’il parle plus de république ce qui n’est pas une nuance innocente.

    Après être vigilant en ce moment n’est pas un vain mot mais se fier à ce genre d’individu je crois qu’il faut garder son bon sens pour ne pas se faire avoir par ce genre de prédicateur.

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  • Al1 // 20.02.2012 à 18h57

    Mille merci M. Berruyer pour votre travail exceptionnel sur ce blog, ça fait plusieurs fois que je relaye vos informations, chiffres et documentaires. A votre place je serais profondément déprimé de voir à quel point vos collègues sont à l’ouest, ne réalisent pas que leur échiquier c’est le peuple. Ils me font froid dans le dos. Les chiffres accumulés des divers fachismes de l’histoire de l’humanité sont sur le point d’être pulvérisés, et ils se réjouissent qu’on aille toujours plus loin. C’est terrifiant.

     Nous devons tous nous préparer à un chaos inimaginable. J’en viens à regretter les bons vieux gaulistes qui géraient le peuple comme on gère un cheptel, et, en bon paysans, savaient les garder en bonne santé.

    [Modéré : vu la campagne, je préfère éviter les commentaires partisans…]

    Le peuple doit prendre le pouvoir, ou mourir. On a encore le choix, et c’est notre dernière chance. Puissiez vous tous comprendre cela.

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    • bourdeaux // 21.02.2012 à 07h00

      AL1, sans méchanceté, je crois que c’est précisément à cause du « catastrophisme » ambiant que ton propos illustre bien, que la résolution du problème de la dette souveraine est bloquée.  Tant qu’il y aura ce bruit infernal qui nous fait croire que « défaut=chaos » ou que «  restructuration = désintégration », les gouvernements feront tout et n’importe quoi pour rembourser les dettes, quittes à faire crever leur pays. Peu de gens (je ne parle pas d’Olivier) finalement rappellent qu’historiquement, le défaut n’a pas précipité les coupables dans l’abîme. Savez-vous qu’il y a même des états aux Etats-unis qui n’ont pas remboursé leurs dettes dans le passé ? La bannière n’a pas perdu d’étoiles pour autant…Et l’Allemagne des années 20, elle a remboursé ses dettes ? La liste est longue.
      Je veux dire par là que dramatiser la situation à l’excès est à mon avis le meilleur moyen de dispenser les acteurs de ce drame de jouer leur rôle : que les emprunteurs déraisonnables se mettent enfin en calecif, et que les créanciers imbéciles prennent leurs pertes.

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  • Pierre Guillard // 21.02.2012 à 01h05

    Je vous ai écouté Olivier, bravo, vous avez raison d’enfoncer le clou ! Continuez !

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  • Al1 // 21.02.2012 à 19h14

    ???
    Ah mais mon cher, y’a méprise, si je suis « catastrophiste » c’est pas pour les raisons invoquées, mais à peu près leur inverse. On va au cahos si on se laisse embobiner à croire qu’il y a un gros problème de dette en europe. Les states, 380 milliards d’euros pour seulement 50 milliards de déficit, vont en chier avant nous, à ce compte là. A part que vous me prenez un peu pour un con, je suis tout à fait d’accord avec vous.
    je ne continue pas, je vais à nouveau parler politique (expliquez moi, M. le modérateur, comment parler économie sans parler politique. Avouez que ça châtre considérablement la discussion!), mais je pense qu’on a encore un espoir de révolution par les urnes (ça va, là, j’ai pas dit de nom ?), faut se réveiller si on veut changer la donne ! C’était mon dernier commentaire, l’accueil est pas terrible.

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    • Al1 // 21.02.2012 à 19h53

      « Les states, 380 milliards d’euros pour seulement 50 milliards de déficit »

      Là effectivement fallait être balaise pour rectifier soi-même !

      je rectifie donc : Les states, 380 milliards d’euros de déficit pour seulement 50 milliards de PIB.

      Je me suis enflammé, mais rassurez vous, vous m’avez refroidi ! 

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  • bourdeaux // 22.02.2012 à 06h25

    Bonjour AL1 et navré que vous ayez eu cette impression. En fait, comme vous avez pioché dans un lexique un peu…morbide ?, je peux le dire ?, j’ai fait le rapprochement avec les discours servis par notre grand président et notre immense ministre des finances qui avaient utilisé ce genre de termes autour du chaos pour justifier les milliards déversés en « garantie » dans les divers fonds et mécanismes de soutien qu’Olivier avait appelé des lances à incendie. Mais je ne vous soupçonnais pas d’utiliser ces termes dans le même but, bien sûr : je souligne juste que, sur la forme des discours, la menace du « chaos » est bien utile à ceux qui sont en train de préparer la banqueroute de la BCE, parce que contre le chaos, on peut bien sûr s’autoriser tous les dégâts collatéraux.

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    • Al1 // 22.02.2012 à 13h23

      Bonjour et merci de votre réponse. 
      « la menace du « chaos » est bien utile à ceux qui sont en train de préparer la banqueroute de la BCE »
       
      C’est précisément à cause de ces gens là qu’on va y avoir droit, au cahos. Ils ont trouvé pire que le « reculer pour mieux sauter »,  ils nationalisent les pertes etc… vous connaissez le schéma.

      Pour éviter le chaos, on peut espérer une révolution par les urnes, mais au delà de ça on peut avoir confiance dans les rapports humains. En grèce commencent à s’organiser des monnaies locales, type SEL, qui échappent à leur merdier. Mais dans ce schéma plus de place à l’industrie. Tant mieux. Nous allons devoir revenir, de gré ou de force, à une agriculture vivrière. Si nous ne nous y préparons pas nous risquons de nous laisser berner, une fois de plus, par les haineux de tous poils. Chair à canon ou paysan, j’ai fait mon choix. No pasaran !

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