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4.août.20184.8.2018 // Les Crises

Entretien avec Kévin Boucaud-Victoire sur Orwell

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Source : Un Bruit Blanc, Kévin Boucaud-Victoire, Christophe Penaguin, 03-06-2018

Journaliste, auteur de La Guerre des Gauches, co-fondateur de la revue Le Comptoir, Kévin Boucaud-Victoire a récemment publié Orwell, écrivain des gens ordinaires (Éditions Première Partie). Un auteur qui selon lui « offre une pensée sérieuse et attractive, à la fois anticapitaliste, démocratique et anti-totalitaire. »

Entretien

George Orwell est mort en 1950, dans une Europe hantée par le fascisme et le stalinisme. En quoi peut-il nous aider à comprendre l’époque présente ?

L’époque présente n’a en effet que peu à voir avec celle d’Orwell, malgré la focalisation, parfois hystérique, sur les années 1930. La mondialisation, la société de consommation, les GAFAM, l’emprise technologique, le djihadisme, l’effondrement du marxisme et la victoire du néolibéralisme rendent notre époque unique. De toute manière, l’histoire se caricature parfois – comme l’a remarqué Karl Marx dans Le 18 Brumaire de Louis Bonaparte –, mais ne se répète jamais. Alors pourquoi lire Orwell ?

Déjà, il existe des questions universelles, dont les meilleures réponses ont été apportées il y a très longtemps. C’est pour ça qu’il faut encore lire Aristote ou Spinoza. Ensuite, parce que certaines problématiques analysées par Orwell restent d’actualité. Le conformisme de la gauche, sa soumission à la petite bourgeoisie, le danger de l’extrême droite, ou encore l’exploitation des classes populaires par le capitalisme : tous ces problèmes sont encore loin d’être résolus aujourd’hui, pourtant l’écrivain y a apporté des réponses pertinentes et trop méconnues. J’ajouterai que sa critique radicale du progrès technique, essentiellement contenue dans le chapitre XII du Quai de Wigan, est encore plus importante aujourd’hui, en contexte de crise écologique et d’addiction au numérique, qu’il y a 70 ans !

Comment expliquer le regain d’intérêt qu’Orwell suscite depuis quelques années, aussi bien à gauche qu’à droite de l’échiquier politique ?

C’est déjà en grande partie lié à la progression de l’influence de Jean-Claude Michéa depuis 1995 et la parution d’Orwell, anarchiste tory (Climats). Certes, le philosophe socialiste n’a connu que récemment le succès en librairie, mais il a influencé de nombreux journalistes ou intellectuels de gauche comme de droite, d’Éric Zemmour à Natacha Polony, en passant par Aude Lancelin, Alain de Benoist, Patrick Marcolini ou Vincent Cheynet. Il a aussi suscité de nombreuses critiques, qui ont attiré l’attention, pas nécessairement pour de bonnes raisons, et donc poussé à s’intéresser à l’écrivain anglais. Dans une moindre mesure, les éditions Agone, en premier lieu Jean-Jacques Rosat, et Bruce Bégout avec son essai indispensable sur la « common decency », De la décence ordinaire, ont aussi fait leur part. Mais il n’y a pas que cela.

A gauche, l’effondrement du bloc soviétique a laissé un grand vide. Les schémas de pensée traditionnels ont été ébranlés. Orwell offre une pensée sérieuse et attractive, à la fois anticapitaliste, démocratique et anti-totalitaire. Il y a aussi une attention particulière portée aux classes populaires, débarrassée du messianisme prolétarien marxiste, qui a de quoi séduire.

A droite, c’est très différent. D’abord, ils se sont plus rapidement intéressés à Orwell. Prisonnier de La ferme des animaux et 1984, l’écrivain a été rejeté par les communistes dominants à gauche et a été récupéré, malgré lui, par les libéraux et les conservateurs, contents de trouver un critique de gauche de l’URSS. Cette entreprise n’a évidemment été possible qu’en écartant un large pan de sa pensée. Rappelons qu’il expliquait qu’en 1946 : « Tout ce que j’ai écrit de sérieux depuis 1936, chaque mot, chaque ligne, a été écrit, directement ou indirectement, contre le totalitarisme et pour le socialisme démocratique tel que je le conçois. ». La redécouverte récente d’Orwella sûrement permis à la droite de redécouvrir les critiques radicales qu’il adressait à la gauche. Ensuite, dans un monde traumatisé par deux grands totalitarismes, nazis et bolcheviques, Orwell bénéficie d’une bonne image. La droite, qui manque souvent de théoriciens importants, a tout à gagner à le récupérer. Enfin, Orwellest aussi un modèle de défense de la liberté d’expression. Une certaine droite qui feint de croire que nous sommes encore dans les années 1990, où la « bien-pensance » étouffait toute parole conservatrice, l’érige en héros. Utiliser Orwell, c’est réclamer ce droit de « dire aux gens ce qu’ils n’ont pas envie d’entendre. » Il faut quand même avouer que l’Anglais n’était pas sectaire et n’était pas effrayé par la droite.

La « common decency » (décence ordinaire) est une notion clé de la pensée d’Orwell. Les évolutions actuelles du capitalisme mondialisé ne sont-elles pas en train de détruire cette « solidarité spontanée » des catégories populaires ?

Rappelons déjà ce qu’est cette notion clé d’Orwell, qu’il ne prend jamais le temps d’expliquer. Pour Bruce Bégout, elle est « la faculté instinctive de percevoir le bien et le mal ». Il ajoute qu’elle correspond à « un sentiment spontané de bonté qui est, à la fois, la capacité affective de ressentir dans sa chair le juste et l’injuste ». Il s’agit d’un ensemble de comportements permettant la vie en société, ou le « vivre-ensemble », comme nous dirions aujourd’hui, qui se développe au contact d’autrui. Elle provient de la pratique ordinaire de l’entraide, de la confiance mutuelle, des liens sociaux minimaux mais fondamentaux et de la banalité de la vie.

De son côté, Jean-Claude Michéa rattache la « common decency » aux travaux de Marcel Mauss et ses successeurs de La Revue du MAUSS, en premier lieu Alain Caillé et Jacques Godbout. Selon lui, elle correspond à la « réappropriation moderne de l’esprit du don, sous la forme de règles intériorisées par la “conscience morale” individuelle ». Rappelons que Marcel Mauss voit dans le don – contre don et dans le triptyque donner-recevoir-rendre le fondement de toute vie en communauté. En conclusion, pour Michéa, la « common decency » est un « sens commun qui nous avertit qu’il y a des choses qui ne se font pas », alors qu’elle est pour Bruce Bégout « politiquement an-archiste : elle inclut en elle la critique de tout pouvoir constitué au profit d’un accomplissement sans médiation du sens du juste et de l’injuste. ».

Pour résumer, la « common decency » se cache dans chaque geste qui échappe à la logique de l’homo oeconomicus, de l’égoïsme et du calcul froid et rationnel : dans le prêt – sans intérêt –, dans les cadeaux ou la civilité. La politesse constitue le début de la « common decency ».

Une fois le concept expliqué, je ne peux que conclure que vous avez raison. L’extension du domaine de la marchandisation – notons que pour Guy Debord, la société du spectacle, dans laquelle nous vivons, se définit comme « l’accomplissement sans frein des volontés de la raison marchande » –, le narcissisme, l’urbanisme des grandes métropoles contribuent effectivement à faire reculer la « common decency ». Jusqu’où ? Nul ne le sait, mais il apparaît évident qu’aucune société ne peut se passer d’un minimum de lien social, qui ne peut être remplacé par l’échange marchand et rationnel.

L’absence de système théorique structuré est un des éléments qui rendent la pensée d’Orwell si attractive. N’est-ce pas toutefois en même temps une faiblesse ?

Le problème de la pensée en système, c’est que paradoxalement elle manque toujours de complexité. Tout système est nécessairement une simplification. Ensuite, aucune théorie ne peut être valable en tout lieu et en tout temps. Ce qui marche pour la Russie « arriérée » en langage marxiste de 1917 – si nous admettons, ce qui est loin d’être évident, que quelque chose ait réellement marché – ne fonctionne pas forcément pour la France de la même époque. Orwell permet à la fois de penser le monde, mais aussi d’adapter à des contextes différents. Même sans avoir élaboré de système, sa pensée politique est d’une très grande richesse. Après, si ce que vous souhaitez me dire, c’est que la pensée de l’Anglais ne s’auto-suffit pas, je vous rejoins. Mais tant mieux ! Le péché originel du marxisme était de considérer que Karl Marx – dont la pensée était d’une profondeur difficilement égalable – avait raison sur tout et devait être pris comme le Messie.

Vous êtes co-fondateur de la revue socialiste Le Comptoir. A votre avis, comment pourrait-on résoudre cette quadrature du cercle du socialisme : une révolution sans chef est une émeute, une révolution dirigée aboutie au remplacement d’une élite oligarchique par une nouvelle élite oligarchique ?

Déjà, je ne crois pas qu’une révolution sans chef soit nécessairement une émeute : qui était le chef de la Commune de Paris de 1871 ? Selon Karl Marx, c’est d’ailleurs parce qu’il manquait Auguste Blanqui, le leader dont avaient besoin les révolutionnaires, qu’elle a échoué. Mais c’est une autre question. Ensuite, une émeute peut avoir un chef.

Je vois néanmoins où vous voulez en venir. « Cette sorte de révolution (une révolution violente menée comme une conspiration par des gens qui n’ont pas conscience d’être affamés de pouvoir) ne peut conduire qu’à un changement de maître. […] La morale, selon moi, est que les révolutions n’engendrent une amélioration radicale que si les masses sont vigilantes et savent comment virer leurs chefs dès que ceux-ci ont fait leur boulot », écrivait Orwell à propos de La ferme des animaux et de la révolution bolchevique.

Je n’ai pas de réponse définitive, sûrement parce que la recette miracle n’existe pas. Mais je vais vous donner une piste. La révolution a probablement besoin de leaders et d’incarnation. Mais ceux-ci ne doivent pas être des dirigeants ou des vedettes, mais plutôt des porte-paroles. Ce qui compte, c’est de mettre en place des mécanismes de contrôle et de rotation des tâches. C’est selon moi l’intérêt du « mandat impératif ». Il faut cependant faire très attention aux révolutionnaires professionnels, comme l’était Lénine. Orwell disait que « neuf fois sur dix, un révolutionnaire n’est qu’un arriviste avec une bombe dans sa poche. » Les faits, qui sont souvent têtus, semblent lui donner raison.

Source : Un Bruit Blanc, Kévin Boucaud-Victoire, Christophe Penaguin, 03-06-2018

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Toff de Aix // 04.08.2018 à 07h08

Ce qui est quand même extraordinaire, c’est le retournement historique de la pensée d’orwell.

Cet homme avait tellement tapé juste, que les conservateurs comme la droite dure n’ont pu s’empêcher de reprendre à leur compte sa critique du totalitarisme, et du stalinisme plus particulièrement dans 1984. Mais quelques années plus tard, cette critique visionnaire s’il en fut,, s’applique parfaitement à notre monde connecté, numérisé, et en passe d’être totalement algorithmisé… Un retournement savoureux, qui nous fait comprendre qu’orwell n’était pas anticommuniste, mais avant tout un antitotalitaire, qui dénonçait le danger autoritaire et inquisiteur, d’où qu’il vienne.

82 réactions et commentaires

  • Toff de Aix // 04.08.2018 à 07h08

    Ce qui est quand même extraordinaire, c’est le retournement historique de la pensée d’orwell.

    Cet homme avait tellement tapé juste, que les conservateurs comme la droite dure n’ont pu s’empêcher de reprendre à leur compte sa critique du totalitarisme, et du stalinisme plus particulièrement dans 1984. Mais quelques années plus tard, cette critique visionnaire s’il en fut,, s’applique parfaitement à notre monde connecté, numérisé, et en passe d’être totalement algorithmisé… Un retournement savoureux, qui nous fait comprendre qu’orwell n’était pas anticommuniste, mais avant tout un antitotalitaire, qui dénonçait le danger autoritaire et inquisiteur, d’où qu’il vienne.

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    • RGT // 04.08.2018 à 11h42

      Orwell était avant tout simplement un Anarchiste. Au sens strict du terme.

      Donc opposé à toute forme de gouvernance centralisée basée sur la « dictature de la majorité » si facilement manipulable et influençable.

      L’anarchie, ce ne sont pas des lois et des règles immuables imposées à tous par quelques « élites » ou « représentants » qui ne sont motivés que par leur propre intérêt.
      C’est un système de règles (« lois ») qui ont été acceptées par TOUS les citoyens et qui sont issues d’un compromis qui ne lèse personne.

      Et surtout qui peuvent être modifiées ou supprimées quand elle ne sont plus acceptées par ceux auxquelles elle s’appliquent.

      Entre nous, approuvez-vous pleinement TOUTES les lois dictées par nous « gouvernements » et nos « assemblées représentatives » qui nous sont IMPOSÉES par la « force publique » au service de quelques ploutocrates ?
      Une « règle » ne devrait être applicable que si elle est approuvée par TOUS et qu’elle n’a pour seul objectif que la protection des intérêts de TOUS.

      Pensez-vous que les « lois travail » et les autres ordonnances dictatoriales devraient être appliquées si l’on respectait les principes de base de l’anarchisme ?

      Les « règles » concernant le « bon sens » et le sentiment de « justice » et d’équité sont au final simples et peu nombreuses.
      Je me demande donc pourquoi les textes de lois sont si nombreux, complexes et alambiqués dans nos « sociétés modernes »…

      Mon petit doigt me dit que ce système administratif pyramidal bien lourd et bien inerte profite surtout à tous ceux qui le manipulent ou qui font partie de ses rouages. Petit rappel sur les « organisations qui n’ont pour objectif que leur propre survie »…

      Dans un système réellement anarchiste de très nombreuses personnes devraient envisager la possibilité de se recycler dans des activités plus « productives ».
      Avec les risque de pénurie énergétique je leur propose de mettre leur force de travail au service de la communauté et tirant des attelages permettant de labourer les champs… Leur avenir serait assuré.
      Quant aux politiques et aux « hauts fonctionnaires » ils ne seraient dans leur élément en barbotant dans les fosses à purin.

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      • Amora // 04.08.2018 à 13h22

        Le terme anarchie est un dérivé du grec « ἀναρχία » (« anarkhia »). Composé du préfixe a- privatif an- (en grec αν, « sans », « privé de ») et du mot arkhê, (en grec ἀρχή, « origine », « principe », « pouvoir » ou « commandement »). L’étymologie du terme désigne d’une manière générale ce qui est dénué de principe directeur et d’origine. Cela se traduit par « absence de principe », « absence de règle », « absence de chef », « absence d’autorité » ou « absence de gouvernement».

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        • AerosolKid // 05.08.2018 à 11h01

          Le terme anarchisme est étymologiquement issu du grec an (marque du privatif) et archè (pouvoir, autorité, commandement), vous avez raison, mais ce n est pas l’absence de la Loi, du droit ou de principes. Bien au contraire. C est un système qui prône l’abolition de toutes formes de gouvernement et d État ( j ainpas dit nation ) et de dominations, pour faire très bref, mais il y a bien une loi, c est elle qui gouverne : elle rend égale le faible face au puissant, et elle a des principes : la liberté ( et celles des autres ), le respect de la propriété ( même la vôtre ), le droit à la sûreté ( police et justice ) et à la recherche de son propre bonheur ( ne me marche pas dessus ) .

          L’absence de droit et de loi, c est l’anomie, c est à dire ce que vous nommez anarchie.

          Je ne souhaite pas vraiment de débat, je sais que beaucoup ne seront pas d’accord, je ne me battrai pas sur le sens des mots, il suffira de vérifier.
          En bonus un peu de Lysander Spooner qui est bien un anarchiste ( pas marxiste, faut pas deconner non plus ).

          Sinon mon préféré d Orwell c est Hommage à la Catalogne.
          Je l ai acheté 100 fois et prêté 99 fois, ensuite je suis devenu égoïste.

          « En vérité, dans le cas des individus, leur vote réellement exprimé n’est pas à prendre en compte comme une preuve de leur consentement même pour le moment où ils l’expriment. Tout au contraire, il faut considérer que, sans qu’on lui ait même demandé son consentement, l’individu se trouve de toute part entouré par un gouvernement qui, sous peine de châtiments graves, l’oblige à donner son argent et ses services et à renoncer à exercer quantité de droits qui lui sont naturels. Il voit, en outre, que c’est grâce au vote que d’autres exercent sur lui cette tyrannie. Il voit encore que, si seulement il est disposé à utiliser lui-même le vote, il a une chance de se délivrer quelque peu de la tyrannie des autres en les soumettant à la sienne propre. Bref, il se trouve, sans l’avoir voulu, dans une situation telle que s’il utilise le vote, il sera peut-être un maître; s’il ne l’utilise pas, il sera nécessairement un esclave »
          Lysander Spooner.

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      • Toff de Aix // 04.08.2018 à 14h53

        Bonjour.. Je suis moi-même libertaire, je sais de quoi vous parlez et j’y adhère à 200% 😉 bien que très marqué par les idées progressistes, je pense me définir par ce terme, libertaire, car j’ai finalement compris, à plus de 40 ans, que tout autre système ne pourra que virer dans le totalitarisme…

        Je devrais ajouter « hélas », car ça veut quand même dire que nous sommes mal barrés, mais ça nous le savions déjà non ?

        Tout comme je pense qu’orwell avait tout compris quand il disait, dans 1984, qu’une société hiérarchisée n’était possible que grâce à la pauvreté et à l’ignorance… Mais les choses de ce côté là sont également en train de changer, je l’observe autour de moi, de plus en plus de prises de conscience… Les gens qui ont pris conscience de cela, savent très bien que le système est à bout de souffle, et qu’il est de plus en plus urgent de se préparer pour le monde d’après. Un monde qui sera basé sur la coopération plutôt que la compétition.

        Sur les ruines de l’ancien, ou plutôt malgré elles..

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        • RGT // 04.08.2018 à 17h24

          bonjour Toff,
          Je ne sais ps où vous habitez (et ça ne me regarde pas, c’est votre vie priée) mais vous avez beaucoup de chance de vivre dans un environnement propice à la réflexion de ses habitants.

          Pour ma part, je m’aperçois hélas que parmi mes relations ce sont bel et bien les « plus éduquées » (ingé+) qui sont les plus fermées à toute remise en cause du fonctionnement de cette société.

          Je pense que ce problème crucial est lié à deux facteurs :
          – D’une part le formatage intensif des cerveaux lors de la phase de scolarisation (particulièrement post-BAC)
          – D’autre part le sentiment par ces personnes d’être des « privilégiées » en ayant des conditions de vie « décentes » apportées par des rémunérations qui au final ne représentent que seulement 2 fois le SMIC.

          Chez les personnes « moins favorisées » le formatage intellectuel a été moins intrusif et ils ont partiellement réussi à prendre leurs « distances » vis à vis des dogmes de soumission aux injonctions de la Pravda.

          Il n’empêche que ce qui me désole le plus chez mes congénères, c’est leur esprit de « chacun pour soi » qui fait qu’ils se précipiteront pour reprendre les arguments d’autorité de nos grandes élites afin de casser du bois sur les autres catégories de personnes.

          Quand on constate les réactions des « gueux » lorsque les salariés des hôpitaux, d’Air France ou de la SNCF protestent contre la destruction de leurs emplois ça me désole réellement.

          Depuis la nuit des temps, le principal instrument de gouvernance a toujours été de diviser les populations et de créer des jalousies infondées.
          Au moins, pendant que les « sans dents » se crêpent le chignon ils en vont pas retourner leur colère contre les véritables causes de leur misère.

          Quelques miettes de pain sec, un bouc-émissaire sur lequel s’acharner et on obtient ainsi une « paix sociale », du moins pour ceux qui détiennent réellement le pouvoir.

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        • Dominique Gagnot // 04.08.2018 à 18h37

          La liberté suppose le Pouvoir. Le Pouvoir EST dans la Propriété des Ressources naturelles et premières.
          Le Pouvoir ne doit pas être confisqué par une minorité. La propriété de ces Ressources doit donc revenir au peuple, qui par conséquent doit en assurer la gestion collective.

          Autrement dit, la liberté individuelle suppose une gestion collective des Ressources ! Ce qui demande une Administration… d’autant plus complexe que l’on souhaite une société évoluée.

          La liberté, c’est l’Administration !.. qui n’est pas nécessairement opposée à l’entreprise privée !

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        • Ahurissant8 // 04.08.2018 à 21h17

          Toof,
          Pourriez-vous vous distinguez…entre libertaire et anarchiste il se trouve une certaine nuance ( comme celle entre le conservatisme anglais et celui français dont l’auteur de l’article ne tient absolument pas compte),
          que je vous laisse l’effort de faire. Ce goût de l’effort dans le travail de la réflexion et de la pensée, entre autre, dont nous exonère l’Education Nationale. C’est là une marque de conservatisme à laquelle je tiens.
          Merci.

            +1

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  • Dominique Gagnot // 04.08.2018 à 07h32

    Autre vision du Système (qui se recoupe avec Orwell),

    Titre du livre : « Comprendre l’Arnaque capitaliste – Imaginer l’APRÈS !  »

    4èm de couverture :

    « Pour comprendre un système, il faut… s’en extraire » (Bernard Werber)
    Nous sommes à l’intérieur d’une ARNAQUE : un Système capitaliste dans lequel les Ressources naturelles sont propriétés privées ! Notre perception du monde est toute entière contenue dans cette ARNAQUE. Pour percevoir l’extérieur, il nous faut mentalement sortir de ce système. Et alors apparaissent des perspectives inimaginables…

    https://www.amazon.fr/dp/1718021046#reader_1718021046

      +20

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    • Laurent // 04.08.2018 à 09h39

      Un lien sur amazon est vraiment la preuve qu’on a tout compris oui

        +7

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      • Dominique Gagnot // 04.08.2018 à 11h05

        Amazon est un excellent vecteur de diffusion. Qu’on l’utilise ou pas ne change strictement rien au Système.

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        • Dominique Gagnot // 04.08.2018 à 13h31

          Je précise que ce livre n’est encore disponible que chez amazon, en attendant de lui trouver un « vrai » éditeur. Son écriture est juste terminée (2 aout 2018)…

            +0

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        • Chris // 04.08.2018 à 14h30

          Oh que si !
          C’est toute la problématique entre la théorie et la pratique.
          Il est de bon ton de conspuer l’obésité sous toutes ses formes, alors que d’aucuns ne cessent de s’empiffrer.

            +2

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          • Dominique Gagnot // 04.08.2018 à 16h09

            Ils s’empiffrent par ce que les fondements du Système qui datent de 1789, sont faits pour. Et avec le « comment », c’est l’objet d’une partie de ce livre !

              +1

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          • Bibendum // 04.08.2018 à 16h28

            « Il est encore une source féconde de sollicitudes, c’est le pénible soin qu’on prend de se composer et de ne se jamais montrer tel qu’on est, comme font tant d’hommes dont toute la vie est un mensonge, une représentation de théâtre. »
            Sénèque.

            http://le-blog-sam-la-touch.over-blog.com/2018/07/jeff-bezos-pdg-d-amazon-l-homme-le-plus-riche-de-l-histoire-moderne-wsws.html

              +2

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            • Dominique Gagnot // 04.08.2018 à 22h05

              C’est vrai, mais je ne vois pas le rapport avec le sujet, du moins c’est moyennement clair, et prête à confusion.

                +0

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      • Haricophile // 04.08.2018 à 11h28

        Effectivement… il faut se remémorer que Amazon a en son temps censuré 1984 de sa bibliothèque, limité aux USA je crois : c’est a dire supprimé le livre de son catalogue ET des appareils des clients…

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        • Sandrine // 05.08.2018 à 11h32

          En son temps ? C’est à dire? Pourriez-vous nous donner des infos plus précises, je ne connaissais pas cette affaire?

            +0

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    • UltraLucide // 04.08.2018 à 11h01

      Ne pas oublier d’ajouter la marchandisation de l’humain qui demande un contrôle totalitaire de la pensée et de la morale.

        +4

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    • RGT // 04.08.2018 à 11h57

      « les Ressources naturelles sont propriétés privées »

      Je me demande pourquoi l’air que nous respirons n’a toujours été privatisé.

      Voilà une ressource naturelle dont personne en peut se passer. Et qui de plus permettrait aux énarques du ministère des finances de créer de nouvelles taxes permettant de payer leurs salaires indécents.

      Vous verrez bientôt l’air respirable deviendra un « moteur de croissance incontournable »…

      Et ceux qui ne voudront – ou ne pourront pas payer verront leur accès à cette ressource précieuse supprimée par les « forces de l’ordre » munis de sacs plastique étanches qui serviront à éviter que les contrevenants ne VOLENT cette propriété des actionnaires bienveillants des sociétés propriétaires de cette ressource.

      Dans cette dystopie, que fait-on pour les animaux et les plantes ?

      Pour les animaux et les plantes PRIVÉS ce sera aux propriétaires de payer pour leur cheptel, et pour les animaux et les plantes sauvages on se contentera d’exterminer ces « resquilleurs » pour le « bien de l’humanité ».

      Ne vous en faites pas, vu l’évolution actuelle des mentalités de nos « élites » ça nous pend au nez.
      J’espère seulement être déjà mort quand ça arrivera.
      Par contre je n’aimerais pas être à la place de mes descendants.

        +8

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      • Dominique Gagnot // 04.08.2018 à 12h20

        Dans certaines villes ou l’air est parfois irrespirable, on peut déjà acheter de l’air pur à des bornes prévues à cet effet ! (à Pékin, non ? )

        L’eau c’est fait. Nicole Ferroni l’explique fort bien : https://www.youtube.com/watch?v=xKjTSJ-cmAQ

        Reste à inventer des douches d’air frais. Bref, il y a encore du fric à se faire !

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  • Aquitanis // 04.08.2018 à 07h33

     » La révolution a probablement besoin de leaders et d’incarnation. Mais ceux-ci ne doivent pas être des dirigeants ou des vedettes, mais plutôt des porte-paroles.Ce qui compte, c’est de mettre en place des mécanismes de contrôle et de rotation des tâches.  »

    On est bien dans ce que propose Etienne CHOUARD .
    Et je suis tout à fait d’ accord avec ORWELL que « neuf fois sur dix, un révolutionnaire n’est qu’un arriviste avec une bombe dans sa poche. »

    Y’ a qu’ à lire  » éloge de la fuite  » d’ Henry LABORIT pour s’en convaincre 🙂 .

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    • zx8118 // 04.08.2018 à 08h26

      Excellent article sur un excellent auteur. Orwell est plus que jamais d’actualité, à lire et à relire.
      L’absence quasi totale de « common decency » de la part de nos dirigeants ne peut conduire qu’à une zombification de tous ou une révolution.

      J’aime bien Etienne Chouard, mais aussi Francis Cousin qui lors d’un dialogue entre eux lui reprochait son manque de radicalité.
      https://m.youtube.com/watch?v=0xPdtBC50h8

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    • Bibendum // 04.08.2018 à 12h37

      Vous avez bien raison de citer Laborit, dont il ne faut pas se restreindre à lire QUE « éloge de la fuite ». Il faut s’imprégner de l’ensemble de son œuvre, y compris ses travaux de neurobiologiste, même si c’est pas que simple.

      De même pour Orwell, qui s’appelait Eric Blair. Pour se rendre compte que pour sortir du, d’un, système, chose en « réalité » impossible, il faut d’abord renoncer à soi puis ensuite se ré-inventer. Et se ré-inventer n’est-ce pas reproduire, selon un même schémas, un autre soi qui n’est qu’un autre mensonge ? Mensonge en ce sens que pour y croire il est nécessaire d’en faire une vérité au détriment de tout autre possible qui sont autant de vérités… ou de mensonges.

      La vérité n’existe pas. Il n’y a que des points de vues à partir des quels on (pré)juge d’une situation et où l’on peut décider de s’en satisfaire ou changer de point de vue.

      Extrait:

      « Vers mes dix-sept, dix-huit ans, j’étais à la fois un petit snob poseur et un révolutionnaire. J’étais contre toute autorité. J’avais lu et relu tout ce qui s’était publié de Shaw, Wells et Galsworthy (considérés encore à l’époque comme des auteurs aux opinions dangereusement avancées) et je n’hésitais pas à me parer de la qualité de « socialiste ». Mais je ne savais pas grand-chose du contenu réel du socialisme, et il m’était toujours impossible de me représenter les ouvriers comme des êtres humains. […] Quand je repense à cette époque, j’ai l’impression d’avoir passé une moitié de mon temps à vilipender le système capitaliste et l’autre moitié à pester contre l’insolence de chauffeurs d’autobus »

      Orwell, Le quai de Wigan (1937), p. 157-159.

      « Ce que dit Orwell ici, c’est que l’adhésion au socialisme d’un homme de la classe moyenne supérieure comme lui est de la blague si elle se fait seulement par le moyen de livres et d’idées. Ceux-ci, en effet, sont impuissants à éradiquer les préjugés de distinction sociale, les préjugés de classe, qui empêchent, au-delà des proclamations bien pensantes, de considérer les membres des classes inférieures comme des égaux, voire même comme des humains à part entière. Et ces préjugés ne sont pas seulement intellectuels : ils sont inscrits dans les goûts, dans les émotions et les répulsions ; ils sont inscrits dans le corps. Avant de pouvoir se dire sincèrement et effectivement socialiste – c’est-à-dire partisan d’une société réellement égalitaire –, il faut avoir détruit en soi ces préjugés et ces réactions émotionnelles. »

      https://books.openedition.org/cdf/2115?lang=fr

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      • Dominique Gagnot // 04.08.2018 à 16h21

        Très bien vu. Pour comprendre le Système capitaliste dans lequel on nage, ou se noie, « il faut d’abord renoncer à soi puis ensuite se ré-inventer ». C’est assez périlleux comme exercice, car cela demande de faire abstraction du réel tout en étant contraint de vivre dedans !
        Le livre dont j’ai donné le lien amazon (…), a été écrit dans cet état d’esprit.

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      • Aquitanis // 04.08.2018 à 18h22

        Merci pour l’extrait et le lien.
        Concernant l’œuvre d’ Orwell, j’ ai un petit faible pour  » ET VIVE L’ASPIDISTRA  » et  » UN PEU D’AIR FRAIS  » , livres moins connus , il me semble.
        Quant à LABORIT, j’ ai eu pendant longtemps  » éloge de la fuite  » sur ma table de chevet que je feuilletai épisodiquement , à loisir…Pas toujours facile à suivre, bien que je possède une formation plutôt scientifique. J ‘ai tout de même trouvé le courage d’ enchainer sur  » la nouvelle grille  » 😉

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      • Genuflex // 05.08.2018 à 04h09

        Merci pour l’extrait et le lien.

        J’ai été saisis par ce que j’appellerai le courage et l’honnêteté intellectuelle d’Orwell qui transpirent de cette analyse de son œuvre. Sacré bonhomme. La réinvention de soi me parle tout à fait.

        Quand on évoque l’exercice de la démocratie, la prise de décision par consensus, la coopération, je crois que c’est question de pratique, et « on » en manque cruellement. Du coup, le risque est de tomber, soit dans l’idéalisation de ce que cela est ou pourrait être, soit dans l’incapacité de se figurer ce dont il s’agit, par ignorance.

        J’ai vu avec effarement comment l’armée savait faire obéir les hommes, et comment nombre d’entre eux semblaient se satisfaire d’une complète déresponsabilisation, et trouver même soulagement et confort dans l’obéissance aveugle.

        J’ai vu aussi comment la responsabilisation de jeunes « en dérive » pouvaient les transformer et les émanciper.

        Alors ? Comment dans ces conditions créer les conditions d’une pratique réelle de la démocratie ?

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    • RESISTANCE // 08.08.2018 à 09h56

      Les révolutions sont initiées par des fous, menées par des opportunistes et ce sont les scélérats qui en profitent.

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  • Owen // 04.08.2018 à 08h34

    « L’époque présente n’a en effet que peu à voir avec celle d’Orwell, malgré la focalisation, parfois hystérique, sur les années 1930 ».

    ???

    Pas de doublepensée (politiquement correcte contre le complotisme), pas de ministère la vérité (loi anti fèque niouze), pas de novlangue (enseignement de l’ignorance, réflexions de société avec Hanouna, anglicisme), pas de guerre permanente (l’Iran ou l’Irak, pourvu que ça dure, ou l’Afghanistan, on ne sait plus pourquoi m’ais ce n’est pas grave, nécessité du méchant permanent, comme Poutine, Bachar, Chavez-Maduro), pas d’Emmanuel Goldstein à haïr (c’est l’extrême droite, c’est le racisme, c’est le populisme), pas de Ferme aux Animaux (Le sociétal pour remplacer le social, votez, chantez, nous sommes en démocratie).

    La pensée Orwellienne n’est pas un ensemble de conseils à la gauche pour battre la droite ! Je suis un peu ahuri, soit c’est l’interviewé, soit c’est moi qui n’a rien compris de cet écrivain.

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    • zx8118 // 04.08.2018 à 09h25

      L’époque d’Orwell veut dire celle à laquelle il a vécu et non ce qu’il décrit dans ses livres et en particulier dans 1984.
      Sinon vous avez raison.

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      • Owen // 04.08.2018 à 09h41

        Je vous remercie de la réexplication de cette première phrase. J’en avais gardé une drôle d’impression et l’énervement qui s’était accumulé à la lecture de l’article n’en avait pas éclairci le sens.

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        • Dominique // 04.08.2018 à 12h07

          Vous aviez raison et n’avez pas à battre votre coulpe. Les mêmes causes produisent les mêmes effets que vous énoncez. Et ces causes sont le capitalisme prédateur autrement dit: l’impérialisme. Ce qu’Hitler n’a pas pu réaliser pleinement faute de moyens techniques est en train de se développer plein tube. Propagande et contrôles ont été poussés à un degré jamais vu, mais existaient déjà. L’État qui aspire à la plus grande hégémonie jamais vue a connu six coups d’État en 55 ans tout en se présentant comme « démocratique ».

          La principale différence avec l’époque d’Orwell est que l’humanité est plus de trois fois plus nombreuse.

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          • Owen // 04.08.2018 à 14h10

            Je n’irai pas jusque là. Le capitalisme et le totalitarisme sont corrélés, mais ne sont pas nécessairement la même chose. C’est la différence entre l’intersection et l’union des ensemble a et b apprises à l’école. Si un régime totalitaire interdit de penser par soi même, ou en limite le droit, l’état nazi et l’état bolchévique ont été totalitaires: pourtant l’un était capitaliste et l’autre anticapitaliste. Bien malin celui qui pourrait dire si « Le meilleur des Mondes » est d’essence socialiste ou capitaliste. Il est par contre de nature totalitaire. Et ce qui a changé, dans nos regards, depuis ces lectures de jeunesse, est que ces chocs totalitaires du siècle passé ne sont peut-être pas des éruptions, mais en fait des préfigurations. Le sens commun, cher à Orwell, s’évapore justement avec la rationalisation des sociétés. L’évolution technologique est aussi un accélérateur. Ce sont des concepts qui nous manquent, et les schémas de pensée du socialisme comme du capitalisme n’y suffisent pas, pour comprendre l’évolution vers le monde totalitaire et savoir comment y échapper.

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            • Dominique Gagnot // 04.08.2018 à 22h14

              C’est précisément l’objet du livre dont j’ai donné le lien Amazon, (pour l’instant c’est le seul éditeur et donc distributeur) : « Comprendre l’Arnaque capitaliste – Imaginer l’Après  »

              https://www.amazon.fr/dp/1718021046#reader_1718021046

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    • Guasilas // 04.08.2018 à 09h25

      D’autant plus d’accord que le premier de l’époque récente a avoir conçu ‘1984’ comme un mode d’emploi plutôt qu’un avertissement a été Tony Blair, autant en politique intérieure qu’extérieure. Mais il faut dire que lui a fait la totale. Il a aussi magnifiquement incarné le role des porcs de Animal Farm.

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    • Ahurissant8 // 04.08.2018 à 20h36

      Non vous avez bien compris l’écrivain et il y a de quoi être ahuri
      car l’auteur de cet article a lu Orwell mais n’a pas compris…l’époque actuelle dans laquelle il vit ( j’approuve mille fois, Owen, les évidences que vous rappelez).
      et que le « vivre-ensemble » comme il dit, peut rejoindre le dictionnaire de la Novlang qu’il semble pour le coup bien pratiquer.
      Je renvoie Boucaud-Victoire à cet autre dictionnaire qui lui éviterait la caricature dont il se fait ici l’écho, d’une pensée, qui ne lui en déplaise a bien ses théoriciens de droite renvoyant magistralement ceux de gauche à leur conservatisme: celui de Rouvillois (entre autres)  » Dictionnaire du Conservatisme » en passant par une lecture de Matthew B. Crawford et son « Eloge du carburateur ».

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  • Petite maison // 04.08.2018 à 08h36

    Ce réclamer d’Orwell et proposer un lien avec Amazon, voilà qui relève de la comédie, ou le la tragédie.

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    • patrick // 04.08.2018 à 14h26

      en postant depuis son Iphone , avec le Wifi de Mac Donald 🙂

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    • Dominique Gagnot // 04.08.2018 à 16h30

      Vous devriez lire le livre en question. Vous comprendriez alors a quel point votre remarque est absurde. Mais logique : le Système nous a inculqué une manière de penser qui n’est pas anodine…

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  • Bourget // 04.08.2018 à 08h36

    J ai beaucoup aimé son oeuvre puis bing…j ai appris qu il a été un agent du MI 6 les servi e secret british pour dénoncer les militants d extréme gauche…

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  • Bleitrach Danielle // 04.08.2018 à 08h39

    votre Orwell que vous proposez à l’admiration des masses est tout simplement un très officiel agent de la CIA qui dénonçait les communistes non seulement en tant que tel mais également les homosexuels… Voir à ce propos le livre de saunders…Vous êtes en train de virer rouge brun…

      +9

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    • Fritz // 04.08.2018 à 10h19

      Concernant le rôle d’Orwell pendant la guerre froide, le livre de Frances Stonor Saunders me semble plus sérieux que les articles du Monde et de Libé parus en 1996 : https://www.decitre.fr/livres/qui-mene-la-danse-9782207254165.html
      L’article assez hagiographique de Wikipédia sur Orwell ignore le livre de Saunders, paru en France en 2003.

      Quant à accuser Orwell d’ « homophobie », ça en dit assez peu sur le personnage, mais beaucoup sur notre époque et ses « valeurs ».

        +5

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      • Haricophile // 04.08.2018 à 11h36

        Pour reprendre le sujet de lien Amazon plus haut :

        Decitre : infiniment mieux que Amazon, mais pour être vraiment neutre, ça serait pas mal d’apprendre a pointer soit directement chez l’éditeur, soit sur une base comme :
        http://www.worldcat.org/title/qui-mene-la-danse-la-cia-et-la-guerre-froide-culturelle/oclc/77098037
        qui en plus des renseignements techniques détaillés permet d’obtenir la fiche sous différents formats pour l’insérer dans sa base de références personnelle. Je dis ça….

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        • Dominique Gagnot // 04.08.2018 à 13h17

          Oui, vous avez raison; mais (pour l’instant) ce livre n’est dispo que chez amazon, en attendant de lui trouver un « vrai » éditeur. (il est tout juste finit d’écrire, 2 aout…)

            +2

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    • zx8118 // 04.08.2018 à 10h02

      « Surtout, Orwell enrage devant la fascination que l’URSS continue d’exercer sur l’intelligentsia alors même que la répression redouble à Moscou et dans les pays frères. Il choisit son camp et accepte la proposition du service de propagande du Foreign Office. Au moins peut-on remarquer qu’il collabore avec un gouvernement travailliste respectueux des libertés individuelles et qui ne se livrera à aucune chasse aux sorcières.  »

      Il aura succombé à la demande de sa belle amoureuse Celia de lui fournir quelque noms de cryptocommunistes, à l’époque des staliniens, alors malade dans un sanatorium.
      Qui n’a jamais trop donné à une femme lui jette la première pierre.

        +4

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      • Haricophile // 04.08.2018 à 11h43

        Ceci étant il a explicitement fait savoir et rappelé qu’il ne situait pas son roman en URSS stalinienne, mais bien en Angleterre… l’empire colonial Anglais je devrais dire, même s’ils se sont fait bouffer par la puissance US sur laquelle ils ont toujours été complètement myopes pour des raisons historico-politiques et linguistiques.

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  • Pierre D // 04.08.2018 à 08h43

    «L’époque présente n’a en effet que peu à voir avec celle d’Orwell, malgré la focalisation, parfois hystérique, sur les années 1930. »

    Mais elle a tout à voir, hélas, avec l’univers d’Orwell, celui de 1984 créé en 1949.

    https://sydneytrads.files.wordpress.com/2015/05/poster-1984-was-not-supposed-to-be-an-instruction-manual.jpg?w=547

    Comme Machiaviel et Marx, Orwell en voulant dénoncer des méfaits n’a fait que nourrir les malfaiteurs. Il y a des mondes perdus avant Machiaviel, avant Marx et avant Orwell.

    Au fait, sommes nous en guerre perpétuelle contre l’Estasia ou contre l’Océania?

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  • robert pierron // 04.08.2018 à 09h01

    A l époque de Marx déjà on opposait les deux révolutionnaires entre eux. Aujourd hui à « gauche » on oppose Lénine le méchant bolchévik aux gentils fondateurs de la pensée révolutionnaire.
    En « oubliant » qu une des deux découvertes de Marx c est la conviction scientifique que le mouvement communiste doit conduire nécessairement à la DDP = dictature du prolétariat.
    La pensée menchévik n est pas morte in le voit et Orwel Michéa et consorts en sont les actuels représentants.
    Que toute cette séquelle de bisounours plus ou moins anarchistes nous expliquent comment vaincre l appareil d état bourgeois sans une guerre civile déchaînée suivie d une dictature impitoyable sur les forces hostiles au pouvoir de la majorité qui s accrocheront par tous les moyens y compris l utilisation des forces fascistes au changement. Qu on me donne un seul exemple contemporain où la bourgeoisie a accepté le verdict des urnes sans tueries !
    Portugal?
    Espagne?
    Chili?
    Republique de Weimar?
    2005 ne vous a pas ouvert les yeux?

    La question de fond est
    Preferez vous risquer de mourir mais debout dignement devant votre femme et vos enfabts plutôt que de vivre couché humiliés?

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    • Haricophile // 04.08.2018 à 11h51

      Le seul problème de la « dictature du prolétariat » c’est qu’il y a un gros décalage entre la vision de Marx et la réalisation de Staline. J’ai du mal a appeler Staline et les apparatchiks : le prolétariat. Au tout début, ça aurait peut-être pu ressembler un peu aux trucs de Marx si Staline n’avait pas exterminé tous les vrai communistes.

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      • Fritz // 04.08.2018 à 12h34

        Le gentil Marx et le vilain Staline (variante du gentil Lénine et du vilain Staline), y en a marre.

        Staline était un fils du peuple, père cordonnier, mère paysanne.
        Staline était un révolutionnaire bolchevik (sous le nom de Koba).
        Staline a purgé le parti sans état d’âme, et alors ? Qui vous dit que ceux qu’il a « exterminés » (à lui tout seul ?) étaient plus communistes que lui ?
        Avec la collectivisation des terres, puis l’industrialisation planifiée, Staline A CONSTRUIT LE SOCIALISME.
        Et ça, on ne peut pas le nier. Quoi qu’on pense du socialisme.

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        • Antoine // 04.08.2018 à 14h30

          Pour argumenter sur les doutes de Fritz :
          Extraits du livre, paru en 1943, à Zurich, de J. E. Davies « Comme ambassadeur des E-U à Moscou. Des rapports authentiques et confidentiels sur l’Union Soviétique jusqu’ en octobre 1941 ».
          Davies a suivi — tous les diplomates le pouvaient — les procès de Moscou, comme observateur (il était juriste).
          Le 17 mars 1938, il a câblé ses impressions du procès de Boukharine et d’autres à Moscou, à Washington. La dépêche est conçue ainsi (extraits) :
          « Malgré mes préjugés… ayant observé quotidiennement les témoins et leur manière de faire leurs dépositions, et en raison de faits jusqu’alors méconnus, justifiés… je suis arrivé à la conclusion que les accusés ont bien violé les lois soviétiques énumérées dans les actes d’ accusation. Celles-ci ont été prouvées contradictoirement, et confirment les accusations de haute trahison et justifient les condamnations portées contre eux. L’opinion des diplomates qui avaient assisté régulièrement aux débats a été unanime, le procès a dénoncé l’existence d’un complot d’opposition politique de très haut niveau. Le procès leur a permis de comprendre les événements qui leur étaient jusqu’alors, incompréhensibles. » (p. 209)

          Davis, avait en 1937 déjà, assisté au procès de Radek et d’autres, et avait envoyé un rapport à leur sujet le 17 février 1937 au Secrétaire d’Etat des E-U. Dans ce rapport, il disait entre autres (p. 33) :
          « Une raison objective… m’a fait conclure, à contre coeur — que l’Etat a réellement prouvé les accusations. Il n’y a aucun doute de l’existence d’une conspiration très importante parmi les dirigeants, contre le gouvernement soviétique et que les violations des lois portées dans l’acte d’accusation, avaient été réellement commises et donc punissables. J’ai parlé avec pratiquement tous les membres du corps diplomatiques ici, et à, peut-être, une seule exception, tous étaient de l’avis que les débats avaient établi l’existence d’un plan secret et d’une conspiration qui visait à éliminer le gouvernement. »

          Dans son journal, le 11 mars 1937, Davies a noté l’épisode suivant :
          « Un autre diplomate m’a fait hier une remarque instructive. Nous parlions du procès et il a dit « Les accusés sont sans aucun doute fautifs, nous tous qui avons assisté au procès, sommes unanimes. Pour le monde extérieur, par contre, les comptes-rendus paraissent comme des mises en scène. Il savait toutefois que c’était inexact, mais vraisemblablement, cela était bon, que le monde extérieur ait cette impression ». » (p. 86)
          Davies parle de nombreuses arrestations et « épurations » le 4 juillet sur ordre du ministre des Affaires étrangères Litvinov. Concernant Litvinov, il rend compte :
          « Litvinov… a déclaré qu’avec ces épurations il est certain qu’aucune trahison au profit de Berlin ou de Tokyo, ne serait possible. Un jour le monde comprendra que ce qui a été fait était nécessaire. Il fallait qu’ils protègent leur gouvernement de cette « trahison menaçante ». Oui, en réalité, ils ont rendu service au monde entier, car ils ont protégé du danger de la domination mondiale des nazis de Hitler. L’Union Soviétique est un fort bastion contre le danger national-socialiste. Le jour viendra, où le monde pourra reconnaître quel grand homme était Staline. » (p. 128)
          Riche en enseignements, est aussi la description de son entretien avec Staline, contenue dans la lettre du 9 juin 1938 à sa fille. Il avait été impressionné par la personnalité de Staline :
          « Si tu peux t’imaginer une personnalité dans tous les domaines totalement contraire à ce que ses plus féroces adversaires sont arrivés à imaginer, alors tu as une image de cet homme. La situation que je constate ici et ses personnalités sont diamétralement opposées. L’explication réside dans le fait que les hommes sont prêts à faire pour une religion ou une « cause », ce qu’ ils n’auraient jamais pu faire autrement. » (p. 276)
          Après l’agression de l’Union Soviétique, par les fascistes, Davies résume ses opinions en 1941 avec les mots « les procès pour haute trahison ont mis en déroute la 5ème colonne de Hitler ». (p. 209).

            +7

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        • Renard // 04.08.2018 à 16h27

          Le socialisme de Staline à détruit le socialisme des paysans et les à transformés – de force – en vulgaires pions d’une gigantesque administration des terres.

          Il est en de même pour les ouvriers pour qui les conditions de travail et de vie se sont considérablement durci sous Lénine (ce qu’il reconnaîtra au seuil de sa mort) puis de Staline.

          Les paysans ne demandaient qu’une répartition des terres selon un idéal de petite propriété. En ce sens la réforme agraire de la révolution française à été beaucoup plus socialiste que la collectivisation de Staline.

            +2

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          • Dominique Gagnot // 04.08.2018 à 22h29

            Oui, sauf que la propriété lucrative des terres aurait du rester à la collectivité.
            Seule la propriété d’usage devrait pouvoir appartenir aux paysans. (idem pour toutes les ressources premières…)
            La révolution française a ouvert la porte a la spéculation foncière, immobilière, industrielle, etc.
            La propriété privée lucrative est à l’origine de nos malheurs.

            Personne ou presque n’en est conscient, d’autant que chacun défend son petit bout de propriété lucrative. (du moins ceux qui possèdent leur petit terrain, leur petit appartement, leurs petites actions, leur assurance vie, et ceux qui en rêvent.)

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            • Sandrine // 05.08.2018 à 11h38

              D’accord avec vos deux commentaires (Renard et Dominique G.).
              Rappeler aussi que le marxisme-léninisme est une variante de l’industrialisme dans lequel nous vivons actuellement sous sa forme capitaliste-libérale.
              Même mystique du progrès technique, même divinisation de la science, même sacralisation de la production matérielle.

                +2

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            • Sebrider // 06.08.2018 à 02h25

              L’industrialisation à outrance lancée en 1929 sous couvert de collectivisation (bien que collectivisé depuis des siècles) a été une nécessité contre la colonisation de la Russie voulue par les pouvoirs occidentaux. Ce n’est pas avec les armes d’ancien régime et des paysans illettrés qu’ils allaient repousser l’envahisseur.

              Ca faisait des siècles que les pouvoirs de l’occident avaient des vues sur les terres de l’est. La révolution russe a brisé leur rêve d’expansion et la stratégie soviétique a détruit l’impérialisme.

              L’origine du communisme des pays communistes se trouvent dans l’aspect communaliste de ses sociétés (cf Alexandre Zinoviev). Il n’existe pas de propriété privée de moyens de productions dans les sociétés communalistes (primitives, féodales, modernes).

              La source du communisme chez Marx est dans l’aspect professionnel de notre société qui est aliéné au privé de la propriété des moyens de production. Cette sphère pro s’est développée à la renaissance suite au colonisation, à l’esclavagisme prolétarisation. Elle n’existe pas en Russie, en Chine et ailleurs.

              Ainsi, il ne faut pas confondre la propriété son petit chez soi avec la propriété des moyens de production et de service.

              Le communisme de Marx est l’abolition du privé de la propriété des moyens de production dite bourgeoise et non pas toutes les propriétés.

              Dans le Manifeste du Parti communiste en 1848, Marx et Engels remarquent que « le communisme, ce n’est pas l’abolition de la propriété en général, mais l’abolition de la propriété bourgeoise », condition de la libération du prolétariat. Par conséquent « Le communisme n’enlève à personne le pouvoir de s’approprier des produits sociaux ; il n’ôte que le pouvoir d’asservir à l’aide de cette appropriation le travail d’autrui ».

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            • Dominique Gagnot // 06.08.2018 à 03h16

              Sebrider,
              Merci pour ces précisions qui permettent de mieux comprendre l’Histoire…

              Du temps de Marx la collectivisation des moyens de production suffisait…
              Mais aujourd’hui le contexte a bien changé :
              Outre les questions de souveraineté, il est aussi des problèmes plus terre à terre :
              1 – la spéculation foncière et immobilière cumulée sur 2 siècles, font que le logement coûte une fortune…
              2 – la planète a subit tant de dégâts qu’il faudra trouver un moyen de financer sa remise en état.

              Ces 2 problèmes peuvent être résolus d’un coup en transférant à la collectivité la propriété lucrative du foncier, de l’immobilier, et des Ressources naturelles et premières en général (moyennant indemnisation via planche à billets, bien sur, comme le fait actuellement le privé pour s’approprier des biens collectifs, mais en sens inverse !).

              Ainsi la collectivité pourrait tirer une rente substantielle de la location de ces biens, y compris aux ex propriétaires fortunés, qui devront consacrer des fortunes à la location des meilleurs endroits (pour lesquels ils ne payaient rien, puisque « propriétaires lucratifs », très lucratif.

              Les loyers des logements ordinaires redescendraient de leurs niveaux stratosphériques insupportables.

              Et tous, anciens propriétaires comme locataires, deviendraient « propriétaires d’usage » de leurs logements. Que demander de plus que le plein droit d’usage à durée indéterminée, de son logement ?

              La spéculation immobilière serait alors remplacée par « la loi du marché de la location » à commencer par les résidences luxueuses et de « standings », qui seraient source de revenus considérables, allant au financement des logements plus ordinaires.

              Depuis Marx, l’eau a coulé sous les ponts…

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            • Sebrider // 06.08.2018 à 12h24

              Marx a anticipé la société capitaliste d’aujourd’hui.

              À son époque la société était encore d’ancien régime même si elle était en fin de vie.
              Au XIX, le capitalisme était dans son adolescence. Après de la crise historique, générant l’impérialisme au XX avec sa dynamique « traditionalisme d’ancien régime /\ capitalisme industriel » et conduisant à la mort de l’ancien régime (1914-1945, 1952-1984), le capitalisme devient mature et autonome. Cependant, il a besoin du traditionalisme contre le progressisme et l’émancipation des travailleurs. On est à l’heure actuelle dans une dynamique fascisante initiée par Thatcher et Reagn : « traditionalisme de guerre froide (retour du religieux, conservatisme; nationalisme aliénant…) capitalisme financier ».

              Marx parle aussi de la finance. Celui qui a lu Le Capital remarque vite qu’il est toujours d’actualité.

              Il met aussi en avant les problème immobilier et les problèmes écologiques.

              Déjà, Jules Guesdes et Paul Lafargue mettaient entre autres en avant les problèmes de loyer à leur époque qui sont toujours d’actualité. On y voit même les problèmes de l’agriculture intensive dans un article.

              Ce n’est donc pas nouveau.

              Marx a parfaitement anticipé les choses. Et comme tout théoricien, il a tellement anticipé ce que personne ne voyait encore qu’on ne l’a pas cru. C’est le cas de Copernic qui a été reconnu 200 ans après sa mort. Ce fut le cas de Wegener qui a été reconnu 50 ans après. Darwin est encore en débat.

              En fait, Marx n’a pas observé à son époque dans les grands mouvements la mort du capitalisme comme il le croyait trop souvent mais la fin de vie de l’ancien régime. Cependant, comme tout système le capitalisme va périr et même plus rapidement que l’ancien régime.

              Marx est des plus actuels.

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            • Dominique Gagnot // 06.08.2018 à 15h12

              Sebrider, Merci pour ces intéressantes précisions.

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      • patrick // 04.08.2018 à 14h30

        Staline était déjà dans Marx
        En préconisant la dictature du prolétariat , Marx posait la première pierre de toutes les dictatures communistes et des dégâts qui ont suivi.

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        • Bobforrester // 04.08.2018 à 21h23

          C est vrai mieux vaut la dictature de l oligarchie …pour les milliardaires et les idiots utiles

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        • Dominique Gagnot // 04.08.2018 à 22h35

          Oui, quoique les dictatures en question ne sont pas une fatalité. Éviter les raccourcis.

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        • Sebrider // 06.08.2018 à 03h00

          Pour la liberté de tous les hommes, Adam Smith préférait un gouvernement despotique à un gouvernement libre de propriétaires d’esclaves comme le furent tous les pères de la constitution des USA. C’est un prélude à la dictature du prolétariat.

          Le terme de dictature du prolétariat revient à Blanqui par opposition à la dictature bourgeoise.

          Marx l’a très peu employé. Engels fait la remarque que la commune de Paris de 1871 est une dictature du prolétariat. En effet, les blanquistes et les proudhoniens pourtant majoritaire ont fait l’inverse de leur dogme soit la décentralisation des pouvoirs des communes mais tout en étant en relation avec un état mais démocratisé. Je rappelle que l’état est le produit d’un développement historique des sociétés. On ne peut supprimer un état mais on peut abolir sa forme pour une nouvelle forme.

          La société russe est une société communaliste avec un état fort, une religion puissante et une communauté collectivisée. Ce n’est pas le même type de société que chez nous qui est caractérisée par son aspect professionnel développé à partir de la Renaissance qui à conduit à une séparation des structures sociétales et des pouvoirs. Il n’y a pas eu de Renaissance dans l’empire tsar et chinois entre autres.

          Si la source du communisme de Marx est dans l’aspect professionnel par l’abolition du privé de la propriété de moyen de production, l’origine du communisme des pays communistes du XX est dans l’aspect communaliste. Lors de la crise historique du XX (1914-1945, 1952-1984), les phénomènes communalistes s’exacerbent formant ainsi un véritable bastion. Par ailleurs, dans toute guerre, il y a une nécessité de concentrer les pouvoirs. Cela a été facilité dans les pays communistes du XX par la structure historique de l’état.

          Le passage en 15/20 ans d’une société communaliste ultra-féodale, traditionaliste, rurale, paysanne à 80% illettrés en société modernisée, moderne, urbaine, technicienne plus lettré qu’ici fut une véritable réussite d’autant plus dans les pires pressions historiques générées par la fin de l’ancien régime dans le monde et par le colonialisme à outrance des pouvoirs capitalistes.

          Marx n’a donc rien posé sauf une théorie sur la société capitaliste et de l’abolition de son état actuel vers un modernisme commun.

          Comme le rappelle Alexandre Zinoviev : « (…) Je m’inscris en faux contre l’opinion communément admise selon laquelle le communisme réel serait la réalisation des idéaux marxistes et qu’il serait imposé aux masses, contre leur volonté, leurs désirs et leurs intérêts, par une poignées d’idéologues recourant à la force et au mensonge. Le communisme n’est pas seulement un régime politique que l’on peut transformer sur un ordre d’en haut, il est une organisation sociale de la population. Il s’est formé un Union Soviétique, non pas conformément au projet marxiste ni au gré des idéologues marxistes, mais en vertu des lois objectives qui régissent l’organisation de large masse de population en un organisme social achevé. Il est le résultat d’un processus de création historique auquel ont pris part des millions de personnes. (…) » (https://fr.wikiquote.org/wiki/Alexandre_Zinoviev#L'origine_du_communisme)

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    • Renard // 04.08.2018 à 16h43

      Le problème du « socialisme scientifique » c’est qu’il sous-entend que seule une poignée d’individu, « l’avant garde du prolétariat » est capable de comprendre ce qu’est le socialisme, le prolétariat réel est par définition exclu de cette « avant garde ».

      Avec ce genre d’idéologie vous aurez automatiquement une classe d’intellectuels technocrates qui prendra le pouvoir. Pour le pire.

      Le concept de common decency permet au contraire de s’appuyer sur le socialisme et les idées des gens ordinaires, du prolétariat réel.

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      • Sebrider // 06.08.2018 à 01h46

        Ceci n’est pas le « socialisme scientifique » mais une tactique de guerre civile blanquiste ou une stratégie anarchiste à la Bakounine ou à la Netchaiev contre l’autoritarisme de l’état.

        Les bolcheviques et tous les militants communistes du XX reprendront cette stratégie lors de la crise historique du XX (1914-1945, 1952-1984). Emma Goldman fait remarquer lors de la guerre civile russe que les bolcheviques ont pris une tactique d’anarchiste tandis que les anarchistes ont pris des stratégies marxistes. Charles Rappoport fait remarquer que le bolchevisme est un blanquisme à la sauce tartare.

        Dans toute guerre, il y a un besoin de concentration des pouvoirs. De Gaulle et Churchill incarnent ce pouvoir lors de la seconde guerre mondiale. Le XX avec sa révolution russe et ses révolutions anti-colonialistes est une grande crise historique. Elle est analogue à celle de 1618-1648 avec sa révolution anglaise et à celle de 1789-1815 avec sa révolution française. Toutes ses guerres de trente ans engendrent un phénomène d’espoir (liberté, égalité, fraternité, démocratie), une négation des valeurs révolutionnaires au summum de la crise historique et l’avènement d’un tyran, à la fois salvateur et faucheur (Cromwell, Napoléon, Staline, Kim-Oh-Mao-Fidel).

        Par ailleurs, d’un point de vue sociologique, les pays communistes et les sociétés précédentes sont des sociétés type communaliste. Un état fort, une religion/une idéologie puissante, une collectivité/une collectivisation ancestrale ne forment qu’un.

        L’URSS est la première société communaliste a être rentrée dans la modernité et à mettre en place des droits modernes sans passer par le capitalisme que le bourgeois du XIX croyait nécessaire à la modernité et au moderne. L’affaiblissement de l’idéologie par Khrouchtchev et Gorbatchev et la destruction de l’état par Eltsine a été des catastrophes humanitaires.

        Chez nous, il y eu une séparation entre état, religion/idéologie, collectivité depuis la Renaissance. Notre société est de type professionnel quand bien même aliéné par la sphère communaliste de pouvoir caractérisé par le privé de la propriété des moyens de production et de service.

        Au XX, Il y eu passage de sociétés communalistes ultra-féodales/colonisées, traditionalistes, rurales, paysannes à 80% illettrées en sociétés communalistes modernisées, modernes, urbaines, techniciennes plus lettrées que chez nous. Et cela en seulement 15/20 ans dans la pire configuration historique (1914-1945, 1952-1984).

        Lors d’attaque extérieure, les sociétés communalistes forment de véritables bastions. Napoléon s’est cassé le né dans un société communaliste ultra-féodal, le III Reich c’est cassé le nez en URSS, et les USA se sont cassé le nez en Coré du Nord et au Vietnam. Plus la pression externe est forte plus les phénomènes communalistes sont exacerbés. Il y a ainsi un distorsion extrême de la vie quotidienne. Cependant, lors des guerres, il y a une formation spontané d’un système de solidarité. On voit aussi ça dans les croisades contre les utopistes comme les hussites.

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  • svl // 04.08.2018 à 13h01

    Peut être est il l’auteur de ce système de part ses oeuvres utilisées par certains à des manipulations de communication et d’ingénierie sociale …?

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  • TEROUINARD // 04.08.2018 à 15h03

    Bonjour,
    Nous n’avons point besoin de dirigeants (Hommes de pouvoir).
    Nous n’avons pas besoin de « porte-paroles », comme suggéré en fin d’article.
    Nous avons besoin d’humains compétents en tous les domaines de la vie publique, ayant, obligatoirement, l’esprit humanitariste, pour être les conseilleurs (guidance) de la population.
    Afin que la population choisisse en connaissance ce que sont les choix les plus avantageux pour la gestion de la Cité.

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  • Macarel // 04.08.2018 à 16h01

    « La guerre, c’est la paix. La liberté, c’est l’esclavage. L’ignorance, c’est la force. »

    Cette inversion du sens des mots en régime totalitaire est très bien vue.

    Aujourd’hui lorsque l’on entends les mots « les réformes qu’attendent les français » dans la bouche de ceux qui nous gouvernent l’on sait que l’on va s’en prendre plein la gueule !

    Alors, certes notre société n’est pas totalitaire (pas encore ?) , mais ce genre de symptôme nous montre que la tentation totalitaire est bien là, chez les élites. Le pouvoir macronien n’est pas là pour nous rassurer quant à cette tentation. Lui qui fait passer des lois qui ont pour but de statuer sur ce qui serait vrai ou serait faux. En marche vers le Ministère de la Vérité ?

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    • Dominique Gagnot // 04.08.2018 à 22h40

      Le ministère de la vérité existe depuis 1789, sauf que avant Macron, il était plus insidieux et discret. A quoi servent l’École, les Experts, les Médias, la Religion, les Syndicats (financés par le gouvernement ! ) , etc. ?

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  • jo nice // 04.08.2018 à 17h43

    C’est drole je le vois plutot comme une balance anticommuniste,une caution de gauche pour attaquer l’URSS.
    http://www.reveilcommuniste.fr/2015/12/remarque-sur-george-orwell-depuis-que-gerard-lebovici-a-republie-toute.html

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  • Sebrider // 04.08.2018 à 20h30

    Si Wikipédia a détourné Alexandre Zinoviev à la sauce orwellienne, il réfute la vision de Georges Orwell dans un article « 1984 » et 1984 (in Science Fiction – Politique (1983), Alexandre Zinoviev, éd. Denoël, 1984 (ISBN 2 207 33002 8), t. 2, partie « 1984 » et 1984, p. 49).

    Dans cette entrevue, de 1984, il « affirmait » et « continue d’affirmer [dans Les confessions d’un homme en trop en 1991] que le tableau dépeint [par Orwell] est faux » [ib, p.669]. Après les explications du comment cette vision est fausse, il conclut qu’ « en réalité, Orwell n’a pas prédit la société post-capitaliste future, mais simplement exprimé comme nul ne l’avait fait auparavant la peur qu’à l’Occident du communisme. »

    Mais, « la contribution d’Orwell à la formation de l’idée occidentale sur la société communiste est sans égal. Et l’Occident ne pourra s’en défaire avant longtemps, de sorte que 1984 continuera a influencer des million d’Occidentaux ». [ib. p673]. Ainsi, « Rien ne prend si bien racine dans l’esprit des gens que des idées fausses, devenues préjugés. L’ignorance est une force ! » [ib. p673]. Voilà une très belle dialectique qui retourne la citation « L’ignorance est une force » d’Orwell contre Orwell et sa vision idéologique.

    Le livre 1984 fut publié en URSS en 1988 car les autorités ont pris conscience qu’il n’y avait aucune réalité avec la société soviétique. « Mais en Occident, même les spécialiste ne le comprennent pas encore » [Ib, p.673].

    Par ailleurs Georges Orwell a joué un rôle actif dans la guerre froide contre le communisme du XX :

    « Sauf Jean Paul Sartre, Albert Camus et quelques autres, l’Europe pensante est tombée dans les rets de la façade culturelle de la CIA, ourdie par l’agent Michael Josselson. Les intellectuels se montrèrent disposés à avaler le discours de « liberté culturelle » et à repousser tout ce qui sentait l’Union Soviétique. L’ »anarchiste » anglais George Orwell, qui fit office de militant actif recrutant des intellectuels qui hésitaient à intégrer cette mafia, mérite une mention spéciale dans ce livre [La CIA et la Guerre Froide Culturelle » de Frances Stonor Saunders] » (Ernesto Carmona (2015). ‘Média : La guerre froide culturelle, les intellectuelles au service de la CIA’. in https://histoireetsociete.wordpress.com/2018/08/04/medias-la-guerre-froide-culturelle-les-intellectuels-au-service-de-la-cia/ )

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    • Owen // 05.08.2018 à 08h34

      Peut-être un peu tard sur ce fil de commentaires, mais il y a une interview d’ Alexandre Zinoviev, qui date de 1999 et qui reste étonnant d’actualité.

      Il explique comment les deux blocs permettaient encore la liberté de pensée et, à l’inverse, l’effondrement de l’URSS dégage la voie vers un totalitarisme mondial aux mains de ce qu’il a désigné comme « suprasociété ».

      http://www.toupie.org/Textes/Zinoviev_2.htm

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  • Incognitototo // 04.08.2018 à 23h01

    Une des choses qu’Orwell a mal anticipée est que le totalitarisme n’est pas toujours « dur », de même qu’il n’a pas fait de critique radicale de la « lutte des classes » qui n’a jamais été qu’une lutte des places.
    Les formes de totalitarisme que nous vivons aujourd’hui auraient toute leur place dans un « 1984 » où on développerait les techniques de manipulations psys pour nous faire croire (par exemple) qu’être pisté 24/24 (portable, ordinateur, Linky, CB, et cetera) est un progrès…
    D’ailleurs, dans ces pires cauchemars Orwell n’a pu aller jusqu’à imaginer que les gens payeraient pour cela et éliraient des gens pour ça, tout également.

    À propos, je conseille à tous de voir au moins un épisode de la série « Bull », pour constater à quel point nous avons fait des « progrès » dans ces techniques de manipulation.

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  • Alain Rousseau // 05.08.2018 à 00h07

    J’aime bien Orwell, mais je trouve qu’on a un peu trop tendance, depuis quelque temps, a voir en lui l’intellectuel indépassable et incontestable de notre temps, celui qui aurait tout vu et tout compris avant tout le monde et mieux que personne. C’est un peu abusé, comme on dit de nos jours. Pour un point du vue plus critique, je suggère à celles et ceux qui lisent l’anglais (l’ouvrage n’a pas été traduit en français à ma connaissance) le livre de Daphne Patai, « The Orwell Mystique: A Study in Male Ideology » (1984) et plus particulièrement le chapitre premier, « The Orwell Myth », consultable sur Google Livres à cette adresse : https://books.google.fr/books?id=g-gyr7ddFYUC&printsec=frontcover&hl=fr#v=onepage&q&f=false
    Je précise qu’il ne s’agit pas d’un dézingage en règle d’Orwell, mais d’une mise au jour, solidement étayée par ailleurs, de certaines limites et faiblesses de l’oeuvre d’Orwell qui semblent avoir échappé à bon nombre d’inconditionnels du grand homme, ce que l’auteure fut elle-même en ses vertes années semble-t-il.

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  • Renaud // 05.08.2018 à 00h44

    À lire les commentaires ci-dessus, je m’aperçois encore une fois que les Français, la pensée Française, est bien trop politisée! Saturée de politique!
    Le socialisme, Marx, toutes les officines de toutes les couleurs politiques, bleues, rouges, blancs, jaunes, vertes, roses, à pois et à rayures, etc, etc, sont devenues stériles et ne sont que des avatars pourtant abordés, déjà, depuis bien longtemps par des esprits lucides, hors du temps, c’est certain.
    Mais, en filigrane de beaucoup de commentaires lus ici, il me vient cette interrogation : pensée française, qu’es-tu devenue?
    Ta république ne résistera pas au ressac du marché mondialisé, il peut même t’emporter dans sa chute. Tu vaux mieux que ça quand-même!
    Depuis longtemps, j’avais compris qu’il existe deux domaines d’existence. Tous les deux étant détectés d’une façon ou d’une autre par les études anthropologiques fondées révélant la dualité : économique d’une part et politique d’autre part.
    Au lieu d’un trop long développement ici, j’aime mieux transmettre ici l’élucidation que nous offre mon ami Gérard Foucher, excellent communicateur et pédagogue (axé comme moi sur le phénomène de la monnaie, ce qui dévoile tant de choses déterminantes!) mais ici, c’est en amont de la monnaie que ça se passe. Ayez une grande attention à ces 19 minutes, car la portée de cet entretien — est bien plus profonde qu’on imagine —. Je rajoute que ça va jusqu’à l’intelligence artificielle, façon faustienne, préfigurée par Orwell. Ici, ce n’est qu’une petite partie de toutes les investigations, toutes sérieusement documentées, de Gérard Foucher.

    https://www.youtube.com/watch?v=3IBhBCkCqok&t=29s

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    • Sebrider // 06.08.2018 à 01h00

      Marx n’est aucunement stérile. Il reste comme Copernic, Darwin, Wegener de grand révolutionnaire soit un grand théoricien qui bouleverse la vision du monde représentée par le pouvoir en place. On sait qu’il a fallu 200 ans après sa mort pour que la théorie de Copernic soit reconnue pleinement par tous. Il a fallu 50 ans pour que la théorie de Wegener soit pleinement reconnue. La théorie de Darwin est encore en débat en science avec ses diverses visions. En fait, le débat sur Marx n’est pas encore vraiment commencé malgré les on dit lors des crises du XX (1914-1945, 1952-1984). Et je ne parle même pas de la théorie d’Alexandre Zinoviev, ‘Marx au pays des soviets’, qui est encore totalement inconnue.

      On peut regrouper les théories d’AZ et KM dans un même ensemble. La forme du devenir qui émerge de leurs études est ce que je nomme le ‘communisme individuant’ caractérisé par la dynamique suivante : « communalisme moderne (AZ) /\ modernisme commun (KM). Elle s’oppose à la dynamique fascisante « traditionalisme d’ancien régime, de guerre froide /\ capitalisme industriel, financier » (1880-1945, 1984-2018…). Entre 1952 et 1984, ce fut une dynamique socialisante « communalisme d’émancipation /\ capitalisme impérial » avec une démocratisation bourgeoise dans les pays occidentaux.

      Le socialisme qualifié d’utopie (Owen, Fourier, Sain Simon) n’est pas non plus stérile pour la majorité du monde. On peut définir le socialisme latent dans les sociétés communalistes (ex-pays de l’est, Chine, Afrique, Amérique latine…) par la dynamique : « communalisme de confort et de biens de consommation (Thomas More) /\ socialisme de production de bien (Saint Simon) ». C’est ce que je nomme le communalisme moderne. c’est le communisme d’Alexandre Zinoviev avec sa nouvelle idéologie vers une nouvelle utopie inspirée du communisme de Thomas More, du socialisme de Saint-Simon, d’idéologie moderne et matérialiste de Destut de Tracy, de l’homme nouveau des Lumières du XVIII en plus lumineux.

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      • Renaud // 06.08.2018 à 22h40

        Étienne Chouard à parfaitement raison d’insister pour que se développent des ateliers constituants. C’est à dire, à la base, que la société productrice écrive sa propre constitution, puisque ce sont les producteurs qui sont à la base du savoir faire qui permet la production pour, – d’abord – survivre, puis vivre. C’est à dire une constitution qui soit donc écrite légitimement par ceux qui vont l’utiliser. Donc ceux qui créent tous les bien et les services nécessaires.
        Ce sont les producteurs – et personne d’autres – qui donnent sa valeur à la monnaie quelque soit sa nature visible, donc matérielle, ou invisible donc en chiffres. Ce ne sont pas les banquiers, ni les politiques toutes couleurs confondues (ceux-là il faut les nourrir, ils écrivent la « loi » pour ça, et ils ne produisent rien). Donc, qui donne sa – vraie – valeur à la monnaie ou à tout moyen d’échange, ce sont les producteurs tous confondus.
        Là est le clivage décisif qui nous mène par le bout du nez depuis des siècles et plus encore.
        C’est pourquoi je dis et répète à tout bout de champ que c’est le modèle de la Constitution Helvétique (et je ne suis pas suisse), c’est à dire la Suisse territoriale, un modèle concret, éprouvé, n’ayant rien de théorique, dont nous devons nous inspirer (et non pas la Suisse bancaire autant pourrie que les autres banques d’affaires [ par ex. Goldman-&-Sach et consorts ] ainsi que, hélas, tout le monde confond ces deux Suisses!).
        Cette Constitution Helvétique, bien que n’employant pas ce terme, applique vraiment le — Principe de Subsidiarité —. En Suisse, le Principe de Subsidiarité a 3 « étages ». Le 1er, c’est la Commune, ce qui ne peut pas se faire par la seule commune passe au deuxième « étage » le Canton (Il y a 26 Cantons suisses qui sont des États indépendants ayant décidé dans l’histoire de former une Confédération). Ce qui ne peut être fait par le Canton passe au 3ème « étage », celui de la Confédération, laquelle est constituée de 6 ou 7 ministères n’ayant de pouvoir que sur leur – strict – domaine (affaires étrangères, finances, santé publique, défense, environnement et 2 ou 3 autres, rien de plus; il n’y a pas de « gouvernement suisse » à proprement parler. Voici une démocratie quasi indestructible.
        50 000 français, citoyens de la République française des droits de l’homme, vont travailler tous les jours en Suisse où le chômage est très bas, autant d’italiens viennent travailler en Suisse italienne (Tessin) et un grand nombre d’autrichiens et d’allemands viennent travailler en Suisse allemande. Voici pour un exemple concret pour les théoriciens.

        Marx avait un œil clinique sur nombre de structures économiques et sociales, certes, mais cela a engendré l’hécatombe de la pire dictature des temps dits « modernes » par la « lutte des classes » (durée 70 ans ou 45 ans selon les pays), concurrencée par l’autre hécatombe celle de la lutte des races (durée bien plus courte, 12 ans « seulement »).

        J’ai les textes du parti communiste sur le domaine monétaire. Et bien Marx, au final, malgré son acuité, est passé à côté de ce qui fait l’essence du fait monétaire sur toutes les sociétés, sa création et ses traitements. Les libéraux sont également passés à côté du – fond – du problème monétaire.
        Je crains beaucoup qu’on « divague » encore bien longtemps, étant « promenés » par les idéologies soporifiques.

        Ce texte ci-dessous est de 1950, mais est de plus en plus instructif dans l’actualité la plus brûlante.

        http://www.fauxmonnayeurs.org/articles.php?lng=fr&pg=2128

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        • Sebrider // 07.08.2018 à 01h17

          Je me répète et complète :

          1_Source du communisme chez Marx et fin de la lutte des classes

          La source du communisme de Marx est dans l’aspect professionnel qui caractérise notre société et qui se développe depuis la renaissance pas sans mal (colonialisme, génocide, esclavagisme, prolétarisation). Cette sphère pro (fille) est aliéné à la sphère de pouvoir et d’administration (mère) caractérisée par le privé de la propriété des moyens de production. Ce que l’on nomme la lutte des classes est une contrainte immanente générée par ses deux sphères mères et filles. C’est l’équivalent de la gravité de Newton en physique ou de la lutte pour la vie de Darwin en biologie. Ainsi, le passage vers le stade communiste (le stade adulte de la fille) se fait simplement par l’abolition du privé de la propriété des moyens de production (Abolition n’est pas suppression mais dépassement dialectique). C’est ainsi la démocratisation de la propriété et l’émancipation de sa force de travail (homme et nature) qui entretient et forme la propriété. Le communisme de Marx est ce que je nomme un modernisme commun. La lutte des classes n’existent plus.

          Dans le cadre de la sphère pro, c’est une « potentialisation » (Yves Richez, ISTE 2017) de la force de travail et l’orientation (Henri Wallon) des personnes selon leur aptitude ou « mode opératoire naturel » (YR).
          On sort de la sélection des individus (Spencer…) et de la gestion puis de la rationalisation des ressources dont humaine (Taylor…). On sort du contrôle de la nature dont de l’homme par la technique et de sa substitution par la technologie.

          2_ Origine du communisme du XX et crise historique

          L’origine du communisme des pays communistes est dans l’aspect communaliste de la société. Il n’y a pas eu de renaissance et de construction d’une sphère professionnelle. Je vous envoie à la page wikiquote d’Alexandre Zinoviev sur l’origine du communisme : https://fr.wikiquote.org/wiki/Alexandre_Zinoviev#L'origine_du_communisme .

          Dans ce type de société féodale/traditionaliste ou moderne, les piliers sont un état fort, une religion/idéologie puissante et une communauté/collectivisation ancestrale. Le moteur en est une lutte individuelle dans la perpétuation des situations sociale ou dans l’ascension des positions sociales. C’est le château de Versailles à l’échelle d’une société avec à chacun sa position/situation sociale.

          Lors d’attaques externes comme sous Napoléon Ier contre l’empire tsar et comme dans la crise historique du XX (1914-1945, 1952-1984), les phénomènes communalistes s’exacerbent formant ainsi un véritable bastion jusqu’à distordre à l’extrême le quotidien. C’est ce qui se passe encore en Corée du Nord subissant les pressions de Washington, Séoul et Tokyo.

          L’histoire du XX n’a donc rien à voir avec Marx mais avec la crise historique du XX générée par la mort de l’ancien régime dont les membres ont cherché à survivre à tout prix sous la forme de l’impérialisme entre 1880 et 1945 avec une dynamique fascisante « traditionalisme d’ancien régime /\ capitalisme industriel ».

          3_ Communisme individuant

          Pour sortir du communisme du XX né d’une guerre civile mondialisé AZ préconise une nouvelle idéologie inspirée du communisme de confort de Thomas More, du socialisme de production de bien de consommation de Saint Simon, de l’idéologie moderne et matérialiste de Testut de Tracy et de l’homme nouveau des Lumières du XVIII en plus lumineux. C’est ce que je nomme un communalisme moderne.

          Or, l’ensemble AZ/KM forme une dynamique nouvelle « communalisme moderne modernisme commun » que je nomme communisme individuant.

          Le communisme individuant va à l’encontre de la dynamique fascisante dont celle d’aujourd’hui « traditionalisme de guerre froide capitalisme financier ». traditionalisme et capitalisme sont les deux faces opposées d’une pièce qu’est la société impérialiste avec son idéologie fascisant. Si le communisme du XX n’avait que de l’effet contre le côté traditionalisme du fascisme, le communisme individuant s’attaque simultanément aux deux faces du fascisme.

          4_ La Suisse est-elle un modèle ?

          => http://www.editions-harmattan.fr/index.asp?navig=catalogue&obj=livre&isbn=978-2-343-14621-8&utm_source=phplist&utm_campaign=message_23743&utm_medium=email&utm_content=lienImage

          « La Suisse est-elle pour autant un modèle que l’on pourrait reproduire en d’autre lieux ? Non, bien sûr, de même que l’on ne pourrait pas transplanter en Suisse un modèle étranger. Ce n’est ni possible ni souhaitable, car chaque pays à ses spécificités, résultant souvent de son histoire.

          -|| C’est en échangeant que l’on peut mieux se connaître et, parfois susciter une réflexion nouvelle entre voisins. ||-

          Il est d’ailleurs piquant de constater que même des spécificités aussi authentiquement suisses que la démocratie directe ont des racines historiques françaises. » (p. 14)

          5_ Le Capital de Marx

          => https://www.marxists.org/francais/marx/works/1867/Capital-I/index.htm

          Voici aussi le dernier chapitre du Livre I du Capital : https://www.marxists.org/francais/marx/works/1867/Capital-I/kmcapI-33.htm . Il a été placé ailleurs dans la traduction de Maximilien Rubel pour mieux le dissimuler et éviter que l’on s’en serve surtout que les français ont tendance à lire la dernière page du livre avant le début comme le fait remarquer Karl Marx.

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          • Renaud // 07.08.2018 à 15h51

            Si, la Suisse territoriale est un modèle, non pas de transplantation, mais d’inspiration.
            La centralisation est dommageable pour le pays trop centralisé. C’est une question d’échelle.
            Merci pour les liens. Mais le pragmatisme est plus efficace que la théorie C’est le cas du marxisme (et d’autres). La théorie peut être intéressante, mais surtout quand elle reste à sa place, c’est là qu’elle peut être féconde et surtout pas imposée politiquement…
            Par aillleur, je me sert aussi du parallèle avec les grandes étapes scientifiques dans l’histoire qui est comme une sorte de « GPS » de la pensée humaine et un référentiel reflétant les strates de notre pensée. Mais en plus, depuis son apparition balbutiante, la mécanique quantique et subatomique vient apporter, non pas des « réponses », mais des questions et des interprétations potentiellement originales et fécondes. C’est un réactif pour notre logique. Comme je le dis, l’inventaire des découvertes ne s’achèvera sans doute jamais.

            Je crains d’être trop long sur un billet dont les commentaires ne sont plus aussi lus qu’aux premières heures, voire aux premiers jours de parution.

            Aussi je conseille fortement de visionner: les —> vidéos de — Gérard FOUCHER —

            (à ce jour elles ont été enregistrées environ entre 2011 et début 2018). Attention! Car ces communications rarement longues, sont accessibles à tous, faites avec brio et un humour bien placé, elles touchent au plus profond de notre condition économique et sociale, culturelle. Cette condition qui nous colle à la peau. Gérard Foucher fait ce tour de force d’expliquer à tout public avec des mots simples et clairs ce qu’il y a de plus profond caché dans nos attitudes collectives, familiales, individuelles et qu’on retrouve lovées dans le secret (secret apparent qu’on peut comprendre, mais efficace pour prolonger l’ignorance dans la société) des mécanismes bancaires les bilans des plus grandes banques et les marchés financiers, qui, jusqu’à plus ample informé, sont devenus bien plus puissants que les États et conditionnent une très grande partie de l’humanité.
            Toute l’anthropologie s’en trouve réveillée (Henri Laborit avait atteint sans doute un but comparable par le biais de la neurologie.)
            À quoi sert la Démocratie Politique en votant et en restant fauché à vie dans un monde de production surabondante? Rien n’est moins démocratique que l’argent!!
            La Démocratie Économique reste à naître, c’est ce à quoi je me dédie y compris à l’étranger.

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            • Sebrider // 08.08.2018 à 01h02

              1_ théorie si seulement si actions/faits et vice versa

              Il n’y a pas d’action ou de pratiques (l’agir) valables sans théorie (le non agir).

              Théorie vient étymologiquement de contemplation, c’est représenter par la pensée (le papier) le concret réel dans sa globalité même pas encore visible. C’est mettre en jeu par force d’abstraction l’expérience et le regard sur le réel vis à vis de la pratique et des questionnements/doutes sur le réel. Le schémas du regard scientifique est plus clair que mon écrit : http://regard-scientifique.monsite-orange.fr/page-58af7e9949cda.html

              Le pragmatisme et l’empirisme sans théorie ne font que rassurer les idéologies dominantes et les préjugés. On le remarque aujourd’hui dans les démarches fondées sur les faits (Evidence based) qui sont des démarches pragmatiques et empiriques.

              J.M. Blanquer s’appuie sur ces démarches technoscientistes pour imposer sa vision traditionaliste de l’éducation. Il en rejette les pédagogues ou ne reprend de Montessori que son spiritualisme et sa vision mécaniste en rejetant tout ce qui fait de progressiste sa pédagogie : https://fr.wikiquote.org/wiki/P%C3%A9dagogie_Montessori

              2_ la dialectique de Dewey (pragmatiste – monde US) et de Marx (matérialiste – monde Européen)

              Le pédagogue états-unien Dewey est pragmatiste mais est aussi un des rares pragmatistes hégeliens. Dewey est dialecticien. Dewey est l’analogue de Marx en son pays.

              Pour agir, il y a une nécessité de (re)connaître le cadre théorique sur le « milieu ». C’est le milieu qui permet de faire émerger et d’actualiser les potentiels. Je représente le concept de « milieu » ainsi « situation (configuration) actions impliquées (potentialisation) » selon les études d’Henri Wallon et la théorie C.U.P. d’Yves Richez.

              Yves Richez (ISTE, 2017) méconnaissant Wallon et Marx part des pragmatistes dans ses études sur le « Talent ». Mais, sa connaissance sur le monde chinois, fait qu’il dépasse dialectiquement l’« action » du pragmatisme vers le « procès » (processus). Le matérialisme organique chinois l’amène à un matérialisme dialectique de Marx.

              La praxis implique la « stratégie » qui change en permanence au grès des situations et de l’évolution/transformation des configurations sociétales et historiques.

              3_ Karl Marx

              Marx n’est pas la centralisation mais la démocratisation. Engels fait remarquer dans la préface des années 1890 de la Lutte des classes en France de Marx que la Commune de 1871 est une dictature du prolétariat : Les prolétaires étaient bien représentés de manière proportionnelle dans le gouvernement; les blanquistes et les proudhoniens qui étaient pourtant majoritaires ont fait exactement le contraire de leur dogme soit décentraliser le pouvoir vers les Communes sans supprimer l’état mais en s’en servant comme lieu commun entre la singularité des communes.

              Marx rejette aussi l’ « État ». Mais comme l’état est une évolution de l’histoire des sociétés, on ne peut pas le supprimer. Par contre nous pouvons l’abolir.

              Il ne prône pas la nationalisation qui est aussi à la féodalité et au nationalisme aliénant, mais la socialisation des moyens de production. Les moyens de production capitalistes sont déjà collectivisés suite à la taille immense des entreprises capitalistes. La socialisation est la démocratisation du collectif des travailleurs (General intellect), la potentialisation des forces de travail et l’orientation des personnes selon leur aptitudes ou mode opératoire naturel.

              4_ John Stuart Mill et Maurice Allais

              Apparemment Foucher s’inspire de Maurice Allais. Or, selon moi Allais est analogue à John Stuart Mill. Il reste dans une lignée classique du libéralisme et ne dévie pas sur le néo-libéralisme (Bastiat, Spencer, Von Mises…).

              Or, si Mill suit bêtement la vision économique de son père comme le fait remarquer Marx dans le Capital, il met cependant en lumière la dialectique dans son domaine qu’est la logique. Ce qui se remarquera, malgré son biais économique dont colonialiste, dans son enjeu socialiste qui sera vivement critiquée par Ludwig Von Mises.

              Maurice Allais est aussi vivement critiqué par les néolibéraux et les libertariens. Il prône à la fois le capitalisme et le socialisme.

              Mais contrairement à Marx, Allais n’a pas compris que le capitalisme aliène globalement la société aussi bien la sphère professionnelle que la sphère communaliste. Si le capitalisme agit sur la sphère pro, elle a aussi des effets sur la sphère communaliste. Or comme on le note depuis la victoire de la finance sur le social dans les années 90, ses effets sont la paupérisation et le totalitarisme démocratique, une négation de la démocratie.

              5_ Allais ou la démocratie bourgeoise

              Allais est un homme de la période de 1952-1984, où la dynamique était « communisme d’émancipation /\ capitalisme impérial ». Il y eu en effet une socialisation générant une démocratie bourgeoise suite aux pressions des forces communistes du XX sur le capitalisme impérial. Le communisme du XX a en fait substitué l’ancien régime et son traditionalisme. Mais, ces forces communistes nées de la guerre civile mondialisée (1914-1945; 1952-1984) s’amenuisent en même temps que la crise historique s’éteint. Le communisme du XX fut en faite un phénomène bref bien que des plus transformants dans les sociétés où l’ancien régime était encore puissant. Malgré les blessures profondes de l’impérialisme, les membres du capitalisme ont profité de la fatigue du communisme pour s’imposer contre les mouvements d’émancipation sociale. D’un point de vue sociétale, depuis 1984, on est retourné suite à la révolution fasciste initiée par Thatcher à une dynamique analogue d’avant 1945 : « traditionalisme / \ capitalisme ».

              Allais reste dans une vision dialogique des choses à la Edgar Morin. La dialogique nie les dépassement comme celui du regard scientifique sur la vision religieuse chez Morin ou du communisme de Marx sur le capitalisme comme chez Allais.

              Ce manque de dialectique de Allais comme le biais de Mill en économie le conduit à ne pas appréhender les dangers du capitalisme. Dans ce cas, on ne peut donc anticiper les risques.

              6_ Marx ou l’abolition de l’argent

              Or, Marx les anticipe par la transformation du privé de la propriété des moyens de production par la socialisation de la propriété des moyens de production. La propriété des moyens de production ou la sphère professionnelle de la société n’est plus caractérisé par le « capitalisme » mais par un « modernisme commun ». Et la dynamique que cherche à faire émerger Marx est de type « communalisme moderne /\ modernisme commun » qui s’oppose à la dynamique « traditionalisme /\ capitalisme ».

              Chez Marx, il y a aussi l’abolition de l’argent. Et comme je l’ai dis abolition n’est pas suppression. Marx a bien compris le pouvoir de la Monnaie tout comme Allais. Mais ce dernier reste dans une conception démocratique bourgeoise comme dans la période de 1952-1984 où le capitalisme ne peut que corrompre la démocratie.

              Alexandre Zinoviev, « Marx au pays des soviet » prône aussi la séparation du pouvoir monétaire des trois autres pouvoirs (législatif, exécutif, juridique). Et, il semble que le président Macron et son gouvernement Édouard Philippe corrompent, bien plus que les autres, sans complexe et en plein jour les trois pouvoirs par le pouvoir monétaire.

              7_ Pour citer Lénine :

              « Cette information nous apprend, tout d’abord, que l’entrée dans le gouvernement révolutionnaire de représentants du prolétariat socialiste aux côtés de la petite bourgeoisie est, sur le plan des principes, parfaitement acceptable et, dans des conditions déterminées, tout simplement obligatoire. Cette information nous montre ensuite que la tâche réelle dont la Commune a dû s’acquitter était avant tout la réalisation de la dictature non pas socialiste, mais démocratique, l’application de notre « programme minimum ». Enfin, cette information nous rappelle que, tirant la leçon de la Commune de Paris, nous devons imiter non ses erreurs (les communards n’ont pas pris la Banque de France, ils n’ont pas lancé d’offensive contre Versailles, n’avaient pas de programme clair, etc.), mais ces actions pratiques couronnées de succès qui nous montrent la voie à suivre. Nous ne devons pas emprunter le mot « Commune » aux grands combattants de 1871, nous ne devons pas répéter aveuglément chacun de leurs mots d’ordre, mais promouvoir clairement des mots d’ordre de programme et d’action qui répondent à la situation actuelle de la Russie et que l’on peut résumer ainsi: dictature révolutionnaire démocratique du prolétariat et des paysans. »

              => Sur La Commune de Paris, Marx, Engels, Lénine, éd. Les Éditions du Progrès, Moscou, URSS, 1971, partie Lénine, chap. Conclusion de l’article « La Commune de Paris et les tâches de la dictature démocratique», p. 305

              Paradoxalement, les textes politiques et sociologiques de Lénine sont valables pour notre société type professionnel et non pour les sociétés communalistes comme les pays communistes du XX. Lénine avait cependant reconnu ses erreurs : https://fr.wikiquote.org/wiki/L%C3%A9nine#%C3%89dition_sociale,_Tome_33,_1959_(textes_de_1921) . Trotsky n’avait pas non plus compris la structure communaliste de son pays contrairement à Staline. D’où les amalgames et les tragédies lors de la crise historique.

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  • Renaud // 08.08.2018 à 10h02

    Merci, mais les commentaires sur ce billets sont sans doute maintenant assez peu lu depuis le 4 août.
    Pour vous répondre voici, ci-dessous ces 2 vidéos, la 1ère de Étienne Chouard toute récente du 5 août 2018
    et la 2ème de Louis Even de 1962.
    Ceux 2 vidéos définissent et pointent très bien l’analyse des faits et les remèdes s’y rapportant. La priorité des priorités est la suivante: c’est que le pouvoir monétaire détient sans jamais l’annoncer le pouvoir politique, or c’est l’inverse qu’il faut exercer. Voici résumée au maximum la tâche essentiel à laquelle il faut s’atteler.

    Étienne Chouard (5 août 2018) 14 minutes

    https://www.youtube.com/watch?time_continue=7&v=ROWu2iqAyA4

    et

    Louis Even (1962) 13 minutes

    https://www.dailymotion.com/video/xfkmmz

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  • lansquenet // 10.08.2018 à 23h45

    Pas d’ « effondrement » du marxisme, le libéralisme mondialisé, la financiarisation et la prostitution généralisée où tout est à vendre, des îles grecques au bébé, étaient annoncés par Marx.

    L’Histoire se répète 2 fois car la seconde, dans un paradigme nouveau, l’ancien monde se la « rejoue » avec les mêmes « valeurs », alors de façon décalée : ex Don Quichotte.

    La critique de la Technique, à la Ellul, est un « idéalisme objectif », le constat est vrai objectivement, mais la raison est ramené dans le subjectif, comme une « copie » du constat, alors que la vrai raison est réelle, les rapports de production, le Capitalisme ne peut vivre que dans une pyramide de Ponzi démographique et consommatrice.

    La praxis quotidienne de l’entraide, la confiance, disparaîtront dans la cybernétique et le multiculturel, 2 facteurs poussant l’isolement. « Demain les chiens » titre à double sens ? De plus aucun animal n’a une conscience morale étendue pour l’espèce entière, idéalisme là aussi; les loups tuent louves, louveteaux de l’autre meute, c’est la sélection parentelle (Hamilton et Price)

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