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27.août.201727.8.2017 // Les Crises

Il y a plus d’esclaves aujourd’hui qu’il n’y en a eu du XVIe au XIXe siècle, par Annie Kelly

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Source : The Guardian, Annie Kelly, 31-07-2017

« La vie humaine est devenue plus sacrifiable » : pourquoi l’esclavage n’a-t-il jamais rapporté autant d’argent.

Une nouvelle étude montre que l’esclavage moderne est plus lucratif que jamais, les trafiquants du sexe engrangeant des bénéfices records.

Pourquoi des millions de personnes sont-elles encore prisonnières de l’esclavage ? (vidéo)

Aujourd’hui, les marchands d’esclaves enregistrent un retour sur investissement 25 à 30 fois plus important que leurs semblables aux 18e et 19e siècles.

Siddharth Kara, un économiste spécialiste de l’esclavage et membre du Carr Center for Human Rights Policy de la Harvard Kennedy School, a estimé que le bénéfice moyen généré par une victime au profit de ceux qui l’exploitent s’élève à 3 978 dollars par an. Le trafic sexuel est lucratif de manière si disproportionnée par rapport à d’autres formes d’esclavage que le bénéfice moyen par victime est de 36 000 dollars.

Dans son livre, « Modern Slavery », qui paraîtra en octobre, Kara estime que le trafic sexuel correspond à 50% de la totalité des profits illicites de l’esclavage moderne, alors que les victimes de ce trafic ne représentent que 5% des esclaves modernes.

Kara fonde ses calculs, dont il a donné l’exclusivité au Guardian, sur des données provenant de 51 pays sur une période de 15 ans, ainsi que sur des entretiens détaillés avec plus de 5 000 personnes ayant été victimes d’esclavage.

La première tentative d’éradication de l’esclavage a eu lieu en 1833 lorsque le Parlement britannique l’abolit, 26 ans après avoir interdit le commerce d’esclaves. Aujourd’hui pourtant, au moins deux fois plus d’individus que durant les trois siècles et demi de traite transatlantique sont prisonniers d’une forme d’esclavage.

Les experts estiment que près de 13 millions de personnes ont été enlevées et vendues comme esclaves par des marchands professionnels entre le 15e et le 19e siècles. D’après l’Organisation Internationale du Travail des Nations Unies, au moins 21 millions de personnes dans le monde seraient aujourd’hui victimes d’une forme d’esclavage moderne.

« Il s’est avéré que l’esclavage est de nos jours plus rentable que je n’aurais pu l’imaginer », explique Kara. « Les profits par esclave peuvent aller de quelques milliers de dollars à quelques centaines de milliers de dollars par an, ce qui donne un total annuel de 150 milliards de dollars. »

Deux siècles plus tôt, l’esclavage impliquait de longs et coûteux déplacements, ainsi qu’un taux de mortalité élevé. Mais aujourd’hui, l’esclavage moderne engendre des profits par victime bien plus importants du fait de moyens de transports rapides et peu onéreux, à moindre risque. Les importantes migrations internationales fournissent un lot de victimes disponibles et facilement exploitables qui peuvent alimenter un bon nombre d’industries liées à l’économie mondiale telles que la mode, les produits de beauté, de la mer et le commerce du sexe.

C’est un énorme défi mais l’esclavage pourrait appartenir au passé, ce n’est qu’une question de volonté et de détermination politiques.

Professeur Kevin Bale, université de Nottingham

« La vie humaine est devenue plus sacrifiable que jamais », affirme Kara. « Les esclaves peuvent être acquis, exploités et mis au rebut en peu de temps tout en continuant à engendrer d’énormes profits pour ceux qui les exploitent. L’absence de réponse au problème de l’esclavage, à l’échelle mondiale, a permis à cette pratique de perdurer. A moins que l’esclavage soit considéré comme une forme d’exploitation du travail très coûteuse et risquée, rien ne changera. »

La semaine dernière, l’Office des Nations unies contre la drogue et le crime a alerté sur le fait que la spirale des conflits exposait toujours plus de populations au trafic d’êtres humains et à d’autres formes d’esclavage. Selon l’ONUDC, la traite des personnes est devenue une industrie criminelle internationale à l’échelle des trafics d’armes et de drogue.

« Je ne pense pas qu’il y ait une véritable compréhension de ce à quoi nous faisons face », estime Kristiina Kangaspunta, chef de l’unité chargée du Rapport mondial sur la traite des personnes à l’ONUDC.

« Le conflit rend plus vulnérables ceux qui doivent fuir et les trafiquants en profitent pour exploiter ces faiblesses. Néanmoins, il faut reconnaître que le trafic d’êtres humains se produit principalement sur le sol national et à petite échelle. Tout un chacun aura été en contact avec une victime de trafic sans le savoir. »

Le Rapport mondial sur la traite des personnes de l’ONUDC, publié en décembre dernier, concluait qu’aucun pays n’est épargné par l’esclavage. Il identifiait plus de 500 « flux » ou routes principales liés à ce trafic entre 2012 et 2014. Malgré le fait que l’esclavage est interdit dans tous les pays, et que le nombre de victimes est élevé, seulement 9 071 inculpations pour motifs de travail forcé et trafic ont été prononcées l’année dernière dans le monde.

Toutefois, Kevin Bale, professeur à l’université de Nottingham, spécialiste des questions liées à l’esclavage contemporain et coauteur de l’indice mondial de l’esclavage, affirme que l’esclavage pourrait être éradiqué dans les vingt prochaines années.

D’après lui, « nous pourrions en finir avec l’esclavage pour seulement 23 milliards de dollars. »

« Cela représente 15% des profits illicites du travail forcé. C’est un énorme défi auquel nous sommes confrontés mais l’esclavage peut appartenir au passé. Il ne s’agit là que d’une question de volonté et de détermination politiques. »

Source : The Guardian, Annie Kelly, 31-07-2017

Traduit par les lecteurs du site www.les-crises.fr.

Commentaire recommandé

Laurent // 26.08.2017 à 09h05

Et l’esclavage institutionnel dans les prisons américaines, il est comptabilisé où ?

25% des prisonniers dans le monde, le sont aux USA, les soit-disants champions des droits de l’homme ! Et, de par le 13eme amendement, ils sont traités et exploités en esclave.

73 réactions et commentaires

  • Catalina // 26.08.2017 à 07h59

    https://www.youtube.com/watch?v=APN4Q62uatk

    Esclaves aujourd’hui en France

      +5

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  • Guadet // 26.08.2017 à 08h28

    C’est au moyen-âge que l’Europe a, petit à petit, éradiqué l’esclavage. Quand il a ressurgi fin XVe siècle dans les colonies, le pape a bien précisé que l’Église était contre et que les trafiquants et les propriétaires d’esclaves étaient excommuniés. Il a fallu malheureusement rappeler régulièrement pendant plusieurs siècles cette condamnation, tant l’économique a toujours prévalu sur le religieux.

      +28

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  • J // 26.08.2017 à 08h37

    Pour le passé, l’article ignore totalement la traite arabo-musulmane trans-saharienne, bien plus développée que la transatlantique (et qui n’est pas totalement achevée)… http://bouquinsblog.blog4ever.com/le-genocide-voile-tidiane-n-diaye

      +23

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    • photomen // 26.08.2017 à 09h46

      Ah bon !
      Bien avant les arabes, la chine antique, les grecs, la france hé oui (dans le haut moyannage) prague, bref depuis que l’homme exploite l’homme pour satisfaire ses besoins, jusqu’à nos jours avec les emplois détachés : l’esclavage avec ses formes diverses a helas toujours existé.
      Un petit aperçu

      https://savoirsdhistoire.wordpress.com/2015/07/23/castration-et-servitude-au-moyen-age-deux-bourses-pour-un-harem/

        +17

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    • Leila // 27.08.2017 à 18h02

      C’est curieux que vous fassiez appelle au passé quand on parle d’aujourd’hui…est ce un hasard ?
      Tout le monde connait le passé esclavagiste passé et présent des arabes. Quand vous êtes infirmière libérale, vous entrez chez tout le monde. J’ai connu au moins un préfet et une femme 2 x césarisée (la récompense) qui pratiquaient l’esclavage moderne dans Paris intra-muros. Je ne pouvais rien faire car ces  » esclaves « modernes  » ne le voulaient pas (passeports confisqués). Je suis par ailleurs tenue au secret professionnel donc plainte irrecevable. Sérieux…dénoncer un préfet avec mon nom…LOL.
       » Focaliser pour défocaliser  » technique d’hypnose.

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    • FLANDRE // 29.08.2017 à 12h33

      Il n’est pas politiquement correct de rappeler cette vérité !

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  • Laurent // 26.08.2017 à 09h05

    Et l’esclavage institutionnel dans les prisons américaines, il est comptabilisé où ?

    25% des prisonniers dans le monde, le sont aux USA, les soit-disants champions des droits de l’homme ! Et, de par le 13eme amendement, ils sont traités et exploités en esclave.

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    • Duracuir // 26.08.2017 à 11h36

      Propos démagogique et fallacieux.
      Il y a une différence fondamentale entre le travail forcé et l’esclavage.
      Si vous êtes incapable de la percevoir, évitez de parler de ce que vous ne connaissez pas.

        +16

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      • fanfan // 26.08.2017 à 12h10

        Le « Goulag américain », Laurent Laniel, 01/01/2003
        « Le complexe carcéro-industriel est le résultat d’une expérience socioéconomique entreprise par les trois niveaux de gouvernement américain à partir des années 1980 : la mise sous contrôle pénal, au moyen de lois sécuritaires hyper-répressives, d’une proportion de la population dont les trois caractéristiques principales sont d’être non-blanche, pauvre et mal intégrée à un marché du travail restructuré par la perte de nombreux emplois industriels. Bref, la gestion par la prison des exclus de l’économie néolibérale…
        http://laniel.free.fr/INDEXES/PapersIndex/AMERICANGULAG/AMERICAN%20GULAG.htm

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      • xc // 26.08.2017 à 16h42

        En France, les détenus peuvent travailler. Ils n’y sont pas obligés. S’ils travaillent, ils sont payés.

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        • Duracuir // 26.08.2017 à 16h48

          C’est quoi le rapport avec l’esclavage là encore?

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          • tepavac // 27.08.2017 à 15h54

            Le rapport !
            c’est précisément ce « rapport », un pays de 300 million d’habitant qui détient prisonnier, 25% de tous les enchainés « légaux » de la planète.

            Ça fait industriel, la nazification en marche contre, il est vrai, 100 million de personnes en age de travailler mais sans emploi.

            Mais vous avez raison, être soumis à l’esclavage est différent de l’esclave à qui on interdit le droit de disposer de soit même.

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  • some // 26.08.2017 à 09h52

    La question n’est pas tant de constater que de comprendre. Ce qui devrait plus ou moins nous amener à la conclusion que dans un système où l’argent donne raison, les bonnes âmes qui ne se livrent pas à ce genre de trafic, ni d’ailleurs ne vendrait père ou mère pour réussir économiquement, ne peuvent pas lutter, ni même exprimer sérieusement leurs désaccord contre ces comportements, étant eux même étranglés et sous considérés par un système qui les exploitent.
    Constater par ailleurs l’incapacité d’organes mondiaux centraux à solutionner ces problèmes et vous reprendrez du précédent P.
    C’est par la conscience populaire que l’on éradique ce genre de comportements. Les criminels ne sont pas des animaux ils sont dotés de langage et de paroles.

    tldr: argent justifie tout + tous les moyens sont bons = criminels qui réussissent

    tout cela n’est que l’achèvement du but logique d’un système capitaliste sans foi ni croyance morale réels.

      +12

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  • Nicolas // 26.08.2017 à 09h55

    Au passage on pourra remercier l’Église Catholique qui par une bulle papale (Dum Diversas, 1452) a rétabli l’esclavage au sens classique en autorisant les Portugais a prendre des Africains en esclavage.
    À l’époque l’esclavage avait disparu depuis plusieurs siècle, en Europe.
    A contrario, Sublimis Deus (1537) a interdit (sans aucun effet) l’esclavage des Amérindiens et autres peuples ultérieurement découverts.

      +9

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    • Haricophile // 26.08.2017 à 11h25

      Le « pouvoir spirituel » se résume hélas très souvent dans l’histoire à un « pouvoir temporel » qui n’a pas grand chose de « spirituel ».

      Le concept de laïcité républicaine est une grande et excellente innovation dans ce sens, au grand bénéfice de tous et de la probité des religions elles mêmes.

      Les idoles argent et pouvoir font mauvais ménage avec les religions en général, et notre religion historique chrétienne en particulier. C’est « anticonstitutionnel » si je puis dire ainsi, le Jésus l’a exprimé avec force et sans aucune interprétation possible. Celui qui dit ou fait le contraire, quand bien même il serait pape, est le serviteur de celui que l’on a représenté plus tard rouge avec des cornes.

      Si je regarde bien, ceux qui prétendent « défendre l’occident chrétien » font clairement partie du camp du cornu rouge et ont oublié de lire certains passages (beaucoup de passages) de celui qui a fondé leur religion prétendue.

        +2

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    • xc // 26.08.2017 à 16h52

      Si la fiche Wikipedia de la bulle est correcte, cela se discute.
      https://fr.wikipedia.org/wiki/Dum_Diversas
      A mon humble avis, si les mots ont un sens, « servitude » n’est pas même chose que « esclavage ». Mais je reconnais que ce n’est guère mieux.

        +4

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    • Pinouille // 29.08.2017 à 16h57

      La religion n’a jamais interdit l’utilisation par l’homme du travail animal.
      Fut une époque où certaines populations indigènes n’étaient pas considérées comme humaines.
      Puis il a bien fallu se rendre à l’évidence…

        +0

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  • Homère d’Allore // 26.08.2017 à 09h58

     »La première tentative d’éradication de l’esclavage a eu lieu en 1833 par le parlement britannique »

    Pauvre Robespierre… Tout sera fait pour le supprimer des mémoires sauf à le présenter comme un ogre assoiffé de sang.

    Bien sûr, l’auteur de l’article n’est pas responsable. Elle est anglo-saxonne et ce qui est volontairement oublié ici ne peut être très connu là-bas.

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    • Joanna // 26.08.2017 à 11h27

      Ah ! Robespierre … Deux thèses s’opposent, comme souvent, le concernant.
      Ceux qui dénoncent ses crimes face à ceux qui voudraient le dédouaner de tout.
      La vérité est bien entendu au milieu.

      Sa culpabilité supposée dans les massacres de Vendée est un sujet de polémique pas prête de s’éteindre. Entre 200 000 et 300 000 morts selon diverses sources, moins selon la police …

      Qu’il y soit plus ou moins pour quelque chose la véritable indignation c’est pour moi que ce génocide ait pu être décrété et perpétré.

        +10

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      • Daniel // 26.08.2017 à 16h27

        « La vérité est bien entendu au milieu. »

        Affirmation gratuite. Et pour comprendre:

        https://www.youtube.com/watch?v=_QLnb9AjqB4&feature=youtu.be

        C’est fou ce qu’on lui a mis sur le dos. Les corrompus ont la haine des incorruptibles. Il faut se rappeler que Robespierre a été dégommé quand il a voulu mettre en accusation les auteurs de la « terreur » en province.

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      • red2 // 26.08.2017 à 20h32

        @Joanna

        Une guerre civile ce n’est jamais bien joli… Et si il y a bien sur eu des massacres plus que malheureux et évitables en Vendée, ne jamais oublier que ce fut de part les deux camps. Que ce serait-il passé suite à une victoire royaliste ? la vengeance aurait probablement été au moins aussi terrible (se souvenir de 1871). Ne pas oublier aussi le manifeste de Brunswick et le contexte (https://fr.wikipedia.org/wiki/Manifeste_de_Brunswick)

          +3

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  • Perret // 26.08.2017 à 10h00

    L’esclavage existe aussi toujours sous sa forme la plus brutale en Afrique. Au nord-est de la Centrafrique (mais aussi au Soudan du Sud), des rezzous djandjavids (à dos de chameau) attaquent les villages et enlèvent les enfants pour l’esclavage. Il semble que les clients finaux se situent du côté de nos amis des pétro-monarchies.

      +21

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    • Alfred // 26.08.2017 à 11h38

      Je confirme. J’ai côtoyé des personnes échappées. L’usage est encore courant au Soudan du Nord avec des victimes du sud. Esclaves domestiques « attachés » à une famille parfois sur plusieurs générations.

        +15

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  • Raoul // 26.08.2017 à 10h05

    « La première tentative d’éradication de l’esclavage a eu lieu en 1833 lorsque le Parlement britannique l’abolit, 26 ans après avoir interdit le commerce d’esclaves. »

    Déjà, le Danemark avait aboli la traite (pas l’esclavage) en 1792.

    Mais surtout (dixit Wikipédia) :

    « Par un décret du 16 pluviôse an II (4 février 1794), d’après une rédaction de Jean-François Delacroix, la Convention abolit l’esclavage, qualifié au cours du débat de “crime de lèse-humanité.” »

    Cette abolition, qui fait honneur à ceux qui en ont été les auteurs, a été mise à bas par le grand Napoléon Bonaparte qui a rétabli l’esclavage en 1802 (rien que cela devrait le faire jeter dans les poubelles de l’Histoire).

      +22

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    • olivier // 26.08.2017 à 19h19

      et en cherchant bien :
      « Par l’édit du 3 juillet 1315, le roi de France Louis le Hutin affirme que « selon le droit de nature, chacun doit naître franc » et que « par tout notre royaume les serviteurs seront amenés à franchise ». D’où la maxime « nul n’est esclave en France » et l’énonciation « le sol de la France affranchit l’esclave qui le touche » »
      « L’édit est consacré en 1571 lorsqu’un tribunal de Bordeaux affranchit des esclaves Noirs au motif que la France « mère des libertés » ne tolère pas la pratique esclavagiste sur son sol »
      https://fr.wikipedia.org/wiki/%C3%89dit_du_3_juillet_1315

        +12

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  • Duracuir // 26.08.2017 à 10h07

    L’auteur oppose la rentabilité de l’esclavage sexuel d’aujourd’hui par rapport à l’esclavage général d’antan.
    C’est comparer des patates et de la jardinière.
    Par « pudeur », on a toujours caché cet aspect sexuel de l’esclavage à travers les âges et pourtant, tous les historiens spécialisés le disent, de Sumer au sud des USA e 1860, l’exploitation sexuelle a toujours été le moteur de l’esclavage et l’aspect le plus rentable.
    Les tartufes d’Harvard devraient pourtant savoir que les bordels de leur propres pays étaient emplis, à l’époque d’esclaves noires et surtout d’enfants noirs. Il devraient aussi savoir que par l’esclavage sexuel, une esclave belle et plus clair de peau pouvait valoir de 10 à 20 fois plus cher qu’un esclave de travail. Soit pour le plaisir d’un « maître » mais le plus souvent un investissement pour un bordel.
    Il en était déjà ainsi à Rome et encore avant. L’esclavage sexuel était tellement rentable chez les Arabes que des flottes entières de pirates barbaresques quadrillaient la Med et faisaient des razzias dans l’espoir de tomber sur le meilleur butin: un belle blanche à revendre.

      +20

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    • Pinouille // 29.08.2017 à 17h05

      « L’esclavage sexuel était tellement rentable chez les Arabes que des flottes entières de pirates barbaresques quadrillaient la Med et faisaient des razzias dans l’espoir de tomber sur le meilleur butin: un belle blanche à revendre. »
      Cf Angélique et le sultan
      🙂

        +0

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  • Joanna // 26.08.2017 à 10h32

    Celles et ceux qui sont en esclavage ont non seulement une vie des plus misérables mais aussi souvent la mort en prime. Que ce soit les femmes victimes d’exploitation sexuelle dans des lieux où leur disparition passera inaperçue car il n’y aura même pas la moindre famille pour les chercher et les pleurer, ou aussi ceux qui ont des conditions de travail indignes comme servantes à tout faire ou travailleurs sur de grands chantiers à la gloire d’un pays à qui on permet tout.

    Aussi j’aime bien (façon de parler) ceux qui ne dénoncent que l’esclavage dans l’histoire, façon comme une autre (ben voyons …) de ne pas dénoncer l’esclavage actuel qui est le sujet de cet article.
    Et celui pour lequel on devrait agir.

      +14

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  • RGT // 26.08.2017 à 10h41

    L’esclavage moderne est partout et se présente sous une forme bien plus insidieuse : C’est l’esclavage de la dette.

    Finalement, les seuls qui ne sont pas esclaves sont ceux qui n’ont aucune dette et ne doivent rien à personne.

    Combien de personnes en France et dans le monde « civilisé » sont OBLIGÉES d’accepter des conditions de travail infamantes et des rémunérations scandaleuses pour péniblement parvenir à rembourser les prêts qu’ils ont contracté et qui les obligent à ne pas vivre de manière décente ?

    Surtout quand il s’agit d’acquérir un « bien de con-sommation » qui sera inutilisable longtemps avant que le crédit ne soit remboursé.

    Il y a bien là un problème de fond sur lequel il faut réfléchir.
    Qu’y a-t-il de plus important dans la vie : La liberté de pouvoir vivre décemment ou celle d’avoir un écran plasma plus grand que celui de son voisin (pour regarder TF1 ou un autre exploiteur de « temps de cerveau disponible ») ?

    C’est étrange, personne n’en parle et c’est pourtant crucial.

      +36

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    • J // 26.08.2017 à 11h00

      Formellement, légalement, est esclave une personne sur qui une autre personne (physique ou morale) exerce un droit de propriété. Si graves que puissent être les problèmes de dette, il ne faut pas abuser du mot « esclave ».

      Ca n’exclut pas des droits pour l’esclave (et dès l’antiquité). Si féroce qu’il fût à bien des égards, le Code Noir en reconnaissait quelques uns. [modéré : https://fr.wikipedia.org/wiki/Code_noir ]

        +3

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      • Raoul // 26.08.2017 à 15h27

        Cela se tient et pourtant cela semble trop restrictif. Car la notion de droit de propriété n’existe que là où l’esclavage est reconnu et légal. Et, justement, à notre époque, c’est principalement un esclavage caché, non reconnu qui est pratiqué.

        Une femme emprisonnée chez un diplomate comme cela s’est produit en France dans quelques affaires d’ailleurs peu médiatisées, est bien une esclave, mais il n’existe pas de droit de propriété exercé sur elle. À moins d’interpréter ce qui est une séquestration comme une revendication d’un droit de propriété, ce qui me semble en tout cas juridiquement boiteux.

        Il ne ne faut pas adopter une définition trop restreinte de l’esclavage sous peine de passer à côté des formes modernes de l’esclavage.

          +10

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      • véro // 26.08.2017 à 20h21

        ce n’est pas vraiment un abus. La dette rend une personne esclave. C’est si vrai que dans l’antiquité, se vendre comme esclave était une manière de régler sa dette.
        Mais il ne faut pas opposer l’esclavage du passé dans sa stricte définition, et l’esclavage du présent lié à l’endettement. Dans le passé aussi, de nombreuses personnes étaient endettées.
        Dans le présent comme dans le passé, il y a un esclavage au sens strict, mais il y a aussi un esclavage lié à l’endettement. Les modalités sont différentes, l’un est plus dur que l’autre, c’est certain, mais le moins dur n’est pas plus acceptable pour autant.

          +2

        Alerter
    • Raoul // 26.08.2017 à 11h05

      L’endettement est effectivement le moyen le plus insidieux et le plus généralement mis en œuvre pour priver les gens de leur liberté. À une certaine époque, les ouvriers étaient obligés d’habiter dans des logements que leur employeur leur louait à prix d’or, ce qui les enfonçait inexorablement dans une dette qu’il leur était impossible de rembourser avec les salaires de misère qu’ils touchaient.

      À notre époque et dans les pays riches, l’endettement est le plus souvent volontaire, mais prive de leur liberté ceux qui l’ont accepté car ils sont dès lors obligés d’accepter les conditions de travail qui leur sont imposées sous peine de voir saisis leurs biens. On ne peut pas faire grève sur une durée significative dans ces conditions et, donc, le principal instrument de revendication des salariés ne peut plus être utilisé.

      C’est un esclavage doux, qu’on ne saurait comparer avec ce que vivent les « vrais » esclaves, mais un esclavage tout de même et librement accepté.

        +10

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      • Alfred // 26.08.2017 à 11h42

        Ce système de « l’employé » obligé de se fournir à prix prohibitif chez « l’employeur » est 100% d’actualité. Cela n’appartient en rien au passé en Amérique du Sud, en Afrique et en Asie au minimum (je n’ai pas d’exemple en tête en Europe à part des cas de « saisonniers » exploités en Espagne et en Italie. Rien ne dit que même en France..)

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    • JBB // 26.08.2017 à 22h46

      @RGT
      Comparer le sort de femmes (et enfants) enlevées et contraintes par la force à se prostituer à celui du gars qui doit bosser pour rembourser son écran plat me parait quelque peu indécent.

        +9

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      • keg // 27.08.2017 à 09h35

        y aurait-il un esclavage noble et un esclavage vil?
        Celui du travail est-il si différent de celui d’autre nature?

        Celui du politique serait-il plus gratifiant que celui du smicard?

        http://wp.me/p4Im0Q-25q

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        • JBB // 27.08.2017 à 11h51

          Il n’y a pas d’esclavage noble. Dans le 2ème cas il ne s’agit pas d’esclavage.

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      • Alfred // 27.08.2017 à 15h25

        Il ne s’agit pas d’écran plat mais de « salariés » dont on retient sur la déjà maigre paye les coûts de son logement obligatoire par l’employeur (très cher) ainsi que sa cantine… Renseignez vous c’est une pratique répandue sur d’autres continents (et exceptionnelle chez nous (clandestins surtout)).

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        • Leila // 27.08.2017 à 18h57

          Sérieux, vous le pensez sérieusement Alfred ?
          Toujours chez les autres et pas chez nous…LOL
          Rien que le BTP (bâtiment et travaux PUBLICS) embauchent sans trop regarder…mon pote Antoine Ivoirien, vous en dirait qque chose.
          Bon…même les saoudiens sont dans le déni.
          Je peux déjà dire que vous n’êtes ni flic, ni pompier, ni éducateur spécialisé, ni infirmier…toutes ces petites mains de la république confrontées à la cruauté du réel.

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          • Alfred // 27.08.2017 à 22h21

            Le procédé précis que je décris est illégal en France et il est ne peut être utilisé impunément que sur des citoyens de « seconde zone » (tous les mots sont iimportants). Il est certain par contre que de nombreux secteurs sont organisés (sous traitance de sous traitance de…) de manière à tangeanter la limite ou la franchir de manière  » niable » (fusibles).
            Mais cela n’est pas de l’esclavage. C’est de l’exploitation. C’est certes courant mais pas du tout pareil car il n’y a pas de privation de liberté.
            Vous devriez pouvoir comprendre cette « nuance » très importante.
            Il se trouve au passage je suis une petite main de la République confrontée au réel (et de ce fait je me blinde en oscillant entre colère et abattement – et je prends votre petite leçon assez typique avec le sourire).

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            • RGT // 28.08.2017 à 11h25

              « il n’y a pas de privation de liberté »..

              Prouvez-moi cette affirmation.
              S’il n’y a pas de privation de liberté, je mange mon casque de vélo (pas de chapeau).

              Toute personne qui est endettée est obligée de rembourser sa dette (sauf certains, mais pas les plus pauvres) et cette obligation entraîne l’acceptation pour le débiteur de conditions de vie qui sont contraires à ce qu’il ferait de son plein gré.

              Et, phénomène bien plus insidieux, il s’endette pour des biens souvent fort peu utiles et dont l’existence « volatile » entraîne une « cavalerie » de dettes sans fin, le produit étant « obsolète » ou « en panne » avant d’avoir été remboursé.

              La stratégie marketing joue sur l’achat compulsif et les « facilités de crédit » ne permettent pas uniquement de fourguer facilement la marchandise, elle permet aussi au vendeur d’avoir un moyen de pression énorme sur l’acquéreur.

              Il faudrait (à mon avis) interdire le crédit à la con-sommation.
              Pour arriver à fourguer leurs produits les fabricants seraient obligés de pratiquer le Fordisme (moins nocif que le libéralisme actuel), c’est à dire augmenter les salaires.

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        • JBB // 27.08.2017 à 20h37

          @Alfred
          Je suis d’accord mais il me semblait que RGT étendait la notion d’esclavage aux salariés les moins payés du monde occidental.

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        • Leila // 27.08.2017 à 22h04

          Vous ne fréquentez pas les clandestins si je ne m’abuse…comment pouvez vous savoir ?. Vous avez lu des rapports…LOL
          Il est vrais qu’en France, le  » nano-racisme  » selon l’écrivain camerounais Achille Mbembe est violent.
          C’est quoi cette stigmatisation du Nord Soudan ? Le Bishop protestant du Sud-Soudan agissait de même. De l’Egypte à l’Afrique du sud, de la Côte d’Ivoire à l’Ethiopie…et partout ailleurs, le même schéma, la prostitution, économie de la misère, l’asservissement des plus fragiles (voyez le lien de Catalina)….rappelez vous de ces gamins handicapés mentaux violés par ce chauffeur. L’affaire Kampush en Allemagne…combien d’années avant de découvrir ces horreurs..et celles qui sont à venir. C’est tous les jours que l’aide sociale à l’enfance gère des dossiers de maltraitances, de viols, d’inceste…pas parce que vous ne voyez pas que cela n’existe pas.Les Chinois, les Africains, les européens, les américains… je vous propose une visite guidée ds Paris et vous présenterai les structures d’accueil. Vous vivez dans bisounours land et faites trop confiance aux  » rapports « .

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          • Alfred // 27.08.2017 à 22h48

            Vous vous mettez le doit dans l’oeil jusqu’au fondement. Je côtoie les mêmes personnes que vous (de moins en moins mais encore). Je suis passé par votre colère mais j’en suis revenu (je ne dis pas que c’est une bonne chose mais cela devient néfaste avec.le temps). Je pense en tout cas qu’elle obscurcit le jugement et on peut en voir ici l’illustration. J’ai les mains dans la merde et pas dans les rapports et c’est fort des ces expériences que je stigmatise. (Vous confondez par exemple la prédation systèmatique dans tous les conflits en particuliers civils (cas du bishop) avec une pratique économique et sociale multiséculaire. Le « sudd » (vous êtes sensée savoir de quoi je parle) à toujours été un réservoir à esclaves.)

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            • Alfred // 28.08.2017 à 14h54

              @rgt: la dette n’est pas l’esclavage. C’est lorsqu’on est mis en prison pour dette que l’on retombe sur l’esclavage. Vous ne comprenez la différence entre un(e) esclave d’un réseau de prostitution qui risque la mutilation ou la mort et un travailleur clandestin qui risque la dénonciation ou plus de précarité s’il s’enfuit? Si la fuite est possible, si le moindre choix est possible c’est de l’exploitation.
              Rapellez vous que mal nomer les choses ajouté au malheurs du monde. Comme lutter contre l’esclavage s’il est assimilé à une (hélas) banale exploitation ?
              (Je suis bien d’accord avec vous sur l’interdiction des crédits, etc… mais s’il m’arrive de nomer ces gens « esclaves » c’est par dépit, dérision et nous savons bien que ce n’en sont pas. Ce ne sont même pas tout à fait des cons vu tout le travail qui est effectué pour les pousser à surconsommer)

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            • Leila // 28.08.2017 à 17h22

              By the way Alfred l’expat, une vidéo qui tourne beaucoup sur les réseaux africains.
              Internet ne va changer votre discours mais les Africains changent.

              https://www.youtube.com/watch?v=_pvNp9gHjfk.

              https://www.youtube.com/watch?v=rGAypxvwPts…la version courte sous titrée.

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            • Alfred // 28.08.2017 à 19h56

              @ Leila dessous:
              J’ai pris la peine de regarder votre dernière vidéo (le début seulement je ne regarde jamais les vidéos (ressource) mais préfère le texte). Ce que dit cette jeune femme au début est une évidence qui ne s’applique pas seulement à l’Afrique (lire par exemple « confidences d’un tueur à gage économique » ou plus largement « dette: 5000 ans d’histoire » dont le propos est plus large que le titre). Tant mieux si le public de blanc bec contrit découvre ça. Et tant mieux si les africains se font passer le mot. Ce qui est un peu gênant par contre c’est de monter les uns contre les autres. Les Africains versus l’Occident. l’Occident c’est aussi les 99,99% contre les 0,01%. Et c’est pareil sur tous les continents !Afrique comprise). Il ne sera jamais acceptable que une minute passée sur terre pour certain vale des jours voir des mois pour d’autres, mais c’est l’essence même de la monnaie (repousser à plus tard le rapport de force). Ce n’est pas du tout propre à l’Afrique. Ça nous concerne tous (vous et moi compris même comme privilégiés de « milieu de gamme »). Mais je ne pense pas du tout que l’on puisse lutter contre cela en raisonnant « Afrique » vs « occident ». C’est une naïveté contre productive qui expose juste à davantage de desilusions.

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  • J // 26.08.2017 à 11h10

    Quant à l’esclavage sexuel, dont rien ne prouve qu’il soit plus important aujourd’hui que naguère ou que jadis, c’est vrai qu’on en parle peu, ce qui est la première condition pour lutter contre une horreur humaine.

    Je vois, en-dehors du présent article et de faits divers occasionnels, le témoignage d’une ancienne victime lors des obsèques du Roi Beaudoin de Belgique (ce qui a fait que Guy Bedos a allègrement qualifié la Reine Fabiola de « reine des putes »…), et Marine Le Pen, quoi qu’on pense d’elle par ailleurs, épinglant le témoignage de client content de lui de Frédéric Mitterrand.

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  • J // 26.08.2017 à 11h26

    Tant qu’à évoquer l’abolition laborieuse de l’esclavage autour de la première moitié du dix-neuvième siècle, si le Texas s’est offert une première guerre de sécession en divorçant avec le Mexique en 1836, c’est essentiellement parce que les Texans voulaient (déjà) maintenir l’esclavage que le Mexique venait d’abolir. Ils ont eu gain de cause pour un peu moins de trente ans.

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  • Duracuir // 26.08.2017 à 11h40

    Le premier interdit sur l’esclavage vient de Moïse qui interdit qu’un esclave le soit plus de 7 ans. En interdit qu’on sépare les familles.
    Le deuxième vient de Mahomet qui interdit la mise en esclavage de musulmans.
    La troisième vient de Louis X le Hutin(un des rois maudit) qui, le premier dans l’histoire, interdit catégoriquement tout esclavage dans l’état français et déclare même qu’un esclave qui arrive sur son sol devient de fait libre.
    Et bien sûr l’universalité de l’interdiction revient à la révolution française.
    Mais c’est sûr, ça défrise ces p… d’anglo-saxons qui, c’est bien connu ont inventé la roue, le feu et même le premier outil en pierrre.
    Je suis tombé récemment sur un manuel scolaire US qui annonce que la première circumnavigation de l’histoire est de …. Francis Drake!!!!
    Je ne supporte plus cette engeance.

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    • Bouddha Vert // 27.08.2017 à 00h49

      Légiférer sur l’organisation de l’esclavage, c’est l’organiser!
      L’interdiction de l’esclavage dans votre liste est donc Le Hutin, les deux autres l’organisent.

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    • Leila // 27.08.2017 à 18h11

      Heuhhhh…pas tout à fait, l’islam interdit le commerce des êtres humains tout court…pas que des musulmans.
      Le premier esclave affranchi et adopté par Mahomet est Bilal. Il fut aussi le premier muezzin (celui qui fait l’appel à la prière). Je ne connais pas grand chose au Coran mais de cela je suis sûre car je suis allée voir la position de l’islam sur le sujet.

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  • openmind // 26.08.2017 à 12h11

    Salut à tous, je vous propose un petit coup de gueule d’un rebelle disparu depuis plusieurs années qui apporte son point de vue sur l’esclavage et la repentance dans laquelle le mâle blanc européen devrait se morfondre….à prendre avec du recul comme dit Olivier…

    https://youtu.be/xfBVoNvih1k

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    • Opps’ // 26.08.2017 à 14h46

      « mâle blanc européen » ?
      Qu’est-ce que la couleur et le genre viennent faire là ? Raciste ?
      Quant à l’Europe , malgré toutes ses turpitudes -mais les autres pays n’en sont pas exempts- , c’est tout de même la source d’un humanisme à vocation universelle

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    • Duracuir // 26.08.2017 à 16h52

      On pourrait pas lui lacher la grappe au mâle blanc européen. Le mâle noir africain a pratiqué l’esclavage, l’Arabe et le Turc ont pratiqué l’esclavage de toute éternité, l’Indien a pratiqué l’esclavage et pratique encore le système des castes et le mâle asiatique, qu’il soit Chinois, Japonais, Thai, Birman, Indonésien ou autre philippin a pratiqué l’esclavage. Même le Maori, l’Inca ou l’Aztèque pratiquait l’esclavage.
      Assez de ces repentance anti-blanc.

        +15

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  • Louis Robert // 26.08.2017 à 12h39

    L’esclavage consiste à ne pas s’appartenir, à ne pas disposer de soi, de qui l’on est. L’esclavage demeure le résultat de l’exploitation de la personne par son semblable, amplifié jusqu’à l’insoutenable par l’institutionnalisation généralisée et la mondialisation de cette exploitation. Dans sa forme extrême, la personne n’est plus considérée et traitée que comme marchandise.

    « Je n’ai pas le choix », « il n’a pas le choix », « nous n’avons pas le choix », «  »ils n’ont pas le choix »… ainsi s’exprime-t-on généralement, communément, dans un monde réduit en esclavage comme le nôtre.

    Rien de plus rare en ce monde qu’une personne libre.

    Lampe à la main au soleil de midi, Diogène cherchait un homme…

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  • olivier // 26.08.2017 à 12h53

    Cet article n’evoque pas :

    – La Traite arabo musulmane (Tidiane N’Diaye).
    – L’esclavage qui se poursuit encore aujourd’hui avec ISIS ou en afrique (Soudan – Anti-Slavery International )
    – La main d’oeuvre indienne des grattes ciel des émirats.
    – Le systeme de castes en Inde

    « La vie humaine est devenue plus sacrifiable que jamais »
    l’homme étant une marchandise, ou idéologiquement inférieur, ce n’est donc pas avec quelques milliards qu’on changera cet état de fait. Article ridiculement trop étroit pour traiter intelligement du sujet.

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    • Louis Robert // 26.08.2017 à 13h11

      À défaut de se pencher sur les CAUSES, on en est réduit à une pensée magique en marge des effets. Ainsi fait-on encore scandaleusement sur la condition des millions de réfugiés fuyant les guerres que nous avons engendrées et leurs conséquences… la destruction de pays entiers.

      En témoigne le capitaine Klaus Vogel, un homme libre, après avoir affrété l’Aquarius et sauvé des milliers de réfugiés de la noyade en Méditerranée.

      « Tous sont vivants »

      http://www.arenes.fr/livre/tous-sont-vivants/

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    • Leila // 27.08.2017 à 18h33

      Bouhhh que les musulmans sont méchants !
      Pouvons nous aussi évoquer les nigérians qui travaillent dans les mines d’Areva et ramassent le yellow cake depuis les années 60. Tout est contaminé pour que nous ayons une énergie  » propre « , ces colonies d’Allemands, français, belges…qui se ruent en Asie du sud-est, au Maroc…partout pour s’offrir des gamins.
      Pas un problème de blancs, de noirs, d’arabes…sauf que si vous arrivez à Bangkok, ils sont très voyants. J’ai eu une patiente médecin dialysée qui m’a dit que si elle avait 20 ans de moins, elle irait en Inde pour obtenir un rein.
      N’est ce pas plutôt la nature humaine qui est ainsi. ? L’argent amène du pouvoir et le pouvoir amène à l’abus.

        +2

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  • Rimbus // 26.08.2017 à 13h03

    La Grèce de Platon était esclavagiste, la démocratie de la Grèce antique n’est pas celle que l’on imagine. A Platon, je préfère de loin son adversaire Diogène de Sinope, qui lui a été esclave et qui gagna sa liberté grâce à la puissance de son esprit cynique, d’après ce qu’on en dit.

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    • Opps’ // 26.08.2017 à 15h10

      En gros , Diogène est un lointain descendant des sophistes : « il n’y a pas de vérité » … ou plutôt « La vérité est un concept trompeur » . Et un disciple du socratisme exaltant la vertu ascétique , sauf que lui en fait une sorte de fixation névrotique.

      Compte tenu du peu d’influence qu’il aura , sauf une sympathie naturelle qui lui sera porté tout au long de l’histoire, il fera effectivement moins de mal que l’idéalisme savoureux et poétique mais totalitaire du merveilleux mais dangereux Platon

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  • Opps’ // 26.08.2017 à 14h34

    La Grèce de Platon était esclavagiste comme partout dans toute l’antiquité et l’esclavagisme s’est prolongé jusqu’au XIXe : ça fait donc beaucoup de monde et de régime à condamner !

    Diogène a été effectivement esclave à un certain moment mais c’était initialement le fils d’un banquier. Mais Platon a été également esclave à un moment donné.

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  • alexander gam // 26.08.2017 à 14h45

    On est 7 milliards aussi.. tant que l’on ne comprendra pas que la totalité des déséquilibres dans le monde aujourd’hui sont plus ou moins influencé par les effets de la démographie.. on continuera à faire des sujet comme celui la.

      +2

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    • Opps’ // 26.08.2017 à 14h51

      Revanche de Malthus ? Bientôt la natalité sera réglementé …
      Mais enfin les déséquilibres du monde existaient bien avant ce problème !

        +1

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      • alexander gam // 27.08.2017 à 13h27

        Autant Catalina que vous avez répondu trop vite. Ce qui est écrit ce n’est pas que la démographie à créée les problèmes que l’on rencontre. c’est qu’elle supprime toute possibilité d’y apporter des solutions.
        En terme de comportement nous n’avons que peu évoluer. C’est notre environnement que nous avons fait évoluer rendant possible un apaisement de masse. Mais cela nécessite des matières premières. Aujourd’hui nous avons 7 milliards d’être humain dans le monde qui, et c’est légitime, souhaitent avoir un destin meilleur. Le problème c’est que nos modèles de consommation ne concerne que quelques centaines de millions de personnes.. On est loin des 7 milliards.
        Que cela vous plaise ou non.. la démographie sera directement concerné sur notre capacité a trouver des solutions sur la distribution des ressources à grande échelle.
        Si vous voulez savoir quelles peuvent être les conséquences d’une démographie élevé dans un environnement pauvre en ressource.. regardez de l’autre coté de la méditerranée. Le problème musulman n’a jamais été un problème de texte religieux.. ou de mauvaise interprétation des textes.

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    • Catalina // 26.08.2017 à 18h28

      alexander,
      Dans l’histoire, nous n’avons pas été toujours 7 milliards et il y avait l’esclavage…..donc, rien à voir. Désolée.

        +3

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  • Opps’ // 26.08.2017 à 14h55

    Allant plus loin qu’Anne Kelly et son article confus, je dirai qu’il y avait bien plus de pas mal de choses aujourd’hui qu’au XVIe et XIXe !
    Et même on pourrait dire qu’il y bien plus de non esclaves aujourd’hui qu’à cette période
    😉

      +1

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  • Raoul C, // 26.08.2017 à 20h15

    «Les experts estiment que près de 13 millions de personnes ont été enlevées et vendues comme esclaves par des marchands professionnels entre le 15e et le 19e siècles. »

    Je pense que c’est faux. Cela ne comprend que la traite transatlantique alors qu’il y ait une traite transsaharienne et le long de la côte orientale de l’Afrique (Zanzibar, Oman), pour ne pas parler de l’Asie. La traite « arabe » était très importante.

      +3

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  • Illusion // 27.08.2017 à 16h49

    En effet : »Il ne s’agit là que d’une question de volonté et de détermination politiques  »
    Cependant,dans ce domaine,comme dans beaucoup d’autres,nous sommes confrontés,au
    « PFH ».Dixit,Hubert Reeves .(Astrophysicien,
    Communicateur scientifique et écologiste)
    Mais ne désespérons pas…!

      +0

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  • ferzi // 27.08.2017 à 19h01

    le travail salarié est l’esclavagisme remis au goût du jour.l’état prélève ce qu’il veut. 60% actuellement.dans un silence complice de nos syndicats pourtant censés nous défendre.mais c’est vrai que leur silence est acheté : exonérés d’impots(Belgique)ou grassement subsidiés(France).et que dire des travailleurs à statut précaire ? contraint par leur impots,leur travail,de subvenir aux besoins de l’état sans pour autant jouir eux mêmes des avantages qu’ils sont contraints de financer : qui a déjà vu un travailleur à statut précaire bénéficier de la sécurité d’emploi ? du salaire garanti ? de la difficulté générale à nouer les 2bouts fin de mois alors que nous sommes assommés de taxes.et ne parlons pas du montant pension.une véritable honte.l’IEM vient de sortir son dossier : pas d’amélioration.

      +2

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  • Roiwik // 29.08.2017 à 12h38

    Il n’est pas nécessaire de parler de l’esclavagisme à travers les siècles passés aujourd’hui la population est mis en esclavage par le crédit des banques accordé pour acheter la voiture , l’appartement , et même la bouffe

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