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23.juillet.201423.7.2014 // Les Crises

[Jamais 2 sans 3 ?] Principe de précaution 2.0 : Malaysian Airlines a dérouté ses avions de l’Ukraine vers la Syrie…

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La Malaysia Airlines l’a appris de façon dramatique : il est dangereux de survoler l’est de l’Ukraine, touché par des conflits armés. Depuis le crash jeudi du vol MH17 reliant Amsterdam (Pays-Bas) à Kuala Lumpur (Malaisie), la compagnie malaysienne a revu son plan de vol. Problème : un appareil, qui a relié dimanche Londres (Angleterre) et la capitale de la Malaisie, a survolé brièvement la Syrie, indique Europe 1, lundi 21 juillet. A l’appui, les données publiées par le site Flightradar24.com, lequel affiche les plans de vols des compagnies aériennes en temps réel.

« Pour autant que nous sachions, le MH4 [entre Londres et Kuala Lumpur] a été le seul vol transcontinental à survoler la Syrie », précise le site sur son compte Twitter. Il ajoute que rendre publique cette information a été « une décision difficile à prendre, en raison de toute la publicité autour de la Malaysia Airlines ». La mort des 289 passagers et membres d’équipages vient, en effet, s’ajouter aux 239 personnes disparues en mars à bord du vol MH370 reliant Kuala Lumpur à Pékin.

Une zone désertée

Depuis le début de la crise syrienne en 2011, « l’immense majorité des vols de la région sont détournés pour éviter l’espace aérien syrien, avec d’importants surcoûts en temps et en argent », relève Le Monde.fr (pour abonnés). Et de citer le site d’information Now Lebanon, relayé par Courrier international : des pilotes d’une compagnie libanaise assurent avoir « vu de leurs propres yeux des roquettes qui se baladaient dans le ciel syrien, exposant tout avion se trouvant dans la zone à un risque extrême ».

Certaines zones de conflits sont tout de même pratiquées, car on estime que les affrontements ont lieu au sol, et que les belligérants n’ont pas les moyens techniques d’attaquer des avions de ligne. « C’était, par exemple, le cas lors de certains conflits africains. On savait très bien que les forces au sol n’étaient pas équipées de missiles à longue portée, expliquait à francetv info Gérard Feldzer, expert en aéronautique. De même pour l’Afghanistan, qui continue d’être survolé. Pour l’Ukraine, on pensait la même chose. On s’est trompé. »

La compagnie, dont l’image est fortement altérée par les récents événements, s’est néanmoins justifiée dans un communiqué. Selon elle, «l’espace aérien syrien n’était pas soumis à des restrictions. Tout au long du trajet, le MH004 était dans un espace aérien approuvé par l’ICAO (l’Organisation internationale de l’aviation civile)»

Source : FranceTVinfo, Le Parisien

8 réactions et commentaires

  • Christophe // 23.07.2014 à 17h52

    La connerie à ce point là, ça force l’admiration !

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    • stephp // 23.07.2014 à 23h54

      C’est vrai, quand c’est pur à ce point, cela en devient beau, un véritable chef d’œuvre !

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  • niethil // 23.07.2014 à 18h25

    “C’était, par exemple, le cas lors de certains conflits africains. On savait très bien que les forces au sol n’étaient pas équipées de missiles à longue portée, expliquait à francetv info Gérard Feldzer, expert en aéronautique. De même pour l’Afghanistan, qui continue d’être survolé. Pour l’Ukraine, on pensait la même chose. On s’est trompé.”

    Donc les experts en aéronautiques pensaient que l’armée Ukrainienne n’était pas équipée en missiles à longue portée … Ou bien est-ce que j’ai du mal à comprendre le français tout d’un coup ?

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  • erde // 23.07.2014 à 18h28

    Pas grave, la prochaine fois il vont survoler l’Irak.
    Il est vrai qu’avec une perte de + de 130 millions € , l’économie de quelques litres de kérosène c’est toujours cela de gagné pour retrouver un bilan financier ( car coté humain ? ) positif.

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  • Cooler Blaster // 23.07.2014 à 23h40

    Bon allez, petite pépite de la part du Figaro pour qui à trouver un moyen pour abattre un avion qui est censé volé à 10000 mètres d’altitude :
    « Mais le 19 juillet, le vice-premier ministre du DNR, Andreï Pourguine, affirme que pour «des raisons inconnues, le Boeing s’est éloigné de la trajectoire prévue et est descendu à 6500 mètres». »

    Okay, un avion survolant une zone de conflit décide par l’opération du saint d’esprit de descendre de 4000 mètre sans raison apparente.

    Deuxième tentative afin de justifier la présence d’un BUK dans la zone, cette fois-ci c’est Reuters qui nous régal:

    « L’un des chefs militaires des séparatistes pro-russes de l’est de l’Ukraine, Alexandre Khodakovski, a reconnu aujourd’hui que les rebelles possédaient des missiles antiaériens BUK de fabrication russe, du type de celui qui selon Washington a détruit la semaine dernière un Boeing 777 de la Malaysia Airlines, faisant 298 morts.

    Dans un entretien accordé hier à Reuters, le commandant du « bataillon Vostok » a affirmé cependant que les forces gouvernementales ukrainiennes, en multipliant sciemment les opérations aériennes jeudi dernier dans ce secteur, avaient tout fait pour que la défense antiaérienne des insurgés entre en action. Il n’exclut pas que le missile qui aurait atteint l’avion de ligne soit venu de Russie et y ait été renvoyé après le drame, pour escamoter les preuves.

    Pour Alexandre Khodakovski, s’il est démontré que l’appareil a bien été touché par un missile, les autorités de Kiev ont provoqué ce drame en menant d’intenses opérations aériennes dans le secteur en sachant très bien que les missiles y étaient déployés. « Je savais qu’un BUK était venu de Louhansk. On m’avait alors dit que ce BUK était envoyé par la ‘République populaire de Louhansk' », autre bastion des insurgés, a-t-il dit. « J’étais au courant de la présence de cette batterie de BUK. On m’en avait parlé. Je pense qu’elle a ensuite été renvoyée là d’où elle venait (…) afin d’effacer les preuves de sa présence. »

    Génial, 2 heures après le crash, les USA ou même les Européens n’ont même pas pu quadriller la zone avec des radars afin de photographier les preuves officielles? Parce que un BUK ça ne disparaît pas dans la nature comme ça, dans l’hypothèse que les séparatiste en ont un, faut bien illustrer? Les expert de OSCE et l’armée Ukrainienne ont bien une petite photo d’un BUK Russe dans la zone nan?

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  • Louis // 23.07.2014 à 23h42

    Ils ont contracté une bonne assurance c’est ça? Comme une certaine personne pour ses 2 tours remplies d’amiante qu’elle avait récemment acquises?

    Je fais de l’humour mais faut avouer que la bêtise à ce niveau là ça peut servir de mètre étalon.

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  • Christophe // 24.07.2014 à 09h56

    Avez-vous lu ceci ? Ça vaut le coup :

    http://news.goldseek.com/GoldenJackass/1405540920.php

    Selon cet article, c’est fait : l’Allemagne a décidé de se tourner vers la Russie et de tourner le dos aux USA.
    La démonstration est intéressante.

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  • gonzo // 24.07.2014 à 14h26

    bonjour,

    la syrie, encore des méchants qui veulent notre peau, mhoui bon.
    vous rappelez vous en aout 2012 donc en pleine rage et fureur et propagande dans ce pays, le vol Air France reliant Paris à Beyrouth n’a pu atterrir pour cause de troubles ayant éclaté à l’aéroport Rafik Hariri de Beyrouth et a été dérouté a damas pour une escale carburant…. et il n’y a eu aucun problème.

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