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16.mai.201716.5.2017 // Les Crises

la Commission européenne engage une procédure d’infraction contre l’Autriche pour des mesures anti-dumping social, par Laurent Dauré

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Je vous recommande au passage le site de Ruptures….

Source : Ruptures, Laurent Dauré, 29-04-2017

Dans un communiqué de presse daté du 27 avril, la Commission européenne a annoncé qu’elle engageait le même jour « une procédure d’infraction contre l’Autriche concernant l’application de la loi autrichienne visant à lutter contre le dumping social et salarial dans le secteur du transport routier ».

Vous avez bien lu, Vienne est poursuivi pour avoir mis en place des mesures protectrices, la Commission estimant que « cette pratique limite le marché intérieur de l’UE de manière disproportionnée ».

Voici comment l’institution suprême de l’UE justifie la procédure d’infraction : « Tout en soutenant pleinement le principe du salaire minimum national, la Commission estime que l’application de la législation autrichienne à toutes les opérations de transport international comportant un chargement et/ou déchargement effectué sur le territoire autrichien constitue une restriction disproportionnée à la libre prestation de services ainsi qu’à la libre circulation des marchandises. »

Le 31 janvier dernier, les ministres des Transports de neuf pays de l’UE (Allemagne, Autriche, Belgique, Danemark, France, Italie, Luxembourg, Norvège et Suède) avaient signé une « alliance du routier » pour tenter de lutter contre la concurrence déloyale dans le secteur. Dans le viseur, des États comme la Pologne, la Bulgarie ou la Lituanie, dont les normes sociales et salariales basses font pression sur la rémunération et les conditions de travail des conducteurs de l’Ouest (notamment en ce qui concerne les temps de conduite et de repos). Varsovie, soutenu par dix autres pays, avait protesté contre les « règles disproportionnées » imposées par la France et l’Allemagne en matière de salaire minimum. La Commission leur avait donné raison.

Alain Vidalies, le secrétaire d’État aux Transports, avait motivé ainsi l’initiative commune anti-dumping : « Si nous ne faisons rien, les réactions seront nationales et nous n’en voulons pas. L’Europe ne se construit pas sur la loi de la jungle et le dumping social. Cela nourrit le populisme. » Toujours l’argument de la montée du « populisme » et des risques que celle-ci fait peser sur la précieuse construction européenne…

En juin 2016, la Commission avait ouvert une procédure d’infraction contre la France, comme elle l’avait fait contre l’Allemagne en 2015. Les procédures sont toujours en cours. Les professions de foi européenne ne paient décidément pas. Le ministre allemand des Transports, Alexander Dobrindt, avait plaidé : « On nous a reproché le protectionnisme. Ce n’est pas fondé. » C’est aujourd’hui au tour de l’Autriche de goûter au bâton bruxellois.

Comment les réformateurs – plus ou moins sincères – de l’UE espèrent-ils contraindre onze pays membres de l’UE, soutenus par la Commission, à renoncer aux avantages que leur procure la dérégulation dans le secteur routier ?

La Commission, comme les traités le lui permettent, s’ingère donc dans les affaires intérieures d’un État, exigeant un changement de législation. Vienne, qui essaie simplement de protéger les chauffeurs routiers (autrichiens mais pas seulement) contre la pression salariale et sociale à la baisse qu’impose la libre circulation des services et des marchandises, se voit sèchement rappeler à l’ordre par Bruxelles.

Le maître remet les subordonnés à leur place, violence symbolique que le langage bureaucratique a tendance à euphémiser : « après un échange d’informations avec les autorités autrichiennes et une analyse juridique approfondie des mesures prises par l’Autriche, la Commission a décidé aujourd’hui d’adresser à cette dernière une lettre de mise en demeure. Cette lettre constitue la première étape de la procédure d’infraction. Les autorités autrichiennes ont maintenant deux mois pour répondre aux arguments présentés par la Commission dans sa lettre de mise en demeure. »

Le communiqué de presse a le mérite d’exposer la réalité crue du fonctionnement de l’UE : « en tant que gardienne des traités, [la Commission] doit […] veiller à ce que l’application des mesures nationales soit parfaitement compatible avec le droit de l’UE, et tout particulièrement la directive sur le détachement des travailleurs (directive 96/71/CE), l’acquis en matière de transports, les libertés garanties par les traités et notamment le principe de libre circulation des services et des marchandises, ainsi que le principe de proportionnalité. »

Les quatre piliers de la libre circulation (capitaux, marchandises, services et main-d’œuvre) sont non négociables quand on appartient à l’Union européenne. En fait, ils sont l’Union européenne. Ils font partie de ce qu’on appelle « l’acquis communautaire », l’effet cliquet auquel recourt la construction européenne depuis ses débuts garantit qu’aucune entorse majeure au dogme néolibéral ne soit possible. Accepter de rester dans le cadre de l’UE, c’est nécessairement accepter la quadruple libre circulation et ses conséquences sociales.

Une modification significative des traités européens réclamant l’unanimité des États membres (cf. l’article 48 du TUE), on en conclut aisément que tous les projets d’ « autre Europe » sont condamnés à l’échec. En effet, comment les réformateurs – plus ou moins sincères – espèrent-ils, dans le cas présent, contraindre onze pays membres de l’UE, soutenus par la Commission, à renoncer aux avantages que leur procure la dérégulation dans le secteur routier ?

Laurent Dauré

Source : Ruptures, Laurent Dauré, 29-04-2017


Le torchon brûle entre la Pologne et l’U-E Hollande prend une balle perdue

Source : Ruptures, 13-03-2017

Le gouvernement polonais ne décolère pas. Lors du sommet européen des 9 et 10 mars, il entendait au moins freiner un peu la réélection de Donald Tusk comme président du Conseil européen. Car sur la scène politique intérieure, M. Tusk, qui dirigea un gouvernement libéral conservateur (PO) de 2007 à 2014, a pour ennemi juré Jaroslaw Kaczynski, le chef du PiS, parti ultra-conservateur revenu au pouvoir fin 2015.

Beata Szydlo, qui dirige le gouvernement depuis cette date, a fait valoir qu’il était impensable qu’une « personne (M. Tusk) qui n’a aucun soutien dans son propre pays, puisse devenir président du Conseil européen ». Elle a présenté une autre personnalité polonaise – un eurodéputé inconnu dans le Landerneau bruxellois – comme candidat alternatif.

Ce faisant, elle a déclenché l’incompréhension, la colère, ou l’ironie de ses vingt-sept collègues. Même les trois autres pays du groupe de Visegrad (qui associe la Pologne à la Tchéquie, à la Slovaquie et à la Hongrie) n’ont pas soutenu Mme Szydlo. En France et en Allemagne notamment, la presse pro-UE a moqué le fait que Varsovie ne comprenait décidément rien aux mécanismes européens.

Tout cela dans un contexte où les dirigeants polonais sont en conflit ouvert avec la Commission européenne dans différents dossiers (Cour constitutionnelle, liberté de la presse…) dans lesquels la Pologne est accusée de bafouer « les valeurs fondamentales de l’UE ». Mme Szydlo a d’ailleurs accusé son compatriote Donald Tusk d’être complice de Bruxelles dans ses tentatives de « renverser » son gouvernement, et le Conseil d’être une « coterie » manipulée par Berlin. Ambiance…

Dans l’espoir de mettre des bâtons dans les roues au renouvellement de M. Tusk (en place depuis août 2014, et candidat pour deux ans et demi supplémentaires), la chef du gouvernement polonais, peu avant d’entrer en séance, avait même menacé de quitter le sommet au cas où son point de vue ne serait pas pris en compte.

Finalement, il n’a fallu qu’une demi-heure pour que vingt-sept Etats membres confirment M. Tusk à son poste (soit largement au-delà de la majorité qualifiée nécessaire), laissant ainsi la Pologne toute seule et humiliée dans sa revendication. Et Mme Szydlo s’est résolue à participer à la suite des débats. Une astuce de procédure toute bruxelloise a permis que le document final soit publié sans l’aval de la Pologne. En principe, l’adoption se fait par consensus ; cette fois, le texte est intitulé « Conclusions du président du Conseil européen ».

« Sous prétexte qu’ils reçoivent des fonds européens, les pays de l’Est devraient être obéissants ? » – Beata Szydlo

Après la réunion, Beata Szydlo n’a pas caché sa rancœur. Interrogée lors de sa conférence de presse sur le risque de se mettre à dos ses « partenaires » de l’UE alors que la Pologne continue de recevoir des fonds bruxellois considérables (via le mécanisme de péréquation communautaire), elle a fait remarquer que ladite manne retournait en large partie vers les grandes firmes ouest-européennes, par exemple dans le cadre de projets d’infrastructures. Ce qui, pour le coup, est loin d’être faux. Elle s’est en outre indignée : « ainsi, sous prétexte qu’ils reçoivent des fonds européens, les pays de l’Est devraient être obéissants ? ».

Elle a enfin confirmé le rejet par son pays – partagé par plusieurs Etats membres d’Europe centrale – du concept d’« Europe à plusieurs vitesses », désormais prôné par Berlin et Paris. Et elle s’en est prise particulièrement à François Hollande : « je serais donc censée prendre au sérieux le chantage d’un dirigeant dont la popularité est à 4%, et qui ne sera bientôt plus président ? ».

Il n’y pas à dire : l’Union européenne est décidément un outil irremplaçable pour rapprocher les pays et conforter l’amitié entre les peuples…

Source : Ruptures, 13-03-2017

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Commentaire recommandé

LA ROQUE // 16.05.2017 à 07h26

ENCORE une preuve que l’union Européenne n’est pas faite pour les peuples.
ENCORE une preuve que non seulement l’union Européenne n’est pas la paix mais qu’elle porte en elle les germes de conflits potentiels.

79 réactions et commentaires

  • Michel Ickx // 16.05.2017 à 07h11

    Devant tant d’arrogance et tant de mépris de démocratie on ne peut être qu’en rupture de commentaires

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    • triari // 17.05.2017 à 03h19

      Au contraire,il faut les féliciter. Ils savonnent la planche sur laquelle ils marchent et ils ne s’en rendent même pas compte. Plus l’UE fera preuve d’autant de morgue et de mépris ; plus elle gagnera des opposants.

        +11

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  • Catalana // 16.05.2017 à 07h17

    Le grand marché aux esclaves prend forme sous l égide d un machin avatar des multinationnales

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    • Otâneries // 17.05.2017 à 14h14

      Cela n’est qu’une confirmation de ce que l’UE faisait déjà : la jurisprudence de la CJUE (Cour de Justice de l’Union Européenne) avait déjà, dans les arrêts Viking et Laval en 2007 promu le dumping social protégé au nom de la liberté d’entreprendre…

      http://www.nouvelle-europe.eu/viking-et-laval-libertes-de-circulation-versus-droits-sociaux

      Il faut se rappeler que l’UE est une CEE à la base, une Communauté « Economique », c’est-à-dire au service des seigneurs de l’économie, en un mot : le capital.

        +7

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  • LA ROQUE // 16.05.2017 à 07h26

    ENCORE une preuve que l’union Européenne n’est pas faite pour les peuples.
    ENCORE une preuve que non seulement l’union Européenne n’est pas la paix mais qu’elle porte en elle les germes de conflits potentiels.

      +99

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    • simon, // 16.05.2017 à 09h06

      Pas franchement démocratique (euphémisons), ni même républicaine (équilibre des pouvoirs), l’UE permet néanmoins des confrontations symboliques et continues plutôt que de concrètes. On parlerait ailleurs de « mécanisme de déscalade ».

      Donc en guerre oui, mais économique et (parfois) diplomatique.

      L’UE permet d’éviter la guerre ? tout dépend de la définition de « guerre »…

        +2

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      • Charles Michael // 16.05.2017 à 17h05

        @Simon,

        C’est vrai,pas trop de guerres (je parle des vraies) en Europe depuis l’épouvantable démantellement de la Yougaslavie, les Balkans en vrac, pas grave.
        mais tout plein et plusieurs en cours par la magie des interventions  »humanitaires » des vieilles puissances coloniales que sont laFrance, l’Angleterre, l’Allemagne, et bien sur les USA et leurs obligés locaux.
        Et tout ceci revenant avec Armes et Bagages qui s’appelle Guerre au terrorisme

        Z’aviez oublié ? ou pas concerné ?

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        • Albert // 16.05.2017 à 19h09

          La yougoslavie et les balkans dans la communauté européenne???
          La cooperation entre pays réduit les risques de guerre entre les coopérants, pas contre l’extérieur…

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          • Olivier // 16.05.2017 à 20h11

            C’est quand même l’Allemagne qui a lancé les hostilités en mettant de l’huile sur le feu et en reconnaissant l’indépendance de la Slovénie et de la Croatie… Elle voulait sans doute rétablir sa zone d’influence vers l’est. En Serbie ont à pour habitude de dire que Hitler a réussi sont coup: l’est travaille comme des esclaves pour l’Allemagne et cette dernière domine l’Europe… Bref, c’est le seul pays qui travaille dans le sens de ses intérêts dans cette union. Le plus décevant, c’est le suivisme de la France. Elle a le pouvoir d’être le modérateur, mais elle s’agenouille devant le Reich à chaque fois.

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  • Dizalch // 16.05.2017 à 07h39

    Et dire qu’une grande majorité des 66% de ceux qui ont « adoubé » notre nouveau « Monarque Européiste » ont voté pour « ça »… idiots utiles et veaux… quel combo ultime… et dire que j’ai entendu des journalistes dire « la France renoue avec le siècle des lumières »… comme disent les anglais « oh my gash! »… nous ne sommes décidément pas sorti de là où notre coq aime chanter… et nous n’avons pas la même notion de « lumières »… (la leur étant plus que « tamisée »… 😉

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    • nicolas // 16.05.2017 à 08h01

      « siècle des lumières » -> lumière des connaissances portée par des hommes -> porteurs de lumière -> lux fere -> lucifer …

      notre époque est la digne prolongation de ces lumières-là et si les journalopes usent de ce vocabulaire pour désigner le micron, c’est bien que, consciemment ou inconsciemment, il est porteur de lumière (mais non divine hélas).

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      • RGT // 16.05.2017 à 20h32

        Le « Siècle des Lumières »…

        En dehors de Rousseau, qui s’inquiétait RÉELLEMENT du sort des plus démunis et qui était « méprisable », les « Grandes Figures Respectables » des « Lumières » étaient en fait des opportunistes qui défendaient leur propre CASTE de bourgeois bien dodus contre une aristocratie décadente.
        Le peuple comptait à l’époque (et toujours d’ailleurs) pour des prunes.

        La plus grande figure de cette fine équipe était sans aucun doute le Divin Voltaire, qui devait sa fortune au « commerce de l’ébène » et qui considérait que « Un pays bien organisé est celui où le petit nombre fait travailler le grand nombre, est nourri par lui, et le gouverne ».

        Là tout s’éclaire, ça devient très lumineux…

        Que nos ploutocrates idolâtrent cette crapule, ça se comprend, mais que les « sans dents » fassent de même, j’avoue que ça me sidère toujours.

        Sans doute parce que depuis leur naissance on leur fait entrer de force dans la tête à grands coups de marteau « Voltaire c’est le Bien, c’est Divin ».

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        • Catalina // 16.05.2017 à 22h07

          Et pourtant ce n est pas Gavroche qui chantait quelque chose comme , »si je suis tombé par terre, c’est la faute à Voltaire, le nez dans le ruisseau c’est la faute à Rousseau » ?

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    • Catalina // 16.05.2017 à 08h06

      Ils n étaient de fait que 24%, le problème est là, nulle part ailleurs. Je sais pas vous mais comment ce président peut il se targuer de légitimité ?

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      • P. Peterovich // 16.05.2017 à 08h41

        Encore une fois, il n’en a cure. Le pouvoir s’exerce, point barre. Vous pensez sérieusement que Louis XIV s’interrogeait sur sa légitimité ? Ou Castro ? Ou Bachar ?

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        • Catalina // 16.05.2017 à 10h33

          Je ne pense pas que ce président qui n a rien fait encore peut être comparé à Castro ou à Mr Al A ssad, il n a pas du tout d.envergure (quoiqu’on pense par ailleurs des pré cités)

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          • Touriste // 16.05.2017 à 11h34

            Bonjour,
            Si l’analogie est peut-être hasardeuse, nous savons tout de même ce que vaut notre président tout neuf en tant que conseiller et en tant que ministre. En tant que « monarque républicain » ce sera du même acabit, n’en doutons pas.

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        • Louis Robert // 16.05.2017 à 14h10

          Le monde a bien changé depuis le règne du Roi Soleil!…

          Sans l’appui des peuples, le Pouvoir tente de s’exercer certes, il bouge, parfois agit, souvent réprime, tente d’anéantir ceux qui lui disent « non! » ou qui, en silence, de dégoût osent s’en détourner. Mais les empires passent, le Pouvoir déjà décline, il hésite, vacille, s’immobilise, puis s’effondre bientôt dans un fracas de tonnerre, lui-même anéanti.

          L’unique obsession du Pouvoir, c’est d’avoir véritablement l’appui des peuples, dont il ne sait que trop ne jamais parvenir à se passer. Trop l’ont tenté, qui ont lamentablement échoué.

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          • P. Peterovich // 16.05.2017 à 16h43

            « L’unique obsession du Pouvoir, c’est d’avoir véritablement l’appui des peuples… »

            Ah ? La dernière fois que j’ai examiné la question, le monde était quand même en grande partie peuplé de dictatures plus ou moins assumées.

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          • Alfred // 16.05.2017 à 18h19

            À vous lire j’ai l’impression que « le client est roi ». Or depuis mes 12 ans et demi je sais que c’est le propriétaire du magasin (l’actionnaire) le roi.

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            • Louis Robert // 16.05.2017 à 20h19

              Bien sûr que le client est roi, … sauf lorsqu’il refuse de l’être. Pas de client, plus proprio.. Pas de sujets, plus de roi… et ce sont les clients et les sujets qui décident.

              Toute ma vie durant j’ai prédit la faillite à des commerçants, à des institutions financières (même bien établies, et depuis longtemps!!!), à des employés minables ou seulement impolis, etc. On s’est moqué de moi, bien sûr, surtout les Importants en haut lieu, à qui parfois j’ai écrit. Or mes prévisions se sont réalisées bien au-delà de toute espérance, y compris une veille de Noël. La vie est très cruelle, dès que les volontiers serviles manquent à l’appel. Cela inclut même les armées… Elles ne s’en vantent guère, cela est vrai. — Le Vietnam, vous vous souvenez?

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              Alerter
        • Franc-Parleur // 16.05.2017 à 15h35

          Mais nous sommes rassurés, notre nouveau jeune président startuper de la politique nous martèle en boucle que « l’Europe nous protège », que « l’Europe c’est la paix ».

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          Alerter
      • vert-de-taire // 16.05.2017 à 22h19

        Pas même 24% : 10.5% des inscrits.

        Un sondage Opinionway indique que Macron n’a recueilli que 55% d’adhésion directe parmi ses électeurs, 45% l’ayant choisi comme « vote utile ». Il peut donc se prévaloir de 55% de 24.1% de 79% (le taux de participation). Soit 10.47%.

        cf http://blog.mondediplo.net/2017-05-03-De-la-prise-d-otages

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      • red2 // 17.05.2017 à 10h29

        Et encore dans les 24% combien de votes utiles pour éviter les 3 autres du fait de notre système à la noix ? J’ai vu des sondage donnant 45% de votes utiles dans le vote Macron, ne reste alors 13% des votants vraiment convaincus…

          +1

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    • Albert // 16.05.2017 à 19h17

      @dizalch
      Pourquoi tant de propos méprisant?
      On devrait avoir le droit d’avoir une opinion sans se faire insulter, vous ne croyez pas?

      Cette serie de 2 articles montrent bien la complexité d’etablir des regles communes: un pays (la pologne) peut etre a la fois beneficiaire et « victimes » de ces regles commune

        +1

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  • Alfred // 16.05.2017 à 07h57

    Reporterres, Ruptures, le jour où ceux là seront devant le monde et libération la droite pourra à nouveau dire que les journaux sont de gauche. Et la bataille idéologique aura été gagnée. Et la réalité concrète de la vie sera différente. (A moins qu’ils ne soient noyautés de l’intérieur en cours de route, comme d’autres).
    En tout cas c’est une des petites choses que nous pouvons faire, les faire vivre (à défaut de faire mourir les autres).

      +10

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  • TC // 16.05.2017 à 08h15

    Le plus extraordinaire, c’est que malgré les désaccords qui grandissent de plus en plus entre les pays de l’est et de l’ouest, et qu’il faut l’unanimité des 27 pour changer les traités, le président marketé proclame comme déjà acquis qu’il va refondre l’UE, tel le messie venant bâtir le nouveau testament. La mère Merkel l’a déjà refroidi en lui rappelant justement, que la France devrait engager les réformes que la commission attend d’elle et que la règle de l’unanimité mettrait un frein à son jeune enthousiasme. Que pouvait -on attendre d’autre d’un président marketé qu’un effet de communication dès sa prise de fonction? Ceux qui ont voté pour ce produit, vont vite dechanter et demander à être remboursés !

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    • P. Peterovich // 16.05.2017 à 08h47

      Les signaux négatifs s’accumulent ces derniers jours. Il y a la fin de non-recevoir opposée à sa réforme de la zone euro. Il y a la fin de non-recevoir opposée à son « buy european act ».

      Je suis assez curieux. Est-ce que le bonhomme espèrait réellement pouvoir infléchir le cours de l’Union ? Ou s’agissait-il juste d’un artifice destiné à flatter la bourgeoisie europhile et la gauche désireuse d’une autre Europe ?

      Dans le premier cas, s’il y a vraiment cru, il sera intéressant de voir comment il va gérer la déception…

        +8

      Alerter
      • moshedayan // 16.05.2017 à 09h07

        Tous les journalistes « béats » et qui ont bien bu le champagne à l’arrivée de Macron, en sont persuadés. Les Allemands ont bien eu la frousse en regardant la France et ils vont être gentils désormais. « Ils vont nous écouter… et réformer avec Paris la zone euro ».
        Même des journalistes allemands invités le disent : oui on va vous écouter, votre pays est si beau, blablabla;..
        Asselineau a bien raison de se moquer : vous n’aurez qu’une seule réponse : « Nein!!! ».
        Mon avis strictement personnel : Pour le patronat allemand, la France n’a qu’une seule vocation : être le bronze-cul des nordiques (avec l’Espagne et le Portugal) et l’arrière-cour industriel de l’Allemagne dans certains secteurs. Quant à son arme nucléaire : on lui réglera son compte pacifiquement (quand la France sera exsangue, elle sera obligée de se plier à une Défense allemande). Pamphlet du XXIe : « Du palefrenier Macron à l’égard de Merkel, ou l’histoire de… »

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        • fredsed // 16.05.2017 à 11h06

          Il n’y a pas qu’à notre arme nucléaire qu’ils vont régler le compte.
          L’U.E lorgne sur notre droit de véto à l’ONU et je soupçonne notre très europhile président d’être capable de lui en faire cadeau contre quelques tolérances à l’égard de notre déficit budgétaire et de notre dette.

            +13

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          • Catalina // 16.05.2017 à 11h24

            Contre des émoluments serait plus juste, il me semble.

              +4

            Alerter
          • Alfred // 16.05.2017 à 13h00

            C’est certain. La seule question qui vaille maintenant est l’acceptez vous? Qu’êtes vous prêt à faire pour que cela ne se produise pas?
            Personnellement je vais poser la question dans quelques jours aux candidats de ma circonscription et je voterai pour celui (n’importe lequel) qui s’y opposera.
            Non pas que je soit un fétichiste du droit de véto. Mais 1- j’ai du mépris pour les héritiers qui bradent l’héritage 2 – le monde n’est pas pacifique et en pais et nous sommes un protectorat que j’aimerai voir s’émanciper (à ce titre tous les atouts sont bons à garder).

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            Alerter
            • Narm // 16.05.2017 à 22h37

              il sert à quoi ce droit de véto ?

              la dernière fois qu’il a été utilisé … en 1976

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    • calal // 16.05.2017 à 09h00

      attention les allemands ont egalement une election debut 2018. il y a un risque que le discours de merkel soit noir avant les elections et blanc une fois elue.

      l’election du president de la republique de 39 ans et inconnu est historique. signe peut etre que des decisions historiques vont etre prises: historique dans le sens ou ces decisions vont modifier notre quotidien a tous pour de nombreuses annees. en bien ou en mal,j’en sais rien.

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  • DUGUESCLIN // 16.05.2017 à 08h21

    Comment voulez-vous qu’avec de tels adeptes européistes du mondialisme, les peuples ne soient pas tentés de revenir aux frontières? Quand un pays veut, à juste titre, se protéger, il est accusé.
    Accusé de quoi?
    Accusé de populisme, de nationalisme, de replis sur soi-même, d’anti-modernisme, d’identitaire, etc… La logique des européistes fonctionne à l’envers.
    Les peuples des différentes nations d’Europe sont capables de se comprendre. La vraie Europe ne peut être que celle des peuples, contre l’européisme qui les enferme. L’ouverture au monde est avant tout la reconnaissance des peuples, qui, au travers de leur identité s’ouvre à celle des autres. C’est le respect mutuel. La mise en commun d’intérêts communs à hauteur de chacun. Celui qui n’existe pas ne peut s’ouvrir aux autres. L’européisme fonctionne à l’envers. Simplement parce que les objectifs de ce pouvoir supra national n’est pas l’union des peuples, mais celui de la soumission des peuples.

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    • P. Peterovich // 16.05.2017 à 16h48

      Oui, mais ne perdez jamais de vue qu’il y a des parties de la population qui tirent plus ou moins avantage du grand bazar européen. D’ailleurs, est-ce que Paris ne rêve pas de reprendre le rôle de place financière de Londres ? Que pèsent face cela le dumping social dans le transport ou les délocalisations ?

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    • gryzor // 17.05.2017 à 12h20

      « Revenir » aux frontières ?
      Notre pays a toujours des frontières. Quand vous prenez l’avion, vous êtes (heureusement) contrôlé à l’entrée sur le territoire, de manière plutôt stricte.
      Il y a simplement avec Shengen une relâche sur les flux en provenance de nos voisins proches.

      Souvent ceux qui parlent de « revenir aux frontières » nient les faits et ne font qu’agiter des concepts négatifs pour brider toute réflexion de fond. SOuvent ça va de pair avec des expressions telles que « repli sur soi » et « l’Europe c’est la paix ».

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      • P. Peterovich // 17.05.2017 à 19h48

        Revenir aux frontières, c’est un slogan. Il ne faut pas le prendre au pied de la lettre. Ce dont il est question, c’est de permettre à la collectivité politique française de déterminer seule les règles qui s’appliquent sur son territoire.

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  • calal // 16.05.2017 à 08h34

    amha un nouveau traite de lisbonne puissance 10 est en preparation dans les tuyaux: genre la france accorde a l’ue toute licence pour signer tafta nafta ceta sans reserve d’approbation par les parlements nationnaux apres coup ( pour eviter un couac style parlement wallon) .

    les elections legislatives qui vont venir seront amha tres importantes: il ne faut pas que umps-en marche detiennent la majorite qualifie pour valider un tel traite. si tout le monde peut choisir son prefere au premier tour des legislatives,au second il faudra se pincer le nez et assurer que 2/5 (230 deputes) du parlement soit contre l’ue ( faut 3/5 du parlement pour modifier constitution soit 350 deputes sur 577)
    faudra surveiller si le fait de diminuer le nombre de deputes n’est pas un pretexte pour un redecoupage « intelligent » des circonscriptions afin d’eviter que certains endroits isoles n’arrivent a donner une majorite a un parti « non politquement correct ».

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    • fredsed // 16.05.2017 à 11h16

      « faut 3/5 du parlement pour modifier constitution soit 350 deputes sur 577 »

      Pas du parlement, du congrès (assemblée nationale + sénat) après un vote favorable de A.N et du sénat et le sénat est à 99% pro U.E.

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      • calal // 16.05.2017 à 17h07

        bref tout ce qui manque pour nous faire bouffer un nouveau traite de lisbonne c’est un accord entre les pays? pour ca que macron va tout les 5 minutes chez merkel negocier?pour ca que les anglais se sont barres ?ils ont senti les ennuis se rapprocher?

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        • fredsed // 16.05.2017 à 20h04

          Toujours surveiller de prés les faits et gestes des Anglais.
          Ils sont cousins germains avec les Ricains et ont accès à des tas d’informations que nous n’avons pas.
          Les instituts de sondages et les services de renseignements anglais sont aussi efficaces, sinon plus que les nôtres, Cameron savait pertinemment que le brexit l’emporterait.
          Ils ont laissé des ministres et des députés conservateurs faire campagne pour la sortie de leur pays de l’U.E.
          De plus le référendum n’était que consultatif et pouvait très bien être annulé par le parlement majoritairement anti-brexit.
          Ca fait beaucoup de fautes commises en faveur du brexit pour un gouvernement qui soit disant n’en voulait pas.
          Quelque part, oui! Je pense « qu’ils ont senti les ennuis se rapprocher ».

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      • red2 // 17.05.2017 à 10h32

        « “faut 3/5 du parlement pour modifier constitution soit 350 deputes sur 577”

        Pas du parlement, du congrès (assemblée nationale + sénat) après un vote favorable de A.N et du sénat et le sénat est à 99% pro U.E »

        Ou alors il faut passer par un referendum, mais sur l’Europe, il y en a qui ont essayé, ils ont eu des problèmes!

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    • fredsed // 16.05.2017 à 20h32

      Concernant les législatives, je suis d’accord avec vous, si les électeurs ne veulent pas donner les pleins pouvoirs à l’U.E via Macron, au deuxième tour et indépendamment des consignes de votes donnés par les chefs de partis incapables de mettre leurs différents de côtés, il faudra voter pour le candidat europhobe ou eurosceptique le mieux placé, F.I, FN, DLF, UPR , sachant que Macroniste, Républicains, Socialistes, Ecologistes voteront les lois Macron comme un seul homme, mais ça, ce n’est pas gagné.

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  • P. Peterovich // 16.05.2017 à 08h56

    « Les quatre piliers de la libre circulation (capitaux, marchandises, services et main-d’œuvre) sont non négociables quand on appartient à l’Union européenne. (…) Accepter de rester dans le cadre de l’UE, c’est nécessairement accepter la quadruple libre circulation et ses conséquences sociales. »

    Tout est dit.

    Il n’y a pas de voie intermédiaire : l’autre Europe (version Macron, version socialiste-écologiste ou version insoumise) est une chimère.

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  • Fabrice // 16.05.2017 à 09h09

    Il existe une solution pour sauver l’union européenne, c’est suppression de la commission européenne, le conseil de l’Europe pouvant se partager des portefeuilles (au lieu de se planquer derrière la commission et lui donner carte blanche) pour présenter des lois et les faire approuver (ou pas) par le Parlement, je verrais bien une sorte de Sénat tiré au sort pour remanier et encadrer le fonctionnement des institutions (chargé aussi des sanctions pour dépasser les immunités nécessaire pour certains fonctionnement mais pas pour les cas de corruption, influences d’intérêts, …).

    Limiter la compétence de l’Europe à la coopération sur les projets commun (infrastructures européennes, programme environnementaux , d’échanges culturels ou scientifiques, …). pénaliser le lobbying, promouvoir l’initiative populaire par des référendum, mettre fin à l’Euro et réglementer la finance hein quoi ah bon ok je sors ->

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    • gryzor // 17.05.2017 à 12h22

      Vous devez parler du conseil européen ?
      Le conseil de l’Europe, qui siège depuis 1948 à Strasbourg, est disjoint de l’UE, il intègre 48 états membres.

      Le conseil européen, je crois, est composé des ministres des pays membres de l’UE.

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  • christian BERNARD // 16.05.2017 à 09h19

    Mais enfin, qu’est-ce que cela a d’étonnant !?
    C’est cela l’Europe, et rien d’autre…
    Et quand j’écris « c’est cela », encore faut-il préciser que ceci correspond au dogme, mais aussi à des textes juridiques coulés dans l’airain de traités à valeur constitutionnelle, et NON MODIFIABLES (sauf une invraisemblable unanimité).
    Il y a 15 jours mon mot d’ordre était « Tout sauf Macron », et je me faisais traiter de tous les noms..

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    • Fabrice // 16.05.2017 à 09h24

      Je crois que le tout sauf Macron est déjà dépassé on l’a vu avec Trump et le tout sauf Clinton. MLP est bien trop ambiguë sur le sujet européen quand à Mélanchon le syndrome Tsypras n’est pas loin.

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      • Alfred // 16.05.2017 à 19h26

        Ce qui est dépassé c’est de croire qu’une élection suffit. Mais ce qui est carrément à l’ouest c’est de penser que pour le coup les élection ne valent rien. Tous sauf Macron était un mot d’ordre parfaitement valide dans la mesure où il n’était qu’une étape d’un combat plus large.
        Comme on a bêtement grillé cette étape nous en sommes encore maintenant à nous demander par quoi commencer…

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        • gryzor // 17.05.2017 à 12h36

          Permettez-moi de vous faire part de mon retour d’expérience en tant que colleur d’affiches pour un autre parti.

          J’ai observé avant le 2nd tour :
          – Les affiches « Macron = pantin de Hollande » étaient toutes collées par les fillonistes (je les ai vu en action, ils collaient des affiches pour Fillon + des affiches contre Macron, avec la photo de Macron + Hollande)
          – Les affiches « Tout sauf Macron » étaient collées au dessus des miennes, alors qu’il y avait de la place libre autour pour coller sans interférence.

          Ceci me donne de bonnes raisons de supposer que la campagne « Tout sauf Macron » était simplement un téléguidage en provenance du parti Les Républicains.

          Au demeurant, ça coute cher de faire des affiches, il faut un réseau de volontaires pour les coller, je ne vois pas qui en dehors d’un parti politique aurait spontanément été coller des affiches contre un candidat, ce n’est à mes yeux simplement pas crédible comme mouvement.

          (au résultat, ils ont fait de la pub pour Macron, quand vous passez en voiture à coté d’un mur collé, vous voyez juste écrit « Macron » du coin de l’oeil et sa photo – je suis convaincu que cette campagne n’a pas servi comme ils l’avaient prévu. La partie de notre cerveau qui perçoit les affiches n’a que bien peu d’analytique et rationnel).

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          • grumly // 17.05.2017 à 12h46

            Pour l’anecdote, un ami m’a envoyé la photo d’une affiche de Macron collée par dessus une affiche du cirque Bouglione, bien alignée au milieu pour qu’on voie Cirque Bouglione, la tête de Macron et le lieu et la date en bas. C’était dans une grande ville de droite. Sur une affiche, c’est dur à dire mais j’ai pensé qu’une boîte privée avait du être payée pour les coller, en tout cas pas des militants à lui.

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  • Igor // 16.05.2017 à 09h47

    Rien d’étonnant, c’est le fonctionnement normal de l’europe, c’est même expliqué sur leur site, même pendant la campagne électorale çà été expliqué. …

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    • Catalina // 16.05.2017 à 11h27

      Le diable est dans les détails et j insiste, il n est absolument pas question de l EUROPE, mais de la (dés)union européenne !!!

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  • NonAligné // 16.05.2017 à 10h15

    Le plus extraordinaire, c’est qu’une très large majorité de français n’a aucune idée de ce qu’est l’UE, de ses dogmes, de sa brutalité.
    Par « humanisme » (sentiment « d’appartenance européenne » / « citoyenneté du monde » / rejet de « tous les racismes »), ces personnes ne peuvent écouter les analyses « UE ou euro-critiques ».

    Car ces analyses ont savamment été assimilées à la famille Le Pen (la bête immonde), et pour boucler la boucle aujourd’hui (à cause du poids de Mélenchon lors de cette présidentielle) les médias de masse éructent cette notion de « rouge-brun », cette « fusion des extrêmes », non par convergence de lutte (même factice) contre l’ordre établi mais parce qu’elles auraient en commun un racisme primaire, un antisémitisme rampant, ce mal si français (cf. le partage de l’article d’Acrimed sur Enthoven) des « populistes » de tous bords.

    La pauvreté de notre esprit critique, notre volonté (implantée) de satisfaction déraisonnable de besoins inexistants par des objets sans valeur promue à outrance par la publicité et permise par le manque de « sens » dans l’existence (pas de sur-moi car il faut combattre « toutes les oppressions » et notamment « la morale » fut-elle la notre) conduisent à ces absurdités, contraire même au libéralisme dont l’axiome est pourtant « l’intérêt bien compris ».

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  • Grub // 16.05.2017 à 10h20

    Les français ne souffrent pas assez et ont donc peur du changement. Le fn et les insoumis l’ont bien compris et c’est pourquoi ils ont adouci leurs propositions de rupture avec l’europe et ont parlé de bras de fer à la place. Au passage marine y a perdu sa crédibilité avec un discour devenu confus sur l’euro. Cet article montre bien qu’on ne traite pas avec les traités européens. Au passage les autrichiens sont bien remerciés d’avoir évité le péril fasciste 🙂

      +11

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    • Dominique // 16.05.2017 à 13h57

      Marine le Pen a laissé sans broncher Macron expliquer lors du débat (avec des arguments qui n’avaient aucun sens) qu’une dévaluation de la monnaie française serait mauvaise pour sa compétitivité. Soit elle est complètement incompétente, soit elle ne voulait surtout pas être élue, la SARL Le Pen se portant très bien comme ça.

        +7

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      • Denis // 17.05.2017 à 12h16

        Incompétente et ne voulant pas être « embêtée » par ces veaux de Français!
        C’est pas incompatible?

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  • Dieselito // 16.05.2017 à 10h24

    l’argumentaire de l’UPR prend de plus en plus relief…. j’étais hier soir présent à une réunion de campagne législative d’un député PS sortant se représentant sous l’étiquette macroniste. Il m’a personnellement confirmé que la mort des départements était inscrite et inéluctable. Le caractère historique de leur création et de leur rôles dans la consolitation de la notion de nation française n’est selon lui pas un argument recevable à leur survie…. Le même député a vendu plus de CDI « dans le futur et pour au moins 15 ans » dans un bassin mono industriel sous couvert du sauvetage récent de deux grands groupes automobile et ferroviaire. Interpellé sur le CICE il a convenu que celui-ci posait un problème quand l’entreprise redégageait des bénéfices sans pour autant en proposer une limitation ni une disparition, cette dernière étant contraire aux souhaits de l’UE et aux engagements de l’état ( voir Rapport sur le Programme National de Réforme 2016). Il aussi insisté sur la gestion « entrepreneuriale » à donner aux « collectivités », me comparant à un actionnaire de l’entreprise « grande région ». Si le coté contribuable me confère la qualité « investiteur » j’en attends avec impatiente, mais sans illusion, le coté « dividende »…
    PNR 2016 : https://www.economie.gouv.fr/files/files/PDF/PNR2016-integral-francais.pdf

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    • Bruno // 16.05.2017 à 14h30

      C’est l’idée d’une startup France, aux mains des directeurs financiers et des spécialistes en marketing…

      Est-ce que cela fonctionne d’un point de vue strictement économique ? Je n’en suis pas du tout certain. D’un point de vue politique ? Alors là ! J’ai de sacrés doutes…

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  • Le Rouméliote // 16.05.2017 à 11h51

    Et pendant ce temps-là, le président de nous est allé se faire adouber par Mutti Ière, Grande Impératrice de l’Union Européenne dès le lendemain de son intronisation.
    Le Maréchal, lui avait attendu le 30 octobre, soit plus de trois mois et demi, avant d’aller serrer la louche à tonton Adolf à Montoire !
    Je rêve d’un Président allant faire sa première visite à Athènes, avec un beau discours devant la Vouli et disant à la chancelière : »Si vous voulez me rencontrer, venez à Paris, je vous proposerai un rendez-vous ! »

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    • Narm // 16.05.2017 à 23h07

      Rahhhhhh la Grèce, l’exemple même e cette belle europe.

      et des peuples que l’on saigne

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  • SanKuKai // 16.05.2017 à 12h24

    Exemple très interessant. Pourquoi un alignement des pays de l’UE par le bas?
    Pourquoi la commission ne condamne pas plutot les bas salaires de la Pologne et les conditions de travail de leur routiers qui sont inhumaines et dangereuses pour TOUS les usagers de la route?
    N’est ce pas de la concurrence déloyale que d’avoir un salaire minimum tendant vers zéro tant que les autres pays n’ont pas fait les « réformes » pour s’aligner sur le niveau de salaire Ukrainien?
    Dans un autre aspect, les taux d’impositions de l’Irlande ne sont-ils pas aussi de la concurrence déloyale?
    Ici les choix de la commission ne sont pas techniques mais hautement politiques. Ils montrent bien qui dirige et ces gens ne représentent pas les salariés (qui représentent pourtant 90% de la population active).

      +18

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  • Dominique // 16.05.2017 à 14h04

    « Toujours l’argument de la montée du « populisme » »

    C’est le seul qui porte au niveau de l’UE. On peut très bien imaginer toutes sortes de mesures allant contre les intérêts des peuples. Ce n’est absolument pas un problème tant que cela ne fait pas monter la seule opposition autorisée (et exploitée) à l’UE, à savoir l’extrême droite.
    Au passage, j’ai bien fait attention à ne pas utiliser le mot « Europe », qui est dévoyé, puisque l’Europe telle que les peuples l’imaginent n’a rien à voir avec cette UE que nous ont concocté les hommes au pouvoir. Moi par exemple, qui suis appelé à tort « eurosceptique » suis 100% pour l’idée européenne et 100% contre l’UE. Je suis donc « UEsceptique. »

      +10

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    • vert-de-taire // 16.05.2017 à 22h43

      l’historique c’est la débandade des partis de 60 ans !
      c’est la preuve d’une dictature capitaliste qui tente par tous les moyens de se maintenir au pouvoir: on ne veut plus de ce dysfonctionnement de la démocratie.
      On ne peut plus croire ni accepter ses fausses promesses.

      Pas de chance les gens confondent les élus félons avec leurs maîtres : les riches.
      Une preuve de plus que la propagande fonctionne. le capitalisme se dissimule dans des habits de clowns : libéralisme, libre marché, … tout en nous spoliant par accumulation abjecte du capital.

        +2

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  • Jean-Paul B. // 16.05.2017 à 14h18

    Bonjour,
    petite vidéo pédagogique à bien méditer avant les législatives de juin, sur les engagements de la France envers l’UE (et surtout envers Merkel), publiée par l’excellent blog de Coralie Delaume « l’Arène Nue ».
    https://youtu.be/54dg2wD07zo

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  • Picton // 16.05.2017 à 16h32

    Et que se passera t-il le jour où les chauffeurs Autrichiens, Français,ou Allemands mettront le feu aux camions Polonais ou Lituaniens après avoir gentiment demandé à leurs collègues sous payés de de se mettre à l’abri ?
    Parce qu’il ne faut pas rêver, c’est comme ça que cela finira.

      +5

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    • christian BERNARD // 16.05.2017 à 16h46

      « Et que se passera t-il le jour où les chauffeurs Autrichiens, Français,ou Allemands mettront le feu aux camions Polonais »

      Ce qu’il se passera ? Simple !
      Les journalistes se régaleront en expliquant que le populisme mène à la violence et au nazisme, et qu’ils l’avaient bien dit, mais qu’on ne les a pas assez écouté !
      Drôle, hein ?

        +17

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  • geedorah // 16.05.2017 à 18h08

    c’est là que tu vois que le projet « plan A/B » de melenchon c’était voué à l’échec
    je comprend pas pourquoi on paye encore certains postes en politique, ils ne servent à rien sinon à augmenter notre dette, la commission européenne devrait peut e^tre leur en parler 🙂

    le populisme ne me pose aucun problème si il est de gauche 🙂 alors continuez comme ça 5 ans de plus svp, ça devrait passer la prochaine fois

      +1

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    • K // 16.05.2017 à 19h19

      Oui, le plan A est voue a l’echec. C’est pour ca qu’il y a un plan B

        +3

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      • kWh // 17.05.2017 à 03h19

        @K

        « Oui, le plan A est voué à l’échec »

        Tout à fait. On peut imaginer que Mélenchon le sait aussi. Alors, pourquoi nous dit-il qu’il y a un plan A ?

        Il avance masqué, ou il nous bourre le mou? Dans les deux cas, c’est pas bon. Une troisième possibilité ?

        Remarque: j’ai voté FI…

          +0

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        • red2 // 17.05.2017 à 10h45

          Pour avoir une chance de gagner!

          L’idée est de commencer par le Plan A et on vient dire a nos partenaires que ça ne peux pas continuer comme aujourd’hui, que les traité actuels sont en trains de détruire les pays d’Europe du Sud et ne sont pas adaptés à notre patrie. Il faut donc tranquillement et rationnellement les changer pour qu’ils permettent à tous en Europe de vivre, et ce dans une vraie coopération entre pays et non dans une compétition délétère comme aujourd’hui.

          Après, si nos voisins sont réellement des partenaires et que l’idée de coopération en Europe existe encore, ils accepteront de discuter et l’UE pourra être sauvée. Si ils n’acceptent pas, c’est que les politique des 30 dernières années ont déjà tué l’UE et qu’elle est déjà morte, en sortir ne sera alors plus un tabou pour personne = plan B.

          Sans ce parcours raisonnables visant à tester la viabilité de l’UE avant d’en proposer une sortie, vous n’aurez jamais de majorité pour en sortir. Je vous rappelle qu’Asselineau n’a pas fait 1% car son programme apparait comme trop extrême à beaucoup. Par ailleurs je vous garanti que le Plan B et la seule évocation d’une possibilité de sortie de L’UE constitue déjà un des grands blocages au vote Melenchon. Dans ce cadre PlanA-PlanB me semble donc un compromis acceptable permettant de ne pas complétement oblitérer ses chances de victoire tout en ayant un discours réaliste sur l’UE.

            +2

          Alerter
          • kWh // 17.05.2017 à 12h21

            @red2

            J’ai effectivement l’espoir que, comme je l’ai écrit, « il avance masqué ».

            Il y a néanmoins un danger. Car, devant l’épreuve de force (plan A), l’UE risque de lâcher du lest pour se sauver et il deviendrait difficile (politiquement, etc…) de ne pas accepter les quelques améliorations qu’elle pourra concéder. Mais ce serait un piège: on ne peut pas lâcher un doigt aux capitalistes puisqu’ils se débrouilleront toujours pour reprendre le bras.

            D’autre part, même si l’idée de Mélenchon est de vraiment sortir de l’ue (plan B), il n’est pas sorti de l’auberge, car en plus de la résistance de l’ue, il aura affaire à beaucoup dans son entourage car ils n’y sont pas nombreux, il me semble, à vouloir du plan B (idéologie internationaliste ?).

              +1

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          • kWh // 17.05.2017 à 12h33

            Effectivement, je voulais voter Asselineau qui ne me plaît pas trop politiquement puisqu’il est de droite libérale (mais pas forcené, il me semble). J’espérais un résultat entre 5% et 10%. Quand j’ai compris que ce n’était pas possible, j’ai décidé pour le veau tutile, et j’ai voté Mélenchon, de gauche sociale ce qui me plait davantage.

            Si nous voulons survivre, en tant que peuple, nation, pays, la seule solution
            c’est de sortir complétement de l’ue (euro, otan). Comment faire ? Je ne vois pas beaucoup de solutions, sinon d’attendre que l’euro s’écroule  » de lui-même ». Ça ne suffirait pas, car resterait l’ue.

            C’est terrible, il y a maintenant des bruits qui commencent à courir au sujet du partage de notre force de frappe avec l’ue (allemagne!!!) et au sujet de l’abandon de notre droit de veto du conseil de sécurité à l’ue… On ne peut pas faire plus traître. Et de nos jours, il n’est pas possible de prendre le maquis.

            Que faire ?

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            Alerter
            • red2 // 17.05.2017 à 16h10

              « C’est terrible, il y a maintenant des bruits qui commencent à courir au sujet du partage de notre force de frappe avec l’ue (allemagne!!!) et au sujet de l’abandon de notre droit de veto du conseil de sécurité à l’ue… »

              Il y a aussi des bruits sur l’abandon de Strasbourg comme siège du parlement Européen, on reste dans l’UE tout en y lâchant le peu de pouvoir que l’on y a…

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              Alerter
  • Denis // 17.05.2017 à 14h22

    Hola!
    Du sérieux,du vraiment flippant:
    Notre pov David est viré du journal de F2!
    Comment qu’on va faire maintenant pour
    continuer à ne pas penser?

    Heureusement, nos bons maîtres ont pensé
    à notre désarroi: une jolie Barbie prendra sa place!

    Ouf! Je me sens beaucoup mieux! :-))

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    Alerter
  • s fini de trouver des bénéficiares(les multinationnales) // 22.05.2017 à 00h34

    Pour ce qui me concerne ,je ne suis pas étonné!
    Les déclinaisons du marché libre et non faussé n’ont pas fini de nous hérisser.
    Il y a des bénéficiaires,les multinationales ,des perdants que sont les États,les salariés et la démocratie!
    NON,MAIS!il faut se rappeler qui commande dorénavant!
    Citoyens ,votez pour le fun!

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    Alerter
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