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31.décembre.201631.12.2016 // Les Crises

Grèce : le ton monte entre l’Eurogroupe et le gouvernement, par Romaric Godin

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Source : La Tribune, Romaric Godin, 15-12-2016

Wolfgang Schäuble, ministre des Finances allemand, et Klaus Regling, président du MES, n'ont pas apprécié les annonces d'Alexis Tsipras. (Crédits : Reuters)

Wolfgang Schäuble, ministre des Finances allemand, et Klaus Regling, président du MES, n’ont pas apprécié les annonces d’Alexis Tsipras. (Crédits : Reuters)

Les créanciers européens de la Grèce ont suspendu les mesures prises sur la dette la semaine passée pour répondre aux décisions sociales annoncées par Alexis Tsipras. Ce dernier est une nouvelle fois menacé d’une humiliation cuisante.

Alexis Tsipras aura donc dû boire le calice de l’humiliation jusqu’à la dernière goutte. Six jours après avoir annoncé des mesures en faveur des retraités, avec notamment un treizième versement de 300 à 800 euros pour 1,6 millions de pensionnés grecs et la suspension du relèvement du taux de TVA dans les îles du Nord de la mer Egée, frappés par la vague migratoire, le Mécanisme européen de Stabilité (MES), vient d’annoncer le gel du « toilettage » de la dette décidé par l’Eurogroupe du 5 décembre dernier.

Un gel sans importance ?

« Les institutions sont arrivées à la conclusion que les actions du gouvernement grec semblent ne pas être en ligne avec nos accords », a indiqué un porte-parole du président de l’Eurogroupe, Jeroen Dijsselbloem. Les créanciers européens avaient montré de la mauvaise humeur après les annonces d’Alexis Tsipras, qui ne les en avait pas informé. Cette décision de geler les mesures sur la dette ne portent qu’assez peu à conséquence puisqu’il ne s’agissait que de mesures « préventives » contre de futures hausses de taux. Une seule mesure concerne 2017 et concerne une prime de 2 % que doit verser Athènes sur une dette contractée en 2012. L’essentiel n’est évidemment pas là.

Décision politique

Légalement, la décision d’Alexis Tsipras n’est pas en cause. Le mémorandum d’août 2015 prévoit que la Grèce puisse disposer de 40 % des excédents supplémentaires dégagés par le pays. Cet excédent supplémentaire en octobre 2016 s’élève à près de 3 milliards d’euros et les mesures prévues par le gouvernement grec ne sont que de 674 millions d’euros. Les engagements comptables d’Athènes ne sont essentiels que s’ils correspondent aux niveaux prévus par l’accord et par l’Eurogroupe qui a reconnu que de tels niveaux assuraient la viabilité (fictive) de la dette grecque. Elle est d’autant moins en cause que ces mesures sont socialement justifiables après les efforts du pays qui ont payé en termes budgétaires et les effets de la crise migratoire. Dès lors, cette mesure de rétorsion n’est qu’une décision purement politique visant à désarmer entièrement le gouvernement grec, à annihiler toute prétention à une politique sociale et économique autonome, mais aussi à achever de détruire la crédibilité politique d’Alexis Tsipras et de Syriza. Apparemment, les vieilles rancœurs politiques, qui avaient largement inspiré l’attitude des créanciers au cours du premier semestre 2015, ne sont pas éteintes.

Alexis Tsipras dos au mur

Reste qu’Alexis Tsipras est désormais dos au mur. Ce « gel » des mesures sur la dette annonce vraisemblablement un rejet de la conclusion de la seconde revue du programme, qui est en cours, et, partant, le gel du versement des fonds dont Athènes a absolument besoin avant l’été pour pouvoir honorer 6 milliards d’euros de remboursement de dettes. Dans ces conditions, le premier ministre grec n’a le choix qu’entre une nouvelle humiliation et un retrait de son projet, et un bras de fer qui, tôt ou tard, débouchera sur une crise proche de celle de début 2015, avec une Grèce privée de fonds devant choisir entre la sortie de l’euro ou l’acceptation des conditions des créanciers. Il peut aussi trancher le nœud gordien en appelant à de nouvelles élections, mais il est pratiquement certain de les perdre : Syriza accuse 17 points de retard sur les conservateurs de Nouvelle Démocratie (ND) dans le dernier sondage.

Vers l’humiliation

[…]

 

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Commentaire recommandé

Louis Robert // 31.12.2016 à 02h17

Il ne reste plus au peuple grec qu’à quitter l’UE et l’Euro, à rompre avec les institutions occidentales, à déclarer faillite et à sauver ce qui reste de la Grèce en repartant à zéro, avec monnaie nationale, etc. — bref, faire ce qui devait être fait depuis le début, grâce à de nouvelles orientations et alliances internationales. C’est au peuple grec qu’il appartient de le faire en se débarrassant, dans un premier temps, de l’ensemble de sa classe politique qui l’a trahi.

La Grèce, qui se meurt, n’a plus rien à attendre de l’Europe ni des institutions impériales.

http://www.greekcrisis.fr

36 réactions et commentaires

  • Olivier77 // 31.12.2016 à 01h31

    Qu’il mette enfin ses c–illes sur la table et envoie bouler tous ces technobanditcrates européens avec cette dette grecque. C’est la seul chose raisonnable qui sauvera l’honneur, politiquement il est déjà mort.

      +17

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    • ratafio // 31.12.2016 à 21h23

      ouais, y’a qu’à faut qu’on, pars devant, on te rejoint pour la revolution apres le pastis.
      dans la vraie vie cependant, a la moindre velleité d’indepedance, la BCE a déjà fermé le robinet une fois et n’hesitera pas a recommencer, entrainant illico la fermeture des banques grecques et l »impossibilité de retirer de l’argent. A ton avis, la population va se retourner contre qui à ce moment ? ^^

        +7

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      • LA ROQUE // 31.12.2016 à 23h08

        Sauf qu’en fait c’est la Grèce qui tient l’ UE avec les targets 2.
        En effet L’UE devrait se partager une perte de l’ordre de 160 mds environ sans compter la dette souveraine ! Ce qui ferait sauter L’UE.
        Les aides de la BCE ne servent qu ‘en majorité à rembourser des obligues détenues par les créancier et non à aider le peuple.

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    • RGT // 01.01.2017 à 19h46

      « Qu’il mette enfin ses c–illes sur la table »…

      S’il le fait, l’€urogroupe lâchera immédiatement une enclume bien lourde sur lesdites c… pour ôter toute velléité d’objection aux probables contestataires.

      Quoiqu’il fasse, il est piégé tant qu’il reste l’esclave de l’U€.

      Après le BREXIT, les grecs comprendront-ils enfin qu’il n’y a AUCUNE issue au sein de l’U€ ?

      Finalement, la « dette » est réellement un instrument très pratique pour asservir les peuples. Bien plus efficace que le fouet, les tanks ou toutes les menaces violentes qui puissent être émises par des voisins kleptocrates.

      S’ils ne renversent pas la table dans un « FXXX » retentissant (avec le doigt fièrement levé) les grecs ne se sortiront JAMAIS de ce bourbier.

      Et ne vous en faites pas, la France sera là pour prendre sa succession afin de payer les retraites par capitalisation des travailleurs allemands, c’est prévu dans les accords « équitables ».

        +1

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  • Alexandros // 31.12.2016 à 01h42

    Les grecs sont plus riches que les allemands en terme de patrimoine, notamment immobilier. Tous mes amis en Grèce possèdent au moins deux biens immobilier, dont certains toujours pas déclarés malgré la taxe percue via le raccord de courant – nous n’avons pas de cadastre en Grèce dont beaucoup de construction ne sont par répertoriées et pas taxées. Les revenus et les biens déclarés en Grèce ne correspondent pas forcément à la réalité, sinon les 3/4 des docteurs de chirurgie platiques gagneraient moins que le SMIC !!!!. Dans le village de ma mère tout le monde travaille au noir et déclare un revenu très bas. Il faut cesser le misérabilisme et l’europhobie pour s’attaquer au véritable problème de la Grèce : la corruption et une évasion fiscale institutionalisées sans laquelle notre pays ne se serait jamais trouvé dans cette situation,

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    • Pascalcs // 31.12.2016 à 06h24

      « Les grecs sont plus riches que les allemands en terme de patrimoine, notamment immobilier ».
      Permettez moi humblement d’en douter car:
      1. Sur la base de la valeur des biens immobiliers, l’immobilier allemand est notoirement « sous-coté » par rapport aux bulles immobilières qui prévalent dans le reste de l’Europe.
      2. Des millions d’Allemands sont propriétaires de biens en dehors de l’Allemagne à travers le monde et qui ne rentrent pas dans l’équation. Dans certains coins du monde, la région ne vit que par les transferts des pensions versées aux retraités allemands.
      3. Contrairement à ce que leur (fausse) réputation amènerait à croire, les allemands ne sont pas les derniers dans l’évasion fiscale, très très loin de là. Les paradis fiscaux regorgent de leurs dépôts et investissements.
      4. Le paiement au noir est également très courant en Allemagne surtout dans le bâtiment et l’entretien. 20 années de vie passées en Allemagne vous apprend à décoder les contes et légendes.

        +46

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      • LBSSO // 31.12.2016 à 07h08

        Bonjour Pascalcs, et Alexandros
        http://www.ladocumentationfrancaise.fr/pages-europe/d000688-richesse-et-patrimoine-en-europe-approche-comparative-par-markus-gabel/article#

        « Les niveaux de patrimoines diffèrent très fortement entre les pays membres de la zone euro, les ménages les plus riches possédant jusqu’à huit fois plus que les ménages les plus pauvres. Il apparaît également que les ménages des pays du sud de l’Europe, pays qui enregistrent les difficultés économiques les plus profondes et qui, pour certains, sont épaulés par les autres membres de l’Union européenne (UE), présentent des niveaux de richesses privés souvent élevés, voire supérieurs à la moyenne européenne et – fait étonnant – plus importants que ceux des États, comme l’Allemagne, la France, l’Autriche ou les Pays-Bas, qui fournissent l’essentiel des sommes imparties aux plans de secours. »
        Vous trouverez les chiffres pour la Grèce.
        source: BCE 2013

        Attention aux interprétations trop rapides…

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    • Charles-de // 31.12.2016 à 09h50

      Moralité : laissons la Grèce se débrouiller toute seule et annulons la dette en considération de tout ce que la Grèce nous a apporté ! Sarapo, Hellada !

        +9

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      • Bigtof // 01.01.2017 à 11h07

        D’aitant que selon l’OCDE, le total des prélèvements fiscaux en Grèce en % du PNB est tout juste inférieur à celui de l’Allemagne et supérieur à celui du R.U.

        Ainsi la collecte de l’impôt n’est pas défaillante, simplement comme l’expliquait un économiste grec (j’ai oublié son nom), en l’absence de données sur le patrimoine, le gouvernement a fait de que fait tout gouvernement, il a pris l’argent là où il le pouvait : TVA, vignettes, taxes diverses, etc…

        Dès lors, ramener tout le problème de la dette greque à une question d’absence de cadastre est une escroquerie intellectuelle.

        http://www.keepeek.com/Digital-Asset-Management/oecd/taxation/revenue-statistics-2015_rev_stats-2015-en-fr#page37

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  • Louis Robert // 31.12.2016 à 02h17

    Il ne reste plus au peuple grec qu’à quitter l’UE et l’Euro, à rompre avec les institutions occidentales, à déclarer faillite et à sauver ce qui reste de la Grèce en repartant à zéro, avec monnaie nationale, etc. — bref, faire ce qui devait être fait depuis le début, grâce à de nouvelles orientations et alliances internationales. C’est au peuple grec qu’il appartient de le faire en se débarrassant, dans un premier temps, de l’ensemble de sa classe politique qui l’a trahi.

    La Grèce, qui se meurt, n’a plus rien à attendre de l’Europe ni des institutions impériales.

    http://www.greekcrisis.fr

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    • Olivier77 // 31.12.2016 à 02h43

      Merci pour le lien et la situation de Chypre.

        +2

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      • Charles-de // 31.12.2016 à 09h45

        L’enfant grec de Victor Hugo disait :
        « Je veux de la poudre et des balles ! »

          +8

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      • Renglet // 31.12.2016 à 09h50

        C’est bon il faut que Tsipras cesse de se voir humilier
        Il faut qu’il leur dise stop et sorte de l’euro et reprenne la main sur le destin de la Grèce. …leur dire mdrr

          +6

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        • Karim Wilmotte // 31.12.2016 à 14h28

          Dire stop, c’est reconnaitre une année passée de soumission inutile et criminelle.

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          • step // 02.01.2017 à 12h31

            ou reconnaitre qu’on a échoué à négocier avec ces gens, car ils n’étaient pas là pour négocier. Un an pour faire ce constat c’est un peu long, mais assez peu quand on voit l’inertie intellectuelle des dirigeants politiques de certains pays, que par pitié je ne citerai pas.

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    • Zegabe // 31.12.2016 à 08h29

      Et à re-nationaliser tous les biens grecs qui ont été bradés de manière honteuse (ports, aéroports, transport ferroviaire, production électrique, etc., etc.).

        +31

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      • Louis Robert // 31.12.2016 à 11h25

        Ultime courage en effet de reprendre la pleine possession du pays, de la Grèce tout entière, et par tous les moyens. Ce sera le premier signe marquant la fin de cette dépossession globale, savamment et systématiquement menée depuis trop longtemps déjà. Défaire afin de mieux refaire.

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      • amemar // 31.12.2016 à 12h05

        ok, mais les Grecs, eux, qu’est-ce qu’ils veulent ? que sont-ils prêts à accepter et à faire pour ne plus subir cette humiliation? C’est un peu facile de toujours taper sur les hommes et femmes politiques, quels que soient leur partis, si les citoyens ne sont prêts à rien faire pour se faire respecter. Je ne sais pas si les Grecs sont plus riches ou plus pauvres que les Allemands et là n’est pas le problème. Le problème c’est que si votre pays est humilié et que cela vous insupporte, il faut contribuer à résoudre le problème, chacun selon ses possibilités : les riches en contribuant à l’impôt et les plus modestes en soutenant le gouvernement lorsqu’il s’oppose aux institutions européennes. Mais ça c’est une utopie. On préfèrera, comme toujours attendre que ce soient les autres qui se salissent les mains en les critiquant. L’indépendance cela se gagne en prenant des risques parfois, mais il faut le faire ensemble, sinon c’est l’humiliation assurée. Si les Grecs n’ont pas ce courage on ne peut que prier pour eux en sachant bien que notre tour arrivera.

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        • RGT // 01.01.2017 à 20h00

          Les russes ont décidé de dire « STOP » et ont élu un homme (que l’on peut certes critiquer) mais qui a bien avancé à répondre à leurs attentes.

          Il faut quand-même préciser que la Russie était dans un état de délabrement largement supérieur à celui de la Grèce, et que les russes, avec leur tempérament un peu « spécial » selon les « normes » occidentales on décidé de changer de cap malgré toute la propagande bisounours de la « bien-pensance libérale ».

          Pour eux, ayant vécu sous la dictature tzariste, puis la dictature bolchévique, puis la dictature ultra-libéro-kleptocrate, la première priorité des dirigeants est bien d’offrir à leur peuple une vie décente, qu’ils ne crèvent pas de faim dans la rue.
          La « Liberté » (de piller surtout) passe en seconde position.

          Quand les grecs (et tous les occidentaux) comprendront-ils cela ?

          La « liberté » sans moyens de subsistance est totalement inutile à « ceux d’en bas »… Cette « liberté » permet surtout à ceux qui les enfument et les exploitent de pouvoir continuer à le faire sans rencontrer de problèmes.

            +3

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      • lvzor // 01.01.2017 à 09h32

        « …qui ont été bradés de manière honteuse… »
        …sans améliorer d’un iota la situation financière de la Grèce.

          +2

        Alerter
  • PatrickLuder // 31.12.2016 à 02h37

    Alexis Tsiparas n’avait pas à se prostituer. Il a vendu son beau pays pour quelques piécettes sans valeurs.

      +23

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    • lvzor // 01.01.2017 à 09h34

      « Alexis Tsiparas n’avait pas à se prostituer. Il a vendu son beau pays pour quelques piécettes sans valeurs. »

      Mais lui touche son (ses?) salaire(s), ça va bien pour lui, merci 🙂

        +1

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  • Christophe Foulon // 31.12.2016 à 07h25

    Ces informations sont très intéressantes, mais montrent un problème récurent de cette UE, les donneurs de leçons ont pris le pouvoir.
    Les Allemands exigent des trucs des Grecs qu’ils ne réclament pas à leurs citoyens, la loyauté fiscale.
    Ca c’est un concept super rigolo, nous en France nous avons atteint le nirvana du concept, le ministre en charge de la loyauté fiscale planquait son pognon …

    Les Grecs sont assez grands pour voter pour qui ils veulent, si ils choisissent de planquer leur pognon c’est surement parce que l’oligarchie en place s’en mets trop dans les poches, et je ne vois vraiment pas comment l’UE pourrait changer ça puisqu’elle est la vitrine de l’évasion fiscale heureuse… Junker fut quand même le pape de « l’optimisation » au Luxembourg.

    Bref c’est du grand nimportnawak.

      +36

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    • Chris // 31.12.2016 à 15h45

      je ne vois vraiment pas comment l’UE pourrait changer ça puisqu’elle est la vitrine de l’évasion fiscale heureuse…
      En effet, qu’est-ce d’autre, que la libre-circulation des capitaux ?!
      Délocaliser l’argent va plus vite que délocaliser la production…

        +7

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  • caliban // 31.12.2016 à 09h01

    Comment concilier le discours de l’Europe solidaire et ce genre de décision vexatoire ? Comment prétendre à la création d’un « peuple européen » et en même temps humilier une partie de ce peuple ?

    … comment ces bureaucrates européens, disposant de tant et tant d’avantages sociaux, ne voient pas qu’ils sont en train de sauter comme des cabris sur la branche pourrie de la Construction européenne ?

    Mystère. Ils sont prévenus pourtant : https://www.youtube.com/watch?v=jbLFo02jlH8

      +12

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  • Duracuir // 31.12.2016 à 09h04

    A la base, on a le peuple Grec qui accepte les chaines européennes et qui tient absolument à les garder. La seule solution eut été une sortie fracassante de l’UE et de l’euro avec un moratoire total sur la dette. Mais le peuple n’a pas donné mandant à Tsipras pour ça. Ce référendum de la pleurnicherie était un des trucs les plus débiles qu’on ai pu voir. Un référendum pour dire qu’on ne veut pas des méchantes mesures mais par ailleurs qu’on n’est pas du tout prêt à la rupture. Du grand n’importe quoi.

      +8

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    • Bigtof // 01.01.2017 à 11h23

      Votre commentaire ignore la réalité que j’aimerai ici rétablir :

      1. La Grèce est un des 4 pays qui, à l’origine a refusé l’Euro, mais qui, contrairement au R.U. N’avait pas les reins assez solides pour pouvoir imposer cette indépendance. L’euro lui a donc été imposé, comme d’ailleurs au Danemark, et d’une certeine façon à la Suède puisqu’un réfile de parité fixe a été instauré. Seul le R.U. A donc pu ne pas entrer dans l’Euro.

      2. Lors d’un voyage en Grèce en 2014, je n’ai pas trouvé de Grec souhaitant rester au sein de la zone Euro. Je veux bien croire qu’il en avait, mais, lors de tous nos échanges (couchsurfing), je n’en ai pas connu.

      3. Le proframme de Syriza n’était pas le maintien absolument dans l’Euro, mais une renégociation si possible sans exclure de sortir si nécessaire. Tsipras n’a juste jamais osé aller jusque là, mais il n’est oas dit que ke peuple ne l’aurait pas soutenu, loin s’en faut

      4. Quand au reste, il faut connaître les appétits de la Turquie sur les Îles greques er la situation de ces mêmes îles pour comprendre pourquoi il est si difficile à la Grèce de quitter l’Europe. Sans doute la laisserait-on seule se débrouiller avec son encombrant voisin…

      5. Mais à laisser l’Allemagne faire, nous n’aurons pas à attendre longtemps pour connaître le même sort…

        +3

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  • Charles-de // 31.12.2016 à 09h40

    Mais A QUOI rime cette comédie sans fin où l’on voit les créanciers VERSER des fonds à la Grèce pour qu’elle puisse REMBOURSER ses dettes précédentes ? C’est de la cavalerie à grande échelle et un remake du TONNEAU DES DANAIDES !
    Oui, décidément, il faudra bien en arriver à TRANCHER LE NOEUD GORDIEN ! QUI en aura le courage ?

      +16

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    • jp // 31.12.2016 à 10h53

      en cherchant sur internet « noble energy greece, la réponse est gaz + pétrole en vue, nouveau gisement découvert en Méditerranée vers 2010.
      https://en.wikipedia.org/wiki/Energy_Triangle

        +8

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      • Goldfinger // 31.12.2016 à 12h16

        Bonjour,

        Merci pour ce lien intéressant.
        Malheureusement il nous apprend que les trois champs gaziers sont hors des eaux territoriales grecques et que seul au mieux quelques des centrales gaz-vapeur (et peut-être un « hub » gazier) seront installées localement sur l’île de Chypre (dans la partie grecque de l’île n’en déplaise au président turc).

        Bon passage en 2017 qui sera peut-être décoiffant à plus d’un titre.

        Très cordialement

          +3

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    • Leterrible // 31.12.2016 à 10h57

      Et pendant que NOUS (= chacun de nous..) remplissons le-dit tonneau……..
      d’autres se goinfrent et « suceront la bête » jusqu’au trognon…….
      dans l’indifférence totale(donc complice..) ET IL LEUR FORFAITURE DEMANDE ENCORE DU TEMPS…
      Voir ceci :
      http://www.monde-diplomatique.fr/2016/07/KADRITZKE/55954
      extrait sans appel de la conclusion :
      « On aurait tort d’en déduire que la conservation du secteur public tel qu’il fonctionnait auparavant aurait été la solution idéale.
      Mais, entre les soldes pour prédateurs internationaux et l’économie du clientélisme, il y avait de la place pour une troisième option ».

        +6

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    • Tikehau // 31.12.2016 à 18h46

      @Charles-de

      Le tonneau des danaïdes ? oui en effet mais pour les français également …

      http://solutions-politiques.over-blog.com/article-c-histoires-de-dettes-dans-la-serie-on-ne-vous-dit-pas-tout-90922657.html

        +2

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  • peyo // 31.12.2016 à 14h26

    Nous ne voulons plus de cette Europe qui est un prolongement de la dictature de la finance internationale, qui tourne le dos à ses citoyens pour faire la politique des néolibéraux globalistes.

      +15

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  • Lysbeth Levy // 31.12.2016 à 17h46

    Pour info quelqu’un a mis en lien cette info que je ne connaissais pas sur l’inventeur de l’Euro interviewé par Bourdieu :http://www.monde-diplomatique.fr/1997/09/BOURDIEU/4435
    Après tant d’années ça explique bien des choses.

      +3

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  • trinh // 01.01.2017 à 16h53

    le poid de l’economie souteraine en grece nest pas un mal en soit. c’est un choix: celui de la debrouille quand ca a bien mais aussi quand ca va mal. a ce jeux les riches s’en tire mieux, et un etat en difficulte devrait faire payer les nantis et non les classes populaires. mais ces deux points sont impossibles a realiser dans le cadre de l’ue. mais ce qui me desole c »est l’aveuglement pro ue des greques. apres le brexit et le redressement visible de l’angleterre, ils n »ont plus d »excuse. je peux paraitre dur mais ils n »auront que ce qu »ils meritent et que leur suicide nous serve de miroir. miroir hideux ou se reflete notre lachete

      +0

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