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1.octobre.20161.10.2016 // Les Crises

La Deutsche Bank peut entraîner un cataclysme financier et économique mondial

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Je trouve ça drôle quand les types découvrent le problème de la DB – alors qu’elle n’est pas super différente de beaucoup de nos grosses banques…

Je me suis battu en vain en 2013, alors j’attends tristement inéluctable…

La Deutsche Bank, bombe à retardement au coeur de l’Europe

Source : Pascal Riché, pour L’Obs, le 27 septembre 2016.

Le cours boursier de la principale banque allemande s’est effondré. Angela Merkel aurait indiqué cet été qu’elle n’entendait pas la sauver, mais aurait-elle vraiment le choix en cas d’accident ?

Le 6 juillet dernier, un gourou des marchés obligataires Jeff Gundlach, fondateur de la société d’investissement DoubleLine Capital déclarait à l’agence Reuters, lugubre :

« Les banques sont en train de mourir et les décideurs politiques ne savent pas quoi faire… Attendez que l’action de la Deutsche Bank passe sous les 10 et les gens vont commencer à paniquer. »

On y est presque. Lundi, l’action, qui avait dépassé 100 euros en 2007, est tombée à 10,5 euros, après une chute de 6% dans la journée. Les Allemands, qui pendant des mois ont pointé du doigt la fragilité des banques italiennes, prennent conscience qu’ils sont assis sur une bombe à retardement made in Germany. Ce qui ne laisse pas de surprendre : l’Allemagne n’est-elle pas la patrie de la vertu financière et des comptes bien tenus ?

La Deutsche Bank, naguère considérée comme l’institution bancaire la plus solide d’Europe, pourtant, va tranquillement vers le mur, et les décideurs politiques ne savent toujours pas quoi faire. Les Etats-Unis lui ont donné le coup de pied de l’âne en exigeant d’elle une amende de près de 14 milliards de dollars (soit 85% de sa valeur boursière !), pour le rôle qu’elle a joué dans le scandale du financement immobilier de 2008. Mais son cours boursier n’a pas attendu cette terrible annonce pour chuter : il a été divisé par trois en un an. Le montant des actifs à risque de la banque est estimé à 400 milliards d’euros – pour un bilan de 1.500 milliards.

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Comment Deutsche Bank a une nouvelle fois joué des tours aux marchés, par Vincent Branchet

Source : Investir, Vincent Branchet, 30-09-2016

Nouvel épisode de la saga Deutsche Bank. La banque aurait perdu, selon Bloomberg, certains clients hedge funds. D’abord affectés par la nouvelle, les marchés se sont repris dans la journée, grâce au pétrole et un nouveau rebondissement du côté de la banque allemande, et terminent en hausse.

La séance de Bourse du vendredi 30 septembre | Crédits photo : Shutterstock

La séance de Bourse du vendredi 30 septembre | Crédits photo : Shutterstock

Voilà maintenant une semaine que le feuilleton Deutsche Bank bat son plein. Mise en cause par la justice américaine dans une affaire qui remonte à la crise des subprimes, au sujet de la commercialisation de produits financiers adossés à des prêts immobiliers, la première banque allemande avait pour épée de Damoclès une amende de plus de 14 milliards de dollars. Craignant la faillite, ou tout du moins une augmentation de capital, de nombreux investisseurs ont pris la fuite, envoyant l’action sous ses planchers historiques à Francfort. Quand Bloomberg a publié, jeudi soir, une dépêche déclarant que plusieurs gros clients (hedge funds) de la banque avaient transféré leurs fonds chez la concurrence, la frayeur s’est propagée partout sur les marchés vendredi matin.

Deutsche Bank perdait ainsi 9% supplémentaires en début de séance, malgré la contre-attaque de son porte-parole, qui a affirmé que la « vaste majorité » des 200 clients continue d’avoir confiance « dans la stabilité financière, l’environnement économique, l’issue du litige avec le département américain de la Justice et les progrès en matière de stratégie ». Puis les choses se sont calmées, notamment avec la diffusion interne d’une lettre écrite par le directeur général, John Cryan, qui s’est voulu très rassurant. Les analystes de Goldman Sachs ont également volé au secours de l’institution en évoquant un recours possible auprès de la BCE. En cette fin de trimestre, certains analystes ont par ailleurs suggéré l’éventualité du rachat des positions vendeuses, par sécurité. En toute fin de séance, l’AFP a relayé une information selon laquelle un accord pourrait être trouvé aux Etats-Unis pour un montant réduit à 5,4 milliards de dollars. Le titre a effacé toutes ses pertes initiales et termine même en forte hausse, de 6,39% à Francfort.

Des pertes limitées grâce au pétrole, entre autres

 

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«La Deutsche Bank peut entraîner un cataclysme financier et économique mondial »

Source : Libération, Virrorio De Filippis, 30-09-2016

Des courtiers à la Bourse de Francfort, lundi. Photo Daniel Roland. AFP

Des courtiers à la Bourse de Francfort, lundi. Photo Daniel Roland. AFP

La Deutsche Bank, première banque allemande et l’un des géants bancaires mondiaux, fait l’objet depuis quelques jours d’une défiance accrue des marchés, qui a connu une aggravation ce vendredi. Dans l’Hydre mondiale, paru en mai 2015 (1) et dans lequel il fait parler des données chiffrées inédites, François Morin, professeur émérite de sciences économiques à l’université de Toulouse, montre comment cet établissement et la trentaine d’autres de taille mondiale constituent un oligopole qui est tout sauf d’intérêt public.

Le cours de Bourse de la Deutsche Bank, et du secteur bancaire en général, ne cesse de reculer. Au-delà de ces mouvements erratiques des cours, faut-il s’inquiéter ?

Oui, car la Deutsche Bank est non seulement une des toutes premières banques européennes, mais elle est surtout ce qu’on appelle une banque systémique au sens où l’a défini le G20 de Cannes ennovembre 2011, quelques années après la faillite de la banque américaine d’investissement Lehman Brothers. Nous sommes dans ce moment où, comme Lehman Brothers en son temps, la Deutsche Bank peut entraîner un cataclysme financier et économique mondial. C’est d’ailleurs ce G20 de Cannes qui dresse pour la première fois une typologie de ces banques systémiques. Et de ce point de vue, la Deutsche Bank correspond, hélas, parfaitement bien aux deux éléments qui caractérisent une banque qualifiée de systémique. Un a taille est énorme, et, deux, si elle venait à s’effondrer, elle ne manquerait pas d’entraîner avec elle d’autres banques, puisque ces banques sont toujours interconnectées.

Mais comment la Deutsche Bank en est-elle arrivée à une telle situation de vulnérabilité ?

[…]

 

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Ls interconnections de la Deutsche Bank (vous les voyez bien les banques françaises « super solides » ?)

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Source : FMI

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Nous vous proposons cet article afin d'élargir votre champ de réflexion. Cela ne signifie pas forcément que nous approuvions la vision développée ici. Dans tous les cas, notre responsabilité s'arrête aux propos que nous reportons ici. [Lire plus]Nous ne sommes nullement engagés par les propos que l'auteur aurait pu tenir par ailleurs - et encore moins par ceux qu'il pourrait tenir dans le futur. Merci cependant de nous signaler par le formulaire de contact toute information concernant l'auteur qui pourrait nuire à sa réputation. 

Commentaire recommandé

Gordon // 01.10.2016 à 01h16

Merkel n’a pas le choix, contrairement à ce qu’elle affirme aujourd’hui, c’est bien un bail-out qui va avoir lieu, sans doute avec l’aide de la BCE, mais c’est inéluctable, la DB ne peut pas sombrer, sinon tout disparaît.

Le problème à court terme, va surtout être politique : comment faire passer la pilule à Chypre, à la Grèce, à Matéo Renzi, sa banque BMPS en faillite et son référendum, à l’Italie, l’Espagne et au Portugal ?

L’Allemagne ne s’applique pas la rigueur des traités budgétaires qu’elle a imposé, parfois très violement à tout les pays du sud.

Un nouvelle crise dans la crise ?

65 réactions et commentaires

  • Pic et Puce // 01.10.2016 à 01h03

    Peut-être que cette crise est programmée et voulue en étant déclenchée au moment voulu … Warten und sehen …. was kommt …

      +23

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    • Chris // 01.10.2016 à 12h26

      Ce sont surtout les 60’000 milliards US$ en produits dérivés, pire qu’en 2008, qui menacent la DB, lesquels n’apparaissent pas dans le bilan. L’édifice spéculatif est tellement fragile qu’une petite amende peut la mettre KO pour de bon.
      A refuser de museler les banques (lesquelles sponsorisent la carrières de nos élus), nous courons tout droit vers le précipice… de nos économies (épargne, assurances-vie, retraite et comptes-courants garnis)
      http://www.loretlargent.info/argent/oups-on-a-encore-egare-pres-de-600-milliards-deuros-cette-annee/18577/

        +10

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    • fanfan // 01.10.2016 à 16h40

      L’exposition de la Deutsche Bank aux produits dérivés est officiellement de 75 000 milliards $.
      Les fonds propres de la Deutsche Bank se montent à 83 milliards $.
      Une simple perte de 0,1% sur les positions brutes serait suffisante pour faire tomber la banque.
      Et il est virtuellement garanti que toute perte sur leurs produits dérivés excéderait 0,1% de la valeur brute.
      Les positions sur les produits dérivés de la Deutsche Bank représentent 24 fois le PIB de l’Allemagne et sont égales au PIB mondial.
      Elle est clairement too big pour être sauvé, too big pour le pays et too big pour le monde entier !
      Quand la prochaine crise arrivera, les pertes sur les produits dérivés pourraient représenter 100% de l’exposition brute.
      http://www.quiperdgagne.fr/positions-sur-les-produits-derives-de-la-deutsche-bank-24-fois-le-pib-de-l%E2%80%99allemagne-egales-au-pib-mondial

        +9

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  • Pierre Bacara // 01.10.2016 à 01h06

    Deutsche Bank

    Début 2016, DB (Deutsche Bank), l’une des cinq plus grandes banques d’affaires du monde, avait un ratio fonds propres/actifs situé entre 2,7 % et 3,1 % selon le mode de calcul. En langage imagé, cela signifie que pour chaque dollar qu’elle possède, elle en avait prêté 90. Cela en faisait la plus fragile de toutes ces grandes banques. A titre de comparaison, JP Morgan était entre 5,5 et 5,6 %, Goldman Sachs entre 4,1 et 4,9 %, Barclay’s à 4,5 % et je n’ai pas les chiffres pour Crédit Suisse. (Source : FDIC, US Federal Deposit Insurance Corporation).

    Début 2016, DB avait par ailleurs six mille procès sur le dos (Alternatives économiques mars 2016) – dont celui à 14 milliards.

    Globalement, depuis la crise, les banques européennes sont plus fragiles que les banques états-uniennes, et la plus fragile de banques européennes est DB.

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    • Gordon // 01.10.2016 à 01h23

      Quelle ironique.. la plus fragile des banques Européennes est donc la banque la plus systémique au monde.

      Aujourd’hui le levier de la DB est de 36, celui de Lehmann juste avant la crise était de 32.

      L’amende américaine de 5 Milliards n’est qu’une circonstance aggravante, car la DB doit trouver 110 milliards dans le weekend pour avoir une proportion de fond propre comme celle de la BNP par exemple (ce qui n’est pas super mais beaucoup mieux).

        +6

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      • Olivier Berruyer // 01.10.2016 à 01h34

        « Aujourd’hui le levier de la DB est de 36, celui de Lehmann juste avant la crise était de 32. »

        Vous savez, il serait de 25 ça ne changerait pas grand chose hein…

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        • LA ROQUE // 01.10.2016 à 12h07

          Et c’est sans compter le hors bilan, les ratios de 36 ou 32 ne signifient pas grand chose.

            +6

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          • Chris // 01.10.2016 à 12h28

            Un hors bilan qui englobe environ 60’000 milliards US$ de produits dérivés, à 90% spéculatifs donc pourris…

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            • RGT // 02.10.2016 à 09h28

              C’est bien le hors bilan qui est le plus « sympathique » car il échappe totalement aux radars des organismes de contrôle…

              Si vous n’êtes pas une banque ça s’appelle une escroquerie en bande organisée.

              Et c’est dans ce « hors bilan » qu’il faut aller chercher les actifs les plus pourris (et les plus rémunérateurs) car comme il n’y a aucun contrôle, c’est la fête du slip.

              Si je ne m’abuse, la crise des subprimes, c’était aussi du « hors bilan » ?

              Interdisez le « hors bilan » et toutes les grandes banques s’écroulent immédiatement.
              Et les grands partis politiques suivent dans la foulée par manque de financement.

              Il faut sauver le soldat « hors bilan », même si pour ça la mémère-kel doit manger son chapeau.

              Si la DB explose, les premières à la suivre seraient sans doute Goldman-Sachs et JP Morgan, et là ce serait un séisme de magnitude 100 sur l’économie financiarisée.
              L’oligarchie US ne laissera pas faire et ce sont bel et bien les contribuables qui viendront la renflouer sans contrepartie.

                +9

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          • Olivier Berruyer // 01.10.2016 à 14h42

            oui en plus, évidemment – merci

              +8

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    • Pierre // 01.10.2016 à 01h26

      Bonsoir,
      petite question, puisque vous avez l’air de maitriser le sujet (aucune ironie). Qu’en est-il des banques italiennes, dont on nous disait il y a peu que leur situation était catastrophique ? Certes, je conçois que leur défaillance aurait théoriquement un impact un peu moins grand, mais cela ne risque-t-il pas d’impacter la DB en particulier, et plus ou moins toutes les grosses banques européennes, précipitant encore plus la DB dans le gouffre et par la-même l’ensemble du système financier européen ? Et comment expliquer la stratégie de Mme Merkel à cet égard ? En a-t-elle une, au moins ?

        +6

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      • Pierre Bacara // 01.10.2016 à 01h41

        Banques italiennes

        « Qu’en est-il des banques italiennes, dont on nous disait il y a peu que leur situation était catastrophique ? »

        Les banques italiennes ont la réputation d’avoir beaucoup prêté à des emprunteurs à la solvabilité suspecte mais je n’en sais guère plus à leur sujet. Je me suis peu penché sur leur cas parce qu’elles n’ont jamais été des moteurs très remarqués dans la crise, à la différence d’autres banques européennes comme par exemple BNP Paribas, Royal Bank of Scotland ou… DB, DB étant la pire.

          +7

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      • Gordon // 01.10.2016 à 01h53

        AMHA, tout est question d’échelle de temps. Mais Oui..

        Renzi veut à tout prix éviter le bail-in pour la BMPS Italienne qui est plus « petite » bien que systémique et plus prêt du précipice. Son référendum constitutionnel est en novembre, il joue son avenir politique. Merkel ne voulait pas d’un bail-out pour l’Italie, rigueur, traités etc… cela risque de changer maintenant.

        Un consortium de banques US et Chinoise s’étaient fixées jusqu’au 30 octobre pour s’entendre sur une injection de plusieurs Mards € dans la BMPS, nous sommes le 30 mais rien de très claire n’en ressort aujourd’hui ce qui est un très mauvais signal pour le marcher.

        Il devient de plus en plus probable que la BMPS n’attende pas le Referendum. Et que la décision du consortium, voir directement de bail-in ou bail out se fasse avant, engageant à 100% l’avenir de Renzi, qui ne va pas se laisser faire quitte à entrer en conflit avec Merkel.

        Le risque ici est Politique.

          +8

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      • Pierre Bacara // 01.10.2016 à 01h59

        « comment expliquer la stratégie de Mme Merkel à cet égard ? En a-t-elle une, au moins ? »

        Mme Merkel clame qu’elle est prête à laisser faire faillite un monstre comme Deutsche Bank, ce que personne ne croit. Si d’aventure DB menaçait de tomber, la chancelière se lèverait en pleine nuit pour une réunion au sommet qui devrait impérativement se terminer avant l’ouverture de la Bourse de Tokyo (la première à ouvrir le matin).

        Pour l’heure, la stratégie de Mme Merkel consiste vraisemblablement à tenter de persuader ses concitoyens qu’une chute de DB ne leur coûterait pas un sou. Ses priorités sont électorales dans un contexte où la mouvance de son ennemi (géo)politique n°1, Gehrard Schröder, prend silencieusement de l’ascendant proportionnellement à son propre dévissage à elle.

          +16

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    • Pierre Bacara // 01.10.2016 à 01h34

      Deutsche Bank, suite

      …Cependant, DB est une banque systémique – dont la faillite provoquerait celles d’autres grandes banques, etc. Sa chute est donc exclue par les Etats, quelles que soient par ailleurs les péroraisons d’Angela Merkel ; à moins que les Etats, Allemagne en premier, ne décident de se suicider en laissant couler les banques qui leur prêtent de l’argent.

      Dernière option : les Etats laissent couler DB et les autres banques. En l’absence de prêteurs, ils devront alors à nouveau battre monnaie eux-mêmes…

        +25

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      • Papagateau // 01.10.2016 à 14h20

        Pourquoi pas, la BCE a pour mission de maitriser l’inflation, au sens de l’indice des prix, et non l’émission monétaire.
        Et s’il y a faillite, il y a disparition de monnaie, donc on peut émettre sans risque d’inflation.

        Paradoxe apparent tout ça.

          +6

        Alerter
    • fanfan // 01.10.2016 à 17h36

      Une analyse de Liliane Held-Khawam
      Deutsche Bank: Une arme de destruction massive de l’Allemagne. Dossier
      https://lilianeheldkhawam.com/2016/02/15/deutsche-bank-une-arme-de-destruction-massive-de-lallemagne-dossier/

        +5

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  • Hippolyte Bidochon // 01.10.2016 à 01h14

    Et qu’est ce qui empêche la BCE, via un fantôme, de soutenir le cours d’entreprises qui, surtout, ne doivent pas tomber ?

    Notez que quels que soient les paramètres économiques, les indices sont imperturbables: Entre 4000 et 4500 pour le CAC 40. Étonnant, non?…

      +6

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    • Kiwixar // 01.10.2016 à 03h14

      Soutenir le cours de bourse, c’est aider les actionnaires et le thermomètre (bidonné). Ca ne résoud pas le problème de la solvabilité de la banque : la DB a des créanciers qui sont en train de demander à être remboursés (des hedge funds étrangers), et elle a des échéances de paiement à honorer (exemple les intérêts/coupons sur les obligations qu’elle a émise) et il faut qu’elle puisse échanger avec les autres banques qui doivent lui faire confiance (transferts interbancaires pour les entreprises, les lettres de crédit, etc).

      Quand une banque commence à prendre du temps pour rembourser, ça sent mauvais, et les créanciers tentent de retirer leurs billes. Si de nombreux créanciers le font en même temps, la banque se retrouve en défaut de paiement. Les déposants prennent alors panique : bank run.

      A celà s’ajoute l’action des vautours : les investisseurs qui gagnent de l’argent en « shortant » l’action de la banque (parier à la baisse), avec effets de levier.

        +33

      Alerter
  • ThomasM // 01.10.2016 à 01h15

    Concrètement ni l’UE ni l’Allemagne ne sont prêt à laisser tomber la Deutsche Bank.
    Le souvenir de la chute de Lehman Brothers et de ses conséquences est encore trop présent pour que la même erreur soit faite.

    Maintenant reste à savoir qui va payer et qui va souffrir le plus de se renflouement ?

    Le contribuable Allemand, cela va s’en dire, avec une aide probable des pays de l’UE aussi, vont payer le renflouement de la banque, les conséquence sur la zone euro serait beaucoup trop importante pour ne rien faire.

    Mais en définitive l’épargnent Allemand ne sera pas si impacté que ça, et les autres pays vont juste gonfler un peut plus leur déficit (au point où on en est…).

    Au final je pense que seul les actionnaires vont perdre beaucoup d’argents sur ce coup là, ça fait déjà plusieurs années que l’on sait que la Deutsche Bank est dans une situation délicate, ça n’a rien de nouveau pour personne. Du coup la stratégie à suivre pour sa survie est déjà plus ou moins prête.

    Tout le monde a préféré reculer pour mieux sauter, maintenant on a pas le choix on est un pied du mur et au bord de la falaise !

      +8

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  • Gordon // 01.10.2016 à 01h16

    Merkel n’a pas le choix, contrairement à ce qu’elle affirme aujourd’hui, c’est bien un bail-out qui va avoir lieu, sans doute avec l’aide de la BCE, mais c’est inéluctable, la DB ne peut pas sombrer, sinon tout disparaît.

    Le problème à court terme, va surtout être politique : comment faire passer la pilule à Chypre, à la Grèce, à Matéo Renzi, sa banque BMPS en faillite et son référendum, à l’Italie, l’Espagne et au Portugal ?

    L’Allemagne ne s’applique pas la rigueur des traités budgétaires qu’elle a imposé, parfois très violement à tout les pays du sud.

    Un nouvelle crise dans la crise ?

      +47

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    • bobob // 01.10.2016 à 02h18

      Merkel joue peut-être dans un 1er temps pour « négocier » l’amende avec les USA. On parlait de 15 Mds, Merkel dit qu’elle n’aidera pas la banque, ça commence à paniquer, on ne parle plus que de 5Mds.

      Dans un 2ème temps, il y aura bien sûr un moyen trouvé pour « sauver » la banque. Sans doute via la BCE, pour garder la face.

      Pour les autres pays, vous croyez que l’Allemagne s’en soucie ? L’Eurozone c’est le Reich. Ou vous y restez et vous obéissez à l’Allemagne ou vous partez à vos risques et périls.
      Aucun des gouvernements actuels n’est prêt à assumer ce risque. (Même en Grèce où ils n’ont pourtant plus grand chose à perdre, leurs gouvernants n’osent pas…)

        +17

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      • Gordon // 01.10.2016 à 03h00

        Peut être,

        Mais je vois mal l’Allemagne aller imposer un bail-in à Mattéo Renzi ce qui revient pour lui à un suicide politique avant son référendum.
        et dans le même temps s’octroyer un bail-out voir une recapitalisation indrecte via la BCE.
        Ne même plus faire semblant, c’est quand même un nouveau cap à franchir.

        Un bail-in sur la BMPS, c’est la classe moyenne et les entreprises qui vont prendre cher.
        ça reste une très grosse banque. Et puis ça ne suffirait sans doute même pas.

        Sinon, niveau ambiance (même si j’en convient, le papier ne vaut rien) :
        https://francais.rt.com/international/26519-renzi-sur-sommet-lue-si

          +7

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        • Guillaume // 01.10.2016 à 10h30

          Depuis quand le « un poids deux mesures » a-t-il fait peur à notre classe dirigeante?
          Plus c’est gros plus ça passe, alors pourquoi ne pas franchir ce cap là?

            +5

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        • fanfan // 01.10.2016 à 17h25

          Relation incestueuse entre la Deutsche Bank et Monte Paschi…
          Six anciens et actuels dirigeants de la Deutsche Bank, y compris Michele Faissola, Michele Foresti et Ivor Dunbar, ont été inculpés à Milan pour des allégations de manipulation de marché et de faux en écritures comptables
          http://www.zerohedge.com/news/2016-10-01/deutsche-bank-charged-italy-market-manipulation-creating-false-accounts

            +3

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  • Kiwixar // 01.10.2016 à 03h03

    Lordon avait très bien résumé en quelques mots le problème lors d’une émission tv :
    1) en 2008, il était absolument vital de sauver les banques, pour préserver… les moyens de paiement (et non pas les épargnes)
    2) il est outrageant de l’avoir fait sans aucune contrepartie (les Etats auraient dû devenir propriétaires des banques à 100%, sans aucun dédommagement pour les actionnaires)

    Les termes « cataclysme financier et économique mondial » sont à mon avis un understatement.
    Un cataclysme économique, c’est comme en 1929 quand 20% des gens en âge de travailler sont au chômage mais qu’il y a des potagers partout et que ça se débrouille.

    Par contre, en cas d’explosion de toutes les banques à des degrés divers les empêchant d’échanger entre elles, bloquant tous les échanges internationaux (lettres de crédit), et bloquant les moyens de paiement (cartes de crédit, chèques, virements), les supermarchés seront vidés ou pillés en 3h, les raffineries vides en quelques jours (donc plus d’appro en nourriture), et la moitié de la population aura faim en fin de semaine.

    Il y a une grande différence de degré entre « catastrophe économique » style 1929 et émeutes puis anthropophagie.

      +43

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    • Gordon // 01.10.2016 à 09h25

      Je ne sais plus qui disait « La différence entre une situation stable et une guerre civile, c’est 3 repas par jour ».

      Les Suisses ainsi que les Allemands conseillent à leurs citoyens d’avoir au minimum 15J de stock alimentaire à domicile. Les Allemands invoquent le risque d’attentats, pour les Suisses, c’est très large.

      C’est dans ces moments là qu’on se rappel que les billets ne se mangent pas.

        +19

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      • Chris // 01.10.2016 à 12h40

        Pour la Suisse, une raison toute simple : le pays ne produit que 20% de sa nourriture depuis la seconde guerre mondiale, donc dépendance totale de son approvisionnement alimentaire. Proportion qui n’a pas bougé vu le doublement de sa population depuis.

          +4

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      • patrick // 02.10.2016 à 21h39

        on n’a jamais vu un attentat ( même les plus gros ) avoir une incidence quelconque sur le ravitaillement de la population , à part peut être la réserve de bière du bistrot le plus proche de l’attentat.
        donc 10 jours de réserve , ce n’est pas à cause d’un attentat!! ils s’attendent à beaucoup plus grave.
        il va falloir que je me mette sérieusement au travail pour agrandir le potager plus vite que je ne le fais.

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    • Homère d’Allore // 01.10.2016 à 12h59

      « Ce serait une sorte de consolation pour notre fragilité comme pour celle des choses qui nous touchent, si tout était aussi lent à périr qu’à croître ; mais le progrès veut du temps pour se développer, la chute arrive au pas de course. »

      Séneque
      Lettres à Lucilius

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  • Lionel // 01.10.2016 à 03h35

    Je me demandais sur les LTRO comme il y’as peu d’information sur ceux ci , il ne sont pas fait précisément pour ces cas la ?
    L’idée que je m’en fait, c’est grossièrement un emprunt long terme à la BCE à taux zéro pour le « au cas où » et pour pouvoir continué à joué au casino jusqu’à ce que les bon numéro sorte pour ce refaire (je grossis le trait, bien sûre que c’est plus subtile que ça) ?

    Ou alors je me trompe complètement sur les limites de cette outils ?

    Parce que l’on parle de la Deutch Bank mais les banques italiennes sont déjà passer par là il n’y a pas si longtemps et rien de grave ne c’est passé (certes elles n’était pas de la même tailles). Bref dois je vraiment m’inquiéter ?

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  • war is coming // 01.10.2016 à 04h13

    L’amende comme par miracle passerait de 14 à 5.5 milliards usd selon afp.
    Du coup tout est remonté en quelques minutes mais d’après Béchade ça ne change pas grand chose car c’est un problème de liquidité à court terme surtout qui tue une banque.

      +3

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    • Kiwixar // 01.10.2016 à 07h58

      Les problèmes de liquidité expliquent les trous d’air et les hôtesses collées au plafond de l’avion, et les problèmes de solvabilité expliquent le crash de l’avion.

      Sinon, je trouve le pseudo « war is coming » assez lié au sujet : le rêve des dirigeants occidentaux pour cacher le cataclysme financier et détourner la colère des peuples (au hasard : sur les Russes) serait une « bonne guerre ». Ca irait dans le sens de la propagande de guerre anti-russe qu’on voit partout depuis quelques années… Sleepwalking to war… Un siècle plus tard, on est encore à se demander ce qui a amené la Première GM…. Décimer la classe ouvrière pour qu’elle cesse de rêver d’un grand soir? Troisième GM : décimer les « 99% » qui sont obsolètes, polluent et causent le réchauffement climatique gênant les « 1% »?

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      • Arnaud // 02.10.2016 à 01h24

        Oui mais si les 1% déciment les asservis, ils se retrouvent entre eux et de ce fait feront partie des 100% restants ?. Leur pouvoir n’existe que parce qu’il existe des asservis.

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        • patrick // 02.10.2016 à 21h42

          ben oui , si il n’y a plus personne pour bosser, ça va pas aller loin .
          disons qu’il faudrait garder quelques centaines de millions de personnes

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  • Geoffroy BLK // 01.10.2016 à 07h54

    http://www.wsj.com/articles/qatar-nominates-lawyer-for-deutsche-bank-board-1468578050
    Il va falloir demander une rallonge a nos grands amis qatari.
    Il n avaient pas sauve la banque en Juillet dernier?
    🙂 Quelle vaste fumisterie.

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    • Paul // 01.10.2016 à 08h44

      En Juillet dernier, je me suis posé la question pourqui les qataris entraient ainsi massivement dans le capital de cette banque. Rien d’intéressant à court terme. Je voyais plutôt un investissement « politique » sur des contrats ultérieurs avec l’Allemagne ». A suivre….

        +3

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  • Eric83 // 01.10.2016 à 09h05

    La communication de crise du pdg de la DB ressemble beaucoup à celle de Lehman Brothers en 2008. Pas de problème, tout est sous contrôle…et faillite quelques jours après.
    Si il dit la vérité, il y a bank run, la DB s’effondre et le système financier avec.
    D’après Philippe Béchade, la DB aurait près de 400 milliards de dettes à risque soit autant que toutes les banques italiennes.
    La DB a besoin dans l’immédiat d’une augmentation de capital de plus de 100 milliards.

    http://www.businessbourse.com/2016/09/30/philippe-bechade-seance-du-vendredi-30-septembre-2016-la-deutsche-bank-en-mode-communication-de-crise/

    Quelle « solution » : un bail-in provoquera une révolution populaire en Allemagne et un bail-out provoquera une implosion de l’UE. Nuits blanches, migraines et nervous breakdowns comme on dit de nos jours pour le gouvernement allemand et bien d’autres « autorités ».

      +10

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    • Cyri // 01.10.2016 à 13h57

      Bail-in bien sûr et ils vont s’auto-congratuler d’avoir sauvé la mise en monnaie de monopoly et empêché une énorme crise ! C’est juste qu’ensuite, les « con-tribualbles » qui produisent la véritable valeur vont en reprendre pour quelques dizaines d’années de plus…Un détail

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  • Le_Ian // 01.10.2016 à 09h25

    Ce matin, 1 octobre, ma banque vient de me faire parvenir par mail la notice du Fonds de Garantie des Dépôts et de Résolution (FGDR). je ne pense pas que cela soit fortuit ….

      +6

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  • Eric83 // 01.10.2016 à 09h27

    Voici deux analyses, parmi d’autres, de l’excellent Bruno Bertez sur la situation de la DB et du bras de fer de Draghi avec les allemands.

    https://brunobertez.com/2016/09/26/important-mon-avis-sur-la-deutsche-bank-le-probleme-nest-pas-la-ou-on-le-dit-et-le-croit/
    https://brunobertez.com/2016/09/29/la-situation-de-la-db-creuse-le-fosse-entre-la-classe-politique-allemande-et-la-bce/

    « L’origine des difficultés de la DB est systémique en ce sens que la direction de la banque n’a pas pris la mesure des mutations en cours du système mondial et qu’elle reste collée avec un « business model » dépassé, dangereux et surtout difficile à refinancer ».

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  • Gier 13 // 01.10.2016 à 09h46

    Prochainement donc, La DB va s’effondrer en entraînant avec elle tant d’autres banques que c’est tout le système financier qui va s’écrouler.

    En novembre Hilary va être elue et déclencher des guerres en Syrie, Libye et contre la Russie.

    En 2017 un autre incompétent, antidémocratique va être élu à l’Élysée et va accumuler les décisions dangereuses du point de vue social et économique….

    Décidément, Nous vivons une époque formidable !

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  • Kiwixar // 01.10.2016 à 10h41

    Comme dit Warren Buffet : « Quand la marée va se retirer, on va voir qui n’a pas son maillot de bain ».

    C’est quand même ballot : dans la lutte séculaire USA x Russie (pour les zuniens, empêcher l’émergence d’un concurrent, lire Tocqueville), c’est toujours les Teutons qui sont envoyés au casse-pipe. Ils sont « épais » à la compréhension, ou quoi?

      +17

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  • huetantpis // 01.10.2016 à 12h04

    Un sujet sur lequel j’attends les analyses expertes de M. Berruyer.
    Vous que j’ai découvert à l’occasion d’émissions sur BFM Business, intitulées « les experts » au cours desquelles vous argumentiez souvent face à toutes sortes d’interlocuteurs « satisfaits » ou « girouettes » de l’économie, pourriez-vous m’indiquer le nombre, « à la louche », d’individus français acteurs et « admirateurs » du système financier tel qu’il a évolué depuis près de 40 ans, au sein des banques, des médias, des politiques, des entreprises, d’agences ..? 1000? 10000 ? 10000? Combien d’étudiants sont formés chaque année à ce système?
    Question supplémentaire ? Quel est le pourcentage de français jouant en bourse ?
    D’avance merci pour vos réponses éclairées.

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    • Homère d’Allore // 01.10.2016 à 15h51

      « Quel est le pourcentage de français jouant en bourse ? »

      Il y a environ quatre millions de Français qui détiennent un portefeuille boursier.

      https://www.mataf.net/fr/bourse/edu/formation-bourse/plus-de-4-millions-de-francais-detiennent-des-actions

      Mais l’assurance-vie, elle, bien plus importante dans la structure de l’épargne des Français, est adossée surtout aux dettes souveraines des Etats mais aussi aux obligations d’entreprises et aux actions.

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      • huetantpis // 02.10.2016 à 09h18

        Merci pour votre information qui avant même d’être analysée dans ses détails sociologiques relativise le poids global des « acteurs boursiers » en pourcentage d’une population et met en lumière leur poids effectif dans les programmes de ceux qui nous « gouvernent et nous imposent » leurs programmes économiques « court-termiste et courts boursiers » depuis plusieurs dizaines d’années et singulièrement depuis 2008.
        Mais pas de pb pour la DB, l’EU, moribonde, au mépris des peuples de « sans dents » et de « sans voix » soumis à leurs gouverneurs nationaux, débloquera les moyens nécessaires pour aller sauver son puissant et bientôt unique « moteur » allemand…

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  • Renaudt // 01.10.2016 à 12h42

    Bien sûr je peux me tromper.
    Mais il se peut bien que, comme d’habitude, ce soit une fois encore un gros pétard mouillé en préparation.
    Mme Merkel a beau jeu de dire qu’elle ne fera rien pour la DB, ses propos « sévères » le sont en raison inverse de ce que des spéculateurs attendent. Il s’agit d’acheter massivement pour une bouchée de pain des actions de la DB car la DB va être -évidemment- sauvée de toutes façon. Ainsi, ceux qui auront acheté nombre d’action de la DB au plus bas vont se faire des c… en or! Tandis que, bail-in ou bail-out, les citoyens, petits épargnant, etc, devront ramer encore plus fort ceinture encore plus serrée.
    Il est beau notre système financier non ?

    Je ne connais pas les tenants et les aboutissant de l’économiste Jean Pierre Petit dont voici un court entretien hier 30 septembre 2016 :

    http://bfmbusiness.bfmtv.com/mediaplayer/video/deutsche-bank-le-nouveau-lehman-brothers-3009-872257.html

      +3

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    • Eric83 // 01.10.2016 à 15h41

      Les yoyos du cours de la DB cette semaine ont enrichi certains et tondu les autres, comme d’habitude les petits actionnaires.
      On peut se poser la question du rôle et de la crédibilité de la DOJ US, dans la séquence de ces derniers jours, si l’amende initiale infligée à la DB de 14 mds est effectivement ramenée comme on peut le lire depuis hier à 5,4 mds…une semaine plus tard.
      ( Sans défendre la BNP, elle aurait, le cas échéant, des raisons de dénoncer un deux poids deux mesures ).
      Pour revenir à la DB, même avec la mansuétude de la DOJ US, ses problèmes, entre autres de fonds propres restent entiers et ses 7 999 contentieux également.

      Alors, s’effondrera, s’effondrera pas ?

        +0

      Alerter
      • Gordon // 01.10.2016 à 21h15

        « Sans défendre la BNP, elle aurait, le cas échéant, des raisons de dénoncer un deux poids deux mesures  »

        Ou peut être que si la BNP était en faillite et qu’Hollande avait dit qu’il ne la sauverait pas , l’amende US aurait aussi été divisée par 3…

        Quoique que Hollande n’aurait jamais été aussi habile…

          +2

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  • moriarty // 01.10.2016 à 15h14

    Bonjour,

    « Et la justice américaine a prouvé aujourd’hui que cette banque revendait ces crédits, ces titres financiers, en sachant parfaitement qu’ils étaient toxiques, que les ménages américains à qui ces crédits avaient été accordés étaient en réalité insolvables »

    Quelqu’un pourrait-il m’expliquer comment une banque (ici la DB) peut-elle etre condamnée pour avoir simplement acheté et vendu des actifs qui étaient sur le marché ; moralement, pourquoi pas, voire meme tant mieux, mais en quoi le fait de savoir que les ménages étaient insolvables suffit-il légalement (si j’ai bien compris) ? En substance, dans un système libéral, les parties sur un marché ne sont-elles pas censées étre des entités responsables de leurs actions, et assumer les pertes éventuelles qui vont avec ?
    En forçant un peu le trait, ce serait un peu comme condamner la FDJ pour sa réclame qui laissent penser que chaque joueur peut devenir milliardaire.
    Merci de m’éclairer.

      +2

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    • Eric83 // 01.10.2016 à 15h54

      La DB comme d’autres ont vendu des produits financiers à risque pour des produits AAA, sans risques. Ces banques ont donc trompé les clients; il ne s’agit pas de morale mais bien d’escroquerie.

      Pour comprendre le scandale des « subprimes », je vous invite à voir l’excellent film « The big short ». Tout y est décortiqué et on comprend l’escroquerie monumentale qui a été créée.

        +7

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  • Le Rouméliote // 01.10.2016 à 15h30

    Et pourtant ! Laisser les banques faire faillite est la meilleure chose qui soit. J’avais espéré en 2008, avec Lehmann-Brothers, mais M. Bernanke en a décidé autrement sur la foi de sa connaissance de la crise de 29. Sauf qu’en 1929 les économes étaient cloisonnées, ce qui n’est plus le cas aujourd’hui. Pour apurer les montagnes de dettes, il faut remettre les compteurs à zéro comme le fit Solon… Je reviens de Grèce et je peux vous dire que la situation est pire que ce qu’on nous raconte. Si une faillite bancaire généralisée avait pu entraîner la fin de la monnaie unique et sa transformation en monnaie commune et la fondation de banques d’État provisoires garantissant les actifs réels des déposants et laissant pleurer les dettes spéculatives et le hors bilan, on en serait déjà sorti… Et la Grèce d’abord !

      +10

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    • Guillaume // 01.10.2016 à 16h27

      Oui, comme l’Islande qui a laissé ses banques faire faillite.
      Le FMI avait même commenté pour dire qu’elle s’en était bien sortie (cf un article de ce blog les-crises.fr paru plus tôt dans l’année si ma mémoire est bonne).

        +6

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    • fanfan // 01.10.2016 à 21h31

      Un billet de Grèce de Panagiotis Grigoriou : ‘D’euphémisme… en euphémisme ‘ le commun des mortels se débat dans ses problèmes financiers, contre l’angoisse de se voir disparaître définitivement de l’économie réelle, et ainsi de l’existence… l’électricité en moins.
      http://www.greekcrisis.fr/2016/09/Fr0529.html#deb

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  • PatrickLuder // 01.10.2016 à 21h40

    Si les mieux placés sont au plus bas, c’est que tout est à plat.
    A quand une limite à la finance fictive?
    A quand un retour au but premier de l’argent?
    A quand une rematérialisation de la matière ?

    Que celui qui prend une action dans une entreprise aille chercher son papier au siège de celle-ci,
    Que celui qui achète un tanker de pétrole s’organise pour le décharger,
    Que celui qui change une année de salaire dans une autre monnaie y aille avec sa brouette,
    Que celui qui achète de l’or s’organise pour le mettre en lieu sûr.

    Le fictif ne peut que redevenir fictif, le virtuel finira par se retrouver virtuel, le numérique restera dans une mémoire d’ordinateur … ce n’est pas une prévision, juste de la logique ;o)

      +4

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  • Paddy // 02.10.2016 à 07h55

    A peine le cours de la DB passé sous les 10 euros, avec l’annonce de la fuite des hedge funds, on apprend que l’amende infligée est finalement divisée par 3 !
    Du coup, les autres bancaires passent d’une baisse de 4% à une hausse ! Et DB clôture à +16%.
    On s’interroge sur le degré d’indépendance et de sincérité des auteurs de telles manips.

      +2

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  • xavier37 // 02.10.2016 à 11h01

    Tout les économistes sérieux savent comment traiter les problèmes de la Finance. Il n’à qu’un manque de volonté politique, qui préfèrent la fuite en avant et parce que le traitement de ces problèmes auraient des conséquences désagréables pour les populations qui les ont élu. Donc vive la prochaine catastrophe.

      +0

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  • LAD // 02.10.2016 à 16h46

    « Bail out » ou « Bail in » peu importe, nos braves oligarques et leur serviteurs vont tout faire pour éviter la remise à zéro des compteurs. Il faut maintenir en vie le « too big to fail » et le « too big to jail ». Car une binne partie du système financier actuel est composé de fraude, délits d’initiés, blanchiment d’argent (drogues, armes, prostitution et pire encore), corruption etc …
    Donc vu les intérêts en jeu ils vont faire l’impossible pour maintenir se système en vie. Car c’est la leur qui est en jeu quelque part, directement ou indirectement.

    Pourvu qu’ils échouent et que le système s’effondre une bonne fois pour toute et qu’on reparte sur des bases plus saines.

      +1

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    • Gordon // 02.10.2016 à 19h18

      Le système, ou plutôt les systèmes (sociétaux, environnementaux, politique, sociaux etc..) s’effondreront tous un jour, plus ou moins proche, voir pour certains, sont déjà en train de s’effondrer.

      Le problème avec celui ci, s’il s’effondre complètement, c’est qu’en 24h c’est le retour au moyen âge, et encore nous ne sommes plus organisé pour vivre comme au moyen âge et nous sommes surtout beaucoup beaucoup plus nombreux et bien plus concentré dans des énormes villes.

      Mais sur le fond je suis d’accord, vivement que le vieil arbre pourri tombe que les petites pousses puissent émerger, en espérant qu’elles ne soient pas contaminées dès le début…

        +0

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  • Gordon // 03.10.2016 à 00h22

    Jim Rickards a écrit un billet samedi.
    http://dailyreckoning.com/deutsche-bank-nears-collapse/

    Pour lui, le signal le plus important ne va pas venir de l’Allemagne, mais de l’Italie par la BMPS.
    Les marchés pourraient très mal réagir à l’échec des négociations du consortium qui devait reprendre des créances de BMPS et qui risque de devoir repousser l’échéance initiale (vendredi dernier) à Décembre, c.a.d juste après le référendum de Mattéo Renzi.

    Rickards explique que la BMPS est le « canari dans la mine de charbon » de la Deutsche Bank.
    L’action DB pourraient chuter jusqu’à 2€ (encore -80%) avant que l’Allemagne n’intervienne.
    Pour lui le Brexit est une promenade de santé à coté du conflit qui peut éclater entre l’Allemagne et l’Italie à cause de l’usage d’un bail-out sur la DB.

      +1

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  • Gordon // 03.10.2016 à 00h54

    Et enfin :
    http://www.reuters.com/article/us-germany-deutsche-bank-idUSKCN1220NA

    L’accord sur l’amende US n’est pas finalisé, rien ne confirme les 5Milliards au lieu des 14Milliards.
    Si l’amende est finalement revue à la hausse par rapport à la rumeur, les bourses vont chauffer cette semaine.

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  • Henrion // 03.10.2016 à 23h03

    Deutsche Bank : profil d’une œuvre en faillite

    Montée en puissance et chute d’une mégalomane

    Les péchés du passé ont rattrapé la Deutsche Bank, et il faut à présent craindre pour sa survie. Comment l’on a fait d’une banque d’investissement un casino qui est en train de devenir un tas de décombres. Et qui va certainement entraîner le monde dans la pire faillite de l’histoire.
    Chronologie des directeurs qui ont conduit à ce désastre sur : http://www.xn--mto-du-monde-bebb.info/272-2/

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