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18.avril.201618.4.2016 // Les Crises

« Le Baron noir » ou comment enfin comprendre la politique…

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Si vous voulez comprendre la politique (surtout si vous êtes un jeune lecteur, donc une proie de choix car non encore édifié par quelques élections où on vous aura pigeonné dans les grandes largeurs), je vous recommande VRAIMENT de vous procurer la série de Canal Plus (par exemple 26 € ici pour 7 heures de plaisir, c’est presque donné).

C’est je pense ce que j’ai vu de mieux pour décrire le système politique, que je connais assez bien désormais.

Vous y verrez à quel point la réalité de la politique à niveau un peu élevé est à l’opposé total des valeurs professées (intérêt général, droiture, honnêteté…), mais, surtout, bien plus intéressant, vous comprendrez comment on en arrive là, de petites crasses répondant à des petites crasses, de sales coups répondant à des sales coups, à un tel point qu’au bout d’un moment on n’arrive même plus à savoir qui est responsable de quoi, et qui est le méchant, ni même si finalement il y a vraiment un méchant dans l’histoire, car il leur reste toujours un fond de valeurs…

Ainsi, vous comprendrez par exemple comment François Hollande en arrive à recevoir SIX FOIS en moins d’un an un type comme Jean-Luc Bennahmias (qui est quand même l’homme politique qui se rapproche le plus d’un trou noir) au lieu de s’occuper de choses sérieuses.

serviette

Bref, une grande production française, qui parlera à beaucoup, j’en suis sûr…


Cinq faits réels pour comprendre « Baron noir », la nouvelle série de Canal+

Source, Le Huffington Post, Alexandre Boudet, 08-02-2016

Kad Merad et Niels Arestrup, les deux personnages principaux de la série Baron noir. | Canalplus

Kad Merad et Niels Arestrup, les deux personnages principaux de la série Baron noir. | Canalplus

POLITIQUE – Par séquence, on se croirait presque dans un documentaire. La série « Baron noir » diffusée à partir de lundi 8 février sur Canal+ plonge avec réussite dans les arcanes du pouvoir politique. À Dunkerque où le député-maire Philippe Rickwaert (interprété par Kad Merad) règne sur son microcosme comme les partis politiques aiment à les fabriquer, mais aussi à l’Elysée où Francis Laugier (Niels Arestrup) est un Mitterrand réincarné au temps de Twitter.

Certains verront dans cette fiction le « House of Cards » à la Française. Le scénariste Eric Benzekri dit s’être davantage inspiré des « Soprano » et de « À la maison blanche ». « L’élément déclencheur de ‘Baron noir’ est venu du constat de la troublante similitude entre ce que j’ai vécu en politique et ce qui est raconté dans ces deux séries », explique celui qui a longuement milité en politique avant d’écrire des scénarios.

Familier des syndicats étudiants, il a longtemps gravité dans les sphères socialistes « auprès de députés, de ministres et même de candidats à la présidentielle ». Mais tous les téléspectateurs n’ont pas son expérience, voici cinq clés politiques pour ne rien manquer des subtilités du scénario.

La puissance de la fédération PS du Nord

Ce n’est pas un hasard si Philippe Rickwaert est un élu du Nord. Dans l’histoire récente du Parti socialiste, ce département ouvrier est un bastion incontournable dont le rôle est central dans les Congrès. Mais un bastion qui subit une lente descente aux enfers; amorcée avec la désindustrialisation (bien mise en lumière dans la série), elle s’est accentuée avec le retour au pouvoir de la gauche en 2012.

Cette dégringolade est parfaitement illustrée par l’année 2015. Au début des années 2000, la « Fédé du Nord » comptait 10.000 membres; elle n’en avait plus que 5200 quand en juin dernier les militants ont été appelés à choisir leur président. Minée par les défaites électorales (revers aux départementales puis aux régionales), la fédération connaît une saignée au niveau des élus, qui débouche sur de graves difficultés financières. Au point que la patronne du PS local a dû lancer un appel aux dons au début du mois de février.

Les nombreux fantasmes des offices HLM

Pour financer la campagne présidentielle de son mentor Francis Laugier, Philippe Rickwaert a puisé dans les caisses de l’office HLM de la ville de Dunkerque (dont il est un dirigeant de par sa fonction de maire). Idem pour les présidents de conseils généraux à l’échelle du département. Ces offices sont, depuis longtemps, au cœur des fantasmes mais aussi parfois d’affaires politico-judiciaires de financement occulte des partis politiques.

La plus médiatique concerne les HLM de la ville de Paris à l’époque Chirac. Il n’était pas question de loyers impayés comme dans la série mais de versement d’argent en échange de l’obtention de marchés publics. Les mis en cause ont assumé avoir versé de l’argent au RPR pour financer des campagnes électorales mais la justice n’a jamais pu prouver que le parti en a profité.

L’union de la gauche à l’épreuve des législatives

Dans la foulée de l’élection présidentielle remportée par le candidat socialiste, les élections législatives doivent lui permettre d’obtenir la majorité la plus large possible pour avoir les coudées franches pendant son quinquennat. Seulement, comme ce fut le cas avec François Hollande, Francis Laugier doit composer avec les alliés du PS, notamment les écologistes.

En 2011, un deal entre Martine Aubry et Cécile Duflot avait réservé une soixantaine de circonscriptions aux écolos dont une grosse vingtaine de gagnables. Dans la série, le fief de Philippe Rickwaert aurait pu en faire partie.

Pour ces législatives, l’autre point important dont il faut se souvenir, c’est la règle tacite qui veut qu’à gauche tous les candidats se désistent au second tour en faveur du candidat le mieux placé. D’où la volonté du « Baron noir » de tout faire pour parvenir à devancer son rival au soir du premier tour.

Les vieilles passerelles entre le PS et la CFDT

Les liens entre la CFDT et le PS que l’on voit dans l’usine Clamex sont moins forts que ceux qui unissent la CGT et le Parti communiste. Il n’en demeure pas moins qu’entre le syndicat réformateur et la rue de Solferino, le courant passe très bien. Et cela ne date pas du quinquennat Hollande durant lequel l’ancien délégué de Florange Edouard Martin est devenu eurodéputé PS et lors duquel Laurent Berger est devenu le principal partenaire des ministres du Travail ou de l’Economie.

Il faut se souvenir par exemple que l’ancien numéro 2 du syndicat Jacques Chérèque (père de François Chérèque) a été ministre du gouvernement Rocard en 1988. Si l’on remonte plus loin, lors du premier mandat de François Mitterrand, on estime que 21% des membres de cabinet du gouvernement Mauroy ont eu leur carte de la CFDT. Autre proximité PS-CFDT, celle qui a rapproché le socialiste Jacques Delors et le cédétiste Edmond Maire.

Un président, deux types de conseillers

Autour de Francis Laugier (Niels Arestrup), deux conseillers au profil antagoniste se font face. Philippe Rickwaert (Kad Merad) est un élu fils d’ouvriers bien implanté dans le nord de la France. À l’inverse, Amélie Dorendeu (Anna Mouglalis) est une énarque issue de la haute-bourgeoisie passée par la Commission européenne qui ne s’est jamais confrontée au suffrage universel.

Une répartition qui rappelle (de manière un brin caricatural) l’entourage de François Hollande pendant la dernière présidentielle; respectivement directeur de campagne et directeur de la communication, Pierre Moscovici et Manuel Valls étaient deux proches voués à devenir ministres (ce à quoi aspire Rickwaert) quand Aquilino Morelle (rédacteur du discours du Bourget) est devenu conseiller politique de François Hollande (à l’image de Dorendeu).

Source, Le Huffington Post, Alexandre Boudet, 08-02-2016

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Commentaire recommandé

sergeat // 18.04.2016 à 08h29

Comment ces gens peuvent-ils avoir une vision pour la France et ses intérêts géopolitiques et géostratégiques quand leurs actions n’ont été que mesquineries,égo,manipulations,pouvoir de nuisance,mensonges et très surement enrichissement ….à travers un langage usurpateur de la réalité de notre pays?
Les CDD ne devraient être obligatoire que pour eux,alors qu’ils ont des CDI même quand ils vendent et détruisent notre pays.

61 réactions et commentaires

  • toff de aix // 18.04.2016 à 07h22

    On peut effectivement se demander pourquoi les gens continuent de voter, quand on connaît le fonctionnement de ce système (je préfère ce mot à celui de « démocratie » qui ne veut plus rien dire ici). Si cette série à un intérêt (au delà du fait que les séries françaises sont très souvent mal jouées, mal faites et ennuyeuses à mourir), c’est bien celui-ci : redonner un peu d’intérêt, justement, aux gens, sur le fonctionnement d’un système à bout de souffle qu’il est urgent de réinventer.

      +18

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  • G Lambert // 18.04.2016 à 07h26

    J’ai été dirigeant du parti écologiste en Belgique, au début des années 90. En contact avec JL Benhamias, j’ai reçu à plus d’une reprise des leçons « de gauche » de ce monsieur de la politique française, alors dirigeant des Verts. En outre, c’était teinté de condescendance, vu la « position centrale » de la pensée politique française.
    Ceci dit, je me réjouis de voir Le Baron Noir, l’art politique se réduisant aux petits marchandages.

      +16

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    • Tanguy // 18.04.2016 à 11h08

      Il serait intéressant d’avoir un éclairage sur les processus (et les personnes) qui ont fait d’Ecolo un parti « pro systèm », pro-guerre (j’ai personnellement été très choqué par mes prises de contact concernant la guerre de Libye), pro-OTAN.. Toutes choses tellement éloignées des idées prévalent au sein du mouvement à sa fondation.

      Peut être pourriez vous proposer un article à « Les Crises » afin que nous puissions étudier ce cas d’école?

      En vous remerciant d’avance!

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  • PatrickLuder // 18.04.2016 à 07h46

    Une fiction pour essayer de comprendre une réalité qui nous échappe ?

    Ainsi la force de l’image est-elle donc plus forte qu’un texte, quel que soit son origine, car l’image fait appel à nos yeux, témoins privilégiés de notre cerveau confiné dans une p’tite boîte …

      +9

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    • Nicolas // 19.04.2016 à 07h45

      La force de l’écran provient du fait qu’il monopolise deux sens (vue et ouïe) en même temps. De plus le taux de « rafraichissement » de l’écran provoque un scintillement qui a tendance à hypnotiser le spectateur. Et pour finir, lorsqu’une image est émise par un écran (par opposition à la réfléctivité du cinéma), elle a tendance à caresser l’égo dans le sens du poile.

      par opposition, un livre demande de la concentration, n’émet pas de lumière, fait travailler l’imagination, autorise à le poser pour s’en imprégner etc.

      c’est la différence entre un adulte actif mangeant des aliments solides, qu’il faut bien mastiquer pour les avaler et un bébé passif qui se fait enfourner une bouillie dans le gosier.

      l’un fait évoluer, l’autre régresser…

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    • bozi lamouche // 19.04.2016 à 16h12

      tout a fait d’accord !!! 26 euro pour voir des escrocs ?? je ne suis pas (encore) masochiste…

        +3

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  • sergeat // 18.04.2016 à 08h29

    Comment ces gens peuvent-ils avoir une vision pour la France et ses intérêts géopolitiques et géostratégiques quand leurs actions n’ont été que mesquineries,égo,manipulations,pouvoir de nuisance,mensonges et très surement enrichissement ….à travers un langage usurpateur de la réalité de notre pays?
    Les CDD ne devraient être obligatoire que pour eux,alors qu’ils ont des CDI même quand ils vendent et détruisent notre pays.

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    • BobFM // 18.04.2016 à 09h25

      Un épisode très intéressant de la série: la manipulation des mouvements lycéens et des jeunes en général via les jeunesses du PS et autres (le jeune du NPA est savoureux).
      Comment faire/défaire des grèves avec la trouille des débordements.

      Passage a fortement conseiller a tous les lycéens et étudiants idéalistes qui se font manipuler par les partis politiques!

      Ce même épisode révèle aussi une réalité du système éducatif pour les filières technologiques (bac pro) qui en dernier ressort se voient fermer les portes au nez lorsqu’ils veulent continuer leurs études en BTS/IUT…

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      • sergeat // 18.04.2016 à 10h10

        N’oubliez pas que le syndicat UNEF par exemple a servi de tremplin pour nos « maitres »(Harlem Désir,Vals,Dray….) l’actuel à 29 ans bac +3!!! fera parti de « nos » élites!!
        Il est évident que » nuit debout »n’est pas fait pour les smicards travaillant la nuit.

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    • dervan // 18.04.2016 à 11h30

      Ben , il n’ y a qu’ à voir Macron aujourd’ hui… Le monde ne vient il pas de titrer, macron, le nouveau Blair de la politiqUE FRANCAISE !!! bIZARRE? ??!!! MOI QUI L’ AI TOUJOURS PRIS POUR LE NOUVEL ARRIVISTE FRANCAIS;;;;;!!!!

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      • PL // 18.04.2016 à 15h24

        B.Liar (pas sic, c’est voulu) est le prototype même de l’arriviste! (et aussi un des premiers à s’être vautré aussi publiquement dans la « gauche de droite » poursuivant le pire de Thatcher avec une constance que même les perpétuateurs « officiels » de cette dernière, pourtant hideux dans le registre, n’avaient pas!
        Le manque du modicum de pudeur pour se dire, nan, là, ça va se voir, on va se prendre l’opinion dans la gueule était compensé par la servilité d’une partie de la presse supposéement de « gauche » (enfin la drauche qu’on à chez Libé quoi), et le noyautage de ce qui restait des organisations militantes que Tatcher n’avait pas figurativement pendues, éviscérées et décapitées…
        Grace à ça, Le niou labour, à pu prétendre faire de la « modernisation » à visage humain, en suivant en réalité la feuille de route Thatchérienne, être autant militariste qu’elle, entrainer la GB dans des conflits stupides, pourrir les conditions de vie des plus pauvres, saboter peu à peu celles de la classe moyenne inférieure, etc…
        ‘Fin tout les signes de reconnaissance de la Drauche ou pouvoir quoi!

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      • Homère d’Allore // 18.04.2016 à 16h20

        La stratégie de Hollande se précise. Macron sera candidat.

        Dès que le candidat des Ripoublicains lancera une idée libérale, Macron fera une surenchère. Si il s’agit de Juppé, quelques allusions sur l’âge du capitaine seront aussi de mise. Et il est très possible que la primaire à droite débouche sur une impasse comme lors du duel Fillon-Copé et que les candidatures soient multiples, chacun se voyant au second tour, vu l’affaiblissement de Hollande.

        Résultat des courses. Macron fera 7 à 8 % dont 5 à 6 seront directement pris au candidat des Ripoublicains. Si Hollande réussit à barrer la route à une candidature Duflot (grâce à des seïdes genre Benhamias), il peut espérer être au second tour avec 16 %.

        Au jeu des « combinazione », Hollande et ses porte-flingues Cambadélis et Le Guen sont rompus à toutes les manoeuvres et autres enfumades.

        Si, de plus, les USA remercient Hollande pour ses bons et loyaux services (Mistrals, bases US en France…) par un deus ex machina glorieux, genre élimination du Calife par une action prétendument française , tout reste possible.

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      • jacquocrqant // 18.04.2016 à 20h44

        Pour progresser dans l’administration il faut passer des examens, en politique il faut créer un réseau d’amis influents. Quant aux électeurs ils sont comme ils sont.

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      • SebCbien75 // 21.04.2016 à 16h35

        Peut-être que pour Macron, ses rencontres et son parcours expliquent certaines choses…

        Malheureusement cela commence vraiment beaucoup à se voir..

        Ex associé gérant chez Rothschild,

        ex young leader de la FAF (french american foundation) en 2012,

        très proche du mondialiste Attali,

        ex-responsable de la commission « mondialisation » à la Fondation Jean-Jaurès (un des 2 Think Tank Européiste avec son homologue de droite la Fondation Robert Schuman, toutes 2 historiquement financées/liées à la NED/CIA),

        > il passe par Bilderberg en 2014,

        > son « parti » politique « En marche » aux 13000 adhérents…euh clics… est logé à l’Institut Montaigne… institut « libéral » et « mondialiste » … dont le directeur Laurent Bigorgne participa au Bilderberg en 2015,

        > Bilderberg et Institut Montaigne (Institut montaigne logeant le parti d’Emmanuel Macron) sont présidés par Henri de Castries, lui même young leader de la FAF (French American Foundation en 1994 et 98)

        Un peu beaucoup en effet…non?

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    • KM // 18.04.2016 à 12h31

      OK, mais il y a bien des électeurs qui votent pour eux, non ?
      Donc bon, faut arrêter de venir pleurnicher à chaque fois…
      Les électeurs ont les élus qu’ils méritent. Point barre.

        +5

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      • Tom // 18.04.2016 à 14h54

        @KM: Les élus sont d’abord présélectionnés par les riches financiers de leurs très coûteuses campagnes électorales. L’électeur n’a plus qu’à choisir entre des candidats déjà corrompus qui devront rendre des comptes d’abord à ces financiers…

        Donc les électeurs n’ont pas les élus qu’ils méritent, pardon pour la rectification.

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        • KM // 18.04.2016 à 17h39

          Ah bon ?
          Et quand une Joëlle Ceccaldi Raynaud est réélue, qui corrompt qui ?
          Quand l’Etat s’achète des clientèles électorales, qui corrompt qui ?
          Sont-ce les élus ou les électeurs ?
          Ceux qui payent des impôts devraient avoir la réponse, j’imagine…

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      • SanKuKai // 18.04.2016 à 15h50

        Un peu facile de blamer les électeurs, quel choix reel ont-ils?
        S’abtenir? C’est déjà ce que fait la majorité d’entre eux.

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      • Scrongneugneu // 18.04.2016 à 19h58

        KM, je pense plutôt que les électeurs ont les élus que les médias ( et donc quelques multinationales ) leur imposent :
        – mise en avant de points de vue minoritaires
        – mise en retrait de points de vue majoritaires
        – pseudo sondages ( il faut rappeler ici qu’un institut de sondage est avant tout une entreprise privée, d’ailleurs on peu très bien faire le parallèle avec les instituts de « toilettage pour chiens », la méthode de calcul du résultat d’un sondage est toujours classé « secret industriel » )
        – Interview d’hommes politiques avec listing des questions remis a l’avance, et en retour celles a ne pas aborder

        On ne peu pas blâmer le peuple si il n’a pas toutes les informations avant d’aller aux urnes.

          +9

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    • lvzor // 19.04.2016 à 09h49

      « leurs actions n’ont été que mesquineries,égo,manipulations,pouvoir de nuisance,mensonges et très surement enrichissement ….à travers un langage usurpateur de la réalité de notre pays? »

      J’ai rarement lu une description aussi précise de TOUTE LA CARRIERE de François Hollande. Merci 🙂

        +1

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  • Bitonio // 18.04.2016 à 08h47

    Avec le scandale Lepaon révélé par le Canard, il n’y a pas que la CFDT qui est biberonné par le PS. On nous parle de faire des économies, d’austérité mais y a aucune austérité pour l’élite … Lepaon recasé à un poste crée pour lui, JV Placé nommé secrétaire d’état de rien… on se moque de qui ?

      +18

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  • Alberto // 18.04.2016 à 09h09

    A la question : peut-on demander à des dirigeants au sommet de l’État d’avoir une vision géopolitique ? Philippe Pascot (« Délits d’élus », « Pilleurs d’État) répond par sa description du milieu politique (« gauche » et droite confondues, sans jamais tomber dans le lieu commun du « tous pourris »). Le plus incroyable est que légalement le travail d’un élu est bénévole. Il y a loin de la théorie à la réalité… Le 2 avril 2016, il présente le tome 2 de « Délit d’élu » dans cette vidéo :
    https://resistanceauthentique.wordpress.com/2016/04/14/explosif-philippe-pascot-denonce-la-mafia-des-elus/#comments

      +12

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    • Chris // 18.04.2016 à 14h03

      Wouaff… décoiffant. Merci pour le lien.
      Je vais commander les 2 bouquins, histoire de fixer ces moments de vérités !
      Je savais le milieu politique français très corrompu, mais avec une corruption aussi soigneusement institutionnalisée, érigée en système, je comprends mieux pourquoi la France va au point de rupture.
      Minute 47, sur le système électoral. Le piège des abstentions. Mieux vaut voter massivement blanc, même si les bulletins blancs sont comptés mais pas comptabilisés.

        +8

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    • fanfan // 18.04.2016 à 18h25

      Oui, vidéo vraiment décoiffante et à faire circuler.
      Parmi les perles :
      – Le salaire minimum d’un député : 13500 € !
      – Temps de travail moyen global : 21% du temps obligatoire.
      – 1 sénateur peut voter pour 100 sénateurs et ils l’on déjà fait !
      – Un élu a le droit de cumuler 5 retraites, sans plafonnement !
      – Un élu cumule actuellement 48 mandats différents !!!
      – 20 députés ont des salaires de 800.000 € par mois et perçoivent tout de même l’indemnité de député !
      – 160 députés se sont payé des villas ou maisons particulières avec l’IRFM.
      – Un élu paie 2 fois moins d’impôts qu’un salarié !

        +15

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  • Sébastienc // 18.04.2016 à 09h11

    https://www.youtube.com/watch?v=8WvqgV7-kSc

    J’en profite pour poster la bande annonce de la future série Marseille, autre série politique, qui sera cette fois sur Netflix.
    Comme quoi, et Baron Noir en est aussi un bon exemple, il est possible de faire de la qualité en France, lorsque l’on a un bon sujet, et des personnes compétentes aux manettes.

      +3

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  • thmos // 18.04.2016 à 09h24

    Quand Obama se vante d’apprécier House of Cards et déclare que la réalité dépasse une fiction qui dépeint clairement sa fonction comme celle d’un criminel, on a hâte d’avoir un président aussi cool…

      +6

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    • Eric83 // 18.04.2016 à 10h29

      La série Baron Noir, que j’ai trouvée très crédible et très bien jouée, est elle au dessus ou en dessous de la réalité ?

      Quand plusieurs « suicides » ont émaillé l’histoire politique française, quand un président autorise la livraison d’armes à des terroristes opposants à l’Etat syrien, quand un autre président est suspecté d’avoir fait financer une de ses campagnes électorales par Kadhafi, quand des querelles internes au sein de « la droite » sont suspectées d’avoir conduit à l’attentat meurtrier visant des français à Karachi…

      Je crois que la fiction est en dessous de la réalité. En politique, il apparaît que la fin, c’est à dire l’obtention de postes donnant du pouvoir, justifie les moyens, y compris les plus immoraux.

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  • De passage // 18.04.2016 à 09h29

    En plus de la série tv “Le Baron noir”, je vous recommande vivement la lecture de « Rose Mafia », livre écrit par un élu socialiste du Nord en disgrâce, Gérard Dalongeville, ayant connu entre autres mandats, les joies du mandat …. de dépôt !

    http://www.atlantico.fr/decryptage/rosa-mafia-francois-hollande-socialistes-epine-pied-campagne-bertrand-janicaud-296701.html
    https://fr.wikipedia.org/wiki/Rose_Mafia

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  • Didier // 18.04.2016 à 10h13

    Pour mon humble part, je ne saurais trop recommander la (re-)lecture du « Baron Noir », BD de Got et Pétillon datant des années 70, originellement parue dans feu le Matin de Paris, et republiée par les éditions Glénat.

    En quatre cases noir et blanc, tout est dit. Et c’est hilarant.

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  • Ras // 18.04.2016 à 10h36

    La politique est avant tous une science humaine. L’ambition personnelle et les idéaux, servit par les alliances, les conflits personnels et les coup tordus, sont les élement fondamentaux de la discipline.

    C’est pour ça que la démocratie reste la meilleure des solutions politiques. Ca permet de faire le mènage de temps en temps quand les élites politiques font faillites. C’est ça ou se taper des oligarques ou une famille regnante corrompue ad vitam…

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  • jim // 18.04.2016 à 10h38

    Pour COMPRENDRE la politique, enfin, la politique politicienne telle qu’elle se pratique par les policitiens, ce n’est pas tant d’intelligence dont les gens ont besin.
    Ca, ça vient après, quand on s’informe sur la vie des partis des syndicats et du parlement notamment, quand on rélféchit, quand on lit éventuellement un peu les penseurs (Aristote, Rousseau, Manin, Orwell, etc etc etc).

    Ce qu’il faut, c’est avant tout du COURAGE.

    Celui d’admettre à quel point c’est pitoyable, mensonger, à mille lieues des idéeaux déclamés qu’on nous asséne depuis le berceau en passant par les manuels scolaires incomplets jusque dans les media officiels récitants.
    Le COURAGE de l’inconfort intellectuel, du dégout, du constats de la supercherie, de la grifure à son amour propre puisque j’y ai cru si longtemps et me suis fait avoir si profond…

    Et ca, je ne crois pas que ce soient des fictions, ou même des documentaires, qui le déclenchent ce COURAGE INITIAL, nécessaire à la conscience poltiique qui commence à suivre alors.

    C’est plutôt à mon avis l’avalanche répétée de faits et mensonges et turpitudes mis à jour qui peut déclencher cela. En d’autres termes, une suite de microtraumatismes ancrés dans le réel et qui fissurent les fausses certitudes pour commencrer à laisser passer la vérité : non seulement nous ne sommes pas en démocratie, mais leur système politicien est avilissant pour l’homme et sent très mauvais le vice.

      +23

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  • Julian // 18.04.2016 à 11h18

    Le régime des partis fut la bête noire de de Gaulle qui en avait fait, avec notre pays, l’expérience amère et tragique sous les 3ème et 4ème république.

    L’élection du Président au suffrage universel…sans parrainage des partis…fut inventée, en 1962, pour les contrecarrer. Et pour permettre, le cas échéant, l’émergence d’un projet politique incarné, hors des logiques politiciennes.

    Petit à petit, par petites touches, les partis, y compris celui des opportunistes qui se réclamaient de son héritage (Chirac, Juppé etc), ont repris la main, en dénaturant l’élection présidentielle.

    Aujourd’hui les conditions de parrainage sont telles qu’un candidat non soutenu par une formation politique est pratiquement dans l’impossibilité de se présenter. (Une loi récente vient même de supprimer le principe d’égalité des temps de parole !).

    Autre dérive confiscatoire : l’invention des « primaires » internes aux grands partis, qui ont pour effet de quasi-monopoliser le flux médiatique à leur profit. Or l’audience et les scores sont, largement, dépendants de du degré du flux.

    Bref, les partis ont reconquis tout le terrain qu’ils avaient perdu sous de Gaulle.

    Parmi les nombreux maux dont souffre notre pays, l’un des pires est le contrôle de toute la vie politique par des apparatchiks dont la seule fonction véritable n’est plus que la conquête des places.

    Il n’y aura pas de renouveau sans une remise en cause de la main-mise dictatoriale des appareils partisans sur la vie publique.

      +24

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    • jim // 18.04.2016 à 11h59

      Certes. En même temps, la conception gaullienne de l’homme vertueux et tout puissant pour contrer les partis, hein, ce n’est pas très sérieux sur la durée…!
      Songez donc à TOUS les présidents qui se sont succédés après lui, et le temps passant la décadence allant en s’aggravant.

      Non, la solution gaulienne n’est pas bonne pour l’homme -;) (expression clin d’eil aux propos de de gaulle post 1968 sur les solutions communiste et capitaliste).

      Il faut donc penser autrement.

      Et commencer à mon avis à oser considérer que non 1789 n’a pas donné lieu à une pensée politique assez aboutie, comme le récitent certains. L’élection et la représentation telles qu’issues de 1789 sont des modalités qui donnent de très fort biais démocratiques, empêchent la démocratie même.

        +12

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      • Ailleret // 18.04.2016 à 22h59

        La théorie de la représentation vient de l’Ancien Régime. En se donnant comme les « représentants du peuple français », les révolutionnaires de 1789 ont trahi Jean-Jacques Rousseau, souvent présenté comme leur maître à penser.

        « Les députés du peuple ne sont donc ni ne peuvent être ses représentants, ils ne sont que ses commissaires ; ils ne peuvent rien conclure définitivement. Toute loi que le peuple en personne n’a pas ratifiée est nulle ; ce n’est point une loi. »

        (Le Contrat social)

        Si notre Assemblée nationale était fidèle à ce principe, elle n’aurait pas ratifié le Traité de Lisbonne qui reprenait une Constitution européenne rejetée par le peuple français, ou elle l’aurait soumis à référendum.

        « Démocratie représentative » : pire qu’un oxymore, une foutaise.

          +6

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  • Louis Robert // 18.04.2016 à 11h35

    Si seulement nous avions le minimum de courage de nous avouer, en le montrant, ce que sont nos classes politiques respectives, plutôt que de le taire, nous connaîtrions enfin cet éveil qui consiste à reprendre contact avec la réalité.

    Sur combien d’illusions le voile ne serait-il pas levé? Que de conversations et de débats stériles cela ne nous éviterait-il pas?!!!

      +3

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  • Pipomolo // 18.04.2016 à 13h19

    Plutôt que House of Cards, je conseillerais davantage la Série « Boss » pour comprendre qui, dans l’ombre, dicte la politique dans nos sociétés modernes:

    Certainement pas les politiques qui ne sont que des acteurs comme le disait Sarkozy. Ils sont mis en place pour jouer la partition le temps qu’on leur demande et surtout pour que rien ne change.

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    • Scrongneugneu // 18.04.2016 à 20h15

      Je suis bien d’accord là-dessus, les hommes politiques sont manipulés ( mais consentant ), ils n’existent pas sans une existence médiatique, ils sont tenus par les c… à un niveau qui les dépasse, président ou pas.
      D’ailleurs, quand Martin Bouygues à racheté TF1 à un prix très surévaluée en 1986, il disait lui-même en parlant des hommes politique « après ils viendront tous me manger dans la main »… et c’est ce qu’ils font.

        +2

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  • theuric // 18.04.2016 à 13h20

    De la politique, celle dite politicienne, nous en faisons tous les jours puisque cela concerne les rapports de force et les relations hiérarchiques, mais cela reste, bien sûr, à un moindre niveau, c’est tout.
    Sinon, nombre de gens pas réellement fréquentables ne seraient jamais élus, ne vote-t-on pas le plus souvent pour qui nous ressemble et sur lequel nous projetons nos propres perceptions du monde?
    Sous une forme ou une autre il y a toujours le remplacement du pouvoir du moment, devenu inepte, par un autre pouvoir, en France, ce phénomène est plus visible qu’ailleurs et les islandais s’y essayent actuellement, cela deviendra généralisé sous peu en Europe.
    Il y a donc un affadissement politique, moral et intellectuel progressif, non pas des pouvoirs en place, mais de celui de leurs descendants, cause première de la révolution française.
    Ensuite la rigueur, la probité, l’honorabilité reviendront parce que l’oligarchie éreintée actuelle, ploutocratique, sera remplacée par une nouvelle et jeune oligarchie, purement intellectuelle, celle des bobos, plus complexe et composite.

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    • theuric // 18.04.2016 à 13h29

      La politique c’est d’abord les rapports de force, de pouvoir, d’organisation et de hiérarchie.
      La classe savante prendra le pouvoir, dans la douleur et les larmes, et elle tiendra de très nombreux siècles, voire plus…
      La démocratie s’assiéra définitivement, avec et sans idéologie, suivant les époques et les événements.

        +0

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    • theuric // 18.04.2016 à 18h58

      Parfaitement.
      Si je me veux être de plus en plus un observateur plutôt qu’un acteur, c’est en raison du peu d’illusion que je me fais de la condition humaine, occidentale ou pas.
      Mon idée étant de tenter de formaliser le dynamisme historique de notre espèce douée de raison (et de déraison), en le vivant autant qu’en l’observant, étant entendu qu’observer ce qui est relatif à soi ne peut qu’être atteint que de nombreux biais invisible à soi et à ses semblables, quel que soit leur éloignement culturel.
      Ce que le Loup raconte n’est pas pour me surprendre et est même logique, d’autant plus que ce rapprochement des enfants des bobos, qui est tout de même la classe intellectuelle de notre époque, d’avec celle des ouvriers et basse classe-moyenne, blanche et non blanche, commence à peine, même si l’époque tend à l’accélération des processus sociaux.
      C’est cela que j’avais pressenti lors des manifestations suivant les massacres de Novembre 2015, soit la reconnaissance des classes-moyennes intermédiaires à hautes en tant qu’unité sociale.

        +0

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  • Nicole // 18.04.2016 à 13h25

    On est arrivés à un tel niveau de manipulation et de malhonnêteté dans la vie publique que nous sommes maintenant OBLIGÉS de soupçonner tout nouveau venu d’être déjà compromis dans des magouilles. . Il faut en sortir. Pour cela ne plus faire confiance à personne, traquer l’information sur les médias alternatifs, ne plus accepter aucune intoxication.

    Mais plus que tout cette série nous montre comment la simple phrase « tu ne veux pas faire le jeu du FN » est devenue l’argument suprême, qui remplace toute réflexion. On justifie ainsi toutes les saloperies possibles.Les militants se posent parfois des questions mais cèdent â l’injonction souveraine : « il faut barrer la route au FN.

    Avec le même chantage on nous barre la route à l’information et à la parole. Il faut en finir .

      +8

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  • Spectre // 18.04.2016 à 13h50

    La fiction est bien en deçà de la réalité. Quand on voit les agissements ultra-glauques d’un DSK (qui aurait pu devenir notre président ! ! !), que tout le monde savait et que pas un n’a moufté, on a tout compris de ce monde où les pervers narcissiques et les quasi-sociopathes doivent être allègrement sur-représentés.

    On peut aussi se référer à la page 2 du Canard Enchaîné, qui rapporte chaque semaine son lot de bisbilles tacticiennes et autres intrigues de palais : ce n’est que coups de poignard dans le dos, manoeuvres clientélistes, petites vengeances et autres mesquineries ordinaires.

    Il m’est absolument incompréhensible que des dizaines de millions de personnes continuent à verser rituellement leur obole symbolique à ce système failli. Pour cette noblesse d’État aux privilèges indus, les sans-dents ne seront jamais que des pions dans la gestion d’un plan de carrière.

    Notons d’ailleurs que tout cela est ancien et récurrent…

    http://1.bp.blogspot.com/-d1oBV-AvibA/VmxHXC-BSRI/AAAAAAAAUik/5eMBWzWC0ww/s1600/quote-les-moutons-vont-a-l-abattoir-ils-ne-disent-rien-et-ils-n-esperent-rien-mais-du-moins-ils-ne-octave-mirbeau-169754.jpg
    http://3.bp.blogspot.com/-CPGkSBm7pqk/VlICFETFnGI/AAAAAAAAUTc/ekJvrWhnndM/s640/100th.jpg
    http://dicocitations.lemonde.fr/imagescitations/Il-est-douloureux-de-subir-les-chefs-il-est-encore-plus-bete-de-les-choisir-67485.png

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    • jp // 18.04.2016 à 16h10

      Au sujet et DSK, s’il n’y avait que les affaires connues (femmes agressées et unef) ! mais je sais par qu’un qui a travaillé pour lui qu’il a fait pire comme ministre, comme tous les ministres des finances le font : reprendre des mains des fonctionnaires et gérer eux mêmes les dossier dit « sensibles ». Après ça le fraudeur gracié devra « renvoyer l’ascenseur »

      Je ne peux plus lire le Canard enchainé, par dégout de cette politique.

        +2

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      • olivier77 // 18.04.2016 à 17h19

        Le premier apprentissage dans les « Hautes Ecoles » de la République, c’est de constituer des dossiers sur ses potentiels amis et adversaires, apprendre à réseauter, flatter le fort, écraser le faible. Comment des gens finissent par perdre leur humanité au contact de l’élite et la bourgeoise.

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  • Ils sont grands parce que nous sommes à genoux // 18.04.2016 à 14h12

    Cette série change quoi? On, nous, vous, moi savions, savons ce qui se passe depuis des lustres.
    On, nous, vous, moi qu’avons nous fait pour que cela change? Rien.
    Nous avons donc des responsabilités.
    La première étant d’éviter de mettre les mots adéquats que procure la langue française sur la situation et ceux qui nous y ont amené.
    La seconde sur notre manque de réaction.
    La troisième: notre peur des dégâts collatéraux et/ou notre peur de l’inconnu si cette situation devait évoluer. Notre peur de tout perdre.

      +9

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  • Vladimir K // 18.04.2016 à 14h14

    Avant le Baron Noir, il y avait l’excellente série Danoise Borgen, qui montrait l’ascension d’une nouvelle premier ministre du Danemark, avec peu d’expérience, et surtout non armée face au monde de la politique et du journalisme où la moindre goutte de sang suffit à provoquer un carnage.

      +4

    Alerter
  • theuric // 18.04.2016 à 15h32

    Nous avons le choix entre le discours et les actes, mais ne se fier qu’aux actes nécessite d’être à l’écoute des informations, de les comprendre et de s’en souvenir.
    Le poids idéologique est aussi là, présent, or, celle-ci se délite à une vitesse accrue, au même rythme que se délite le système économique globalisé.
    Des deux faces de la même médaille, le libéralisme économique et le communisme, avec son entredeux qu’est feue la sociale démocratie, ne reste plus que ce néolibéralisme finissant, moribond.
    C’est cela l’effondrement idéologique en cours, c’est pourquoi nos gouvernements s’affolent, même en ne le voyant pas, ils le ressentent, et parce que inconscient de cela, leurs réactions sont pires.
    Tout le monde recherche, certes, à renouveler ce système mal en point, mais avec des outils dépassés, ceux du XX° siècle, or il faudrait dans le même temps revenir sur des bases démocratiques plus anciennes, le XIX°, pour les moderniser à l’aune du XXI° siècle.
    Mais pour cela il faut être conscient que « la véritable liberté est de comprendre ses propres contraintes ».

      +0

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    • jim // 18.04.2016 à 15h50

      « il faudrait dans le même temps revenir sur des bases démocratiques plus anciennes, le XIX°, pour les moderniser à l’aune du XXI° siècle »
      -> WTF?

      Précisez,
      car a priori je n’adhère pas, je ne vois rien au XIXe siècle qui me plaise en termes « démocratiques », je veux dire qui soit sérieux, ayant prouvé une quelconque véritable efficacité dans l’espace et la durée, et généralisable à une population de 66millions, .

        +4

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      • theuric // 18.04.2016 à 18h17

        Mon idée est que les notions de gauche et de droite ne répondent plus à la typologie politique actuelle.
        Ces notions, datant de la révolution française, renvoient à la relation au pouvoir, la droite étant en accord avec lui, la gauche en étant en désaccord.
        Or, le P.S. montre qu’il accompagne le pouvoir d’aujourd’hui, soit l’oligarchie ploutocratique, nous ne pouvons donc pas le considérer de gauche, et un parti politique nouveau comme peut l’être l’U.P.R., d’essence bonapartiste, ne peut pas, en toute logique, être considéré de droite comme il fait parti de ces nouveaux mouvements luttant contre cette oligarchie.
        Il y a donc là un important paradoxe.
        La solution, me semble-t-il, serait de revenir à d’anciennes considérations politiques plus axées sur le type de gouvernance plutôt qu’à la relation au pouvoir réel, bonapartisme, républicanisme, démocratisme, monocratie plutôt que monarchie, oligarchie plutôt qu’aristocratie, anarchisme, qui reprend du flambeau sous divers formes.
        Le tout s’agissant de les redéfinir à l’aune de notre modernité.

          +0

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    • jp // 18.04.2016 à 18h38

      ben déjà rien q’uen ne regardant que le droit de vote au XIXè siècle, c’est pire qu’aujourd’hui :

      « XIXe siècle
      1815 : restauration du suffrage censitaire lors de la Restauration.
      1830 : le cens requis pour avoir le droit de voter est abaissé de 1/3 (de 300F à 200F et limite d’âge abaissée de 30 à 25 ans).
      1848 : suffrage universel masculin sauf pour les militaires, les Français habitant à l’étranger. Pour voter, il faut avoir au moins 21 ans et résider depuis six mois au même endroit. »
      source https://fr.wikipedia.org/wiki/Droit_de_vote_en_France

      Évidemment rien pour les femmes, ni vote ni éligibilité

      Si vous avez du temps, (re)lisez quelques romans de Zola des Rougon-Maquart dont La Fortune des Rougon, La Curée, La Conquête de Plassans.

        +1

      Alerter
  • Lysbeth Lévy // 18.04.2016 à 18h05

    Désolé sur le film je ne crois pas que je regarderais, quand a l’auteur sur les délits d’élus, il a intérêt a « être propre » sur lui, car Valls était son chef dans l’Essonne :
    Sur la fiche Wikipédia élus de l’Essonne, Mr Pascot ancien Prg donc sous Valls il est marqué « comédien » : http://archive.wikiwix.com/cache/?url=http%3A%2F%2Fcr.iledefrance.fr%2Fbaby%2FindexWEB.jsp%3Faction%3Dfiche%26ref%3DPK1583
    Et ne rien dire sur Mr Valls qui surveille même sa fiche facebook pour éventuellement porter plainte pour « menaces » Oops, moi j’ai rien dit Monsieur Valls.

      +1

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  • interlibre // 18.04.2016 à 18h10

    Il n’y a pas grand chose de difficile à comprendre dans la politique au niveau national (voir régional) aujourd’hui.
    Soif inextinguible de pouvoir, corruption, trafic d’influence, trahison, mensonges, menaces, mentalité de clan…
    C’est une mafia point final et ils devraient être traités comme tel.

      +6

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  • Daniel Rougerie // 18.04.2016 à 19h12

    Le problème de cette série (probablement excellente), comme d’autre série et film politique, est que le pouvoir du gouvernement est présenté comme « suprême » : il n’y a rien au dessus. Mais alors comment expliquer les mesures prises en faveur du capital et en défaveur du travail ? Il le suce de son pouce ? Le CICE, ou la Loi « travail », il l’invente tout seul. Quand une série nous montrera les amicales pressions du capital sur les décisions gouvernementales, l’amical accord des représentants syndicaux, la détermination à la mise en œuvre des hauts fonctionnaires formant l’appareil d’Etat ?
    Il faudrait savoir si notre économie est ou non dominée par le capital (elle l’est !), et comment cette domination s’exerce.

      +3

    Alerter
  • jp // 18.04.2016 à 20h36

    « La crédibilité de la politique est en crise. Tout républicains que nous soyons, nous nous sommes « fait avoir » par nous mêmes. Les républiques n’ont pas été proclamées pour que les présidents, les sénateurs ou les ministres deviennent les nouveaux nobles. Et que le risque grandisse de les voir se préoccuper avant toute chose de leur propre avenir économique. C’est pour cela que la politique manque de crédibilité, parce que les gens se rendent très bien compte de ce fait. On commence par ne plus croire aux hommes politiques, puis aux partis. »

    je vous laisse deviner (sans chercher sur internet tout de suite) l’auteur de ces propos= 🙂

    indice : il n’est ni français ni européen

      +1

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  • Martin // 18.04.2016 à 21h17

    Avez vous un lien pour acheter cette serie depuis l’etranger (USA)?
    Les DVDs sont « zones », donc illisibles chez moi.
    Le mieux serait de pouvoir l’acheter directement et voir en streaming sur canal + ou Amazon mais je n’ai pour le moment pas trouve la solution.
    Merci.

      +0

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  • Lea_ // 18.04.2016 à 21h32

    « La puissance de la fédération PS du Nord »

    A propos, voici un super intéressant article que j’ai trouvé sur google:
     » Maire d’Hénin-Beaumont de 2001 à 2009, Gérard Dalongeville a été démis de ses fonctions par décret présidentiel après la découverte d’une affaire de corruption locale. En février 2012, il publiait Rose mafia (éd. Jacob Duvernet), livre dans lequel il dévoile un système structurel de détournement de fonds publics par le parti socialiste dans la région du Pas-de-Calais.

    – Comment entre-t-on dans un système de corruption politique ?
    – J’ai commencé la politique assez jeune. A 22 ans, on me proposait déjà un poste dans l’une des Sociétés d’économie mixte (SEM) du Pas-de-Calais. C’était un emploi fictif. On ne se pose alors pas trop de questions. Puis j’ai monté les échelons au niveau local et j’ai été élu à la mairie d’Hénin-Beaumont grâce aux financements des quelques entreprises qui tournaient autour du responsable régional du parti socialiste. A la mairie, il y avait un coffre dont je n’avais pas la clef : il servait à cacher l’argent liquide des détournements. « 

      +6

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  • Lea_ // 18.04.2016 à 21h33

    suite:
    « C’est ça qui m’a valu de faire huit mois de prison préventive. En prison, on m’a collé l’avocat du PS. On m’a dit de tenir bon. Le parti m’a proposé un emploi à la sortie. Et puis il y avait un engagement personnel de fidélité. A l’inverse, si vous racontez la vérité, tout le monde vous lâche. On vous attaque, on vous traite de menteur. J’en ai fait l’amère expérience. C’est un système mafieux. »

    – Est-ce l’enrichissement personnel qui explique la corruption politique ou celle-ci n’est-elle qu’un effet secondaire des détournements destinés au parti ?

    – Quand j’étais à la mairie d’Hénin-Beaumont, j’ai compris que l’argent du coffre était celui du parti. En vérité, les responsables de la fédération socialiste en profitaient allègrement. Il est vrai néanmoins que l’argent détourné sert à un clientélisme effréné : on donne un emploi au membre d’une famille en difficulté, on offre la cotisation à tel militant, on organise de grands repas… On s’assure ainsi des soutiens.
    source: http://www.politiquemagazine.fr/gerard_dalongeville_un_systeme_mafieux/

      +6

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  • FifiBrind_acier // 18.04.2016 à 21h52

    Et vous n’avez pas tout vu !
    Sentant la déconfiture arriver à grands pas, ils se cherchent des parachutes dorés dans la finance !
    Un des Conseillers de Hollande va partir pour un poste à 400 000 euros l’année.
    Et les autres vont suivre ….
    Ils viendront bien sûr ensuite nous expliquer qu’il faut nous serrer la ceinture…

    http://www.latribune.fr/entreprises-finance/banques-finance/la-finance-recrute-toujours-a-l-elysee-matignon-et-bercy-564469.html#xtor=EPR-2-%5Bl-actu-du-jour%5D-20160415

      +5

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  • Furax // 18.04.2016 à 23h00

    L’erreur c’est de croire qu’il u a quelque chose de nouveau dans ce type d’affaires. Au contraire, la vie politique française est beaucoup moins corrompue aujourd’hui qu’elle ne l’était sous les 3ème et 4ème républiques. Certains de nos plus grands hommes d’Etat étaient corrompus comme certains des pires politicards. Parmi les grands, on peut mentionner Talleyrand ou Mandel qui menait grand train aux frais du comité des forges, ancêtre du MEDEF. Même Clemenceau a été mouillé de loin dans le scandale de Panama

    Et je ne vous parle même pas des monarchies anciennes où la corruption n’était pas seulement omniprésente mais était une des composantes tout ce qu’il y a de plus officiel du système. On l’appelait le patronage.

    La seule différence, c’est que les politiciens des 3eme et 4eme républiques avaient plus de culture littéraire, de grandiloquence et d’éloquence, et qu’ils ne s’étaient pas laissé phagocyter par des technocrates communicants à 2 balles leur faisant réciter des éléments de langage minables.

      +3

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