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10.février.201610.2.2016 // Les Crises

Le Brexit maintenant soutenu par 47% des électeurs britanniques

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Source : The Telegraph, le 17/12/2015

Exclusif : Dans le plus gros sondage d’opinion sur l’Europe jamais réalisé au R-U, Lord Ashcroft révèle que la Grande-Bretagne pourrait se diriger vers la porte de sortie, à moins que David Cameron n’obtienne d’importantes réformes


La Grande-Bretagne pourrait se diriger vers la porte de sortie de l’UE d’après un sondage qui a découvert que 47 pour cent des électeurs veulent partir – photo : PA

Kate McCann, Mathew Holehouse et Christopher Hope

Le 17 décembre 2015

Les électeurs britanniques qui veulent quitter l’Union Européenne dépassent maintenant considérablement le nombre de personnes qui veulent y rester, constate aujourd’hui le plus gros sondage jamais réalisé au R-U sur cette question.

Coup dur pour David Cameron, le jour où se tenait à Bruxelles un sommet crucial, une grande enquête auprès de 20 000 électeurs révèle qu’ils sont 47 pour cent du public à vouloir désormais quitter l’UE – contre seulement 38 pour cent choisissant d’y rester et 14 pour cent d’indécis.

M. Cameron a fait savoir à ses amis qu’il allait ce soir suivre l’exemple de Margaret Thatcher et tenir tête aux dirigeants de l’UE comme elle l’avait fait en 1984 quand elle avait obtenu un rabais sans précédent pour le R-U.

Le Premier ministre affrontera ce soir les dirigeants européens et refusera de réviser à la baisse sa tentative controversée d’interdire aux migrants les prestations sociales du R-U pendant quatre ans, malgré l’opposition de la majorité des dirigeants de l’UE, dont Angela Merkel et François Hollande.

La nuit dernière, Mme Merkel a affirmé qu’elle s’opposerait à la principale exigence britannique, mais M. Cameron assurera aux dirigeants de l’UE qu’il « n’a pas de plan B », dans un effort ultime de maintenir son plan de référendum sur la bonne voie.

François Hollande, le président français, répondra à M. Cameron qu’il ne peut y avoir « de flexibilité » sur les droits des travailleurs en UE et exigera qu’il « réfléchisse à des alternatives ».

Quoi qu’il en soit, M. Cameron refuse de revoir à la baisse ses exigences et maintiendra auprès de ses 27 homologues qu’il a besoin de modifications dans les traités pour garantir que les réformes sur les prestations sociales soient promulguées.

On tend vers un pari aux enjeux très élevés tenu par Downing Street et qui survient après des semaines de propositions qui suggéraient que M. Cameron se préparait à faire des concessions sur ses exigences en matière d’aide sociale.

Une source haut placée dans l’entourage de M. Cameron a déclaré : « Mme Thatcher a dit que lorsqu’elle négociait un rabais elle avait besoin de ’10 clés pour ouvrir la serrure’ quand il y avait 10 autres membres – à présent il a besoin de 27 clés. »

M. Cameron voulait d’ici février passer un marché avec Bruxelles, qui lui permettrait d’organiser le référendum de-maintien-sortie en juin 2016.

Cependant, des sources proches du Premier ministre ont reconnu la nuit dernière que le contrat pourrait ne pas être conclu avant mars ou juin, ce qui signifie un référendum à la fin de l’année 2016.

Le Président français s’oppose à un certain nombre de réformes majeures de M. Cameron – Photo: BENOIT TESSIER/REUTERS

Downing Street s’inquiète du fait que n’importe quel vote après l’été prochain – au moment où on s’attend à ce que la crise des migrants soit à son apogée – pourrait pousser la Grande-Bretagne vers la porte de sortie.

Il apparaît aujourd’hui, avec le sondage de Lord Ashcroft, que les Britanniques vont voter pour quitter l’UE à moins que le Premier ministre ne soit capable de convaincre le public qu’il a réussi à conclure un accord satisfaisant, qui ferait partie de ses renégociations avec Bruxelles.

La nouvelle étude a montré que 35 pour cent des gens étaient prêts à voter pour rester dans l’UE, si M. Cameron pouvait obtenir des concessions, dont un pourcentage important de ceux qui penchent actuellement vers la sortie.

Cependant, seulement 19 pour cent des électeurs britanniques croient que M. Cameron reviendra de Bruxelles avec un bon accord pour le R-U.

Le sondage a été conduit par Lord Ashcroft – Photo: Julian Simmonds/The Telegraph

Le sondage de Lord Ashcroft a souligné que les détails du plan de renégociation de M. Cameron étaient « à peine enregistrés » par les électeurs.

Il a indiqué clairement que les électeurs conservateurs détiennent « les clés de l’issue du référendum ».

Lord Ashcroft a déclaré : « Les électeurs des conservateurs détiennent la clef de l’issue du référendum. Plus de la moitié de ceux qui ont voté pour les conservateurs en mai se situent du côté « sortie » sur notre spectre, et ils considèrent actuellement que se maintenir dans l’UE est plus risqué que d’en sortir.

« Mais bien qu’il y ait des pessimistes quant aux chances qu’a Cameron de réussir ses renégociations, ce sont eux qui, de loin, ont la plus grande probabilité de bien réagir s’il arrive à crier victoire de façon convaincante. »

Le Premier ministre se rend à Bruxelles pour des négociations de crise

Dans l’ensemble, les votants sont partagés équitablement avec 53% qui pensent qu’il est plus risqué de quitter l’UE et 47% qui pensent qu’il est plus risqué de rester dans l’UE, a déclaré Lord Ashcroft.

Des sources venant de Downing Street ont confirmé la nuit dernière qu’il se peut qu’on ne parvienne pas à un accord final en février comme ils l’avaient initialement espéré.

Une source de haut rang proche du Premier ministre a déclaré : « Nous n’allons pas trouver un accord demain, tout est une question de bonne volonté derrière l’accord de février, mars, juin – de faire avancer les choses. »

On reste ou on part ?

Lord Ashcroft a interrogé 20 000 personnes dans le cadre d’un sondage

La Grande-Bretagne doit-elle rester dans l’UE ?

38% veulent rester dans l’UE

47% penchent vers une sortie

14% restent indécis

Parmi les indécis, seulement 50% disent qu’ils vont aller voter

1% a disparu en arrondissant les chiffres

Est-ce que cela compte pour vous que la Grande-Bretagne soit dans l’UE ?

81% ça compte énormément

13% ça ne fait pas de grande différence pour moi

Si Cameron annonçait qu’il a trouvé un meilleur accord pour la Grande-Bretagne…

52% déclarent que ça ne changerait rien à leur vote

35% seraient plus enclins à voter pour le maintien dans l’UE

13% voteraient probablement pour la sortie

Pourquoi est-ce important de savoir si le Royaume-Uni va rester ou non dans l’UE ?

Qu’est-ce qui est en jeu ?

Immigration 23%

Contrôle des frontières 18%

Immigration/réfugiés 16%

Liberté de circulation 15%

Contribution du Royaume-Uni au budget de l’UE 13%

Libre-échange 13%

Sécurité économique 12%

Accords commerciaux 11%

Sécurité intérieure 11%

Droits de l’homme 10%

Les personnes interrogées ont choisi trois réponses sur un panel de quarante-et-une options elles-mêmes choisies par des groupes de consommateurs

David Cameron a promis un référendum sur l’adhésion de la Grande-Bretagne dans l’Union Européenne avant la fin de l’année 2017, mais avant qu’il puisse avoir lieu, il a promis la garantie d’un meilleur accord pour son pays.

Janvier 2013 : Le discours de Bloomberg

David Cameron donne les contours d’une vision réformatrice à grande échelle pour sauver l’Europe, mettant l’accent sur la directive sur le temps de travail et sur la bureaucratie excessive de Bruxelles, suivi de l’annonce d’un référendum en 2017 sur le maintien ou non dans l’UE.

1 janvier 2014 : Les frontières britanniques s’ouvrent aux Bulgares et aux Roumains

Bulgares et Roumains ont reçu le droit sans restriction de voyager et de travailler dans l’UE après l’avoir rejointe en 2007. Le gouvernement répond par de nouvelles lois pour expulser les mendiants et pouvoir mettre fin au bout de six mois aux paiements des allocations.

Mai 2015 : l’UKIP [Parti pour l’Indépendance du Royaume-Uni, dirigé par Nigel Farage, NdT] gagne du terrain

L’UKIP recueille la majorité des voix aux élections européennes. Durant l’été, les parlementaires conservateurs Douglas Carswell et Mark Reckless rejoignent les rangs de l’UKIP.

Juin 2014 : Défaite de Cameron

David Cameron est battu par 26 à 2 lors de sa tentative de détrôner Jean-Claude Juncker en devenant président de la Commission européenne. Angela Merkel devait le soutenir, mais a changé d’avis.

Novembre 2014 : Cameron durcit sa politique d’allocations vis-à-vis des migrants

Cameron dévoile son plan de réforme de la politique migratoire de l’UE, qui vise à supprimer les prestations liées à l’emploi pendant quatre ans pour les migrants et à expulser les migrants de l’UE sans-emploi après six mois de chômage.

Décembre 2014 : Une facture de 1,7 milliard de livres pour la Grande-Bretagne

Cameron est furieux après que son pays se voit adresser une facture de 1,7 milliard de livres au titre de l’adhésion à l’UE, calculée en vertu du succès de son économie par rapport à l’Euro-zone.

7 mai 2015 : Cameron – et son engagement à renégocier avec l’Union européenne – est élu par la Grande-Bretagne

David Cameron stupéfie Bruxelles en gagnant les élections législatives sur un programme de réforme et un référendum. Le processus de renégociation est lancé et Cameron se lance dans un tour éclair de l’Europe pour rencontrer ses 27 homologues.

Juin 2015 : La Grande-Bretagne va financer la crise grecque ?

Lors du premier choc désagréable de la renégociation, la Commission européenne menace d’utiliser les contributions budgétaires britanniques pour des prêts d’urgence en Grèce – faisant fi d’une promesse obtenue par David Cameron quatre ans auparavant.

Septembre 2015 : Cameron est contraint de s’engager à aider les réfugiés

Alors que la crise des réfugiés engloutit le continent, l’UE avertit Cameron que s’il ne fait pas plus pour s’attaquer à la crise, il n’obtiendra rien de sa renégociation. Il propose d’accueillir 20 000 réfugiés syriens.

29 novembre 2015 : Le Premier ministre parle fermement

Face à un tollé de protestations, il durcit sa position envers la réforme des allocations – et annonce à plusieurs dirigeants qu’il démissionnera, à moins qu’il n’obtienne quatre ans de politique de restrictions, et déclare qu’il forcera le Conseil européen à prendre une décision en décembre.

3 décembre 2015 : Pas d’accord pour Noël

Angela Merkel s’entretient avec M. Cameron au téléphone. Des heures plus tard, il concède qu’il n’y aura pas d’accord avant Noël, février devient la nouvelle échéance.

17 – 18 décembre 2015 : Conseil européen

M. Cameron espère avoir une « discussion substantielle » durant le Conseil européen mais l’agenda prédéfini est rempli avec les questions liées au terrorisme et à la crise migratoire.

5 janvier 2016 : Cameron accorde aux ministres la liberté de vote

David Cameron a annoncé qu’une fois achevées les négociations avec les dirigeants européens, il supprimera la responsabilité collective et permettra aux ministres de décider leurs propres positions sur la question.

18-19 février 2016 : Date limite

La date-butoir pour que M. Cameron scelle un accord.

Juin 2016 : Date du référendum ?

Si un accord est signé en février, la date la plus proche pour un référendum est juin.

FAQ

Qu’est-ce que le Brexit ?

Que signifie l’expression « Brexit »?

Ce terme est une abréviation couramment utilisée pour désigner la sortie de l’UE de la Grande-Bretagne.

Comment sera-t-il décidé ?

La décision dépend du résultat d’un référendum national, actuellement préparé par le gouvernement.

Quand le référendum aura-t-il lieu ?

David Cameron a promis qu’il se tiendrait avant la fin de l’année 2017, mais il semble probable qu’il se tienne plus tôt, vraisemblablement en 2016.

Quelle sera la question ?

La question sera : « Le Royaume-Uni doit-il rester membre de l’Union européenne ou quitter l’Union européenne ? »

Que se passe-t-il ensuite ?

Le parlement doit décider de l’adoption du projet de loi de David Cameron concernant le référendum sur l’UE.

Pendant ce temps, Cameron essaie d’obtenir un meilleur accord de la part de l’UE en négociant avec les ministres des États membres sur des sujets comme l’accès des migrants aux allocations.

Quel est le résultat attendu ?

La plupart des sondages montrent que le public britannique est à peu près également divisé sur l’avenir du pays, avec une légère tendance pour rester dans l’UE.

Source : The Telegraph, le 17/12/2015

Traduit par les lecteurs du site www.les-crises.fr. Traduction librement reproductible en intégralité, en citant la source.

Commentaire recommandé

cyril // 10.02.2016 à 04h03

je prie pour que le royaume uni se barre de l’UE. il y aura inevitablement un effondrement de cette union sordide et des depart en cascade. le bonheur en somme et nous suivrons le mouvement pour foutre le camp de cette construction tyrannique. il est grand temps que toute cette affaire s’arrete.

38 réactions et commentaires

  • cyril // 10.02.2016 à 04h03

    je prie pour que le royaume uni se barre de l’UE. il y aura inevitablement un effondrement de cette union sordide et des depart en cascade. le bonheur en somme et nous suivrons le mouvement pour foutre le camp de cette construction tyrannique. il est grand temps que toute cette affaire s’arrete.

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    • Athena42 // 10.02.2016 à 07h05

      Mouais, Cyril, j’aurais envie de prier également, sauf qu’en face, ils le savent aussi qu’un Brexit pourrait faire tomber le machin UE.

      J’ai bien peur qu’ils se débrouillent pour faire un accord ultra favorable à Cameron pour éviter de prendre ce risque, et les anglais auront le beurre et l’argent du beurre, comme d’hab’

        +50

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      • reneegate // 10.02.2016 à 14h38

        et un vent ultra libéral (dont Cameron sera le prétexte) soufflera encore plus fort sur l’Europe

          +10

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    • Bordron Georges // 10.02.2016 à 09h01

      Depuis son accès à la présidence de la France, Hollande a toujours été d’une soumission totale. Si le Brexit dépend du refus de Hollande sur les concessions demandées par Cameron. L’UE cèdera et il n’y aura pas de Brexit. Il suffira probablement, d’un dernier coup de téléphone d’Obama.

        +22

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    • Ailleret // 10.02.2016 à 12h35

      Oui, Cyril, il est grand temps que toute cette affaire s’arrête.

      N’écoutons plus les médias-cabris (l’Europe ! l’Europe ! l’Europe !) et tâchons d’expliquer à nos concitoyens la différence entre l’Europe : un continent, et l’Union européenne : une construction supranationale, inefficace et tyrannique (car la Commission de Bruxelles exerce bien un pouvoir usurpé). Un monstre illégitime, une menace pour nous tous et pour notre avenir.

      L’agenda est favorable à cette explication, avec les référendums néerlandais et britannique. N’empêche, que de temps perdu ! Si Tsipras n’avait pas capitulé en juillet dernier…

        +25

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  • arkantz // 10.02.2016 à 04h07

    A quand le Frexit ? Ce serait une bonne idée de claquer la porte de ce machin qu’on appelle UE.

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    • Vareniky // 10.02.2016 à 10h43

      Oui.
      « Il ne faut pas sauver le soldat EU »

        +9

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  • caliban // 10.02.2016 à 04h14

    Ils temporisent …

    Question : que se passe-t-il si Cameron démissionne ? Le référendum est annulé ?
    … ce qui voudrait dire que la Queen Mom l’a aussi dans le baba …
    si je puis m’exprimer ainsi 🙂

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  • DUGUESCLIN // 10.02.2016 à 05h14

    Le mieux c’est que tous les membres de l’UE fassent comme les anglais, comme ça tout le monde sera d’accord.

      +9

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    • Ari // 10.02.2016 à 09h01

      « que tous les membres de l’UE fassent comme les anglais », c’est ce qui s’est passé avec les rabais, le fameux « I want my money back » de Mme Thatcher.

      Bien sûr, il y a toujours eu l’exception française ce qui fait que la France, bien que 2ème contributeur net, paye pour les rabais des autres pays sans y avoir droit elle-même, pour le Royaume-Uni, l’Allemagne, Pays-Bas, Suède, Autriche, Danemark.

        +7

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  • patrickluder // 10.02.2016 à 05h34

    L’Angleterre semble encore a voir une population qui s’intéresse aux questions politiques (et non seulement aux élections), ce qui ne semble plus être le cas de la France.

    Dans un référendum (ou une votation), les votants se prononcent directement sur un objet à traiter.

    Par une votation les électeurs ne choisissent qu’un représentant et lui délèguent tous pouvoirs sans en a voir aucun contrôle. Ce n’est plus de la démocratie.

      +15

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    • triari // 10.02.2016 à 08h10

      Il faut les comprendre : les anglais ont toujours considéré l’écosse comme le plus important « joyau de la couronne », or, même Napoléon ou l’Allemagne impériale puis hitlérienne n’ont pas réussit à décrocher l’écosse du royaume-uni comme essaie de le faire l’Union Européenne qui n’a jamais caché son espoir de voir l’écosse et ses ressources naturelles rejoindre l’U.E. (en revanche, quand les catalans veulent se séparer de l’Espagne (et donc de l’UE)), là, le séparatisme est mal vu.

      Je pense que l’on découvrira assez tôt que des pays à l’histoire millénaire ne sont peut-être pas de simples « bons ou mauvais élèves » et ne pèsent pas le même poids qu’une union de fonctionnaires technocrates créée il y a quelques décennies.

      Ceux qui auront le plus souffert de cette aberration, au final, ce seront les grecs. Je pense qu’il suffit pour un anglais de s’intéresser à ce qu’il se passe en Grèce pour adhérer au Brexit.

        +15

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  • Lerebelle // 10.02.2016 à 06h25

    Bé ils on qu’a faire comme nos dirigeants à nous qu’on a! Ils nous font voter, et puis ils s’assoient sur le résultat… C’est pas compliqué quoa!!!!

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  • anatole27 // 10.02.2016 à 06h28

    A noter que 70% des moins de 35 ans veulent rester dans l’europe
    Alors que 70% des plus de 55 ans veulent le BREXIT

    https://twitter.com/SimonMAtkinson/status/693063589205274624

    on avait observé le même type de rapport inversé en Ecosse pour la sortie de UK

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    • Merle // 12.02.2016 à 09h53

      Les jeunes ont faim… Mais les vieux ont peur…

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  • Fabrice // 10.02.2016 à 06h44

    Je serais à la place des britanniques je me rappellerais comment Cameron a oublié (pour être poli) les promesses faite aux écossais lors du référendum pour l’indépendance (http://www.les-crises.fr/analyse-du-referendum-ecossais/), or on sait que Cameron ne veut pas d’un Brexit, il s’est trouvé piégé par une démarche politicienne interne, et l’Europe a toujours aidé les gouvernements piégés par leurs référendums nationaux (France, Pays-Bas).

      +23

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  • Alain // 10.02.2016 à 06h45

    Ce dossier est emblématique du mépris de l’opinion de la population dans le chef des dirigeants et des médias, ils croient que si il y a un accord entre les dirigeants, le référendums est dans la poche, aucun pour poser les bonnes questions:
    – les demandes de Cameron reflètent elles vraiment les conditions auxquelles les Britanniques accepteraient de rester dans l’union?
    – accepteraient-ils les mêmes compromis que Cameron?

    Et évidemment personne ne se soucie de ce qu’en pensent les autres peuples européens, si ils ne voudraient pas les mêmes arrangements pour eux ou si ils refuseraient qu’une fois de plus les Britanniques obtiennent les avantages sans les inconvénients, le beurre et l’argent du beurre

      +13

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    • Ari // 10.02.2016 à 09h17

      C’est vrai qu’il est clair que Cameron ne veut pas sortir de l’Europe.
      Au moins c’est moins mensonger que Tsipras qui s’est dégonflé, selon les dires de Varoufakis, le soir du référendum qui l’a surpris par les résultats.

      Étonnant la différence de traitement entre ces deux personnages : Cameron présenté comme un homme un fort et Tsipras comme un gamin capricieux et incapable qui voulait renverser la table !
      Le RU n’était d’ailleurs pas en reste dans la virulence contre Tsipras…

        +4

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  • Franck // 10.02.2016 à 08h14

    Ils trouveront un moyen pour faire changer cette opinion, comme pour le référendum écossais… Et puis même si le « non » l’emportait », la soupe est tellement bonne qu’ils ne mettraient pas longtemps à trahir la volonté de leur peuple en le faisant voter par le parlement…
    .
    Comme l’explique si bien Philippe de Viliers, ce sont les sondages qui influencent totalement les gens. Ils n’ont qu’à commander des sondages, payer des sommes astronomiques avec le soutien bienveillant de la presse intégralement sous leur contrôle qui ne manquera pas de terroriser tout le monde avec les risques d’un Brexit, pour obtenir seulement ce qu’ils veulent. Et puis quand ça échoue, ils violent le peuple, le terrorisent, font voter leur parlement, ou iront même jusqu’à faire un coup d’Etat. Car plus rien ne retient ces gens maintenant. Ils ne sont pas élus, mais ils ont déjà tous les pouvoirs…

      +25

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  • istina // 10.02.2016 à 10h08

    Comment se fait-il que les ANGLAIS exigent toujours ,

    ************************************************************************************************************
    Que la France s’écrase toujours devant Fraü MERKEL Je m’interroge, est-ce l’Hymne Allemand qui prime à savoir ? :

    -DEUTSCHLAND, über Alles. Traduction intégrale: {{{ l’Allemagne au dessus de tout }}}
    Où alors, comme il le semblerait ?{{{ FRANKREICH? UNTER ALLES ? }}}

    Traduction intégrale {{{ LA FRANCE AU DESSOUS DE TOUT ? }}}

    Et pourquoi pas comme le pratiquent les Suisses ?

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    • Thomas Savary // 11.02.2016 à 12h18

      « L’Allemagne au-dessus de tout », ce serait « Deutschland über allem » (datif). Une meilleure traduction de « Deutschland über alles » (accusatif) serait « L’Allemagne avant tout », « L’Allemagne avant toute chose » (expression non d’une supériorité, mais d’une priorité, celle en l’occurrence de l’union du peuple allemand, par-delà les divergences d’intérêts).

        +0

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  • Vareniky // 10.02.2016 à 10h34

    Il est peut être nécessaire de reprendre à l’origine du projet et ne pas se perdre dans le brouhaha de ceux qui d’invités se sont transformés en hôtes.
    Les ministres des Affaires étrangères des 6 pays fondateurs de l’UE se sont rencontrés à Rome mardi pour discuter des solutions à la crise actuelle de l’UE.
    Ce qu’il y a d’étonnant c’est qu’il faille chercher cette information ailleurs que dans la « grande presse » qui continue à chanter « tout va très bien madame la Marquise »

      +5

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  • Gier 13 // 10.02.2016 à 11h20

    1. Le RU veut des modifications sur les traités…. la Grèce aussi en voulait au printemps 2015. C’était inenvisageable je crois ?

    2. Le RU tourne le dos à cette construction démente qu’est l’UE…. la Grèce la suit et tout s’effondre.

    🙂

      +4

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  • Zasttava // 10.02.2016 à 11h43

    J’avais lu (je ne retrouve pas la source) que le Brexit mettrait dans la panade toutes les banques de la City, qui perdraient de fait leur licence européenne, et donc la possibilité de continuer leur activité dans les autres pays de l’UE.

    Si cela est exact, Cameron s’est mis dans une sale position : de mémoire l’activité de la City compte pour environ 10% du PIB UK…

      +3

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  • Alae // 10.02.2016 à 12h25

    La Grande-Bretagne n’a quasiment plus d’industrie et se réduit aujourd’hui à une économie de services et à la finance, son modèle de welfare state se délite sous les privatisations, ses infrastructures tombent en ruine, elle a dû ajouter les activités illégales à son calcul du PIB pour avoir des chiffres présentables et tout ce que Cameron a trouvé pour maintenir les Britanniques dans l’UE, c’est refuser des prestations sociales aux immigrés ?
    C’est d’une pauvreté intellectuelle affligeante.

      +11

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    • LBSSO // 10.02.2016 à 13h22

      Bonjour Alae,
      quelques chiffres pour alimenter le débat:
      -« Ainsi, l’Allemagne et la Grande-Bretagne ont presque retrouvé leur niveau de production manufacturière – c’est-à-dire en excluant la construction, l’énergie et l’eau – d’avant la crise. »
      -« Entre fin septembre 2013 et fin septembre 2014, la zone euro a créé 160.000 emplois dans l’industrie, selon Eurostat. L’Allemagne en a, elle, créé 40.000 et la France en a détruit 30.000 au cours de cette période. Autre paramètre intéressant à comparer, la part de la valeur ajoutée de l’industrie manufacturière dans le PIB. En Allemagne, l’industrie manufacturière représentait 22 % de la valeur ajoutée totale de l’économie. En Italie, ce chiffre était de 15 %. En revanche, selon ce critère, la France et la Grande-Bretagne font figure de pays désindustrialisés. La part de l’industrie dans le PIB de ces deux Etats est à peine de 10 %. »
      http://www.lesechos.fr/11/02/2015/LesEchos/21875-014-ECH_la-france–eleve-moyen-de-la-zone-euro.htm

        +1

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  • LS92 // 10.02.2016 à 12h57

    Cela me rappelle quelques citations de De Gaulle sur les Anglais:

    « Il faut vous méfier des Anglais, pour la bonne raison qu’ils sont anglais, c’est-à-dire étrangers pour nous, et que nos intérêts, évidemment, ne sont pas tous toujours les mêmes que les leurs. »

    « L’Angleterre est une île, Messieurs. Vous n’y pouvez rien et moi non plus. »
    (De Gaulle en 1959 à des officiels anglais venus lui parler du marché commun et de la zone de libre-échange.)

    « Je suis mélancolique de voir l’Angleterre se diriger vers les Etats-Unis, car elle risque de se comporter comme leur commis voyageur. »
    (De Gaulle 1963)

      +10

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  • John Mainthly // 10.02.2016 à 13h27

    Ce post me fait penser à une incroyable punchline affichée en salle des profs de mon collège. Un élève de troisième, lors du brevet blanc d’histoire, a cru bon de préciser ce qu’était selon lui devise de l’UE :  » Tous unis dans le chaos » (sic). J’aimerai bien l’avoir dans ma classe afin de le féliciter pour son trait de lucidité.

      +12

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  • med // 10.02.2016 à 14h26

    « Coup dur pour David Cameron, le jour où se tenait à Bruxelles….  »

    Comme par hasard, un sondage (qui va bien) ce jour là. Coup dur ou coup pouce ? Trop gros, passera pas.

    Une question me turlupine. Si Cameron met autant la pression pour avoir des concessions et que Bruxelles cède. Comment peut-il être sûr que le résultat du referendum sera ce qu’il a décidé, sinon en bourrant les urnes ?

      +1

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  • bruno // 10.02.2016 à 14h40

    il faut savoir que Goldman Sachs et JP Morgan ont fait un « don » aux partisans du maintien de la GB dans l’UE.
    un don à 6 chiffres…1,3 millions à 1,4 millions dollars.
    ah tiens,ce n’est pas une sorte de corruption ou de pots de vin ??
    et très certainement que d’autres banques vont cracher au bassinet pour maintenir la GB dans l’UE.

      +9

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    • CEVENNES 30 // 10.02.2016 à 16h27

      Bonjour à tous,

      OUI, on crie sous les toits depuis des lustres que l’UE a été crée pour concurrencer l’économie américaines et oh surprise ! les grandes banques américaines financent les partisans du maintien
      de GB dans l’ UE, on nous aura menti ?

      Cordialement

        +12

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  • asheloup // 10.02.2016 à 17h02

    Moi je pense qu’après le Brexit il ne va pas se passer grand chose. Je ne vois pas de sortie en cascade suite à la sortie de l’UK. A mon avis, ça relève du Wish Would thinking.

    L’intégration du royaume uni dans les institutions européennes était de toute manière très limitée.

    Le comble serait en revanche qu’un des premiers pays à quitter l’europe néolibérale soit un pays néolibéral. Ce qui prouverait la faillite intellectuelle et les incohérences de cette doctrine.

      +3

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    • Ari // 10.02.2016 à 20h24

      Le Brexit n’aura pas lieu.
      Toutefois si cela arriverait, cela prouverait non pas une faillite intellectuelle mais un esprit criminel.

        +1

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  • Sébastien // 10.02.2016 à 18h45

    Peu importe le résultat.
    L’essentiel tient dans le fait que pour continuer à faire semblant d’exister l’U.E. va accorder des concessions tantôt à l’un, tantôt à l’autre, créant de facto des inégalités, tensions et jalousies qui ne feront qu’augmenter la dislocation de leur structure.
    Une fuite en avant destructrice.
    L’autre solution serait simplement un suicide plus rapide, à savoir la sortie d’un pays de l’UE, comme il a été envisagé pour la Grèce pendant un temps. On peut passer tous les pays en revue. Cela provoquerait une réaction en chaîne. Il n’y a pas de solution viable.
    Le buts de ces élites est d’éliminer les nations. Impossible donc le leur laisser la moindre possibilité de ré-autonomisation. Ils veulent passer du stade nation>Europe, au stade Europe>Nouvel Ordre Mondial. Le point délicat est la deuxième étape. Il va falloir écraser bien plus ouvertement et lourdement ce qui reste des pays, qui se sont naturellement édifiés dans ce cadre. Pas d’autre choix que la dictature et la violence, même si les peuples étaient d’accord.
    Pourquoi? Parce que la faillite du capitalisme ne leur permet plus d’attendre. Le niveau d’entropie, comme on dit je crois, accélère et risque de devenir incontrôlable.
    Qui plus est, certains troubles-fêtes contre-balancent cette volonté de domination du monde (quel projet original n’est-ce pas?) et pourraient donner des idées à d’autres.
    Nous arrivons donc à un noeud qu’il va falloir desserrer, ou trancher.

      +2

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    • Ari // 10.02.2016 à 20h27

      Le suicide de la Grèce n’a pas été envisagé (à l’extérieur de l’UE), il a été simplement réalisé (à l’intérieur de l’UE).

        +5

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  • couci couça // 11.02.2016 à 08h02

    Tiens, mon commentaire a disparu sans aucune explication .
    Je n’aime pas ça ….
    ?

      +2

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  • FifiBrind_acier // 11.02.2016 à 20h10

    Le Parlement autrichien vient de refuser le referendum demandé par 260 000 citoyens autrichiens sur la sortie de l’Union européenne…

      +1

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