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14.décembre.201514.12.2015 // Les Crises

Espagne : vers des élections générales indécises, par Romaric Godin

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Source : La Tribune, Romaric Godin, 04/12/2015

La campagne officielle a débuté pour le scrutin législatif du 20 décembre. Aucun parti ne devrait obtenir la majorité absolue et le nombre d’indécis est encore considérable. Mode d’emploi.

Ce vendredi 4 décembre marque le lancement officiel de la campagne pour les élections générales espagnoles du 20 décembre prochain. Cette élection sera divisée en deux : celle pour la chambre haute, le Sénat et celle pour le Congrès des Députés, la chambre basse, qui dispose du droit de renverser le gouvernement. Les deux chambres réunies s’appellent les Cortès.

Le Sénat

Le Sénat est généralement peu actif, mais il peut disposer de certains pouvoirs clés. Par exemple, son accord est nécessaire pour activer l’article 155 de la constitution qui autorise le gouvernement à faire rentrer dans le rang une communauté autonome (plus ou moins une région) « par tous les moyens », y compris la suspension de l’autonomie. Les sénateurs sont élus au scrutin de liste à la proportionnelle selon la méthode d’Hondt dans chaque province (plus ou moins équivalentes aux départements français), à raison de 4 par province continentale, moins par province insulaire (d’une à trois) et de deux chacune pour Melilla et Ceuta, les enclaves espagnoles au Maroc. Seuls 208 des 266 sénateurs sont élus, les autres étant nommés par les communautés autonomes.

Le mode d’élection des députés

Parallèlement, les électeurs éliront donc leurs 350 représentants au Congrès des Députés. Là aussi, la base de l’élection est la province. Chacune des 50 provinces dispose d’office de deux députés, sauf un pour Ceuta et un pour Melilla. Les 248 représentants restants sont répartis par province selon leur population. Ainsi, Ceuta et Melilla en restent à un député chacun, tandis que la province de Madrid aura 34 élus et celle de Barcelone, 31. Dans chacune des provinces, les députés sont élus au scrutin de liste à la proportionnelle selon la méthode d’Hondt du « plus fort reste. »

Ce mode de scrutin favorise largement les régions rurales et peu peuplées et conduit à de fortes disparités entre la répartition des votes et celles des sièges. Il revient souvent à accorder une prime majoritaire au parti arrivé en tête dans le plus de provinces possibles. Le mode de scrutin favorise donc les grands partis. Ainsi, le Parti populaire (PP) conservateur de Mariano Rajoy, l’actuel président du gouvernement espagnol, avait obtenu en 2011 44,63 % des voix, mais arraché 54 % des sièges au Congrès. Les partis les plus petits, eux, sont fortement désavantagés. L’alliance de gauche Izquierda Unida (IU) avait ainsi obtenu 6,92 % des voix, mais seulement 3,14 % des sièges.

Malgré tout, la présence de partis régionaux forts rend les majorités absolues assez rares, même pour les grands partis. Depuis 1979, seules quatre des dix élections ont permis d’attribuer des majorités absolues à un parti. Cette année, la lecture du scrutin sera rendue encore plus délicate en raison de la forte atomisation de l’électorat, tant au plan national que dans certaines régions clés comme la Catalogne. En tout cas, une chose ne doit jamais être perdue de vue : des sondages nationaux en voix ne sauraient traduire la composition future du Congrès.

Effondrement des grands partis traditionnels

Après une politique d’austérité très sévère et une crise économique dure, le paysage politique espagnol est en effet très différent de celui de 2011. Les deux partis traditionnels, le PP et le PSOE, qui dominaient la vie politique depuis le milieu des années 1980, sont désormais en fort recul. Selon la dernière enquête du 3 décembre du CIS, le centre d’enquête sociologique, qui produit les sondages les plus complets, PP et PSOE obtiendraient 49,4 % des voix à eux deux, contre 70 % en 2011 et 84 % en 2008. Une dégringolade qui a laissé la place à deux autres partis : le parti des Citoyens (« Ciudadanos ») qui se présente comme centriste, mais qui est un parti assez complexe dans son positionnement et Podemos, le parti issu du mouvement des Indignés, qui représente une option à la gauche du PSOE. Ensemble, ces deux nouveaux partis pourraient cumuler 34,7 % des voix. Cette élection de 2015 marque donc un changement majeur dans l’histoire électorale de l’Espagne. Cette situation rend assez difficile les pronostics, car 41 % des personnes interrogés par le CIS peuvent encore changer d’avis.

Le PP en tête, mais grand perdant

Le CIS estime que le PP restera en tête le 20 décembre, avec 28,6 % des intentions de vote. Mais les Conservateurs seraient les principaux perdants de l’élection puisqu’ils céderaient 16 points. En termes de sièges, le PP obtiendrait de 120 à 128 sièges, contre 184 en 2011. Le PP resterait la première formation politique du pays, mais son influence serait très diminuée. Jamais depuis 1977, un premier parti n’aurait aussi peu de députés. Mariano Rajoy devra donc trouver un ou plusieurs alliés puissants pour rester au Palais de la Moncloa, le siège de la présidence du gouvernement.

PSOE et Ciudadanos en lutte contre la deuxième place

En deuxième position, on assiste à une lutte serrée entre le PSOE, qui ne bénéficie pas de l’affaiblissement du PP mais qui, au contraire, s’affaiblit également, et Ciudadanos, qui a connu une forte poussée depuis la rentrée dans l’électorat. Selon le CIS, le PSOE obtiendrait 20,8 % des voix (soit huit points de moins qu’en 2011) et Ciudadanos 19 % des voix (en 2011, le parti n’avait pas participé aux élections générales). En sièges, le PSOE serait à 83-89 députés et Ciudadanos à 63-66 députés. Ce dernier parti, dirigé par le très populaire Albert Rivera, bénéficie de plusieurs éléments favorables. Son programme mélange des éléments de critiques de l’austérité tout en défendant des réformes très « libérales. » Il est ainsi favorable à un complément de revenus pour les bas salaires, mais aussi à la mise en place d’un contrat de travail unique. Ce programme lui permet de progresser tant à gauche qu’à droite. Par ailleurs, le cœur du programme de ce parti est un discours très « centraliste », notamment face à l’indépendantisme catalan. Il apparaît pour une partie de l’électorat comme une palissade contre cet indépendantisme qui a gagné les élections catalanes du 27 septembre.

Podemos en quête des indécis

Quatrième larron du nouveau jeu politique espagnol, Podemos a perdu beaucoup de sa superbe par rapport au début de l’année, où les sondages lui prédisaient la première place. Il reste cependant dans une position assez forte, notamment malgré les événements de Grèce où l’allié du parti, Syriza, a subi une défaite face aux créanciers. Le leader de Podemos, Pablo Iglesias demeure assez populaire et a réalisé, mardi 1er décembre, une prestation saluée dans le débat des leaders organisé par El Pais auquel n’a pas participé Mariano Rajoy. L’enjeu du parti de gauche radicale sera de parvenir à séduire les indécis pour progresser dans les deux dernières semaines. Le score de Podemos au soir du 20 décembre sera difficile à lire. Le parti ne se présente pas directement dans toutes les régions. Dans certaines régions, il a formé des alliances complexes. En pays valencien, il se présente avec les écologistes d’Equo et les régionalistes de Compromis. En Catalogne et en Galice, il s’est allié avec la Gauche Unie et les formations de gauche régionalistes. En associant toutes ces listes, on atteint 15 % des voix et de 45 à 56 députés. En revanche, la tentative d’une alliance nationale avec la gauche, regroupée dans l’alliance Unité Populaire (UP), donné nationalement à 3,6 % et à 3 ou 4 sièges, a échoué.

Les régionalistes plus à gauche

Enfin, dernier élément important : le rapport de force entre les forces nationalistes au Pays Basque et en Catalogne. Dans cette dernière région, l’élection du 20 décembre sera suivie de près après les élections du 27 septembre. Le rapport de force entre les deux partis indépendantistes, la gauche républicaine ERC et le centre-droit d’Albert Mas, pourra peser sur l’avenir du processus d’indépendance. Au Pays Basque et en Navarre, l’extrême-gauche indépendantiste de Bildu pourrait dépasser le parti régionaliste centriste du PNV, traditionnellement premier parti de la région. Selon le CIS, Bildu aurait 6 à 7 sièges contre 5 pour le PNV.

Une alliance Ciudadanos-PP ?

Au lendemain des élections, la question de la future coalition au pouvoir sera centrale. Le PP pourrait naturellement s’allier à Ciudadanos, qui est un parti idéologiquement proche. Les deux partis disposeraient, selon le CIS, de la majorité absolue avec 183 à 194 sièges. Mais une telle coalition sera des plus difficiles à construire. Albert Rivera a fondé la croissance de Ciudadanos sur la lutte contre la corruption. Or, le PP est miné par les affaires de corruption. Ciudadanos est aussi très sévère envers la politique économique du PP. Certains pensent qu’Albert Rivera pourrait faire dépendre un soutien de son parti au départ de Mariano Rajoy. Mais le leader du premier parti du pays peut-il renoncer à la Moncloa ? Peut-être une aggravation de la crise catalane pourrait conduire à cette coalition pour « faire face. »

Pas de majorité alternative

Les majorités alternatives, en tout cas, seront quasiment impossibles. La coalition Ciudadanos-PSOE, qui gouverne l’Andalousie, ne serait pas majoritaire. Pas davantage que l’alliance de toutes les gauches, incluant le PSOE, Podemos et UP. Une « grande coalition » PSOE-PP serait certes majoritaire, mais elle semble peu probable compte tenu des différends entre les deux partis et de l’affaiblissement du PSOE qui n’aurait pas grand-chose à gagner d’une telle alliance. Sinon, le PP pourrait tenter un gouvernement minoritaire qui constituerait des majorités ad hoc sur chaque sujet. En tout cas, une alliance du PP avec les régionalistes, comme celle de José Maria Aznar en 1996, est aujourd’hui impossible compte tenu du durcissement des positions et de l’affaiblissement des régionalistes « modérés. »

Incertitudes et fragilités

In fine, l’élection du 20 décembre ouvrira sans doute une période d’incertitude et de fragilité pour l’Espagne. Même en cas de constitution d’une alliance entre le PP et Ciudadanos, cette alliance restera incertaine. Son principal ciment sera la lutte contre l’indépendantisme catalan, mais une telle coalition risque précisément de resserrer les liens entre les formations indépendantistes catalanes. Ce qui sera une source de fragilité pour l’Espagne.

Source : La Tribune, Romaric Godin, 04/12/2015

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Commentaire recommandé

Frédérique // 14.12.2015 à 14h37

Qui va oser un jour, parler du vrai choix politique insidieusement masqué par le faux choix « droite-gauche » en France, mais aussi en U.E voire dans le monde occidental dans toute sa représentation?
Le vrai choix politique, celui du choix nationaliste, la préservation de la nation, contre le choix européïste pour les pays européens, le cheval de Troie de la mondialisation.
Car on peut être pro-union-européen par choix, si on croit que l’U.E est notre avenir ou bien penser que la sauvegarde de la nation est notre seule chance de nous en sortir, mais au moins le reconnaître pour enfin pouvoir dialoguer et argumenter sur notre choix.

Mais de grâce, qu’on arrête cet enfumage qui consiste à parler des partis nationaux, populistes, comme des partis nazis et de faire croire que de l’autre côté, nous avons le choix qu’entre une politique de droite et une de gauche, alors qu’à 95%, c’est la même, celle de l’U.E.

19 réactions et commentaires

  • Charles // 14.12.2015 à 03h12

    Le mouvement M15 est le fruit d’une indignation de masse. PODEMOS est devenu sa principale expression politique.
    Mais sa direction fait erreur sur erreur, et en paie le prix, comme on peut le lire ici:
    A l’approche des législatives (20 décembre), retour sur la trajectoire hésitante de Podemos
    http://wp.me/p5oNrG-g7T

      +8

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    • Alain // 14.12.2015 à 06h00

      Effectivement, ils ont soutenu la capitulation de Syrisa. Les électeurs savent donc que ce n’est pas eux qui oseront renverser la table.

        +19

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      • Bruno // 14.12.2015 à 06h53

        Tant que la situation n’est pas VRAIMENT grave, personne ne veut renverser la table. Ni les grecs ni les espagnols.

        Raisonnement « à la louche ».
        Sur une échelle mondiale de 1 à 100, on attribue les notes suivantes : Somalie 2, Libye 3, Syrie 4 etc etc etc Inde 40, Russie 50, etc etc Grèce 90, ….et … Espagne 95 avant la crise et 94.5 aujourd’hui.

        Il faut renverser la table ?

          +2

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  • Bruno // 14.12.2015 à 09h07

    Les électeurs espagnols, pas plus que les électeurs grecs, ne veulent MAJORITAIREMENT renverser la table.

      +2

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  • mescalito22 // 14.12.2015 à 09h30

    « Vous » avez raison.
    Il est plus prudent (je suppose?) de parler des élections espagnoles à venir plutôt que du dénouement du psychodrame français ?
    Je file sur le blog de Jacques Sapir.

      +3

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    • Sanya // 14.12.2015 à 14h20

      Chut…
      “Dans une société bien huilée, on ne dit pas ce que l’on sait, on dit ce qui est utile au pouvoir”

        +1

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    • AL21015 // 14.12.2015 à 19h47

      On appréciera effectivement à sa juste valeur le fait que le blog les-crises n’évoque pas le sujet des régionales et préfère parler des enjeux politiques de nos voisins européens qui sont certes importants mais qui nous concernent moins…

      Sujet trop polémique ? Certes on pourra rétorquer qu’il y a d’autres blogs pour cela.

      Et pour conclure pour celles et ceux à qui cela aurait échappé (j’en doute) « Le Fascisme c’est maintenant ! »

        +0

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      • cubaynes // 16.12.2015 à 18h29

        Je remercie « les crises » de nous parler de l’Espagne. Nous sommes centrés sur nos sujets internes, or ce qui se passe à nos portes est important. La crise catalane n’est pas sans conséquences possibles chez nous, et si elle devait conduire à une rupture brutale entre la Généralité et l’Espagne, n’oubliez pas que pour les catalans « espagnols » et pour nombre de catalans « français », le traité de 1659 est une anomalie, que la catalogne du nord (ainsi appellent-ils les PO et un peu plus…) a vocation a intégrer la Catalogne indépendante.
        Pensez-vous que nous ayons,en plus,besoin d’une grave crise de régionalisme aigu?
        Par ailleurs, comment vivrions-nous en France la volonté affirmée de sécession d’une province riche,genre Rhône-Alpes, au prétexte qu’elle rejette la solidarité nationale et ne veut plus payer pour les autres? Je suis très souvent en Espagne, que je connais assez bien (j’y ai vécu plusieurs années), je puis vous dire que l’attitude des catalans est très largement rejetée et mal vécue, d’andalousie en castille, ou de la galice à valence…

          +0

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  • Alae // 14.12.2015 à 10h58

    Pour les euro-atlantistes, la situation espagnole est idéale. Pas d’extrême droite possible à cause du passé franquiste du pays et, étant donnée la dilution de Podemos dans l’européisme, pas de menace à l’extrême gauche non plus. Ne restent que des choix qui mènent tous à Bruxelles.
    L’UE peut dormir tranquille.

      +15

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  • AUSEUR Robert // 14.12.2015 à 11h18

    En Espagne , comme en France : Le fait de proposer un choix politique de droite ou de gauche , ne veut plus rien exprimer comme choix d’orientation …..Ce qu’il convient de faire , d’abord , c’est de : Faire la chasse à tous ces malhonnêtes , ces tricheurs , auteurs de malversations en tous genres …..Persos , d’abord ! Si les règles du vivre ensemble , de justes répartitions des richesses , sont à ce point TRAHIES !

      +3

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    • Sanya // 14.12.2015 à 14h24

      « Je suis citoyen français et j’ai une part de responsabilité dans ce que fait mon pays. J’aimerais le voir agir selon des critères moraux respectables. Cela n’a pas grande valeur morale de critiquer les crimes de quelqu’un d’autre – même s’il est nécessaire de le faire, et de dire la vérité. Je n’ai aucune influence sur la politique ds États-Unis, de la Grèce ou de l’Espagne, mais j’en ai, jusqu’à un certain point, sur la politique de la France. »

        +2

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  • Olposoch // 14.12.2015 à 12h09

    Le cas Romaric Godin est intéressant…
    Dans sa prestation embarrassée aux côtés de Mathias Reymond chez acrimed il a reconnu qu’il n’était pas rentable pour ses employeurs qui ne l’ont jamais demandé de se conformer à une ligne…
    Que ce n’était pas ses analyses à lui qui faisaient rentrer les bourzoufs…
    Mais qu’il avait besoin de gagner de l’argent pour vivre, comme beaucoup d’entre nous…
    Nous avons un journaliste de talent, plutôt ouvert, qui a sa place…dans ce qui est en fait « the new normal » en matière de média, aux mains des business angels…
    La Tribune étant principalement la propriété d’un jeune investisseur toulousain très discret, sans références, passionné certes de presse, mais surtout passionné par sa réussite.
    Et donc la question est:
    Est-ce que Romaric Godin ne serait pas « l’opposition tolérée », le gars qui fait que les « investisseurs » peuvent affirmer qu’ils fournissent une prestation complète et pondérée au monde économique avide de profits immédiats mais ayant besoin d’affichage déculpabilisant?

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  • Chris // 14.12.2015 à 12h36

    Peut-être plus les fonds par ces temps de disette.
    Une campagne coute beaucoup d’argent. Un petit parti est ignoré des grands médias et des subventions donc doublement pénalisé.

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  • Tof // 14.12.2015 à 13h21

    Sans être un spécialiste de la politique et encore moins de l’Espagne je me permet quand même d’émettre des doutes quand à la notion de choix que l’on offre aux peuples . Je dit bien notion car finalement syrisa en Grèce s est plié aux ordres de Bruxelles, les divers gauche et droite en France sont aux ordres de Bruxelles et l’extrême droite y siège, quand au révolutionnaire podemos après sont soutient à syrisa, je crains que sà superbe ne se soit un peu estompée au regard de ses adhérents.
    Dans un monde où l’on voudrait tout changer sauf nos habitudes et notre confort et ou l’inconnu nous fait peur quel choix nous reste-t-il vraiment ?

      +8

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  • Frédérique // 14.12.2015 à 14h37

    Qui va oser un jour, parler du vrai choix politique insidieusement masqué par le faux choix « droite-gauche » en France, mais aussi en U.E voire dans le monde occidental dans toute sa représentation?
    Le vrai choix politique, celui du choix nationaliste, la préservation de la nation, contre le choix européïste pour les pays européens, le cheval de Troie de la mondialisation.
    Car on peut être pro-union-européen par choix, si on croit que l’U.E est notre avenir ou bien penser que la sauvegarde de la nation est notre seule chance de nous en sortir, mais au moins le reconnaître pour enfin pouvoir dialoguer et argumenter sur notre choix.

    Mais de grâce, qu’on arrête cet enfumage qui consiste à parler des partis nationaux, populistes, comme des partis nazis et de faire croire que de l’autre côté, nous avons le choix qu’entre une politique de droite et une de gauche, alors qu’à 95%, c’est la même, celle de l’U.E.

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    • BEYER Michel // 14.12.2015 à 17h23

      Vous avez raison de poser la question. Jacques SAPIR y a répondu, il y a quelques semaines. Jacques SAPIR a notamment évoqué la création d’un front à l’image du CNR de la Libération. Il a lancé cette idée après l’appel d’un député italien, Stefano FASSINA, appelant à un front contre l’Euro. La proposition de Jacques SAPIR bouscule les alliances habituelles, qui telle l’Union de la Gauche, ont vécu. Un front pour le rétablissement de la Souveraineté de la France nécessite de dépasser les clivages habituels. Mais rétablir notre Souveraineté ne suffit pas . Il faut aussi penser au »lendemain » de ce rétablissement.
      A l’époque de la publication, je crois que c’est en septembre, une campagne accusant J.SAPIR de faire le jeu du FN a été lancée, y compris avec des personnalités comme Frédéric LORDON.
      Sans aller jusqu’au FN, Jacques SAPIR évoque la possibilité d’une évolution d’une partie de celui-ci. Aujourd’hui encore sur son blog, analysant les résultats des Régionales, il met en avant les contradictions du FN:
      http://russeurope.hypotheses.org/4557

        +4

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  • anne jordan // 14.12.2015 à 23h57

    Urgent !
    intéressons nous au Venezuela !
    http://www.legrandsoir.info/venezuela-paysage-avant-la-bataille.html
    ( vous trouverez d’autres articles dans le G.S et aussi des liens vers Les crises , merci )

    Nouvel avatar de la propagande made in USA : la droite vénézuelienne est un modèle de démocratie et de respect des droits sociaux et des libertés …
    Adios , Companeros ? adios el  » buen vivir  » cher à mes amis  » décroissants  » ?
    Je ne sais pas , le peuple vénézuelien peut se ressaisir , mais lire tout ça après la claque de ce w.e , où l’on a vu le plus fantastique en….. des couillons de votants , c’est dur , dur !

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    • Astatruc // 15.12.2015 à 13h20

      Annne, Voici le site de Thierry Deronne, c’est un journaliste français sérieux vivant sur place:

      https://venezuelainfos.wordpress.com/

      « Notes pour une lecture dédramatisée des élections du 6 décembre »

      « c’est comme ça ; à titre préliminaire, on peut tirer quatre remarques de ce qui précède. Tout d’abord, nous ne sommes pas face à une situation inédite ni finale. Nous avons déjà traversé des situations semblables et nous les avons surmontées. »

        +0

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  • Annie // 12.01.2016 à 23h00

    Bonjour !
    Très bel article ! C’est super bien expliqué !
    Merci pour votre blog très riche !
    Impressionnant et superbe. Merci pour ce partage.

      +0

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