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23.juin.201723.6.2017 // Les Crises

Macron : « Avec moi, ce sera la fin d’une forme de néoconservatisme importée en France depuis dix ans »

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Source : Elysee.fr, 22/06/2017

Dans son premier grand entretien depuis son entrée à l’Élysée, le président de la République dévoile sa vision pour l’Europe et expose ses grands principes de politique étrangère.

Par Isabelle Lasserre

Dans son premier grand entretien depuis son entrée à l’Elysée, accordé au Figaro et à sept autres journaux européens (Le Soir, Le Temps, The Guardian, Corriere della Sera, El Pais, Süddeutsche Zeitung, Gazeta Wyborcza), le président de la République dévoile sa vision de l’Europe, parle lutte contre le terrorisme islamiste et conflit syrien.

Interrogé sur ses propositions pour relancer concrètement l’Europe, à la veille d’un sommet à Bruxelles, Emmanuel Macron estime que «la clé pour repartir, c’est une Europe qui protège». Il plaide ainsi pour une vraie politique de défense et de sécurité commune. Et estime que les Européens doivent être plus efficaces face aux grandes migrations, en réformant notamment «profondément le système de protection de nos frontières, la politique migratoire et le droit d’asile». Il prône aussi «avec vigueur l’idée d’un budget de la zone euro, doté d’une gouvernance démocratique». Cette relance européenne passe par l’Alliance franco-allemande. Mais pour être crédible aux yeux de Berlin et du monde, la France doit accomplir «les réformes fondamentales qui sont indispensables».

Le président réaffirme que la lutte contre le terrorisme islamiste est sa priorité absolue. «Ce sont eux nos ennemis» dit-il en désignant ces groupes terroristes. Il veut ensuite oeuvrer à la stabilisation de la Syrie, mais Emmanuel Macron ne fait pas un préalable du départ de Bachar el-Assad. En revanche, il affirme avoir deux «lignes rouges»: les armes chimiques et l’accès humanitaire. «Je l’ai dit très clairement à Vladimir Poutine, je serai intraitable sur ces sujets. Et donc l’utilisation d’armes chimiques donnera lieu à des répliques, y compris de la France seule.»

LE FIGARO. – La France est-elle de retour en Europe? Y incarne-t-elle une sorte de nouveau leadership ?

Emmanuel MACRON. – Le leadership ne se décrète pas, il se construit en entraînant d’autres pays, d’autres acteurs et il est constaté au vu des résultats qu’on obtient. Il serait présomptueux de dire dès à présent que la France exerce un nouveau leadership européen. La vraie question est celle de l’objectif de notre action. Et le point de départ, c’est la crise que traversent les démocraties occidentales. Elles se sont construites au XVIIIe siècle sur un équilibre inédit entre la défense des libertés individuelles, la démocratie politique et la mise en place des économies de marché. Un cycle vertueux a permis aux libertés individuelles d’être reconnues, au progrès social de se développer et aux classes moyennes d’avoir une perspective de progrès. Depuis la fin des Trente Glorieuses, le doute s’est installé. La France en a fait la cruelle expérience, elle qui avait sans doute le modèle social le plus élaboré. Quand nous regardons la planète, aujourd’hui, que voyons-nous? Une montée des démocraties illibérales et des extrêmes en Europe, la réémergence de régimes autoritaires qui mettent en cause la vitalité démocratique, et des États-Unis d’Amérique qui se retirent en partie du monde. Ce contexte est aggravé par une montée des incertitudes et des troubles. Les crises se multiplient au Moyen-Orient et dans le Golfe, les inégalités s’aggravent partout dans le monde.

D’où proviennent ces instabilités ?

Elles n’ont pas une cause unique. Elles sont issues pour partie des inégalités profondes engendrées par l’ordre mondial et du terrorisme islamiste. À ces déséquilibres s’ajoute celui du climat. Ceux qui pensent que la lutte contre le climat est une lubie de bobos se trompent profondément. La question première n’est donc pas de savoir s’il y a ou non un leadership français, de savoir si nous bombons le torse plus fort que les autres. Elle est d’abord de savoir comment défendre notre bien commun à tous, c’est-à-dire la liberté et la démocratie, la capacité des individus et de nos sociétés à être autonomes, à rester libres, à assurer la justice sociale et à préserver notre planète à travers le climat.

Sans ces biens communs, il n’y a pas d’avenir souhaitable ni durable. Notre défi est de savoir comment nous allons gagner cette bataille dont l’Europe, j’en suis convaincu, porte la responsabilité. Pourquoi?Parce que la démocratie est née sur ce continent. Les États-Unis d’Amérique aiment autant que nous la liberté. Mais ils n’ont pas notre goût pour la justice. L’Europe est le seul endroit au monde où les libertés individuelles, l’esprit de démocratie et la justice sociale se sont mariés à ce point. La question est donc la suivante : l’Europe va-t-elle réussir à défendre ses valeurs profondes, dont elle a irrigué le monde pendant des décennies, ou va-t-elle s’effacer devant la montée des démocraties illibérales et des régimes autoritaires ?

Comment concrètement relancer l’Europe? Comment convaincre les Allemands ?

Si nous n’avons pas conscience du défi qui est le nôtre, nous pouvons continuer à passer des nuits entières à nous interroger sur l’endroit où se trouvera la prochaine agence européenne ou la manière dont sera dépensé tel ou tel budget… Nous nous placerions alors hors de l’Histoire. Je n’ai pas fait ce choix. Angela Merkel non plus. La question est de savoir comment nous arriverons à restaurer une dynamique, une capacité à entraîner. Car il ne s’agit pas uniquement de plaquer des politiques sur des pays ou des peuples. Il faut être capable de les entraîner, de les faire rêver. La France n’aura aucune capacité motrice si elle ne porte pas un discours clair et un regard lucide sur le monde. Mais elle ne l’aura pas non plus si elle ne renforce pas son économie et sa société. C’est pourquoi j’ai demandé au gouvernement d’enclencher les réformes fondamentales qui sont indispensables pour la France. Notre crédibilité, notre efficacité, notre force sont en jeu.

Mais la force de quelques-uns ne peut pas se nourrir longtemps de la faiblesse des autres. L’Allemagne, qui s’est réformée il y a une quinzaine d’années, constate aujourd’hui que cette situation n’est pas viable.Mon souhait est donc que nous puissions construire une force commune. Ma méthode pour le couple franco-allemand est celle d’une alliance de confiance. Je souhaite que nous revenions à l’esprit de coopération qui existait jadis entre François Mitterrand et Helmut Kohl. On ne se rend pas à un Conseil européen sans avoir de position commune. Cela ne veut pas dire que nous sommes d’accord sur tout.Mais que nous ne voulons pas perdre de temps à demander aux autres d’arbitrer nos désaccords. Sinon l’Europe bégaie, et la clé pour repartir, c’est une Europe qui protège.

Pourquoi ce besoin de protection est-il si essentiel ?

Parce que, dans toutes nos sociétés, les classes moyennes se sont mises à douter. Elles ont l’impression que l’Europe se fait malgré elles. Cette Europe-là se tire elle-même vers le bas. Il faut créer une Europe qui protège en se dotant d’une vraie politique de défense et de sécurité commune. Il faut être plus efficace face aux grandes migrations en réformant profondément le système de protection de nos frontières, la politique migratoire et le droit d’asile. Le système actuel fait porter à quelques-uns toute la charge et ne pourra pas résister aux prochaines vagues migratoires. Je crois à une Europe qui se dote de moyens pour protéger ses frontières extérieures, assurer sa sécurité à travers la coopération policière et judiciaire dans sa lutte contre le terrorisme, déployer une organisation commune en matière de droit d’asile et d’immigration, une Europe qui protège contre les dérèglements de la mondialisation. C’est la première étape. Il ne peut pas y avoir d’approfondissement institutionnel tant que nous n’aurons pas restauré la cohérence de l’Europe.

Si nous voulons passer à l’étape suivante, il faut au sein de la zone euro avoir une intégration plus forte.C’est pour cela que je défends avec vigueur l’idée d’un budget de la zone euro, doté d’une gouvernance démocratique. C’est le seul moyen de recréer un mouvement de convergence entre nos économies et nos pays. Si on ne fait pas ça, on affaiblira la zone euro. Il faut pouvoir articuler le pilier de la responsabilité et celui de la solidarité. Mon sentiment est que l’Allemagne n’est pas bloquée là-dessus.

Vous pensez que les Allemands sont prêts eux aussi à changer ?

J’en suis persuadé. En matière de sécurité et de défense, la chancelière allemande a fait bouger les choses profondément. Elle est revenue sur des tabous profonds hérités de la Seconde Guerre mondiale.L’Allemagne va dépenser plus que la France en matière de défense dans les années à venir. Qui l’eût cru?Mais l’Allemagne est lucide sur les limites d’une action qui ne soit pas pleinement européenne, notamment en matière d’intervention militaire. Elle sait que notre destin est redevenu tragique. Elle a besoin de la France pour se protéger, pour protéger l’Europe et assurer notre sécurité commune. Je crois par ailleurs que les dynamiques que j’évoque traversent aussi la société allemande. Notre devoir en tant que dirigeants est d’en faire la pédagogie. Les égoïsmes nationaux sont des poisons lents qui entretiennent l’affaiblissement de nos démocraties et notre incapacité collective à relever le défi historique qui est le nôtre. Je sais que la chancelière en a conscience.

L’Europe apparaît aujourd’hui divisée, notamment entre l’Est et l’Ouest…

Je ne crois pas à ce conflit entre l’est et l’ouest de l’Europe. Il y a des tensions car nos imaginaires et notre histoire récente ne sont pas les mêmes. Je n’oublierai jamais cette phrase de Bronislaw Geremek, que j’avais rencontré il y a une vingtaine d’années au moment de l’élargissement européen: «L’Europe ne mesure pas tout ce qu’elle nous doit.» Pour sa génération, attachée à l’Europe des Lumières, l’Europe occidentale avait trahi en laissant le mur s’ériger et le continent se diviser. Quand j’entends aujourd’hui certains dirigeants européens, ils trahissent deux fois. Ils décident d’abandonner les principes, de tourner le dos à l’Europe, d’avoir une approche cynique de l’Union qui servirait à dépenser les crédits sans respecter les valeurs. L’Europe n’est pas un supermarché. L’Europe est un destin commun. Elle s’affaiblit quand elle accepte qu’on rejette ses principes. Les pays d’Europe qui ne respectent pas les règles doivent en tirer toutes les conséquences politiques. Et ce n’est pas uniquement un débat Est-Ouest. Je parlerai avec tout le monde et avec respect, mais je ne transigerai pas sur les principes de l’Europe, sur la solidarité et sur les valeurs démocratiques. Si l’Europe accepte cela, c’est qu’elle est faible et qu’elle a déjà disparu. Ce n’est pas mon choix.

Le dialogue, mais pas de sanctions ?

Le dialogue, mais il doit être suivi de décisions concrètes. Je souhaite que tout le monde ait à l’esprit la responsabilité historique qui est celle des Européens. Nous devons promouvoir une Europe qui aille vers un mieux-être économique et social. L’objectif d’une Europe qui protège doit aussi s’imposer dans le domaine économique et social. En raisonnant comme on le fait sur le travail détaché depuis des années, on prend l’Europe à l’envers. Il ne faut pas s’y tromper. Les grands défenseurs de cette Europe ultralibérale et déséquilibrée, au Royaume-Uni, se sont fracassés dessus. Sur quoi le Brexit s’est-il joué?Sur les travailleurs d’Europe de l’Est qui venaient occuper les emplois britanniques. Les défenseurs de l’Europe ont perdu car les classes moyennes britanniques ont dit stop! Le souffle chaud des extrêmes se nourrit de ces déséquilibres. On ne peut pas continuer à faire l’Europe dans des bureaux, à laisser les choses se déliter. Le travail détaché conduit à des situations ridicules. Vous pensez que je peux expliquer aux classes moyennes françaises que des entreprises ferment en France pour aller en Pologne car c’est moins cher et que chez nous les entreprises de BTP embauchent des Polonais car ils sont payés moins cher? Ce système ne marche pas droit.

Vous voulez relancer la défense européenne et la France doit montrer l’exemple. Mais Bercy a gelé 2,6 milliards d’euros dans le budget de la défense …

Il n’y a pas eu de gel de crédits depuis que je suis là. Il y a eu des mesures prises par l’ancien gouvernement, et la Cour des comptes aura à en rendre un audit précis début juillet. Je ne suis pas pour la politique du rabot. Dans le domaine de la défense, ma stratégie est très claire: des dépenses équivalentes à 2 % du PIB à l’horizon 2025. Et, de façon générale, je souhaite mener une politique responsable qui repose sur des objectifs pluriannuels. Le débat budgétaire doit changer de nature. Ce système où l’on passe des mois à discuter d’un projet de loi de finances qui est ensuite modifié trois ou quatre fois en cours d’année est un pays où il n’y a plus de véritable débat démocratique sur le budget. Je souhaite qu’on ait un débat budgétaire sérieux et transparent au Parlement. Quand on veut faire de vraies économies, il faut avoir une stratégie pluriannuelle. Les vraies économies pérennes se font en deux ou trois ans, pas en deux mois.

Quel modèle pour la future relation entre le Royaume-Uni et l’UE ? La porte est-elle ouverte à une marche arrière ?

La porte est ouverte jusqu’au moment où on la franchit. Ce n’est pas à moi de dire qu’elle est fermée. Mais à partir du moment où les choses s’engagent avec un calendrier et un objectif, il est très difficile de revenir en arrière, il ne faut pas se mentir. Je souhaite que la discussion qui vient de s’engager soit parfaitement coordonnée au niveau européen. Je ne veux pas de discussions bilatérales car il faut préserver l’intérêt de l’UE à court, moyen et long terme. La France compte en revanche poursuivre et renforcer sa forte relation en matière de défense et de sécurité avec le Royaume-Uni. Le traité de Lancaster House reste le cadre de cette coopération. Nous allons aussi davantage coopérer en matière de sécurité et de lutte contre le terrorisme. Nous avons déjà arrêté un plan d’action commun en matière de lutte contre la radicalisation sur Internet. Car nos destins sont liés: les filières terroristes ne connaissent pas les frontières de l’Europe. Enfin, en matière de migration, je souhaite que l’on fasse évoluer notre coopération. Il faut absolument éviter la création de nouveaux abcès de fixation que sont les camps de migrants. C’est le pragmatisme qui régira nos relations.

Faut-il remettre l’espace Schengen sur la table ?

Je suis attaché à l’espace Schengen, qui permet la libre circulation des personnes au sein de l’UE et qui est un des éléments constitutifs de notre citoyenneté européenne. Si nous voulons garantir cette libre circulation, il faut renforcer les contrôles aux frontières extérieures de l’Union européenne. Je souhaite que nous donnions rapidement tous les moyens nécessaires à l’Agence européenne des gardes-frontières et des gardes-côtes pour gérer notamment les crises à ces frontières. Il y a ensuite la question des réfugiés. Les réfugiés sont des gens qui demandent l’asile dans notre pays. Nous parlons de femmes et d’hommes qui risquent leur vie dans leur pays, qui la risquent pour venir jusqu’à nous, qui fuient des pays en guerre. Nous leur devons hospitalité et humanité. Le problème est que, dans de nombreux pays, dont la France, l’instruction de la demande d’asile prend trop de temps entre le dépôt, l’enregistrement, l’instruction des dossiers, sans parler des délais induits par la complexité administrative et les recours devant différentes juridictions. Toutes ces procédures peuvent durer jusqu’à deux ans. Or, pendant cette période, on ne peut pas vivre de manière transitoire dans un pays. On s’installe, on tisse des liens familiaux… On voit donc que face à cette pression migratoire le système actuel n’est plus satisfaisant. J’ai donc demandé une réforme en profondeur du système d’asile en France, pour le déconcentrer et pour accélérer considérablement les délais d’instruction des demandes d’asile. L’objectif est que nous divisions ces délais moyens par deux, en passant à six mois toutes procédures comprises.

Il y a ensuite les migrants qui ne relèvent pas de l’asile, qui n’ont donc pas vocation à s’établir en France, dont il faut régler la situation conformément à notre droit avec humanité et dans le cadre d’une plus grande coopération internationale. Il faudra assurer l’effectivité de leur reconduite à la frontière et travailler étroitement avec les États d’où sont originaires ces personnes, avec les pays de transit, et lutter plus efficacement contre les filières mafieuses qui exploitent la détresse humaine. Sur toutes ces questions, je suis favorable à des réformes en profondeur qui permettent d’avoir une même philosophie européenne. Il faut notamment remédier à la situation ubuesque que l’on observe avec les «dublinés», ces personnes qui passent d’un pays à l’autre en espérant enfin obtenir l’asile.

Après le Brexit et l’élection de Trump, votre élection donne-t-elle un coup d’arrêt aux populismes en Europe ?

Je me méfie du terme « populisme » car il a plusieurs colorations. Beaucoup, à droite et à gauche, m’ont dit que j’étais populiste. Quand les partis sont fatigués, on s’étonne qu’on puisse parler au peuple! Si c’est ça être populiste, ce n’est pas un mal. Moi, je ne crois pas dans la démagogie, qui consiste à flatter un peuple pour lui dire ce qu’il attend, lui parler de ses peurs. Je n’ai pas l’arrogance de penser que mon élection marque un coup d’arrêt. Les Français ont toujours été comme ça: au moment où on ne les attend pas, il y a un sursaut. La France n’est pas un pays qu’on réforme, c’est un pays qui se transforme, un pays de révolution. Donc, aussi longtemps qu’il est possible de ne pas réformer, les Français ne le font pas. Là, ils ont vu qu’ils étaient au bord du précipice et ils ont réagi. Mon élection comme la majorité obtenue à l’Assemblée ne sont pas un coup d’arrêt: elles sont un début exigeant. Le début d’une renaissance française et je l’espère européenne. Une renaissance qui permettra de repenser les grands équilibres nationaux, européens, internationaux, de retrouver une ambition, une capacité à regarder les choses en face, à ne pas jouer sur les peurs mais à les transformer en énergie. Car les peurs sont là, et donc ce qui divise les sociétés demeure. Il n’y a pas de recette miracle, c’est un combat de chaque jour. J’ai parié sur l’intelligence des Françaises et des Français. Je ne les ai pas flattés, mais j’ai parlé à leur intelligence. Ce qui épuise les démocraties, ce sont les responsables politiques qui pensent que leurs concitoyens sont bêtes. En jouant avec démagogie de leurs peurs, de leurs contrariétés et en s’appuyant sur leurs réflexes.La crise de l’imaginaire occidental est un défi immense, et ce n’est pas une personne qui le changera. Mais j’ai la volonté de retrouver le fil de l’Histoire et l’énergie du peuple européen. Pour endiguer la montée des extrêmes et la démagogie. Car c’est ça le combat de civilisation.

Syrie: « Si vous ne faites pas respecter les lignes rouges, vous décidez d’être faible »

Comment gérer le risque que représente Donald Trump pour l’Europe ?

Donald Trump est d’abord celui qui a été élu par le peuple américain. La difficulté est qu’aujourd’hui il n’a pas encore élaboré le cadre conceptuel de sa politique internationale. Sa politique peut donc être imprévisible et c’est pour le monde une source d’inconfort.

Concernant la lutte contre le terrorisme, il porte la même volonté d’efficacité que la mienne. Je ne partage pas certains de ses choix, avant tout sur le climat. Mais j’espère qu’on pourra faire en sorte que les États-Unis réintègrent l’accord de Paris. C’est la main que je tends à Donald Trump. Je souhaite qu’il change d’avis. Car tout est lié. On ne peut pas vouloir lutter efficacement contre le terrorisme et ne pas s’engager pour le climat.

Si la ligne rouge de l’utilisation des armes chimiques est franchie en Syrie, la France est-elle prête à frapper seule ?

Oui. Quand vous fixez des lignes rouges, si vous ne savez pas les faire respecter, vous décidez d’être faible. Ce n’est pas mon choix. S’il est avéré que des armes chimiques sont utilisées sur le terrain et que nous savons en retracer la provenance, alors la France procédera à des frappes pour détruire les stocks d’armes chimiques identifiés.

La France peut-elle agir, même sans une coopération avec les autres pays de la coalition ?

Qu’est-ce qui a bloqué les choses en 2013 ? Les États-Unis ont fixé des lignes rouges mais ont fait le choix in fine de ne pas intervenir. Qu’est-ce qui a affaibli la France ? De définir politiquement une ligne rouge et de ne pas en tirer les conséquences. Et qu’est-ce qui a du coup libéré Vladimir Poutine sur d’autres théâtres d’opérations? Le fait d’avoir constaté qu’il avait face à lui des gens qui avaient des lignes rouges mais ne les faisaient pas respecter. Je respecte Vladimir Poutine. J’ai eu avec lui un échange constructif.Nous avons de vrais désaccords, sur l’Ukraine en particulier, mais il a vu aussi ma position. Je lui ai parlé longuement en tête à tête des sujets internationaux ainsi que de la défense des ONG et des libertés dans son pays. Ce que j’ai dit en conférence de presse, il ne l’a pas découvert. C’est ça, ma ligne. Dire les choses avec beaucoup de fermeté à tous mes partenaires mais leur dire d’abord en tête à tête.

Aujourd’hui, nous avons avec Vladimir Poutine le sujet ukrainien, que nous continuerons à suivre dans le cadre du processus de Minsk et du format « Normandie ». Nous aurons avant le G20 une réunion sous ce format avec l’Ukraine et l’Allemagne. Et il y a la Syrie. Sur ce sujet, ma conviction profonde est qu’il faut une feuille de route diplomatique et politique. On ne réglera pas la question uniquement avec un dispositif militaire. C’est l’erreur que nous avons collectivement commise. Le vrai aggiornamento que j’ai fait sur ce sujet, c’est que je n’ai pas énoncé que la destitution de Bachar el-Assad était un préalable à tout. Car personne ne m’a présenté son successeur légitime!

Mes lignes sont claires. Un:la lutte absolue contre tous les groupes terroristes. Ce sont eux, nos ennemis.C’est dans cette région qu’ont été fomentés des attentats terroristes et que se nourrit l’un des foyers du terrorisme islamiste. Nous avons besoin de la coopération de tous pour les éradiquer, en particulier de la Russie.

Deux:la stabilité de la Syrie, car je ne veux pas d’un État failli. Avec moi, ce sera la fin d’une forme de néoconservatisme importée en France depuis dix ans. La démocratie ne se fait pas depuis l’extérieur à l’insu des peuples. La France n’a pas participé à la guerre en Irak et elle a eu raison. Et elle a eu tort de faire la guerre de cette manière en Libye. Quel fut le résultat de ces interventions? Des États faillis dans lesquels prospèrent les groupes terroristes. Je ne veux pas de cela en Syrie.

Trois:j’ai deux lignes rouges, les armes chimiques et l’accès humanitaire. Je l’ai dit très clairement à Vladimir Poutine, je serai intraitable sur ces sujets. Et donc l’utilisation d’armes chimiques donnera lieu à des répliques, y compris de la France seule. La France sera d’ailleurs à cet égard parfaitement alignée avec les États-Unis.

Quatre:je veux une stabilité syrienne à moyen terme. Cela veut dire un respect des minorités. Il faut trouver les voies et moyens d’une initiative diplomatique qui fasse respecter ces quatre grands principes.

Alors que le groupe Etat islamique perd des territoires en Syrie et en Irak, un terrorisme dit «low cost» défie nos démocraties. Comment placer le curseur entre une législation d’exception et la nécessité de protéger les libertés ?

Parlons d’abord de l’état d’urgence en France. L’état d’urgence était destiné à répondre à un péril imminent résultant d’atteintes grave à l’ordre public. Or la menace est durable. Il faut donc s’organiser sur la durée. Je prolongerai l’état d’urgence jusqu’au 1er novembre, le strict temps nécessaire pour permettre au Parlement d’adopter toutes les mesures indispensables à la protection des Français.

Un texte est présenté ce jeudi en conseil des ministres. Quel est son esprit? Il prendra en considération toute les formes de menaces et notamment les actes d’individus isolés que nous avons pu constater récemment. Nous prévoyons des procédures spécifiques pour lutter contre ce terrorisme islamiste. Ce n’est en rien un affaiblissement de l’état de droit, ni une importation de l’état d’urgence dans l’état de droit. Il faut construire les instruments pour lutter contre ce risque nouveau, sous le contrôle du juge, administratif ou judiciaire. Il faut des réponses inédites et propres à la lutte contre ce terrorisme islamiste. C’est ce dont notre société a besoin pour sortir de l’état d’urgence permanent.

Il faut ensuite renforcer la coordination de l’ensemble de nos services face à la menace terroriste. C’est dans ce cadre que j’ai souhaité la création de la coordination nationale du renseignement et de la lutte contre le terrorisme, avec la création en son sein d’un centre national de contre-terrorisme.

Cela suppose enfin d’avoir une politique internationale cohérente et de savoir parler avec toutes les parties. Mon principe diplomatique est celui-là. J’ai parlé cinq fois au président Erdogan depuis que je suis là. J’ai eu deux fois le président iranien Rohani. J’ai reçu Vladimir Poutine. La France n’a pas à choisir un camp contre l’autre. C’est sa force et son histoire diplomatique. Nous devons retrouver la cohérence et la force d’une politique internationale qui nous redonne du crédit. Il s’agit aussi d’avoir une politique sécuritaire intraitable sur le plan international en construisant les coalitions les plus efficaces contre le terrorisme. Enfin, il faut une politique civilisationnelle, qui consiste à éradiquer les fondements profonds de ce terrorisme.

Vous parlez d’un dialogue franc avec Vladimir Poutine. Mais il ne bouge sur rien. Il y a encore des combats dans le Donbass, la Crimée est toujours occupée, le format Normandie semble épuisé… Cherchez-vous une nouvelle méthode ?

Quand je parle de dialogue franc avec Vladimir Poutine, je ne dis pas qu’il est miraculeux. Qu’est-ce qui motive Vladimir Poutine? C’est de restaurer un imaginaire russe puissant pour tenir son pays. La Russie elle-même est victime du terrorisme. Il a lui-même à ses frontières des rebellions et des identités religieuses violentes qui menacent son pays. Tel est son fil directeur, y compris en Syrie. Je ne crois pas qu’il ait une amitié indéfectible à l’égard de Bachar el-Assad. Il a deux obsessions: combattre le terrorisme et éviter l’Etat failli. C’est pour cela que sur la Syrie des convergences apparaissent. Longtemps nous avons été bloqués sur la personne de Bachar el-Assad. Mais Bachar, ce n’est pas notre ennemi, c’est l’ennemi du peuple syrien. L’objectif de Vladimir Poutine, c’est de restaurer la Grande Russie, parce que c’est selon lui la condition de survie de son pays. Est-ce qu’il cherche notre affaiblissement ou notre disparition? Je ne le crois pas.

Vladimir Poutine a sa lecture du monde. Il pense que la Syrie est une question de voisinage fondamental pour lui. Que peut-on faire? Réussir à travailler ensemble sur la Syrie pour lutter contre le terrorisme et déboucher sur une vraie sortie de crise. Je pense que c’est faisable. Je continuerai à être un interlocuteur très exigeant en matière de libertés individuelles et de droits fondamentaux. Enfin, il y a la question ukrainienne pour laquelle je vais attendre la première réunion «Normandie» pour vous répondre précisément. Ce qui est sûr, c’est que nous avons un devoir: la protection de l’Europe et de ses alliés dans la région. Là-dessus nous ne devons rien céder.

Le sport concourt à la diplomatie. Vous avez décidé d’aller vous-même défendre la candidature de Paris aux Jeux olympiques de 2024 devant le CIO. Pour vous, cette candidature va bien au-delà de la candidature d’une ville ?

C’est l’engagement de tout un pays que je veux manifester en me rendant les 11 et 12 juillet à Lausanne puis à Lima en septembre. Pourquoi? Parce que c’est un événement sportif, mais bien plus que cela: il correspond notamment à la politique que nous voulons mener sur le handicap ; ce sont des jeux olympiques et paralympiques! C’est un élément de fierté nationale et de mobilisation, un événement économique considérable. C’est également un geste qui montre que, dans notre bataille de long terme face au terrorisme, on n’arrête pas les grands événements. Et puis c’est une candidature européenne et francophone. Ce n’est pas simplement celle de Paris, ni de la France. Cela partie de ces éléments d’engagement, de fierté, de projection dont un pays a besoin. Cela n’a rien d’anecdotique à mes yeux.C’est un élément fort qui démontre qu’on n’embrasse pas un monde fait uniquement de violence, mais un monde de valeurs partagées, de réconciliation, de joie, de compétition pacifiée.

Comment gérer les relations avec la Turquie qui ne partage pas nos valeurs ?

La Turquie heurte en ce moment certaines de nos valeurs. Mais elle partage certains de nos intérêts.Nous sommes d’abord liés à la Turquie par le conflit syrien. La Turquie est un élément clé de notre politique régionale puisque c’est à la fois un voisin de la Syrie, un pays qui accueille un grand nombre de réfugiés et qui coopère dans la lutte contre le terrorisme. J’ai un dialogue exigeant et lucide avec le président Erdogan. Nous avons besoin de ce dialogue avec la Turquie. Je souhaite qu’en matière de migrations, ce dialogue soit européen et coordonné. Quand l’Europe a conclu un accord, elle l’a fait tard et de manière subie, même si celui-ci a donné des résultats. Il ne faut pas reproduire cette erreur. Pour le reste, compte tenu des positions actuelles de la Turquie, il est évident qu’aller plus loin vers une intégration européenne n’est pas une évolution envisageable. Mais cela n’empêche pas une relation forte et constante.

Source : Elysee.fr, 22/06/2017


Du coup, Grosse surchauffe chez nos néoconservateurs – non due à la canicule…

Pour les gens s’intéressant sérieusement à la géopolitique :

Nous vous proposons cet article afin d'élargir votre champ de réflexion. Cela ne signifie pas forcément que nous approuvions la vision développée ici. Dans tous les cas, notre responsabilité s'arrête aux propos que nous reportons ici. [Lire plus]Nous ne sommes nullement engagés par les propos que l'auteur aurait pu tenir par ailleurs - et encore moins par ceux qu'il pourrait tenir dans le futur. Merci cependant de nous signaler par le formulaire de contact toute information concernant l'auteur qui pourrait nuire à sa réputation. 

Commentaire recommandé

isidor ducasse // 23.06.2017 à 07h49

Bonjour,

Alors traduction:
il faut plus d’Europe, il faut que la France se reforme pour être économiquement et socialement conforme à l’Europe ULTRA LIBERALE.
Pour cela il faut casser le droit du travail, les protections sociales, réformer les retraites….il faut pouvoir virer les employés du jour au lendemain, bref il faut être PRODUCTIF, c’est dire à dire maximiser la rentabilité.
Concernant l’Europe de la défense elle est déja subordonnée par l’article 42 de la constitution de l’UE à l’OTAN, donc la Défense européennes c’est créer une armée au service de Washington.

Alors pour la Syrie:
ben vu que les US sont en train de perdre la guerre et peut-être de dégager de cette partie du moyen-orient vaut mieux discuter avec les vainqueurs qui sont les russes, l’Iran, la Turquie.

143 réactions et commentaires

  • Fritz // 23.06.2017 à 06h07

    Les oreilles des néocons ont dû chauffer, certes, d’autant qu’ils ne s’attendaient pas à être critiqués par Macron (« pas lui, pas ça ! pas ça ! »). Mais les médias dominants ont préféré tuer par le silence ses quelques remarques de bon sens (mêlés au discours conformiste-européiste-droit-de-l’hommiste).

    Sur France Inter et Europe 1, hier soir : silence radio, alors que Macron est leur idole.
    Sur Google : tapez Macron + Libye, et vous n’aurez aucun résultat venant du tiercé habituel, Le Monde, Libé… et le Figaro.

    Quant à Isabelle Lasserre… Cette dame avait commis un sottisier du néo-conservatisme, publié il y a dix ans justement (L’impuissance française, Flammarion, 2007), et qui coïncidait avec l’élection de Sarkozy. Aucun poncif ne manque dans ce livre : elle n’en rate pas une. Cinq ans plus tard, au lendemain de l’attaque du consulat américain de Benghazi, elle s’interrogeait gravement : « Le modèle d’intervention franco-britannique en Libye reste-t-il pertinent ? » (Le Figaro, jeudi 13 septembre 2012, p. 7)

      +32

    Alerter
    • Thierry // 23.06.2017 à 09h17

      C’est publié dans le Figaro, et ca a été très largement repris par Le Monde. Cherchez aggiornamento par exemple

      Macron disait déjà la même chose pendant la campagne.

        +3

      Alerter
      • Triari // 23.06.2017 à 10h01

        Non, il disait qu’il fallait amplifier les sanctions anti-russes.

          +10

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        • Chat noir // 23.06.2017 à 18h57

          Avec micron, tout est dans tout et, inversement, sont monde a des raisons que la raison ne connais pas.

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        • Thierry // 23.06.2017 à 21h47

          Ce n’est pas exclusif. En Avril il disait clairement dans les interview qu’il ne souhaitait pas nécessairement le départ de el-Assad, avec les mêmes arguments qu’aujourd’hui.

          Vérifiez si vous voulez.

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        • Fritz // 23.06.2017 à 23h35

          Incroyable ! Non seulement cet entretien n’a suscité AUCUNE REPRISE dans nos médias, mais IL A ÉTÉ RETIRÉ !
          Cliquez sur l’article-source, et vous verrez… “PAGE NON TROUVÉE”.

          Comme quoi, il devait gêner… Allez Emmanuel, assume ton hérésie !

          Heureusement, l’entretien figure toujours sur le site du Temps : https://www.letemps.ch/monde/2017/06/21/emmanuel-macron-leurope-nest-un-supermarche-leurope-un-destin-commun

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          • V_Parlier // 24.06.2017 à 13h05

            Macron aurait-il un plan caché, façon Poutine en 2000 ?… Mais ne rêvons pas trop tout de même. 😀
            Au passage, l’interviewer a le culot d’avancer: « il (Poutine) ne bouge sur rien. Il y a encore des combats dans le Donbass »… ouh là là, restons calmes!

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  • Libraire // 23.06.2017 à 06h54

    Pour l’international OK. Mais concernant la sécurité liée au terrorisme, uniquement car elle effraie les classes moyennes? .
    L’insécurité liée à l’économie n’existe pas aux yeux de ce type. La réforme de l’UE vers ……plus de libéralisme. Une U E militaire mais toujours pas d’U E sociale et fiscale. Gardons le cap en direction du mur. Les classes moyennes ont peur, les pauvres ne sont pas présents dans sa vision….Nous ne sommes pourtant que 6 ou 7 millions….une paille!

      +31

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    • Triari // 23.06.2017 à 10h07

      L’UE militaire, ça n’arrivera pas.
      Le plan alerte-terrorisme permet de déployer des militaires dans chaque rue…près à tirer sur les grévistes si ça dégénère (donc la militarisation des nations au bénéfice de l’UE, c’est déjà fait).
      Cependant, pour la militarisation de l’europe en elle-même, impossible : si vous voulez mélanger toutes les armées de l’UE en une seule, vous devrez aligner leurs droits et leurs normes les uns sur les autres et je vais vous donner un exemple qui achèvera de montrer que le mythe de la défense européenne ne sera jamais autre chose qu’un rêve inatteignable : les militaires allemands sont syndiqués (…) si on syndicalise les armées françaises, espagnoles ou italiennes ; je vous souhaiterai bonne chance pour coordonner cette armée de l’UE.
      La seule chose qui puisse faire un peu concrètement peur : c’est l’EUFOR qui est une petite force qui peut être déployée dans le cadre de petites opérations (sabotage, opération commando, capture…)

        +6

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    • PierreH // 23.06.2017 à 11h38

      En effet ça me semble être le vrai angle mort, l’insécurité dont on parle ici est uniquement celle liée au terrorisme, l’insécurité économique est très peu abordée… Même s’il a commis un passage auquel je ne m’attendais pas sur les travailleurs détachés (au Royaume-Uni ceci dit) et même (accrochez-vous !) la justice sociale ! J’en suis tout retourné…
      Bon, on verra très vite si c’est de la démagogie pure. Si la phrase suivante classe les objectifs par ordre de priorité:
      « Je crois à une Europe qui se dote de moyens pour protéger ses frontières extérieures, assurer sa sécurité à travers la coopération policière et judiciaire dans sa lutte contre le terrorisme, déployer une organisation commune en matière de droit d’asile et d’immigration, une Europe qui protège contre les dérèglements de la mondialisation. »
      on risque d’attendre longtemps…

        +6

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    • Bellefontaine // 24.06.2017 à 00h19

      La guerre est aussi affaire d’économie et le Président n’y est pas indifférent.

      Pour donner une idée de l’importance de l’industrie de l’armement, elle pèserait 1 000 milliards $ dans l’économie des USA. Peut-on croire qu’une entreprise d’un tel poids peut laisser ses bombes s’accumuler dans les entrepôts ? Combien l’industrie de l’armement de la France pèse-t-elle dans son économie ?

      «Je l’ai dit très clairement à Vladimir Poutine, je serai intraitable sur ces sujets. Et donc l’utilisation d’armes chimiques donnera lieu à des répliques, y compris de la France seule.» — Emmanuel Macron

      Soit ! Mais monsieur Macron fondera-t-il ses convictions concernant d’éventuelles nouvelles attaques sur ses services de renseignement uniquement tout en maintenant la position française de refuser les enquêtes de l’Organisation pour l’interdiction des armes chimiques ?

      Toutes les informations crédibles pouvant être produites doivent être sollicitées et prise en considération. L’enquête du MIT, sur l’attaque chimique de la Ghoutta en août 2013, concluait que ses auteurs étaient vraisemblablement les djihadistes alors qu’on continue d’entendre aux plus hauts niveaux politiques des affirmations soutenues prétendant le contraire, mais sans fondement crédible.

      Bref, quelle précision monsieur Macron exigera-t-il de ses informateurs avant de lancer la France dans une nouvelle aventure guerrière ?

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  • Basile // 23.06.2017 à 07h16

    il y a quand même pas mal de bla bla, style Obono : « Bachar, ce n’est pas notre ennemi, c’est l’ennemi du peuple syrien ». Donc il estime qu’il n’y a pas eu de manoeuvres de regime change de l’extérieur

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  • Alfred // 23.06.2017 à 07h45

    C’est spectaculairement moins pire que Hollande et Sarkozy. Ça veux dire: c’est spectaculaire. Ça reste pas terrible. Mais c’est déjà ça.

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    • Loxosceles // 23.06.2017 à 09h56

      Je ne suis pas sûr qu’il aurait mené une politique différente de Sarko/Hollande il y a 5 ou 10 ans… C’est facile pour lui de ramener son habituel double-langage opportuniste en continuant de jouer l’homme nouveau, quasi übermensch politique. Derrière cet opportunisme, on entend toujours les mêmes poncifs en réalité : Bachar ennemi du peuple syrien, malgré sa popularité envers celui-ci, puis les leçons de morale faites aux pays d’europe centrale et de l’est légitimement euro-méfiants.

      Les young leaders sont autant de gauche que de droite, que du centre… Quand l’un perd l’autre gagne, et c’est un nouveau visage de Janus qu’on nous présente, avec une fausse apparence de discours nouveau. D’ici la fin de son mandat, Macron a largement le temps de démontrer son manque de vision politique autant que d’indépendance : d’une certaine façon, Macron s’inscrit tout à fait dans la même lignée qu’un Trump ou que le Brexit, il n’en constitue seulement qu’un autre visage-Janus, au sein de cette lutte de pouvoir entre différentes tendances en fait conservatrices.

        +29

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      • Alfred // 23.06.2017 à 12h02

        Je suis 100% d’accord avec votre commentaire. Je l’ai dit dans un autre commentaire, Macron c’est pas différent des prédécesseurs sur le fond: c’est toujours l’agent des mêmes forces et des mêmes intérêts (en plus malin et avec plus de double langage). Mais: « Au commencement était le verbe »: Les mots créent une réalité. Ici une complication pour le camp néo-con (un enferment et une contrainte autour de nouveaux mensonges). Et c’est bon pour nous. Il faut prendre ce nouvel hommage nécessaire à la vertu pour ce qu’il est: une reconnaissance de nouveaux rapports de force. La force brute et bête à la hollande et sarko ne passe plus si bien. ça veut dire que le monde est un peut moins unipolaire et que la Russie a bien joué. C’est bon pour tout le monde (sauf les 0,001%).

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        • Alex // 23.06.2017 à 22h45

          Je suis d’accord avec ce que vous dites.
          Mais attention… Je vais faire le poil à gratter (désolé) pour paraphraser De Gaulle qui a tenté d’avertir la France en 1932: « Au commencement était le Verbe ! Non ! Au commencement était l’action. » (Faust, Le fil de l’épée).
          Sur les questions militaires et internationales seules les actes compterons finalement et nous n’avons pas vu grand choses.

            +1

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    • Triari // 23.06.2017 à 10h12

      C’est peut-être là qu’il faudrait remercier le peuple américain d’avoir élu Trump, non ?
      Gageons que si Hillary avait été élue ; la France n’aurait eu d’autre choix que de lui emboîter le pas dans ses invasions de la Syrie, de la Libye, de l’Algérie, de l’Iran, de la Russie, de la Chine, etc.
      Macron peut se permettre de tenir le discours qu’il tient parce que les faucons de la Maison Blanche, s’ils sont toujours présents, n’ont plus exactement le même pouvoir qu’ils avaient du temps de Bush & d’Obama. L’Amérique reste une puissance impérialiste, mais cet impérialisme ne peut plus lutter contre la Chine & la Russie à la fois, il est obligé de choisir un adversaire et de rallier l’autre, ce qui implique donc de reculer au moins sur un théâtre d’opération.

        +12

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  • Homère d’Allore // 23.06.2017 à 07h48

     »Bronislaw Geremek que j’ai rencontré il y a une vingtaine d’années »

    Un jeune homme prometteur, quand-même, ce Macron. Dès l’age de dix-huit ans, rencontrer Geremek…

    Peut-être cette rencontre s’est elle déroulée comme celle avec Abdelwahab Meddeb ?

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    • kasper // 23.06.2017 à 10h17

      Ou comme sa collaboration avec Paul Ricoeur…

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      • Thierry // 23.06.2017 à 21h59

        La collaboration avec Ricoeur est un fait. Il y a des lettres, témoignages, articles, photos,… Et surtout, on retrouve facilement des éléments de la pensée de Ricoeur dans les propos et écrits de Macron.

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        • kasper // 24.06.2017 à 01h34

          Il l’a énormément exagérée. Il l’a sans doute connu et côtoyé, mais leur « collaboration » se résume a Macron corrigeant les coquilles dans un de ses manuscrits.

          Prendre les gens pour des pigeons ca va 5 minutes.

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          • Thierry // 24.06.2017 à 09h21

            Ce n’est pas exact. Le Monde ou la revue Esprit ont par exemple publié des échanges de lui avec Ricoeur, et des témoignages.

            Prenez donc la peine de lire quelques textes Ricoeur, vous comprendrez un peu mieux.

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            Alerter
            • kasper // 24.06.2017 à 10h08

              Les responsables du fonds Ricoeur ont clairement dit que la contribution de Macron au travail de Ricoeur se résumé a des corrections de coquilles sur manuscrit. Je présume qu’ils maîtrisent l’oeuvre de Ricoeur bien plus que vous ou moi. Je veux bien que Macron ait été marqué par lui, ca n’en fait pas son collaborateur. Quand je cite « le bon sens est la chose au monde la mieux partagée », ca ne fait pas de moi un collaborateur de Descartes.

              Le soi disant directeur de la prétendue thèse de philosophie de Macron ne se souvient pas l’avoir eu pour élève. Ca commence a faire beaucoup.

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              Alerter
          • Thierry // 24.06.2017 à 14h12

            Reprendre les références bibliographiques d’un livre de philosophie, ce n’est pas simplement corriger des coquilles, mais bien collaborer avec l’auteur pour qu’il précise sa pensée vis à vis de l’ouvrage cité.

            C’est d’ailleurs notamment ce dont ont témoigné la femme de Ricoeur et l’éditeur de la revue Esprit.

            Mais peu importe. Vous convenez que Macron s’inspire de la pensée de Ricoeur. C’est certainement le seul homme politique dans ce cas.

              +2

            Alerter
  • isidor ducasse // 23.06.2017 à 07h49

    Bonjour,

    Alors traduction:
    il faut plus d’Europe, il faut que la France se reforme pour être économiquement et socialement conforme à l’Europe ULTRA LIBERALE.
    Pour cela il faut casser le droit du travail, les protections sociales, réformer les retraites….il faut pouvoir virer les employés du jour au lendemain, bref il faut être PRODUCTIF, c’est dire à dire maximiser la rentabilité.
    Concernant l’Europe de la défense elle est déja subordonnée par l’article 42 de la constitution de l’UE à l’OTAN, donc la Défense européennes c’est créer une armée au service de Washington.

    Alors pour la Syrie:
    ben vu que les US sont en train de perdre la guerre et peut-être de dégager de cette partie du moyen-orient vaut mieux discuter avec les vainqueurs qui sont les russes, l’Iran, la Turquie.

      +73

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    • Pinouille // 23.06.2017 à 09h37

      « Alors traduction:
      il faut plus d’Europe, il faut que la France se reforme pour être économiquement et socialement conforme à l’Europe ULTRA LIBERALE. »

      Pourquoi mal traduire alors qu’il dit clairement l’inverse:
      « Je crois en (…) une Europe qui protège contre les dérèglements de la mondialisation. »

      « L’Europe est le seul endroit au monde où les libertés individuelles, l’esprit de démocratie et la justice sociale se sont mariés à ce point. La question est donc la suivante : l’Europe va-t-elle réussir à défendre ses valeurs profondes (…) ? »

        +6

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      • Loxosceles // 23.06.2017 à 10h01

        Macron a quand même du culot de parler de justice sociale ici, avec sa casse du droit du travail. Tout ce discours n’est évidemment que du flan, et surtout un double langage qui est sa seule marque de fabrique.

          +28

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      • Triari // 23.06.2017 à 10h23

        “L’Europe est le seul endroit au monde où les libertés individuelles, l’esprit de démocratie et la justice sociale se sont mariés à ce point. La question est donc la suivante : l’Europe va-t-elle réussir à défendre ses valeurs profondes (…) ?”

        Soutien indéfectible de l’UE aux nazis ukrainiens (et calomnie (decodex) à l’encontre de ceux qui dénoncent cet état de fait).

        Rejet des référendums populaires (référendum de 2005 sur le traité constitutionnel européen), référendum grec de 2015, référendum hollandais sur la coopération économique avec l’Ukraine, tentative de sabotage du référendum anglais (brexit) par le soutien ouvert aux indépendantistes écossais.

        Traités ultralibéraux (TAFTA, CETA…) passés dans le dos des peuples sans possibilité de consulter ni les traités, ni les négociations.

        47% d’augmentation de mortalité infantile en Grèce d’après Médecin du Monde en 5 ans : si c’est ça les VRAIES valeurs européennes on vous les laisse !

          +48

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      • kasper // 23.06.2017 à 10h23

        Nan mais ca c’est le bla bla habituel. « l’Europe [lire UE] qui protège de la mondialisation » en nous y livrant pieds et poings liés et « sauvegarder nos valeurs et notre modèle social » en les torpillant un peu plus a chaque nouveau texte de loi, ce sont de vieux poncifs que j’ai toujours connu depuis 20 ans.

          +39

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      • Mondialisation // 23.06.2017 à 10h51

        L’Europe – en fait l’UE – ne protège pas de la mondialisation.

        L’UE EST la mondialisation.

          +32

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    • Pegaz // 23.06.2017 à 11h57

      @Isidor « …les US sont en train de perdre la guerre et peut-être de dégager… » Le fameux désengagement repris par nombre d’article ! Un mirage dans un désert de franchise…
      Les US dirige toujours la coalition « anti-Daech », ils coachent et arment des combattants au nord-est et sud-ouest, établissant des bases sur territoire syrien, secondé par des instructeurs français et anglais au nord-est et ils défendent leur pré carré. « 18 mai -Les États-Unis bombardent un convoi pro-régime près de la Jordanie » « 31 mai – Syrie : Les États-Unis et leurs alliés tentent de bloquer la progression de l’armée syrienne vers Raqqa » « 14 juin – L’armée américaine déploie des missiles HIMARS dans le sud syrien » « 19 juin – Chasseur syrien abattu par l’aviation américaine »
      Tout cela pour lutter contre Daech ? Oui et après le démantèlement des structures de Daech à quoi cela pourra-t-il servir ?

        +23

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    • sibtigr // 23.06.2017 à 13h14

      Isidor Ducasse,
      vous oubliez :
      et surtout payer tout le monde beaucoup moins cher et exploiter tout le monde bcp plus

        +4

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    • Chris // 23.06.2017 à 15h23

      Perso, je retiens cette phrase :
      Macron prône aussi «avec vigueur l’idée d’un budget de la zone euro, doté d’une gouvernance démocratique». Cette relance européenne passe par l’Alliance franco-allemande.
      Mais pour être crédible aux yeux de Berlin et du monde, la France doit accomplir «les réformes fondamentales qui sont indispensables.

      C’est là où le fiston BCBG -le négociateur de fusions-acquisitions chez Rothschild, c‘est à dire le dépeçage de sociétés pour en récupérer les parts les plus juteuses en vue de faire monter les cours de la bourse et produisant à chaque fois le licenciement de centaines ou de milliers de salariés- va connaitre une sombre déconvenue dans les deux ans à venir… et les Français aussi dont il va serrer la ceinture et la cravate !

      Ma question : comment avec l’Euro compte-t-il dépasser un différentiel monétaro-économique franco-allemand de 21% ? Les autres économies du Sud dont le différentiel est pire encore s’y sont déjà essayé depuis 4 à 6 ans et n’y parviennent pas, au prix d’une grande casse social.

      La Frau Merkel peut dormir tranquille et poursuivre gentiment l’empilement de ses excédents commerciaux. Par contre, la France s’enfoncera dans la récession, faute de revenus.

      Il se paie de mots avec son « budget de la zone euro, doté d’une gouvernance démocratique ». Gouvernance démocratique ? Kesako ?
      Un gros saucissonnage de lieux communs pour poursuivre la politique UMPS !

        +16

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  • Shaitan // 23.06.2017 à 08h01

    Moins critiques que d’aucuns ici, je trouve que pas mal de choses vont dans le bon sens. Toutefois je rejette le tout car les valeurs de l’Europe, qui n’autorisent pas les peuples à disposer de leur destin et d’eux même, invalident l’ensemble du discours. Je pense à la Hongrie et quelques autres pays qui n’ont pas subis 50 ans voir plus, pour l’Allemagne, de formatage idéologique jusqu’à changer le paradigme commun.
    L’UE n’est qu’un rouleau compresseur qui écrase les peuples.

      +40

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    • PierreH // 23.06.2017 à 11h41

      Moi aussi je trouve le type assez bon en fait… Après ça reste des mots, ça ne suffit plus à me convaincre. Attendre et observer attentivement ça me semble le minimum.

        +9

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      • Estelle058 // 25.06.2017 à 14h41

        Entièrement d’accord avec vous.
        Moi aussi je suis avec beaucoup d’attention notre nouveau président et j’aime bien l’interview parue dans le Temps.
        Maintenant on verra à l’usage mais je ne veux pas, contrairement à beaucoup ici, lui faire de procès d’intention.
        Donc, wait and see
        PS la justice sociale ne se résume pas au code du travail. Aucun d’entre vous ne magnifiait ce pauvre code il y a deux ans, par exemple…

          +1

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        • Ellilou // 25.06.2017 à 16h15

          « la justice sociale ne se résume pas au code du travail. Aucun d’entre vous ne magnifiait ce pauvre code il y a deux ans, par exemple… »
          En hiver lorsqu’il fait froid on est heureux que notre manteau nous protège mais on ne le magnifie pas, on sait qu’il est là sur nous à nous protéger des frimas, de la neige, du vent. Si un malotru cherchait à nous le voler pendant une saison bien froide on chercherait tous à se protéger avec les poings s’il le fallait….à bon entendeur…

            +2

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  • Fritz // 23.06.2017 à 08h05

    La France, dit son nouveau président, « a eu tort de faire la guerre de cette manière en Libye ».
    De cette manière, c’est-à-dire en prétendant imposer la démocratie de l’extérieur, comme en Irak (les lignes précédentes éclairent le sens de l’incise « de cette manière »).

    Incroyable que cette parole présidentielle ait été occultée par les médias adorateurs de Macron…
    J’ai envie de l’insérer dans les articles de Wikipédia relatifs à la guerre de Libye.

      +28

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  • BA // 23.06.2017 à 08h13

    Le début de la décadence, c’est le 19 mai 1974.

    Le 19 mai 1974, le peuple français choisit un chef de l’Etat qui n’a plus comme priorité l’intérêt national.

    Pour la première fois de son histoire, le peuple français choisit un chef de l’Etat qui a comme priorité numéro un : la construction européenne.

    L’élection de Valéry Giscard d’Estaing est un tournant historique : à partir du 19 mai 1974, tous les chefs de l’Etat auront comme priorité numéro un : la construction européenne.

    Ils ont été au pouvoir, ils ont été ministres, ils ont été Premiers Ministres, ils ont été présidents de la République : on les a vus à l’oeuvre.

    Depuis le 19 mai 1974, le peuple français est le premier responsable de la décadence de la France, car il vote toujours pour des européistes.

    Aujourd’hui, nous avons la décadence de la France, car nous sommes devenus un peuple décadent.

      +59

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    • Nerouiev // 23.06.2017 à 10h15

      C’est bien ça le fond du problème depuis la création des young leader par VGE. Dans ses réponses les États-Unis restent toujours en filigrane et il ne s’en échappera pas quoi qu’il raconte. C’est bien lui qui a facilité la vente d’Alstom à GE, sans oublier que le turbiner français Thermodyn avait préalablement été aussi racheté par GE. Dans un pays qui n’a pas de pétrole et qui brade son savoir-faire, que va-t-il nous rester ? Pouvons- nous compter sur l’UE, sur les USA ? Non. L’UE profite surtout à l’Allemagne, ce qui la force à y rester et évite un partenariat avec la Russie hautement craint par les USA.

        +31

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    • Christian gedeon // 23.06.2017 à 12h19

      Bien d’accord. On dira jamais assez le mal qu a fait cet homme,mais aussi son successeur souvent comparé à Mazarin ou Machiavel mais sbeaucoup plus proche de Concino Concini…Ces vint et une année ont été une entreprise de démolition systématique de la France,main dans la main avec patronat(grand) et syndicats(majoritaires).ah l’extraordinaire coup des nationalisations/ privatisations.Un coup de génie ,payé par les français ,qui n’y ont vu que du feu….et le coup des préretraites à la pelle,pas mal non plus,celui là ‘Sidérurgie,textile,machine outil, électroménager tout y est passé . mais c’est dans la banque que le coup à ete le plus fumant,avec la création du concept dément de banc assurance,entre autres coup de jarnac.Vingt ans pendant les quels les français faisaient la cigale,volontairement aveugles et irresponsables politiquement. A l’épique une bonne partie de ceux qui aujourd’hui froncent les sourcils quand on parle d.Europe étaient des mégas cabris,fascinés par ce qu’ils prétendent brûler aujourd’hui.Il y a eu une formidable conjonction avec Séguin,Pasqua,de Villiers et meme Chevenement ….la possibilité de quelque chose. mais les français ont préféré continuer à voter pour ceux qui bradaient la France et la République. Pffffff.

        +11

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      • Colbert // 24.06.2017 à 09h43

        Ils bradaient la France , pas la ripoux-blique , et là est le problème . Soit la France , soit la ripoux-blique , qui n’aura fait que déconstruire la France pendant les 150 et quelques années de son emprise sur le « cher et vieux pays » …

          +1

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  • RGT // 23.06.2017 à 08h15

    De belles paroles, mais qu’en sera-t-il par la suite ?

    Pour résumer, cet entretien n’est pour l’instant que de la pub qui tente de rassurer les gogos outrés de la servilité des dirigeants précédents vis à vis de leurs « alliés » mais :

    – Il se concentre sur la syrie en « oubliant » de parler des ingérences « humanitaires » pratiquées quotidiennement par la France en Afrique, « gentiment » glissées sous le tapis.
    – La « macronisation » des lois travail est « en marche »,
    – Les magouilles financières et bancaires allègrement « oubliées » dans le périmètre des actions urgentes,
    – La population fliquée pour être « protégée » des actes terroristes.
    – Trouver un « consensus » avec l’Allemagne qui n’en voudra JAMAIS car la situation actuelle dans l’UE est entièrement à son avantage.

    De belles paroles uniquement pour « convaincre » les éditocrates que tout « change » dans un maelström divin.
    Que le peuple ne soit pas convaincu, il s’en fout car seuls les « grands médias » comptent dans une vraie « Démocratie ».

      +45

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    • âge du faire // 23.06.2017 à 08h40

      On peut applaudir le revirement qui semble positif de E. Macron! Mais personnellement j’attends de voir la suite pour en être convaincue car nous savons tous que ce monsieur avant d’être élu pour se faire bien voir donc pour séduire son auditoire était capable en deux jours de dire tout et son contraire le lendemain.
      Les enfants immatures n’agissent-ils pas de la même manière? Ils sont toujours pour le plus fort. S’apercevant que Poutine obtient des victoires contre les rebelles syriens le voilà qu’il change de camp.
      Tant mieux pour tous mais ce serait bien grâce à la clairvoyance d’abord de Poutine.
      On a le droit d’évoluer bien sûr mais de changer d’opinion du jour au lendemain pour s’allier au plus fort cela n’est pas positif pour le reste de sa politique.
      je n’ai pas fait de doublon mais je viens de m’apercevoir que je dis la même chose que vous RGT.

        +15

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      • Loxosceles // 23.06.2017 à 10h08

        L’imposture se voit dans le fait que Macron ne va jamais jusqu’au bout de son analyse, ne soulevant jamais les causes profondes des maux qu’il cite. Par ailleurs n’oublions pas que dans 1984, on peut être tour à tour ennemi ou allié sans que cela constitue un changement de fond : il s’agit seulement de revirements tactiques momentanés que l’on justifie par la réécriture de l’histoire, c’est à dire par la réinterprétation constante et ad hoc des faits, que l’on a toujours la liberté de présenter d’une façon ou de la façon inverse. C’est exactement ce que l’on observe ici, et Macron reste toujours assez flou pour que les deux interprétations demeurent possible. Exemple : Bachar n’est pas notre ennemi, mais il est celui du peuple syrien. Selon ce qu’on présente comme priorité à un moment donné, on peut donc de nouveau le désigner comme cible à n’importe quel moment (d’ailleurs c’est ce que Trump a fait).

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      • Thierry // 23.06.2017 à 22h04

        Ce n’est par vraiment un revirement. Il disait la même chose sur el-bachar en avril.

          +2

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    • Raoul // 23.06.2017 à 11h40

      C’est la technique Macron. Elle consiste à aborder les divers sujets sans approfondir, disant tout et son contraire, ce qui donne l’impression qu’il est d’accord avec ses interlocuteurs (Asselineau avait d’ailleurs épinglé Macron en lui reprochant d’être d’accord avec tout le monde).

      Par exemple, sur l’état d’urgence, il avait déclaré ne pas vouloir le supprimer, puis immédiatement après vouloir créer un groupe de travail pour étudier la question de sa suppression. Chacun y trouvait son compte. Macron, c’est l’auberge espagnole de la pensée.

      De même, récemment, il a appelé à plus d’humanité envers les réfugiés alors même que la répression contre ceux-ci est pire que jamais.

      Macron est un maître pour brouiller les pistes.

        +14

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  • Owen // 23.06.2017 à 08h25

    Il me fait penser à Gontran, dans la bande à Picsou. En tout cas il a le nez creux.

    Je ne suis toujours pas capable d’écouter une intervention de Macron dans son complet, mais je ne bouderais surtout pas son intention à l’International vers l’autonomie diplomatique et la décrispation des tensions. La paix du monde reste pour moi la mère des nécessités.

    Quant-aux médias… On devine déjà les pudeurs de gazelle. Le plus simple sans doute est d’ignorer ce qu’est le neoconservatisme et de rester dans l’idolâtrie du « Leader du monde libre ».

    Pour sûr, s’il garde sa baraka, cela veut dire que la France avancera vers l’intégration Européenne.

    Il a raison en tout cas de s’adresser à la presse internationale, celle française est tellement veule…

      +15

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  • reneegate // 23.06.2017 à 08h25

    Pour Macron, L’allemagne qui bouge, c’est une allemagne qui exporte de plus en plus d’armes et intervient de plus en plus dans les « conflits » internationaux. Dans le monde de Canal+ on appelle cela de l’ambition je suppose?
    Et si l’homme moderne se devait aujourd’hui de s’assumer conservateur, pour faire le point et choisir une direction pérenne. Les grecs se posent ce genre de question aujourd’hui, et avec les russes auront pris beaucoup d’avance sur nous le jour venu où cette mascarade cessera.
    http://www.greekcrisis.fr/2017/06/Fr0623.html#deb

      +6

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  • Nicolas // 23.06.2017 à 08h29

    Pour ce qui est de la Syrie, ça tombe bien, les djihadistes de Deraa prétendent que l’armée syrienne a utilisé du chlore tout récemment. Pas besoin de vérifier, Macron pourra jouer les grands humanistes béachéliens en allant massacrer des Syriens au nom de la démocratie et des valeurs européennes.
    *Gros soupir*

      +16

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    • Julien // 23.06.2017 à 09h04

      Oui, dès le début, il précise qu’il pourrait frapper la Syrie en outrepassant le droit international. Rassurant…
      Sa position sur Bachar est la même que lors des élections même si je n’y crois pas un mot.
      Pour le reste, je resterai poli.

        +11

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      • Homère d’Allore // 23.06.2017 à 10h00

        La question n’est pas de « faire confiance » ou pas à Macron.

        En revanche, le départ de Goulard et ce virage à 180° par rapport à la ligne Hollande-Fabius sur la Syrie, ça signifie que Macron a rencontré, depuis sa prise de fonctions, des conseillers du genre Villepin qui l’ont convaincu de ce nouveau positionnement.

        Pourquoi ne pas prendre cette bonne nouvelle pour ce qu’elle est : une bonne nouvelle ..?

          +9

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      • Triari // 23.06.2017 à 10h36

        Intervenir seul en Syrie ?
        Les américains seraient ravis de voir des Rafales se faire exploser à coup de S-300.
        Non seulement ça affaiblirait encore plus la position de la France, mais cela rajouterait aussi au chaos international, cela donnerait encore une fois le mauvais rôle à la Russie et surtout cela discréditerait un concurrent sérieux des USA dans l’aéronautique et donnerait l’occasion à Macron de liquider le Rafale.
        Est-ce qu’une ‘agression russe’ contre nos gentils bombardiers venus larguer des fleurs sur le peuple syrien, comme ils l’ont fait en Libye il y a quelques années, pourrait ressouder le peuple derrière son gigolo de président ? Pas sûr, les attentats de Nice ont montré plus de défiance de la part du peuple à l’encontre de Valls & Hollande qu’autre chose.
        Je remarque que les seules guerres que les américains sont capables de faire après l’Irak : ce sont celles où ils sont en mesure de se battre jusqu’au dernier soldat français.

          +11

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        • Dagobert // 24.06.2017 à 09h49

          Il faut espérer que la diplomatie française revisitée en douce par Védrine réussira à négocier avec Vladimir un compromis du genre : « on descend pas tes Rafales s’ils interviennent , mais en échange , tu soutiens plus fermement la Russie à l’international » …

            +2

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  • âge du faire // 23.06.2017 à 08h38

    On peut applaudir le revirement qui semble positif de E. Macron! Mais personnellement j’attends de voir la suite pour en être convaincue car nous savons tous que ce monsieur avant d’être élu pour se faire bien voir donc pour séduire son auditoire était capable en deux jours de dire tout et son contraire le lendemain.
    Les enfants immatures n’agissent-ils pas de la même manière? Ils sont toujours pour le plus fort. S’apercevant que Poutine obtient des victoires contre les rebelles syriens le voilà qu’il change de camp.
    Tant mieux pour tous mais ce serait bien grâce à la clairvoyance d’abord de Poutine.
    On a le droit d’évoluer bien sûr mais de changer d’opinion du jour au lendemain pour s’allier au plus fort cela n’est pas positif pour le reste de sa politique.

      +9

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    • Triari // 23.06.2017 à 10h39

      En effet, »Mon ennemi c’est la finance » On connait la suite.

        +12

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      • Bamboo // 23.06.2017 à 17h18

        Au Bourget Hollande proclamait : « Mon ennemi c’est la finance, » et envoyait Macron à la City pour expliquer que ce n’était que « paroles verbales » et que les financiers n’avaient rien à craindre.

        Aujourd’hui Macron parle de l’Europe qui protège et lui détruit les protections sociales.

        Macron est un virtuose du double langage. Ses paroles n’engagent que ceux qui les écoutent…

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        • Yanka // 24.06.2017 à 04h47

          Au Bourget, Hollande n’était que candidat à la présidence. Macron, lui, est le président de la République. Vous saisissez la nuance ?

            +1

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          • Fritz // 24.06.2017 à 09h03

            Oui, d’autant que Macron n’a rien à gagner en disant que la France a eu tort de faire la guerre en Libye.

              +1

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        • Ellilou // 25.06.2017 à 16h25

          Tout à fait d’accord avec vous. Il suffirait d’ailleurs de demander leur avis aux journalistes du Monde lorsqu’en 2010 le gentil Macron les conseillait bénévolement sur leur rachat par le trio Bergé-Niel-Pigasse. Pendant ce temps, en sous-main, il agissait pour le compte d’Alain Minc. Or Minc, ancien président du Conseil de Surveillance du Monde, conseille à l’époque le groupe Prisa qui est un des autres candidats au rachat de notre journal…

            +1

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  • Jean-Paul B. // 23.06.2017 à 08h52

    Bonjour,
    par rapport à MM.Sarkozy et Hollande on voit un infléchissement dans les propos de M.Macron concernant la Syrie: il semble avoir compris que la Russie, l’Iran et peut-être même la Turquie sont « incontournables » pour trouver une solution tendant à minima à museler les djihadistes dits « modérés » (dénommés « Les Rebelles » par l’Otan et ses médias) et les « durs » (Daech).
    Si tel est le cas, M. Macron devra appuyer la création d’une coalition universelle sous l’égide de l’ONU pour lutter contre le terrorisme djihadiste qui veut détruire toute société autre que celle qu’il veut nous imposer. Cette coalition devra également mettre la pression sur les sponsors du djihadisme à savoir les pays du Golfe et en premier lieu l’Arabie Saoudite. C’est uniquement sur les actes qu’il sera jugé.

    PS: Quant à la politique économique et sociale de M. Macron,elle ne diffère en rien de celle de ses prédécesseurs,elle est inspirée,encadrée par les gnomes de Bruxelles et va continuer à provoquer de gros dégâts dans la vie de la grande majorité de nos concitoyens. Mais cette question relève uniquement de la volonté de notre peuple à le laisser ou non, la mettre en oeuvre.

      +9

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  • DUGUESCLIN // 23.06.2017 à 08h57

    Belles paroles qui pourraient laisser présager un changement de vision sur le plan international.
    Tant que ces belles paroles ne dérangent pas ceux qui ont fait sa promotion, il peut continuer ses discours.
    Mais si les actes deviennent gênants et vont à l’encontre de ce pourquoi ses promoteurs l’ont amené au pouvoir, il sera évincé d’une façon ou d’une autre. La soumission n’est pas négociable.
    Le double jeu ne peut tenir longtemps. Un scandale est si vite arrivé.

      +13

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  • Alain Hache // 23.06.2017 à 08h58

    En matière internationale il y a des avancées chez Macron, en particulier sur la Syrie et une volonté de rompre avec le néo-conservatisme dominant la politique étrangère de la France depuis une dizaine d’années.
    Là où Macron se fait des illusions, c’est sur la politique allemande;Il veut plus d’intégration économique, mais les Allemands n’en veulent pas et pourquoi en voudraient-ils? Quel serait leur intérêt? Aucun et même tout au contraire un budget européen plus important, c’est une contribution plus importante pour l’Allemagne, pourquoi en voudrait-elle? Les Allemands ne veulent pas payer plus pour les autres.Point barre! Et une France trop affaiblie comme elle l’est aujourd’hui ne peut rien imposer à l’Allemagne. Elle est condamnée au suivisme.
    Quant aux efforts des Allemands en matière de dépenses militaires, on en reparlera.L’opinion publique outre-Rhin n’y est guère favorable.

      +8

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    • PierreH // 23.06.2017 à 11h47

      Tout à fait, c’est là qu’on va jauger l’habileté, la ténacité et surtout la volonté politique du bonhomme (i.e. à quelle proportion ce discours est-il composé de belles paroles qui n’engagent que ceux qui y croient).

        +1

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  • calal // 23.06.2017 à 09h04

    certains commencent a penser que macron voudrait couper ses ficelles de marionnettes.ils interpreteraient ses dernieres declarations comme une facon de jouer « intelligemment  » sur la scene internationale. ce qui est amha possible,jouer un rapprochement avec la russie pour obliger l’allemagne a aller dans les sens des reformes demandees par la france.
    bon,facon les elections et le baratin c’est fini. on va voir le mac(r)on a l’oeuvre et au pied de son mur.

      +7

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  • Eric83 // 23.06.2017 à 09h19

    Macron est avant tout un communicant et je prêterai donc uniquement de l’intérêt à ce qu’il et son gouvernement font, pas à ce qu’il dit.

    Concernant l’interview, les journalistes ont manqué de poser trois questions suite à un propos, qui me semble essentiel, de Macron.

    « Enfin, il faut une politique civilisationnelle, qui consiste à éradiquer les fondements profonds de ce terrorisme ».

    En quoi consiste cette politique civilisationnelle ?
    Quels sont les fondements profonds du terrorisme ?
    Par quels moyens comptez-vous les éradiquer ?

      +21

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    • PierreH // 23.06.2017 à 11h50

      Je me suis posé les mêmes questions !! Et je brûlerais d’avoir les réponses…

        +2

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  • Amora // 23.06.2017 à 09h26

    Les allemands ne voudront jamais mutualiser les dettes pour les beaux yeux de Macron/France. Et ce serait créer ce qui existe depuis 1943 en Italie: le Nord supportant le Sud. Comme en Belgique, comme en Espagne, etc. Le projet européen actuel est bancal… ou bancaire…. même étymologie. 😉

      +11

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  • Nicolas D. // 23.06.2017 à 09h46

    En diplomatie, les paroles sont déjà des actes. Donc même si on attend forcément une concrétisation de ce tournant, ne boudons pas notre plaisir – les réactions de Glucksmann ne sont pas mal non plus dans le genre.

    Le premier vrai test, et Macron le laisse entendre lui-même, ce sera la prochaine réunion sur l’Ukraine.

    Nos médias sont effectivement à côté de la plaque comme d’habitude : les déclarations de Macron sur la Libye valaient des titres dès hier, y compris dans les 20 heures. Dire que la France a eu tort de faire la guerre (on était quand même en première ligne, pas loin derrière au sein d’une coalition) est d’une extrême gravité. Ce n’était pas à Macron de le souligner en rouge trois fois mais aux observateurs de le relever. Car après, les questions c’est pourquoi ? pour qui ? au moyen de quelles manipulations ? etc.

      +18

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    • Fritz // 23.06.2017 à 09h59

      Bien vu, @Nicolas. Vous avez été le premier à attirer notre attention sur cette déclaration extraordinaire de Macron : dans huit journaux (français, belge, suisse, allemand, anglais, italien, espagnol, polonais), le président de la République vient de dire que la France a eu tort de faire la guerre en Libye pour changer son régime politique.

      C’est cela, la nouveauté à mettre en exergue. Le reste me semble hors-sujet.

        +24

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  • Balthazar // 23.06.2017 à 09h47

    A quand une plainte de proches de victimes civiles pour juger les crimes commis par les présidents français et leurs alliés dans des pays tels que Lybie ou Syrie ?
    Il n’y a pas eu de vote à l’Assemblee pour autoriser les bombardements, les livraisons d’armes…?

      +8

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  • Renaud 2 // 23.06.2017 à 10h10

    Bien vu d’avoir ajouté le tweet de Bruno Tertrais. Macron se fait sermonner par ce monsieur qui était présent à la conférence Bilderberg de ce début de mois…

      +12

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  • toub // 23.06.2017 à 10h14

    J’attends maintenant avec impatience les éditos enflammés et les caricatures de Plantu faisant l’amalgame entre Macron, Le Pen, Mélenchon, Bachar Al Assad, et Poutine, le tout dans un bain de sang. Ça ne saurait tarder… ou pas ?

      +9

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  • philouie // 23.06.2017 à 10h15

    Tout changer pour que rien ne change.
    Jugeons Macron sur ses actes et non sur sa verve de beau parleur avec laquelle il n’a pas fini de nous saouler.

      +5

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  • toub // 23.06.2017 à 10h15

    Dans la foulée de l’interview de Macron, je recommande cet article sur les chroniques du grand jeu : http://www.chroniquesdugrandjeu.com/2017/06/tectonicus-orientalis.html

      +6

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  • UnKnown // 23.06.2017 à 10h24

    On voit que Le Drian est passé par là.
    Affaire à suivre.

      +3

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  • Nerouiev // 23.06.2017 à 10h27

    Macron, ou quand l’élève dépasse son professeur « en théâtre ».

      +3

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  • scipio // 23.06.2017 à 10h45

    Toute cette interview est bourrée de contradictions, d’approximations et même de paroles sans fondement (du sable sans ciment).
    On veut restaurer la confiance des classes moyennes (qui ne sont pas définies sociologiquement ceci dit en passant) tout en promouvant le l’ultra libéralisme (avec un zest européiste). Alors que précisément ces classes moyennes se sont développées grâce à l’état social et à la redistribution de la richesse.
    On fait des déclarations raisonnables,sur la Syrie mais on dit qu’on est prêt à intervenir et excusez du peu, unilatéralement sans mandat international (l’ONU n’apparait pas dans cette interview même sur les réfugiés).
    Sur les réfugiés et le climat on n’a que des intentions mais rien de concret, pas de plan d’action. Si, simplifier les procédure pour les demandes d’asile. Et ensuite les réfugiés ils deviennent quoi? Au lieu de trainer dans un camps d’accueil ils vont trainer ailleurs dans un pays ravagé par le chômage?

      +13

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  • Gonzo // 23.06.2017 à 10h52

    j’ai compté 33x Europe et 16x France
    détail des questions.
    je n’ai pas de conclusion je remarque

    EU x1 Fr x2 – 1 – La France est-elle de retour en Europe? ..
    Eu x3 Fr x0 – 2 – D’où proviennent ces instabilités ?
    EU x2 Fr x2 – 3 – Comment concrètement relancer l’Europe?
    Eu x6 Fr x0 – 4 – Pourquoi ce besoin de protection est-il si essentiel ?
    EU x1 Fr x2 – 5- Vous pensez que les Allemands sont prêts eux aussi à changer ?
    Eu x10 Fr x0 – 6 – L’Europe apparaît aujourd’hui divisée.. entre l’Est et l’Ouest…
    EU x7 Fr x1 – 7 – Le dialogue, mais pas de sanctions ?
    EU x0 Fr x0 – 7 – relancer la défense européenne et la Fr ..a gelé 2,6 Md …
    EU x1 Fr x0 – 8 – Quel modèle pour la future relation entre le Royaume-Uni et l’UE ?
    EU x0 Fr x2 – 9 – Faut-il remettre l’espace Schengen sur la table ?
    EU x0 Fr x1 – 10 – populismes en EU?
    EU x0 Fr x0 – 11 – Syrie: lignes rouges, risque Donald Trump pour l’EU?
    EU x0 Fr x1 – 12 – Si la ligne rouge franchie la France frappe seule ?
    EU x0 Fr x5 – 13 – La France peut-elle agir ?
    EU x0 Fr x2 – 14 – terrorisme «low cost». Comment protéger les libertés ? EUx0
    EU x1 Fr x0 – 15 – Vladimir Poutine.. nouvelle méthode ?
    EU x0 Fr x1 – 16 – JO 2024
    EU x1 Fr x0 – 17 – Comment gérer la Turquie et nos valeurs ?

      +5

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  • bluerider // 23.06.2017 à 11h26

    les promesses n’engagent que ceux qui y croient. Par ailleurs la diplomatie « de la ligne rouge » est sans issue. Mossoul Raqqa reçoivent des bombes au phosphore US en ce moment même. Mais surtout, nous avons vu avec Obama où cette politique de la ligne rouge menait : A une opposition entre dirigeants et leurs peuples. 21/8/2013 = Cameron désavoué et Obama qui allait être désavoué au Congrés. Pour beaucoup, des opérations « sous faux drapeau » fabriquées de toutes pièces par « des forces anti-Assad » et pro-OTAN et Golfe, façon Gladio. Car depuis 2012, PERSONNE n’est capable d’attribuer sérieusement la responsabilité de ces attaques. Je défie ici quiconque de trouver une chaine causale à valeur juridique, seule plaidoirie recevable devant un tribunal, qui accuse de façon certainedles forces pro-Assad. Et chaque attaque disparait des médias très vite. Celle d’avril semble surtout avoir été instrumentée par Ayrault/Hollande pour « alerter » le futur président de la « ligne (rouge) de conduite » à adopter. lire ici :http://www.investigaction.net/fr/le-monde-a-lepreuve-de-la-methode-de-son-decodex/

      +6

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    • Vincent Paul // 23.06.2017 à 13h23

      Ah la ligne rouge d’Obama !

      « Nous surveillons la situation de très près, nous avons mis sur pied un ensemble de plans et nous avons fait savoir de façon claire et nette à toutes les forces dans la région qu’il s’agissait d’une ligne rouge pour nous, et qu’il y aurait des conséquences énormes. »
      BARACK OBAMA, conférence de presse du 20 août 2012)

      « Je ne parle pas de lignes rouges.
      Je n’ai pas de débat ou de conversation sur des lignes rouges.
      Je n’établis pas de lignes rouges.
      Ne parlons pas de rouge aujourd’hui. »
      JENNIFER PSAKI, porte-parole du département d’Etat américain, conférence de presse du 21 août 2013

        +2

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  • Django // 23.06.2017 à 11h32

    Macron, ou l’art de la manipulation du peuple. C’est triste de constater que même des gens ici prennent pour argent comptant les mensonges de cet escroc.

    Les absurdités, contradictions et impossibilités techniques de « son » discours (ce n’est pas vraiment le sien, mais plutôt celui du porte-parole de Jacques Attali), à côté des pseudo espoirs qu’il y distille, font partie intégrante de l’objectif qui est d’embrouiller les gens et que personne ne sache vraiment ce qu’il va se passer.

      +15

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  • Duracuir // 23.06.2017 à 11h42

    Il a un problème Macron.
    C’est tout l’establishment néoconservateur qui l’a fait élire.
    C’est sont seul vrai soutien.
    Il n’a pas de parti solidement étayé derrière lui.
    Il a été élu sans vrai soutien populaire, la pire élection de la Ve
    Sa chambre a été élue de la pire manière de l »histoire de la république en France: 38% d’exprimés…
    Il annonce vouloir se farcir les syndicats.
    Que va-t-il se passer si les médias, après le traditionnel « lèche » des « 3L » théorisés par JF Kahn, la presse, intègralement néoconservatrice, se met à le lâcher puis le lyncher.
    Où seront ses soutiens?

      +12

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    • Nicolas D. // 23.06.2017 à 13h51

      C’est effectivement une vraie question. Si Macron n’est plus dans un alignement parfait avec les néoconservateurs français et américains (et grosso modo tout le reste de l’Europe hormis l’Italie et la Grèce qui ne pèsent rien), ça va tanguer sérieux. C’est pour ça que je ne suis pas d’accord avec ceux qui ont le réflexe de dire qu’il n’est qu’un beau parleur. Ce discours a certes un écho dans le grand public mais il est de nature à déchaîner tout l’establishement médiatique et « nos alliés ». Y a vraiment pas grand chose à gagner dans l’affaire.

      Pour la Syrie, la France est dans les choux et Macron ne pourra pas vraiment faire une différence. Je me répète mais le test va être l’Ukraine.

        +8

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  • Le Rouméliote // 23.06.2017 à 11h58

    Bla, bla, bla… On croirait entendre Pierre Laval : se mettre à plat ventre devant l’Allemagne en espérant qu’elle nous fasse une place sur un strapontin de l’Europe nouvelle et en attendant, on livre notre défense à l’Allemagne !

      +9

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  • Raoul // 23.06.2017 à 12h03

    Maintenant que la Syrie est en train de prendre le dessus, cela ne coûte rien de reconnaître ce qui est devenu évident à tout le monde :

    – la guerre en Irak était une erreur et on a bien fait de ne pas se fourrer dans ce pétrin (il ne l’aurait toutefois pas dit si Obama était encore au pouvoir, mais avec Trump c’est bon) ;
    – la destruction de la Libye était une erreur ; d’ailleurs, il suffit de voir l’état du pays (idem) ;
    – le refus de discuter avec Assad était une erreur car nous avons perdu notre influence en Syrie.

    Mais, on n’ira pas trop loin quand même. Assad n’est pas notre ennemi, mais celui du peuple syrien car Macron, lui, sait ce que pense le peuple syrien.

    Quelle fourberie ce double langage cache-t-il ? On ne le sait pas encore, mais il est certain qu’il faut préparer la reconfiguration de notre politique étrangère au Moyen-Orient puisque les carottes sont presque cuites pour nos coupeurs de tête modérés.

    Non, je n’attends rien de bon de cet envoyé de l’oligarchie adoubé par le groupe de Bilderberg.

      +22

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  • Christian gedeon // 23.06.2017 à 12h31

    Quoi qu’il en soit, le president Macron ne peut pas s’opposer plus frontalement que ça ,pour le moment à ses potes europeistes. Il y a chez cet homme, contre lequel j’ai milité fortement,et ça me fait bizarre de le dire,comme une volonté de grandeur….Est elle potemkine? Est elle réelle? Je ne sais pas le dire….mais dans mon for intérieur,ça me fait plaisir ,grandement plaisir.Perso,je l’attends sur deux points,l’argent de la formation professionnelle,la plus infâme dilapidation française de tous les temps,au détriment de ceux qui en ont besoin et au profit d’organismes des plus obscurs,et le budget des armées ,point essentiel,nos armées étant au point de rupture,et nos soldats engagés au bord du nervousse brequedaoune ,et en danger de plus en plus grand sur les terrains d’opérations.

      +9

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    • Chris // 23.06.2017 à 16h08

      Perso, j’ai encore des doutes sur Macron. Ce n’est pas encore plié.
      Je mise sur son intelligence et son pragmatisme. Est-ce que le jupitérien de bon aloi l’emportera ? Qui vivra verra…

        +4

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    • Catalina // 23.06.2017 à 17h26

      bonjour Christian,
      Alors là, je n’en reviens pas, ça ne vous vient pas un l’instant à l’esprit qu’il est d’accord avec ceux qui pourraient le pourfendre ? et qu’il y aura une petite mascarade façon lesmédiapacontents, juste pour qu’on gobe tout ? je vous ai connu plus perspicace. Cordialement.

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  • Pegaz // 23.06.2017 à 13h00

    « la fin d’une forme de néoconservatisme » ! ! !

    Définition de néo-conservateur. Relatif au néoconservatisme, courant ultralibéral américain, prônant la force militaire et le désengagement de l’État de l’économie et du social.

    Tant que la forme est floue, il prend pas de risque ! Sous sa forme économique et politique intérieur c’est déjà rappé. Militairement c’est la deuxième force engagée de par le monde. Son pré carré, l’Afrique.

    « L’opération Barkhane, un impératif de puissance pour la France. »
    (Cinq bases militaires permanentes et l’ensemble du dispositif compte environ 10 000 hommes.)
    https://www.diploweb.com/L-operation-Barkhane-un-imperatif.html

      +4

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  • Louis Robert // 23.06.2017 à 13h03

    « Les Français ont toujours été comme ça: au moment où on ne les attend pas, il y a un sursaut. La France… c’est… un pays de révolution…Les Français… là, ils ont vu qu’ils étaient au bord du précipice et ils ont réagi. Mon élection comme la majorité obtenue à l’Assemblée… elles sont… le début d’une renaissance française et je l’espère européenne. » —

    À vrai dire, au bord du précipice, les Français, la France, se sont abstenus de diverses façons. Ni renaissance, ni révolution.

    Ainsi: « La question première… est d’abord de savoir comment défendre notre bien commun à tous, c’est-à-dire la liberté et la démocratie… » —

    Il faut donc maintenant rétablir en France, en tout premier lieu, les libertés civiles, sans état d’urgence permanent (ni dans la rue, ni dans la loi), puis établir la légitimité démocratique. Nous assisterons alors à une renaissance. Mieux, ce sera une véritable révolution.

      +5

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  • Olivier P. // 23.06.2017 à 13h03

    E.M.  » les instabilités du Monde sont issues pour partie des inégalités profondes engendrées par l’ordre mondial et le terrorisme islamiste.  »

    Il a bon dos le terrorisme, on peut renverser la réponse en disant ;
    Le terrorisme vient du nouvel ordre mondial néolibéral.

      +14

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    • Louis Robert // 23.06.2017 à 13h14

      ADDENDUM orwellien, « Le désordre, c’est l’ordre ».

        +4

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  • SanKuKai // 23.06.2017 à 13h16

    Pour rappel, pendant la campagne présidentielle, c’est á dire il y a 2 mois, E. Macron pronait une action militaire (sans enquete) contre B.A Assad.
    https://francais.rt.com/france/36563-syrie-frappe-reactions-candidats-pr%C3%A9sidentielle

    Je pense que c’est lélection de Trump et les retournemens de situation sur le terrain Syrien, qui impliquent ces revirements oraux opportuns. Avec une Hillary en phase avec le deep state (et CIA, NSA, Etc.) on aurait surement eu un autre son de cloche.
    Oralement il lui arrive de dire tout et son contaire.
    Or, ce sont les actes qui comptent et pour l’instant, de ce point de vue, il n’y a pas grand chose. S’il sort de l’OTAN je commencerai peut-étre á revoir ma position sur ses opinions Géopolitiques.

    D’un autre coté, s’il troune le dos au deep state, les ONG US sont plutot bien implantées en France. Des manifestations colorées (contre ses « réformes » du code du travail par ex.) pourraient « malencontreusement » tourner mal.

      +10

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  • Pegaz // 23.06.2017 à 13h23

    Concernant Bachar el-Assad, aux paroles et intentions attendons des faits.

    Déjà tenté fin mars 2017, Paris accordait ses violons avec Washington.  » Syrie : Washington et Paris n’exigent plus le départ de Bachar El-Assad  » Annonce portée aux Nations unies par Nikki Haley. En moins d’une semaine, suite à l’attaque chimique présumée, paroles et bonne intentions s’évaporent, alors que l’enquête de l’OIAC est en cours chacun va produire un rapport accusatoire. Le 13 avril les USA affirment avoir les preuves, le 19 avril ce sera au tour des français.
    Preuves et responsabilité ou en est on ? Un communiqué de l’ONU daté du 15 juin 2017 indique : « Concernant l’incident qui aurait eu lieu à Khan Cheïkhoun le 4 avril 2017, la mission d’établissement des faits de l’OIAC s’est récemment rendue à Damas et le déploiement d’une équipe sur les lieux de l’incident est toujours prévu.
    Les certitudes ont fait leur job pour les preuves !

      +4

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    • bluerider // 23.06.2017 à 13h48

      aucune chaine causale à valeur juridique à ce jour, ne peut être présentée devant une cour de Justice, qui impute toutes les attaques chimiques en Syrie deouis 2012 au « camp Assad ». D’un point de vue journalistique, il y a beaucoup plus d’indices de preuves contre les « rebelles » que contre le « camp Assad. Et l y a surtout la preuve par l’absurde : Mais pourquoi Assad poserait-il sa tête sous une guillotine alors que depuis 6 ans il résiste avec il faut le reconnaitre une certaine réussite, même au prix de lourdes pertes ? Cela n’a pas de sens. Cela n’a même aucun sens. Hussein a été traqué jugé pendu, Kadhafi a été traqué puis exécuté. Le message est clair, non ?

        +13

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      • Pegaz // 23.06.2017 à 18h13

        Certainement mal formulé vu votre commentaire
        En bref : Ils nous ont déjà fait le coup en mars (USA et FR). Miroir aux alouettes, piège à crédule. Opportunisme dévoyant la vrai nature de leurs intentions. Par les médias leurs certitudes ont fait leur job sur les consciences. Pour les preuves ! à la Saint Glinglin. Pour l’enquête ! la semaine des 4 jeudi ou autre, peu importe le mal est fait.
        (Sale manie de vouloir trop souvent arrondir les angles)

          +2

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        • bluerider // 24.06.2017 à 00h28

          @Pegaz oui la caractéristique de ces accusations est bien leur effet d’annonce pur, avec leur diffusion dans tous les médias du monde entier. Ce sont des campagnes mondiales de pub « diabolisatrices » à peu de frais. Elles sont destinées à faire accepter l’inacceptable par effet de sidération comme dirait Valls. Elles cachent des mensonges parce qu’elles sont le mensonge lui-même.

            +2

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    • Catalina // 23.06.2017 à 17h37

      et le rejet de l’enquête internationale demandée par la Russie et l’Iran.
      lisez bien cet article à la mord moi le noeud, il est écrit « preuves irréfutables » et ensuite : « Si elle n’a désigné aucun coupable, l’OIAC voit, de son côté, sa fiabilité mise en cause par la Russie et l’Iran, les deux soutiens majeurs de Damas. Ceux-ci ont introduit auprès de l’OIAC une demande, jeudi 20 avril, en vue de la constitution d’une nouvelle équipe d’investigation,  »

      http://preprod.aws.la-croix.com/Monde/Moyen-Orient/Malgre-preuves-irrefutables-debat-armes-chimiques-Syrie-continue-2017-04-20-1200833869

        +7

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      • Pegaz // 23.06.2017 à 19h13

        Peut-être qu’en changeant la 1ère phrase en :

        Concernant « le départ de Bachar el-Assad n’est plus un préalable » ! Aux paroles et intentions attendons des faits.

        Ne vous inquiétez pas, j’ai suivi l’affaire, casques blancs, analyses turcs, les contradictions, les résolutions des uns et des autres, la demande d’une enquête indépendante, le refus de l’OIAC prétextant que celle ci est en cours (on voit bien ce qu’il en est au 15 juin (fin du post)). Bref le cirque habituel

          +2

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  • bluerider // 23.06.2017 à 13h42

    au fait, si notre « PrésidAnt » veut rester crédible, qu’il commence par réouvrir notre ambassade à Damas et ainsi nos services secrets pourront à nouveau échanger des données sensibles avec les services syriens pour éliminer les timbrés francophones qui sont allés rejoindre le « jihad » en Syrie.(il parait qu’avant le 6 mars 2012, nos services étaient très contents de leur collaboration avec les services de Damas)

      +11

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    • joe billy // 24.06.2017 à 12h13

      … et arrêtons de diaboliser Damas car on encourage nos « timbrés francophones » à rejoindre les islamistes pour taper sur le très vilain « boucher de Damas » et puis après à revenir chez nous se faire exploser la merguez. Hollande/Fabius et toute la clique des médias encourageaient les départs ; quelle forfaiture !

        +1

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  • Pegaz // 23.06.2017 à 13h59

    Tout En Marche qu’il soit, que peut il faire en Syrie et au Moyen-Orient, chasse gardée de la politique à long terme des USA. Article publié le 29/04/2011 dans le Figaro, comme quoi rien n’est imparfait !
    « Les relations entre les États-Unis et la Syrie » (2000 à 2011)
    http://www.lefigaro.fr/mon-figaro/2011/04/29/10001-20110429ARTFIG00720-les-relations-entre-les-etats-unis-et-la-syrie.php

    Ou par le chapitre « Un obstacle à la politique américaine au Moyen-Orient » du compte rendu de mission du Centre Français de Recherche sur le Renseignement (CF2R), page 41à 43.
    http://www.cf2r.org/images/stories/RR/rr11-syrie-une-libanisation-fabriquee.pdf

      +2

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  • Arthur Lepic // 23.06.2017 à 14h00

    J’ai adoré “la lutte contre le climat”.

    J’ai un adversaire, c’est le climat.
    Bon courage, dude !

    Sinon, au niveau géopolitique (dont il ignore tout à la base), qu’il nous explique alors pourquoi son coach est François Heisbourg, l’un des seuls géopoliticiens « français » à avoir défendu la thèse de la CIA sur les armes chimiques de Saddam Hussein en 2002. En quoi Heisbourg est-il crédible, en dehors des intérêts de son patron la CIA ?
    Attendez… Mais bien-sûr, Macron promet d’attaquer la Syrie, même unilatéralement, en cas de recours aux armes chimiques par Damas. Tant pis si l’histoire récente montre que les prétendues attaques de ce type étaient au mieux de pures intox, au pire des attaques sous faux drapeau.

      +12

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    • Frédéric // 23.06.2017 à 19h51

      Les bus Macron sont la preuve que M. le Président était à ce moment climato-sceptique, sinon il n’aurait jamais remplacé des lignes de chemin de fer (avec des trains mûs en France par l’électricité générée par le nucléaire tant qu’on en a) par des bus, c’est-à-dire d’augmenter la quantité de CO2 dans l’air. ça me rappelle « mon ennemi c’est la finance » de Hollande. Vous croyez que depuis il s’est informé sur le fait que les deux derniers mois ont battu les records des mois de l’année dernière qui ont battu les records de l’année précédente enregistrés depuis le début des mesures de températures? Il ignorait tout ça l’année dernière? Peut-être que depuis qu’il est président il lit les journeaux.

        +4

      Alerter
      • Thierry // 23.06.2017 à 22h19

        L’objectif des bus est d’augmenter l’offre de transport collectif économique, et donc de réduire l’usage de la bagnole. Si ça marche, ce n’est pas incompatible avec la lutte contre le RC

          +1

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        • Carnot // 24.06.2017 à 10h01

          « Economique » : illusion totale . Le km-passager transporté est environ 5 à 6 fois plus dispendieux en énergie qu’avec le train . Don c , le bus est anti-écologique quant au transport routier . Comme les camions d’ailleurs . Et je ne parle pas de la sécurité . Il est bien plus dangereux de voyager en bus qu’en train . Je ne parle pas non plus de la non-tranquillité : le chauffeur qui met une musiquette de merde sans demander l’avis aux gens . On n’ a pas ça ds le train . Macron est un littéraire ignare en matière de physique .

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          • Thierry // 24.06.2017 à 16h39

            Force est de constater que le train est devenu cher, que les infrastructures sont vieillissantes et demandend un gros investissement, et que la SNCF est très endettée.
            En outre, l’essentiel des déplacements se font en voiture individuelle.
            Dans ce contexte, si on remplace une partie de ces déplacements par des bus, alors il y a un gain écologique rapidement.
            Ça n’exclut pas de développer aussi le train. Tous les moyens de transport collectif doivent être développés d’urgence.

              +0

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          • Estelle058 // 25.06.2017 à 14h57

            Vous avez comparé aussi avec la voiture individuelle, j’imagine ?

              +0

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        • Jean-Paul B. // 24.06.2017 à 12h27

          Contrairement au trafic ferroviaire, le trafic routier est préjudiciable à l’environnement,à la santé publique et aux conditions de vie et de travail des salariés du secteur (construction de nouvelles routes,rejets nocifs,accidents en plus grand nombre,statut précaire des salariés des sociétés de transports,etc.).
          Augmenter l’offre sans penser aux conséquences est irresponsable sur tous les plans.
          Bon, mais le libéralisme étant par essence irresponsable!

            +3

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  • Pegaz // 23.06.2017 à 15h01

    A la question de la lutte contre le terrorisme en Syrie, mis à part Daech, y en aurait il d’autres et qui sont-ils ? Un flou entretenu qui aurait du se dissiper depuis le processus de Vienne de novembre 2015. « … un cessez-le-feu.. suppose au préalable que soient définies la liste des groupes syriens devant être qualifiés de « terroristes » Staffan de Mistura » http://www.lemonde.fr/proche-orient/article/2015/11/15/la-reunion-de-vienne-esquisse-les-contours-d-une-transition-politique-en-syrie_4810464_3218.html
    Alors même que l’article 18 de la résolution du Conseil de Sécurité S/RES/2170 (2014) en défini clairement le profil, le flou entretenu a permis d’occulter leur présence et importance de certains combats dont celui d’Alep. http://www.un.org/fr/sc/documents/resolutions/

      +3

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  • serge // 23.06.2017 à 15h29

    Franchement, c’est le boulot d’un Président (en France tout du moins vu ses pouvoirs) de dire à peu près tout et son contraire. Pendant que tout un chacun débat sur la cohérence de la ligne ou la rupture, il fait autre chose. Politique de l’immédiateté type réseaux sociaux. L’Allemagne n’en a rien à cirer, tout ce qui importe à Angela est que quelqu’un (Macron fera l’affaire) d’assez lourd (par ex l’ancien partenaire du couple franco-allemand) l’encourage pour sa ré-élection. En sachant que pendant ce temps là c’est Schäuble qui décrit le cadre d’exécution et on ne peut que constater qu’il n’est pas franchement sympathique (pas nouveau). Une petite couche de « crise » avec le groupe de Visegrad pour noyer un peu plus le poisson et pouf! on va découvrir les nouvelles règles du travail et les « nécessaires » prélèvements sociaux pour entrer dans les clous européens. Toute cette agitation pour ça…

      +6

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  • Pegaz // 23.06.2017 à 15h43

    A la question de la lutte mondiale contre le terrorisme, qui de l’œuf ou de la poule … ?

    Avant / après l’Irak 2003

    Avant / après le printemps arabe. https://fr.wikipedia.org/wiki/Printemps_arabe (carte)

    Avant / après la Libye 2011. https://www.diploweb.com/L-operation-Barkhane-un-imperatif.html (les deux cartes)

      +2

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  • Dahool // 23.06.2017 à 16h28

    Bonjour

    Franchement pas convaincu, nous allons voir si le soutien aux extrémistes continu et donc savoir si Assad est le monstre absolu, nous allons voir s’il bombarde avant d’avoir des preuves à la prochaine attaque chimique, nous allons voir si l’aide humanitaire augmente ou commence (les russes disent être les seuls à avoir aider Alep), nous allons voir si son côté intraitable se fracasse sur le mur des réalités, nous verrons si la France est seule ou mal accompagnée pour de mauvaises intentions.

    Nous verrons comme d’habitude, la servilité à une frange extrémiste internationale au pouvoir.
    En vrac, les neocons, l’état profond, le totalitarisme marchand, le marché, la finance, les multinationales, les officines, les élites dirigeantes corrompus, les médias… Et E.T, qui sait !?

      +4

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  • Dahool // 23.06.2017 à 16h57

    Re

    « l’Europe va-t-elle réussir à défendre ses valeurs profondes, dont elle a irrigué le monde pendant des décennies, ou va-t-elle s’effacer devant la montée des démocraties illibérales et des régimes autoritaires ? »

    L’Europe est comme un graphique d’un puit d’exploitation de gaz de shiste, au début quand tout est beau, ça monte fort et ça descend tout aussi vite pour devenir inutile ou soporifique.

    On ne peut même pas la comparer à un grand huit avec des hauts et des bas…

    Alors vouloir donner des leçons aux soit disant régimes autoritaires, on se marre.
    Une démocratie illibérale ?

    Quel échec !

      +3

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  • Dahool // 23.06.2017 à 17h14

    Re re

    « On ne peut pas vouloir lutter efficacement contre le terrorisme et ne pas s’engager pour le climat. »

    Que dire ? Quel rapport ?

    J’espère entendre Dash se positionner sur la question climatique, comme ils sont méchants, j’imagine qu’ils se moquent royalement de la Cop21. Dans ce cas, qu’ils le disent, ça motivera sûrement notre président à leur taper dessus.

      +6

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    • Django // 23.06.2017 à 20h20

      Bien vu! Mais le problème est que les gens se focalisent sur chaque phrase que ce comédien prononce; alors qu’il est formé objectivement et parrallèlement à ses pseudo-études (qu’il a sûrement réussi grâce à des tours de passe-passe et autres réseaux familiaux) pour dire tout et son contraire et embrouiller ses interlocuteurs.

        +5

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