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14.juin.201714.6.2017 // Les Crises

Après que Trump a promis d’armer les Kurdes syriens, la prochaine étape, c’est Erdogan, par Anne Barnard et Patrick Kingsley

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Pour notre analyse des médias, regardons un peu du coté du New york times…

Source : The New York Times, Anne Barnard, Patrick Kingsley, le 10-05-2017.

Le Président turc Recep Tayyip Erdogan s’adressant aux membres de son parti au pouvoir à Ankara ce mois-ci. Crédit Turkish Presidential Press Office

ISTANBUL — Le Président de la Turquie Recep Tayyip Erdogan a perdu sa première grande bataille politique contre l’administration Trump en train d’armer les Kurdes syriens, que les Turcs considèrent comme des ennemis. La question maintenant est de savoir ce que M. Erdogan, leader inflexible, va faire ensuite.

La Maison-Blanche a décidé d’armer les combattants kurdes, en dépit des protestations véhémentes de la Turquie, car elle considère qu’ils sont des alliés militaires efficaces dans le combat contre l’État Islamique.

Mais cette décision a un coût. Mettre en colère la Turquie risque de provoquer une rupture avec un important allié de l’OTAN courtisé par la Russie, et pourrait avoir un impact imprévisible dans la bataille contre l’Etat Islamique et les guerres en Syrie et en Irak.

M. Erdogan et ses assistants ont prévenu depuis des mois qu’ils allaient prendre des mesures plus agressives (mais non précisées) contre les militants kurdes – bien que ceux-ci se trouvent en Irak, une autre de leurs forteresses. Et les analystes disent qu’un tel plan pourrait avoir une signification stratégique.

Mercredi, le Premier ministre de M. Erdogan, Binali Yildirim, ajoutait un autre avertissement : l’armement des Kurdes pourrait avoir des « conséquences » pour les États-Unis et un « résultat négatif ». Il n’a pas donné de détails, promettant seulement que M. Erdogan expliquerait tout durant sa rencontre avec le président Trump à la Maison-Blanche la semaine prochaine.

M. Erdogan a aussi fortement critiqué la décision de l’administration Trump, dans des commentaires cités par les médias d’information turcs, et a dit qu’il espérait qu’il pourrait « changer la situation aussi vite que possible ».

Les analystes croient que M. Erdogan pourrait à présent chercher une contrepartie s’il digérait la décision américaine de travailler plus étroitement avec les Kurdes en Syrie.

En retour, M. Erdogan pourrait rechercher le feu vert des Américains pour une nouvelle intervention énergique contre les ennemis Kurdes turcs en Irak, le PKK.

Les experts disent que cela consisterait principalement en une augmentation des raids de bombardement menés périodiquement par la Turquie contre les militants. Mais dans le cas le plus extrême, les Turcs pourraient coordonner une opération sur le terrain, probablement menée par des forces kurdes rivales favorables à la politique proche-orientale de la Turquie.

Pendant des décennies, le PKK a mené par intermittence des combats d’insurrection en Turquie, soutenus par ses bases dans le nord de l’Irak. Le groupe s’est allié récemment avec des milices irakiennes soutenues par l’Iran, autre puissance que la Turquie considère comme une menace.

« J’ai tendance à prendre au mot le président turc », a dit Aaron Stein, un spécialiste de la Turquie à l’Atlantic Council (Conseil Atlantique), un think tank de Washington. « Si nous continuons à dire à tout le monde qu’il peut faire quelque chose en Irak, j’ai tendance à penser qu’il peut vraiment faire quelque chose en Irak. »

Des frappes en Irak satisferaient quelques objectifs turcs, disent plusieurs analystes. Bien qu’elles n’aient pas grand effet pour prévenir la consolidation de zones autonomes kurdes en Syrie du Nord-Est, elles isoleraient ces cantons des zones kurdes en Irak. Cela pourrait empêcher les Kurdes de monter en puissance dans la région et, possiblement, de renforcer le mouvement nationaliste kurde en Turquie — le souci ultime de M.Erdogan.

Cela rendrait aussi plus difficile pour l’Iran, concurrent pour le pouvoir dans la région et dont les alliés sont amis du PKK, de conserver un couloir continu d’influence s’étendant de Téhéran, à travers l’Irak et le nord de la Syrie jusqu’à la Méditerranée.

 

[…]

Suite à lire : The New York Times, Anne Barnard, Patrick Kingsley, le 10-05-2017.

 

Commentaire recommandé

Toff de Aix // 14.06.2017 à 08h01

Article de désinformation pure : le vrai arbitre dans la région, ça n’est certainement pas erdogan, mais Vladimir. D’ailleurs c’est marrant, car à part un énorme mensonge en début d’article (la Turquie « courtisée par la Russie » on aura tout vu ! Alors que c’est carrément l’inverse..), les russes ne sont plus du tout cités ensuite, et on passe sous silence le rôle très duplice des Usa, qui font semblant de taper sur l’EI tout en finançant allègrement les groupes « modérés », ce même genre de groupe qui découpe en morceau des enfants au nom d’allah, grassement financé par les saoudiens(autres grands amis des states).

Tout ça pour aboutir à la conclusion que l’état tampon kurde à la frontière turque, erdogan n’en veut pas certes, mais il n’a plus voix au chapitre. C’est une manœuvre russe destinée à protéger bashar tout en contentant ses alliés de circonstance, les kurdes, et les Usa n’ont pu que l’acter. Les YPG restant, au sol, une des seules forces combattantes tenant tête à l’EI.

29 réactions et commentaires

  • relc // 14.06.2017 à 07h24

    « Il peut accepter un mini État YPG soutenu par les États-Unis et lié à l’Iran. »

    Surtout pas, d’après le texte :

    « Mr. Erdogan “can live with a Y.P.G. statelet in northern Syria,” said James F. Jeffrey, […] “He can’t live with a Y.P.G. statelet that is supported by the U.S. and is linked with Iran.”

    M. Erdogan « peut admettre un mini État YPG au nord de la Syrie », déclare James F. Jeffrey […] Il ne peut pas admettre un mini État YPG soutenu par les États-Unis et lié à l’Iran.

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  • Alfred // 14.06.2017 à 07h39

    Cette histoire d’attaquer le pkk dans le monts sinjar est plus complexe: les peshmergas de barzani (kurdes du Nord de l’irak) alliés des Turcs et d’Israël (et concurrents du pouvoir chiite de Bagdad) ont déjà attaqué la zone. Les kurdes syrien (affiliés au pkk) l’ont defendue. Ils y sont soutenus par les milices de mobilisation populaires chiites du pouvoir central irakien (allié du gouvernement syrien) qui viennent d’arriver sur zone par le sud est en citant daesh.
    Bref cela a peu à voir avec les kurdes et beaucoup avec l’arc chiite et les ricains.

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  • isidor ducasse // 14.06.2017 à 07h39

    Je ne comprend pas cet article qui prétend, au fond, que les USA lutte contre l’état islamique.
    Etat islamique financé par la Qatar et l’Arabie Saoudite, armée et encadré par l’OTAN, et qui revendait le pétrole Syrien à la Turquie.

    Les Russes ont gagnés la bataille Syrienne, vont-ils avec l’Iran, et peut-être la Turquie, gagner la bataille Irakienne et chasser les USA de cette partie du moyen-orient ?

    Je pense que la victoire Russe va redéfinir les alliances dans la région et que pour la propagande occidentale l’état islamique n’aura d’islamique que le nom.

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  • Toff de Aix // 14.06.2017 à 08h01

    Article de désinformation pure : le vrai arbitre dans la région, ça n’est certainement pas erdogan, mais Vladimir. D’ailleurs c’est marrant, car à part un énorme mensonge en début d’article (la Turquie « courtisée par la Russie » on aura tout vu ! Alors que c’est carrément l’inverse..), les russes ne sont plus du tout cités ensuite, et on passe sous silence le rôle très duplice des Usa, qui font semblant de taper sur l’EI tout en finançant allègrement les groupes « modérés », ce même genre de groupe qui découpe en morceau des enfants au nom d’allah, grassement financé par les saoudiens(autres grands amis des states).

    Tout ça pour aboutir à la conclusion que l’état tampon kurde à la frontière turque, erdogan n’en veut pas certes, mais il n’a plus voix au chapitre. C’est une manœuvre russe destinée à protéger bashar tout en contentant ses alliés de circonstance, les kurdes, et les Usa n’ont pu que l’acter. Les YPG restant, au sol, une des seules forces combattantes tenant tête à l’EI.

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    • Val // 14.06.2017 à 13h14

      Exactement ! Erdogan n’est effectivement pas courtisé par la Russie, c’est un énorme mensonge ! C’est encore une décision stratégique américaine afin de mettre la pression sur la Turquie qui a déjà pris la décision de quitter l’OTAN. Ils savent très bien quels sont les arguments qui pourraient influencer la décision du chef d’état turc.

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    • Kesse // 14.06.2017 à 14h12

      Il n’est pas possible de tout appeler desinformation au risque d’user le mot dangereusement. Dans le meme ordre d’idee, si tout est urgent, rien n’est urgent. Bref, une enieme version de la fable d’Esope: « Le garcon qui criait au loup » (vous en avez forcement entendu parler avec un cochon a la place du garcon).

      L’objet de l’article est de parler du positionnement des etats-unis entre les kurdes et Ankara … C’est d’autant plus interessant quand on le met en relation avec le jeu trouble de l’administration Trump sur le Qatar et sa position tres anti-Iranienne.

      Si vous pensez serieusement que la premiere puissance militaire mondiale, puissance qui a accumule un lourd passe de violences et de guerres, n’a pas de volonte propre a agir et a se positionner diplomatiquement dans ces regions pour defendre ses interets economiques. C’est que vous vous etes serieusement fait laver le cerveau …

      NON, tout ne depend pas exclusivement des strategies russes. Qu’il y ait des liens non-mentionnes, ok … mais on peut quand meme lire un article qui n’a pas de pretention a l’exhaustivite sans crier au loup.

      Je partage votre degout de la propagande mais svp ne devalorisez pas notre cause commune.

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  • Koui // 14.06.2017 à 08h34

    Comme n’importe quel peuple, les kurdes ont droit à l’autodétermination. Au lieu de cela ils sont à la fois contraints d’appartenir a des états dont ils ne veulent pas et utilisés puis trahis contre ses mêmes états. Après un siècle de ce régime, ils ont Touteappris a utiliser leur parrain du momment sans illusion sur la perrenite de l’alliance. En ce momment, c’est les USA , l’UE et Israël contre Turquie Syrie avec Russie et Iran en retrait. Bonne chance les kurdes. Vive l’indépendance.

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    • Ardéchoix // 14.06.2017 à 10h23

      Un très bon livre sur le peuple kurdes, au cœur du mouvement révolutionnaire des Kurdes de Syrie qui combattent l’État islamique pour en faire vivre les valeurs essentielles : liberté individuelle et collective, égalité homme/femme, laïcité, respect des minorités, justice économique.
      http://editionsdesequateurs.fr/aParaitre/Litterature/MourirPourKobane

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      • Fidel C. // 14.06.2017 à 13h10

        La réalité du mouvement des YPG n’est pas aussi idyllique malheureusement. Ce n’est pas parce que les Kurdes des YPG sont instrumentalisés dans la bataille contre les mercenaires jihadistes, autres instruments de l’OTAN et de leurs alliés wahabites, qu’ils sont mus par l’ensemble des valeurs que vous mentionnez. Les YPG sont la branche syrienne du PKK, lequel mouvement est proprement totalitaire et refuse toute dissidence. Soit on est pour eux, soit contre eux. Au sein de ces mouvements, nombreux sont ceux qui ont été liquidés. Mais, évidemment personne n’en parle. Pour le PKK par ex.: un important financement vient d’Europe, à travers le prélèvement d’un « impôt révolutionnaire » auprès des commerçants kurdes. Si vous ne payez pas, vous êtes d’abord menacé, puis tabassé. Traffic de drogues et d’armes également. La mafia kurde du PKK est bien connu en Europe et ailleurs. J’ai beaucoup de respect et d’admiration pour le peuple Kurde dans son ensemble, trop longtemps trahi par les puissances étrangères, mais il ne faut jamais assimiler le peuple avec le PKK ou ses affiliés.

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        • lvzor // 14.06.2017 à 18h45

          Ce que vous dites sur le PKK mériterait d’être sourcé, car à ma connaissance les entités qui le condamnent ont l’habitude de condamner des organisations et/ou des pays souvent plutôt honorables.

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        • Ardéchoix // 14.06.2017 à 20h21

          Dans son livre il n’y a pas assimilation entre le peuple kurde avec le pkk, il est simplement amoureux de ce peuple et m’a fait partager celui-ci.

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        • Koui // 14.06.2017 à 22h13

          Évidemment, aucun mouvement de libération n’a fait autrement que par l’embrigadement et l’impôt révolutionnaire, que ce soit le FLN, l’anc, l’olp, l’erythree, FARC, Pdki, haganah, PCv, flnc, ira, eta. Il faut l’unité et l’argent. Après beaucoup n’ont pas été capables de sortir de ce système maffieux.

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          • Fidel C. // 15.06.2017 à 00h48

            Entièrement d’accord. Sauf que certaines de ces organisations ont pu atteindre leur but, grâce au soutien de leur peuple et la communauté internationale . La réalité des kurdes de Turquie, par ailleurs culturellement très différents des kurdes vivant en pays à majorité arabe, c’est une volonté de démocratie, de protection de ses droits et développement économique, après des décennies d’état d’urgence. Sur les 20 millions de kurdes, une infime minorité soutient la sécession. Tout au plus, une fédération est invoquée, notamment par l’officine politique du pkk, le Bdp.

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    • Amora // 14.06.2017 à 11h28

      Oui c’est comme dire donnons une indépendance aux Gruyériens de Suisse parce qu’ils ont une « culture ». La culture kurde est variable selon l’endroit, la langue et les coutumes. Il ne faut se baser sur les pantalons amples ou certaines coiffes, c’est faire du superficiel si typique à la mentalité anglosaxonne qui pollue nos esprits.

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      • Jack // 14.06.2017 à 17h19

        La mentalité jacobine française, c’est mieux? Les kurdes en tant que peuple existaient bien avant la France et si ils sont aussi divisés c’est parce que l’histoire y est pour beaucoup. Je rappelle que la Syrie et l’Irak n’ont jamais été autre chose que des pures créations coloniales britannique et française.
        La syrie actuelle, c’est plus de 1000 milices et groupes armés contrôlant un territoire morcelé. Ce pays n’existe plus depuis des années.

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      • Koui // 14.06.2017 à 22h18

        Aucune nation, sauf de très petites, n’a été unifiée d’emblée. Surtout pas la France. N’ayant pas eu d’état les kurdes ont de forts régionalismes et une structure tribale. C’est aussi le cas de nombreux pays arabes.

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    • Dommage // 14.06.2017 à 12h10

      Le problème c’est que « les kurdes » n’existent pas. Dans le sens où ils ne s’entendent pas entre eux. Au point de se tirer dessus par moment, c’est déjà arrivé dans le passé notamment entre kurdes irakiens et syriens.
      D’ailleurs à ma connaissance aucun leader kurde ne parle d’union entre les divers groupes kurdes.
      Alors l’indépendance? Pour qui exactement, sur quel territoire?

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      • Fidel C. // 14.06.2017 à 12h51

        Les Kurdes existent bel et bien comme peuple et nation mais, comme vous le soulignez très justement, ils sont extrêmement divisés, cette division ayant aussi cours à l’intérieur d’un même pays. Par ex. en Turquie avec le PKK. Ce mouvement s’est développé après avoir annihilé toutes les autres mouvements kurdes, y compris ceux qui avaient des attitudes plus démocratiques et davantage portés sur le combat politique. Le PKK a terrorisé, à l’instar de l’Etat turc, le peuple kurde de Turquie, qui était pris en tenaille. Des opposants, même en interne, ont été assassinés. Ses actions sont même contraires aux intérêts de la minorité kurde, puisque, comme par exemple à Diyarbakir en 2015-2016, ils ont provoqué une insurrection armée dans le centre historique de la ville, non soutenue par la population trop habituée à subir les conséquences militaires terribles de l’Etat turc. La zone kurde qui avait connu un développ éco depuis 2000 dans la région, avec afflux touristique, a été ravagée. Un retour en arrière de 20 ans. Des centaines de jeunes ont été utilisés par le PKK dans une insurrection vaine et y ont perdu la vie. Milliers de victimes civils collatérales.

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    • Subotai // 14.06.2017 à 20h26

      Ne rêvons pas.
      Historiquement il n’y a jamais eu d’État Kurde.
      Il n’y a aucun territoire actuel où une souveraineté Kurde pourrait exister sans la disparition de quatre États existant et ayant tous une existence historique sous une forme ou une autre.
      Les tentatives, luttes et combats pour la création d’un |État kurde| n’ont qu’une seule origine; les ressources existantes dans les territoires habités, historiquement et actuellement, par des Kurdes. Les instigateurs sont toujours les mêmes depuis le début du XXe siècle.
      Vu le nombre de joueurs et les conditions du jeu, ce n’est pas près de finir. Et m’est avis qu’il cessera plutôt faute de joueurs que par la victoire de l’un d’entre eux…

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  • Gavrilo // 14.06.2017 à 09h16

    Article à prendre avec des pincettes, ce qui n’est guère étonnant de la part du New York Times, équivalent US de notre imMonde.
    A ce titre, je ne comprends pas vraiment pourquoi les Crises se basent sur un nombre croissant d’articles américains traduits. Auparavant, les sources étaient bien plus diverses et alternatives. Désormais, tout est made in USA, pour le meilleur (Consortium News, même si ça lasse un peu à la longue) et pour le pire (NYT, WaPo).

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  • kingxvi // 14.06.2017 à 10h13

    BHL soutient les Kurdes, donc faut pas s’étonner que ça foute le bordel :
    http://www.leparisien.fr/international/kurdistan-bernard-henri-levy-de-retour-avec-les-peshmergas-22-10-2016-6240648.php

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  • xoldo // 14.06.2017 à 10h15

    Une « bande Kurde » comme la « bande de Gaza » est indispensable à la justification d’un état militaire et état de guerre perpétuel. Sans elle, Erdogan est condamné.

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    • Dommage // 14.06.2017 à 12h00

      Cependant Erdogan l’a déjà son état de guerre perpétuel: ce qui se passe en Turquie même entre le PKK et l’armée turque dure depuis longtemps, et n’est pas prêt de s’arrêter.

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      • Jack // 14.06.2017 à 16h03

        La république turque depuis ses débuts n’a jamais été autre chose que fasciste et génocidaire avec une laïcité qui n’était que de façade. Il n’existe pas une minorité ethnique ou religieuse de ce pays qui n’ait été victime de massacres. L’ignorance de la réalité turque en Europe est hallucinante. Si la haine des kurdes est aussi bien ancrée dans l’esprit des turcs, c’est parce qu’elle est enseignée dés le plus jeune âge. Une pseudo-démocratie avec une idéologie raciale haineuse qui fait froid dans le dos.
        Sachant cela, et en n’oubliant pas que les kurdes n’ont pas d’amis, les critiques du PKK sont vraiment à mourir de rire. Ce mouvement est loin d’être exemplaire, mais comparé à la clique islamo-fasciste turque ce sont des enfants de coeur.

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        • Fidel C. // 15.06.2017 à 11h16

          L’outrance nuit à la crédibilité. Je sais que c’est très difficile, quand on a une vison un peu binaire des choses, d’admettre ce qui va suivre, mais c’est pourtant la réalité: les droits des minorités, Kurdes compris, n’ont jamais autant avancé que sous Erdogan. Je sais, c’est déstabilisant, mais c’est ainsi. Je suis précis: je parle des droits. Ex: depuis 2002, accession au pouvoir de l’AKP: légalisation de la langue kurde (interdite depuis la création de l’Etat turc…rendez-vous compte. Après 1980, vous pouviez être jeté en prison ou torturé pour avoir simplement parlé en kurde ou écouter des cassettes de musique kurde), de l’usage des prénoms kurdes, de l’usage du kurde dans les cours privés, création d’une chaine TV d’Etat en kurde, protection des droits des minorités religieuses, y compris chrétiennes…

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        • Fidel C. // 15.06.2017 à 11h28

          La haine des kurdes existe chez certains esprits, notamment chez les fascisants du MHP…lequel parti fait des scores honorables y compris chez les Kurdes (région de Kars, Adana, Mersin). La nation turque est artificielle: il a fallu créer une identité turque pour soutenir l’Etat turc nouvellement créé à la chute de l’empire. L’Etat turc refuse toute velléité de sécession. D’où l’aversion et la guerre contre le PKK. Après les événements de 2015-2016 dans la région, les Kurdes, victimes de la stratégie suicidaire du PKK, qui a utilisé des jeunes ados pour s’opposer aux « özel tim » (services spéciaux) de l’armée et utilisé les civils comme boucliers humains, ne cachent plus leur refus des méthodes du PKK. En Turquie, ce que les Kurdes veulent dans leur région, c’est la PAIX et le développement économique, ce que le PKK refuse, puisque la misère et la guerre est son vivier. On ne compte plus les sabotages du PKK sur normes d’investissements publics dans la zone. Ultime précision: je suis d’origine kurde de Turquie.

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        • Fidel C. // 15.06.2017 à 11h49

          Je termine avec ceci: effectivement, les Kurdes n’ont pas d’amis, et leur premier ennemi c’est bien le PKK, car il fait preuve de manière constante d’une stratégie qui va totalement à l’encontre des intérêts des Kurdes.
          Je ne me fais nulle illusion sur l’Etat turc. Mais au moins, je connais sa nature profonde, sa stratégie et ses intérêts.

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  • Fidel C. // 14.06.2017 à 14h44

    J’avoue ne pas avoir compris grand chose aux informations (ou non-informations) contenues dans cet article. Les USA contre toute réaction turque aux YPG en syrie mais éventuellement OK pour des actions contre les PKK-YPG en Irak…Mouais… Si l’intention du NYT est d’embrouiller encore plus le lecteur sur un sujet largement embrouillé, déformé, sous-informé et désinformé, c’est réussi.

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  • Gabriel Galice // 14.06.2017 à 18h56

    Faut-il mettre en oeuvre le plan Oded-Ynon, repris par G.W. Bush sous l’appellation de « remodelage du Grand Moyen-Orient » ? Soit agrandir Israël et découper ses voisins, la Turquie inclusivement ?

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