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25.mai.201525.5.2015 // Les Crises

Noam Chomsky et la stupidité institutionnelle

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En janvier, Noam Chomsky a reçu le trophée décerné par Philosophy Now [NdT : revue bimestrielle de philosophie diffusée aux États-Unis, en Angleterre, en Australie et au Canada, et aussi en ligne https://philosophynow.org/], pour son combat contre la stupidité].

Introduction par Rick Lewis :

Bienvenue à cette 4e remise du prix de Philosophy Now pour les contributions à la lutte contre la stupidité. Je suis très heureux d’annoncer que nous l’attribuons cette année au professeur Noam Chomsky.

La stupidité peut se présenter sous plusieurs formes. Généralement, elle est plus facile à identifier lorsqu’elle se manifeste chez les autres, et plus difficile à remarquer lorsqu’on en est soi-même victime, la stupidité étant ici entendue comme le fait de se fier à des affirmations non vérifiées, des schémas de pensée bien ancrés ou des raisonnements boiteux. Pourtant, nous cédons tous parfois à de tels vices. Essayer de les éviter pour ne pas se mettre le doigt dans l’œil est le problème central de la philosophie.

Alors, en quoi Chomsky peut-il nous être utile pour ce problème ? Un des intellectuels les plus connus au monde, il a d’abord connu la gloire pour ses travaux en linguistique, en particulier pour sa théorie selon laquelle la grammaire serait innée et sous-tendrait toutes les langues naturelles du monde. Ensuite il a mené un travail important et novateur sur beaucoup de sujets variés, incluant la traduction automatique, la logique, la philosophie et la nature des médias. Commentateur infatigable de la société, il n’hésite pas à marquer son engagement politique sur un grand nombre de sujets extrêmement polémiques.

La récompense

Nous voulons décerner le Prix de la Lutte contre la Stupidité à Noam Chomsky non pas pour son militantisme, car Philosophy Now reste neutre sur les questions politiques, ni pour ses fascinants premiers travaux sur la grammaire universelle, mais principalement pour ses travaux sur la structure des médias, et pour son apologie incessante de la pensée critique indépendante. Dans leur livre de 1988, Manufacturing Consent [NdT : La fabrication du consentement : De la propagande médiatique en démocratie], Chomsky et son collaborateur Edward S. Herman ont examiné divers biais institutionnels qui affectent les médias partout dans le monde. Chomsky a continué à explorer le sujet avec des travaux comme son livre de 1991, Media Control: The Spectacular Achievements of Propaganda.

Emmanuel Kant a dit que notre expérience dépend non seulement de la nature du monde extérieur mais aussi de notre appareil perceptif et de nos catégories mentales. Il y a le monde phénoménal, le monde tel qu’on en a l’expérience, et il y a le monde nouménal, le monde extérieur tel qu’il est en réalité, et que l’on ne peut jamais pleinement connaître.

Le projet de Chomsky, sous certains rapports fait penser à celui de Kant. Il étudie de quelle façon on obtient notre connaissance du monde social et du monde politique. Le monde étant très vaste, il n’est pas possible d’être témoin direct de la plupart des événements qui s’y déroulent, et à la place on doit les découvrir par des intermédiaires, sous une forme condensée. C’est parce qu’ils sont des intermédiaires qu’on les appelle des médias. Mais avant de diffuser des informations, ils doivent décider de ce qui mérite d’être diffusé, et de quelle façon. Dans les régimes autoritaires ce processus est soumis à une censure qui est souvent flagrante et parfois brutale.

Chomsky soutient que, dans les démocraties capitalistes aussi, la manière de diffuser les informations est façonnée par de puissants intérêts, quoiqu’ils s’y prennent de façon beaucoup moins visible. Dans Manufacturing Consent, Chomsky et Herman montrent que le choix et la présentation des nouvelles en Occident est soumise au passage de cinq « filtres ». Le premier est le propriétaire (les conglomérats géants qui à présent possèdent la plupart des médias du monde ont des intérêts commerciaux étendus et ont tendance à décourager le rapport de nouvelles qui nuiraient à ces intérêts). Le second est que les médias dépendent de la vente de placards publicitaires, et auront tendance à exclure les sujets qui entreraient en conflit avec les « humeurs d’achat ». Le troisième est que, étant donné les ressources éditoriales limitées, ils dépendent tous de nouvelles fournies par des organismes extérieurs, y compris les services de presse des gouvernements et des entités commerciales, et sont souvent peu disposés à s’aliéner ces sources. Le quatrième est qu’ils sont contenus par leur désir d’éviter d’être « descendus en flammes » par la critique, en d’autres termes d’éviter les réactions hostiles à leurs articles. Et le cinquième est qu’ils travaillent sous contrainte idéologique, dans le passé c’était l’anticommunisme, et maintenant c’est la guerre contre la terreur. Chomsky et Herman présentent aussi des analyses statistiques sur les différents sujets traités, afin de tester la validité de leur modèle. Si l’on prend pour argent comptant les nouvelles telles qu’elles sont écrites sans prendre en considération les forces qui les déterminent, on peut s’égarer. Si l’on comprend ces mécanismes, alors on peut aussi les prendre en compte et peut-être y gagner une compréhension plus claire du monde lui-même.

Dans sa fonction de critique social, Chomsky met constamment en question la politique publique et la présentation des informations. Il pose des questions épineuses, et même si vous n’êtes pas d’accord avec lui, il vous force à justifier ce que vous pensez de la société et de ses valeurs. Pour toutes ces raisons, il est cette année le très méritant gagnant du prix.

Chomsky intervenant à la cérémonie des Philosophy Now Awards au Conway Hall de Londres en visioconférence depuis sa maison du Massachusetts

Réponse de Noam Chomsky :

Naturellement je suis très heureux de recevoir cet honneur, et de pouvoir aussi accepter cette récompense au nom de mon collègue Edward Herman, co-auteur avec moi de la Fabrique du Consentement, et qui a lui même effectué un grand nombre de remarquables travaux sur ce sujet crucial. Évidemment, nous ne sommes pas les premiers à l’avoir traiter.

Comme on peut s’y attendre, on dira que l’un des tout premiers a été George Orwell. Il a écrit un essai pas très connu qui est une introduction à son livre célèbre la Ferme des Animaux. Il n’est pas connu parce qu’il n’a pas été publié – on l’a trouvé des décennies plus tard dans ses papiers non publiés, mais il est à présent disponible. Dans cet essai il souligne que la Ferme des Animaux est évidemment une satire de l’ennemi totalitaire ; mais il presse le peuple de la libre Angleterre de ne pas trop se sentir porté à donner des leçons là-dessus, parce que, comme il le dit, en Angleterre, les idées impopulaires peuvent être interdites sans qu’il soit fait usage de la force. Il poursuit en donnant des exemples de ce qu’il veut dire, et seulement quelques mots d’explication, mais je crois qu’ils frappent exactement là où il faut.

L’une des raisons, dit-il, est que la presse appartient à de riches personnes qui ont tout intérêt à ce que certaines idées ne soient pas exprimées. La deuxième raison qu’il invoque est un point intéressant, que nous n’avons pas développé, mais nous aurions dû le faire : la qualité de l’éducation. Si vous êtes allés dans les meilleures écoles, on vous aura inculqué qu’il y a certaines choses qu’il serait inconvenant de dire. C’est là, affirme Orwell, un puissant moyen pour prendre les gens au piège, qui va bien au-delà de l’influence des médias.

La stupidité se présente sous plusieurs formes. Je voudrais dire quelques mots d’une forme particulière que je crois être la plus inquiétante de toutes. On peut l’appeler la « stupidité institutionnelle ». C’est une sorte de stupidité entièrement rationnelle dans le cadre où elle s’exerce, mais le cadre lui-même s’étend du grotesque au virtuellement dément.

Au lieu d’essayer de l’expliquer, il est probablement plus utile d’évoquer deux ou trois exemples pour illustrer ce que je veux dire. Il y a trente ans, au début des années 80 – les premières années de Reagan – j’ai écrit un article intitulé « la rationalité du suicide collectif ». C’était au sujet de la stratégie nucléaire, et de comment des gens parfaitement intelligents étaient en train de définir un projet de suicide collectif d’une façon qui était raisonnable dans leur cadre d’analyse géostratégique.

J’ignorais à l’époque à quel point la situation était mauvaise. Nous avons depuis beaucoup appris. Par exemple, un numéro récent du Bulletin of Atomic Scientists présente une étude des fausses alarmes lancées par les systèmes de détection automatique que les États-Unis et d’autres utilisaient pour détecter les attaques de missiles et d’autres menaces pouvant être perçues comme une attaque nucléaire. L’étude porte sur les années 1977 à 1983 et on estime que durant cette période il y eut un minimum d’environ 50 fausses alarmes, et au plus d’environ 255. Il s’agit d’alarmes auxquelles une intervention humaine a mis fin, prévenant le désastre à quelques minutes de l’irréparable.

Il est plausible de supposer que rien de fondamental n’a changé depuis. Mais en réalité, la situation a empiré – ce que je n’avais pas non plus compris à l’époque de la rédaction du livre.

En 1983, à peu près au moment où je l’écrivais, il y avait une très grande peur de la guerre. C’était dû en partie à ce que l’éminent diplomate George Kennan appelait à l’époque « les caractéristiques indubitables de la marche vers la guerre – et rien d’autre ». Elle a été initiée par des programmes que l’administration Reagan a entrepris dès l’entrée en fonctions de Reagan. Tester les défenses russes les intéressait, ils ont donc simulé des attaques aériennes et navales sur la Russie.

C’était une période de grande tension. Des missiles Pershing américains avaient été installés en Europe occidentale, ce qui leur donnait un temps de vol jusqu’à Moscou de cinq à dix minutes. Reagan a aussi annoncé son programme de « guerre des étoiles », compris par les stratèges des deux camps comme une arme de première frappe. En 1983, l’Opération Able Archer a inclus un entraînement qui « a amené les forces de L’OTAN à une simulation grandeur nature de lancement d’armes nucléaires ». Le KGB, nous l’avons appris d’archives récemment publiées, a conclu que les forces américaines avaient été placées en état d’alerte, et auraient même commencé le compte à rebours.

Le monde n’a pas tout à fait atteint le bord de l’abîme nucléaire; mais en 1983, sans en être conscient, il en a été terriblement près – certainement plus près qu’à tout autre moment depuis la Crise cubaine des Missiles de 1962. Les dirigeants russes ont cru que les États-Unis préparaient une première attaque, et qu’ils auraient bien pu avoir lancé une frappe préventive. Je cite en fait une analyse récente faite à un haut niveau des services secrets américains, qui conclut que la peur bleue de la guerre a été réelle. L’analyse indique qu’au fond d’eux-mêmes, les russes gardaient l’ineffaçable mémoire de l’Opération Barberousse, le nom de code allemand pour l’attaque de 1941 d’Hitler sur l’Union soviétique, qui a été le pire désastre militaire de l’histoire russe et a été bien près de détruire le pays. L’analyse américaine dit que c’était exactement ce que la situation évoquait pour les russes.

C’est déjà assez grave, mais il y a encore pire. Il y a un an, nous avons appris que en plein milieu de ces événements menaçant le monde, le système de première alerte de la Russie – semblable à celui de l’Ouest, mais beaucoup plus inefficace – avait détecté l’entrée d’un missile lancé des États-Unis et avait lancé l’alerte de plus haut niveau. Le protocole pour les militaires soviétiques consistait à riposter par une frappe nucléaire. Mais l’ordre doit passer par un être humain. L’officier de service, Stanislav Petrov, décida de désobéir aux ordres et de ne pas transmettre l’avertissement à ses supérieurs. Il a reçu une réprimande officielle. Mais grâce à son manquement au devoir, nous sommes maintenant en vie pour en parler.

Nous avons connaissance d’un nombre énorme de fausses alertes du côté des États-Unis. Les systèmes soviétiques étaient encore bien pires. Mais maintenant les systèmes nucléaires ont été modernisés.

Le Bulletin des Scientifiques atomistes possède une célèbre Horloge de la fin du monde et ils l’ont récemment avancée de deux minutes. Ils expliquent que l’horloge « affiche maintenant trois minutes avant minuit parce que les dirigeants internationaux ne remplissent pas le plus important de leurs devoirs, assurer et préserver la santé et la vitalité de la civilisation humaine. »

Individuellement, ces dirigeants internationaux ne sont certainement pas stupides. Cependant, dans leur fonction institutionnelle, leur stupidité a des implications mortelles. Si l’on regarde rétrospectivement depuis la première – et unique jusqu’ici – attaque atomique, cela semble un miracle que nous en ayons réchappé.

La destruction nucléaire est une des deux menaces majeures et très réelles de notre survie. La deuxième, bien sûr, est la catastrophe environnementale.

Il existe au sein de PricewaterhouseCoopers une équipe reconnue de services professionnels qui vient tout juste de publier son étude annuelle sur les priorités des PDG. Au sommet de la liste se trouve la sur-réglementation. Le rapport indique que le changement climatique n’apparaît pas dans les dix-neuf premières. Encore une fois, sans aucun doute, les chefs d’entreprise ne sont pas des individus stupides. On peut supposer qu’ils gèrent leurs entreprises intelligemment. Mais la stupidité institutionnelle est colossale, littéralement c’est une menace pour la survie des espèces.

On peut remédier à la stupidité individuelle, mais la stupidité institutionnelle est beaucoup plus résistante au changement. A ce stade de la société humaine, elle met réellement en danger notre survie. C’est pourquoi je pense que la stupidité institutionnelle doit être une préoccupation de première importance.

Merci.

Questions du public :

Comment pourrions-nous surmonter la propagande médiatique et améliorer les médias ? par l’éducation ?

C’est un vieux débat. Aux États-Unis, cela a été débattu pendant près d’un siècle dans le cadre du premier amendement de la constitution américaine, lequel interdit au gouvernement de censurer une publication. Notez que cela ne protège pas la liberté de parole, et n’empêche pas d’être sanctionné pour un discours.

Avant le XXe siècle, il n’y a vraiment pas eu beaucoup d’affaires en rapport avec le premier amendement. Auparavant la presse américaine était très libre, et il existait une large gamme de médias de toutes sortes : journaux, magazines, tracts. Les « Pères fondateurs » croyaient en la liberté de l’information, et beaucoup d’efforts étaient faits pour pousser à avoir la plus large gamme possible de médias indépendants. Néanmoins, la liberté de parole n’était pas fortement protégée.

Des décisions sur la liberté d’expression avaient commencé à être prises au temps de la première guerre mondiale, mais pas par les tribunaux. Ce n’est qu’à partir des années 60 que les États-Unis établissent un niveau de protection élevé de la liberté d’expression. Pendant ce temps, durant l’entre-deux-guerres nombre de discussions avaient pris place dans le cadre de ce qui avait été dénommé liberté « positive » et liberté « négative », selon Isaiah Berlin, de ce que le Premier Amendement impliquait pour la liberté d’expression et de la presse. Il y avait un point de vue parfois appelé « libertarianisme du monde des affaires », qui tenait que le Premier Amendement devait s’occuper de la liberté négative : c’est-à-dire que le gouvernement ne peut pas interférer avec le droit des propriétaires des médias à faire ce qu’ils veulent. L’autre point de vue était social démocrate, et était issu du New Deal après la Grande Dépression et au début de l’après seconde guerre mondiale. Celui-là tenait qu’il devait y avoir aussi la liberté positive : en d’autres termes, que les gens devaient avoir droit à l’information en tant que base d’une société démocratique.

La bataille a été menée dans les années 40, et le libertarianisme du monde des affaires a gagné. Les États-Unis sont un cas rare de ce point de vue. Il n’y a aux États-Unis rien qui ressemble à la BBC. La plupart des pays ont des sortes de médias nationaux qui sont aussi libres que l’est la société. Les États-Unis rejettent brutalement tout ceci dans les marges. Les médias ont été fondamentalement remis à des puissances privées qui se servent de leurs moyens selon leur bon vouloir. C’est une interprétation de la liberté d’expression en termes de liberté négative : l’état ne peut pas intervenir et n’affecte en rien les décisions des propriétaires privés. Il y a quelques restrictions, mais pas beaucoup. Les conséquences sont pratiquement l’existence d’un contrôle des idées tel qu’Orwell le décrit, et Edward Herman et moi en discutons de façon très détaillée.

Comment venir à bout de ce problème ? Un moyen est l’éducation ; mais un autre est de revenir au concept de liberté positive, ce qui signifie que dans une société démocratique un grand prix est accordé au droit des citoyens d’accéder à un large éventail d’opinions et de croyances. Ceci signifierait, aux États-Unis, revenir à ce qui en effet était la conception première des fondateurs de la République, à savoir qu’il devait y avoir non pas tant de réglementation de ce qui est dit, mais plutôt un soutien du gouvernement pour une large variété d’opinions, de recueil et d’analyses d’informations – ce qui peut être stimulé de beaucoup de façons.

Gouvernement signifie public : dans une société démocratique, le gouvernement ne doit pas être quelque Léviathan prenant des décisions. Il y a plusieurs importants projets fondamentaux qui cherchent à développer des médias plus démocratiques. C’est un grand combat, à cause de l’énorme pouvoir du capital concentré qui évidemment cherche à empêcher cet avènement par tous les moyens. Mais c’est un combat qui se poursuit depuis longtemps, et il y a des problèmes fondamentaux en jeu, y compris la question des libertés négatives ou positives.

Avez-vous une idée de l’impact que peuvent avoir les algorithmes de recherche et le bouillonnement des recherches sur les tentatives individuelles d’obtenir des informations en vue d’essayer de subvertir le Grand Média ?

Comme vous tous, je me sers tout le temps de moteurs de recherche. Pour les gens suffisamment privilégiés, internet est très utile ; mais en gros il ne vous est utile que dans la mesure où vous avez des privilèges. « Privilèges » ici signifie éducation, ressources, une aptitude de fond à savoir ce qu’il faut chercher.

C’est comme une bibliothèque. Supposons que vous décidiez « je veux être biologiste », et alors vous vous inscrivez à la bibliothèque du département de biologie de l’université de Harvard. Tout y est, donc en principe vous pouvez devenir biologiste, mais évidemment tous ces livres ne servent à rien si vous ne savez pas quoi chercher, si vous ne savez pas comment interpréter ce que vous voyez, et ainsi de suite. C’est la même chose avec internet. Il y a là une énorme quantité de matériel, parfois de valeur et parfois sans valeur, mais il faut de la compréhension, de l’interprétation et une préparation ne serait-ce que pour savoir quoi chercher. C’est un problème assez différent du fait que le système Google, par exemple, ne soit pas un système neutre. Il reflète les intérêts des annonceurs par ce qu’il met ou ne met pas en avant, et vous devez apprendre à trouver votre chemin dans ce dédale. Donc nous en revenons à l’éducation et l’organisation qui vous permettent d’agir.

Il faut mettre l’accent sur le fait que, en tant qu’individu, vous êtes assez limité dans ce que vous pouvez arriver à comprendre, dans les idées que vous pouvez développer, et même pour savoir comment penser. Donc être isolé limite fortement votre capacité à avoir et à évaluer des idées, que ce soit pour devenir un scientifique créatif ou un citoyen à part entière. C’est une des raisons pour lesquelles le mouvement ouvrier a toujours été en première ligne dans le combat contre la suppression de l’information, avec par exemple des programmes d’éducation des travailleurs, qui avaient autrefois une grande influence à la fois en Angleterre et aux États-Unis. Le déclin de ce que les sociologues appellent les « associations secondaires », où des gens se réunissent pour chercher et se renseigner, est l’un des processus d’atomisation qui conduit les gens à se retrouver isolés et à devoir faire face seuls à cette masse d’information. Donc, le net est un instrument de valeur, mais comme tous les outils, vous devez être en état de l’utiliser, et ce n’est pas simple. Il exige un développement social significatif.

Comment serait-il possible de rendre les institutions moins stupides ?

Eh bien, cela dépend de quelle institution il s’agit. J’en ai mentionné deux : l’une est le gouvernement au contrôle d’une capacité nucléaire ; l’autre est le secteur privé, qui est pratiquement contrôlé par des concentrations assez réduites de capitaux. Ils exigent des approches différentes. En ce qui concerne la situation du gouvernement, cela nécessite l’élaboration d’une société démocratique qui fonctionne, dans laquelle des citoyens informés joueraient un rôle central dans la détermination de la politique. Le public ne souhaite pas être confronté à la mort et à la destruction par des armes nucléaires, et dans ce cas nous connaissons, en principe, la façon d’éliminer cette menace. Si le peuple était impliqué dans l’élaboration des politiques de sécurité, je pense que cette stupidité institutionnelle pourrait être surmontée.

Il existe une thèse en théorie des relations internationales selon laquelle la principale préoccupation des états serait la sécurité. Mais cela laisse ouverte la question : la sécurité pour qui ? Si vous y regardez d’un peu plus près, il s’avère qu’il ne s’agit pas de la sécurité de la population, mais de celle des secteurs privilégiés de la société – les secteurs qui détiennent le pouvoir de l’état. Il y a des preuves accablantes à cela, malheureusement, je n’ai pas le temps de les passer en revue. Donc, une chose à faire est d’arriver à comprendre de qui l’état protège en fait la sécurité : ce n’est pas la vôtre. Ceci peut être résolu par la construction d’une société démocratique qui fonctionne.

Sur la question de la concentration du pouvoir privé, il y a aussi essentiellement un problème de démocratisation. Une entreprise est une tyrannie. C’est le plus pur exemple d’une tyrannie que vous puissiez imaginer : le pouvoir réside au sommet, les commandes sont envoyées vers le bas étage par étage, et au plus bas de l’échelle, vous avez la possibilité d’acheter ce qu’elle produit. Les gens, les prétendues parties prenantes de la communauté, n’ont presque aucun rôle dans le choix que fait cette entité. Et ces entités ont reçu des droits et pouvoirs extraordinaires, bien au-delà de ceux de l’individu. Mais rien de tout cela n’est gravé dans la pierre. Rien de tout cela n’est fondé par la théorie économique. Cette situation est le résultat, essentiellement, de la lutte des classes, réalisée par les classes d’affaires hautement conscientes de leur position sociale sur une longue période, qui ont maintenant établi leur domination effective sur la société sous diverses formes. Mais cette situation n’a pas de raison d’être, elle peut changer. Encore une fois, la question est de démocratiser les institutions de la vie sociale, politique et économique. Facile à dire, difficile à faire, mais je pense que c’est essentiel.

Source : Philosophy Now, le 04/2015

Traduit par les lecteurs du site www.les-crises.fr. Traduction librement reproductible en intégralité, en citant la source.

Commentaire recommandé

Papagateau // 25.05.2015 à 13h11

Pourquoi les journalistes sont-ils si traîtres ?

Parce que depuis les médias de masse, on peut les filtrer.
Il n’y a qu’un seul type à sélectionner quand la voix d’un seul type peut couvrir un million de maisons.

Pourquoi les journaux mentent-ils autant ?
On pourrait invoquer l’effet AFP, mais l’AFP vit de cotisations des journaux, il faut donc voir ailleurs.

Qui est le maître du journal ?
C’est le patron, au sens actionnarial, c’est bon de le rappeler.

Quel est l’intérêt du patron ?
Ordinairement , le patron cherche à faire de l’argent avec son placement. La norme de la presse montre des journaux avec des déficits d’un million par MOIS.
Et qui dit déficit permanent, dit renflouement permanent, donc une autre entreprise qui fournit l’argent.

Cette entreprise sera industrielle , c’est à dire sensible à la règlementation et aux exportations. C’est à dire que ses bénéfices sont éminemment dépendant du pouvoir politique national et mondial.
La règle étant celle-ci : si un politicien frappait sur mon entreprise , je le frapperai en retour avec mon journal.
Le journal est donc utile à “l’entreprise nourricière” (industrielle).

Mais le problème est que dans une économie ouverte, l’entreprise industrielle est aussi sensible aux règlementations étrangères, et spécialement du premier PIB de la planète : les USA.

On se retrouve donc avec des patrons de presse français qui sont puissants en France mais qui sont soumis aux USA , car ils ne pourraient que souffrir de coups en tant que patron d’industrie, sans pouvoir les rendre comme patron de presse.

Le choix est vite fait.

Presque tout les actionnaires de journal sont aussi des industriels. Je vous recopie la liste avant minuit. Pour les impatients : voir les notes de bas de page du “Monde Diplomatique” d’octobre, page 20.
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Voici la liste (par ordre de fortune) :

Le journal “les échos” et “radio classique” appartiennent à M. Bernard Arnault (1ère fortune française, selon Forbes), “le point” à M. François Pinault (3ème), “le figaro” à Serge Dassault (4ème), “libération” à M. Drahi (6e), “le monde” et “le nouvel observateur” à M. Xavier Niel (7e), “direct matin” et “canal plus” à M. Vincent Bolloré (10).

Messieurs Martin Bouygues (TF1-LCI), Jean-Paul Baudecroux (NRJ), Alain Weill (RMC, BFMTV) et Arnaud Lagardère (Europe 1, Paris match, le journal du dimanche) comptent également au nombre des plus grosses fortunes de France.
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Cette liste bien française nous aidera à ne pas tout attendre des intellectuels américains. Voilà du concret et de l’immédiat à communiquer à Martin et Dupont. Il n’y a pas que l’américain qui se fait bourrer le mou.

41 réactions et commentaires

  • sergeat // 25.05.2015 à 08h13

    Dans l introduction de Lewis aux 5 filtres j ajouterai un sixième filtre le poids des lobbys :parfois une minorité dans une position institutionnelle peut contre toute logique imposer sa vision du monde et essayer d orienter le futur (bien que ces minorités peuvent être elles même manipulées ) .
    La description des 5 filtres s applique totalement à nos médias:Le Monde,Libération,…..nos chaines d informations avec un prix spécial à i24….

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    • Koba // 25.05.2015 à 12h40

      oui d’accord mais ça remplace plutôt le 5eme qui est americano-americain, chez nous c’est le culte de la nouvelle religion du massacre du milieu du 20eme siecle qui le remplace …

      cf lois mémorielles, etc …

        +4

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      • sergeat // 25.05.2015 à 17h24

        Les lois mémorielles sont là pour culpabiliser le peuple à la place de ses dirigeants(souvent de gauche),la repentance tout azimut de « notre » président fait parti de l engineering social pour avilir les français dans leurs diversités.Aimer la France deviendra bientôt réactionnaire: même le fondement de notre histoire politique,spirituelle est expurgé .Pourquoi l ancien maire de Tulles soutenu par son organigramme et les journalistes,les « experts »,les « spécialistes » sciences-po,les lobbys,fait il cela?

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      • sergeat // 25.05.2015 à 18h28

        Je nie aucun DES génocides passés ,ni de ceux qui se passent en ce moment à travers le monde.

          +9

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      • Crapaud Rouge // 25.05.2015 à 20h46

        « Depuis quelques temps, il est de bon ton, hélas, de critiquer les lois mémorielles. » : non, elles ont été d’emblée fortement critiquées par tous les historiens les plus sérieux, simplement parce que ce n’est pas au droit à dire le vrai et le faux en matière historique. Ces lois n’ont de sens qu’au titre de la protection de l’ordre public, et encore, c’est très discutable, car s’il fallait interdire tout ce qui blesse les uns ou les autres, (par exemple les musulmans), on n’en finirait pas d’interdire.

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        • K // 25.05.2015 à 22h02

          Evidemment que les historiens sont contres. Toutes les corporations sont hostiles aux lois qui limitent la liberté de leur secteur. Les banquiers sont hostiles à la loi bancaire, les journalistes sont contre les lois qui viseraient à assurer un vrai pluralisme, etc.

          Je trouve que votre démarche n’est pas très courageuse. Car vous êtes contre les lois mémorielles mais vous n’osez pas formuler votre thèse de façon positive (et équivalente au niveau du sens) : « je suis pour le droit à nier les génocides ».

            +1

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    • boduos // 25.05.2015 à 19h05

      a ce tarif j’ajouterai un septième filtre qui a permis à Chomsky et à Rothmann de médecin du monde d’effacer bachar el assad,ultime verrou s’opposant au grand Israël.
      Chomsky et Rothman réunis OK pour solder le compte à Bachar ?
      expliquez moi.
      Apres le dernier des mohicans, le dernier sayanim ?

        +2

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  • John V. Doe // 25.05.2015 à 08h55

    Merci à tous ceux qui ont choisi et participé à cette traduction d’un texte très éclairant.

      +14

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  • Bruno // 25.05.2015 à 09h06

    « La bêtise insiste toujours, on s’en apercevrait si l’on ne pensait pas toujours à soi ».

    A. CAMUS. La peste

      +9

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  • Aspietoyendefrance // 25.05.2015 à 09h16

    Chez nous c’est un peu ce qui se passe,ne serait ce qu’avec les chiens de garde .

    Tout n’était pas rose du temps de l’ORTF mais le pouvoir essayait tant bien que mal de limiter les ingérances de la sphère médiatique dans l’exercice de l’état.

    Ce qui me dérange en France c’est la trop grande connexion entre le pouvoir politique et des groupes comme celui de mr bouygues et les faucons américains. Les Grands Médias ne peuvent pas faire ce qu’ils veulent. Peut être qu’ils peuvent décider des orientations du journal mais ils n’ont pas à acheter l’opinion comme ils l’ont fait pour le non au référendum de 2005, les mandatures de Sarkosy et de Hollande.

    Et d’ailleurs leur quasi unaminité fait fuir la plupart des lecteurs sauf une fraction d’irréductibles et si bien que l’argent public doit les renflouer.

      +13

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    • luc // 25.05.2015 à 13h29

      ce n’est pas leur quasi-unanimité qui fait fuir les lecteurs, c’est le fait qu’on peut les lire gratuitement sur internet

      si l’unanimité faisait fuir, alors LCI, ITELE, FRANCE24 et BFM n’aurait plus d’audimat, ce qui est loin d’être le cas

        +6

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      • Kiwixar // 26.05.2015 à 00h06

        Il y a une baisse importante de la fréquentation des sites webs des journaux papier, en France, mais aussi en Allemagne… Les médias alternatifs de ré-information de qualité permettent de démasquer les mensonges permanents de la presse alignée. Une fois devenus méfiants, les lecteurs ragent quand ils trouvent qu’on leur ment.

          +11

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  • marianne // 25.05.2015 à 10h46

    J’aime beaucoup la conclusion, à laquelle j’étais arrivée par une réflexion nettement moins structurée, comme on peut l’imaginer :)) : la question essentielle aujourd’hui est celle de la démocratisation de nos sociétés, et, en particulier, dans l’entreprise. L’entreprise est une zone de non-droit citoyen pour le salarié – sans parler du con-sommateur 🙂 Au passage, l’existence ou non de revendications ou d’objectifs dans ce domaine apparait comme assez significatif de la position idéologique « de base » d’une organisation. Ca n’est pas un supplément d’âme.

      +4

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    • luc // 25.05.2015 à 13h53

      il faut d’abord d’avantage contrôler le capitalisme

      car « la démocratisation de la société » me semblera toujours un non-sens, tant que le capitalisme y règnera en maître

      si tout le monde peut s’exprimer alors on assiste logiquement à une lutte pour avoir le plus d’influence sur les gens

      les plus riches ont les moyens les plus efficaces pour influencer les gens

      la démocratie en capitalisme ne favorise que les riches, depuis longtemps déjà

        +7

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      • Amstellodamois // 25.05.2015 à 16h11

        Oui, pour bâtir une société véritablement démocratique, il faut aussi démocratiser le pouvoir économique, notamment en brisant le pouvoir actionnarial, et mettre en place des mécanisme empêchant l’émergence de ‘superpuissances’ privées.
        Notamment en instaurant une fortune patrimoniale maximal. Un salaire maximum ne saurait suffire, puisque la magie de la rente fait que les fortunes en régime capitaliste peuvent croître de manière exponentielle.

        Tant que certains individus, certaines familles, certains patrimoines pèseront des milliards, ceux-ci pourront ‘capturer’ les institutions et orienter les politiques publiques.

        Avec la crise des années 30 puis surtout la 2de GM, les grandes fortunes avaient été largement ratiboisées. Mais dès les années 50, elles ont commencé à se reconstituer, on a laissé faire, on en paie aujourd’hui le prix.

          +5

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        • luc // 26.05.2015 à 12h11

          je ne sais pas si instaurer une fortune patrimoniale maximale c’est démocratiser l’économie… mais c’est évidemment une piste intéressante…

          l’autre piste c’est à l’opposé : instaurer une fortune patrimoniale minimale pour chaque personne : toit, nourriture etc

            +2

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        • caron // 26.05.2015 à 18h19

          Le Conseil National de la résistance avait établi un programme qui, mis en pratique, devait rendre le pouvoir aux Français et bannir celui de l’argent.
          Les monopoles devaient disparaître, les nationalisations remplacer les conglomérats privés, les puissances financières et économiques céder la place aux institutions démocratiques, etc….
          En un mot comme en cent, la quatrième république, devait remplacer la précédente, totalement discréditée par un régime de partis corrompus et, à tout le moins, ayant fait don du pouvoir du peuple à celui de la finance…
          La finance, vous savez?
          Notre ennemi sans visage et sans nom…
          Qu’en est-il advenu?
          On ose un commentaire ou c’est inutile?
          Maurice CARON lautrejournal.blogspirit.com

            +0

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      • marianne // 26.05.2015 à 11h45

        « si tout le monde peut s’exprimer alors on assiste logiquement à une lutte pour avoir le plus d’influence sur les gens. Les plus riches ont les moyens les plus efficaces pour influencer les gens. »

        Oui, la « démocratie » actuelle ne sert que les « riches », puisque justement elle n’en est pas une. La refondation des processus démocratiques vise justement à sortir la réflexion collective de la dictature idéologique des « riches ».

        Par ailleurs, le début de ton post pose clairement le problème de la stratégie politique. Sortir du capitalisme est mon souhait le plus cher – comme, manifestement, le tien – mais, si tu as coutume de débattre autour de toi, tu as l’occasion de te rendre compte que cet objectif, malgré les méfaits du néo-libéralisme et du capitalisme financier, est rien moins qu’évident – « TINA » oblige. En revanche, rassembler sur un objectif de refondation du fonctionnement démocratique s’appuie sur une culture, des valeurs, qui restent profondément enracinées dans une large proportion de la population, malgré TINA, et même en tenant compte du réflexe « pouvoir fort/ sauveur suprême » de ceux qui se sentent incapables de décider par eux-mêmes et/ou qui sont persuadés que laisser la décision au peuple nous menerait tout droit à la catastrophe, en bon élitiste qu’ils peuvent être sur le fond.(J’ajoute : là-dessus, les réflexions de Chomsky à propos des capacités réflexives de la population générale sont extrêmement éclairantes). L’argument de la nécessité du « pouvoir fort » face à une contre-offensive y compris armée ne tient pas, si l’on tient compte de l’expérience historique, et la révolution française est évidemment un exemple de choix : avant la confiscation du processus par la bourgeoisie montante, l’armée révolutionnaire a battu les armées étrangères sur la base de la mobilisation en défense du processus démocratique naissant.
        Par ailleurs, c’est assez logique, sortir du capitalisme n’est pas une petite question systémique. Si un certain nombre de mesures d’urgence systémiques sont assez claires et commencent à diffuser plus largement – exemple : nationalisation de la création monétaire -bien malin serait celui qui pourrait décrire en détail la structure future. Pour la construire, la consolider, garantir contre les manipulations et les dévoiements, nous avons besoin du « temps long » de la réflexion collective, donc d’en créer les conditions en construisant en priorité de nouveaux processus démocratiques.
        Là où je peux te rejoindre, c’est qu’il est certainement indispensable de « tenir les deux bouts » de la corde (pour éviter notre propre pendaison 🙂 ) en liant la nécessité d’une refondation démocratique à de premières mesures anti-libérales et anti-austérité ( austérité pour la pietaille, s’entend). Voilà en très gros l’état de ma réflexion sur le sujet, et ce qui sous-tendait mon intervention.

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        • chenes // 26.05.2015 à 13h56

          Refondation…pourquoi nous croyions nous en démocratie… la démocratie c’est décidé tous ensembles. ce n’est pas l élection démocratique d un chef de meute et d une oligarchie qui font une démocratie. Je crois en la démocratie car je crois en l humain la démocratie ce n’est pas les uns contre les autres mais avec les autres. Le système ne le permet pas il faut le changer. Le principal obstacle est de croire que nous sommes en démocratie…Nos parents si croyaient l école nous l inculte les médias du matin au soir nous le font croire. Le conditionnement est de nature inconscient.

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  • RGT // 25.05.2015 à 13h05

    Il faudrait donner vdes cours de « Noham Chomsky » dans toutes les écoles et dans des centres de formations pour adultes.

    Et surtout auprès de nos « Grands Décideurs » qui devraient appliquer ces principes à la lettre.

    Je rêve d’un monde dans lequel seuls ceux qui ont compris et appliquent les principes libertaires (« Anarchistes », à ne pas confondre avec « libéraux ») auraient le droit d’avoir une quelconque activité publique et le droit de décider des actions collectives publiques sans se faire manipuler, (mais là ça vire à la dictature – Les « chomskystes » deviendraient des « élites » et risqueraient de tomber dans les travers de toute dictaure même si elle était à l’origine basée sur une idée généreuse, le marxisme par exemple).

    Mais il ne faut pas rêver, je reste fortement pessimiste sur une quelconque évolution égalitaire de notre société.
    Il y a trop d’intérêts économiques (et donc de pouvoir) en jeu et ceux qui détiennent ce pouvoir seront prêts à exterminer la planète entière pour le préserver (même si au final ils auront tout perdu).

    Ceux qui lisent Chomsky et qui partagent ses opinions ne sont qu’une infime minorité de la population.
    Le dernier exemple de manipulation de masse auquel je pense est simplement « Je suis Charlie » auquel je n’ai pas voulu participer par simple « sentiment que ça pue »…
    J’ai été ostracisé pendant longtemps (et encore aujourd’hui par certains) parce que je n’ai pas voulu participer à ce grand « élan de soutien à la liberté et à la lutte contre le terrorisme ».

    Pour que les « pékins lambda » se réveillent et rejettent tous ces « grands événements » il y a encore beaucoup de travail.

    Concernant l’avenir, je le pense assez sombre (bien qu’étant personnellement très optimiste) simplement parce que ceux qui détiennent le pouvoir réel se foutent totalement du bien-être des autres et de la préservation de la chose la plus précieuse qui puisse exister sur cette planète : la VIE.

    La pollution va continuer, le massacre d’espèces, les OGM, la course aux ressources naturelles, la mise en esclavage, et au final la guerre des oligarques qui seront prêts à massacrere l’intégralité de la vie simplement pour maintenir leur positions.

    Après moi le déluge !!!
    Ils sont foncièrement égoïstes et ne pensent qu’à leur intérêt immédiat. Ils se foutent totalement de ce qui pourra advenir dans 5 ou 10 ans car ils se croient plus malins que les autres et sont convancus qu’ils « passeront entre les gouttes ».

    Le plus gros problème provient du fait qu’ils ont instauré ce mode de pensée pervers comme le summum des vertus et des qualités et que l’immense majorité des êtes humains est convaincue que c’est vrai.

    Attendez seulement qu’il n’y ait plus de pétrole « abordable » et vous sentirez votre douleur.
    Toute notre économie est basée sur cette ressource énergétique (les autres ressources comptent pour des prunes et les alternatives « vertes » ne sont que de doux rêves de contes de fées pour compenser le pétrole).
    Et le lobby pétrolier se battra jusqu’à la dernière goutte de pétrole pour que ça ne change pas.

    Il y a la meilleure preuve de la grande stupidité institutionnelle.

      +11

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  • Papagateau // 25.05.2015 à 13h11

    Pourquoi les journalistes sont-ils si traîtres ?

    Parce que depuis les médias de masse, on peut les filtrer.
    Il n’y a qu’un seul type à sélectionner quand la voix d’un seul type peut couvrir un million de maisons.

    Pourquoi les journaux mentent-ils autant ?
    On pourrait invoquer l’effet AFP, mais l’AFP vit de cotisations des journaux, il faut donc voir ailleurs.

    Qui est le maître du journal ?
    C’est le patron, au sens actionnarial, c’est bon de le rappeler.

    Quel est l’intérêt du patron ?
    Ordinairement , le patron cherche à faire de l’argent avec son placement. La norme de la presse montre des journaux avec des déficits d’un million par MOIS.
    Et qui dit déficit permanent, dit renflouement permanent, donc une autre entreprise qui fournit l’argent.

    Cette entreprise sera industrielle , c’est à dire sensible à la règlementation et aux exportations. C’est à dire que ses bénéfices sont éminemment dépendant du pouvoir politique national et mondial.
    La règle étant celle-ci : si un politicien frappait sur mon entreprise , je le frapperai en retour avec mon journal.
    Le journal est donc utile à “l’entreprise nourricière” (industrielle).

    Mais le problème est que dans une économie ouverte, l’entreprise industrielle est aussi sensible aux règlementations étrangères, et spécialement du premier PIB de la planète : les USA.

    On se retrouve donc avec des patrons de presse français qui sont puissants en France mais qui sont soumis aux USA , car ils ne pourraient que souffrir de coups en tant que patron d’industrie, sans pouvoir les rendre comme patron de presse.

    Le choix est vite fait.

    Presque tout les actionnaires de journal sont aussi des industriels. Je vous recopie la liste avant minuit. Pour les impatients : voir les notes de bas de page du “Monde Diplomatique” d’octobre, page 20.
    —–

    Voici la liste (par ordre de fortune) :

    Le journal “les échos” et “radio classique” appartiennent à M. Bernard Arnault (1ère fortune française, selon Forbes), “le point” à M. François Pinault (3ème), “le figaro” à Serge Dassault (4ème), “libération” à M. Drahi (6e), “le monde” et “le nouvel observateur” à M. Xavier Niel (7e), “direct matin” et “canal plus” à M. Vincent Bolloré (10).

    Messieurs Martin Bouygues (TF1-LCI), Jean-Paul Baudecroux (NRJ), Alain Weill (RMC, BFMTV) et Arnaud Lagardère (Europe 1, Paris match, le journal du dimanche) comptent également au nombre des plus grosses fortunes de France.
    —-
    Cette liste bien française nous aidera à ne pas tout attendre des intellectuels américains. Voilà du concret et de l’immédiat à communiquer à Martin et Dupont. Il n’y a pas que l’américain qui se fait bourrer le mou.

      +18

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  • unJournaliste // 25.05.2015 à 13h43

    Au sujet de la liberté de la presse en France, il faut savoir que la création d’une agence de presse en France (avec les avantages fiscaux qu’elle confère) est soumise à l’avis d’une commission [Ordonnance n°45-2646 du 2 novembre 1945 portant réglementation des agences de presse].
    Cette commission paritaire (http://www.cppap.fr/) est constituée de représentants du gouvernement et des entreprises de presse déjà en place; autant dire qu’il s’agit d’une cooptation.
    Il faut aussi noter que cette commission peut aussi vous retirer ce statut avec pour conséquence la mort rapide de l’entreprise en question; toute agence de presse a donc intérêt à pas trop s’écarter ou à faire du tord à la profession.
    Sans cette autorisation, vous n’avez aujourd’hui en France aucune chance d’exister en tant que média. La seule alternative est le système de blogs tel qu’il existe sur Internet (les-crises.fr en étant un très bon exemple); c’est pour cette raison que la caste des médias et des journalistes employés par eux méprisent autant ce système et font tout pour le détruire ou au moins les contrôler.
    On est donc loin de la « liberté positive » dans les médias mainstream et pour de nombreux blogs, leur jours sont comptés à force du passage de lois « anti-terroristes ».

      +14

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  • toff de aix // 25.05.2015 à 13h49

    le seul biais dans l’analyse de Chomsky et Herman,, à l’époque, ça a été de ne pas prévoir l’émergence de possibles nouvelles formes de communication, venant mettre à mal cette entreprise industrielle de fabrication du consentement..j’ai nommé internet, le web et les medias alternatifs. On ne peut certainement pas leur en tenir rigueur (qui aurait pu le prédire à l’époque?) , mais force est de constater que l’émergence du web a permis de mettre un gros grain de sable en travers de cette belle machinerie de propagande médiatique.

      +5

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    • St3ph4n3 L. // 25.05.2015 à 16h20

      Ho ! Vous savez…

      Je pense que la plupart de nos contemporains ne lisent ou ne voient sur la toile, ou bien ne reçoivent des informations via la plupart des médias sociaux qu’après un filtrage soigné de la part des algorithmes savamment concoctés par Google, Youtube et autre Facebook.

      Du coup, j’en viens à me dire que les révoltés virtuels, ça fait surtout peur cyber-réactionnaires.

        +2

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    • unJournaliste // 25.05.2015 à 16h57

      L’impact des deux médias (traditionnel et internet) ne peuvent malheureusement pas être comparés.
      Les blogs et autres forum ne sont vus que par les personnes qui ont fait l’effort d’y aller et qui ont fait l’effort généralement de suivre les liens référencés et de se forger une opinion.
      Pour la majorité de la population, aucun effort n’est nécessaire, « l’information » arrive toute seule avec des messages simples, prédigérés, diffusés à la télévision, à la radio ou sur les devantures des kiosques à journaux devant lesquels nous passons tous les jours (le tout ressassés par les buzz souvent préparés par des agences de coms).

        +7

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      • unJournaliste // 25.05.2015 à 17h02

        Nul besoin ensuite de connaissance en économie ou en géopolitique pour ensuite briller en société en répétant ces messages tout faits, entendus à la tv en bruit de fond

          +5

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      • boduos // 25.05.2015 à 19h22

        Bien vu @un journaliste, cependant la puissance de conviction d’un internaute en quête de vérité n’est nullement comparable avec apomorphie du pékin inondé par le débit de la doxa.
        une minorité convaincue,voire persuadée, si la raison s’y rajoute, suffit à faire évoluer la cause publique « res publica ».
        j’espère que c’est notre cas!

          +5

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        • unJournaliste // 25.05.2015 à 23h17

          @boduos, il ne faut évidement jamais abandonner la cause (la lutte contre l’ignorance) mais on a tous déjà eu l’expérience de ces amis ou connaissances refusant, parfois violemment, l’effort de remise en cause de leur convictions simplistes sur des questions complexes.

            +5

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          • boduos // 26.05.2015 à 06h04

            @un journaliste

            j’ai cette expérience bien sur ;mais un affranchi sur dix qui en affranchit un autre pèse plus qu’une masse de citoyen sans conviction forte.

            pour un bien cette fois,appliquons le principe de Ponzi et de sa pyramide!

              +1

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    • catherine Balogh // 25.05.2015 à 20h11

      Bonjour Toff,
      « Grain de sable », oui.
      Mais aussi repérage des personnes qui s’autorisent à penser.
      ….

        +6

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  • soleil // 25.05.2015 à 16h33

    l’information n’est pas vitale. Pas obligés de regarder la TV. Pas obligés d’acheter les journaux locaux. Pas obligés non plus de faire l’effort de perception.
    Pas envie vraiment de me casser les méninges avec l’information

      +2

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  • Lysbethe Lévy // 25.05.2015 à 17h35

    Stop à la stupidité ? normal que Mr Chomsky soit nominé, en me basant sur les travaux d’études de la désinformations publiés par Mr Chomsky, et bien le soit disant « pauvre blogueur » Moses Brown (Bellingcat) chez lui sur son « canapé et un ordi », est bien un désinformateur de première catégorie : un journal allemand l’a déclaré et prouvé :

    http://joostniemoller.nl/2015/05/het-machtige-open-society-netwerk-achter-de-eenvoudige-blogger-bellingcat-mh17/ la méthode Bellingcat a été discuté sur le journal et le fait qu’il soit complaisamment repris comme source sérieuse et soit disant alternative par les médias dominants, prouvent surtout qu’il n’est pas aussi partial ou indépendant qu’il le prétends :

    http://joostniemoller.nl/2015/05/het-megasucces-van-de-bellingcat-methode-2/

    Il travaille pour le « London Investigation Projet » avec l’aide de hackers, pour dénoncer les fraudes, pratiques criminelles dans le monde :

    .uk/news/new-bellingcat-project-to-investigate-cross-border-corruption/s2/a562610/

    Comme prévu le Monde, et autres journaux reprennent ces « découvertes » comme l’accusation sur l’avion hollandais que Poutine a fait « voler  » en éclat et le « gaz sarin » « qu’Assad « se serait mis a volatiliser « sur son propre peuple » selon la formule consacrée pour une intervention militaire par l’OTAN….

    Elliot Higgins (aka Moses Bronw) es un escroc il faut le dire et le répéter ..Bien que Counterpunch l’ai déjà mis a nu :http://www.counterpunch.org/2015/02/20/the-guardian-lying-about-ukraine-again/

    j’attends avec impatiences des enquêtes sur les fraudeurs occidentaux, les banques, les politiques comme Obama, Bush, Clinton et Sarkozi par exemple et bien non les « plus criminels ou fraudeurs ne sont pas « chez nous  » mais chez nos ennemis du moment !

    OCCRP et ses liens consanguins avec l’USAID et Open Society de Georges Soros : https://occrp.org/occrp/documents/OCCRP_Annual_Report_2014.pdf

    Preuve la nomination par cet organisme « enquêtant sur les fraudes » surtout celles prétendues de pays de l’Axe du Mal bien sur (Russie, Chine, Corée du nord, Iran etc) …Poutine a eu un prix donc comme d’hab comme « pire criminel »de l’année 2014 :http://www.liveleak.com/view?i=49f_1420231231&comments=1

    La propagande a de beaux jours devant elle ! Chomsky est plus que jamais de rigueur à lire ..

      +1

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    • ISTINA // 25.05.2015 à 23h47

      Il est fort regrettable que les Français s’imaginent que les Femmes ou Hommes Politiques,
      mènent la danse en Politique alors que, les faiseurs d’opinions, ce sont les Banques qui,
      par l’intermédiaire des Médias, manient l’opinion et la font !
      Ainsi, lorsque vous votez, vous pensez faire votre devoir en Démocratie, erreur monumentale,
      vous votez en vertu d’une opinion basée sur aucune valeur, que du bla, bla, bla !

      Les mots , souvent ont perdu leur signification, jadis il y a quelques 80 années, supporter signifiait subir, dans le genre nous en avons plein le dos de supporter les âneries politiciennes. Supporter pouvait signifier, évaluer le poids d’un sac de charbon ou autre chose ! Supporter sa belle-mère, faisait de cette dernière une femme épuisante par ses querelles, dictacts ou réflexions désobligeantes ! !

      ,Dernièrement j’ai eu l’occasion d’apprendre qu’une cousine en me le précisant, supportait de longues dates les Hand-balleuse de notre ville alors, que jadis elle les aurait tout simplement encouragées applaudies !
      Voilà où, nous conduit de parler FRANC-ANGLAIS. Moi que l’Euro-Machin qui, chaque années mets en compétitions tous les Pays en Chansons, déception notre candidate cette
      année, aurait été classée 25ème sur 27. En outre, il serait très, très, très utile sinon
      indispensable que tous chantent en Anglais ! sublime, les téléspectateurs dont la majorité
      ne comprennent pas l’Anglais, comment font-ils pour se faire une opinion?
      Qui plus est, la majorité des chanteurs et chanteuses débitent leurs mélodies ou brailleries
      dans un Anglais incompréhensible ! Toutes les chansons n’ont pas pour titre May Way etc…….
      Alors, pourquoi, cet Euro-Chants, ne sont-ils pas interprétés dans la langue de chaque Nation? Pourquoi en Great-Britannicus? Car c’est Meutch Difficult ???????

        +3

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  • Crapaud Rouge // 25.05.2015 à 20h36

    « temps de vol jusqu’à Moscou de cinq à dix minutes » : voilà un chiffre qui illustre à merveille la bêtise institutionnelle. En effet, ces 5 à 10 minutes étaient aussi le temps laissé à l’ex-URSS pour détecter un signal d’alerte, l’analyser et le vérifier, le transmettre au top niveau, prendre une décision et exécuter une riposte. En pratique, cela revient à ne pas laisser à l’adversaire prudent le temps de riposter, mais à ne pas laisser à l’adversaire parano le temps d’éviter une erreur.

      +2

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  • Charlie BECKMAN // 25.05.2015 à 22h44

    La stupidité institutionnelle est une des parties d’un processus de manipulation des peuples par les politiques qui sont eux-même manipulés par le pouvoir économique manipulé par l’oligarchie financière et à son tour manipulée par je-ne-sais-quoi. Et c’est certainement pour le malheur de l’humanité.

      +0

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  • JaySWD // 25.05.2015 à 23h20

    TOTAL HORS SUJET MAIS CAPITAL:

    Mozgovoï,le patron de la brigade « Ghost » de la LPR a été assassiné samedi en fin d’AM,ainsi que son attachée de presse et sa garde rapprochée..manifestement un get-apens,il n’avaient aucune chance de s’en tirer.

    Terrible nouvelle,il était sans doute le plus brillant de tout les patrons de milices du Donbass

    Il posait toutefois problème,puisque au delà du combat qu’il menait contre la junte,il s’était clairement positionné politiquement:mise au pas des oligarques,nationalisation de leur biens,nettoyage de la corruptions et des diverses mafias….quasi un CNR,en fait..de quoi ètre ds la mire de toute sorte de protagonistes..

    Repose en paix,Alexeï…..Ceux qui t’ont lu et écouté ne t’oublieront jamais! !

      +1

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  • paddy // 26.05.2015 à 00h03

    95% de ce que nous « savons » provient de ce que nous croyons. 1515 Marignan ? Nous n’y étions pas. Nous l’admettons parce que cela fait l’objet d’un consensus. Mais maintenant que l’information est immédiate et vient de partout, notamment de gens malintentionnés, il parait nécessaire de se montrer de plus en plus prudents, même à propos des sources.
    NB : les 5% qui restent, c’est ce que nous avons pu expérimenter par nous-mêmes.

      +0

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  • Hellebora // 26.05.2015 à 16h47

    Je me suis toujours souvenue de cette phrase d’Ödön von Horváth, dramaturge de langue allemande, en exergue à ses Légendes de la forêt viennoise (1931) :  » Rien ne donne autant le sentiment de l’infini que la bêtise ». Ou, pour être en phase avec ce Trophée de Philosophy Now, “Nothing gives the feeling of infinity as much as stupidity.”
    Malheureusement, après avoir échappé aux horreurs du nazisme, Ödön von Horváth est mort alors qu’il se promenait sur les Champs-Élysées : une sorte de tempête s’est levée et une branche de marronnier lui est tombée sur la tête. Dingue, non !

      +0

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  • caron // 26.05.2015 à 18h46

    Salut collègue.
    Les pressions, moi, je m’en bat un peu l’œil désormais.
    Après avoir été censuré durant…35 ans (et syndiqué SNJ par la même occasion), je suis, désormais, à la retraite et j’ai un petit blog où j’écris ce que je veux, en tous cas ce que j’aurais bien voulu pouvoir écrire durant toute ma vie de journaliste.
    Ma carte de presse est à vie, donc, pas de problème de renouvellement…et quand bien même. une centaine (ou une cinquantaine quand je tire ma flemme) de lecteurs par jour, me sont fidèles et je me paye le luxe de…censurer à mon tour mais seulement les grossièretés, les stupidités, les invraisemblances, la mauvaises foi, le mensonge,, bref, tous les commentaires que mes correspondants n’oseraient pas me balancer dans le nez si nous étions face à face et que, en plus, la bienséance m’empêche de citer.
    A part ça, je regrette de ne pas connaître grand chose en technique car, photographe impénitent, en plus et pas manchot, je me ferais plaisir mais bof…
    En vrai, le simple texte me parait amplement suffisant pour me faire comprendre.
    Mon blog s’appelle journal-info blogspirit .
    Si ça vous dit…
    Salut.,

      +1

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