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1.avril.20161.4.2016 // Les Crises

[Vidéo] Paul Jorion : « Ce monde passe en mode cataclysmique »

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Source : France Inter, Paul Jorion, 25-03-2016

Capture d’écran 2016-03-27 à 21.44.17

Anthropologue et économiste, célèbre pour avoir notamment anticipé la crise des subprimes en 2007, l’universitaire belge publie Le dernier qui s’en va éteint la lumière, essai sur l’extinction de l’humanité.

Partie 1/2

 

Partie 2/2


Source : France Inter, Paul Jorion, 25-03-2016

Commentaire recommandé

papagateau // 01.04.2016 à 04h56

Paul Jorion fait la liste de toutes les propositions alter-économiques avec une grande culture, mais n’a pas l’air très convaincu lui-même (sinon seulement de l’urgence d’agir).

Toutes les propositions qui sont un peu approfondies débouchent sur une précision qui dit « oui, mais non ».
Le « oui-mais-non » qui revient le plus souvent, étant que la proposition est simplement redistributive et que pour réellement changer le système, il faudrait agir plus en amont. Puis plus rien, à vous de trouver.
L’autre « oui-mais-non » étant qu’on risque de faire pire que mieux. Et là encore, plus rien, à vous de trouver pourquoi.

En terme de solution, rien.
En terme de volonté d’agir, rien non plus.

Un hypnotiseur de plus, mais avec son style bien à lui.
L’hypnotiseur ordinaire s’adresse aux Français ordinaires avec le message : « il n’y a rien à changer, les lois de l’économie sont éternelles », alors que lui s’adresse à ceux qui ont une culture d’économie hétérodoxe avec le message : « on va trouver, mais pas encore maintenant ».

Mais c’est un endormeur de plus.

68 réactions et commentaires

  • noDJ // 01.04.2016 à 01h12

    Quel cataclysme annoncé va gagner : le financier (effondrement total et chaos social), le guerrier (guerre nucléaire) ou l’écologique (catastrophes climatiques, immigration massive) ? Ou une variante ?
    Faites vos jeux…
    A se demander si les responsables sont aveugles ou table sur une de ces « solutions » pour maintenir ou consolider leur pouvoir. Pensant à tort ou à raison qu’ils seront épargnés par ces malheurs, et sauront en profiter. Ne craignant rien si ce n’est une révolte des peuples, une remise en cause de leurs privilèges. « Redistribution » est un mot bien pire que tout.
    L’alternative qui se dessine est leur apocalypse ou la nôtre, la révolution ou le totalitarisme par leur instrumentalisation des prochains cataclysmes.

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  • Red’@rt // 01.04.2016 à 01h51

    Je ne trouve pas que l’humour caractérise l’intervention de Paul Jorion. Pourtant Patrick Cohen à l’air amusé. L’extinction de l’humanité lui, ça le fait rire. Il ne doute vraiment de rien, ça m’impressionne!

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    • Crapaud Rouge // 01.04.2016 à 07h39

      « L’extinction de l’humanité lui, ça le fait rire. » : et il a bien raison ! Cette idée est aussi ridicule que celle de la fin du capitalisme, mais elle fait vendre. L' »équation explosive » de la démographie, de l’énergie et du climat (voir ici : http://passeurdesciences.blog.lemonde.fr/2016/03/31/demographie-energie-climat-lequation-explosive/), promet que beaucoup de choses vont disparaître, mais il est impossible de prédire ce qui va survivre. Or, l’espèce humaine a beaucoup de chances de survivre en tant qu’espèce biologique, et cela devrait suffire à garantir la survie de « l’humanité », même si c’est dans un état lamentable et numériquement riquiqui.

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      • valles // 01.04.2016 à 10h06

        Une humanité réduite a un état lamentable et numériquement riquiqui survivra certes mais le capitalisme va avoir beaucoup plus de mal sans les banques, le capitalisme a besoin de stocks pour pouvoir spéculer et quand nous nous retrouverons en slip sur la paille sa disparition ne serra pas si ridicule

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        • Crapaud Rouge // 01.04.2016 à 13h11

          Monsieur valles, si l’humanité doit régresser comme cela est à prévoir, alors on peut aussi prévoir que le capitalisme va se maintenir, tout simplement parce qu’il tient à un principe bien connu, ultra-simple et increvable, qui est celui de l’accumulation du capital. Jadis, avant l’invention de la machine à vapeur, ceux qui pouvaient financer la construction de moulins à vent ou à eau étaient déjà des « capitalistes ». La prédiction de M. Jorion de « la fin du capitalisme » est aussi une illusion qui fait vendre.

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      • Inox // 01.04.2016 à 17h35

        Ridicule, ridicule, vous y allez un peu fort… Très pessimiste, certes! Ridicule… Je pense qu’il est tout à fait sensé de parler de notre extinction, que cela reste tabou, soit. Mais ce n’est pas ridicule. Nous ne sommes pas à l’abri d’une extinction, quelle arrogance de penser le contraire! Et ce n’est pas une probabilité optimiste qui réussira à m’en dissuader.

        Maintenant, au lieu d’un « Essai sur l’extinction humaine » (un peu extrême comme échéance), j’aurai préféré un « Essai sur la fin de nos civilisations » par exemple. Plus soft et crédible dans le cadre de notre actualité.

        Car ce qui est certain, c’est que nos modes de vie vont radicalement changer dans les décennies à venir. Et qu’il va falloir se battre pour sauvegarder un petit morceau de beefsteak, car ils sont voraces ces 1% la vache!

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        • Crapaud Rouge // 01.04.2016 à 21h18

          « Nous ne sommes pas à l’abri d’une extinction, quelle arrogance de penser le contraire! » : c’est de prétendre « prévoir » une éventuelle extinction qui est ridicule, et surtout, de le prévoir sur la seule base de son histoire récente.

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  • EchoGMT7 // 01.04.2016 à 03h40

    Prendre les questions en amont. D’accord avec P. Jorion

    Cesser de poser des rustines fiscales ou cosmétiques pour tenter d’améliorer l’image d’un système économique et financier fondamentalement déséquilibré. D’accord avec P.J.

    S’attaquer à l’angle mort récurrent et bien présent dans les études économiques en étant conscient qu’il résulte uniquement d’une omerta imposée par une clique nobélisée protégeant toujours ses intérêts. D’accord avec P.J.

    Mais dans cet angle mort, véritable « Mordor », il n’y a que des coups à prendre. Avis aux amateurs de sensations fortes. Même P. Jorion ne s’y aventure pas au prétexte que personne ne dispose des outils nécessaires. C’est dire à quel point le monde a désespérément besoin d’un Chevalier Blanc.

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    • tom // 01.04.2016 à 09h42

      @EchoGMT7, Je pense que le « Chevalier Blanc » etait dans nos livres d’histoire pour nous apprendre qu’aujourd’hui il a evolue et c’est le peuple qui doit remplacer ce « Chevalier Blanc ».
      Quand le peuple aura fini de se contempler le nombril et que le mot « solidarite » retentira dans la bouche de ce grand peuple la il y aura le plus grand changement que l’humanite n’aura pas connue depuis des siecles.
      De partout, on sent que la fin de ce systeme arrive et que attendre notre « Chevalier Blanc » sera une erreur d’evolution, si l’intelligence artificielle rendra l’homme moins « travailleur » et bien c’est au peuple de remplacer le « Chevalier Blanc ».

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    • theuric // 01.04.2016 à 09h56

      Moi je m’y suis attelé, mais je ne suis pas sûr d’être vraiment entendu.
      Qui parle en ce moment de la désindustrialisation mondiale en cours et du bref rebond actuel dû, pour l’essentiel, aux lois permettant aux banques de ponctionner les économies des particuliers lorsqu’elles seront en difficulté?
      Vous trouverez sur mon blog « Appel à une nouvelle renaissance » 🙁http://nouvelhumanisme.hautetfort.com/ ) tout un ensemble d’idées plus ou moins novatrice comme la rétrogression historique, les principes de rupture endogène et exogène, le triple blocage de l’Union-Européenne la rendant irréformable, thème que j’ai déjà abordé ici même, et tout un tas d’autres choses encore.
      Le premier de ces textes étant un appel aux élites cachées, soit aux personnes ayant de grandes capacité préférant fuir le monde tel qu’il est en raison de la vulgarité de notre époque (mais quelle époque n’a-t-elle pas eu à souffrir de sa vulgarité?).
      Je vous préviens que je n’expose pas mes idées avec logique mais plutôt de manière erratique, suivant l’inspiration du moment.

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    • Yves // 01.04.2016 à 13h49

      Un aventurier s’y est risqué plutôt brillamment je trouve : https://www.youtube.com/watch?v=5-qap1cQhGA

        +2

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  • papagateau // 01.04.2016 à 04h56

    Paul Jorion fait la liste de toutes les propositions alter-économiques avec une grande culture, mais n’a pas l’air très convaincu lui-même (sinon seulement de l’urgence d’agir).

    Toutes les propositions qui sont un peu approfondies débouchent sur une précision qui dit « oui, mais non ».
    Le « oui-mais-non » qui revient le plus souvent, étant que la proposition est simplement redistributive et que pour réellement changer le système, il faudrait agir plus en amont. Puis plus rien, à vous de trouver.
    L’autre « oui-mais-non » étant qu’on risque de faire pire que mieux. Et là encore, plus rien, à vous de trouver pourquoi.

    En terme de solution, rien.
    En terme de volonté d’agir, rien non plus.

    Un hypnotiseur de plus, mais avec son style bien à lui.
    L’hypnotiseur ordinaire s’adresse aux Français ordinaires avec le message : « il n’y a rien à changer, les lois de l’économie sont éternelles », alors que lui s’adresse à ceux qui ont une culture d’économie hétérodoxe avec le message : « on va trouver, mais pas encore maintenant ».

    Mais c’est un endormeur de plus.

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    • Yvano // 01.04.2016 à 10h25

      Vous n’avez simplement pas compris son message. Son message est : « nous sommes dans un avion, des types armés sont entrés dans la cabine de pilotage, c’est bien de se demander si on va nous servir à manger, mais il y a peut-être plus urgent ». Veuillez comprendre que Paul Jorion est toléré par le système mais ne peut pas se permettre de dire les choses de manière trop directe sur France Inter face à Patrick Cohen. Si vous voulez en savoir +, faites des recherches (notamment sur son blog).

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    • benoi31 // 01.04.2016 à 10h47

      Il propose quand même une chose assez évidente : une meilleure répartition des richesses et bénéfices. Il est même d’accord avec la proposition d’un auditeur de taxer les dividendes !

      Il évoque l’exemple de Ford et son salaire choquant égal à 45 fois celui du salaire le plus bas, alors qu’aujourd’hui les salaires des dirigeants sont 450 fois supérieur au salaire moyen !
      Ce sont des mesures politiques pas hyper difficiles à prendre, mais qui nécessitent un peu de courage politique. Tiens, Israël l’a fait il y a pas longtemps : plafonnement du salaire des banquiers à 35 fois le salaire minimal :
      http://www.latribune.fr/economie/international/israel-plafonne-les-salaires-des-patrons-des-banques-560194.html

      Mais effectivement, il n’adhère pas à certaines idées qu’on lui propose, comme l’idée mainstream du « salaire universel ». Je suis tout à fait d’accord avec lui, c’est une mesure pipeau qui va créer de l’inflation et ne change rien au système. Une manière de relancer la consommation pour que les « sans dents » puissent à nouveau enrichir le haut de la pyramide…

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      • clauzip12 // 04.04.2016 à 00h45

        Créer de l’inflation dans un monde où les mafieux sont les dirigeants sans règles,est ce étonnant et domageable?
        Le salaire universel donnerait une diminution de la pauvreté extreme.
        Evidemment quand on ne connait pas,on en parle.
        Quand on l’a vécu l’incidence bien que provisoire est appréciable.
        La masse de la pauvreté véra un jour, si elle ne cesse d’augmenter, la résurrection des fondamentaux de l’humain …dans le sang inévitablement.

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    • groucho // 01.04.2016 à 11h40

      Mais avant de trouver des solutions, il faut trouver où, exactement, se situent les problèmes.
      Je ferais volontiers une analogie : la relativité restreinte. Durant toute la seconde moitié du XIXe on sait qu’il y a un problème, mais on ne sait pas où, exactement, et on patauge avec les concepts classiques de l’époque.

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    • groucho // 01.04.2016 à 11h41

      Arrive Einstein qui met le doigt sur le fond du problème : le temps ! Jusqu’à présent on le pensait comme quelque chose qui s’écoule régulièrement, de la même manière partout. Sans se demander ce que c’était, cette espèce d’horloge universelle, tout simplement parce que personne n’était capable de raisonner en-dehors de ce cadre habituel. On peut même montrer que Leibnitz aurait pu bâtir la relativité restreinte, il avait tous les outils nécessaires. Mais c’était inconcevable à son époque !

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    • groucho // 01.04.2016 à 11h43

      Il nous arrive quelque chose de cette sorte avec le capitalisme : nous sommes incapables de raisonner en-dehors de ce cadre parce que nous y sommes plongés jusqu’au bout des ongles depuis que nous sommes nés.

      Jorion a un petit avantage : il est anthropologue, aussi, donc il va un peu plus loin, mais à peine…

      Le seul qui soit allé beaucoup plus loin, c’est Marx, quand il essaye de comprendre ce qu’est la valeur (la question fondamentale) et quand il parle de fétichisme, de sujet automate, etc.
      Voir ici, entre autres : http://www.palim-psao.fr/article-qu-est-ce-que-la-valeur-qu-en-est-il-de-sa-crise-52145983.html

      Désolé pour le tronçonnage, mais je ne vois pas comment résumer encore davantage (la relativité au format tweeter ?).

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      • georges dubuis // 01.04.2016 à 14h23

        La valeur….c’est l’idée de l’échange, ils n’ont pas encore découvert çà à l’école de Francfort ?
        Et puis, le mode de production matériel capitaliste n’est qu’un mode de production de signes de reconnaissances, c’est nettement plus intéressant comme définition.
        Le seul critique de Marx et de…..Debord, JP Voyer il y a 40 ans….
        http://leuven.pagesperso-orange.fr/enquete.htm

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        • groucho // 01.04.2016 à 15h47

          « En luttant contre les manchestériens, Marx leur a rendu un sacré service en commettant une erreur ontologique. Mais personne n’est fondé à le lui reprocher. Marx demeure néanmoins le héros Marx, un Titan. »
          JP Voyer (ici : http://leuven.pagesperso-orange.fr/reverse_affair.htm )
          Sauf que s’il l’a faite, cette erreur ontologique, – ce qui est indéniable -, il y a aussi des pans entiers de sa pensée où il ne la fait pas. Eh oui, en plus il est double (cf Robert Kurz) !
          Mais ça commence à mener bien loin en tant que commentaire des propos de Jorion…

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    • adrien // 01.04.2016 à 12h00

      Devant un P.Cohen qui semble amusé par la perspective d’une 3 ème crise financière mondiale et par le risque de péril grave pour le genre humain, Paul Jorion fait un constat non pas alarmiste mais précis : les gains de productivité obtenus grâce à la mécanisation, à la numérisation, ne bénéficient pas au salariat, mais aux actionnaires et aux dirigeants d’entreprises. D’où un alignement progressif, au nom de la compétitivité, sur les salaires du Bengladesh . Étonnement (naïf) aussi de l’hôte sur l’existence d’un « angle mort dans les études économiques », autrement dit les thèses de l’économie officielle le plus largement diffusées dans les médias, dont France Inter …

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    • Artiti // 01.04.2016 à 13h12

      Je suis assez d’accord avec vous.

      Le jour où il a donné une interview en disant que le bitcoin a été créé par les sites de jeux en ligne, je lui ai retiré le reste de crédibilité que je lui accordais.

      Il parle bien c’est pour cela qu’on l’écoute. Mais c’est comme les montres en panne, elles donnent l’heure correctement deux fois par jour.

      Il a eu raison en 2008 et aura raison lors du prochain coup de tonnerre financier.

      Son ethnocentrisme l’empêche de voir qu’ailleurs dans de nombreux endroits du monde, les classes moyennes grandissent et prospèrent qu’il y a de plus en plus de monde sur cette terre avec moins de famine et plus d’alphabétisation.

      Le dernier qui éteindra la lumière, il est pas encore prêt d’arriver.

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      • Pakal // 01.04.2016 à 14h43

        « Son ethnocentrisme l’empêche de voir qu’ailleurs dans de nombreux endroits du monde, les classes moyennes grandissent et prospèrent qu’il y a de plus en plus de monde sur cette terre avec moins de famine et plus d’alphabétisation. »

        Bonjour, vous avez des liens qui indiquent ce que vous avancez ?
        De ce que je lis les classes moyennes disparaissent dans les pays riches, l’amérique du sud est très mal en point. Donc c’est la pseudo classe moyenne chinoise qui comble le tout?

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        • Artiti // 01.04.2016 à 21h02

          Non je n’ai pas de liens particulièrement. Europe + Amériques du nord et du sud c’est 1.7 milliard sur 7 milliards au total (moins d’un quart de la population mondiale).

          Les zones mondiales dont vous parlez font difficilement 1.5% de la croissance du PIB versus plus de 4% pour les pays « en voie de développement ».

          De ce que j’ai lu et vu la bas, les classes moyennes d’Indonésie, du Vietnam, de Chine, d’Inde ou du Nigéria sont les nouveaux prétendants à la redistribution des richesses du travail. Et quand on est la bas, on comprend et on sent que ce n’est plus en France que les choses se passent.

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    • madake // 04.04.2016 à 14h28

      Je m’étonne de votre vision « consumériste » sur le débat et le propos :
      Le passage du monde en mode cataclysmique.
      Certes P Jorion n’est pas véhément, mais est-il utile de vociférer sur la fin d’un monde?
      L’hystérie catastrophiste est certes ludique et distrayante… mais reste stérile et décrédibilisante.
      L’exposé factuel et dépassionné me semble inciter d’avantage à la réflexion.

      Comme anthropologue et économiste, il sait la vanité de cristalliser ses souhaits personnels dans des prévisions dont le monde réel n’a que faire.
      Par où commencer? C’est bien la chose sur laquelle il insiste: en amont.
      Comment corriger de façon optimale le fonctionnement d’un système?
      En entrée?
      De l’intérieur?
      En sortie?
      A plusieurs endroits?
      changer tout ou partie?
      Quand aux propositions, à qui les adresser?
      Aux politiques? Aux Industriels? Aux financiers?
      Aux auditeurs « bien informés » des problèmes économiques par nos médias, comme les auditeurs de FI? A vous même?

      Vous n’en faites aucune, quelles sont vos propositions personnelles sur ce sujet?

      Mais si vous croyez que la solution arrivera sous la forme d’un intervention, à la radio, du genre :
      « Pour réparer le monde et corriger les inégalités, écoutez Jorion au 7-9 de France Inter et appuyez sur la touche 1 »
      Je vous conforte dans votre opinion et vous rassure: vous n’avez pas besoin de P. Jorion comme marchand de sable.
      Vous rêvez déjà.

        +1

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  • jeanne // 01.04.2016 à 08h00

    La suprematie de l intelligence artificielle et la crise ecologique peuvent signer la fin de notre espece : ce sont les deux point de reflexion les plus importants auxquels Jorion s attache. Il est tout sauf un endormeur malgre ses airs endormis! Au contraire il est tres subversif .
    Quant aux solutions, qui propose quoi ? Demander des solutions a Jorion est une posture infantile. Les solutions passent pour beaucoup par notre action individuelle : maison autonome, debancarisation etc….

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    • daniel // 02.04.2016 à 22h51

       » Les solutions passent pour beaucoup par notre action individuelle ».
      Pas d’accord et lui non plus. Les solutions passent par une réflexion collective, une élaboration démocratique et des actions communes. Tous ensemble, quoi.
      Je comprends que chacun peut œuvrer pour le bien commun. Mais si le jeu consistait à sauver sa propre existence, et même si cela était accepté, ce serait la signature d’un échec global dans la méthode. Et buts impossibles à atteindre.

      Et c’est une bonne chose: il faudra d’une façon ou d’une autre, mettre à bas l’idéologie qui permet au 1% de tirer la couverture à lui. C’est politique au plus haut point, le truc où une voix compte pas plus qu’une autre. La fin rêvée de l’oligarchie… Mais ça se fera en douceur, progressivement.

        +0

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  • JacquesJacques // 01.04.2016 à 09h15

    Paul Jorion est un économiste intelligent et perspicace. Il voit juste parce qu’il anticipe et raisonne en termes d’humanité : il est aussi anthropologue ! Une petite minorité tire – ici et là – avantage du système en cours et se moque bien des conséquences pourvu qu’elle maintienne sa situation. Le regard de Paul Jorion est à la fois lucide et grave, quelque peu pessimiste et il y a de quoi. Une autre minorité a bien compris tout ou partie des risques que l’humanité entière encoure : elle change de mode de vie en conscience. La seconde minorité – bien plus large que la première citée – ne parviendra pas à convaincre la majorité dormante de bouger à temps. Nous allons donc vers un sas de transformation brutale. Comment y entrerons-nous ? Par un choc pour une prise de conscience très large.

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  • Bardamu // 01.04.2016 à 09h48

    Le chevalier blanc ne peut-être que nous. Il n’y a pas de sauveur suprême. Il ne faut pas compter sur ceux qui nous ont conduit à cette situation pour nous en sortir. Élévation du niveau de conscience global et massif des humains, ce forum y participe.
    S’emparer du débat sur le travail, la création monétaire, le pouvoir.
    Sur la monnaie, il est dit que il n’y a pas de création de monnaie sans dette: argent=dette.
    Cela fonctionne tant bien que mal tant qu’il y a de la croissance. S’il n’y a plus ou pas assez de croissance on arrive aux QE et intérêts négatifs,en passant par un niveau de dette incommensurable. Où cela mène-t-il?
    Peut-on en conclure que nous devons réfléchir à un monde sans monnaie?
    Pour ce qui concerne le pouvoir réfléchissons: tirage au sort, mandats impératifs, référendum d’initiative populaire.
    Sur le travail l’homme a toujours cherché à adoucir sa condition, on ne devrait pas pleurer s’il y a moins de chagrin. Si on revenait à une agriculture plus locale et moins intensive cela ferait du travail.
    Bon c’est pas moi qui vais tout faire.

      +5

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    • TZYACK // 01.04.2016 à 17h39

      La dette incommensurable ne serait-t-elle pas équivalente à la valeur des produits pétroliers que nous avons achetés depuis le 1° choc ?
      Nous les avons payé habilement avec de la monnaie de singe !

        +1

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  • Olposoch // 01.04.2016 à 10h34

    C’est toujours bien de voir Jorion, Eloi Laurent ou Dominique Meda invités à la matinale la plus écoutée de France
    Cela dit, Jorion qui a vu venir la crise des subprimes vit sur ce fait d’armes depuis bientôt 10 ans, personne ne va rappeler par exemple qu’entretemps il a prédit la disparition de l’euro « entre 3 semaines et 3 mois »… en 2012 ou quelque chose comme ça… et d’ailleurs si vous faites une recherche avec « jorion » et « entre trois semaines et trois mois », les articles sont toujours référencés avec le terme mais si vous cliquez sur le lien, aucune trace dans les billets du site de Jorion… aurait-il fait le ménage?.
    Jorion a eu son importance, son blog a compté, après son poste en Belgique, il l’a mis en veille, a participé à une commission officielle (confidentielle, nous n’en avons pas été tenu au courant de façon démocratiquement ouverte), les commentaires supprimés, le petit cercle des initiés à eu le droit de converser avec le maître, les autres, comme moi, furent traités comme des trolls par cette élite, ne présentant pas les bonnes références (j’ai perso des mails ou je me fais traiter indirectement de troll par… l’auteur du billet…Cedric Mas?).

      +17

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    • Crapaud Rouge // 01.04.2016 à 13h27

      De ces deux intellos qui furent un tantinet concurrents, Jorion et Lordon, c’est le second qui chauffait l’amphi de Tolbiac le 29 mars. Ça dit tout.

        +4

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      • Crapaud Rouge // 01.04.2016 à 18h03

        « la grande majorité des jeunes n’en veut pas, des Lordon, des Lordonisés, et de leurs fac similés. (…) quelque chose de plus universel et simplement guidé par valeurs principes et bon sens » universalisme, anti-élitisme et valeurs du terroir ! Bravo pour ce cocktail original !

          +1

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    • Philv // 01.04.2016 à 17h29
  • Reality // 01.04.2016 à 10h37

    Ce que je retiendrais de cette entrevue, c’est cette assertion que je partage pleinement :
    « la décroissance est impossible dans un cadre capitaliste »
    En d’autres termes, les politiques/propositions qui évoluent dans un cadre capitaliste ne peuvent promouvoir la décroissance (décroissance pris ici comme seule solution à appliquer pour éviter un effondrement).
    En d’autres termes, le cadre capitaliste s’auto-alimente.
    Pour changer le paradigme « avoir plutôt qu’être », en « être plutôt qu’avoir », vous avez toutes les chances d’être pris pour un fou, un marginal, dans le cadre capitaliste.
    Je crée actuellement un blog pour mobiliser les énergies, les petits capitaux, pour les associer et changer le paradigme, au moins à petite échelle. Encore faut-il le vouloir …
    Parce qu’il n’y aura pas de volonté politique pour changer les choses dans le cadre capitaliste et qu’il y aura, en effet, « un dernier qui éteindra la lumière quand il sortira ».

      +10

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  • christian gedeon // 01.04.2016 à 12h19

    Bof…Moi qui suis les pieds dans la gadoue,je n’attends rien de ce genre de pensée… et j’ai en horreur les cataclysmistes.(affreux barbarisme).Je reste persuadé que des solutions pérennes existent,et qu’elles sont terre à terre. une meilleure gestion des fonds publics,une vraie réforme fiscale qui mette tous les contribuables sur un pied d’égalité,l’unification en tous points des régimes de retraite et de cotisations sociales, et une simplification drastique des maquis administratifs…en soi ,rien de vraiment révolutionnaire…seule manque la volonté politique. Et la voir enfin exister serait pour le coup vraiment révolutionnaire!

      +11

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  • Gabriel RABHI // 01.04.2016 à 15h54

    La monnaie est créé lorsqu’une banque accorde un crédit, et détruit la monnaie lors du remboursement du dit crédit. Ce qui fait que sans crédit perpétuelle, la masse monétaire disparaît. C’est une contrainte absolue, qui fait que la croissance est nécessaire.

    Curieusement, ce qui est positif est qu’il entame une réflexion sur le principe même de dette – c’est à dire d’un capital créé par les banques, remboursable avec intérêt, ce principe impliquant que toujours plus de dette soit nécessaire si on veut des acteurs économiques solvables.

    Et puis… plouf, plus rien ! Il passe à autre chose.

    J’informes, pour ceux qui l’ignorent, que je suis l’auteur du film « Dette, crise, chômage : qui créé l’argent ? » dans lequel j’expose une thèse centrale : c’est le système monétaire qui impose à l’humanité de détruire la planète, pour simplement disposer de monnaie pour ses échanges, parce que celle-ci étant issue du crédit, elle n’est que temporaire.

    Pour le reste, c’est du Jorion : un peu touche à tout, un peu flou, pas très engagé…

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    • jim // 01.04.2016 à 17h02

      Bonjour.

      Vous conviendrez je pense que ce que le système financier peut se permettre, c’est ce que le pouvoir politique lui laisse le droit de se permettre.

      Dans ce cas là, pourquoi ne pas focaliser vos « désirs » sur l’impérieux besoin de rendre le système politique plus démocratique, en vertu du principe que si demos décidait plus il ne permettrait pas au système financier (entre autre!) d’agir comme il le fait, ce que par contre permettent et accompagnent les politiciens?

      En somme, vous attaquer à la cause, la mal démocratie, et non à une de ses très nombreuses et facheuses conséquences, en l’occurence pour vous le système financier tel qu’il est.

        +6

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      • Gabriel RABHI // 01.04.2016 à 17h51

        Oui, tout à fait. Il se trouves que je suis un « militant » pour la réelle démocratie (non pas directe, qui est une illusion). Les deux sont liés. L’un est garant de l’autre : la véritable démocratie (faut-il la définir), est le protecteur d’un système financier au service de l’intérêt générale, et inversement. L’un ne peut aller sans l’autre.

        Précisément, je consacre un chapitre à l’imposture de la démocratie actuelle, dans mon documentaire. Ce chapitre, prit isolément, à fait plusieurs millions de vues sur Facebook… C’est une petite vidéo virale qui fait le tours du net Francais…

        Je prépare un film d’une heure sur la démocratie : la fausse (l’actuelle) et les critères qui définissent une réelle démocratie, ou un régime d’avantage démocratique, ou plus précisément encore, un régime favorable à l’intérêt générale (ce qui n’est pas la même chose).

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        • jim // 01.04.2016 à 18h15

          Oui, j’avais bien noté votre clairvoyance sur l’importance de la question démocratique, ma remarque visait plus à une « focalisation sur ».

          J’apprends avec plaisir que vous préparez quelquechose sur ce sujet, IMPéRIEUX.

          Sujet compliqué la démocratie, la vraie, ou mieux « la mieux ».
          J’aime beaucoup l’ouverture offerte par Aristote dans ses écrits politiques quand il aborde la République telle qu’elle devrait être, idéal bien entendu, mais ma fois orientation réaliste opérationnalisable et louable.
          (extrait : et dans la république parfaite, le citoyen, c’est l’individu qui peut et qui veut obéir et gouverner tour à tour, suivant les préceptes de la vertu.)

          A quel « endroit » du net êtes vous le plus facilement contactable?, j’aimerai bien échanger un peu avec vous si vous le voulez bien.

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        • jim // 01.04.2016 à 22h21
    • TZYACK // 01.04.2016 à 17h48

      En un mot, sans dette la lumière serait éteinte depuis longtemps !

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    • Philv // 01.04.2016 à 18h10

      En effet les banques ne créent pas de monnaie, elles gerent des reconnaisances de dettes
      Beaucoups pensent avoir de l’argent sur leur compte mais ce n’est plus leur argent, ils ont seulement une reconnaisance de dette de la banque envers eux.Le fait que ces reconnaisances de dette soient toujours honorées on les confonds avec de l’argent et on simplifie en disant que les banques commerciales créent de l’argent.
      contre il me semble qu’il déraille un peu quand il imagine les robots qui survivent à l’humanité.

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      • olivier69 // 01.04.2016 à 18h56

        Bonjour,
        La création d’actifs financiers n’est donc pas une monnaie d’échange ? La reconnaissance de dettes n’est pas de l’argent à cause de sa temporalité par miracle dialectique ? Quelle fréquence ou mesure du temps ? La seconde, la minute, l’heure, l’année pour établir le phénomène monétaire ?

        Vous voulez également dire que les banques centrale sont les seules à pouvoir créer de l’argent ? La richesse n’est donc pas de l’argent dans ce raisonnement. D’un point de vue fonctionnel, c’est ridicule. D’un point de vue institutionnel, c’est pratique. Nous verrons si les banques centrales neutralisent les banques commerciales. En injectant de l’argent, elles favorisent justement le transfert du pouvoir de création vers les banques commerciales. Cela vous a peut-être échappé ?

        Enfin, nos impôts (payent et payeront les intérêts des créanciers), c’est du non argent parce que c’est une reconnaissance ? Seulement peut-être celle de la future richesse à créer dans l’imaginaire ? Au final, dans ce raisonnement, seul l’intérêt constitue l’argent crée ? Le capital emprunté est alors un service patrimonial ? La notion de service doit alors intégrer la notion d’usure qui est à l’origine des disparités constatées.

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  • Philv // 01.04.2016 à 18h11

    Bref le crédit des banques permet de créer de nouvelles richesses qui a leur tour serviront de colatéral pour d’autrse crédits, cette augmentations des colatéraux permet l’expension de la quantité de reconnaisances de dettes et donc en simplifiant augmenter la masse monétaire.

    La croissance me semble indispensable dans une humanité en croissance (bientôt 8 milliards, j’ai la quarantaine et je me souvient de 4 milliards !) il faut plus de nourriture, plus de logement plus de transports pour conserver un statu quo par individu.La décroissance démographique étant politiquement impossible et incompatible avec le systéme capitaliste nous allons donc vers un éfondrement. Il faut juste espérer que cet éfondrement laissera une planete viable pour notre espéce.
    Sauf long hivers nucléaires catastrophe bactériologique , il existe encore des populations non intégrées à la globalisation qui se porteront même mieux aprés l’éfondrement.
    Mais soyons optimiste, les radiations et les pollutions qui resteront aprés notre civilisation seront moins dramatique vu la réduction de l’espérance de vie,.La sélection jouera et les mutations génétiques (peut être plus nombreuses grâce au radiations) les plus intéressantes pour la survie de l’espèce seront sélectionées, mais pourra t’on encore parler de l’homo sapiens sapiens?.

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  • Philv // 01.04.2016 à 18h12

    Le grand mérite de Jorion est de rappeler que l’économie peut fonctionner mieux en étant moins inhumaine, que l’ultra libéralisme actuel est un choix pas une fatalité.
    Par contre il me semble qu’il radote un peu avec ses robots et IA qui survivent à l’humanité

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  • Subotai // 01.04.2016 à 18h50

    La destruction de richesse n’est pas la décroissance.
    La décroissance c’est comme une mise au régime progressif pour perdre du poids. Réorganisation complète de l’alimentation, pas un jeûne plus ou moins violent.

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    • olivier69 // 01.04.2016 à 23h54

      Bonsoir,
      Promoteur de la politique monétaire néo-keynésienne ? Le mode dégraissage….C’est le message des institutions. Les taux négatifs sont le remède institutionnel dans le cadre du pilotage. C’est à dire de la décroissance en application, en pratique…..7000 sans abris morts en 2 ans en France, effet Darwin ou désir de redistribution des pains ?
      Je dirais : Comment puiser dans l’épargne présente et dans le travail futur, sans remettre le principe monétaire et fiscal (de distribution) en cause ? La décroissance, elle, est une destruction de richesse, comme la propagande. Le remède fonctionnel ne tardera pas à se manifester….

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  • Charlie Bermude // 01.04.2016 à 19h06

    J’ai quelques reserves sur Jorion . Il a un discours bel et bon , mais désolé , il ne voit rien venir , pas plus hier qu’aujourd’hui . Il est intelligent , cultivé , communicant certes , interessant en un mot , mais pas plus .
    Suffit de s’informer sur lui , chronologiquement . Déjà on le présente comme çà , comme quelqu’un qui a prévu la dite « crise des suprimes » . C’est tout à fait faux , au moment où , elle a éclaté , il travaillait encore pour çà et jamais aupraravant n’a lancé , la moindre critique ou alerte . Il l’a dit lui méme , à de nombreuses reprises , qu’il ne l’avait pas vu venir . C’est tout à son honneur , mais on , certains , veulent continuer à lui coller cette étiquette . Et là , aujourd’hui , maintenant , il fait comme il faisait avant les supbrimes , il est dans le courant dominant , mainstream : le catastrophisme , et il en rajoute .
    C’est pas qu’il n »y a pas de quoi s’alarmer , c’est que c’est pas pareil de le dire au moment où personne ne le comprend ou ne veut l’entendre .

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    • lim75 // 01.04.2016 à 23h39

       » C’est tout à fait faux , au moment où , elle a éclaté , il travaillait encore pour çà et jamais aupraravant n’a lancé , la moindre critique ou alerte  »

      Euh non, il a écrit « Vers la crise du capitalisme américain », qui est paru en 2007, et qui a été rédigé début 2005, et était quand même rudement bien vu…

      http://www.amazon.fr/La-crise-du-capitalisme-am%C3%A9ricain/dp/2914968620

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  • Sami // 01.04.2016 à 19h34

    Tout est discutable, le capitalisme, le grand chaos international actuel, la finance, la croissance, etc etc. Mais il y a deux faits indécrottables, têtus, plantés comme des tiges en acier trempé dans le marécage de nos doutes et nos convictions :
    1 – Dans un temps que beaucoup d’entre nous connaîtront (donc pas dans un milliard d’années…), le pétrole sera plus ou moins épuisé. Et nos sociétés, de l’Europe au Sri Lanka en passant par Sao Polo, sont entièrement tributaires de l’énergie fossile (pétrole et gaz principalement). Et rien de bien sérieux n’est en passe de la remplacer.
    2 – La démographie est exponentielle. Catastrophe annoncée. Et cette explosion est en phase, pour notre grand malheur, avec justement l’implosion de la manne énergétique. Avec l’énergie, on aurait pu faire face aux défis à venir. Mais y aura plus d’énergie massive, dans pas longtemps.

    Ce sont là les deux écueils incontournables contre lesquels tout le reste vient se briser.
    On en est là. Et pas ailleurs.

      +5

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    • P. Peterovich // 01.04.2016 à 22h08

      C’est beau comme du Cochet dans le texte, et pourtant tellement faux :

      1. Il y a d’autres sources d’énergie que les énergies fossiles, notamment le nucléaire (et la surregénération qui crée plus de matières fissiles qu’elle n’en consomme).

      2. La « démographie exponentielle » n’est pas liée à une natalité incontrôlable, mais au vieillissement de la population. La population mondiale va se stabiliser et puis décroître, l’allongement de l’espérance de vie n’étant pas infini.

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      • Sami // 02.04.2016 à 00h07

        – Pas encore vraiment au point (voir le fiasco de Superphénix). Et quand bien même : pour que le nucléaire remplace le pétrole avec équivalence, il faudrait imaginer une planète recouverte de centrales nucléaires. Bon courage !

        – Les prévisions des démographes parlent de 11 milliards à la fin du siècle.
        Ah ça, oui, la courbe finira par décroître. Mais je n’ose en imaginer les causes.

        Cela dit, je ne demande qu’à avoir tort.

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        • Alain Audet // 02.04.2016 à 16h18

           »Les prévisions des démographes parlent de 11 milliards à la fin du siècle. »

          Ici on parle plutôt de 1 milliard à la fin du siècle sur, http://www.paulchefurka.ca/

          http://www.paulchefurka.ca/WEAP/WEAP.html

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        • Alain Audet // 02.04.2016 à 16h34

          «Les prévisions des démographes parlent de 11 milliards à la fin du siècle.»

          Ici on parle 1 milliard à la fin du siècle……….

          World Energy and Population: Trends to 2100 (Oct. 2007

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      • Pierre // 02.04.2016 à 00h40

        1. Même avec la surgénération, vous aurez toujours création de déchets hautement radioactifs dont on ne sait que faire (et dont le cout de stockage, traitement en environnemental n’est toujours pas intégré à la valeur réelle du prix de production du kw/h, de même que le cout de la pollution générée par les énergies fossiles n’est toujours pas à intégré à leur prix de production.
        2. Aucun démographe n’est en mesure de fournir une prédiction fiable de l’évolution démographique mondiale https://fr.wikipedia.org/wiki/Population_mondiale#Projections_de_la_population_mondiale_jusqu.27en_2100
        D’accord avec vous Sami, la pop. mondiale finira par décroitre (les ressources n’étant pas infinies). La seule question c’est : à quel rythme ?

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        • PatrickC // 02.04.2016 à 02h01

          « Il y a d’autres sources d’énergie que les énergies fossiles, notamment le nucléaire ».

          Dans toute l’histoire industrielle (et probablement à l’échelle humaine) AUCUNE source d’énergie n’en a jamais « remplacé » une autre, leurs usages se sont seulement cumulés. Lorsqu’il y a moins de pétrole accessible nous extrayons simplement moins d’uranium. Moins de tout, d’ailleurs. Jusqu’ à : plus du tout.

          C’est un biais cognitif que nous aurons d’ailleurs à surmonter aussi : pour la première fois de son histoire l’humanité a devant elle moins de moyens énergétiques accessibles qu’hier.

          Aucune culture ne nous raconte d’évènements similaires, nous ayant privé à jamais d’une ressource. Et s’inventer une culture n’est pas une mince affaire…

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        • madake // 04.04.2016 à 15h14

          @Pierre
          « Même avec la surgénération, vous aurez toujours création de déchets hautement radioactifs dont on ne sait que faire  »

          Il existe une filière nucléaire volontairement et injustement méconnue, car ne permettant pas de lien facile du civil vers l’armement.
          Cette filière c’est celle des réacteurs à sels fondus, basée sur le thorium.
          Le thorium est beaucoup plus abondant que l’uranium, et peut fonctionner en surgénération… donc quelques millénaires de ressource énergétique… pour assurer une transition intelligente et moins sanglante.
          Une recherche youtube sur « LFTR en cinq minutes »
          https://www.youtube.com/watch?v=Xe3K6pEA_1U
          activez les sous-titres.
          Voir Science&Vie de septembre 2013.
          Ce modèle de réacteur autostable coche toutes les cases de la sécurité nucléaire, selon les physiciens de toute nationalité. C’est le 4° modèle retenu pour les réacteurs de nouvelle génération.
          Il permet de brûler justement les déchets à haute énergie de nos centrales actuelles, ainsi que de recycler les têtes nucléaires en électricité civile. Rendement 200X supérieur et miniaturisable puisque un modèle a été transporté en avion… en 1953.
          Il produit 1000 fois moins de déchets.
          Les chinois, avides d’énergie non carbonée investissent des milliards et travaillent sur un prototype.
          On en parle peu car les budgets recherche sont contraints et qu’on préfère capitaliser sur les solutions actuelles.
          A explorer.

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    • Bravecounass // 02.04.2016 à 10h31

      Modéliser le comportement d’un système avec seulement 2 variables risque fort de mener à des prédictions erronées. La quantité d’énergie disponible ne préjuge pas de la capacité à y accéder, laquelle est tributaire de bien d’autres paramètres (cf. le prix du brut actuel.).

      Il y a bien d’autres dimensions à prendre en compte, structures économiques, politiques, le climat, d’autres ressources critiques (terres arables, puits carbone, engrais, terres rares, eau, métaux, etc, etc, etc) ainsi que les nombreuses et complexes interactions qu’elles entretiennent.

      L’erreur de Jorion, qui reste un très grand penseur, n’en déplaise à bcp de déçus, est bien de se focaliser sur certaines dimensions (finance/ économie, société et climat) tout en en ignorant complètement d’autres, en particulier la géopolitique largement déceloppée ici.

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      • Sami // 02.04.2016 à 13h59

        il est même possible qu’une seule variable, le pétrole, doive être prise en compte. Sans lui (et le gaz) (et un jour proche, ça sera, que ça plaise ou non « sans lui »), tout sera remis en question. Les engrais, les terres rares, la disponibilité de la nourriture, les plastiques, les communications, les usines, les machines, les transports… Regardons juste autour de nous, et imaginons un monde sans pétrole : 95% de ce qui nous entoure se volatiliserait. Même le goudron qui recouvre les routes et les villes, les éoliennes (avec quoi et comment les fabrique-t-on ?), les médicaments, les avions… etc.
        Quasiment tout.
        Si on soustrait la variable pétrole, toute l’équation s’effondrerait.
        Face à cette certitude têtue, qu’oppose-t-on ? Des hypothèses, des idées, des réunions… alors que la maison brûle.
        Le capitalisme ? J’opterais plutôt pour un retour au féodalisme à la bonne franquette.
        Une bonne nouvelle tout de même : la question du réchauffement climatique sera réglée. Malgré nous.

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      • PatrickC // 02.04.2016 à 14h26

        « La quantité d’énergie disponible ne préjuge pas de la capacité à y accéder ». D’un point de vue purement physique on peut même dire que c’est exactement l’inverse que l’on constate : c’est la capacité d’y accéder qui proportionne directement les quantités disponibles.

        Qu’on le veuille où non les réservoirs de carburant fossiles sont « physiquement » de plus en plus difficiles d’accès. SI on ajoute à ça le fait que les découvertes de nouveaux gisements ont cessé de croitre, on peut comprendre que les quantités disponibles n’augmentent plus non plus, nonobstant la vitesse à laquelle nous décidons de pomper les réservoirs en cours d’exploitation. Vitesse qui n’a qu’un effet spéculatif très temporaire sur son prix de vente (Jean-marc Jancovici explique très bien qu’en situation où l’accessibilité est stressée les prix deviennent chaotiques) mais qui ne change strictement rien à la tendance générale : les quantités disponibles baisses inexorablement.

        Et concernant le pétrole cette affirmation n’est plus un prédicat mais un simple constat.

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        • PatrickC // 02.04.2016 à 15h39

           » les quantités disponibles baisses inexorablement ».

          Je fais un complément à cette phrase, pour en préciser le sens : les quantités disponibles baisses inexorablement, INDÉPENDAMMENT des dimensions des réservoirs (connus et estimés) dans lesquels on ponctionne la ressource.

          Les « quantités disponibles » sont donc à comprendre uniquement comme celles que nous arrivons « physiquement » à extraire des réserves. Pour se faire une idée de la « pente » que suit cette grandeur physique des quantités disponibles, on pourra se reporter utilement à la quantité consommée annuellement dans le monde (vu nos capacités assez limité de stockage on peut dire en première approche que nous consommons tout ce qu’on extrait), pour constater qu’elle n’augmente plus depuis un certain nombre d’années. En gros : on est assis sur le fameux « pic » depuis un certain temps.

          D’où l’on peut déduire assez facilement que : si les quantités disponibles baissent assez vite (courbe dont la pente dépend donc uniquement des difficultés d’accès), alors nous n’arriverons tout simplement pas à vider les réserves existantes.

          Ce qui pourrait bien être le cas, si l’on regarde par exemple l’évolution dans l’histoire du pétrole du rapport [source d’énergie extraite / énergie dépensée pour l’extraire], qui est somme toute un assez bon indicateur des ces « difficultés d’accès ». Le jour où il faudra plus d’un baril de pétrole pour en extraire un, on n’ira tout simplement pas le chercher.

          Dire par exemple : « il nous reste 450 ans de charbon » est donc une phrase totalement inopérante à décrire le futur.

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  • Alexc // 02.04.2016 à 03h00

    Le capitalisme ne survivrait pas à une décroissance lente par contre une décroissance rapide lui conviendrait bien, on enterre rapidement les morts, et la croisssance est à nouveau possible.

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  • Furax // 02.04.2016 à 20h35

    Je suis d’accord avec Olposoch.

    Jorion a eu un coup de génie une fois, à propos de la crise des subprimes. Todd aussi d’ailleurs sur l’URSS. Depuis ils vivent sur ce fait d’armes et sortent au mieux des platitudes, souvent des choses fausses ou à côté de la plaque et parfois d’énormes bêtises.

    Le capitalisme ce n’est rien d’autre qu’un mode particulier de fonctionnement de l’économie avec pour but l’accumulation et la croissance. La hausse de la part des revenus du capital n’est qu’un symptôme.

    Le fond du problème c’est la hausse sans fin de la productivité qui rompt le lien multimillénaire entre travail et obtention des revenus. Et bien sûr plus à terme la finitude du monde.

    On va finir par redécouvrir que Malthus est hélas le plus grand économiste et philosophe des 500 dernières années.

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  • daniel // 03.04.2016 à 00h34

    Jorion prédit la fin du capitalisme.
    Comme Crapaud Rouge ( que je salue) je crois la chose impossible, ou infaisable sans reproduire une révolution que nous ne voulons pas.

    Mais j’ai découvert les PYD/YPJ. Depuis 15 ans environ, ces femmes combattantes ont ouvert une « école de cadres » pour femmes, gérée par des femmes, dans les monts Qandil.

    L’étude principale est la « Jinalogie », l’étude des femmes (de Jin , femme en kurde et dont le « J » initial se retrouve dans la dénomination YPJ.)
    Il s’agit de mettre en place la libération de la Femme, la rendre égale à l’homme dans toutes les activités communes, dont le combat.
    La base est que, au néolithique, la femme dominait pour le bien de tous, mais à l’ère moderne, les hommes ont créé le capitalisme. Et ça été la fin de la liberté de la femme et le début du malheur du monde.
    Elles sont donc anti-capitalistes à fond. Le crédo énoncé par toutes les « stagiaires » est: « Le capitalisme a été inventé par l’homme pour asservir la femme ».

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    • daniel // 03.04.2016 à 00h35

      [ commentaire initial trop long] -> suite:

      Le PYD-YPG (homme)-YPJ(femme) a pris la pouvoir au Rozava et met en œuvre leurs théories avec conviction. Il faut suivre leur évolution. Il y a un parallèle évident avec les LPR et DPR. Ils suscitent beaucoup de sympathie.
      Si jamais leur révolution pacifique et libératrice échouait, j’imagine la douleur de ces femmes, poignante sans aucun doute. Elles ont tout sacrifié à une cause absolument noble.

      Internet offre beaucoup de ressources pour simplement savoir ( Qandil, Rozava et ses nouvelles structures, PYD YPG/J, sans oublier APO, etc…)
      RT, ARTE et France Télévision ont fait des reportages de fond valables.

      En particulier sur l’école du Qandil, et Sakiné, sa présidente assassinée plus tard à Paris:
      https://www.youtube.com/watch?v=MCtxcrfa34k ( 1h 18mn, allemand)
      et
      https://www.youtube.com/watch?v=BEXzLHeDcK8 (42 mn, activer sous titre français)

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    • Olposoch // 04.04.2016 à 16h48

      Le problème de toute société, c’est depuis la nuit des temps la qualité de ceux qui en sont les « chefs ».

      Mettez des hommes de culture et de qualité, soucieux du bien commun et pas plus que ça de leur propre prospérité, n’importe quel système sera valable, démocratie, capitalisme, communisme, et même autocratie…

      Mettez le tout venant des arrivistes complexés cupides et corrompus, aucun système ne fonctionnera avec des nuisibles au sommet.

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