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30.octobre.202130.10.2021 // Les Crises

A leurs risques et périls, les États-Unis poussent la Chine dans les bras de la Russie

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L’orgueil démesuré est devenu une véritable institution et conduit la politique étrangère américaines droit dans l’impasse.

Source : Responsible Statecraft, Doug Bandow,
Traduit par les lecteurs du site Les-Crises


Le président russe Vladimir Poutine et le président chinois Xi Jinping en 2016. (shutterstock/plavevski)

Le président Joe Biden a récemment appelé le président chinois Xi Jinping, espérant apparemment sauver une relation bilatérale à la fois concurrentielle et coopérative. Mais Xi a apparemment rejeté la proposition de Biden d’organiser un sommet. Tel est le prix à payer pour transformer les relations bilatérales en une partie de football politique.

Tout en planifiant le retrait des États-Unis d’Afghanistan, l’administration Biden s’est mise en quête de bases aériennes à proximité d’où lancer des frappes antiterroristes, si nécessaire. Toutefois, le président russe Vladimir Poutine a fait savoir à Washington qu’il s’opposait à une présence militaire américaine ailleurs en Asie centrale. L’opinion de Poutine a un poids important dans les cinq anciennes républiques soviétiques. Tel est le coût du lancement d’une nouvelle Guerre froide contre Moscou.

Globalement, l’administration Biden paie un prix substantiel pour la détérioration des relations avec la Chine et la Russie. Ce déclin n’est pas seulement la faute de Washington, bien sûr. Il s’agit d’États autoritaires destinés à avoir des désaccords de fond avec les États-Unis dans le meilleur des cas. Cependant, les présidents qui se sont succédé ont inconsidérément empoisonné les relations avec ces deux pays, semblant parfois prêts à abandonner tout contact civil.

L’Afghanistan est le dernier exemple en date d’une Amérique qui nuit à ses propres intérêts par son approche conflictuelle de ses principaux rivaux. La Russie n’aime évidemment pas l’islam radical. Poutine a été le premier dirigeant mondial à offrir son soutien après le 11 Septembre et a initialement soutenu les opérations militaires américaines. Cependant, les États-Unis ont passé des années à traiter Moscou comme un ennemi, à étendre inconsidérément l’OTAN et à sanctionner ensuite Moscou au sujet de l’Ukraine. La Russie a fini par nouer des relations avec les talibans, leur fournissant peut-être même une aide militaire.

La République populaire de Chine partage l’intérêt des États-Unis pour un Afghanistan stable, ouvert au développement des activités, accueillant des voies de transit sûres et exempt de menaces violentes. Pékin n’a pas joué un grand rôle dans ce pays lorsque les États-Unis étaient aux commandes, mais lorsque le gouvernement de Kaboul a vacillé, une délégation de talibans s’est rendue en Chine. Les discussions ont porté sur la lutte contre le terrorisme et le développement économique. Lorsque Washington s’est retiré, la RPC a vivement critiqué la politique américaine et a commencé à nouer des relations avec le nouveau gouvernement de Kaboul.

Les États-Unis bénéficieraient d’une coopération avec la Russie et la Chine, mais ni l’une ni l’autre n’est susceptible de travailler avec Washington. Les deux pays ont géré des intérêts concurrents ailleurs en Asie centrale et feront probablement de même en Afghanistan. Elles ont peu de raisons d’aider l’Amérique après son retrait bâclé.

Moscou et Pékin jouent un rôle plus important au Moyen-Orient. La semaine dernière, le président syrien Bachar el-Assad, qui n’a survécu à une guerre civile de dix ans que grâce à l’aide militaire du gouvernement Poutine, s’est rendu à l’improviste à Moscou. La semaine dernière également, les forces d’Assad ont pris le contrôle des sections de Daraa contrôlées par les forces d’opposition grâce à un accord négocié par la Russie. Moscou est actif partout au Moyen-Orient, signant un accord de coopération militaire avec l’Arabie saoudite le mois dernier après que Washington ait retiré ses systèmes de défense antimissile du royaume. La Russie est déjà intervenue dans la guerre civile en Libye, bien qu’elle ait été dépassée par la Turquie, et prévoit de construire une base navale au Soudan.

La RPC a augmenté ses achats de pétrole à l’Iran, défiant les menaces américaines de sévir pour faire appliquer les sanctions américaines. Plus important encore, la Chine a signé un accord pour investir 400 milliards de dollars dans les industries pétrolières, gazières et pétrochimiques de Téhéran au cours des 25 prochaines années. Il reste à voir si le programme spécifique est plus ambitieux qu’opérationnel, mais Pékin semble prêt à investir massivement dans l’industrie énergétique iranienne.

Ni la Chine ni la Russie ne vont remplacer les États-Unis au Moyen-Orient de sitôt, surtout sur le plan militaire. Néanmoins, elles peuvent contrarier ou aider les objectifs géopolitiques spécifiques de Washington. Leur rôle a été particulièrement important pour aider la Syrie et l’Iran à survivre à la pression économique américaine. Les États du Golfe utilisent également Moscou et Pékin comme monnaie d’échange pour obtenir des armes et d’autres concessions de Washington.

La Russie et la Chine influent également beaucoup sur la campagne menée par Washington contre la Corée du Nord. Contrairement à l’époque de la création de la République populaire démocratique de Corée, Moscou joue aujourd’hui un rôle secondaire. Néanmoins, elle exerce une certaine influence sur Pyongyang et lui procure certains avantages économiques, et pourrait être utile à l’administration Biden. Il en va de même pour la Chine, qui occupe une place beaucoup plus importante dans les calculs de la Corée du Nord. Malgré des relations difficiles avec la RPDC au début du mandat de Kim, Pékin contribue aujourd’hui à maintenir la Corée du Nord à flot face à la crise de la Covid-19.

La Russie et la Chine ne veulent pas d’un Nord nucléaire, qui menace la stabilité régionale, mais ni l’une ni l’autre n’imposera de mesures qui risquent de provoquer l’effondrement économique et social de la Corée du Nord. Pékin craint également l’unification de la Corée, qui entraînerait l’installation d’encore plus de bases militaires et de troupes américaines près de la frontière chinoise. Ces questions sont mûres pour la négociation et le compromis, mais un accommodement mutuel semble hors de portée alors que les relations bilatérales continuent leur descente rapide.

Considérons l’application des sanctions. Ces derniers temps, les voisins du nord de Pyongyang ont activement entravé la politique américaine. Un exemple récent est la protection de la Corée du Nord contre le groupe d’experts des Nations Unies chargé de surveiller l’application des sanctions. L’expert de la Russie n’a pas été d’une grande aide. Le représentant de la Chine a activement miné le travail du groupe.

Rapporté par le Wall Street Journal : « Le gouvernement chinois a donné des réponses superficielles aux questions du groupe d’experts, entravant l’enquête sur toute une série de sujets, notamment les navires soupçonnés d’enfreindre les sanctions alors qu’ils opèrent dans les eaux chinoises, ont indiqué les personnes interrogées. L’expert chinois du groupe a également rempli le rapport de notes de bas de page dissidentes, remettant en question les conclusions de ses collègues et soulevant des objections sur des questions sans rapport avec la Corée du Nord. » Il y a seulement quelques années, les deux nations soutenaient la politique de sanctions sévères de Washington. Ce n’est plus le cas.

Pourtant, la possibilité d’une coopération à l’amiable aux Nations Unies a été évidente lorsque Washington et Pékin ont travaillé ensemble sur un accord qui maintient temporairement un opposant à la junte militaire birmane comme représentant reconnu de sa nation aux Nations Unies. Ce qui signifie que le régime brutal, responsable du meurtre de plus de 1 000 manifestants et autres opposants, ne pourra pas s’exprimer lors de la prochaine session de l’Assemblée générale.

Le différend est compliqué car les règles de reconnaissance sont plus pratiques que morales. Toutefois, contrairement aux idées reçues, la Chine populaire n’a rien à voir avec le coup d’État, qui a renversé un gouvernement avec lequel Pékin entretenait de bonnes relations. La Chine cherche donc une réponse équilibrée. L’accord de l’ONU était un compromis et démontre que les États-Unis peuvent trouver un terrain d’entente même avec leur plus grand rival.

Les décideurs politiques américains agissent comme si l’Amérique était toujours la puissance unique, l’hyperpuissance, la nation essentielle comme on l’a souvent dit. Cependant, le fait de traiter la Chine et la Russie, qui combinent une puissance économique et militaire croissante, comme des ennemis les a poussés à se rapprocher. Cette arrogance insouciante encourage les deux rivaux à agir contre les priorités américaines dans le monde.

Washington a besoin d’une refonte globale de sa politique. Il y aura toujours des questions importantes qui sépareront les États-Unis de la Chine et de la Russie. Cependant, les Américains devraient rechercher les occasions de coopérer lorsque cela est possible. L’institutionnalisation de l’orgueil démesuré dans le cadre de la grande stratégie américaine sacrifie inutilement d’importants intérêts américains.

Source : Responsible Statecraft, Doug Bandow, 24-09-2021

Traduit par les lecteurs du site Les-Crises

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LibEgaFra // 30.10.2021 à 08h08

« Il s’agit d’États autoritaires destinés à avoir des désaccords de fond avec les États-Unis dans le meilleur des cas. »

Typique novlange des yankees et de leurs vassaux:

– « Etats autoritaires » = gouvernements qui ont le soutien d’une majorité de leur peuple.
– « Démocraties » = gouvernements par les riches, pour les riches.
– « Désaccords de fond » = guerre économique, sanctions, agressions, mensonges…

Et comme les yankees sont le « bien » (= novlangue), ce ne sont jamais eux qui ont des désaccords.

23 réactions et commentaires

  • LibEgaFra // 30.10.2021 à 08h08

    « Il s’agit d’États autoritaires destinés à avoir des désaccords de fond avec les États-Unis dans le meilleur des cas. »

    Typique novlange des yankees et de leurs vassaux:

    – « Etats autoritaires » = gouvernements qui ont le soutien d’une majorité de leur peuple.
    – « Démocraties » = gouvernements par les riches, pour les riches.
    – « Désaccords de fond » = guerre économique, sanctions, agressions, mensonges…

    Et comme les yankees sont le « bien » (= novlangue), ce ne sont jamais eux qui ont des désaccords.

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    • moshedayan // 30.10.2021 à 09h48

      C’est ce passage que je relevais.!!! Seul petit point tout petit point positif , l auteur de désole de l arrogance de son pays… Mais faut il le croire. Sûrement, ce ne sera que quand les États-Unis seront par terre, que l on pourra discuter.!!! En attendant, comme tout bon vassal, votre Macron s est demandé, s il devait prendre de la paraffine ou de la vaseline avant de rencontrer son Seigneur au G20…et puis après il a passé la main dans le dos de Biden… satisfait !!!

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    • Lt Briggs // 30.10.2021 à 12h12

      C’est d’un simplisme… Se contenter d’inverser les axes d’une propagande fait rester dans un pur schéma de propagande. Croyez-vous qu’un tel blog qui pointe les errements, parfois les mensonges du gouvernement, puisse exister en Chine ? Sortez du tout noir/tout blanc.

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      • Lt Briggs // 30.10.2021 à 17h52

        « la Chine ne laisant pas de guerres à droite et à gauche ni des chasses à l’homme telle celles contre Snowden (sauvé in extremis) ou Assange »
        En effet, la Chine se contente de pourchasser ses ressortissants, de même que les USA pourchassent les leurs, idem pour les Russes etc. Les Etats Unis, de par leur puissance, ont des moyens de pression tels qu’ils peuvent nuire considérablement aux pays abritant des dissidents Américains. Mais j’espère que vous n’êtes pas assez naïf pour y voir une différence de nature, et non tout simplement une différence de moyens.

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        • Michel Gx // 30.10.2021 à 21h13

          Parce qu’Assange est dissident Américain ? Je le croyais Australien…

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          • Lt Briggs // 31.10.2021 à 08h30

            Il est effectivement Australien. Canberra et Washington sont de vieux alliés (Anzus, five eyes etc), comme l’actualité récente l’a rappelé de manière nette. Du point de vue américain, c’est donc un traître et tous les moyens sont bons pour le faire taire. Les autres pays n’ont pas les mêmes moyens ni le même souci de préserver l’image de démocratie modèle et utilisent donc des méthodes plus expéditives.

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  • Linder // 30.10.2021 à 08h23

    paragraphe 4 : « La Russie a fini par nouer des relations avec les talibans, leur fournissant peut-être même une aide militaire. »
    Insinuation grave, sans aucune référence, sans le moindre élément de preuve …
    Même quand un auteur donne l’impression (en tout cas à moi) de vouloir être honnête, il a tant ingurgité de propagande de guerre depuis son enfance, qu’il ne peut s’empêcher de mettre sa propre couche de propagande…

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    • RGT // 30.10.2021 à 10h38

      Certes, mais d’un autre côté elle favorise l’opposition anti-taliban par proxy interposé : le Tadjikistan ayant ravitaillé en matériel l’Alliance du nord…

      Sachant que cette république est très proche de Moscou, il serait étonnant que cette initiative soit contraire aux souhaits des russes…

      Quand on sait que le fils Massoud se bat bec et ongles contre les talibans depuis qu’ils ont été « nominés » par les USA (en échange du passage du gazoduc TAPI ensuite refusé par lesdits talibans) et que son père avait été repoussé car trop indépendant et « incontrôlable » on se rend compte que les russes (et les chinois sans doute) acceptent de discuter avec les talibans mais qu’ils se réservent aussi une solution alternative leur permettant de « calmer les ardeurs » des talibans si ces derniers en venaient à se montrer trop « expansifs ».

      Contrairement aux USA, la Russie et la Chine n’interviennent pas directement dans des conflits internes (sauf en dernier recours quand la balance est trop déséquilibrée par des « libérateurs » financés par le « camp du bien ») et préfèrent que leurs voisins vivent en paix en favorisant des solutions négociées.

      Selon eux, il est préférable qu’un pays soit en paix même s’il est dirigé par un dictateur plutôt que le chaos s’installe en le chassant par la force.

      Chasser un dictateur par la force par une invasion « humanitaire » donne les résultats que l’on connaît désormais trop bien (Afghanistan – depuis 1979, Irak, Libye, Syrie, etc…) et les seuls réels vainqueurs sont le complexe militaro-industriel du pays qui attaque sauvagement son voisin.

      Et il n’y a pas que la population du pays « pacifié » qui paye le coût exorbitant de cette opération « humanitaire ». La population du pays agresseur se retrouve à financer cette opération avec les impôts qui sont détournés pour aller enrichir les plus nantis.

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  • Le Belge // 30.10.2021 à 08h24

    Euh, ne serait-ce pas le contraire qui se passe : les États-Unis poussant la Russie dans les bras de la Chine ? C’est vrai que, tout le monde en convient, les États-Unis sont un pays exemplaire. Surtout vu d’Irak ou d’Afghanistan. Les USA ne sont qu’un empire déclinant avec tous les symptômes que cela comporte.

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    • Grd-mère Michelle // 30.10.2021 à 09h05

      En effet, le lendemain des « sanctions » (commerciales) prises contre la Russie suite à l’annexion de la Crimée, Vl.Poutine s’est rendu en Chine pour négocier des contrats de livraison de pétrole et de gaz.
      Je me souviens de ma désolation de cette dégradation des relations Russie/EU.

      Car , comme l’écrit S.Halimi dans « le Monde Diplomatique » d’octobre(p.1, « Un empire qui ne désarme pas »):
      « …une UE peuplée de vassaux des Etats-Unis…maintient contre la Russie une batterie de sanctions qui interdisent toute entente « de l’Atlantique à l’Oural », seule perspective susceptible de dégager le Vieux Continent de l’emprise américaine ou chinoise ».

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      • LibEgaFra // 30.10.2021 à 11h52

        « seule perspective susceptible de dégager le Vieux Continent de l’emprise américaine ou chinoise ».

        Il n’y a pas d’ « emprise chinoise ». La Chine n’exerce aucun chantage, aucune contrainte, les occidentaux sont libres d’acheter chinois et de leur vendre ce qu’ils choisissent de se défaire (aéroport, vignoble, port, etc)… par cupidité..

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        • un citoyen // 30.10.2021 à 20h32

          Euh… cupidité pour qui ?
          Et lors de la privatisation de l’aéroport de Toulouse, c’était pour les occidentaux ou pour le chinois Casil qui avait revendu plus tard ses parts à Eiffage en faisant une plus-value de 200 millions + les intérêts perçus sur cinq ans ?

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          • Ouvrier pcf // 31.10.2021 à 11h37

            Qui détenait l’aéroport ? Qui l’a vendu? Sans bénef? Sans arrière pensée ? l’Union européenne n’y était elle pour rien? Eiffage une surcursalle chinoise ?le citoyen est donc bien mal informé

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            • un citoyen // 31.10.2021 à 19h38

              Alors …
              1. Jamais dit et ni même pensé qu’il n’y avait pas d’arrière pensée.
              2. « Eiffage une succursale chinoise ? » : Euh… pardon ?!
              3. « Le citoyen est donc bien mal informé » => Vous n’êtes pas plus informé que moi.

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      • Grd-mère Michelle // 30.10.2021 à 19h52

        « La Chine n’exerce aucun chantage… »
        Que faites-vous de la guerre des prix, qui, dans la rivalité commerciale qui oppose USA et Chine, fait rage sur le Vieux Continent? Ignorez-vous que les prix bas pratiqués par la Chine sont possibles du fait de l’exploitation éhontée de la force de travail de sa population laborieuse, hommes, femmes, et enfants, de tous âges? Ainsi que de celle de leurs « colonies modernes », investissements situés en Afrique (en tout cas en RDCongo et en Ethiopie, pour ce que j’en sais…)
        Heureusement, il semble que certains pays européens ont enfin compris l’indispensable nécessité de relocaliser la production des biens de première nécessité (au moins, en tout cas…)
        Restent les besoins en énergie, pour produire, et, en attendant d’atteindre une autonomie énergétique renouvelable(avec des panneaux voltaïques chinois?), le gaz russe leur serait d’un appoint non négligeable, et son achat aiderait certainement l’immense peuple russe à mener une vie digne d’être vécue.

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        • Ouvrier pcf // 31.10.2021 à 11h49

          Qui fixe les prix du blé du pétrole du gaz du cuivre Dubois la Chine ? Ou quand comment ? Le FMI est dirigé par des chinois ? Ah bon ! Quand un Carrefour s’installe en Chine c’est parce que les actionnaires chinois de Carrefour l’ont décidé ? En Chine l c’est l ‘exploitation éhontée de la force de travail des hommes femmes et enfants en France c’est le trop de formation le trop d’usines d’ateliers le trop d’activité scolaires sportives pour les jeunes qui empêchent de s’aligner sur les prix fixes par la banque le fond monétaire Chinois pour la relocatisation on attend celle de Citroën a Aulnay celle d usinord a Denain celle de Manufrance a St Etienne celle de good year a Amiens …on peut attendre longtemps !

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  • John V. Doe // 30.10.2021 à 08h29

    Reconnaître que pousser la Chine et la Russie l’une vers l’autre est un mauvais plan pour les USA est quand même un gros progrès pour les USA. Bien sûr, il faut pouvoir passer au-dessus de la langue de bois typique des MSM occidentaux et de ses « oublis » gênants de sa responsabilité dans nombre de conflits « civils » qu’ils ont créés ou soutenus.

    Il faut oublier aussi que la politique impériale et belliciste de ces mêmes USA nous envoie tout droit dans le mur d’une guerre probablement nucléaire avec la Chine ou la Russie comme d’un anéantissement écologique d’ici 50 ans maxi. Cela posé, c’est un premier pas mais il sera insuffisant quand bien même le pouvoir RépubliCrate le réaliserait.

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  • LibEgaFra // 30.10.2021 à 11h44

    Cet article date de septembre dernier.

    La Russie et la Chine n’ont pas attendu les derniers événements pour coopérer. L’OCS date de 2001 – merci Poutine. L’Iran vient d’y adhérer. Le prochain pays sera l’Afghanistan. La coopération s’étend au niveau des missiles hypersoniques. Les yankees peuvent commencer à pleurer.

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  • Vadim de Chevreuse // 31.10.2021 à 09h39

    Mais pourquoi enfin devons-nous nous soucier des « entrailles » de la politique intérieure chinoise? Toujours parceque c’est l’occident qui detient l’étalon de justesse dans le domaine d’organisation des états??? Jugeons sur la qualité du résultat, c’est cela qui compte à l’international, point barre! L’idée que l’auteur développe, avec un certain simplisme, j’en conviens, est que les politiques internationales développées aujourd’hui par la Chine et la Russie sont incomparablement plus équilibrées, raisonnables et soutenables. Sa conclusion que « Washington a besoin d’une refonte globale de sa politique » est une évidence et en vaut autant pour l’Europe et la France. Pourtant, avec toute notre démocratie parfaite et le pluralisme qui règne, il n’y a absolument aucun espoir que cela se produise dans l’avenir proche, grace à des mécansmes démocratiques normaux, alors que économiquement nos pays sont en chute libre. Force est de constater que, malgré la perfection prétendue de nos mécanismes démocratiques, c’est nous qui allons droit dans le mur.

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  • Vadim de Chevreuse // 31.10.2021 à 09h49

    Une guerre commerciale est toujours une bonne guerre. Enfin, les occidentaux ont su pratiquer et pratiquent tout cela avec éclat. Dans le commerce le chantage n’existe pas, c’est la nature des rapports commerciaux. Je proposerais également de laisser au peuple chinois le souci de gérer son destin, il se révolterait un jour quand cette exploitation deviendra insupportable (mais j’ai beaucoup, de doutes là-dessus »). Que reste-t-il dans le résidu sec? Les valeurs autoproclamées européennes contre les panneaux chinois et le gaz russe. Pas facile!

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    • Grd-mère Michelle // 31.10.2021 à 13h19

      « Dans le commerce, le chantage n’existe pas, c’est la nature des rapports commerciaux ».
      Oui, et, en fait, c’est le commerce (et la finance qui en résulte) qui domine les rapports humains, en transformant l’atavique loi « naturelle » du plus fort en loi du plus riche(et donc plus armé).
      Nous constatons ainsi que les êtres humains n’ont guère avancé sur la nécessaire voie de la paix et de la coopération, en dépit de tous les exploits des diverses civilisations et en privilégiant des systèmes compétitifs et destructeurs.
      Or, il faut le rappeler(car cela ne semble pas encore compris par le plus grand nombre), nous sommes à deux doigts(deux minutes…) de désastres environnementaux catastrophiques, ainsi que de l’utilisation d’armes (atomiques) quasiment anéantissantes.
      Il est plus que temps de consacrer l’activité humaine (dévolue quasi totalement à la production de milliards d’objets inutiles destinés à la VENTE, dont les déchets infestent « la nature »-et « l’espace »-pour une rentabilité qui favorise les pouvoirs et la perpétuation de ce mode de vie délétère)au rétablissement d’un équilibre où LA VIE de chacun-e sera respectée, digne d’être vécue, du nord au sud, de l’est à l’ouest.
      L’intelligence humaine(la faculté de se comprendre, soi-même et les autres, en réfléchissant, en se parlant et en s’écrivant) doit primer sur l’instinct bestial et primaire de dominer, exploiter et manipuler les autres (notamment à l’aide de l’IA).
      À l’ère des communications, cela devrait être possible…

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    • Grd-mère Michelle // 31.10.2021 à 13h36

      En ce moment-même, partout dans le monde, des tas de citoyen-ne-s de la terre sont rassemblé-e-s dans l’espace public pour exprimer cette volonté de bien vivre tou-te-s ensemble, en vue d’une « COP » qui, espérons-le, fera date.
      Je vous laisse, pour les rejoindre.

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  • Buber // 02.11.2021 à 08h38

    Le titre en anglais « US continues to push China and Russia together at its own peril  » ne dit pas que c’est la Chine qui se met dans les bras de la Russie mais que ces deux pays se rapprochent l’un de l’autre. Sur le plan économique c’est plutôt la Chine qui domine et donc la Russie qui est le partenaire le plus faible.

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