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20.avril.201820.4.2018 // Les Crises

Skripal : Un officiel du Royaume-Uni reconnait que les scientifiques n’ont pu prouver de quel pays venait le poison

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Intéressante déclaration officielle – et encore plus intéressante démonstration du raisonnement utilisé pour déclarer la Russie coupable…

On restera cependant très précautionneux, tout étant possible dans cette affaire….

Réunion du Conseil exécutif de l’OIAC : mise à jour du 18 avril sur l’utilisation d’un agent neurotoxique à Salisbury.

Source : Foreign & Commonwealth Office et Peter Wilson CMG, Publié le 18 avril 2018 (source)

Déclaration de Peter Wilson, Représentant permanent du Royaume-Uni auprès de l’OIAC, à la suite de l’assistance du Secrétariat technique de l’OIAC au Royaume-Uni après l’attaque de Salisbury.

 

Merci, monsieur le Président. Le Royaume-Uni a demandé au Président de convoquer cette réunion aujourd’hui pour permettre au Secrétariat technique de faire le point sur sa visite d’assistance technique au Royaume-Uni. Lors du Conseil exécutif en mars, j’ai également promis de tenir le Conseil informé des progrès de notre enquête sur l’utilisation d’une arme chimique à Salisbury le 4 mars 2018.

Tout d’abord, je voudrais vraiment exprimer au Directeur général la gratitude de mon gouvernement pour le soutien que l’Organisation pour l’interdiction des armes chimiques (OIAC) a apporté. L’OIAC a répondu rapidement à notre demande d’envoyer ses experts au Royaume-Uni. Ils ont mené une mission hautement professionnelle. Les laboratoires désignés de l’OIAC ont également réagi de manière professionnelle et rapide. Ce que le Directeur général a dit était vraiment important à ce sujet, et la présentation du Secrétariat technique montre à quel point ce travail était professionnel. Le rapport que le Secrétariat technique nous a présenté le 11 avril était complet et méthodique. Le Secrétariat a répondu rapidement à notre demande de partager ce rapport avec tous les États parties. Tous ont eu la possibilité de voir la qualité de ce travail.

Le Royaume-Uni est reconnaissant des nombreux actes de soutien et de solidarité de la part délégations présentes dans cette salle, ainsi que des organisations et des gouvernements du monde entier.

Comme vous le savez, le 4 mars, Yulia et Sergei Skripal ont été empoisonnés à Salisbury, en Angleterre, à l’aide d’une arme chimique, dont les experts britanniques ont établi qu’il s’agissait d’un agant Novitchok. L’OIAC a maintenant clairement vérifié ces constatations. Ce point est exposé au paragraphe 10 du résumé analytique non classifiée.

Avant de parler en détail du rapport, permettez-moi de faire le point sur les événements depuis le dernier exposé que nous avons fait au Conseil le 4 avril.

Les Skripals ont été victimes d’une attaque barbare, et notre priorité absolue est leur bien-être. Ils ont reçu les meilleurs soins possibles. Nous sommes heureux de constater une amélioration de la santé de Yulia et de Sergei Skripal. Yulia Skripal a reçu son congé de l’hôpital le 9 avril. Ses progrès médicaux témoignent des soins exceptionnels qu’elle a reçus du personnel médical de Salisbury.

Le rétablissement progressif et bienvenu des Skripals ne modifie pas les faits essentiels de l’affaire. Il s’agissait d’une tentative de meurtre à l’aide d’un agent neurotoxique de catégorie militaire dans les rues du Royaume-Uni. L’enquête en cours est l’une des plus importantes et des plus complexes entreprises par la police britannique. À la suite d’un examen médico-légal détaillé, les détectives croient que les Skripal sont entrés en contact avec l’agent neurotoxique à leur adresse domiciliaire.

Mon gouvernement a annoncé le 17 avril que les travaux de décontamination à Salisbury commencent cette semaine. Il faudra plusieurs mois pour le terminer. Au total, 9 sites, dont 3 en centre-ville, ont été identifiés comme nécessitant une décontamination par des spécialistes. Cela impliquera un processus complexe d’essais ; l’enlèvement des articles qui pourraient être contaminés et qui pourraient contenir des quantités résiduelles de l’agent ; et un nettoyage chimique et de nouveaux essais. Tous les déchets seront enlevés et incinérés en toute sécurité. Aucun site ne sera libéré tant que la décontamination ne sera pas terminée.

Monsieur le Président, nous avons promis de partager les conclusions de la visite d’assistance technique de l’OIAC avec les autres États parties. Nous avons demandé au Secrétariat technique de faire circuler leur rapport dans son intégralité auprès de vous tous, sans aucune modification. Le rapport que les délégations ici présentes ont reçu aujourd’hui est le même que celui que le Royaume-Uni a reçu. Il s’agit d’un travail professionnel, méticuleux et scientifiquement solide.

Nos experts techniques ont étudié en détail le rapport de l’OIAC. J’aborderai brièvement certains éléments importants :

  • Tout d’abord, le rapport expose en détail toute la chaîne de contrôle judiciaire concernant la collecte, la manipulation et le transport des échantillons que le personnel de l’OIAC a conservé tout au long du processus. Cela nous assure de l’intégrité et de la validité des résultats. Le Secrétariat technique vient d’entrer dans les détails à ce sujet.
  • deuxièmement, l’OIAC n’a utilisé que son propre équipement, de sorte qu’il ne pouvait y avoir aucun risque de contamination – accidentelle ou délibérée.
  • troisièmement, les échantillons environnementaux ont été analysés par deux laboratoires et les échantillons biomédicaux par deux laboratoires distincts. Les 4 laboratoires ont détecté la présence de l’agent neurotoxique. Et les résultats montrent la stabilité du produit chimique toxique, comme vient de l’expliquer le Secrétariat Technique.
  • enfin, le rapport note l’absence de quantités significatives d’impuretés dans les produits chimiques détectés : « haute pureté » est la description du paragraphe 11 du Résumé exécutif non classifié, comme le Secrétariat technique vient de l’expliquer aujourd’hui. Cela suggère qu’un laboratoire très sophistiqué a fabriqué les produits chimiques.

Monsieur le Président, les conclusions de l’OIAC confirment l’analyse du Royaume-Uni sur l’identité du produit chimique toxique. Cela confirme notre conclusion selon laquelle un agent neurotoxique de qualité militaire d’un type connu sous le nom de Novitchok a été utilisé à Salisbury. Le Laboratoire des sciences et technologies de la défense (DTSL), notre laboratoires à Porton Down, a établi que les concentrations les plus élevées de l’agent ont été trouvées sur la poignée de la porte d’entrée de M. Skripal.

Mais bien sûr, si l’identification de l’agent neurotoxique utilisé est une preuve technique essentielle dans notre enquête, ni l’analyse du DSTL, ni le rapport de l’OIAC, n’identifie le pays ou le laboratoire d’origine de l’agent utilisé dans cette attaque. Permettez-moi donc de brosser un tableau plus large, ce qui amène le Royaume-Uni à conclure qu’il n’y a pas d’autre explication plausible pour ce qui s’est passé à Salisbury que la responsabilité de l’État russe. Nous croyons que seule la Russie avait les moyens techniques, l’expérience opérationnelle et le motif pour cibler les Skripal.

Permettez-moi d’expliquer clairement pourquoi nous en sommes arrivés à cette conclusion :

Tout d’abord, les moyens techniques

  • une combinaison de rapports de sources ouvertes crédibles et de renseignements montre que, dans les années 1980, l’Union soviétique a mis au point une nouvelle classe d’agents neurotoxiques de « quatrième génération », connus sous le nom de Novitchok. Le principal institut responsable de ce travail était une branche de l’Institut d’État pour la chimie et la technologie organique à Shikhany près de Volvograd. Le nom de code du programme d’armes chimiques offensives (dont le Novitchok faisait partie) était FOLIANT. Il est fort probable que les agent Novitchok ont été mis au point pour empêcher la détection par l’Occident et pour contourner les contrôles internationaux des armes chimiques. L’État russe a déjà produit des agents Novitchok et serait encore capable de le faire aujourd’hui. Au cours de la dernière décennie, la Russie a produit et stocké de petites quantités de Novitchok.
  • Le programme d’armes chimiques de la Russie s’est poursuivi après l’effondrement de l’Union soviétique. En 1993, lorsque la Russie a signé la Convention sur les armes chimiques (CAC), il est probable que certains agents Novitchok ont passé avec succès les tests d’acceptation, permettant leur utilisation par l’armée russe. La déclaration russe de la Convention sur les armes chimiques n’a fait état d’aucun travail sur le Novitchok. La Russie a poursuivi le développement de certains agents Novitchok après la ratification de la Convention. Au milieu des années 2000, le Président Poutine était étroitement associé au programme russe d’armes chimiques. Il est très peu probable qu’une ancienne république soviétique (autre que la Russie) ait poursuivi un programme d’armement chimique offensif après l’indépendance. Il est peu probable que les agents Novitchok puissent être fabriqués et déployés par des acteurs non étatiques.

Deuxièmement, l’expérience opérationnelle

  • La Russie a fait ses preuves en matière d’assassinats commandités par l’État. Le rapport Owen de l’enquête publique du Royaume-Uni sur la mort d’Alexandre Litvinenko a conclu en janvier 2016 qu’il a été délibérément empoisonné avec du Polonium 210. Il a été dit qu’il y avait une « forte probabilité » que le FSB avait dirigé l’opération et que le président Poutine l’avait « probablement approuvée ». Commentant d’autres assassinats présumés entre 2002 et 2006, Sir Robert Owen a écrit : « Ces cas suggèrent que dans les années précédant la mort de M. Litvinenko, l’État russe a pu être impliqué dans l’assassinat des critiques de M. Poutine » et que « l’État russe peut avoir parrainé des attaques contre ses opposants en utilisant des poisons ». Depuis 2006, il y a eu de nombreux assassinats présumés commandités par l’État russe en dehors de l’ex-Union soviétique.
  • Au cours des années 2000, la Russie a lancé un programme visant à tester les moyens de transport d’agents de guerre chimique et à former le personnel des unités spéciales à l’utilisation de ces armes. Ce programme comprenait par la suite l’étude des moyens d’administrer des agents neurotoxiques, y compris par application sur les poignées de porte. Au cours de la dernière décennie, la Russie a produit et stocké de petites quantités de novitchok dans le cadre du même programme.

Troisièmement, le mobile

  • Sergei Skripal était un ancien officier du renseignement militaire russe (GRU), condamné pour espionnage en 2004. Il est fort probable que les services de renseignement russes considèrent au moins certains de leurs transfuges comme des cibles légitimes d’assassinat. Nous disposons d’informations indiquant l’intérêt des services de renseignement russes pour les Skripal, qui remontent au moins jusqu’en 2013, lorsque les comptes de courrier électronique appartenant à Yulia Skripal ont été ciblés par les cyberspécialistes du GRU.

Monsieur le Président, au cours des 14 derniers mois, nous avons vu l’utilisation d’armes chimiques en Syrie, en Irak, en Malaisie et maintenant au Royaume-Uni. Il s’agit d’une menace sérieuse pour la Convention. C’est une menace pour le système fondé sur des règles et, par conséquent, une menace pour chaque État partie. Il n’y a pas de place pour l’utilisation des armes chimiques au XXIe siècle. Où que ce soit. Et certainement pas par un État partie de cette Convention.

Ces actions exigent une réponse. Il est urgent d’agir, collectivement, pour renforcer l’interdiction de la mise au point, de la production, du stockage et de l’utilisation des armes chimiques. Ceux qui choisissent d’ignorer ces interdictions et d’utiliser des armes chimiques devraient être identifiés et tenus de rendre des comptes – peu importe qui ils sont, ou combien de temps cela peut prendre. Il ne peut y avoir d’impunité.

À la fin de la journée du 13 avril, la Fédération de Russie a transmis au Royaume-Uni une liste de questions au titre de l’article IX de la Convention. Nous répondrons dans les plus brefs délais, dans les 10 jours prévus par la Convention. Nous partagerons notre réponse avec tous les États parties. La Russie a fait valoir l’urgence et a demandé une réponse avant le 17 avril au plus tard. Nous regrettons que la Russie n’ait pas jugé urgent de leur demander des explications le 12 mars dernier. Nous n’avons pas encore reçu de réponse officielle à nos questions.

Au lieu de cela, la Russie a fait preuve de mépris pour le droit international et pour le travail de l’OIAC. La Russie a organisé une campagne de désinformation effrontée, et pour attaquer la réputation et l’expertise de l’OIAC. Ils ont cherché à brouiller, à détourner et à déformer effrontément les faits, en dépit du rapport complet et indépendant de l’OIAC, conformément aux meilleures pratiques de l’OIAC.

Avant la réunion du Conseil exécutif du 4 avril, l’ambassade de Russie à Londres a tweeté « La Russie n’acceptera les résultats de l’enquête de l’OIAC sur l’empoisonnement de Salisbury que si des experts russes y participent ». Plus récemment, la Russie a laissé entendre, à tort, que l’agent neurotoxique identifié était instable et se décomposerait rapidement, contrairement aux conclusions de l’OIAC et comme vous venez tous de l’entendre.

Au cours du week-end dernier, le ministre des Affaires étrangères, M. Lavrov, a déclaré que la Russie avait obtenu des informations suggérant que le produit chimique utilisé avait été identifié par un laboratoire leader mondial comme étant du BZ. En fait, les 4 laboratoires désignés par l’OIAC n’ont détecté de BZ dans aucun des échantillons prélevés à Salisbury. Le Secrétariat technique a été très clair sur ce point, et le Directeur général a été très clair dans sa déclaration.

En 2000, sous l’égide de l’article IX de la Convention, le Royaume-Uni a posé un certain nombre de questions à la Russie bilatéralement, en vue de clarifier les questions relatives à ses déclarations de la CAC. Nous avons noté que la Russie, en tant que successeur légal de l’Union soviétique, a accepté la responsabilité légale du programme offensif soviétique. Le Royaume-Uni a spécifiquement interrogé la Russie sur le développement des agents Novitchok et a demandé si la Russie prévoyait d’inclure des informations pertinentes dans ses déclarations à l’OIAC. La réponse russe indique que la Russie estimait qu’il n’y avait pas d’informations qu’il était nécessaire de déclarer.

À ce jour, la Russie a proposé plus de 30 fantasmes contradictoires et changeants pour expliquer l’attaque de Salisbury. Les mesures prises par la Russie pour semer la confusion et distraire les gens n’ont pas fonctionné, mais elles montrent plutôt à quel point ils essaient de cacher la vérité. Nous demandons à nouveau à la Russie de respecter ses obligations au titre de la Convention sur les armes chimiques, de mettre fin à son programme d’armes chimiques offensives et de déclarer son programme Novitchok.

Nous continuerons à dénoncer le comportement imprudent et aveugle de la Russie lorsqu’elle viole cette Convention et lorsqu’elle menace la sécurité mondiale.

Monsieur le Président, le Royaume-Uni tiendra sa promesse de tenir le Conseil informé de tous les développements importants de notre enquête. Lorsque l’enquête et les procédures judiciaires au Royaume-Uni seront terminées, nous informerons les États parties de l’issue de l’enquête.

Je demande que cette déclaration soit publiée en tant que document officiel de cette réunion du Conseil exécutif et placée sur le site Web de l’OIAC.

Pour en savoir plus sur la réponse du gouvernement britannique à l’attaque de Salisbury.

Publié le 18 avril 2018

Source : Foreign & Commonwealth Office et Peter Wilson CMG, 18-04-2018

Nous vous proposons cet article afin d'élargir votre champ de réflexion. Cela ne signifie pas forcément que nous approuvions la vision développée ici. Dans tous les cas, notre responsabilité s'arrête aux propos que nous reportons ici. [Lire plus]Nous ne sommes nullement engagés par les propos que l'auteur aurait pu tenir par ailleurs - et encore moins par ceux qu'il pourrait tenir dans le futur. Merci cependant de nous signaler par le formulaire de contact toute information concernant l'auteur qui pourrait nuire à sa réputation. 

Commentaire recommandé

Fritz // 20.04.2018 à 07h23

Bof… déclaration sans intérêt du représentant d’un État-voyou qui a affamé les Irlandais, gazé les Kurdes d’Irak dans les années 1920, bombardé les civils en Allemagne et dans l’Europe occupée, provoqué la famine au Bengale, etc. Il est temps de ne plus accorder de crédit à ce pays faussement respectable.

71 réactions et commentaires

  • patrickv // 20.04.2018 à 07h19

    « Il est fort probable que les services de renseignement russes considèrent au moins certains de leurs transfuges comme des cibles légitimes d’assassinat »
    question.
    pourquoi chercher à l’empoisonner en Angleterre, en 2018, alors qu’il a purgé une peine de prison de 8 ans(de mémoire) en Russie, avant d’être laissé libre d’aller en Grande Bretagne ?
    ensuite, on sait que le formule chimique de ce poison a été publiée en 1991, par Vil Sultanovitch Mirzayanov(https://fr.wikipedia.org/wiki/Vil_Mirzayanov), et donc accessible à TOUS !

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    • Kami74 // 20.04.2018 à 10h58

      Étant donné la crise de russophobie aiguë que traversent les gouvernements occidentaux, leurs accusations contre la Russie doivent être traitées comme des affabulations tant que des preuves solides ne sont pas avancées. En attendant elles ne méritent pas notre attention.

      Ce qui est plus inquiétant dans cette histoire c’est que l’on n’a aucune nouvelle fiable des Skripal qui bien qu’étant en bonne santé (nous dit-on) sont gardés au secret. Pourquoi ? On peut comprendre la nécessité d’assurer leur protection tant que l’enquête n’est pas conclue, mais pourquoi les empêcher de rencontrer leurs proches, de faire une déclaration publique, ou tout simplement de donner signe de vie ?

      En particulier le fait que la cousine de Yulia, dont elle est semble-t-il très proche et qui est la première personne qu’elle a contactée après l’empoisonnement, ne soit pas autorisée à venir au Royaume Uni rencontrer les Skripal est particulièrement suspicieux.

      Si les journalistes faisaient leur travail, ils demanderaient des éclaircissements au gouvernement de Sa Majesté sur ce point et sur d’autres incohérences ou lacunes de la version officielle. Au lieu de cela, en bon chiens de garde, ils se contentent de diffuser la version officielle et d’aboyer contre la Russie.

      Pauvres de nous, et pauvre famille Skripal !

        +22

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  • Fritz // 20.04.2018 à 07h23

    Bof… déclaration sans intérêt du représentant d’un État-voyou qui a affamé les Irlandais, gazé les Kurdes d’Irak dans les années 1920, bombardé les civils en Allemagne et dans l’Europe occupée, provoqué la famine au Bengale, etc. Il est temps de ne plus accorder de crédit à ce pays faussement respectable.

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    • basile // 20.04.2018 à 08h22

      en effet, respectabilité habilement construite, entretenue, envers ce pays pourtant perfide.
      Humour anglais, fair play anglais, raffinement anglais, enseignement de l’anglais, musique anglo-saxonne, presse de papier glacé, Diana, mariage du prince William.

      Qui ne sont finalement que fascination des valets pour leur maître.

      jusqu’à souhaiter « bon anniversaire » en anglais (c’est si snob) jusque dans le moindre foyer français. Qui connait encore de nos jours notre chanson, à la mélodie si belle et aux paroles si douces, que chantait nos parents ?

      alors que la version anglaise se hurle.

      à un Maire socialo qui chantait la version anglaise à une réception, je lui ai dit : et la version française ? je ne la connais pas. L’année suivante, il ne la connaissait toujours pas

        +38

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    • Vladimir // 20.04.2018 à 08h45

      Et vous oubliez l’obligation pour la Chine de vendre de l’opium en parfait accord avec son complice la France !!!!
      Mais la Chine ,elle , n’oublie pas !

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    • caliban // 20.04.2018 à 08h59

      @Fritz

      Drôle de raisonnement consistant à faire parler l’Histoire. Tous les Etats ont des pages noires et rouge sang dans leur histoire, les y renvoyer c’est placer le débat sur celui de la subjectivité. D’ailleurs les opposants à M. Poutine ne s’en privent pas en le renvoyant régulièrement au passif de l’URSS.

      Je crois que le savoir historique n’a pas pour objet de servir de point d’appui à des opinions politiques, il vise du mieux possible à élaborer une connaissance objective du passé.

        +29

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      • basile // 20.04.2018 à 10h48

        vous pensez que l’esprit impérialiste anglo-américain est dû au hasard ? Qu’il n’a rien à voir avec la sélection naturelle ? Et que ça n’explique pas leur arrogance ?

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      • caliban // 20.04.2018 à 11h08

        @Basile

        Je ne sais pas ce qu’il faut penser de l’histoire de tel ou tel pays. En revanche je suis persuadé qu’il faut un peu de rigueur lorsqu’il s’agit de parler d’Histoire.

        • qu’est-ce que « l’esprit impérialiste anglo-américain » ? depuis toujours, en tous lieux ? est-ce une loi d’airain de l’histoire ?
        • quelle place accorder au hasard ou à l’automaticité dans l’enchaînement des évènements historiques ?
        • quel rapport entre la loi de sélection naturelle des biologistes et l’histoire ? En passant, ne voyez-vous pas les risques de la déclinaison d’une telle théorie appliquée à la discipline historique ?

        Bref, mon propos est de prendre l’histoire pour quelque chose de sérieux. Il ne faut pas se plaindre ensuite de la manipulation des mémoires si tout le monde cherche à vêtir des apparats de l’Histoire ses propres opinions politiques.

        Relire Orwell et l’usage politique de l’histoire.

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      • Seth // 20.04.2018 à 12h16

        @caliban

        Il y malheureusement des constantes indiscutables dans le comportementnts des pays. C’est une affaire de culture. Ainsi il y en a indiscutablement une en Allemagne et elle n’est pas totalement effacée, nous e avons bien la preuve dans cette europe qui s’est créée.
        Il n’est pas interdit de reconnaître les choses pour ce qu’elles sont.

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        • caliban // 20.04.2018 à 12h46

          @Seth

          Je suis méfiant vis à vis de ce genre d’approche, qui peut confiner à l’essentialisme. De celui qui permet à certains d’affirmer sans ciller que les Grecs sont un peuple de fraudeurs et les latins des paresseux.

          Il n’est pas question d’exclure certaines constantes en Histoire. Mais il faut à mes yeux impérativement, comme le fait par exemple M. Todd avec la science démographique et l’anthropologie, s’appuyer sur le savoir scientifique. Qui a cet avantage d’être pouvoir remis en cause par le savoir objectif et non pas des opinions politiques.

          Se prémunir donc comme de la peste de la tentation d’instrumentaliser l’Histoire pour appuyer un discours politique. Les exemples sont nombreux des résultats ainsi obtenus :
          • de l’extrême-droite israélienne qui prend l’Ancien Testament pour un cadastre
          • à la mise au pinacle du débarquement de Normandie pour faire oublier les 20 millions de soviétiques tués entre 1941 et 1945.

          Bref, évitons de faire dire à l’Histoire ce qu’elle ne dit pas, de construire des mythologies. Les falsificateurs sont assez nombreux pour en rajouter.

            +20

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          • PierreH // 20.04.2018 à 13h37

            Mouais… En théorie vous n’avez pas tort, sauf qu’il n’est pas possible d’établir des constantes rigoureuses en Histoire ou en Sciences Humaines de manière générale, la connaissance du passé et l’analyse des phénomènes actuels modifiant par exemple les comportements futurs. Donc, rigoureusement, on en peut rien dire…

            Opinion qui ravit ceux qui prétendent qu’il n’y a aucune inertie des peuples, aucune mentalité particulière venant d’un fond culturel commun qui oriente la vision et la perception du monde et de soi et qu’au final, Athènes ou Berlin c’est la même chose et qu’il est dont obscurantiste de se questionner sur le fonctionnement potentiel de l’UE… Nier les tendances qu’on trouve à l’intérieur (EN MOYENNE) d’un peuple c’est amha faire preuve d’un dangereux aveuglement. Seulement, désolé, ça se « sent », il n’y a pas de démonstration, c’est empirique (il peut y avoir des indications plus ou moins fortes, ça n’est pas non plus « open bar des opinions »).

              +5

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          • PierreH // 20.04.2018 à 13h45

            Quant aux clichés que vous citez, pour une bonne part ils ne sont pas nés par hasard non plus (sauf ceux qui viennent de pure propagande, bien évidemment). Ils sont parfois exagérés ou instrumentalisés mais ça ne permet pas, en terme de logique pure, à les disqualifier en tant que phénomène qualitatif. Reste à déterminer en quelles proportions le phénomène s’applique, là ok il faut être tout à fait rigoureux. Lorsqu’on vit pendant des années à l’étranger on se rend quand même compte assez vite que les choses ne fonctionnent pas comme chez soi, y compris en termes de mentalité.
            Allez travailler en Grèce et en Allemagne, vous verrez ça ne fait pas un raisonnement « rigoureux » mais l’impression d’avoir affaire à deux mondes foncièrement différents est difficile à ignorer !!

              +5

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          • caliban // 20.04.2018 à 16h45

            @PierreH

            Je risque de me répéter, désolé.

            L’échange dérive lentement … il n’est pas du tout question de nier, dans un relativisme absolu, les différences entre les peuples. Il s’agit simplement de pointer le mésusage du savoir historique, son instrumentalisation politique, et en l’occurrence les jugements pseudo-historiques sur les peuples.

            1. Dire par exemple qu’il ne faut jamais faire confiance aux Allemands parce qu’ils ont provoqué des dizaines de millions de morts au XXe siècle n’a pas de sens. Cet essentialisme est à la limite du racisme.

            2. En revanche pointer les structures familiales prussiennes comme une caractéristique du peuple allemand (d’où dériverait un in-égalitarisme fondamental si j’ai bien lu Todd), cela me paraît plus heuristique, tout en préservant la réflexion du strict schéma binaire cause / conséquence.

            Dans le premier cas on est dans l’expression d’une opinion qui cherche vaguement une loi générale à partir d’évènements historiques. Dans le second cas dans un savoir qu’on peut remettre en question. A coup de recherches scientifiques.

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          • Subotai // 21.04.2018 à 06h55

            Concernant les « Germains » il est simple de constater leurs migrations et le fait que le modèle culturel « Germains » a colonisé d’abord physiquement puis intellectuellement presque toute la planète.
            Les bouleversements politiques que nous observons ne sont pas dus à son existence ou à son renforcement mais au contraire à son affaiblissement ET sa RÉGRESSION.
            Deux raisons essentielles
            La limite de son idéologie – l’expansionnisme et l’exponentialité – sur une planète finie.
            L’augmentation des populations héritières d’autres modèles culturels – La loi du nombre.
            Si la force brute peut faire illusion un temps, elle s’use par attrition sous le nombre.
            Dont cette force brute est appelée à s’exercer de plus en plus souvent et brutalement jusqu’à ce que l’attrition ne lui en laisse plus les moyens. C’est en cours…

              +0

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          • caliban // 21.04.2018 à 11h14

            @Subotai

            Votre propos a certainement sa cohérence mais j’avoue qu’elle m’échappe complètement.

            C’est quoi un germain ? Les peuples romanisés par la civilisation latine ? Les descendants de Charlemagne ? Du Saint-Empire romain-germanique ? De Bismarck ?

              +1

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            • Subotai // 22.04.2018 à 02h12

              Nous. les « Francs »
              Moi antillais, dans sa variante métissée d’africain et d’amérindien.
              Modèle culturel « Germanique ».
              Yavait bien plein de tribus et de fédérations dont on retrouve les noms un peu partout.
              Outre, les Angles et les Saxes, bien connus, les Alamans, les Lombards, les Burgondes, les Jutes, les Norses, sans parler des variantes de Goths et assimilés… 🙂
              Ils sont allés partout, ont presque tout conquis, ont imposé leurs modèles culturels quand ce n’est pas leurs langues. Ils se sont adaptés, métissés mais le substrat de base du MODÈLE DOMINANT reste germanique, même si des ilots et/ou couches, racines autochtones sont dans le ragout culturel de chaque peuple actuel. En tout cas il est clair que le modèle dominant n’est ni Chinois, ni Indien, ni Bantou ou Zoulou.
              J’irais même jusqu’à dire que la diffusion accélérée, historiquement récente, d’un certain nombre de modèles africains en particulier artistiques dans l’aire de domination « Germaine », participe à la déconfiture du modèle dominant. 🙂

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            • caliban // 22.04.2018 à 11h20

              Les Français sont avant tout des gallo-romains, la tribu franque ne pesait pas très lourd à l’époque et d’ailleurs sa langue, sa religion et ses coutumes n’ont guère survécu autre part que dans la toponymie.

              • Vous semblez faire un drôle de mélange entre « germains » et « occidentaux »
              • Si vous faisiez l’effort de placer les évènements que vous décrivez sur un axe chronologique vous constateriez de l’anachronisme du concept de germain

              Un peu d’histoire si la période vous intéresse et si vous voulez éviter les « lois générales de l’histoire » qui en disent plus sur votre façon de penser que sur les faits historiques : https://www.youtube.com/watch?v=blLjwpvfGOo

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            • Subotai // 22.04.2018 à 19h24

              @Caliban
              Vous parlez « génétique » quand je parle Modèle culturel.
              Déjà que les Francs comme beaucoup d’autres était une Fédération.
              Je parle d’autant moins génétique que je sais à quel point la génétique pour définir les peuples est une aberration.
              En effet comment peut on passer de 200 millions à 7 milliards en 2000 ans malgré les carnages et les épidémies sans un brassage génétique qui rend difficile la justification « racialiste ».
              Le truc rigolo, c’est que « nous nous sommes donné » le nom de Français, pas de Gallo et encore moins de Romain. En fait nous sommes des « Franc » « ais » parce que les « élites » dirigeantes l’étaient et que les autres peuples nous voyaient comme tel et nous appelaient ainsi. Et que naturellement les modèles culturels Francs se répandaient dans la société plus ou moins profondément. Les élites autochtones proches des Pouvoirs en premier et d’une manière mimétique; les fins fonds de la paysannerie plus lentement voire jamais dans le fond, mais nécessairement dans la forme de par les contraintes sociales.

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            • caliban // 22.04.2018 à 20h41

              @Subotai

              Où est-il question de génétique ?

              D’autre part je comprends de moins en moins ce que vous écrivez. Je vois pas mal de biais :
              • une perception de l’Histoire téléologique
              • des expressions un peu « fourre-tout », comme « modèle culturel »

              Avez-vous entendu parler de la culture judéo-chrétienne, des fondements grecs et latins de notre civilisation européenne ? Tout cela aurait été submergé par le « modèle culturel » germain ?

              Je vous invite vraiment à visionner la vidéo mentionnée plus haut.

              S’il y a un modèle qui perdure dans notre histoire c’est bien celui de l’Empire Romain, de la Renovatio carolingienne à Napoléon, en passant par la papauté, le Saint Empire romain germanique.

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            • Subotai // 23.04.2018 à 19h17

              @Caliban
              Essayer de chausser les bottes de l’Ogre (l’exemple occidental le plus prestigieux – l’Empire Romain) ne fait pas de vous l’Ogre. 🙂
              «  »Avez-vous entendu parler de la culture judéo-chrétienne, des fondements grecs et latins de notre civilisation européenne ? Tout cela aurait été submergé par le “modèle culturel” germain ? » »
              C’est précisément PAS ce que je dis. Mais le « Dominant » « impose » au « Dominé » par la force ou par l’exemple la « manière générale de se comporter » ce que j’appelle « modèles culturels ». Vous ne pouvez pas savoir à quel point c’est une évidence indiscutable, dans le confetti de l’Empire ou j’habite.
              Et que le « Dominant » se mette à adorer le méchoui ou le poisson à la tahitienne ne signifie pas qu’il a changé de nature. De même que le « Dominé » ce met a adorer les cuisse de grenouille, sans changer de nature, mais le « Dominant » reste le « Dominant » et c’est son modèle qui se répand – tant que sa domination reste incontestable.
              Et bouclons la boucle, la « Domination » « Occidentale » n’est plus incontestable, ce qui amène à une accélération de son repli, accompagné des soubresauts de ceux qui refuse le fait. La manifestation la plus évidente est Trump et la situation cataclysmique du Gouvernement et de la Politique étasunienne.
              Les USA ont été la dernière pointe de l’expansionnisme « Germain » 🙂 Nous vivons sa déconfiture. Mais il est tout de même remarquable d’observer le regroupement « Occidental européen » autour d’eux, quand tout indique que ce n’est pas souhaitable et même néfaste pour les populations des États concernés 🙂
              Pensez vous que ce soit un hasard? Ou est ce l’idéologie du modèle culturel des élites dirigeantes… 🙂

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      • V_Parlier // 20.04.2018 à 15h23

        Même dans le présent, c’est la méthode « fais ce que je dis, pas ce que je fais ». Je lis dans le déclaration sur Skripal: « À ce jour, la Russie a proposé plus de 30 fantasmes contradictoires et changeants pour expliquer l’attaque de Salisbury ».
        -> Parce-que les médias et politiques britanniques ont fait autrement peut-être? Ca doit bien se valoir: Entre la valise de Youlia, la nourriture, la voiture, la poignée de porte, le mobile privilégié, les symptômes observés (divergences incroyables) et les effets attendus du produit, les 30 fantasmes doivent être largement battus.

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    • jules vallés // 20.04.2018 à 09h34

      Et Balfour, Israël, la partition de l’Inde après 300ans de dissensions savamment entretenues, la mise à sac du Moyen-Orient…. etc…

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    • Jean Eymar // 20.04.2018 à 10h04

      Faussement respectable… et capable de tout !!!!!
      Comme son mentor américon !!!!

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      • Chris // 20.04.2018 à 10h17

        Qui est le mentor de qui ?
        That is the question !

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    • Manuel // 20.04.2018 à 10h33

      @Fritz: selon vos critères TOUS les états ( France, Espagne, Italie, Portugal, etats-unis, Russie, Chine. Japon, Vietnam, Afrique du Sud, Brésil, Pérou, Mongolie, Egypt, Canada, Nouvelle-Zélande, Hongrie, Arabie saoudite, Vatican…) sont voyous. J’ai beau cherché, je n’en vois pas qui ne le seraient pas !!!

        +2

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      • Fritz // 20.04.2018 à 11h22

        @Vladimir : non, je n’ai pas oublié les guerres de l’opium…
        @caliban et @Manuel : je n’ai rien contre le peuple anglais, ni contre le « puritanisme » anglais, et j’ai même un certain respect pour la classe dirigeante anglaise à son apogée (XVIIIe et XIXe siècles). Mais j’ai une dent contre le cynisme british, contre l’anglomanie ridicule qui sévit dans nos pays, et contre cette construction mensongère qui se dit « britannique ».

        En gallois, en breton et en irlandais, on dit toujours « les Saxons » pour désigner les Anglais.

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    • Les-crises // 20.04.2018 à 14h43

      « Bof… déclaration sans intérêt  »

      L’aveu qu’ils n’ont rien de solide, c’est « sans intérêt » ??

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      • Fritz // 20.04.2018 à 18h16

        Votre présentation est intéressante, car en surlignant l’essentiel, vous faites ressortir le vide de l’accusation britannique. Et c’est précieux par les temps qui courent.
        C’est la rhétorique du régime britannique que je trouve sans intérêt. Ces gens-là n’avouent rien du tout, ils ne diront jamais la vérité.

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    • Vincent // 23.04.2018 à 16h55

      Et qui a conceptualisé et inauguré les premiers camps de concentration du XXème siècle dans sa guerre d’extermination de la population boer en Afrique du Sud.

      Et comme l’a dit Vladimir, le répugnant commerce forcé de l’opium afin d’extorquer à la Chine ses immenses réserves d’argent métal, qui lui servait de contrepartie monétaire depuis des siècles.

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  • DUGUESCLIN // 20.04.2018 à 07h32

    Le nombre de remarques à faire sur ce « rapport » est tellement important qu’il faudrait une grande quantité de pages.
    – La Russie a été la première à se libérer de l’URSS, après le joug du géorgien Staline et de l’ukrainien Khrouchtchev. Continuer à associer la Russie libérée avec le soviétisme est un amalgame constant quasi injurieux pour le peuple russe.
    – Les agents du FSB paraissent ridicules pour avoir foiré aussi lamentablement un attentat qui par ailleurs n’a aucun intérêt pour la Russie.Les Skripal ne représentant aucun danger.
    – La provenance du produit toxique reste inconnue, mais le rapport affirme en même temps qu’il ne peut qu’être soviétique, (donc russe par amalgame).
    – Le lieu et le moyen utilisé (le mode opératoire) pour intoxiquer les Skripal reste inconnu. Ce qui est pourtant important, car d’autres personnes auraient du être atteintes.
    – La Russie est sommée de déclarer ses armes chimiques alors qu’elle est parmi les premières à condamner et demander le retrait de ces armes. Mais l’Angleterre et d’autres pays le font-ils? Seule la Russie serait capable de mentir dans ce domaine?
    – Les Skripal ont bénéficié de soins exceptionnels, mais par quels antidotes? Le produit utilisé pour les intoxiquer était-il connu d’avance?
    – Est-il possible de recueillir les témoignages des Skripal eux-mêmes sans qu’aucun moyen de chantage soit exercé sur eux?
    – Pourquoi les enquêteurs russes ont été interdits de participer à l’enquête? Parce qu’ils sont supposés coupables avant toute preuve?
    Au travers d’un tel rapport, on pourrait tout aussi bien déduire hardiment que le produit toxique ne pouvait que provenir de l’Angleterre elle-même.

    Toutes ces déductions contre la Russie (systématiques et obligatoires) sont difficilement défendables, mais pourtant distillées avec une constance désarmante. Par tous les moyens, en dépit du bon sens, il est impératif que la Russie soit coupable, voila la véritable conclusion qu’on puisse tirer de ce rapport.
    En matière de droit, un Tribunal ne pourrait que conclure à un non lieu et pourrait condamner l’Angleterre aux dépends pour plainte abusive et la Russie obtenir un dédommagement pour fausse accusation.

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    • Lec // 20.04.2018 à 10h22

      2 bombes atomiques sur des populations civiles en 1945 …..et aucun “Nuremberg” pour les USA….???!!!!

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    • Chris // 20.04.2018 à 10h57

      Le poison principal est… la propagande !
      Moi, ce qui m’épate, vu l’importance donnée à décontaminer minutieusement 2 semaines après l’évènement (selon la description de cet article) les lieux et objets fréquentés par les Skripal, c’est qu’il n’y ait pas eu plus de victimes de cette substance « militaire » !
      Et quid du rapport de ce laboratoire suisse à Spiez (Schweizerisches Institut für ABC-Schutz), qui déclare que le poison prélevé à Salisbury par les enquêteurs de l’OIAC, dans l’« affaire Skripal », est du « BZ ».
      Le « BZ » est un innervant de l’Otan, agissant dans les 30 à 60 minutes et pour une durée de 2 à 4 jours. L’URSS, puis la Russie, n’ont jamais travaillé sur ce type de substance.
      Se rappeler que la Grande-Bretagne a bloqué le 14 mars une demande de la Russie au Conseil de sécurité de l’ONU, d’enquêter sur l’incident chimique survenu à Salisbury, conformément aux normes de l’OIAC : dans quel but ?
      Qui pourrait avoir pour motif de faire passer cet « événement » pour une attaque sur territoire RU, au sens de l’article 5 de l’OTAN et faire ainsi pression sur la Russie en vue d’une renégociation des armes balistiques pour les limiter : Poutine les a vraiment effrayé le 1er mars en parlant de ces joujoux.
      La Russie, petit pays en moyens, ne reculera pas car elle n’est pas toute seule. La Chine la soutient, laquelle vient d’annoncer :
      https://reseauinternational.net/liran-recevra-laide-de-la-chine-pour-son-programme-nucleaire-si-trump-denonce-les-accords-de-vienne/ (Duran)
      L’article parle de nucléaire civil, mais qui peut très vite s’orienter en militaire.
      Quant aux sanctions « symétriques », dès 2019 l’OTAN sera privés des Antonov…
      https://www.romandie.com/news/ZOOM-L-Otan-perd-un-important-fournisseur-russe-d-avions-de-transport-militaire/910056.rom
      Les réseaux sociaux sont court-circuités…
      J’attends avec impatience la suite et me marre.

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    • PierreH // 20.04.2018 à 14h07

      Votre fil logique m’échappe. Vous vous basez sur un paquet de suspicions dont certaines sont à peu près improuvables (donc indémontables). J’ai l’impression que vous vous êtes déjà fait votre idée, vous pourriez le dire plus rapidement et gagner du temps.

      Je me permets quand même, puisque peu de gens se font l’avocat du diable ici, de vous rappeler que les raisonnements consistant à clamer qu’il n’y a « aucun intérêt » pour la Russie à faire cela (même chose avec le gouvernement syrien et les bombardements à l’arme chimique) sont un peu rapide: j’y vois un possible intérêt de menace (terrorisme) auprès des futurs doubles espions (ou des rebelles dans le cas de la Syrie). En gros de faire peur à tous ceux qui voudraient s’opposer dans le futur ou le présent (c’est peut-être toi le prochain). Voilà pourquoi j’engage tout le monde à faire attention avec les raisonnements « à qui profite le crime »: ça sert à lancer des PISTES d’enquête, pas à conclure à la (non) culpabilité d’untel.

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      • Catalina // 20.04.2018 à 20h24

        Bonsoir PierreH,
        Se faire une opinion est possible même si certains aimeraient avoir un tracteur vérouge.
        ;O)
        Le danger de n’en pas avoir nous conduira à une marche vers un printemps-automne.
        Pour l’attaque à l’arme chimique, le doute est légitime, le MI6 a démontré qu’une autre attaque était un mensonge éhonté, ensuite, vous nous servez l’argument « à qui profite le crime », sur Skripal, où tout le monde aurait du être mouru et où personne n’est mort !! il faut parfois se servir de son cerveau et se faire, tout seul comme un grand, une opinion, quitte à revenir dessus si de nouveaux éléments font jour. Il est dangereux de ne pas avoir d’opinion, bien sûr, il est necessaire aussi d’avoir une capacité de remise en question. J’ai parfois l’impression, à la lecture de vos comentaires que se faire une opinion est anormal, mais comment faites-vous dans la vraie vie ? vous demandez le tracteur verouge ?

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  • relc // 20.04.2018 à 07h47

    « Nous regrettons que la Russie n’ait pas jugé urgent de leur demander des explications le 12 mars dernier. »
    lire
    « Nous regrettons que la Russie n’ait pas vu d’urgence lorsqu’on leur a demandé des explications le 12 mars »
    « did not consider it urgent when we asked them for an explanation on 12 March. »

    =================
    Cette histoire du BZ est présentée par l’ambassadrice à l’ONU Karen Pierce, dans son discours devant le Conseil de Sécurité (qui reprend en gros le présent rapport) de la façon suivante :

    « […] Lavrov a annoncé que des traces de BZ avaient été trouvées dans les échantillons analysés par l’OIAC, et ce faisant il a révélé la situation d’un des laboratoires indépendants utilisé par l’OIAC. L’OIAC n’a jamais dévoilé l’identité des laboratoires ni fourni aucune information sur des échantillons de BZ dans son Résumé Opérationnel rendu public. C’est donc une question intéressante, M le Président : pourquoi donc la Russie pense-t-elle qu’elle sait qui a analysé les échantillons et quels ont été les résultats ?

    En rendant publique cette information, la Russie a rompu la confidentialité que les Etats membre doivent à l’OIAC selon les termes de la Convention.

    Quant à la substance alléguée, M. le Président, le Directeur Général de l’OIAC a expliqué aujourd’hui dans sa déclaration qu’un échantillon séparé, séparé des échantillos pris sur les Skripal et leur environnement, échantillon contenant du BZ, a été envoyé aux laboratoires pour analyse, en même temps que les échantillons pris à Salisbury. Ceci s’appelle un échantillon de contrôle et correspond à une procédure de routine qui permet à l’OIAC de vérifier si les conclusions sont correctes. Le Directeur Général a confirmé sans réserve qu’aucun des échantillons pris à Salisbury ne contenait de BZ. […] »

    https://www.gov.uk/government/speeches/russian-account-of-salisbury-is-a-re-write-of-orwells-1984

      +2

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    • Bamboo // 20.04.2018 à 10h45

      Intéressant. Que la Russie tente de rejeter des accusations, toujours infondées de sa culpabilité, en « torturant » quelque peu des éléments du dossier montre un manque de rigueur ou une volonté délibérée de désinformer. Cela ne la rend pas plus coupable pour autant. Par contre, la vérité finissant par sortir du puits, cela lui nuit davantage que de s’en tenir aux faits établis et à l’absence définitive de preuves à charge contre elle.

      Le galimatias du représentant britannique de la seconde partie de son exposé fait de probabilités, d’antécédents décrédibilise largement et bien davantage les accusations de l’UK.

      Mais, n’est-ce pas, l’essentiel de l’affaire est d’avoir provoqué une crise diplomatique, renforcé l’opinion publique dans la certitude que la Russie est un grand méchant ours, que Poutine est un dictateur, etc. etc. etc. Tout cela justifiant l’augmentation des budgets militaires, permettant de distraire des crises intérieures et de contribuer à justifier les aventureuses étapes ultérieures du remodelage du Moyen-Orient élargi…

        +4

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    • V_Parlier // 20.04.2018 à 15h40

      Si je résume les propos de Karen Pierce:
      – La Russie a révélé l’un des labos utilisés par l’OIAC, donc il est admis que c’est un labo utilisé.
      – La Russie « pense qu’elle sait » qui a analysé les résultats. Ben c’est assez logique, cf. point précédent.
      – le Directeur Général de l’OIAC a expliqué qu’un échantillon séparé, séparé des échantillons pris sur les Skripal et leur environnement, échantillon contenant du BZ, a été envoyé aux laboratoires pour analyse, en même temps que les échantillons pris à Salisbury. Aucun autre détail? C’était pour avoir un prix de gros sur les analyses? Si les propos russes sont parfois confus, que dire de ceux-ci!

        +4

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  • TC // 20.04.2018 à 07h47

    Beaucoup de gesticulations mais toujours pas de preuve impliquant la Russie. On fait des suppositions sur de « hautes probabilités », c’est devenu une expression à la mode dans la bouche des officiels et de leurs portes-voix. Moi, j’attends les preuves….

      +22

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    • PierreH // 20.04.2018 à 13h54

      Il arrive que l’on condamne sur de « hautes probabilités », avoir une preuve en acier trempé et totalement indiscutable c’est parfois difficile (en fait en toute rigueur c’est impossible, une explication alternative tordue est toujours possible, même si « peu probable »).
      Ce qui est intéressant avec ce genre d’histoire c’est le biais de confirmation agir à plein: ceux qui veulent défendre la Russie crieront jusqu’à la mort qu’il faut des preuves irréfutables alors que ceux qui ne peuvent pas la blairer hurleront à la culpabilité évidente au moindre soupçon. J’ai un peu l’impression qu’avec tout ce qui touche à la Russie ce biais joue à plein…

        +2

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  • Toff de Aix // 20.04.2018 à 07h57

    Il n’avait pas de petite fiole à agiter devant les enquêteurs ce monsieur, mais c’est tout comme.

    Désolé, les accusateurs se faisant eux-mêmes juge, jury et enquêteurs, et refusant aux parties accusées le moindre accès au dossier, au mépris de toutes les règles du droit international (oui, je sais, le machin régulièrement foulé aux pieds par « nos grandes démocraties »), depuis l’Irak, ce genre de combines, ça marche beaucoup moins bien.

    Et ça commence à se voir.

      +32

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  • Lou // 20.04.2018 à 08h36

    Please, cher Monsieur, ne surlignez pas.
    Et ce jaune nous saute au visage !
    Vos lecteurs sont de bons lecteurs et n’ont nul besoin du dernier argument politique en vogue, à savoir le « pédagogisme ».
    Très cordialement.

      +0

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    • Emmanuel // 20.04.2018 à 09h34

      J’ai parcouru le long texte traduit ici, beaucoup trop long au regard du vide argumentaire qu’il sert au public. Tout n’est que verbiage grotesque qui se retourne comme un gant. Il ne me paraît donc pas superflu d’attirer l’attention des lecteurs en surlignant tel ou tel passage (gain de temps).

      En anglais il existe une expression pour parler d’une preuve flagrante :  » the smoking gun « . Force est de constater que les Anglais n’ont pas trouvé le fingue et qu’ils s’échinent en verbiages soporifiques à en fabriquer un. A ce titre, l’obséquiosité envers l’OIAC dès le début du document en disait déjà long.

        +25

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    • clmntfllt // 20.04.2018 à 10h37

      Lou,

      La réponse apportée par Emmanuel est pertinente. Grâce à cet artifice, on peut facilement parcourir ce verbatim.

      On y découvre la manière particulièrement obséquieuse employée par ce représentant du Royaume-Uni pour s’adresser à l’OIAC, mais aussi l’inconsistance de la thèse soutenue. Ce qui en d’autres lieux pourrait passer pour des précautions oratoires indispensables révèle ici un manque evident de preuves et laisse apparaître en creux la malhonnêteté et la volonté de nuire de la représentation du Royaume-Uni. Il faut néanmoins rester extrêmement prudent, rien ne disculpe formellement non plus les officiels russes, ni tout un tas d’autres thèses inexplorées d’ailleurs.

      Après avoir dit toi ça, et juste en guise de sympathique « risposte », je vous invite à l’avenir, à ne pas commencer vos messages par « please ». Cela me rend triste de voir notre si belle langue constamment reléguée pour faire place à celle du maître ?

      Cordialement

        +6

      Alerter
    • PierreH // 20.04.2018 à 13h59

      Souffrez que d’autres voient les choses différemment: la couleur en question sert à mettre en exergue la partie du document qui illustre le point de la démonstration et permet à certains d’aller au fait, ou en tous les cas de pouvoir revenir sur les morceaux les plus importants en cas de relecture sans se replonger dans chaque paragraphe en recherchant ce qui a marqué. Ca n’a pas grand chose à voir avec le pédagogisme (au pire vous pouvez crier à la « manipulation », au « biais »…). Dont je cherche ce qu’il a à voir avec un « argument politique »…
      Quant à moi je vous trouve bien sensible… Mettez un filtre sur votre écran à la rigueur, ça ira mieux… -_-‘

        +6

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    • Les-crises // 20.04.2018 à 14h45

      si, car certains lecteurs ont peu de temps et lisent en diagonale, d’où l’intérêt de surligner l’essentiel

        +19

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  • caliban // 20.04.2018 à 08h44

    Pas de grandes nouveautés dans ce rapport d’enquête :
    • peut-être un peu moins catégorique que le gouvernement britannique concernant la culpabilité du gouvernement russe
    • mais tout de même des relents de subjectivité (beaucoup de supputations basées sur l’origine russe des victimes et de l’arme chimique)

    Face à cette logique accusatrice apparemment de « bon sens » (victime russe + arme russe = coupable russe), il manque la conclusion scientifique qui s’impose : « Nous sommes dans l’incapacité technique de déterminer l’origine de cette tentative d’assassinat ». Conclusion à partir de laquelle il serait possible de reprendre des relations diplomatiques apaisées, ce que ne veut surtout pas le gouvernement britannique.

      +12

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  • Brenn // 20.04.2018 à 09h05

    Au niveau de la chronologie, il y a quelque chose qui tient pas trop la route : L’agression contre Yulia et Sergei Skripal ayant eu lieu le 4 mars et les experts de l’OIAC sont arrivés le 19 mars, date omise dans le rapport, soit 15 jours après et pourtant nous pouvons lire ça  » L’OIAC a répondu rapidement à notre demande d’envoyer ses experts au Royaume-Uni. La date de demande est omise. On peut légitimement se demander pourquoi ils ont attendu presque 2 semaines avant de demander la venue d’experts de l’OIAC.

      +24

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  • Scytales // 20.04.2018 à 09h08

    Dans cette traduction française, le mot « probable » apparaît 6 (six) fois, uniquement dans la seconde partie de la déclaration, celle concernant les raisons pour lesquelles le Royaume-Uni considère « qu’il n’y a pas d’autre explication plausible pour ce qui s’est passé à Salisbury que la responsabilité de l’État russe. »

    Du point de vue des motifs, le raisonnement du représentant britannique présente ce qui m’apparaît être une étonnante incohérence.

    Selon lui, la Russie aurait continué à développer une arme chimique sous la forme d’un agent « Novitchok »* en violation de ses engagements en temps qu’État partie à la convention et il accuse la Russie d’avoir procédé à l’empoisonnement des Skripal.

    S’il était vrai que la Russie a continué à développer secrètement un programme d’armes chimiques en violation de ses engagements, l’utilisation d’un agent chimique à l’extérieur de son territoire ne pouvait que faire courir le risque d’éventer le secret et d’exposer publiquement la Russie comme un État qui viole ouvertement une convention internationale, et par n’importe laquelle.

    A supposer même que la Russie ait maintenu un programme militaire chimique illicite, on ne comprend donc pas pourquoi l’État russe aurait pris le risque d’encourir ce qui est plus qu’un embarras, l’opprobre, en commanditant un tel acte. Le risque d’être découvert faisait courir un risque encore plus grand de ruiner tous les efforts de la diplomatie russe et de porter gravement atteinte aux intérêts de la Russie sur la scène internationale.

    Si on se place du point de vue russe, il n’y a donc aucune raison rationnelle de commanditer une tentative d’assassinat à l’aide d’un moyen qui fait peser le risque de conséquences immensément plus graves pour les intérêts russes que le profit hypothétique et dérisoire qu’un assassinat réussi aurait procuré à la Russie.

    Loin d’apparaître comme une « explication plausible », la responsabilité de l’État russe est donc l’explication la moins probable.

    *En URSS, il s’agissait en réalité d’un nom informel donné à la liste de plusieurs agents, identifiés par une référence en chiffres et en lettres, basés sur des formules chimiques innovantes : https://www.les-crises.fr/affaire-skripal-interviews-des-scientifiques-createurs-du-poison-novitchok/

      +18

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  • Araok // 20.04.2018 à 10h11

    Bon, ça ne s’éclaircit pas vraiment.
    Si nous avons quelques raisons de chercher l’intérêt que les russes auraient de commettre cet assassinat, je ne peux m’empêcher de me poser la question réciproque : quel est l’intérêt pour les  » occidentaux » d’en faire retomber la responsabilité sur les russes?
    N’attache-t-on pas trop d’importance à ce qui n’est peut-être qu’une péripétie de la lutte que se livrent certaines officines? Ben oui, un espion double a été victime d’un accident du travail…

      +6

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  • Bamboo // 20.04.2018 à 10h27

    « Mais bien sûr, si l’identification de l’agent neurotoxique utilisé est une preuve technique essentielle dans notre enquête, ni l’analyse du DSTL, ni le rapport de l’OIAC, n’identifie le pays ou le laboratoire d’origine de l’agent utilisé dans cette attaque. »

    A ce point tout est dit. La suite relève de spéculations, du procès d’intention et de la propagande.

    Après son procès en sorcellerie, l’UK cherche à sauver la face.

      +10

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  • Albert4631 // 20.04.2018 à 12h04

    L’Institut suisse pour la Protection des Armes Nucléaires Biologiques et Chimiques qui est une référence mondiale en la matière, a analysé à la demande de l’OIAC un prélèvement du poison
    utilisé à Salisbury.Suivant cet institut il s’agit de « BZ » un agent innervant de l’OTAN agissant en 30 à 60 minutes pour une durée de 2 à 4 jours, poison détenu par les USA et la GB !
    L’URSS puis la Russie n’ont jamais travaillé sur ce type de substance.Le terme  » Novitchok » désigne un programme et non une substance
    La non diffusion et prise en compte de ces informations, si elles s’avèrent exactes, pose problème, de même que le brouillard et le mystère autour des Skripal

      +8

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    • Scytales // 20.04.2018 à 17h19

      Pourriez-vous donner une source à vos affirmations ?

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  • moshedayan // 20.04.2018 à 12h27

    Trêve de !
    Si tout est vrai, la Grande-Bretagne doit aller plus loin en boycottant la Coupe du Monde -de toute façon son équipe entendra dans les stades souvent des noms d’oiseaux. Puis elle doit engager des armées dans les Etats baltes, comme en 1918 contre les Bolchéviks et attaquer Kaliningrad (donc mettre la main sur « Northstream »?). La « communauté internationale » de Macron approuvera, puisque la preuve aura été faite que la Russie est un Etat voyou et Poutine une personne ignoble.
    Si tout est faux, alors la Russie doit saborder tous les intérêts britanniques sur son sol et réduire ses relations diplomatiques au consulaire.
    Theresa May a mis les « Trois O » dans une obligation de guerre contre la Russie, il n’y a pas d’alternative. Tout le reste c’est du blablabla.
    Ce qui est étrange, c’est que le rapport à aucun moment ne mentionne la formule chimique du « poison ». Or tous savent que les neurotoxiques ont été mise au point dans presque tous les Etats du monde -spectrographies des échantillons récoltés point barre !!!

      +6

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  • RGT // 20.04.2018 à 12h39

    Décidément, les russes sont de véritables buses…
    Encore pires que les terroristes de Chalie Hebdo qui avaient perdu leur carte d’identité en la laissant bien en évidence.

    Vraiment des amateurs, des comiques troupiers.

    Non seulement ils tentent d’assassiner une barbouze qu’ils avaient libéré quelques années plus tôt, mais en plus avec un produit à l’efficacité douteuse (les deux victimes son indemnes) et pour encore en rajouter en terme d’amateurisme ils laissent toutes les preuves pour permettre à Sherlock Holmes de les retrouver en un clin d’œil.

    Bientôt les sketches de Poutine seront diffusées sur « Rire et Chansons » entre Coluche et Guy Bedos.

    N’est pas humoriste qui veut, il faut vraiment avoir un don et beaucoup d’entraînement.

      +12

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  • René Fabri // 20.04.2018 à 12h49

    Les Anglais ne disent toujours pas ce que faisait Skripal à Salisbury. C’est tout de même étrange pour un émigré russe de choisir de s’installer dans cette ville à 112 km à l’ouest de Londres. Les autres émigrés russes, par exemple, Litvinenko et Berezovski préféraient vivre à Londres, et plus généralement les émigrés préfèrent les grandes villes plutôt que la campagne car ils souhaitent être proche d’amis, de traducteurs et des services administratifs. De plus, comme par hasard, Salisbury est la ville de Porton Down, qui est le plus grand laboratoire militaire européen de l’Otan spécialisé dans les armes chimiques. Ce laboratoire emploie environ 5000 personnes, donc presque toute la ville travaille pour ce laboratoire. Et par la passé, ce laboratoire avait fait des déclarations péremptoires dans l’affaire du visage de Iouchtchenko affirmant qu’il avait été empoisonné par les Russes à la dioxine, sans preuve.

      +13

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  • Betty // 20.04.2018 à 12h58

    Dans le document déclassifié de l’OIAC https://www.opcw.org/fileadmin/OPCW/S_series/2018/en/s-1612-2018_e_.pdf il est noté en point 3: « This included information on their acetylcholinesterase status since hospitalisation, as well as
    information on the treatment regime. » Or les dommages causés par le BZ produisent des effets nécessitant la surveillance de leur état acetylcholinestarase (enzyme): « An example of this type of agent is 3-quinuclidinyl benzilate (BZ), which blocks the muscarinic action of acetylcholine both peripherally and centrally. In the central nervous system anticholinergic compounds disrupt the high integrative functions of memory, problem solving, attention and comprehension. Relatively high doses produce toxic delirium which destroys the ability to perform any military task. »
    https://www.uoregon.edu/search?_q=BZ OU http://pages.uoregon.edu/munno/OregonCourses/REL253F12/REL253Notes/BZStory.htm

      +3

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    • Catherine // 20.04.2018 à 14h10

      Pouvez-vous expliciter SVP ce que vous suggérez ? Par avance merci.

        +0

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      • Chris // 21.04.2018 à 01h07

        Les dommages causés par le BZ produisent des effets nécessitant la surveillance de l’état acetylcholinestarase (enzyme).
        Or pendant leur hospitalisation, le statut de l’acetylcholinesterase des Skriptal a été étroitement surveillé…
        J’en déduis donc que les Skripal ont « probablement » été traités pour un empoisonnement au BZ !

        Je ne suis pas toubib, mais si vous me dites que vous prenez des antibiotiques, j’en déduis que vous souffrez d’une infection.

          +3

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      • Betty // 22.04.2018 à 15h55

        Désolé pour le retard d’explicitation. Chris vous a en quelque sorte répondu. Retenir cet élément (acetylcholinesterase status) dans un document déclassifié laisse entendre qu’il constitue une preuve d’un « empoisonnement » au A-234 (tout comme l’insistance au sujet de la haute pureté du produit). Or les organophosphorés, les organochlorés et le BZ induisent des effets qui nécessitent ce type de surveillance. Quant à la position du Laboratoire Suisse Spiez qui est un laboratoire référent pour l’analyse d’échantillons pour l’OIAC (ce qui est étrangement omis dans tous les articles en français que j’ai pu consulter) lorsqu’il est interpellé au sujet des analyses qui mettraient en lumière la présence également de BZ (comme l’a déclaré le Ministre Sergueï Lavrov) il n’est pas très à l’aise pour répondre: « No, we are not in the best position. The OPCW has rejected Russian demands to publish the designated labs involved. Wait for the meeting of the OPCW Executive Council on 18 April. » https://twitter.com/SpiezLab/status/985497571924873216
        En règle générale plutôt que poser des affirmations je pose des questions et cette affaire soulève beaucoup de question…

          +3

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      • Betty // 22.04.2018 à 16h28

        Un élément à ajouter toutefois. l’OIAC par la voix de Marc-Mickeaël Blum – Chef du laboratoire de l’OIAC depuis juillet 2017 – précise: « The precursor of BZ that is referred to in the public statements, commonly known as 3Q, was contained in the control sample prepared by the OPCW Lab in accordance with the existing quality control procedures. Otherwise it has nothing to do with the samples collected by the OPCW Team in
        Salisbury. This chemical was reported back to the OPCW by the two designated labs and the
        findings are duly reflected in the report. » https://www.opcw.org/fileadmin/OPCW/EC/M-59/en/ecm59dg01_e_.pdf Il serait intéressant qu’un chimiste explicite cette justification.

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  • kasper // 20.04.2018 à 13h53

    la culpabilite des Russes est le seul scenario plausible. Mais comme apparement on en a envisage aucun autre, c’etait un peu oblige…

    je note aussi le choix semantique precis du mot « plausible », par opposition a « possible ». pour demontrer qu’aucun autre scenario n’est possible, il faut des indices solides et des raisonnements par l’absurde. alors que pour demontrer qu’un scenario alternatif n’est pas plausible, il suffit de se taper la tempe avec l’index en disant « c’pas plausib’, ton truc » : fin de la discussion.

      +1

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  • jokeman // 20.04.2018 à 14h09

    Il a effectivement prouvé (à peu près) que la Russie avait un mobile, une capacité technique et opérationnelle.

    Il a donc fait 10% du travail.

    Il reste en effet à prouver que les 197 autres pays du monde (ou disons les 20 plus gros) n’avaient pas tous ces mêmes éléments .

    « J’ai un couteau dans ma cuisine, je sais couper, je suis donc potentiellement coupable de tous les crimes à arme blanche du pays ».

      +8

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    • Bahut // 21.04.2018 à 11h32

      Bah ça fait pas 10% du coup mais entre 0,5 et 5%.
      Le doigt, même (très) mouillé, doit rester précis.

        +1

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    • Fritz // 20.04.2018 à 15h10

      En effet, les accusations sont renvoyées dans les dents des menteurs : « nous aimerions que la partie britannique réponde aux nombreuses questions spécifiques de la Fédération de Russie concernant l’incident de Salisbury. De plus, nous serions reconnaissants si les représentants du G7 pouvaient nous expliquer pourquoi leurs pays ont lancé une guerre diplomatique contre la Russie basée sur des faux. »

        +4

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  • pauvre d’eux // 20.04.2018 à 16h10
  • Claude // 20.04.2018 à 18h37

    « Ce n’est plus une opinion, c’est un fait établi: il n’y a jamais eu d’attaque au gaz, il y a eu utilisation d’une opportunité , utilisation dans le cadre d’une stratégie infecte, honteuse au service des Saoudiens et du Pouvoir Israélien, lesquels continuent à vouloir impliquer les USA dans la guerre et surtout l’étendre. »
    https://brunobertez.com/2018/04/18/il-ny-a-jamais-eu-dattaque-au-gaz-en-syrie-la-perte-de-confiance-est-irremediable/

      +5

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  • tchoo // 20.04.2018 à 20h39

    La partie technique de cette déclaration peut paraître plausible. Avec toutefois une interrogation à propos de décontamination. Est ce que cela concerne l’appartement des Scripal?
    Mais dès qu’il passé à l’accusation de la Russie il y a beaucoup d’affirmation sans grande démonstration.
    La rigueur exigée envers le respect des règles par les Russes est elle la même envers les USA

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  • Pierre Bacara // 21.04.2018 à 01h07

    Thinkerview a diffusé récemment deux ITWs qui reviennent sur l’affaire Skripal :

    Alain JUILLET, ancien Directeur du Renseignement de la DGSE puis Haut Responsable pour l’Intelligence Économique en France :
    https://thinkerview.com/dgse-espions-secrets-des-affaires-crises-mondiales/

    Artem STUDENNIKOV, Ministre-conseiller de l’Ambassade de la Fédération de Russie à Paris :
    https://thinkerview.com/ambassade-de-russie-espions-guerre-froide-sans-filtre/

      +1

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  • Weilan // 21.04.2018 à 14h20

    Afin de compléter ce dossier et de croiser les pints de vue, voici un article intéressant venu de Suisse:

    https://www.zeit-fragen.ch/fr/editions/2018/n-8-16-avril-2018/laffaire-skripal-encore-une-escalade-antirusse.html

      +1

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  • Grégory // 22.04.2018 à 12h46

    Fascinant. Personne qui veut convaincre dans un post sur internet ne procède ainsi. Le rapport énumère des affirmations mais n’en fournit aucune preuve. Aucune ! Une phrase après l’autre, une accusation non sourcée à chaque fois, où le seul choix est de croire l’orateur sur parole ou non. On peut dire ce qu’on veut des russes, mais leurs rapports fournissent des sources pour leurs affirmations. Il y a quelque chose à évaluer.

      +1

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