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2.mai.20172.5.2017 // Les Crises

Analyse des programmes économiques de Macron et Le Pen par Les économistes atterrés

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Emmanuel Macron, l’économie en marche arrière

Source : Les économistes atterrés, 07-03-2017

Après plusieurs mois de suspense, Emmanuel Macron vient de présenter son programme. Le programme économique est hélas sans surprise. Comme l’avait annoncé Jean Pisani-Ferry, ce n’est pas un programme socialiste, c’est-à-dire un programme qui voudrait donner plus de pouvoir aux citoyens dans la cité et aux travailleurs dans l’entreprise ; ce n’est pas non plus un programme écologiste qui prendrait la mesure des efforts à réaliser pour la transition écologique. C’est un programme néo-libéral, « progressiste » uniquement pour ceux qui pensent que le progrès consiste à imposer à la France d’aller vers le modèle libéral.

Ce n’est donc pas non plus un programme de rupture, puisqu’il s’inscrit dans la continuité de la politique menée par François Hollande et Manuel Valls, des 40 milliards de réduction d’impôts sans contrepartie pour les entreprises à la loi Travail. Ce programme nous propose d’accepter les demandes du grand patronat, en espérant que celui-ci daigne investir et embaucher en France.

Ainsi, les classes dirigeantes auront-elles le choix entre deux stratégies lors de ces élections. D’une part, la stratégie forte avec François Fillon, consistant en un choc brutal de destruction du droit du travail, de baisses des dépenses publiques et sociales, de réduction d’impôts pour les plus riches et les entreprises. De l’autre, la stratégie plus gradualiste d’Emmanuel Macron, les mêmes mesures étant prises plus progressivement, mais, in fine, dans la même direction.

Dans le premier cas, il s’agit de mobiliser le petit patronat, les indépendants avec le Medef contre l’État social et les acquis sociaux (en faisant oublier la responsabilité de la mondialisation et de la financiarisation dans leurs difficultés) ; dans le second, on fait miroiter une société dynamique, libérée, d’initiative individuelle, d’enrichissement personnel, en s’appuyant sur les classes montantes d’entrepreneurs ou d’actifs indépendants. Mais sur le fond, les projets sont proches.

À travers Macron, l’élection présidentielle est l’occasion pour la technocratie de Bercy de faire passer ses réformes miracles comme la baisse des retraites et des prestations chômage, comme la réduction de l’autonomie des collectivités locales, comme les organismes paritaires. Macron est le porte-parole rêvé de cette technocratie étroitement liée aux milieux financiers qui rêve de voir appliquer ces idées rétrogrades sous des apparences civilisées.

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Front national : un programme économique et social incohérent et xénophobe

Source : Les économistes atterrés, Anne Eydoux, Sabina Issehnane, 30-03-2017

Cette note propose une analyse détaillée du programme économique et social 2017 du Front national (FN). Elle montre que, dans le fouillis des propositions, se dessine un « patriotisme économique » fondé sur le logiciel néolibéral du FN et les mythes et valeurs de l’extrême droite. Si le programme cherche à séduire les classes populaires par quelques propositions sociales comme la retraite à 60 ans, il est avant tout au service du patronat et des riches, s’en prenant très clairement aux syndicats et aux étrangers. La « France prospère » qu’il promet s’appuie sur une vision magique du souverainisme et d’un protectionnisme « patriote ». Le modèle productif qu’il entend mettre en place repose sur la réindustrialisation, y compris militaire, et s’avère très éloigné de la transition écologique annoncée. Quant aux mesures d’emploi et aux mesures sociales, elles consistent pour l’essentiel à institutionnaliser la discrimination à l’encontre des étrangers, au nom de la « priorité nationale ». Enfin, le programme cherche à donner une image de modernité en se faisant défenseur des « droits des femmes »… Mais son féminisme est de pure façade. Nous ne pourrons pas dire que nous ne savions pas.

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Robert16 // 02.05.2017 à 00h39

En réalité, cette élection est sans doute la plus parfaite de la Vème, car elle jette aux orties le faux clivage droite/gauche qui n’existe plus depuis vingt ans et offre le seul choix véritable de notre époque : globalisme vs souverainisme. Comme le dit le géographe Christophe Guilluy, ce second tour est « chimiquement pur » avec les deux seuls programmes possibles.
– Globalisme : libéralisme, dérégulation, libre circulation des biens ET des personnes (l’immigration est évidemment une dérégulation visant à mettre les travailleurs en concurrence, comme l’a toujours dit la gauche avant qu’elle ne trahisse ses idéaux dans les années 80).
– Souverainisme : l’anti-thèse parfaite. Protectionnisme social intrinsèquement lié au rétablissement des frontières filtrant les biens et les personnes, euroscepticisme, retour au franc…
Ceux qui naviguent entre ces deux visions n’ont aucune cohérence. Le PS et LR sont globalistes mais n’osent pas l’afficher ; Mélenchon a une jambe dans chaque camp.

45 réactions et commentaires

  • Robert16 // 02.05.2017 à 00h39

    En réalité, cette élection est sans doute la plus parfaite de la Vème, car elle jette aux orties le faux clivage droite/gauche qui n’existe plus depuis vingt ans et offre le seul choix véritable de notre époque : globalisme vs souverainisme. Comme le dit le géographe Christophe Guilluy, ce second tour est « chimiquement pur » avec les deux seuls programmes possibles.
    – Globalisme : libéralisme, dérégulation, libre circulation des biens ET des personnes (l’immigration est évidemment une dérégulation visant à mettre les travailleurs en concurrence, comme l’a toujours dit la gauche avant qu’elle ne trahisse ses idéaux dans les années 80).
    – Souverainisme : l’anti-thèse parfaite. Protectionnisme social intrinsèquement lié au rétablissement des frontières filtrant les biens et les personnes, euroscepticisme, retour au franc…
    Ceux qui naviguent entre ces deux visions n’ont aucune cohérence. Le PS et LR sont globalistes mais n’osent pas l’afficher ; Mélenchon a une jambe dans chaque camp.

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    • Labé // 02.05.2017 à 00h53

      Mélenchon est en fait un altermondialisme. Il sait bien que la dynamique de l’Histoire va à l’ouverture et ne nie pas le fait anthropologique qu’est l’Europe, mais il sait très bien que si on continue vers cette ouverture néo-libérale, alors on entérine ce que vous appelez le souverainisme, qui en soi n’est pas mauvais, même meilleur que le globalisme, mais qui est très mal porté par la clique frontiste.

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      • Robert16 // 03.05.2017 à 02h24

        L’altermondalisme est l’idiot utile de l’oligarchie mondialiste car il travaille pour elle en poussant à l’abolition des frontières.
        Pourquoi croyez-vous que les No Borders sont financés par Soros ?

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        • Gordion // 04.05.2017 à 11h57

          Oui, et en sus de Soros finançant la globalisation consumériste mondiale, les monarchies sunnites du Golfe elles financent l’établissement du califat mondial qui, exactement comme le néolibéralisme, est par essence transnational..

          Cf Alexandre Del Valle entre autres.

          Le canddat Macreau n’en a bien sûr pas parlé.

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    • Pascalcs // 02.05.2017 à 02h05

      Vous nommez faussement « globalisme » le néolibéralisme. C’est une méprise systématique de jours. Depuis les civilisations antiques, les peuples échangent, voyagent, commercent. Le XXI éme siècle n’apporte rien de nouveau sous le soleil, autre que la rapidité et la volumétrie.
      Être souverainiste n’est longtemps pas être opposé à ces mouvements. Ce que rappelait clairement Asselineau dans ses conférences.
      Par contre, être souverainiste, c’est quelque part croire dans le bienfait de son modèle et de vouloir le préserver tout en l’améliorant, en compatibilité avec ses croyances partagées et non imposées.
      Le néolibéralisme, c’est tout l’inverse. C’est l’obsession de la norme imposée et du gaspillage institutionnalisé garants de la croissance des volumes et de la vélocité du cycle, implicitement des profits, non partagés bien entendu.
      Au final, le choix est desormais pour ou contre le néolibéralisme. Le problème des « anti » étant souvent, l’absence de cohérence dans leurs projets (cf le FN).

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    • Pascalcs // 02.05.2017 à 02h36

      Vous nommez faussement « globalisme » le néolibéralisme. C’est une méprise systématique de jours. Depuis les civilisations antiques, les peuples échangent, voyagent, commercent. Le XXI éme siècle n’apporte rien de nouveau sous le soleil, autre que la rapidité et la volumétrie.
      Être souverainiste n’est longtemps pas être opposé à ces mouvements. Ce que rappelait clairement Asselineau dans ses conférences.
      Par contre, être souverainiste, c’est quelque part croire dans le bienfait de son modèle et de vouloir le préserver tout en l’améliorant, en compatibilité avec ses croyances partagées et non imposées.
      Le néolibéralisme, c’est tout l’inverse. C’est l’obsession de la norme imposée et du gaspillage institutionnalisé garants de la croissance des volumes et de la vélocité du cycle, implicitement des profits, non partagés bien entendu.
      Au final, le choix est desormais pour ou contre le néolibéralisme. Le problème des « anti » étant souvent, l’absence de cohérence dans leurs projets (cf le FN).

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      • Robert16 // 03.05.2017 à 02h21

        Vous passez à côté du point central de toute cette affaire : la f-r-o-n-t-i-è-r-e.
        Depuis que le monde est monde, les classes populaires et les partis qui les représentent (populares romains, révolutionnaires de 1789, PCF, FN) réclament l’établissement de barrières au libre-échange des biens et des personnes.
        A l’inverse, les oligarques de l’Antiquité, les aristocrates de l’Ancien-régime, le grand capital du XIXème et la finance poussent depuis toujours à l’abolition des frontières afin de faire plus de profits.
        Ainsi, on a bien là l’élection parfaite entre les deux antithèses que sont le globaliste Macron et la souverainiste MLP. Jean-Luc, lui, est totalement incohérent, ayant un pied dans chaque camp : ouverture des frontières pour les personnes mais pas pour les produits. S’il ne résout pas rapidement ce paradoxe, il se condamne à ne jamais gagner…

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      • Guy Jones // 03.05.2017 à 13h26

        Étant donné que le « néolibéralisme  » est une forme de suicide assuré, La voie FN s’impose ,une voie qui peut être ajustée avec le temps ..Cette logique est d’autant plus valable quand on a conscience de la corruption de ce « néolibéralisme faut » car il est en fait le vrais fascisme qui maîtrise la pensée par son contrôle complet des info et le socio/économique par son contrôle du système financier .Ignorer cette évidence est cacher la vérité ..Les économistes atterrés proposent quoi ?

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    • Sidney // 02.05.2017 à 03h23

      C’est du coup bien dommage que la majorité des français se fasse encore avoir par le manichéisme simplet servi docilement. Faire le tour d’une maison de la presse en ce moment est aussi peu varié que pendant l’élection de Trump.

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      • Ribouldingue // 02.05.2017 à 04h33

        Le progrès démocratique dans la cinquième république?
        Vous avez un système qui met en avant une personne et lui donne tout un tas de pouvoirs. Partant de cette base, parler de progrès démocratique c’est un peu osé tout au plus.
        Le référendum citoyen il sert à quoi, a révoquer les élus tricheurs qui se gavent? Non.
        Donc voilà, déjà c’est du vent.

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        • Catalina // 02.05.2017 à 08h34

          et bien, comme il est d’initiative populaire, il suffira au peuple de déposer une demande de référendum sur ce sujet. si les Français en ont la volonté…..

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        • cording // 02.05.2017 à 10h07

          Et les élections législatives pour donner ou pas une majorité parlementaire sans laquelle le président ne peut gouverner, ça compte pour du beurre pour vous ?

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      • Jacques Beaudry // 02.05.2017 à 14h48

        Les choix votés démocratiquement ne sont pas respectés par les élus. À quoi servirait donc des référendums?

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    • Pascalcs // 02.05.2017 à 07h15

      Vous nommez « globalisme » le néolibéralisme. Appelons les choses par leur nom. Depuis les civilisations antiques, les peuples échangent, voyagent, commercent, se croisent. Le XXI eme siècle n’apporte rien de neuf autre que la rapidité et la volumétrie pour chacune de ces actions.
      Le souverainiste ne s’oppose pas à ces mouvements. Asselineau le rappelait dans ses conférences. Par contre il croit dans le bienfait de son modèle et a la volonté de le préserver tout en l’améliorant en compatibilité avec des valeurs partagées et non imposées.
      Le néolibéralisme, c’est tout l’inverse. C’est l’obsession de la norme imposée et du gaspillage programmée, garants de la croissance des volumes et de la vélocité de la consommation. Implicitement des profits non partagés bien entendu.
      Au final, le choix est pour ou contre le néolibéralisme, le problème des « anti » étant souvent l’absence de cohérence dans leurs projets.

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    • Hervé Cruchant // 02.05.2017 à 19h12

      @Robert16. Monsieur Robert galèje. Mais j’aime beaucoup cette expression « chimiquement pure ». Des composés sulfureux chimiquement purs nous sont proposés à l’étal. Et çà sent vraiment la mort, la pourriture et l’entropie. Pas de quoi faire fleurir l’optimisme populaire. Ce bon peuple qui a laissé le pays à la dérive sans rien faire, sans s’opposer aux gredins et aux voleurs qui passaient pas là et ont bradé tout ce qui pouvait l’être comme de vulgaires marchands de costumes hors de prix. Je ne suis pas sur que la candidate, élue, saura mettre en œuvre sa profession de foi; je suis à peu près sur que le candidat se fera manœuvrer par le libéralisme mondial débridé jusqu’à l’éventualité d’une guerre-axe-du-bien. Par contre, je suis sur que JLM n’est pas à cheval sur ces deux planches pourries. Respectueux de la République, il votera probablement. Mais blanc.

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      • Robert16 // 03.05.2017 à 02h14

        Vous faites semblant de ne pas comprendre le point, Hervé.
        JML a une jambe dans chaque camp car il veut l’ouverture des frontières (pour les personnes) sans la vouloir (pour les capitaux et les produits). Bref, il est néo-libéral sans vouloir l’être.
        Position incohérente, absurde même.

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    • pyrrhogaster // 02.05.2017 à 22h36

      NON ce n’est pas un vote « chimiquement pur ». M. Macron incarne bien le globalisme mais le programme de Madame Le Pen est une caricature de ce que peuvent souhaiter les patriotes et souverainistes raisonnables. Voila pourquoi tant de gens hésitent.

      Par ailleurs je m’étonne qu’on classe côte à côte la droite dure (Fillon) et l’extrême droite(Le Pen). Sur les deux sujets essentiels, notre place dans l’UE et le rôle de l’Etat ils s’opposent absolument. L’une veut plus d’Etat et moins d’UE, l’autre plus d’UE et moins d’Etat ( pour employer des expressions douces).

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      • Pakete // 03.05.2017 à 01h24

        Plop,

        Je suis toujours surpris par de telles réactions.

        Le FHaine ne veut pas sortir de la Désunion Européenne, ils passent leur temps à louvoyer. Leur « souveraineté », ce n’est que du flan.

        C’est simple, quand ça veut sortir de la DE, il y a masse d’informations, un travail de fond à la fois au niveau des archives, mais aussi de l’argumentation pour sortir de la DE, voir l’UPR pour s’en faire une idée.

        Là, rien, nada, que dalle, juste de la récupération à droite et à gauche et on bricole.

        Et le Faine veut (voulait ? en 2012) la « règle d’or » dans la constitution française, soit un élément fondamental du torchon de Lisbonne. Ils votent également les pires rapports antisociaux au niveau de la DE.

        Je n’arrive pas à comprendre cette pénétration danss les esprits de cette croyance…

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  • Danièle Dugelay // 02.05.2017 à 02h39

    Je pense que vous aurez une terrible surprise lorsque les classes populaires et les classes moyennes réaliseront l’aggravation des inégalités, que les cadres moyens ou supérieurs quinquagénaires se retrouveront au chômage, dans une situation très comparables à celles des ouvriers techniciens, quand les difficultés financières provoqueront les expulsions, les divorces, les suicides, quand l’inhumanité des conditions de travail sera telle qu’elle provoquera les problèmes de santé qui ne pourront plus être pris en charge ni par les collectivités, ni par la société. Vos belles théories, à quoi et à qui serviront-elles ? Avez-vous vu Mélenchon pleurer cet après-midi ? Avez-vous compris pourquoi ?

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    • SARTON Bernard // 02.05.2017 à 14h57

      Oui! on peut pleurer en voyant l’état de la France :chômage-précarité , pauvreté , délinquance de toutes sortes y compris financière , corruption des élus à tous les étages , patronat voyou , divisions ethniques et territoriales , suicides , SDF par dizaines de milliers , le stress au travail etc … La France n’est plus un beau et bon pays depuis que Mitterrand a pris la suite de Giscard et du gaullisme d’après-guerre en diminuant l’influence des communistes et ressuscitant les fascistes avec Le Pen . Oui! On peut pleurer avec Macron Président et son opposition fasciste Le Pen . Les français vont subir le sort de l’ex-Yougoslavie ou de l’ex-Urss de Eltsine . Peut-être que l’histoire des peuples a besoin d’un électrochoc chaotique pour sortir une nouvelle société plus humaine comme la révolution de 1789 ou la révolution des bolchéviques de 1917 , cent ans déjà …En tous cas nous en sommes là !!!

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  • fanfan // 02.05.2017 à 03h25

    La souveraineté nationale appartient au peuple … Aucune section du peuple ni aucun individu ne peut s’en attribuer l’exercice. La justice et la presse sont en principe des piliers de la démocratie. Ils devraient être les ultimes remparts contre les coups d’état et non pas les organisateurs.

    « Présidentielle : à temps de parole égal, le second tour aurait pu opposer… Mélenchon à Macron » : Étienne Girard et Myriam El Barch, 30/04/2017, Mariane : https://www.marianne.net/politique/presidentielle-temps-de-parole-egal-le-second-tour-aurait-pu-opposer-melenchon-macron

    « Si d’aventure aucune suite n’était donnée à cette information ça prouverait de façon incontestable la partialité des magistrats et confirmerait un “coup d’état institutionnel” : Serge GRASS, Dossier Macron (http://u3c.free.fr/actions/encours/macron/macron_sommaire.php), http://u3c.free.fr/actions/encours/macron/macron_sommaire.php

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    • RGT // 02.05.2017 à 08h22

      « Aucune section du peuple ni aucun individu ne peut s’en attribuer l’exercice. »…

      Mais vous êtes anarchiste (au sens noble du terme) !

      Je tiens à rappeler à tous les lecteurs de ce blog que le premier objectif de l’anarchie, c’est justement de se débarrasser des oligarques et que toutes les décisions soient prises par un consensus qui permette de satisfaire TOUS les membres de la communauté.

      Avant, l’anarchisme était réellement utilisable à l’échelon local (ce qui est déjà excellent) mais désormais il est possible, à l’aide des moyens de communication modernes, de le généraliser à l’ensemble d’un pays.

      La seconde chose que préconise l’anarchie c’est que la « rémunération » de chacun doit être adaptée à ses besoins, pas à ce qu’il fait.
      Certes, c’est « ignoble » pour les « libéraux » mais c’est réellement un système équitable : Tous mes membres de la communauté ont le droit IMPRESCRIPTIBLE de vivre dignement.
      Et une personne fatiguée, usée, handicapée DOIT avoir les mêmes droits que « superman ».

      Quant à ceux qui profitent du travail des autres sans rien faire, ils auront droit comme tout le monde à un lopin de terre sur lequel ils pourront cultiver des patates pour se nourrir.

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      • Le Rouméliote // 02.05.2017 à 12h06

        Ah ! Le libre association d’hommes libres, j’en rêve toujours ! L’idéal anarchique est le plus élevé. Malheureusement, le coup de grâce lui a été donné dans les années 1890. Depuis, on est bien obligé de faire avec l’État… Donc, pour limiter les appétits du capital, rien ne vaut un État capable d’imposer des règles conformes à l’intérêt général. Clemenceau et De Gaulle l’avaient compris. Tous les autres, non.

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      • Hervé Cruchant // 02.05.2017 à 19h23

        d’accord, camarade. sauf qu’une certaine hiérarchie « fonctionnelle » doit se mettre en place pour faire tourner cette idée de société. en déclinant un peu, on arrive à la pensée marxiste sur le travail; à la notion d’argent, de capital et de pouvoir. toujours pareil, en somme. celui qui voudra être honnète verra que c’est la ligne proposée par JLM. s’il n’a pas voulu se prononcer sur un candidat, c’est justement parce que les Insoumis ne sont pas un parti avec une ligne, une discipline, qu’il n’est pas mandaté -parce que çà se pose pas- et parce qu’il n’a jamais jamais voulu être le chef de qui que ce soit (il avait même refusé d’être porte-parole public, son rôle devait être celui de F. Delapierre, décédé brutalement d’un cancer. perte immense). l’anarchie, comme l’humanisme, a des limites floues. et c’est pas si mal

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  • fanfan // 02.05.2017 à 03h54

    L’article 16 de la “déclaration des droits de l’homme et du citoyen” dispose que : “Toute Société dans laquelle la garantie des Droits n’est pas assurée, ni la séparation des Pouvoirs déterminée, n’a point de Constitution”.
    Le décret d’état d’urgence du 14 novembre 2015 et ses prolongations injustifiées fait peser un danger sérieux sur nos libertés démocratiques, individuelles, sociales et politiques et sur la démocratie.
    Le décret portant création de l’inspection générale de la justice signé par l’ancien Premier ministre Manuel Valls et Jean-Philippe Urvoas, le ministre de la Justice, le 5 décembre dernier – jour du départ de Manuel Valls de Matignon, met la Cour de Cassation sous l’autorité quasi directe du Gouvernement… ce qui constitue une violation FONDAMENTALE du principe de séparation des pouvoirs établi depuis des siècles en France.

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    • Hervé Cruchant // 02.05.2017 à 19h33

      Yes ! l’article 16 des DHC dit, en substance, qu’on ne peut être uni dans un bordel sans limites. Le capitalisme depuis Reagan (dérégulation, mondialisme, libéralisme…) a constamment mélangé les gens, détruit les groupes culturels, introduit des us et coutumes appuyés sur des raisonnements fallacieux… Car il s’agit bien du capitalisme flamboyant : culturel, financier, armé, langagier, brouillant les cartes (de géo) pour fomenter des conflits locaux injustifiables (création d’un Kosovo absurde) mais lucratifs -peut-être plus qu’un balèze conflit mondial pratiquement impossible sous peine de morts non désirés. comment ne pas voir que toutes ces petites combines entre amis vont dans le même sens général? on va surement en crever. qui que l’on soit et d’où que l’on vienne. faut-il favoriser la vitesse de propagation du mal, comme le suggérait Marx, pour en finir plus vite?

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  • VladimirK // 02.05.2017 à 05h02

    J’ai lu les programmes des deux candidats sur leurs sites web respectifs, j’ai lu les analyses présentées ici, je commence à me demander si je ne vis pas dans un monde parallèle, vu que je n’ai pas lu les mêmes choses que ces économistes apparemment.

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    • Astro Popote // 02.05.2017 à 23h47

      Vous pouvez préciser et développer, s’il vous plaît ?

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  • Pascalcs // 02.05.2017 à 06h49

    Bonjour. Message au gestionnaire du site et qui n’a rien a voir avec le sujet. Je ne sais pourquoi mais depuis quelques temps, mes commentaires ne s’affichent plus que de manière aléatoire dans les conversations. Est-ce technique? Merci.

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  • Macarel // 02.05.2017 à 07h23

    Mr Macron qualifie l’élection éventuelle de MLP de billet sans retour. Le billet sans retour ça été le référendum sur Maastricht de 1992. Les européistes libéraux ont enclenché par idéologie anti-gauche, un mécanisme de cliquet qui détruit chaque fois un peu plus les services publics et les systèmes de protection sociale, sous prétexte de toujours plus d’intégration dans l’UE. L’arme absolue étant le principe de « concurrence libre et non faussée », dans un contexte de libre circulation des capitaux. .
    Car à 15, puis à 27 (ou 28), il est impossible d’avoir l’unanimité sur les sujets sociaux et fiscaux, surtout si l’on aspire à tirer plutôt vers le haut les régimes sociaux des divers pays de l’UE. Ou, à tout le moins, à ne pas casser ce qui marchait, et que la population tient à conserver comme la sécurité sociale en France.
    L’UE à 27, c’est à l’inverse une machine à niveler par le bas.
    Et ce processus à sens unique détruit chaque jour un peu plus la démocratie, en provoquant une colère populaire qui se porte chaque fois un peu plus sur le vote nationaliste de droite extrême.

    « Les traités européens sont au-dessus de la Démocratie… » Juncker

    Le fascisme en costume cravate, européiste, qui se pare aujourd’hui d’un sourire enjôleur, fait le lit du fascisme plus traditionnel, au sourire carnassier , nationaliste et xénophobe .

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  • Un_passant // 02.05.2017 à 10h20

    Le drame du « globalisme », c’est qu’il oublie tragiquement que tous les empires « hors les frontières » finissent dissous, parfois dans des guerres civiles. Il n’y a, si on regarde l’Histoire, que quatre méthodes de constituer et préserver une nation (quelle que soit la forme, la taille ou la teneur qu’on lui donne) :
    la moins durable d’entre toutes, la tyrannie à tout le moins un régime fort
    une religion majoritaire
    une identité culturelle forte
    une identité ethnique forte

    Si il n’y a aucun de ces éléments, l’unité et la nation disparaissent jusqu’à ce qu’émerge un nouveau facteur d’unité, souvent accouché dans la douleur, voire, très explicitement, par le sang versé… Les Etats hétérogènes de l’Histoire n’ont survécu qu’en étant vassaux.

    Que ça plaise ou non, on a plus de 2000 ans d’Histoire pour le montrer, le démontrer, le rappeler (sinon, les empires d’il y a 2000 ans seraient encore là, la Chine, il faut le rappeler, c’est à plus de 90% l’ethnie Han).

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    • Hervé Cruchant // 02.05.2017 à 19h43

      une nation, ce n’est pas un ensemble constitué destiné à croitre et devenir de plus en plus fort. une nation c’est une conscience populaire, une appartenance, une culture… une nation, c’est un cœur qui bat. une fois en expansion rayonnante, une autre en repli raisonné sur elle même. c’est une conscience de soi et de ses capacités à être plus qu’à faire. être, c’est vivre, de la néguentropie. en 1918, aveuglés par la cessation des combats et le retour au silence, les soldats disaient « plus jamais çà » comme un cri de vie. sans savoir que des millions de camarades étaient morts pour les industriels alors qu’ils croyaient mourir pour la France. un jour, il faudra bien que le capitalisme rende les sous

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  • wuwei // 02.05.2017 à 11h56

    Voici comment un des soutien de Macron, le petit marquis Charles Consigny ex conseiller de Christine Boutin, traite par le mépris celles et ceux qui n’appellent pas à voter pour son fantoche :
    https://www.youtube.com/watch?v=-a3_q-gEgdU

    Si j’avais encore le moindre doute pour le 7 mai il vient d’être levé par ce crétin.

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    • RGT // 02.05.2017 à 18h25

      A l’opposé, l’analyse de Natacha Polony sur la décision de J.L. Mélechon (Méchanlon pour les macronistes) de ne pas donner de consignes de vote :

      Pleine de bon sens et très respectueuse, cette jeune femme exceptionnelle nous change VRAIMENT des « Grands Analystes » de BFM-WC, de l’Immonde et de l’Aberration.

      https://www.youtube.com/watch?v=3S3Lqw6kOxQ

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  • wuwei // 02.05.2017 à 12h05

    Pour ceux qui doutent encore, Macron sur RMC :

    Si Manuel Valls est prêt à quitter le PS et participer à cette majorité présidentielle il le pourra. (être premier ministre)

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    • Chris // 02.05.2017 à 18h09

      Valls ? Mais de quoi vous plaignez-vous ? Puisqu’on vous dit et répète que Macron c’est la révolution !
      Peut-être pas celle qu’il pense…

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    • Jbb // 06.05.2017 à 14h06

      Macron à clairement dit qu’il ne nommerait pas d’anciens ministres. Par contre sii Valls veut être député En Marche il peut.

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  • Macarel // 02.05.2017 à 14h27

    « Politiquement, la faiblesse de l’argument du moindre mal a toujours été que ceux qui choisissent le moindre mal oublient très vite qu’ils ont choisi le mal ».

    Hannah Arendt

    « Le néolibéralisme est un fascisme. Il doit être combattu et un humanisme total doit être rétabli. »

    Manuela Cadelli,
    présidente de l’Association Syndicale des Magistrats (Belgique)

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  • Alain // 02.05.2017 à 15h27

    Ok le programme du FN est vraiment fait de brics et de brocs et ressemble à ce qu’aurait écrit un adolescent frustré mais franchement on aurait rêvé analyse moins partisane et plus équilibrée. Ces economistes atterrés sont de véritables gauchistes de la frange anti-libérale libertaire. Ca ne m’a pas du tout fait avancer dans ma réflexion !!! je suis de ces malheureux qui n’ont pas le luxe des idées toutes faites et des certitudes ferventes. J’aimerais me faire une bonne idée de ce qui se passera si je vote ci ou ça ou si je vote blanc… Ok le côté xenophobe du FN est réel et à vomir (un peu flippant cependant il est surtout cousu de stupidité immature) mais il y a vraiment beaucoup de choses à dire sur les syndicats, sur la politique nataliste. Ce n’est pas la peine de hurler au retour du patriarcat et du paternalisme dès qu’on parle d’aider les familles nombreuses ou favoriser les naissances et de ré-établir les syndicats maisons (quel est le problem d’ailleurs?)
    Bon je vais continuer a reflechir….

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    • JNX75 // 02.05.2017 à 16h03

      Le niveau de l’analyse du programme de Macron laisse aussi rêveur : on présente les mesures comme de méchantes réformes visant à augmenter les inégalités et généraliser le précariat. Ces messieurs dames se sont-ils posé la question de la trajectoire financière de la France ? Finance publique, charge de la dette, balance courante, compétitivité, voila bien des mots absents de leur vocabulaire.
      Un pays qui exporte plus qu’il n’importe et qui retient des capitaux chez lui fait ce qu’il veut. Un pays comme la France fait ce qu’il peut.

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      • Chris // 02.05.2017 à 18h18

        « Un pays qui exporte plus qu’il n’importe et qui retient des capitaux chez lui fait ce qu’il veut »
        Quand il y l’avantage de jongler avec sa monnaie ou comme l’Allemagne, d’avoir un eurodeutsch sous-évalué.

        « Un pays comme la France fait ce qu’il peut »
        Les économies du Sud (Portugal, Espagne, Italie, Grèce) s’enfoncent dans le marasme malgré plusieurs passages sous les fourches caudines de « l’austérité » préconisées par les GOPE. La France n’y échappera pas, aussi longtemps qu’elle reste dans l’UE/€.
        Les Brits plus clairvoyants se sont tirés de ce chausse-trappe, alors qu’ils ne soufraient pas de la monnaie unique.

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        • JNX75 // 03.05.2017 à 09h52

          Je ne dis pas que l’austérité a du sens etc. Je dis seulement qu’il faut prendre en compte nos contraintes et ne pas faire comme si elles n’existaient pas. Une relance par la consommation et l’investissement à la sauce Mélenchon aurait seulement produit un regain (passager) d’activité au prix d’une nouvelle dégradation de notre balance courante et de notre dette. (Le petit jeu dure jusqu’à ce que les créanciers n’y croient plus, puis c’est la case troika ^^).

          Investir oui, mais avec de l’argent privé aussi, et dans des secteurs créateurs de valeur (ex : une usine de batterie plutôt qu’une LGV, des biotechs plutôt que des emplois d’avenir). Je caricature mais l’idée est là. Et je pense que Macron le dis mieux que Melenchon 🙂 (je ne parle même pas de Marine).

          Arrêtons de fantasmer sur l’idée d’une contrainte imposée par Bruxelles : si on repasse au Franc il faudra toujours se financer à l’extérieur, et payer nos importations. Sans discipline fiscale (crédibilité de l’état) , impossible d’emprunter. Sans défense de la balance courante, impossibilité de défendre le Franc sur le marché des changes. Il ne s’agit pas ici de volonté politique, seulement d’offre et de demande pour une monnaie ou une dette 😉

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  • Podj // 02.05.2017 à 15h29

    Pour les historiens: https://www.rts.ch/archives/tv/information/tj-midi/3440753-un-dimanche-noir.html

    ça date du 6 décembre 1992 où la presse et le Conseil fédéral annonçait la mort de l’économie suisse suite au non à l’adhésion à l’EEE.
    C’est toujours rigolo de se rappeler de la propagande économique libérale politique et médiatique qui annonce toujours une catastrophe lorsqu’un pays s’en écarte. Au final pour les Suisses ça n’a pas trop mal tourné… pour des bonnes et moines bonnes raison il est vrai.

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  • pitipitipa // 02.05.2017 à 15h44

    J’ai lu la critique du programme du fn et je suis atterré. Le « c’est le rêve de poutine » m’a tuer. Ça servirait à rien de discuter dans le détail à part faire perdre du temps de lecture aux gens. Désolé mais je ne vois pas une once d’intelligence et je suis quasiment en total désaccord avec tout. Et pourtant je suis écolo et plutôt de gauche. J’espère sincèrement que le mélenchonisme c’est pas ça.

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  • Eric // 02.05.2017 à 17h29

     » Si le programme cherche à séduire les classes populaires par quelques propositions sociales comme la retraite à 60 ans, il est avant tout au service du patronat et des riches, s’en prenant très clairement aux syndicats et aux étrangers.  »
    C’est un contresens total dans la mesure où le grand patronat est au contraire xénophile (pour rebondir sur votre terminologie réductrice) au plan économique que je sache puisque il aime les travailleurs détachés et autres salariés à moindre coût d’où qu’ils viennent. Comment c’est juste possible d’affirmer un truc pareil ?

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