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21.février.201921.2.2019 // Les Crises

Antisionisme, antisémitisme et idéologie coloniale. Par Alain Gresh

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Source : Orient XXI, Alain Gresh, 19-02-2019

Dans le débat qui agite la France autour de l’antisémitisme, deux dimensions sont souvent absentes : le fait que, durant la première moitié du XXe siècle, la grande majorité des juifs était hostile au sionisme (étaient-ils aussi antisémites ?) ; que la caractéristique principale de ce mouvement était de s’inscrire dans une logique coloniale de conquête et de peuplement. Extraits du livre d’Alain Gresh, Israël-Palestine, vérités sur un conflit (Fayard, 2017).

Le sionisme n’a été que l’une des réponses possibles, longtemps très minoritaire, à la « question juive ». Durant la fin du XIXe siècle et avant la première guerre mondiale, la grande majorité des juifs d’Europe centrale et de Russie « vote avec ses pieds », en émigrant massivement à l’ouest, et notamment aux États-Unis, la Terre promise de tant de laissés-pour-compte… D’autres, nombreux, font le pari de l’intégration. À partir de 1880, et malgré l’antisémitisme, le nombre de mariages mixtes chez les juifs allemands ne cesse d’augmenter : entre 1901 et 1929, la proportion passe de 16,9 à 59 %. En France aussi, cette « assimilation » s’accélère. La participation active des juifs aux mouvements révolutionnaires transnationaux, notamment socialistes et communistes, qui prônent la fraternité universelle, peut être considérée comme une autre de leurs répliques aux discriminations dont ils sont l’objet. Quant aux religieux, ils rejettent pour la plupart le sionisme : l’État juif ne peut renaître et le Temple ne peut être relevé qu’avec la venue du Messie.

LES RÉTICENCES D’ALBERT EINSTEIN

Le sionisme n’est pas le seul mouvement organisé spécifique des juifs de l’Est. En 1897 est créé le Bund, l’Union générale des ouvriers juifs de Lituanie, Pologne et Russie. Il concurrencera le sionisme jusque dans les années 1930. Il se veut nationaliste et socialiste, se fonde sur des principes de classe, prône le yiddish comme langue nationale et une autonomie politico-culturelle conforme aux thèses de ceux que l’on appelle les « austro-marxistes ». Les bundistes appellent à l’émancipation « sur place » des masses juives, répétant : « Les palmiers et les vignobles de Palestine me sont étrangers. » Ils prêchent la solidarité des ouvriers juifs avec la classe ouvrière internationale et opposent le patriotisme de la galout (l’« exil ») au patriotisme sioniste. Tombé dans l’oubli, ce mouvement signera des pages glorieuses de l’histoire de l’Europe centrale, notamment par son rôle dans l’insurrection du ghetto de Varsovie en 1943. Il sera finalement écrasé en Pologne par les nazis et en Union soviétique par les communistes, dont les positions sur la « question juive » fluctueront au gré des événements et des retournements de doctrine. Pour concurrencer le sionisme, l’URSS va jusqu’à concevoir une république autonome juive, le Birobidjan, à l’extrémité orientale de la Sibérie.

La création de l’État d’Israël consacre la victoire du mouvement sioniste, victoire qu’ont rendue possible l’antisémitisme hitlérien et le génocide. Cet État regroupe une proportion croissante des juifs du monde – quelle que soit la définition que l’on donne à ce terme –, mais inférieure à 40 %. Des centaines de milliers d’entre eux ont préféré l’intégration, aux États-Unis ou en Europe, même si Israël réussit désormais à en mobiliser une fraction importante en faveur de ses options. Ils se sentent, à juste titre, davantage en sécurité à New York ou à Paris qu’à Tel-Aviv ou à Jérusalem. Faut-il se réjouir du triomphe de ce nationalisme étroit, autour d’un État ? Bien que sioniste, Albert Einstein exprimait ses inquiétudes : « La manière dont je conçois la nature essentielle du judaïsme résiste à l’idée d’un État juif, avec des frontières, une armée et une certaine mesure de pouvoir temporel, quelque modeste qu’il soit. J’ai peur des dégâts internes que cela entraînera sur le judaïsme — et surtout du développement d’un nationalisme étroit dans nos propres rangs […]. Un retour à une nation, au sens politique du terme, équivaudrait à se détourner de la spiritualité de notre communauté, spiritualité à laquelle nous devons le génie de nos prophètes. »

« Le sionisme n’est pas le corollaire obligatoire, fatal, de la persistance d’une identité juive, remarque Maxime Rodinson ; ce n’est qu’une option. » Et cette option est critiquable, non seulement comme toute idéologie nationaliste, mais aussi parce que son aboutissement — la création d’un État juif — n’était possible que par la dépossession des Palestiniens. Le sionisme s’est pleinement inscrit — et ce fut l’une des conditions majeures de sa victoire — dans l’aventure coloniale. Ce fut et cela reste sa principale faute.

RIEN DE COMMUN AVEC CE QUE L’ON APPELLE « L’ORIENT »

Le dévouement ou l’idéalisme de nombre de militants sionistes n’est pas en cause. Un jeune juif débarqué sur la Terre promise en 1926 pouvait écrire : « Je peux être fier car depuis un an que je suis en Palestine, je me suis débarrassé de la gangue d’impureté de la diaspora et je me suis purifié du mieux possible. Je voulais une patrie. Être un homme comme les autres, égal aux autres, fier comme eux d’être en Palestine. Dès l’instant où mes pieds ont foulé la terre de mes ancêtres, j’ai rompu tout lien avec l’Europe et l’Amérique. » Il changea de nom, se fit appeler Chaïm Shalom et déclara : « Je suis hébreu et mon nom est hébreu car je suis issu du pays des Hébreux. »

En dépit d’un credo socialiste — ou parfois à cause de lui —, les sionistes ressemblaient aux colons installés en Algérie ou en Afrique du Sud, convaincus de faire progresser la civilisation face à des populations sauvages. Le sionisme en Palestine, malgré des formes particulières, se rattache au mouvement de colonisation sur deux plans : par son attitude à l’égard des populations « autochtones » ; par sa dépendance à l’égard d’une métropole, la Grande-Bretagne, au moins jusqu’en 1939. D’ailleurs, à l’époque où le colonialisme n’avait pas la connotation négative qu’il a aujourd’hui, Theodor Herzl écrivait à Cecil Rhodes, l’un des conquérants britanniques de l’Afrique australe : « Mon programme est un programme colonial. » Zeev Jabotinsky, le dirigeant du mouvement sioniste révisionniste, pour sa part, se réjouissait : « Dieu merci, nous juifs n’avons rien en commun avec ce que l’on appelle l’“Orient”. Nous devons venir en aide à ceux parmi le peuple qui sont incultes et qui s’inscrivent dans des traditions et des lois spirituelles archaïques orientales. Nous allons en Palestine d’abord pour notre “bien-être” national, ensuite pour en expurger systématiquement toute trace de l’“âme orientale”. »

Mordechaï Ben Hillel Ha Cohen, un juif installé à Jérusalem, note : « Nous sommes en Palestine la population la plus civilisée, personne ne peut rivaliser avec nous sur le plan culturel. La plupart des indigènes sont des fellahs et des bédouins ignorant tout de la culture occidentale. Du temps sera encore nécessaire avant qu’ils apprennent à vivre sans rapines, vols et autres forfaits, jusqu’à ce qu’ils éprouvent de la honte devant leur nudité et leurs pieds nus et qu’ils adoptent un mode d’existence où prévaudra la propriété privée, et où il sera nécessaire que des routes soient tracées et les chaussées goudronnées, que les écoles, les maisons de charité et les tribunaux essaiment sans qu’il y ait de corruption. » Mais l’insondable « âme orientale » semble résister à des décennies de civilisation puisque Moshé Katsav, alors président d’Israël, déclare en mai 2001 : « Il existe une immense fracture entre nous [les juifs] et nos ennemis, pas seulement en ce qui concerne les capacités, mais aussi sur le plan de la morale, de la culture, du caractère sacré de la vie et de la conscience […]. Ils sont nos voisins ici, mais on a l’impression qu’à une distance de quelques centaines de mètres il y a des gens qui ne sont pas de notre continent, de notre monde, mais qui finalement appartiennent à une autre galaxie. » Sont-ils humains, ces Palestiniens ?

LES PALESTINIENS COMME ANIMAUX SAUVAGES

À la suite d’émeutes à Jaffa en 1921, une commission d’enquête britannique note que le mouvement ne constituait nullement un pogrom antisémite, mais que les insurgés haïssaient les sionistes, non les juifs. Le Jewish Chronicle, organe des juifs britanniques, s’insurge : « Essayez d’imaginer que les animaux sauvages du parc zoologique sortent de leur cage et tuent quelques-uns des visiteurs, et que la commission chargée d’enquêter sur les circonstances établisse que la raison du drame est que les animaux n’aimaient pas leurs victimes. Comme s’il ne relevait pas du devoir de la direction du zoo de garder les animaux dans leurs cages et de s’assurer qu’elles soient bien fermées. » Quelle franchise ! Frantz Fanon, psychiatre antillais rallié à la révolution algérienne, auteur d’un pamphlet célèbre, Les Damnés de la terre (1961), constate : « Le langage du colon, quand il parle du colonisé, est un langage zoologique. On fait allusion aux mouvements de reptation du Jaune, aux émanations de la ville indigène, aux hordes, à la puanteur, au pullulement, au grouillement, aux gesticulations. Le colon, quand il veut bien décrire et trouver le mot juste, se réfère constamment au bestiaire. »

La conquête de la terre comme le « refoulement » des autochtones confirment la dimension coloniale du mouvement sioniste. L’un de ses cadres reconnaît dès les années 1910 : « La question arabe s’est révélée dans toute son acuité dès le premier achat de terres, lorsque je dus expulser pour la première fois des habitants arabes pour y installer à la place nos frères. Longtemps après continua de résonner à mes oreilles la triste complainte des bédouins rassemblés cette nuit-là autour de la tente des pourparlers, avant qu’ils ne quittent le village de Shamsin […]. J’avais le cœur serré et je compris alors à quel point le Bédouin était attaché à sa terre. » Mètre carré après mètre carré, les colons juifs s’emparent des terres, repoussant les Arabes.

Aucun compromis n’est possible, Ben Gourion en a bien conscience : « Tout le monde considère les relations entre juifs et Arabes comme problématiques. Mais ils ne voient pas tous que cette question est insoluble. Il n’y a pas de solution ! Un gouffre sépare les deux communautés. […] Nous voulons que la Palestine soit notre nation. Les Arabes veulent exactement la même chose. »

Israël Zangwill, un proche de Theodor Herzl, explique dans la presse britannique durant la Première Guerre mondiale : « Si l’on pouvait exproprier, avec compensation, les 600 000 Arabes de Palestine, ou si l’on pouvait les amener à émigrer en Arabie, car ils se déplacent facilement [sic !],ce serait la solution de la plus grande difficulté du sionisme. » Herzl avoue dans son journal en 1895 : « Nous devons les exproprier gentiment. Le processus d’expropriation et de déplacement des pauvres doit être accompli à la fois secrètement et avec prudence. » Il sera achevé, sur une grande échelle, en 1948-1949.

L’APPUI INDISPENSABLE DE LONDRES

Il est vrai que les juifs ne débarquent pas d’une « métropole ». Ils arrivent de différents pays et ne peuvent envisager de « retourner » en Russie ou en Pologne, comme d’ailleurs les Européens blancs, protestants en majorité, installés aux Amériques et qui enferment les Indiens dans des réserves après avoir essayé – et largement réussi – de les exterminer. Mais le mouvement sioniste bénéficie tout de même du soutien de Londres, sans lequel il serait voué à l’échec : ainsi, pour la seule décennie qui suit l’instauration du mandat en 1922, on compte 250 000 immigrés, plus du double par rapport à la décennie précédente. « Pendant tout mon service en Palestine, écrit Arthur Wauchope, le haut-commissaire britannique qui sévit à Jérusalem à partir de 1931, je considérais de mon devoir d’encourager le peuplement juif et je n’avais d’autre ambition que de voir sa sécurité assurée. » Il évoque d’ailleurs la « grande aventure » de la colonisation. Ni l’émigration, ni l’achat de terres, ni la création de structures étatiques n’auraient été possibles sans le parapluie britannique. Bien sûr, il pouvait surgir des contradictions entre les intérêts du yishouv (la communauté juive de Palestine) et ceux de Londres, mais, au moins jusqu’en 1939, elles furent secondaires.

Cette alliance est servie par ce que j’appellerais les « affinités culturelles ». Je prends un exemple. À la suite des violentes émeutes qui éclatent en Palestine en 1929, de nombreux responsables britanniques, sur place ou en Grande-Bretagne, sont convaincus de la nécessité d’un changement de cap passant par la restriction de l’immigration et de l’achat de terres. Le ministère des colonies prépare en octobre 1930 un Livre blanc reprenant ces propositions. Mais Weizmann fait jouer toutes ses relations, Ben Gourion consulte le chef du gouvernement britannique et obtient une garantie de la liberté d’immigration et d’achat de terres, qualifiée de « lettre noire » par les Arabes. Le premier ministre britannique discute même avec le numéro un sioniste le moyen de privilégier les juifs dans les arrangements, au détriment du principe de la parité (traitement égalitaire des juifs et des Arabes) affirmé publiquement.

Cet éclatant succès, le mouvement le doit à son entregent, à ses contacts politiques, à sa connaissance du système politique britannique. Les sionistes ont plus de chances de se faire entendre que les représentants arabes ou palestiniens, dont la culture, les traditions, le mode même de négociation sont étrangers aux Européens. Les sionistes sont des Occidentaux qui parlent à des Occidentaux. Cet atout, ils en useront à chaque étape du conflit. Israël, pour reprendre l’expression de Maxime Rodinson, est un « fait colonial ». Comme l’Australie ou les États-Unis, le pays est né d’une conquête, de l’expropriation des autochtones. En revanche il n’est pas, contrairement à l’Afrique du Sud de l’apartheid, une « société coloniale », une société qui a besoin des « indigènes » pour survivre.

D’autre part, même s’il a été bâti sur une injustice, Israël est désormais un État reconnu par la communauté internationale, par les Nations unies. Penser, comme l’ont fait et continuent de le faire certains, que l’on peut « expulser » les Israéliens, les renvoyer « chez eux », n’est ni moralement défendable ni politiquement réaliste. Une injustice ne peut être réparée par une autre injustice. Vivent désormais en Terre sainte deux peuples, l’un israélien, l’autre palestinien. On peut rêver, comme le font quelques intellectuels palestiniens et israéliens, qu’un seul État pourrait les regrouper ; c’est une belle utopie, que notre génération ne verra pas se réaliser. Et, quoi qu’il en soit, aucune solution ne pourra être imposée de façon unilatérale aux Palestiniens ni aux Israéliens.

Source : Orient XXI, Alain Gresh, 19-02-2019

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Aquitanis // 21.02.2019 à 08h39

Comme on a plus le droit de rien dire.Je ne m’exprimerai pas à ce sujet…
Non, mais là faut arrêter , mais jusqu’où va descendre dans la coercition ce gouvernement ?

40 réactions et commentaires

  • plugA // 21.02.2019 à 07h08

    « On peut rêver, comme le font quelques intellectuels palestiniens et israéliens, qu’un seul État pourrait les regrouper  »
    Une fois que l’auteur a dit ça, il n’a plus de crédibilité.
    Avec la puissance de feu de Tsahal, aidé par les USA, les palestiniens vont perdre leur territoire.
    Tout le reste est du blabla pour faire passer la pillule !

      +19

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    • emmanueL // 21.02.2019 à 09h53

      Oui,depuis quelques temps – la mort de Rabin disons, mais pour certains cela doit remonter plus loin -, il semble assez évident que l’objectif de l’État israélien consiste à se débarrasser des palestiniens pour accaparer la totalité de leurs terres. Les chancelleries occidentales se montrent donc naïves ou complices.
      Toute ressemblance, etc…

        +29

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    • Azza // 21.02.2019 à 12h13

      Pourquoi ce que vous dites remettrait-il en cause la credibilite d’AG ? Il emploie bien le mot « rever » et le mot « utopie ». Ce sont des reserves suffisantes non ?

        +8

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    • Dominique65 // 22.02.2019 à 11h50

      « Une fois que l’auteur a dit ça, il n’a plus de crédibilité. »
      Je ne comprends pas du tout cette diatribe. Car enfin, il n’y a pas trente six mille possibilités mais quatre
      – On crée deux états, un juif et un… disons arabe
      – On expulse les juifs
      – On expulse les arabes
      – On créé un seul état pour tous.
      Les deux états sont désormais impossible à réaliser, vu le gruyère qu’est la Cisjordanie (on est bien d’accord que gaza seul n’est pas une solution ?).
      Expulser un des deux peuples n’est pas non plus envisageable humainement.
      reste donc l’État pour deux peuples, tout à fait envisageable si le gouvernement déclare Israël comme État laïque et confère les mêmes droits à tous les habitants, quelque que soit leur religion. C’est vraiment impossible ?

        +4

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  • Tardieu // 21.02.2019 à 08h10

    Excellente analyse et article.

    Ceux qui en appellent sans cesse au « droit international », à l’ONU – qui se confondent en réalité avec la « communauté internationale » – oublient que c’est cette institution au service de l’impérialisme américain (ou du capitalisme tout simplement) en acceptant la création d’Israël a mis fin à la Palestine et est à l’origine du malheur du peuple palestinien, mais aussi des juifs, car vivre dans un pays dont l’Etat est en guerre permanente contre tous les peuples n’est pas vraiment un cadeau.

    Ce qui manque aux intellectuels ou à ceux qui croient être plus évolués que la moyenne, et qui ne cessent de se plaindre, c’est un peu de logique, l’absence de rigueur, leurs positions ou analyses sont davantage fonction de leurs intérêts individuels plutôt que d’œuvrer au progrès de la société ou de l’humanité, qu’ils y réfléchissent un peu.

    Une question pour eux : Pourquoi Staline a-t-il voté la résolution créant Israël sur les cendres de la Palestine ? Parce que ses intérêts lui dictaient en tant qu’allié des Américains plutôt que du peuple palestinien ou des peuples opprimés en général.

      +10

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  • Aquitanis // 21.02.2019 à 08h39

    Comme on a plus le droit de rien dire.Je ne m’exprimerai pas à ce sujet…
    Non, mais là faut arrêter , mais jusqu’où va descendre dans la coercition ce gouvernement ?

      +60

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    • Serge F. // 21.02.2019 à 09h49

      L’anticapitalisme sera bientôt aussi jugé illicite, car comme l’a dit récemment Delphine Horvilleur, rabbin du Mouvement juif libéral de France, la langue antisémite « c’est tout d’un coup être comme envahi par des clichés ancestraux qui ouvrent une boîte de Pandore d’un bon vieil antisémitisme. Vous savez aujourd’hui, par exemple, quand des gens se mettent à parler d’un contrôle des élites, d’un pouvoir des puissants et des riches et de leur culpabilité, on voit bien que ces mots d’élites, de complot, de riches, de courtisans, et que sais-je encore, sont associés, sans que le mot antisémisme ne soit prononcé, à une boîte de Pandore que l’on ouvre qui a tout à voir avec un bon vieil antisémitisme et ça demande une vigilance particulière de chacun. »

      Ces propos ont été tenus vers 5’00 de cette vidéo :

      https://www.youtube.com/watch?v=WUP_75iK_b0

      Tous les vrais humanistes devront-ils bientôt être condamnés pour antisémitisme ? Il fraudra peut-être en passer par là pour que nos dieux tombés sur la tête retrouvent la raison.

      Je parle de dieux car c’est le terme qu’a utilisé Laurent Alexandre dans une conférence récente donnée à l’X pour définir l’élite (en l’occurrence les polytechniciens présents dans la salle) :

      https://www.youtube.com/watch?v=-WRMZaGpCZ4

        +22

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    • Chris // 21.02.2019 à 10h48

      En effet, un sujet pipi-caca, qu’il vaut mieux s’abstenir de commenter sous peine d’être censuré au mieux, ou attaqué pour négationnisme et/ou antisémite au pire !
      Néanmoins, je relève le danger sociétal des non-dits. Refuser ou détourner le débat ne règle rien. Par contre, on peut raconter n’importe quoi sur les musulmans… Une posture de cause à effets ? Je suis persuadée que ça nous reviendra dans la figure d’ici quelques décennies, car tout se paye.

        +21

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    • Marie // 21.02.2019 à 12h23

      Comme on n’a plus le droit de rien dire, je ne m’exprimerai pas sur ce sujet. Le reste, c’est de la rhétorique.

        +2

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    • zx81 // 21.02.2019 à 14h04

      « mais jusqu’où va descendre dans la coercition ce gouvernement ? »

      Il n’ira quand même pas jusqu’à…
      – blesser grièvement des manifestants qui crient « Macron démission » ?
      – restreindre le droit de manifester ?
      – arrêter préventivement des manifestants ?
      – laisser faire des casseurs pour présenter la manifestation comme violente
      et en même temps justifier la répression policière ?
      – émettre des insultes racistes à l’encontre de manifestants
      et en même temps dire que les racistes ce sont les manifestants ?
      – tenir des propos conspirationnisme en les disant manipulé par la Russie
      et en même temps les traiter de conspirationnistes ?
      – faire de la propagande en classe à de jeunes enfants ?

      Non impossible.

        +41

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  • Eric83 // 21.02.2019 à 09h00

    Déclaration des Droits de l’Homme et du Citoyen de 1789

    Art. 10. Nul ne doit être inquiété pour ses opinions, même religieuses, pourvu que leur manifestation ne trouble pas l’ordre public établi par la Loi.

    Art. 11. La libre communication des pensées et des opinions est un des droits les plus précieux de l’Homme : tout Citoyen peut donc parler, écrire, imprimer librement, sauf à répondre de l’abus de cette liberté dans les cas déterminés par la Loi.

      +33

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    • weilan // 21.02.2019 à 09h25

      Vous êtes libre de tapisser vos murs avec cette « déclaration de 1789 » si ça vous plait. Par contre, je vous déconseille amicalement de vous croire autorisé à utiliser cet article 11 ! Si vous persistiez, dites vous bien que les avocats capables de vous extraire de votre future geôle ne sont pas encore nés.
      Cordialement.

        +23

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    • Papagateau // 21.02.2019 à 21h18

      Très belles introductions pour les articles 10 et 11. Cependant ils finissent par « dans les conditions prévues par la loi », ce qui invalide tout.

      Fin du rêve.

        +10

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    • Serge F. // 22.02.2019 à 08h53

      N’oubliez pas la fin de l’article 11 : « sauf à répondre de l’abus de cette liberté dans les cas déterminés par la Loi ». Vous savez maintenant, quand vous faites partie du corps législatif majoritaire, comment contourner l’esprit de ce texte. Et n’attendez pas du Conseil constitutionnel qu’il empêche ce contournement, vu la composition de ses membres (Alain Juppé en fera bientôt partie) :

      https://fr.wikipedia.org/wiki/Conseil_constitutionnel_(France)#Membres

        +2

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  • ima // 21.02.2019 à 09h12

    Aquitanis, cet abaissement à respecter des oukases gouvernementaux est inquiétant ! La dictature larvée de plus en plus apparente en France, n’est pas une raison pour la résignation. Plus le droit de manifester, de lourdes condamnations pour les contrevenants ou une mutilation, le droit pour Pinocchio de violer, quand il le souhaite, la constitution et les textes existants dans certains ministères…

    Question: pourquoi Macron va-t-il aux dîners du CRIF (1% de la population représentée, selon eux) et jamais à celui des Évêques de France (entre 5 à 10%), sinon pour orienter notre politique non pas en faveur de la France mais d’un seul autre pays ?

    Outre la collaboration avec un pays étranger, on peut adjoindre, dans l’inculpation le non respect de la neutralité religieuse – ça s’appelle la laïcité dans la Constitution de la 5ème République dont il est le garant dans les textes !

      +50

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    • Aquitanis // 21.02.2019 à 12h34

      @ ima,
      Je suis surpris que tu n’ ai pas deviné que c’était un Prétérition. Pourtant ma deuxième phrase ne laisse aucune ambiguïté quant à mon opinion, fût-elle laconique .

        +5

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  • DocteurGrodois // 21.02.2019 à 09h24

    Macron *tic du visage* nous fait du Sarkozy classique *mouvement d’épaules*.

    On choisit un sujet parmi les plus clivants (religion, terrorisme, immigration, identité), on propose un projet de loi absurde, et on en fait un battage maximum jusqu’au prochain sujet clivant.

    Cependant, ce sujet est trop délicat pour etre manié à la truelle et le retour de baton ne se fera pas attendre, comme Sarkozy l’a appris lui-meme à ses dépens.

    D’ailleurs, l’origine du scandale semble très spécifique et localisée: des injures en allemand sur les murs et les vitrines parisiens, un cimetière juif d’Alsace vandalisé, et Finkielkraut insulté devant les cameras par un « gilet jaune » membre du mouvement islamiste politique radical Mili Gorus en Alsace…

      +10

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  • Rond // 21.02.2019 à 09h54

    Pourquoi ce texte, par ailleurs intéressant ? Premier pas vers un « grand débat », c’est la mode, sur la dernière saillie de micron, consistant à amalgamer antisémitisme et antisionisme ? Quelques sites évoquent en effet cette intention. Le garçon ayant déjà à son actif l’ouverture de quelques boites de pandore, ce ne serait pour lui que jeu et joie d’enfant d’en ouvrir une autre … sans notre consentement ; ce qui va de soi. Il n’y aurait pas mieux pour détourner une fois de plus l’attention de nos concitoyens. Ce serait parfait également pour nous diviser encore plus. Pas de doute désormais, le gamin, non content d’être un garnement irresponsable, nous veut beaucoup de mal.
    Soyons vigilants et créatifs !

      +7

    Alerter
  • Ardéchoix // 21.02.2019 à 10h19

    Une proposition de loi pour lutter contre la haine sur Internet.
    Et une proposition de loi pour lutter contre la haine du gilet jaune qui transpire sur nos écrans télé, c’est pour quand ?

      +24

    Alerter
    • Graindesel // 21.02.2019 à 10h57

      « Une proposition de loi pour lutter contre la haine sur Internet. »

      Chic alors! les juges vont pouvoir condamner tous ceux qui haïssent la Russie!

      Et pour ceux qui haïssent les Palestiniens, ça marche aussi?

      Seulement sur internet?

        +22

      Alerter
  • Caliban // 21.02.2019 à 10h20

    A creuser : le fonctionnement de l’IHRA https://www.diplomatie.gouv.fr/fr/politique-etrangere-de-la-france/droits-de-l-homme/memoire-de-la-shoah/

    C’est en effet le prétexte / le référent sur lequel s’appuie Macron pour faire de l’antionisme le synonyme de l’antisémitisme.

    • Comment cela se passe dans les autres pays ? En Israël même ?
    • Va-t-il falloir réviser toutes les études historiques pour faire disparaître ce mot hideux (exemple : https://www.college-de-france.fr/site/henry-laurens/course-2019-01-16-11h00.htm) ?
    • Cela ne pose pas un problème d’interdire le mot antisionniste sans interdire le mot sionniste ?

    … « Nous vivons une époque formidable, dans laquelle nous avons résolu tous les problèmes en appelant un chat … un chien » (Desproges)

      +15

    Alerter
  • Owen // 21.02.2019 à 10h23

    Un peu de douceur dans un monde de brutes.
    https://www.youtube.com/watch?v=VbJKdwOaIx8

      +18

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    • Caliban // 21.02.2019 à 10h39

      Merci, à diffuser pour alimenter le débat !

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      • zx81 // 21.02.2019 à 14h24

        Macron fait du Macron.
        La France va adopter une définition de l’antisémitisme intégrant l’antisionisme, annonce Macron
        20 févr. 201
        https://francais.rt.com/france/59326-france-va-adopter-definition-antisemitisme-integrant-antisionisme-annonce-macron
        Alors que la veille il s’opposait à la pénalisation de l’antisionisme
        https://francais.rt.com/france/59266-emmanuel-macron-oppose-penalisation-antisionisme

        Ce type est cliniquement fou.

        Pour dire tout et son contraire et pour finalement faire n’importe quoi.
        Associé antisémitisme et antisionisme ne lutte pas contre l’antisémitisme mais le développe. Les excès se nourrissent les uns des autres.

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        • Macarel // 21.02.2019 à 18h07

          Exactement ! L’autre soir, je rentrai chez moi et j’ai croisé un excité qui gueulait :

          « Alors, ils sont où ces juifs ! »

          Comme quoi, à trop vouloir en faire, l’on peut produire des effets totalement contraires à ceux que l’on prétend rechercher.

          Développer la démocratie et la citoyenneté oui ! Instrumentaliser les appartenances réelles ou supposées à des communautés non, non et non !

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    • Rond // 21.02.2019 à 16h06

      Merci d’avoir recentré le débat en si peu de mots

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    • gotoul // 22.02.2019 à 09h32

      Dommage qu’ils soient si peu visibles ( 13 000 vues ), quasi inexistants sur les médias « populaires », surtout si on compare l’UFJP au CRIF.

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  • Pegaz // 21.02.2019 à 10h32

    « «Notre pays – comme d’ailleurs l’ensemble de l’Europe et la quasi-totalité des démocraties occidentales – est confronté à une résurgence de l’antisémitisme sans doute inédite depuis la Seconde guerre mondiale» a déclaré le chef de l’État. » !

    Ce qu’il en est pour la France :
    12/02/2019 – Le Figaro : Comment sont calculés les chiffres des actes antisémites ? « Corrélation avec l’actualité du confit israélo-arabe » ! http://www.lefigaro.fr/actualite-france/2019/02/12/01016-20190212ARTFIG00218-comment-sont-calcules-les-chiffres-de-l-antisemitisme.php

    OU :
    Mesurer l’antisémitisme contemporain : enjeux politiques et méthode scientifique de Samuel Ghiles-Meilhac – « Production et diffusion des chiffres : enjeu de concurrence puis de partenariat entre les associations juives et l’État » ! https://www.cairn.info/revue-d-histoire-moderne-et-contemporaine-2015-2-page-201.htm#

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  • Louis Robert // 21.02.2019 à 12h25

    Dénaturer l’antisémitisme et l’instrumentaliser à des fins d’opportunisme politique est un crime contre l’humanité. Le faire dans une nation qui l’a pratiqué par collaboration avec l’ennemi sous l’occupation, est récidiver.

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    • Serge F. // 21.02.2019 à 19h39

      Non seulement c’est une faute grave, mais ça n’aide pas la lutte contre l’antisémitisme. Voici ce qu’en pense Maxime Benatouil de l’UJFP :

      https://www.youtube.com/watch?v=k3EfDZuaBWQ

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      • Louis Robert // 22.02.2019 à 15h46

        En effet.

        Merci Serge pour ce lien vers un entretien remarquablement pertinent. Tout mon respect et toute mon admiration à Aude Lancelin et Maxime Benatouil. Sur « la carte de l’Holocauste », ce lien vers « Dr Norman Finkelstein at the University of Waterloo » dont il fut ici question :

        https://m.youtube.com/watch?v=6O5zgXeCynQ

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  • Macarel // 21.02.2019 à 14h04

    La République n’est pas, n’a jamais été communautariste. La seule communauté qui soit reconnue est celle des citoyens français. Il est profondément malsain et même dangereux, pour détourner l’attention des problèmes sociaux qui gangrènent notre société, de déplacer le débat sur le terrain du communautarisme.

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  • Fritz // 21.02.2019 à 16h35

    J’en viens à souhaiter l’interdiction du terme « antisémitisme ». Un terme qui avait son utilité, qui a été biaisé et qui est à présent un outil de censure, de flicage et de diffamation.
    Maintenant, si je dis « les riches », « les zélites », je serai suspecté d’antisémitisme ? Quel délire !!

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  • Serge F. // 21.02.2019 à 18h52

    Quelle époque formidable nous vivons, où des gens comme Thomas Guénolé ou Aude Lancelin sont suspectés d’être des crypto-antisémites, quelques mois après Gérard Filoche. Ecoutez donc la sainte parole d’Agnès Buzin au sujet des errements de la FI :

    https://twitter.com/LCI/status/1097190217524674561

    Quand les macronistes auront fait la chasse aux antisionistes, il faudra qu’ils s’occupent des anticapitalistes, des antilibéraux, des anti-finance et de tous les mal-pensants de notre société.

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  • Serge F. // 21.02.2019 à 19h01

    Quelle époque formidable nous vivons, où des gens comme Thomas Guénolé ou Aude Lancelin sont suspectés d’être des crypto-antisémites, quelques mois après Gérard Filoche. Ecoutez donc la parole d’Agnès Buzin au sujet des errements de la FI :

    https://twitter.com/LCI/status/1097190217524674561

    Je crois que jamais l’antisémitisme n’a été autant instrumentalisé par des politiques. Voyez par exemple cet échéange hallucinant entre Coralie Delaume et Pierre Moscovici :

    https://twitter.com/x_CousinHub/status/1097435538309697537

    Ceci-dit, Moscovici semble être coutumier du fait :

    https://www.bfmtv.com/politique/melenchon-ignorait-etait-la-religion-moscovici-477280.html

    https://twitter.com/BastienParisot/status/1097571738270027776

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  • Astrolabe // 21.02.2019 à 19h22

    Alain Gresh, lorsqu’il dit qu’en Europe centrale et en Russie, « la grande majorité de juifs votent avec leurs pieds », fait de la propagande habituelle sur la situation des juifs « en Russie ». Michel Abitbol, grand orientaliste que personne n’accusera d’être antisémite (voire sa remarquable Histoire des Juifs) écrit qu’il y avait en 1897, environ 5,3 millions de Juifs dans l’Empire russe, dont 4,9 millions en Ukraine, Lituanie, Moldavie, Bielorussie, Pologne sous contrôle russe, et seulement 200.000 en Russie. Un grand nombre d’entre eux ont émigré à l’occasion de la 1ère guerre mondiale puisqu’ils se sont trouvés sur la ligne de front. Mais, il n’y a jamas eu de pogroms en « Russie » (est-ce qu’on dit que les conflits qui ont eu lieu à Alger étaient « en France », pourtant c’était bien l’empire français. D’ailleurs, il faut souligner qu’à la même époque il n’y avait que 100.000 juifs en France et 600.000 en Allemagne, ce qui fait que la « présence » de la communauté juive dans la société était bien différente. Je recommande la lecture de ce pavé de Michel Abitbol. Il a rassemblé une énorme documentation et porte des jugements très mesurés.

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    • moshedayan // 22.02.2019 à 18h17

      Il faut nuancer sur « jamais ou pas de pogroms » en Russie; il y en a eu mais très peu en comparaison de ce qui se passa en Ukraine occidentale ou Pologne orientale et Lituanie, à l’époque l’Ukraine était confondue administrativement souvent à la Russie dans la statistique? Ce qui est vrai aussi, c’est que le nombre de mariages mixtes entre juifs et orthodoxes progressa tout au long du XIXe et qu’il y eut aussi des « russifications nominales » :des Juifs abandonnèrent leurs noms juifs pour des noms russes courants comme Ivanov, Popov…

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