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17.février.201917.2.2019 // Les Crises

Ce que le retrait de Syrie de Trump révèle vraiment. Par Stephen F. Cohen

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Source : The Nation, Stephen F. Cohen, 09-01-2019

Une sage décision est accueillie par des dénonciations, de l’obstruction, de vision impériale, et encore plus de dénigrement de la Russie.

Par Stephen F. Cohen

09 janvier 2019

Le président Trump avait tort en prétendant que les États-Unis ont détruit l’État islamique en tant qu’État territorial dans une grande partie de la Syrie – la Russie et ses alliés l’ont fait – mais il a raison en proposant de retirer quelque 2 000 soldats américains de ce pays ravagé par la guerre. Le petit contingent américain ne permet pas de mener un combat décisif ou d’atteindre un objectif stratégique à moins qu’il ne serve à contrecarrer les négociations de paix actuellement en cours sous la direction de la Russie ou à servir de tête de pont pour une guerre américaine contre l’Iran. Pire encore, sa présence représente un risque constant que des militaires américains soient tués par les forces russes opérant également dans cette zone relativement restreinte, transformant ainsi la nouvelle guerre froide en un conflit brûlant, même par inadvertance. Que Trump comprenne ou non ce danger, sa décision, si elle est réellement mise en œuvre – on y résiste farouchement à Washington – rendra les relations américano-russes, et donc le monde, un peu plus sûres.

Néanmoins, la décision de Trump au sujet de la Syrie, associée à son ordre de réduire de moitié les forces américaines en Afghanistan, a été « condamnée », comme l’a rapporté le New York Times, « par toutes les tendances idéologiques », par « la gauche et la droite ». L’analyse de ces condamnations, en particulier dans le New York Times et le Washington Post qui façonnent l’opinion publique et lors des séquences interminables (et largement mal informées) de MSNBC et CNN, révèle une fois encore la pensée alarmante qui est profondément ancrée dans le milieu bipartite américain des médias politiques et de la communication.

Premièrement, aucune initiative de politique étrangère entreprise par le président Trump, aussi sage soit-elle au regard des intérêts nationaux américains, ne sera acceptée par l’establishment. Toute personnalité politique éminente qui le fera sera rapidement et faussement qualifiée, selon l’esprit malveillant du Russiagate, de « pro-Poutine » ou, comme le sénateur Rand Paul, sans doute le seul homme d’État en politique étrangère du Sénat aujourd’hui, d’« isolationniste ». C’est sans précédent dans l’histoire américaine moderne. Même Richard Nixon n’a pas été soumis à de telles entraves de la part de l’establishment sur sa capacité à mener une politique de sécurité nationale pendant les scandales du Watergate.

Deuxièmement, il n’est pas surprenant que les condamnations de la décision de Trump s’accompagnent d’allégations de Russiagate de plus en plus nombreuses, mais non encore prouvées, concernant la « collusion » du président avec le Kremlin. Ainsi, de manière tout aussi prévisible, le Times trouve une source moscovite pour faire dire, des retraits, « Trump est un don de Dieu qui continue à donner » à Poutine. (En fait, il n’est pas clair que le Kremlin soit impatient de voir les États-Unis se retirer de Syrie ou d’Afghanistan, car cela laisserait la Russie seule avec ce qu’elle considère comme des ennemis terroristes communs). Plus près de nous, il y a la nouvelle présidente réélue de la Chambre, Nancy Pelosi, qui, interrogée sur la politique de Trump et du président russe Poutine, a déclaré à Joy Reid de MSNBC : « Je pense que la relation du président avec les voyous du monde entier est épouvantable. Vladimir Poutine, vraiment ? Vraiment ? Je pense que c’est dangereux ». Selon ce raisonnement de « leadership », Trump devrait être le premier président américain depuis FDR [Franklin Delano Roosevelt, NdT] à n’avoir aucune « relation » avec un dirigeant du Kremlin. Et dans la mesure où Pelosi parle au nom du Parti démocrate, celui-ci ne peut pas être considéré comme un parti défendant la sécurité nationale américaine.

Mais, troisièmement, quelque chose de plus large que l’anti-trumpisme joue un rôle majeur dans la condamnation des décisions de retrait du président : la pensée impériale sur le rôle légitime de l’Amérique dans le monde. Les euphémismes abondent, mais si ce n’est pour implorer l’empire américain, que pourrait signifier d’autre ce que David Sanger du New York Times écrit à propos d’un « ordre mondial que les États-Unis ont dirigé pendant les 79 années qui ont suivi la Deuxième Guerre mondiale » [en fait 74 ans : 1945- 2019, NdT] et se plaint que Trump réduit « l’empreinte mondiale nécessaire pour maintenir la cohésion de cet ordre » ? Ou lorsque la conseillère à la sécurité nationale du président Obama, Susan Rice, déplore les échecs de Trump dans la « préservation du leadership mondial américain », qu’un éditorial du Times affirme être un « impératif » ? Ou quand le général James Mattis, dans sa lettre de démission, fait écho à la secrétaire d’État du président Bill Clinton, Madeline Albright, et Obama lui-même, en affirmant que « les États-Unis demeurent la nation indispensable dans le monde libre » ? Nous ne pouvons pas être surpris. Cette pensée impériale « mondiale » a façonné la prise de décision de la politique étrangère américaine pendant des décennies – elle est enseignée dans nos écoles de relations internationales – et en particulier pour les nombreuses guerres désastreuses et anti-« ordre » qu’elle a produites.

Quatrièmement, et caractéristique des empires et de la pensée impériale, il y a la valorisation des généraux. La critique la plus répandue et la plus révélatrice au sujet des décisions de retrait de Trump est peut-être qu’il n’a pas écouté les conseils de ses généraux, en particulier ceux du médiocre et maladroit Jim « Mad Dog » Mattis [chien fou, NdT]. Le pseudo-martyre et l’héroisation de Mattis, surtout de la part du Parti démocrate et de ses médias, nous rappellent que le parti avait déjà, dans ses allégations sur le Russiagate, valorisé les agences de renseignement américaines et, ayant pris le contrôle de la Chambre, il a manifestement l’intention de continuer à le faire. L’anti-trumpisme est en train de créer des cultes politiques à l’égard des institutions américaines du renseignement et de l’armée. Qu’est-ce que cela nous apprend sur le Parti démocrate d’aujourd’hui ? Plus profondément, qu’est-ce que cela nous dit au sujet d’une République américaine censément fondée sur un régime civil ?

Enfin, et c’est peut-être tragique, l’annonce par Trump du retrait de la Syrie a été le moment de discuter de la longue alliance essentielle des États-Unis avec la Russie contre le terrorisme international, une Russie dont les capacités en matière de renseignement sont inégalées à cet égard. (Rappelons-nous, par exemple, les avertissements ignorés de Moscou au sujet de l’un des frères qui a fait exploser des bombes pendant le marathon de Boston). Une telle alliance est proposée par Poutine depuis le 11 septembre. Le président George W. Bush l’a complètement ignorée. Obama a flirté avec l’offre mais a reculé (ou a été incité à le faire). Trump a ouvert la porte à une telle discussion, comme il l’a d’ailleurs fait depuis sa candidature à la présidence, mais encore une fois, en ce moment des plus opportuns, il n’y a pas été fait la moindre allusion dans notre establishment politique et médiatique. Au lieu de cela, un impératif de sécurité nationale a été traité comme une « traîtrise ».

Dans ce contexte, il y a le remarquable tweet de Trump du 3 décembre, qui appelle les présidents de la Russie et de la Chine à se joindre à lui pour « parler d’un arrêt significatif de ce qui est devenu une course aux armements majeure et incontrôlable ». Si Trump agit sur cette ouverture essentielle, comme nous devons l’espérer, sera-t-elle aussi traduite par « trahison » – et pour la première fois dans l’histoire américaine ? Si c’est le cas, cela confirmera encore une fois ma thèse souvent exprimée selon laquelle les puissantes forces en Amérique préféreraient tenter de destituer le président plutôt que d’éviter une catastrophe militaire. Et que ces forces, et non le président Trump ou Poutine, sont maintenant la menace la plus grave pour la sécurité nationale américaine.

Stephen F. Cohen est professeur émérite d’études russes et de politique à l’Université de New York et à l’Université de Princeton et rédacteur en chef adjoint de The Nation.

Source : The Nation, Stephen F. Cohen, 09-01-2019

Traduit par les lecteurs du site www.les-crises.fr. Traduction librement reproductible en intégralité, en citant la source.

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Kiwixar // 17.02.2019 à 06h35

« la pensée alarmante qui est profondément ancrée dans le milieu bipartite américain des médias politiques et de la communication. »

Sérieusement? La pensée?? Dans le sens des fonctions psychiques ayant la connaissance pour objet? Et bipartisme, comme si le parti Démocrato-Républicain avait désormais des différences essentielles dans sa vision ou programme politique, à part les chiffons sociétaux sur lesquels s’extasient les bobos pour qu’ils se croient de gauche?

L’Otanie, c’est un parti unique avec ses apparatchiks, ses pays satellites, sa répression et sa surveillance généralisée qu’aurait envié la Stasi. Mais sans la sécurité de l’emploi, le logement fourni ou l’éducation de qualité. Ceux qui ne regretteront pas l’URSS n’auront pas de coeur, ceux qui regretteront l’Otanie n’auront pas de cerveau.

22 réactions et commentaires

  • Kiwixar // 17.02.2019 à 06h35

    « la pensée alarmante qui est profondément ancrée dans le milieu bipartite américain des médias politiques et de la communication. »

    Sérieusement? La pensée?? Dans le sens des fonctions psychiques ayant la connaissance pour objet? Et bipartisme, comme si le parti Démocrato-Républicain avait désormais des différences essentielles dans sa vision ou programme politique, à part les chiffons sociétaux sur lesquels s’extasient les bobos pour qu’ils se croient de gauche?

    L’Otanie, c’est un parti unique avec ses apparatchiks, ses pays satellites, sa répression et sa surveillance généralisée qu’aurait envié la Stasi. Mais sans la sécurité de l’emploi, le logement fourni ou l’éducation de qualité. Ceux qui ne regretteront pas l’URSS n’auront pas de coeur, ceux qui regretteront l’Otanie n’auront pas de cerveau.

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  • tchoo // 17.02.2019 à 08h18

    Sachant quand même que le retrait des troupes américaines est un leurre parce qu’ils restent à très grande proximité et que pour l’instant le « retrait » s’accompagne d’une augmentation des effectifs

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  • Jessim // 17.02.2019 à 08h29

    Ce que l’establishment n’a pas compris c’est que l’americain moyen, même si on lui a bien lavé le cerveau, n’est pas intéressé par l’idée que les USA soient les gendarmes du monde, les garants « du monde libre » (quelle blague).
    L’américain moyen veut du boulot, il veut pouvoir emprunter pour acheter sa maison et payer les études de leurs enfants, le reste ne les intéresse absolument pas.

    Trump l’a compris et en bon business man, il regarde ce que lui rapporte ces guerres, le complexe militaro-industriel se frotte les mains. Mais il regarde aussi ce que ça coute et là c’est colossal : pension versés aux veuves, pour les soldats blessés les coûts des soins physiques et psychologiques, pour les soldats sur les théâtres d’opération il faut subvenir aux besoins etc…

    En conclusion je pense que non seulement Trump ne sera pas destitué mais il sera réélu…

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    • Kiwixar // 17.02.2019 à 11h50

      « l’américain moyen veut du boulot »

      Il veut un « good job » lui permettant de boucler les fins de mois et de mener une vie décente, et non devoir enchaîner 2 voire 3 boulots de m… et vivre dans sa voiture. Mais il y a de moins en moins de good jobs, et de moins en moins d’américains de classe moyenne.

      En France aussi, on sait qu’en suivant le système actuel, on est tous en voie de déclassement, d’obsolescence, de mise sur la touche, et nos enfants vivront moins bien que nous. C’est pour ça qu’il faut (ensemble) repenser tout le système actuel, les revenus, temps de travail, impôts. Si on laisse les zélites actuelles décider pour nous, elles n’auront aucune hésitation à nous zigouiller pour préserver leur mode de vie. Déjà les près de 10.000 morts annuels en France dûs au chômage, ou les millions de morts au Moyen-Orient depuis 2001 ne leur posent aucun problème.

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    • Louis Robert // 17.02.2019 à 14h01

      N’idéalisons pas le Crime ni ceux qui le commettent quotidiennement.

      C’est « l’Américain moyen » qui, à des millions d’exemplaires, exécute les basses manœuvres criminelles (crimes de guerre et contre l’humanité) de l’Empire depuis un si long temps, partout dans le monde. Son « boulot », accompli avec bonheur durant toute ma longue vie, j’en témoigne pour l’avoir vu et vécu, c’est ÇA!

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  • Fritz // 17.02.2019 à 08h40

    Cohen est isolationniste, pro-Kremlin, et vendu à la Russie. C’est évident !
    Un blog qui publie ses délires conspirationnistes doit être rayé des « sources admissibles ».

    Heureusement, les médias sérieux mettent les points sur les i : https://www.europe1.fr/international/le-senat-contredit-trump-sur-le-retrait-de-syrie-nouveau-camouflet-3851891

    Et la cheftaine de l’UE veille au grain : https://www.europe1.fr/international/syrie-pour-angela-merkel-le-retrait-americain-risque-de-renforcer-moscou-et-teheran-3858779

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    • Basile // 17.02.2019 à 13h18

      c’est que la pauvre, elle y tient à son gaz. Alors bien obligée de temps en temps de taper sur la Russie pour faire comme tout le monde. C’est à ce genre de petites lâchetés qu’on voit les larbins.

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  • weilan // 17.02.2019 à 09h02

    Pour résumer, le spectacle qu’offre l’establishment américain est de plus en plus lamentable et, surtout, alarmant.
    Démocrates ou républicains, peu importe. Tous deux dénigrent obstinément la moindre parcelle de relation, de coopération, voire de simple discussion avec le Kremlin.
    J’en conclus que si la Clinton avait été élue nous aurions déjà franchi un pas décisif dans l’Armageddon final.

    Ceci ne signifie en AUCUN CAS une approbation sans réserve de toute la politique trumpienne de ma part !
    Je constate simplement la dérive pro-guerre effrayante des « élites » de Washington et de leurs affidés de l’OTAN. Je l’ai déjà dit moultes fois: Ces mêmes élites ne verraient aucune objection à se battre contre la Russie jusqu’au dernier Européen.

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  • Eric83 // 17.02.2019 à 09h17

    Le colonel Legrier, responsable d’un régiment d’artillerie engagé pendant 6 mois contre l’Etat Islamique, a publié un article – de la page 65 à 71 – remarquable dans la Revue Défense Nationale de février 2019, sur la stratégie occidentale en Irak et Syrie.
    Cet article fait grand bruit jusqu’au sommet de l’Etat et de la hiérarchie de l’Armée.
    A sa lecture, on comprend pourquoi. 5 mois « de guerre », la France supplétif des US et de sa « stratégie »; 5 mois de guerre qui auraient pu se réduire à quelques jours avec 1 000 militaires sur le terrain. Hajin et la région rurale détruite comme Raqqa et Mossoul sous des milliers de bombes…pour éliminer 2 000 combattants de l’EI !?
    http://www.contre-info.com/wp-content/uploads/2019/02/RDN-02-2019.pdf

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    • Fritz // 17.02.2019 à 09h41

      Merci, Eric. J’ai dévoré cet article qui fera date. Bien que son « partage » et sa « reproduction » soient interdits, je me permets de reproduire quelques lignes de sa conclusion :

      « Oui, la bataille d’Hajin a été gagnée, au moins sur le terrain mais en refusant
      l’engagement au sol, nous avons prolongé inutilement le conflit et donc contribué à
      augmenter le nombre de victimes au sein de la population. Nous avons détruit massivement
      les infrastructures et donné à la population une détestable image de ce que
      peut être une libération à l’occidentale laissant derrière nous les germes d’une résurgence
      prochaine d’un nouvel adversaire. Nous n’avons en aucune façon gagné la guerre […] »

      Legrier parle aussi du retrait annoncé par Trump, et des états-majors qui se sont mis en porte-à-faux en ignorant cette volonté politique.

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      • Eric83 // 17.02.2019 à 09h54

        Je pense qu’au vu de l’importance absolue du témoignage de ce Colonel qui a vécu pendant 5 mois cette « guerre d’Hajin » et de la censure opérée par le gouvernement pour empêcher sa diffusion, c’est un devoir de le diffuser et de le partager autant que possible.
        Que peut-il se passer, une plainte ou des plaintes de l’éditeur…qui auront pour effet de médiatiser ce brûlot à charge contre le gouvernement. Tant mieux alors.

        Rien que ce document peut à mon sens justifier une plainte à la CEDH contre le Régime de Macron pour crimes de guerre et crimes contre l’Humanité car tout doit être fait pour épargner la vie des civils. Hors, la « stratégie » de la coalition à laquelle a participé l’Armée française a sacrifié sciemment des civils à la place d’envoyer des militaires au front…pour ne pas avoir à déplorer la mort de militaires français et à affronter l’opinion publique.

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        • moshedayan // 17.02.2019 à 18h37

          Je ne suis pas d’accord pour accuser ici le président Macron, s’il y a une personne en premier à juger, c’est le président Hollande, que vous décidiez de lui prélèver automatiquement ne serait-ce que 20% de son indemnité-retraite présidentielle par mois pour la verser au fonds de l’Unicef chargé de venir en aide aux orphelins en Syrie et en Irak, ce serait déjà bien comme jugement à valeur internationale !
          Pour le reste, je pense voir que le président Macron avec son ministre des Affaires étrangères poursuivent contre la Russie leurs « petites manoeuvres » .
          ps-ça commence à bouger en Lituanie et Lettonie -les nationalistes avec leurs sanctions UE contre la Russie sont dans une impasse et menacent les opposants, les économies patinent et l’UE ne peut plus leur verser des milliards d’euros comme avant. En Slovaquie, on attend la fin des sanctions contre la Russie. La France me paraît avoir pris l’habit de « Detritus dans la zizanie » (c’est pas bien !!! et ça peut lui coûter cher au final… affaire à suivre)

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      • Kiwixar // 17.02.2019 à 10h14

        La guerre énergétique, ce n’est pas seulement contrôler les ressources en hydrocarbures (très coûteux), c’est de plus en plus (moins coûteux) la destruction de pays entiers ou zones entières pour diminuer leur consommation de pétrole, et donc contenir les prix mondiaux à des limites acceptables pour l’occident. Un pays ramené à l’âge de pierre consomme beaucoup de cailloux et pas de pétrole.

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    • Fritz // 17.02.2019 à 10h05

      Selon Jean-Dominique Merchet, c’est la distance prise par le colonel Legrier par rapport aux Américains qui a ulcéré sa hiérarchie (et la ministresse Parly) : https://www.lopinion.fr/blog/secret-defense/operation-chammal-l-article-colonel-legrier-passe-mal-a-paris-178107
      Courageux mais pas téméraire, le général Pellistrandi, qui dirige la revue Défense nationale, a retiré l’article du site Internet de ladite revue. Et selon l’état-major, le colonel Legrier devrait être sanctionné : https://www.lemonde.fr/international/article/2019/02/15/un-colonel-francais-risque-des-sanctions-pour-avoir-critique-la-strategie-de-la-coalition-en-syrie_5424183_3210.html
      Affaire à suivre. En France, un militaire patriote et indépendant risque la censure et la sanction.

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      • Czerny // 17.02.2019 à 16h12

        Les seules questions qui devraient être posés sont: De quel DROIT le colonel Legrier, et par extension le pouvoir qu’il sert, mène t-il des opérations sur le territoire syrien ? Au nom de qui ? Pour quels intérêts ? Nous savons que ce n’est pas au nom du peuple français. Nous savons que la lutte contre Daech est une fable, vu qu’ils l’ont crée .Nous savons que ces militaires se trouvent là bas en dehors de tout cadre légal. Donc qu’y font-ils ? Et pour qui ?

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    • Caramba // 17.02.2019 à 16h56

      L’article du colonel Legrier est trés instructif, mais quid de la réaction de la Turquie, de l’Iran, de la Russie et surtout de l’opinion publique française si la France avait envoyé des troupes combattantes en Syrie ?
      Autre article intéressant figurant dans la revue : « Les relations russo-ukrainiennes : les pays baltes sonnent le tocsin »

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  • Eric83 // 17.02.2019 à 11h48

    « En France, un militaire patriote et indépendant risque la censure et la sanction »…et un militaire plein de bon sens, lucide, factuel, cohérent et revendiquant la fonction et le respect de cette fonction des militaires par « le politique ».
    Comme le Régime de Macron est un ramassis de sinistres véhiculant une propagande aux antipodes de l’analyse du Colonel Legrier, il n’est pas étonnant que son brûlot suscite une véritable panique.

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  • Christian Gedeon // 17.02.2019 à 12h23

    Et voila. Enfin un article lucide sur ce et ceux qu’affronte Donald Trump l’homme qui n’aime pas et que n’aime pas l’establishment de gauchhe(sic) et de droite américain. Et que détestent les politiques et les intellos européens. Tout est dit.

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  • Caramba // 17.02.2019 à 17h04

    « Le président Trump avait tort en prétendant que les États-Unis ont détruit l’État islamique en tant qu’État territorial dans une grande partie de la Syrie – la Russie et ses alliés l’ont fait »
    Affirmation péremptoire et non étayée, l’auteur et Trump se trompent.
    Ce ne sont les FDS appuyés par l’aviation et l’artillerie de la coalition qui ont fait la majeure partie du travail en Syrie pour enlever à daesh les villes et territoires qu’il contrôlait.

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    • Fritz // 17.02.2019 à 18h42

      Certes, mais il y eut Palmyre et Deir ez-Zor, vous l’avez vous-même souligné… Et la coalition russo-syrienne ne se battait pas seulement contre Daech, mais aussi contre les autres groupes djihadistes.

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      • Caramba // 17.02.2019 à 19h48

        Affirmer que la Russie et ses allies ont détruit Daesh en syrie comme le fait l’auteur est inexact.
        Je me permets simplement de le souligner.

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  • Nanker // 18.02.2019 à 14h44

    Du papier de Legrier j’en retirerai une autre : « Est cru par le plus grand nombre ce qui est affirmé en premier ».
    On dirait le 1er Commandement des hommes politiques actuels : mentez d’abord, et quand la vérité apparaîtra (bien plus tard) la majorité de l’opinion ne retiendra que le mensonge initial.

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