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8.octobre.20158.10.2015 // Les Crises

L’élimination d’Assad ouvrirait les portes de Damas à Daech, par Jean-Pierre Chevènement

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Entretien de Jean-Pierre Chevènement au Figaro, samedi 3 octobre 2015. Propos recueillis par Vincent Tremolet de Villers.

 

LE FIGARO : Malgré les tensions entre Barack Obama et Vladimir Poutine, l’idée d’une coalition internationale contre l’État islamique progresse…
Jean-Pierre CHEVÈNEMENT : Cette coalition, c’est une évidence, est nécessaire, même si elle rencontre des difficultés. Tous les pays sont concernés, à commencer par les pays musulmans, qui paient le plus lourd tribut à Daech. Qu’est-ce que Daech? Ce n’est pas, comme on l’entend souvent, un phénomène né en Syrie. C’est en Irak qu’al-Baghdadi a commencé par proclamer son califat, dans les régions occidentales dont la population sunnite s’est sentie rejetée par la politique sectaire du gouvernement al-Maliki. C’est ensuite que le soi-disant État islamique s’est étendu en Syrie, en profitant du vide politique créé par la guerre civile. Avant de former une coalition, il faut définir l’objectif politique ; celui-ci ne saurait être que le rétablissement des États dans leurs frontières historiques fixées il y a près d’un siècle, mais en rendant ces États vivables pour leurs populations.

À Téhéran, où je suis allé il y a une semaine, j’ai plaidé pour un Irak fédéral auprès des responsables iraniens que j’ai rencontrés – notamment M. Velayati (ministre des Affaires étrangères d’Iran de 1981 à 1997 et conseiller du Guide, M. Ali Khamenei, pour les questions internationales, NDLR). On ne pourra venir à bout de Daech que si on le sépare des populations. En Syrie, il faut d’abord rétablir la paix, et ensuite donner la parole au peuple syrien. Vouloir imposer un ordre inverse n’a pas de sens. La coalition dont on parle doit être aussi large que possible. Les grandes puissances d’abord – États-Unis et Russie au premier chef -, les puissances régionales ensuite – Iran, Turquie, pays arabes, et bien entendu les gouvernements irakien et syrien, quoi qu’on en pense.

Dans un premier temps, il faudra créer un état-major commun, permettant le partage du renseignement, la coordination des frappes aériennes, et j’ajoute enfin et surtout le contrôle des frontières. Il faut soumettre le soi-disant État islamique à un rigoureux blocus. Deux problèmes se posent: celui de la Turquie, qui est plus préoccupée par le PKK que par l’EI, et celui de la force arabe, qui doit impliquer à la fois l’Arabie saoudite et l’Égypte. Dans ce Moyen-Orient compliqué, gardons-nous des idées simples. On créera le mouvement en marchant.

Le sort de Bachar el-Assad divise la communauté internationale…
S’agissant de Bachar, nous sommes prisonniers d’une erreur initiale commise au moment de l’éclosion des révolutions arabes. Le mot d’ordre «Bachar el-Assad doit partir» était inapproprié à la situation spécifique de la Syrie. Nous avons rompu nos relations avec Damas en mars 2012 sous M. Juppé… M. Fabius n’a pas corrigé la trajectoire… Dès le mois de juin 2012, j’ai fait part au président de la République et au ministre des Affaires étrangères de ma perplexité – et c’est une litote – en plaidant pour que la France cherche plutôt à jouer un rôle de médiation dans la guerre civile syrienne.

Aujourd’hui, je ne vois pas comment l’élimination d’Assad n’aboutirait pas à ouvrir les portes de Damas à Daech. Les frappes opérées par la coalition internationale dirigée par les États-Unis ont montré leur insuffisance. Les alliés «modérés» n’existent pas. L’«Armée de la conquête» qui tient Idlib, dans le nord-ouest de la Syrie, c’est surtout al-Nosra, une filiale d’al-Qaida. Voulons-nous donner la Syrie à al-Qaida plutôt qu’à Daech? Toute politique, pour avoir du sens, doit partir des réalités.

Dans la crise syrienne, que vous inspire la position de la diplomatie française ?
On ne comprend pas cette surenchère, on ne voit pas à quoi cette position «à l’ouest de l’Ouest», comme j’ai eu l’occasion de le dire à la tribune du Sénat, en septembre 2013, peut conduire, sinon à l’isolement de la France. Il me semble que nous sommes prisonniers du mythe des révolutions arabes. En 2011, la France devait se défendre de l’accusation de complaisance envers les régimes autoritaires tunisien et égyptien. Aujourd’hui, notre diplomatie me paraît en porte-à-faux. Que Bachar soit un dictateur brutal est une évidence, mais il ne faut pas mélanger morale et politique. L’enfer est pavé de bonnes intentions. Il faut toujours en revenir à Pascal: «Qui veut faire l’ange fait la bête.» Le véritable humanisme consiste à éliminer Daech dans les délais les plus courts. Il est nécessaire d’établir clairement les priorités. Comme disait Jaurès, «si on veut aller à l’idéal, il faut d’abord commencer par comprendre le réel».

En un an, Vladimir Poutine est revenu au centre du jeu diplomatique.
Je déplore la russophobie qui aveugle la plupart des commentateurs, aussi bien sur le dossier ukrainien que sur le dossier syrien. Vladimir Poutine n’est pas un enfant de chœur, mais c’est un réaliste. Il soutient Assad parce que la Russie est engagée dans la lutte contre le terrorisme djihadiste depuis près de vingt ans, que ce soit au Caucase, en Asie centrale ou dans sa capitale même, où ont eu lieu de terribles attentats. Poutine a une ligne claire. Pour moi, il n’y a pas de guerre contre le terrorisme qui tienne si les objectifs ne sont pas clairement définis au préalable. À partir de là, il faut les atteindre, de la manière la moins gesticulatoire possible. Sinon, on fait le jeu du terrorisme qu’on prétend combattre.

On reproche aux Russes qui ont commencé à frapper de ne pas viser l’État islamique…
Le secrétaire d’État américain s’interroge, en effet, mais les Russes ont démenti. Raison supplémentaire de mieux coordonner les frappes…

Faut-il une intervention au sol en Syrie ?
Nous devons éviter de rentrer dans le jeu de Daech, qui ne veut rien tant qu’une guerre de civilisations, entre les musulmans ralliés à sa bannière et l’Occident tout entier engagé dans une nouvelle croisade. L’éradication de l’EI est d’abord l’affaire des peuples concernés. Il faut aider les Irakiens et les Syriens qui le veulent à se débarrasser de Daech. Bien sûr, on peut les aider à travers des forces militaires, locales de préférence, au besoin soutenues par les grandes puissances dès lors qu’il y aurait un mandat clair de l’ONU. On peut imaginer des opérations coup de poing, ponctuelles et temporaires, avec une relève par les forces locales ou régionales. Le travail de planification militaire reste à faire. Aujourd’hui je ne suis pas favorable à une opération au sol non préparée dont les objectifs seraient confus. Le risque d’enlisement est évident. On apprend dans les écoles militaires que l’idée de manœuvre commande le reste. Pour le moment, je ne la vois pas.

L’accord iranien bouscule la stratégie «sunnite» du gouvernement…
La France n’est pas et ne doit pas être engagée dans une guerre de religion entre sunnites et chiites. Elle doit être une puissance de médiation. L’accord nucléaire avec l’Iran est un bon accord, conforme au traité de non-prolifération nucléaire. Que l’Iran ait retrouvé une position dominante dans la région est le résultat des deux guerres menées en 1991 et 2003 contre l’Irak, qui servait de verrou pour le monde arabe face à l’Iran. Aujourd’hui, l’Irak, majoritairement chiite, est largement dans l’orbite iranienne. Là encore il faut tenir compte des réalités, l’Iran est un grand pays qui vient du fond de l’histoire, il pourrait être demain un grand émergent. Sa population est nombreuse et éduquée. J’ai trouvé de bonnes dispositions à Téhéran vis-à-vis de la France. La visite que leur a rendue Laurent Fabius le 29 juillet a été utile. En retour, M. Rohani viendra à Paris début novembre. Il y a un moment propice pour reprendre des relations à un haut niveau qui correspondent à notre intérêt mutuel. Nous avons intérêt à ce que le président Rohani réussisse, car il symbolise pour la majorité de la population et pour la jeunesse iranienne l’ouverture et la reprise de relations normales avec les pays occidentaux.

Les Israéliens sont très inquiets…
S’agissant d’Israël, l’accord lui donne des garanties certaines en matière des délais qui seraient nécessaires à la construction d’une arme nucléaire de la part des Iraniens ; dans ce cas, fortement improbable, il y aurait réversibilité des sanctions à leur encontre. Il n’y a pas d’alternative à cet accord. Qui voudrait ajouter encore une guerre à celles qui ravagent déjà le Moyen-Orient? Israël a tout intérêt à normaliser ses relations avec l’Iran comme avec l’ensemble de la région, qui pour le moment a surtout besoin d’être pacifiée, et dont Israël n’est plus le premier souci. Bien sûr, la France reste fortement attachée à la sécurité d’Israël, mais celle-ci ne sera jamais mieux garantie que lorsque le peuple palestinien pourra, lui aussi, jouir du droit à disposer d’un État qui lui appartient comme à tout autre peuple.

La faiblesse de l’Europe face à la crise des réfugiés vous préoccupe-t-elle ?
Dans une Europe à 28, cette faiblesse est inévitable. Là aussi, on ne peut pas faire comme si l’UE n’était pas faite de 28 nations, et comme si quelques fonctionnaires pouvaient imposer de Bruxelles des quotas permanents et contraignants. Les effets d’annonce du ministre allemand de l’Intérieur, puis de la chancelière, n’ont pas été anticipés correctement. Mais Mme Merkel est arrivée à une conclusion saine: il faut d’abord éteindre le conflit en Syrie, et pour cela, ainsi qu’elle l’a déclaré, parler avec tout le monde, y compris avec Assad. Car que représentent 300.000 réfugiés syriens en Europe par rapport aux 4 millions qui se trouvent dans les trois pays contigus, Turquie, Jordanie et Liban?

Le mieux que l’on puisse faire pour ces malheureux serait de leur permettre de regagner leur pays afin de participer à sa reconstruction. Le mécanisme d’accueil mis en place est acceptable dans l’urgence afin de venir en aide aux réfugiés qui avaient gagné les côtes européennes. Pour autant, il ne saurait être pérennisé: c’est un dispositif de crise, rien de plus. Enfin, on ne peut pas nier, ce que la Commission européenne a tendance à faire, que chaque pays a ses spécificités (taux de chômage, démographie, richesse par habitant, situation politique intérieure, etc.). Pour le reste, il n’y a pas de solution aux questions de l’immigration en dehors du codéveloppement avec les pays sources. Je ne suis pas partisan de faire le jeu du FN en agitant ces questions de manière démagogique.

Michel Onfray est attaqué par une partie de la gauche au motif qu’il «ferait le jeu du Front national». Il ne cache pasla sympathie qu’il vous porte. Que vous inspire cette polémique?
Je suis pour la liberté d’expression, et trouve intolérable qu’on veuille faire taire un homme comme Michel Onfray, dont la culture, l’intelligence et la générosité font honneur à notre pays. On peut ne pas partager toutes ses vues. Michel Onfray critique une politique qui, depuis trois décennies, a cessé de se définir d’abord à l’aune des intérêts du peuple français. C’est son droit, et même son devoir, s’il le pense. Le débat de fond doit vivre. C’est en tuant le débat qu’on fait le jeu du FN !

Source : LE FIGARO

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Kiwixar // 08.10.2015 à 00h32

« Politique étrangère idiote »… « incompétence » : il ne s’agit pas d’idiotie ou d’incompétence, car ils savent très bien ce qu’ils font (au profit de puissances étrangères comme les Etats-Unis) : il s’agit de Haute Trahison.

40 réactions et commentaires

  • Kiwixar // 08.10.2015 à 00h32

    « Politique étrangère idiote »… « incompétence » : il ne s’agit pas d’idiotie ou d’incompétence, car ils savent très bien ce qu’ils font (au profit de puissances étrangères comme les Etats-Unis) : il s’agit de Haute Trahison.

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    • Micmac // 08.10.2015 à 01h27

      Je n’en suis pas sûr du tout.

      Hollande et son entourage viennent de passer trente ans en petites magouilles pour gagner des guerrettes picrocholines au sein du PS, afin de prendre le contrôle du PS. Ils ont vraiment passé tout leur temps à ça.

      Aujourd’hui, ils n’ont plus aucune idée du monde qui les entoure, et ont recours aux notes de synthèses de leurs « petites mains » pour décider de tout.

      Qu’il puisse y avoir des décisions à prendre qui relèvent d’une certaine conception du monde, d’un certain idéal politique, et que tout ça débouche sur un débat politique et démocratique, c’est un concept qu’ils ne comprennent pas. C’est irréalistes, populiste, tout ce que vous voulez. Pour eux, tout est technique, et ils prennent les décisions que leurs « techniciens » (hauts fonctionnaires, diplômés des grandes écoles… trillés sur le volet et rassemblés en « cabinets ») leurs disent de prendre. Pas seulement en diplomatie, en économie, partout.

      La seule préoccupation d’Hollande, c’est de gagner les présidentielles. Il ne pense qu’à ça, et n’agit que pour ça, exactement comme il agissait au sein du PS pour rassembler les courants et gagner la place la plus haute. Puisque dans son esprit, tout est technique, comme il n’a aucune vision politique (au sens noble) de quoi que ce soit, il délègue. A quoi bon perdre son temps à murir des décisions, tenter d’appliquer une certaine vision du future et du monde? Les experts savent… Ce sont les cabinets qui gouvernent aujourd’hui.

      Bien sûr, il n’a pas encore compris qu’il n’avait absolument aucune chance de gagner les prochaines présidentielles, et que les prochaines régionales risquent déjà de faire disparaitre le PS corps et âmes. Il est dans ses petites magouilles de coin de table, comme il faisait aux congrès du PS, à trianguler les électeurs par sondages, pour que ses experts en science électorale lui concocte un positionnement aux petits ognons.

      Alors, la diplomatie… Pas que ça à faire. Il tient juste les discours qu’on lui dit de tenir. C’est un haut fonctionnaire bien formé, un bon exécutant. Il a été élu représentant de la haute administration, c’est comme ça qu’il ce perçoit, sans même avoir conscience que l’on pourrait légitimement attendre autre chose de lui. C’est pourquoi il ne met jamais en cause ce que décide l' »Europe » : il se voit lui même comme un fonctionnaire charger d’appliquer les directives venu d’en haut. Il ne réfléchit pas à sa fonction. Pour cet incorrigible optimiste, tout est naturel et va pour le mieux dans le meilleurs des mondes possibles.

      C’est ma vision du personnage et de son entourage, tous sortis du même moule. Je n’en ai aucune preuve, mais je trouve que ça correspond bien à ce qui se passe.

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      • olivier69 // 08.10.2015 à 02h09

        Bonsoir micmac,
        Enfin, je ne sais pas si il a eu besoin de techniciens, pour lui dire d’aller à la « city », le lendemain de son élection…..Les young leaders, ce n’est pas une colonie de vacances, non plus. Le monde, c’est certainement lui qui le fabrique, davantage que vous, vous ne trouvez pas ?
        Et si des gens comme bhl, attali, minc et cie (conseillers politiques), sont des petites mains, alors, vous avez un problème de lecture de la situation. Enfin, croyez-vous qu’il peut choisir de gagner une élection sans les financements ? Donc sa seule préoccupation, c’est de bien vivre….Et je pense qu’il est satisfait !

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        • Papagateau // 08.10.2015 à 15h45

          Synthèse des idées de micmac et d’olivier69.
          Hollande est bien un traitre parce qu’il nous trompe … mais non par idéalisme, mais par carriérisme.

          Un mercenaire du mensonge. Un peu comme un publicitaire.
          Ou un chargé de relation publique comme ceux qui sont payé par employeur officiel, sauf qu’il est payé 2 fois : par ceux qu’il sert, et par ceux qu’il trahit.
          Comme les journalistes d’Aujourd’hui, finalement.

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      • Crapaud Rouge // 08.10.2015 à 12h39

        Vous avez raison Micmac, on peut parier que leurs critères de décision sont très, très éloignés de ceux qu’on imagine, de sorte que ça donne cette impression d’incompétence. A mon avis, les vrais critères sont autant de secrets d’État. Par exemple : pourquoi Sarko a-t-il fait rentrer la France dans l’OTAN ? C’était quoi le besoin ? Ne cherchez pas sur Internet, vous seriez écœuré du résultat, car en fait il n’y a jamais aucune explication sérieuse et avouable.

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      • Serge // 08.10.2015 à 16h50

        On se moque de Hollande en l’affublant de sobriquets ridicules .Et je ne suis pas le dernier à le faire .
        Mais s’il est vrai que le « vice-chancelier » de Merkel (citation de qui vous savez …) est parmi les pires dirigeants que nous ayons eu (avec Sarko) depuis de Gaulle ,ne le sous-estimons pas non plus.
        Je veux dire par là qu’étant au pouvoir de la « province France »,il a les capacités du « consciencieux « qui suivant son idéologie,accomplit sa tâche de nuisance de manière assez efficace .
        Une sorte de « docteur Folamour » .
        Pour moi le tâcheron consciencieux est souvent pire que le dilettante intelligent .

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        • Julian // 08.10.2015 à 19h10

          Je suis enclin, comme MicMac, à considérer que l’arbre à cames de la machine politique (politicienne sonne plus juste) de Hollande, c’est le clientélisme.

          Avec comme cible quasi unique la réélection.

          On peut compter sur lui et ses lieutenants (très mauvais ministres mais bons hommes d’appareil) pour détourner la prochaine campagne présidentielle des questions de fond.

          Pour tenter de reconstruire artificiellement un clivage gauche-droite bien mal en point.

          Pour diaboliser l’adversaire « souverainiste »…ce qui en novlangue veut dire nationalise-fauteur potentiel de guerre, pas moins.

          Sauf qu’en 2017, dans l’état de délitement avancé où se trouve le pays, c’est une exaspération dévastatrice pour les partis LR-PS-Modem-EELV qui risque de marcher…plutôt que la Nième version de la diabolisation.

          Je crois à l’irresponsabilité de Hollande et des hommes du PS, qui -véritablement- jouent aux pyromanes.

          Ils pourront toujours claironner qu’une élection du candidat du PS ou de celui de LR avec un score de 60/40 au second tour sera une « victoire » républicaine.

          En vérité, le pays sera encore plus ingouvernable qu’il ne l’est, dans un climat de tension extrême.

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      • Iskander Zakhar // 10.10.2015 à 09h59

        Finalement, la formule de MLP : ´´ sous-chancelier ´´, ne lui va pas trop mal ! Il exécute les directives européennes, ou étasuniennes, même si elles ne vont pas dans le sens des intérêts de la France. Il est le gestionnaire zélé d’une province d’empire, désireux de ne pas décevoir ses maîtres et soucieux de ne pas laisser le pouvoir échapper à l’un de ceux de sa caste. Ne nous y trompons pas, la fracture n’est plus entre la gauche et la droite (toutes deux libérales et mondialistes), mais entre le courant libéral (qui est uni et soudé) et le courant patriotique, désuni (qui va de Méluche à MLP, en passant par le Ché et Dupont-Aignan). Tant que la division du camp patriotique perdurera, tant que la logique des fronts prônée par Sapir n’aura pas pris le pas sur les querelles – savamment entretenues par le camp des mondialistes pour égarer le peuple – et qu’on ne présentera pas un front uni anti libéral/mondialiste, la situation politique intérieure française ressemblera au chaos de la guerre civile syrienne, si vous voulez bien me pardonner cette comparaison maladroite, eu égard aux victimes innocentes de cette boucherie organisée !

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      • Bobforrester // 29.10.2015 à 17h16

        Comme on le sait tous la politique française est élaborée ailleurs. La question de la « compétence » n est plus alors qu une question de mise en oeuvre = faire avaler des couleuvres et de ce pt de vue les politiciens hexagonaux sont plutôt bons pour notre malheur

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    • bluetonga // 08.10.2015 à 01h30

      Bien d’accord Kiwixar.

      Même nos « sages » s’arrêtent toujours avant d’aborder le fond du problème : pourquoi donc, au nom de quoi les Occidentaux agissent-ils de la sorte au Moyen- et Proche-Orient, en Afrique, en Ukraine? L’inféodation à Washington, qui crève les yeux, n’est jamais explicitement exposée, les intérêts économiques et géopolitiques ne sont jamais précisés. Pourtant ils sont évidemment la clé du problème, et notamment, du fameux « Bachar doit partir »qui guide les occidentaux depuis le début (avec une grosse chute de décibels, il est vrai, depuis le débarquement des Russes en Syrie).

      Même nos « justes » qui se targuent de parler vrai et de mettre les pieds dans le plat – et cela inclut aussi Onfray – n’abandonnent pas complètement la langue de bois. Ils se gardent bien d’évoquer des sujets sensibles comme les intérêts de l’état profond américain et de ses affidés européens, de cette élite financière et industrielle portée aux nue par la religion libérale. Stratégie? Prudence élémentaire? Manque de conviction? Doute raisonnable? Toujours est-il que les sujets qui fâchent ne sont pas abordés en public, malgré les épais faisceaux de présomption à charge.

      Personne donc n’ose publiquement vider son sac, toucher au fond du problème. Et si quelqu’un prend la défense d’un des pestiférés, par exemple ici El Assad et Poutine, il veille en premier lieu à s’en démarquer, à préciser par exemple que l’un est un dictateur brutal, et que l’autre n’est pas un enfant de chœur. Et en filigrane il se conforme peu ou prou à l’idée que l’Occident ne soit animé que des meilleures intentions démocratiques et ne poursuit nullement des intérêts sordides dans ces expéditions bellicistes.

      Bref, même les plus honnêtes ou les plus préoccupées des personnes publiques ne s’éloignent pas trop du chemin balisé, et se gardent bien d’aborder les évidences trop dérangeantes. Évidences qui tant qu’elles ne sont pas platement exposées ne restent que d’obscures spéculations, vivent leur vie de monstres dans le placard, prenant les proportions fantasmatiques des « théories du complot », faciles à discréditer et participant bon gré mal gré à l’enfumage général, le bon peuple en profitant pour débattre éternellement de ce qui est vrai et ne l’est pas, sans la moindre preuve pour trancher.

      Malgré son indéniable sagesse, Chevènement au travers de ce type d’interview, se contente d’égratigner quelques clichés atlantiste et de recentrer légèrement l’église au milieu du village, mais n’entreprend pas sérieusement d’expliquer cet immense gâchis néo-colonial et d’en désigner les responsables. Enfin, pour paraphraser Souchon : « nuancer, c’est déjà ça ».

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      • Eric 83 // 08.10.2015 à 14h41

        « Malgré son indéniable sagesse… ». La sagesse n’empêche pas de prendre des positions claires et d’avoir un langage franc, sans ambiguïté sauf en politique malheureusement.
        Et JPC, malgré toute l’estime et le respect que j’ai pour lui, n’y échappe pas; il dit que certaines décisions ne sont pas bonnes mais sans plus. (ex : …Fabius n’a pas corrigé la trajectoire… )

        Je vous joins une interview sur les conséquences potentiellement dramatiques à venir à cause des actions du gouvernement – et du précédent – de quelqu’un qui n’a pas un langage de politicien, le juge Trévidic.

        Et là, on n’est pas dans le nuancier de gris, quand c’est noir, il dit que c’est noir.

        http://www.parismatch.com/Actu/Societe/La-France-est-l-ennemi-numero-un-de-l-Etat-islamique-837513

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    • Manu // 08.10.2015 à 06h01

      Le souci, c’est que le concept même de haute trahison a été effacé de la constitution française sous sarko.

      C’est aujourd’hui une simple faute politique que d’oeuvrer contre l’intérêt de l’état quand on est élu.

      Magnifique.

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      • Stéphane Grimier // 08.10.2015 à 10h35

        Remarque tout à fait pertinente.

        Mais si Sarko l’a faite supprimer -le ver, le fruit, encore lui-, c’est qu’ils savent bien ce qu’ils font. Car bien que ce la suppression constitutionnelle soit un soucis en effet, c’est en tout cas le révélateur de leur parfaite connaissance de la portée de leurs actes.

        Ils ont dépénalisé la Haute Trahison parce qu’ils la pratiquent massivement.

        Donc incompétence, surement pas, bien au contraire. Kiwixar a donc raison.

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    • Arcousan09 // 08.10.2015 à 10h31

      Votre note est brève mais très concise.
      Ce sont bien les Etats Unis qui tirent toutes les ficelles en accusant les autres russes en particulier de le faire.
      Personnellement je suis plus inquiet du comportement des faucons U.S. que du comportement des russes malgré l’intoxication systématique de l’opinion publique par des médias aux ordres ….
      Hollande là dedans n’est qu’une piteuse marionnette qui se donne et nous donne l’impression d’exister alors que ce sont CIA,FBI, NSA qui agitent ce pantin désarticulé.

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    • Crapaud Rouge // 08.10.2015 à 22h33

      Désolé, mais je ne suis pas d’accord avec ce diagnostic de « haute trahison » : il faut un ennemi pour trahir son pays, or, les US, l’Europe et le camp occidental dans son ensemble ne sont pas nos ennemis mais nos amis. Il est certain que « nos élites » ne font pas grand chose pour défendre les intérêts de la France, ceux-ci et celle-ci n’ayant même plus d’existence pour eux, mais il n’empêche : y’a pas trahison. Il faudrait trouver le mot juste.

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      • dupontg // 09.10.2015 à 11h11

        les US n’ont jamais eu d’amis….ils n’ont que des interets

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    • bluerider // 09.10.2015 à 02h44

      la France est en pointe pour aller jusqu’à assassiner ASSAD car elle veut à tout prix le COULOIR GAZIER IRAKO SYRIEN pour son copain sarkozien LE QATAR. Or en 2011 Assad l’a donné à l’Iran AVANT le Qatar. Si c’est le Qatar, alors ce petit tas de sable qui pompe le gaz dans le Golfe, où des émirs consanguins gravitant autour de la famille « AL THANI » font joujou avec leurs milliards, sera obligé de réinvestir une grosse partie de ses milliards à l’extérieur… par exemple en France… si c’est l’Iran, c’est chiant comme la pluie de devoir aller en Iran répondre à des appels d’offre avec des transferts de technologie à un état puissant dont le PNB, déjà 29ème mondial malgré 30 ANS D’EMBARGO, dépassera un jour celui de la France qui perd déjà 1000 emplois industriels par jour depuis des années… alors pour bien expliquer cela à ASSAD en 2008, Sarkozy l’avait invité au défilé… de notre armée. Message clair : tu nous files ce couloir gazier, sinon nous te balançons notre quincaillerie et nous réduisons la Syrie « façon puzzle »… c’était compter sans les ALLIES d’Assad. Pas comme le fantasque Kadhafi, qui pourtant depuis des années avait mis en scène dans de multiples discours, sa future fin tragique, en expliquant crûment à tous les chefs d’état du monde entier yeux dans les yeux ce que je viens de rappeler : la triade Washington-Bruxelles-TelAviv reste ancrée dans un modèle passéiste de type colonial, impérial, et esclavagiste. Libye-Syrie-Ukraine : 3 GUERRES DU GAZ AVANT TOUT.

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    • Vigie // 10.10.2015 à 16h20

      BRAVO.
      En effet, concernant la nuisance des dirigeants/élus, rien n’est plus exaspérant que d’entendre parler de « bêtise, incompétence, ignorance, erreur… ».

      « Normaux », les humains lambda ont malheureusement le plus grand mal à imaginer que celui qui s’est présenté à eux pour les représenter et servir leurs intérêts, puisse en conscience les tromper.
      D’autant plus difficile quand le mal ruse en se travestissant en bien, se drapant de moralité et cultivant un discours en appelant aux valeurs humaines.

      La perversité pure, la pratique de l’inversion, le satanisme consistant à utiliser le langage fait pour relier, en le dévoyant de façon systémique en arme pour manipuler et tromper, ne sont pas intuitifs ni communs mais le choix assumé de véritables salopards. La perversion du rapprochement que vise le langage, c’est la guerre et le contraire de l’humanité.

      JPC dit « il ne faut pas mélanger morale et politique ».
      OK, jugeons « politiquement » les résultats, et non « moralement » les motivations ou intentions.
      Les actes contraires aux intérêts ce ceux que l’on représente, sont de la trahison, et peu importe leur motivation…

        +1

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  • Laurence // 08.10.2015 à 01h18

    Confrontons cette interview à celle d’un islamologue et politologue franco-syrien, spécialiste des questions internationales et en fait J-P Chevènement ne s’en sort pas mal du tout, sur le fond ils sont d’accord même si l’analyse ci-dessous est beaucoup plus intéressante (avis personnel) :

    https://www.youtube.com/watch?t=1&v=8OhTSH1bmpU

      +11

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    • Lysbethe Lévy // 08.10.2015 à 05h50

      La suite sur le bourreau et la victime en syrie, Fabius et la verité des faits :

      https://www.youtube.com/watch?v=jt8z1qIgZCw

      Mr Bassam Tahar est indépendant et proche du terrain tout comme Mr Munier !

        +6

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    • LBSSO // 08.10.2015 à 08h45

      Merci Laurence pour ce lien.
      Je me permets de citer le nom de la personne,je ne la connaissais pas: Bassam Tahhan.
      https://fr.wikipedia.org/wiki/Bassam_Tahhan
      Ca sent le terrain, le vécu !
      Et si Bassam Tahhan avait raison: Poutine tend un piège au USA….

      Poutine est davantage un joueur de poker que d’échecs.Il avait 4 as en main:l’Iran,Assad,l’histoire russo-syrienne et l’armée. Il les abat.

      La France a préféré être le valet.

        +8

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  • Van // 08.10.2015 à 04h04

    bonne interview avec un rappel chronologique des faits, mais monsieur chevenement dans son analyse globale de la situation omet les responsabilités des pays de la région dont un qui fait partie de L’OTAN ( Turquie ), qui a refusé le bombardement de daish a partir de ses bases et est le plus virulent envers le soutien aérien russe, il est clair que si la Turquie et l’Arabie saoudite cessaient leur soutien direct aux groupes armés ces derniers seraient balayés en quelques semaines, si on veux réellement combattre le terrorisme il serait plus judicieux de stopper son financement en d’autres termes, ya pas à tortiller du cul pour chier droit. les solutions sont a portée de main mais l’entêtement et le sectarisme de certains dirigeant empêchent ces solutions d’aboutir .
    l’incapacité qu’a la France dans cette crise vient du fait que ses politiciens sont allé trop loin dans le soutien des groupes armés  » modérés  » ainsi que le soucis de préserver des relations avec les pays qui financent ces guerres ( Qatar , Arabie saoudite ) .
    et sur la médiation française il est clair qu’a cause de sont alignement dans un camp, la France a perdu toute crédibilité en tant que médiateur, il n’y a d’ailleurs aucune demande de médiation chiite /sunite ces peuples parlent les mêmes langues pourquoi devraient-ils demander une médiation française ou autre !!!

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    • tocquelin // 08.10.2015 à 06h53

      historiquement quand les Russes décident d’y aller ils y vont pour de bon (voir Napoléon hitler ou la Crimée) L’intervention russe peut ètre (avec l’Iran) le début d’un grand bouleversement géopolitique Nos amis les monarchies réactionnaires et ploutocratiques vont avoir chaud chaud ;nous n’en sortirons pas indenmes et nous allons payés bientot nos stupidités politiques

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    • Alfred // 08.10.2015 à 09h24

      Vous avez raison mais vous omettez que chevenement est un politique aussi dans ce que le terme peut avoir de positif. Il ne dit pas le bien est le mal il rend l’avenir possible ouvert et réaliste. On ne peut pas reprocher à jupe/Fabius d’avoir ferme stupidement la porte assad et en même temps fermer les portes Turquie-quatar-Arabie saoudite. Malgré le dégoût qu’inspirent la politique de ces pays il faut garder ces pays dans le paysage. C’est ce que font les iraniens avec la France d’ailleurs en dépit de sa position stupide.
      Dire le vrai sur quatar & cie c’est le travail des journalistes et des analystes (ou des politiques de petit niveau). Dans l’intérêt général des français un politique de haut niveau fait comme Poutine: il a des « partenaires » pas des ennemis. Voilà ce que fait chevenement, ne vous en déplaise.

        +5

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    • izarn // 08.10.2015 à 22h08

      En effet, meme Chevènement hélas est dépassé. Il rève!
      L’Intervention unilatérale, hors occident, de Poutine, sonne le glas de tout ce beau blabla ou les nations opposées se donnent la main pour abattre Daesh. On nous l’a déja fait…
      Il se moque du monde.
      Et Poutine a raison, il suffit d’écouter son discours à l’ONU. En plus Chevènement est sourd:
      « Nous ne pouvons plus tolérer… »
      Finit le blabla, on agit. Avec les gens de bonnes volonté. Certainement pas les USA, la Turquie, la France, le RU, et autres Israel, donc le concept est de mettre les batons dans les roues au maximum.
      On a vu ce que cela a donné: Rien , ou le pire.
      Poutine:  » Vous vous rendez compte au moins ce que vous avez fait »?
      Non, meme pas. Meme pas Chevènement.

        +2

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  • dupontg // 08.10.2015 à 05h33

    holland n’est pas different du reste de la classe politique française.
    ne pas oublier les resultats du vote parlementaire du 12 juillet 2011 ….

    482 deputés contre 27 ont voté la continuation de la guerre en Libye
    311 senateurs contre 24 ont voté la continuation de la guerre…

    793 personnes ont avalisé la transgression de la directive de l’onu

    et on connait la suite

      +36

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    • Anne // 08.10.2015 à 15h44

      Merci Dupontg pour votre rappel.

      Il est en effet toujours important d’avoir à l’esprit la façon dont votent nos « représentants » élus … Et très intrustuctif pour nous les « sans dents »… d’autant plus que les décisions stupides et malfaisantes ce sont eux qui les prennent, et pas nous, nous nous en payons les conséquences.

      Des représentants godillots de leurs partis, qui veulent garder l’investiture des grosses machines â fric, les partis.

      On peut essayer d’être trés actifs en contactant les élus, en essayant de mettre la pression sur eux…tout en connaissant les limites de notre possibilité d’action sur eux.

      Vont ils devoir « perdre leur chemise » eux aussi, pour comprendre la colère que nous éprouvons de plus en plus fort contre eux, et notre opposition à leur si nombreux privilèges qui en font une classe de privilégiés, avec leur hypocrisie racoleuse, et le fait qu’ils ne représentent que leurs intérêts et privilèges et non ceux des gens ordinaires.

      Un peu hors sujet, bien que, Il paraît qu’il existe une vidéo qui montre tout le mépris des dirigeants d’Air France lors de la fameuse réunion, ils paraît qu’ils osaient rigoler tranquillement entre eux tout en annonçant le plan social, si tel est bien le cas, ce sont eux les voyous !

      On attend les réactions et les sanctions…

        +6

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  • Charlie Bermude // 08.10.2015 à 05h34

    Avec Chevenement on a un politique expérimenté qui tient le cap avec continuité . Pas de surprise dans ses positions réalistes et équilibrées . Pas étonnant qu’il soient une cible par le biais d’Alsthom des Américanistes . Combien de temps faudra t il pour revenir à la raison et à la rectitude , çà reste une question , mais à nouveau de l’espoir .

      +12

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  • Macarel // 08.10.2015 à 07h46

    Et notre politique européenne idiote ?

    http://www.bfmtv.com/politique/le-pen-traite-hollande-de-vice-chancelier-920612.html

    Voir l’intervention confuse de Hollande hier au parlement européen, énervé par une Marine Le Pen
    qui le traite de « vice chancelier » devant Merkel. L’on relèvera en particulier sa conception « tout à fait originale » de la souveraineté, je pense que J.Sapir appréciera…

      +5

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  • Noureiev // 08.10.2015 à 07h59

    JP Chevènement tenait il y a quelques mois de bonnes analyses géopolitiques, je le vois de plus en plus en politcar des Présidentielles à venir. Rien n’est dit sur les vraies raisons de la diabolisation de Bashar el Assad et de Poutine, comme si c’était ça le point capital pour ceux qui veulent la conquête du Moyen Orient. Il s’interdit de dire ce qu »il sait et que nous croyons savoir sans confirmation.

      +10

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    • bluerider // 09.10.2015 à 02h51

      pour beaucoup la vraie raison est le transfert du gaz qatari et non iranien, en attendant l’exploitation du gisement devant Israél-Liban-Syrie-Chypre.

        +0

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  • TienTien ! // 08.10.2015 à 08h34

    Cet interview de Chevènement est à mettre en parallèle, sinon en miroir, avec la tribune de Monsieur Bhadrakumar publiée hier. Oui la diplomatie française est en lambeaux et les décisions stratégiques de Messieurs Hollande et Fabius tiennent autant d’un aveuglement préoccupant que d’un suivisme atlantico-néocons affligeant. La France est clairement dans l’illégalité la plus flagrante en allant bombarder de ci de là un pays souverain sans mandat ni de l’ONU ni du gouvernement syrien lui même. Ce n’est pas en singeant les américains que la France se distinguera aux yeux du monde ! Ce n’est pas non plus en prétendant combattre Al Qaida au Mali, au Niger (et au Sahel en général) tout en armant et soutenant les branches syriennes du même Al Qaida (Al Nosra, etc) que notre politique étrangère se valorisera. Au train où vont les choses; je crains que nous finissions tôt ou tard par en payer les pots cassés…

      +19

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  • Jean-Paul B. // 08.10.2015 à 10h29

    Bonjour,
    quel dommage qu’un homme de la stature de Jean-Pierre Chevènement n’ai aucune chance d’accéder à la fonction de Président de la République, car cette « compétition » est réservée,en priorité, aux plus cyniques. Sa culture et sa sagesse seraient très utiles en ces temps de confusion; malheureusement aujourd’hui l’intelligence et l’honnêteté sont suspectes, l' »élite » veut de simples pantins, comme Hollande ou Sarkozy, à la tête de l’Etat pour pouvoir continuer à faire ses affaires au détriment des intérêts populaires, donc de la Patrie républicaine.

      +14

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  • Tonton Poupou // 08.10.2015 à 10h59

    En Syrie : La France à l’Ouest……… de l’Ouest …… de Pecos !………
    Empêtrer dans sa mythologie révolutionnaire de ses valeurs depuis 1789, la France n’hésite pas dès le lendemain de cette révolution à mettre l’Europe à feu et à sang avec l’Empire au nom des « valeurs de la révolution ». Puis ensuite sans vergogne va coloniser en proclamant « civiliser les sauvages » pour mieux les piller et continuer d’agiter pour cela son fétiche mystificateur. Enfin arrive la « décolonisation », arrachée (et non généreusement octroyée) de haute lutte par les guerres d’indépendance d’Indochine et d’Algérie. Mais cette décolonisation cache des « trous noirs » et des distorsions, dont l’un d’eux se nomme le Liban, créer par la France en 1920 et arraché de force à la Syrie. Et que les nationalistes arabes n’acceptent toujours pas un siècle plus tard. Souvenez vous de l’attentat simultané de Beyrouth contre les contingents français et américain en 1983 qui envoya un message si clair que ni français ni américains ne mirent plus une seule rangers sur le sol libanais depuis. Voilà pourquoi la France aujourd’hui encore campe sur une position extrême et plus intransigeante que ses partenaires dans le dossier syrien.

      +5

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  • abcinuits // 08.10.2015 à 17h16

    ‘’On ne comprend pas cette surenchère, on ne voit pas à quoi cette position «à l’ouest de l’Ouest», comme j’ai eu l’occasion de le dire à la tribune du Sénat, en septembre 2013,’’

    Voyons donc , mr chevènement serait-il le seul homme politique à ne pas savoir
    Que le quatar et l’arabie saoudite , ont corrompus abondamment les parlementaires français,
    Aussi bien du parlement que du sénat dans un flot de pétro-dollars ? et que ce flot continu jusqu’à ce jour ,les as rendus ces chers poupons sans cerveaux et sans testicules , sourds,aveugles, muets ,des crimes contre l’humanité de ces monarchies obscurantistes et de leur soutien à ce qu’ils ont créés avec la bénédiction des USA,
    Quelle amnésie politique , certainement un réflexe corporatiste .

      +6

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    • Frédérique // 09.10.2015 à 09h48

      Allons donc abcinuits, croyez vous que le Qatar et l’Arabie Saoudite se donnent la peine de corrompre les parlementaires eux mêmes?

      Ils se contentent d’arroser les partis politiques dont les décisions sont suivies aveuglement par leurs parlementaires, sous peine de sanctions.

      Les votes à l’assemblée et au sénat ne sont plus secrets depuis longtemps, et tout parlementaire qui se risque à voter contre une décision de son parti encours l’expulsion de ce parti, alors qu’il conservera sa place, même condamné pour un abus de biens sociaux.

      Or sans l’aval d’un parti politique, point d’élection, les électeurs votent massivement pour ce qu’ils connaissent. Le PS, Les Républicains, ça leur dit, mais monsieur X ou Y beaucoup moins.
      Tout le monde ne s’appelle pas George Frêche.

        +2

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  • belamicci // 08.10.2015 à 21h14

    M Chevènement est un homme politique visionnaire qui a toujours privilégié la sagesse d’une diplomatie à une guerre aux conséquences incalculables ,des guerres de surcrôit fruit de savantes manipulations comme ce fut le cas sous Mitterand trompé qui s’était engagé lui aux côtés des USA qui avait sous Bush père engagé la première guerre du Golfe avec une coalition formée d’une quarantaine de pays parmi lesquels des pays arabes.Pendant ce temps M Pierre Chevènement avait en qualité de ministre de la défense, anticipé et remis sa démission au président Mitterrand.M Chevènement avait déjà prédit »cette guerre n’est pas la nôtre et les Américains ne vont pas en Irak que pour la paix mais pour leurs intérêts propres. »
    De la manipulation dans cette première guerre ,M chevènement avait écrit plus tard dans son livre que les soldats de Saddam hussein au koweit dans une maternité renversant des couveuses pour prématurés cela n’était que du montage pour manipuler l’opinion us d’abord .l’infirmière qui criait fuyant les « soldats présentés comme des monstres »n’était en fait que la fille de l’ambassadeur du Koweit à Washington .Vous voyez chers amis de quoi sont capables les Américains .la manipulation,la désinformation,le mensonge sont leurs pires armes.
    Ce n’est qu’à la toute fin de sa vie que Mitterrand avait bien compris que les USA n’étaient pas les amis de la France en faisant tout pour l’affaiblir !
    Pour ce qui est de la Syrie,ce sont les pays comme les USA,la GB et surtout la France devenue un simple vassal bien aux ordres qui sont à l’origine de la déstabilisation de ce pays,puis de sa destruction par groupes terroristes et Daesh interposés.Ils se sont même alliés à l’Arabie saoudite et le Qatar parmi les pires pays rétrogrades et soutiens du terrorisme pour arriver à leur fin.
    C’est ce bourbier créé de toutes pièces par la France surtout qui a ouvert la voie libre à Daesh.que Hollande et Fabius ont le culot de dire qu’ils combattent aujourd’hui.
    Sans l’intervention des Russes pour appuyer Assad,un moindre mal,qui aurait pu arrêter cet Etat barbare autoproclamé EI?
    Enfin quelle grossière erreur d’avoir renversé des républiques qui protégeaient les communautés chrétiennes et avaient toujours barré la route à l’intégrisme islamiste en Libye,en Irak ou en Syrie.
    Les Occidentaux notamment européens prendront-ils conscience un jour que ce sont les Américains et l’Otan qui les dirigent selon un projet bien établi balaient des régimes,détruisent des pays,emportent des civilisations dans le sombre dessein de créér le chaos pour des raisons économique,politique,géostratégique,leurs seuls intérêts !

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  • Koldo // 08.10.2015 à 21h18

    Pas un seul mot sur la résistance kurde, qui est pourtant la seule à avoir contenu voire fait reculer l’EI dans le nord du pays.
    Comment un tel oubli est-il possible de la part d’un ancien ministre de la défense?

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  • lcdsm // 09.10.2015 à 16h37

    Plus il vieillit moins il dit de connerie. Dommage il aurait du avoir ces réflexions il y a longtemps.

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    • bobob // 09.10.2015 à 18h36

      Comme en 1991 lorsqu’il a démissionné de son poste de ministre de la Défense pour protester contre l’engagement de la France dans la 1ère guerre du Golfe ?

        +0

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