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26.décembre.201426.12.2014 // Les Crises

[Propagande] Réchauffement humain du climat : scientifiques, médias et population

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Je vous propose aujourd’hui une petite synthèse éloquente sur le réchauffement climatique.

Ce que pensent les scientifiques

Des études intéressantes ont été réalisées sur la vision du réchauffement climatique d’origine humaine par les climatologues spécialisés :

97 % des climatologues spécialisés ne doutent donc pas du réchauffement…

L’étude source Duran 2009 est téléchargeable ici.

Elle se complète avec celle-ci Anderegg 2010, dont le compte rendu est disponible plus bas et montrant que ceux qui doutent sont les moins expérimentés.

Une autre a été publiée en 2013 : Cook et al. 2013 : « Entre 1991 et 2011, sur près de 4.000 articles (3.896 exactement) exprimant une opinion à ce sujet et écrits dans des revues scientifiques à comité de lecture par des chercheurs du même domaine (« évaluation par les pairs ») par plus de 10.000 scientifiques (10.188), 97,1% entérinent la thèse de l’origine humaine du changement climatique ».

Ce que rapportent les médias

Maxwell Boykoff a beaucoup travaillé sur la diffusion par les médias des études sur le réchauffement climatique, en particulier aux États-Unis et en Angleterre.

Ses conclusions sont sans appel :

Il a réalisé plusieurs études très intéressantes, sur lesquelles je vous renvoie en cas de besoin.

Ce que pense la population

Un sondage anglais de 2010 a été particulièrement éloquent :

Annexe : Une étude affirme qu’il existe un consensus sur le réchauffement climatique

Article du New-York Times relatant les travaux de Anderegg 2010 décrits précédemment, traduit pour ce blog par Valérie Courteau.

De nombreux débats sur le réchauffement climatique semblent se résumer à un recours à des experts, en citant, de part et d’autre, un célèbre scientifique ou un groupe d’entre eux, pour étayer un argument particulier. L’argument invoqué est souvent: «Mon expert est meilleur que le vôtre! »

Dans ce contexte, certains analystes tentent depuis plusieurs années de trouver un moyen pour que les chercheurs sur le climat puissent trouver un terrain d’entente, en tant que groupe, sur les questions centrales dans le débat sur le réchauffement planétaire : La Terre se réchauffe-t-elle, et si oui, les êtres humains en sont-ils en grande partie responsables?

Il existe désormais un nouveau point de vue sur ces études. William RL Anderegg, un candidat au doctorat à l’Université de Stanford et ses collègues co-auteurs, ont établi une base de données de 1 372 chercheurs sur le climat. Ils ont ensuite mis l’accent sur les scientifiques qui ont publié au moins 20 articles sur le climat, afin de se concentrer sur les personnes les plus actives dans ce domaine. Ce qui a produit une liste de 908 chercheurs dont les travaux ont été soumis à un examen minutieux.

Les auteurs ont ensuite classé ces chercheurs en deux catégories : convaincus ou non par les preuves indiquant que le changement climatique serait d’origine humaine, qu’ils aient signé des déclarations publiques entérinant ou dissidentes de celles des Nations Unies, ces dernières s’alarmant de cet état de fait. Ensuite, les auteurs ont analysé la fréquence à laquelle chaque scientifique avait été publié dans la littérature scientifique traitant du climat, ainsi que la fréquence à laquelle chacun d’eux avait été cité dans d’autres documents. (Il s’agit d’une mesure standard de la crédibilité et de l’influence d’un scientifique.)

Les résultats sont assez concluants. Cette nouvelle étude souscrit à l’idée que la grande majorité des scientifiques, spécialistes mondiaux du climat, et actifs, acceptent l’évidence du réchauffement climatique ainsi que le cas où les activités humaines sont la cause principale de celui-ci.

Par exemple, sur les 50 meilleurs chercheurs sur le climat identifiés par l’étude (selon le classement du nombre d’articles qu’ils avaient publiés), il n’y a que 2 pour cent de climato-sceptiques. Parmi les 200 meilleurs chercheurs, seuls 2,5 pour cent le sont. Ceci est cohérent avec les travaux passés, y compris les sondages, ce qui suggère que 97 à 98 pour cent des climatologues acceptent l’évidence d’un changement climatique d’origine humaine.

L’étude démontre que la plupart des scientifiques qui ont été publiquement identifiés comme étant climato-sceptiques ne sont pas actifs dans le domaine de l’édition. Et cette poignée de scientifiques tend à avoir un bilan mince, avec environ moitié moins d’articles publiés que les scientifiques qui acceptent le point de vue traditionnel. Les sceptiques sont aussi moins influents, à en juger par la fréquence à laquelle leurs articles scientifiques sont cités dans le travail des autres climatologues.

«Nous montrons que l’expertise et l’influence, (deux éléments essentiels pour la crédibilité de tout expert), des climatologues convaincus « du changement climatique d’origine humaine » éclipsent largement celle des sceptiques et des anticonformistes», écrivent M. Anderegg et les autres auteurs dans leur étude.

Les climato-sceptiques trouveront très probablement à redire de cette recherche, comme ils l’ont déjà fait par le passé. Précisons que les directeurs de thèse de M. Anderegg sont Christopher Field et Stephen H. Schneider, deux des plus ardents défenseurs de la conception dominante du changement climatique, le Dr Schneider étant un des co-auteurs de la nouvelle étude.

Les climato-sceptiques se plaignent depuis longtemps du fait que la science du réchauffement planétaire est une chambre d’échos dans laquelle, selon eux, il est difficile de se faire publier, si l’on n’accepte pas l’idée reçue selon laquelle les êtres humains sont la cause du réchauffement de la planète. Ils prétendent que c’est un raisonnement circulaire pour obtenir un large consensus scientifique sur la base de leurs publications existantes. Les chercheurs traditionnels rejettent cette accusation, affirmant que les sceptiques du réchauffement climatique ne sont pas publiés pour la simple raison que leurs travaux ne sont pas suffisamment probants.

Dans cette bataille de longue date sur la crédibilité scientifique et la façon de la mesurer, l’étude d’Anderegg analyse une base de données particulièrement importante de chercheurs sur le climat, et va donc plus loin que tous les travaux précédents dans la fixation de chiffres précis pour la discussion.

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