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24.décembre.201424.12.2014 // Les Crises

[Recommandé] Souverainisme versus suprémacisme

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8 décembre 2014 – D’abord, pour nous rafraîchir la mémoire, il y a ce texte d’un juif sioniste, Israélien d’origine ukrainienne dont l’essentiel de sa famille fut massacré pendant la guerre, qui a voulu aller voir sur place, en Ukraine, ce qu’il en était de ce fameux “nazisme ukrainien” sur lequel le bloc BAO (Bloc Américano Occidental), avec un ensemble touchant (“ils parlent en bloc”, dit Lavrov), professe un silence quasi-religieux. Arcady Molev, lui aussi, jugeait les dénonciations russes pour le moins exagérées, et plus certainement comme de la propagande pure et simple. Molev n’aime pas Poutine, il dénonce le régime actuel en Russie, comme le montrent des articles qu’il a publiés. Il a voyagé en Ukraine, du 26 au 29 septembre. Dans son compte-rendu Molev nous rapporte l’épisode de sa visite à Lviv, la grande ville de l’Ukraine occidentale. Il raconte ce qu’il y vit, un immense mémorial à la gloire de Stepan Bandera et de son groupe paramilitaire UPA, des inscriptions sur les murs, des librairies qui mettent en évidence la littérature ultranationaliste et bandériste, avec Mein Kampf bien en évidence, etc… D’où sa conclusion :

«As an Israeli, I have a question to my government, to the Jerusalem Museum, to the Wiesenthal’s Center. You who chase the Nazi criminals all over the world… how can you miss the Lviv Nazi Renaissance? Why do I pay taxes? Don’t you know who Bandera and UPA are? Why didn’t you scream about it all over the world, why didn’t you require the boycott of Ukraine?

»In the year 2000, you recalled our Austrian ambassador, only because some neo Nazi came to power in one region and said that under Hitler it was easier to get a job than under current government. He didn’t erect a 20 meter sculpture to Herring. Didn’t call SS people heroes… And yet, we forced this governor to quit politics. Why are we so blind toward the events in Ukraine? Let me say something heretical here. Maybe for the members of Israeli Establishment, for all these Holocaust officials – all this Holocaust business is just that – profitable business… Maybe the Ukrainian Banderites are good partners, they want to join EU and NATO, they are against Russia. To fight with them means to fight with America. And that’s why their fascism has to be ignored? If that’s the case, I hate you.

»I am convinced that morality should be above politics. No political dividends justify the pact with the Devil. I love my land, my people, my Israel. And this week, when I am in Jerusalem, I will go to Yad Vashem and present them with Mein Kampf and the pictures and the souvenirs from Lviv. And I’ll ask them why are they silent. I have to do it for my people…»

On ne débattra pas ici du contenu de cet article, de la visite de Lviv, des sentiments de Molev, des débats historiques sur Bandera et l’UPA, etc. Ce n’est pas notre propos, puisque notre propos est essentiellement à ce point de signaler cette évidence de la réalité de ce qu’on peut désigner comme le “nazisme ukrainien” face au silence, ou au mieux (ou au pire), à la dénégation des élites-Système et de la presse-Système devant ce qui est un fait avéré. On connaît notre propre sentiment (voir par exemple le 3 octobre 2014 et le 24 novembre2014) devant cette situation qui sacrifie le principal fondement symbolique de la “métaphysique-simulacre” de ce même bloc BAO au soutien à l’Ukraine-Kiev. Il nous paraît intéressant de chercher plus avant pour tenter de trouver une explication plus satisfaisante que le seul argument de l’opportunité politique ; ce thème de l’opportunité politique nous paraît en effet insuffisante, devant le poids et la puissance de ce qui est ainsi sacrifié, et le risque quasiment métaphysique, justement, qui accompagne l’acte.

Pour nourrir ce dossier, nous pouvons nous reporter à une émission de Russia Today qui analysait l’événement du “fameux” vote de l’Assemblée des Nations-Unies sur une résolution condamnant la glorification du nazisme (Canada, Ukraine et USA ayant voté contre, 55 pays s’étant abstenus dont les 27 de l’Europe de l’UE, – voir à nouveau le 24 novembre 2014), – événement symbolique significatif sur lequel, également, les élites-Système et la presse-Système ont opposé leur arme principale, – le silence. Le 26 novembre 2014 était diffusée une émission du programme CrossTalks de RT consacré à cette question du nazisme ukrainien (sous le titre «Whitewashing Fascism»). L’émission de Peter Lavelle est la plus populaire du programme de RT. Elle présente nombre de commentateurs et d’auteurs en général antiSystème mais d’une notoriété affirmée, et les thèmes qui y sont abordés sont le plus souvent d’ordre général et concernant les relations internationales dans un sens large mais, bien sûr, tout aussi largement antiSystème. La question du “nazisme ukrainien” pouvait, de ce point de vue, sortir de la seule catégorie des événements en cours ; d’un autre côté, son traitement était indirectement mais puissamment justifié par le vote de l’Assemblée Générale l’ONU.

On voit, par ces différents points de vue, l’ambiguïté extrême de cette question du “nazisme ukrainien”, où la force du symbole et la bataille de la communication jouent un rôle considérable. Plus encore, il y a cette dimension déjà rappelée de la “métaphysique-simulacre” du Système qui est en jeu (encore notre texte F&C du 3 octobre 2014). Ce caractère très spécifique du sujet choisi rendait encore plus inhabituelle et intéressante l’émission de Peter Lavelle, qui avait comme interlocuteur Dimitri Babich à Moscou, Nebojsa Malic à Washington et Alexander Mercouris à Londres.

Nous notons certains aspects des interventions des trois invités à partir des remarques introductives de Lavelle avouant son incompréhension devant les prises de position officiellement actées à l’ONU sur une question aussi symboliquement délicate, pour une résolution où pas une fois le nom de l’Ukraine n’est mentionné pour en rester à des recommandations d’ordre général sur une approche complètement symbolique du sujet. D’autre part, Lavelle confirma l’absence presque complète du contenu de la presse-Système de cette résolution et des différents votes, sur un sujet où cette même presse-Système est en général d’une sensibilité d’écorché vif puisqu’il s’agit du domaine du nazisme.

• C’est Mercouris qui fit le constat, avec preuve par le “nazisme ukrainien”, qu’aujourd’hui l’antirussisme passait toute autre obligation et faisait pardonner ou, plus facilement, ignorer tout de ce qui aurait été considéré en d’autres cas comme des prise de position et des situations inacceptables. Cette remarque est assez juste et elle nous paraît faire le constat d’une situation assez nouvelle. L’antirussisme n’était pas, il y a dix ans, six ans ni même deux ans, une référence de rejet de cette sorte ; il est devenu à cet égard, dans le code de conduite générale du bloc BAO, la référence absolue de rejet. (… Alors qu’on devrait considérer, selon la “métaphysique-simulacre” mentionnée plus haut, que le nazisme tenait symboliquement et d’une façon inexpugnable cette place.)

• Babich a fait remarquer que nazisme et antinazisme dépendaient de perceptions différentes selon qu’on les considérât de l’Ouest (Europe occidentale, partie intégrante du bloc BAO) ou de l’Est (Europe de l’Est anciennement communiste, Russie). Ainsi, les collaborateurs du nazisme à l’Ouest, pendant la guerre, tinrent une position de principe et d’intérêt à l’intérieur de leurs pays, sans s’impliquer directement dans les aventures nazies (sauf le cas spécifique des unités nationales type LVF en France et divisions SS non-allemandes). Par contre, les collaborateurs du nazisme à l’Est, d’ailleurs parfois pour des raisons de circonstance à considérer (leur opposition au communisme), tinrent très souvent un rôle opérationnel actif, allant jusqu’à des circonstances où ils devancèrent les nazis dans des opérations d’extermination.

• De même y a-t-il une perception différente du nazisme entre Ouest et Est. A l’Ouest, le nazisme est identifié dans son aspect destructeur et maléfique quasi-exclusivement dans le chef de son antisémite. Pour la perception à l’Est, il n’est pas seulement antisémite, il est suprémaciste en affirmant une supériorité raciale et l’infériorité de toutes les autres races, ce suprémacisme englobant alors l’antisémitisme. Cela explique que le Russe, considéré comme un “sous-homme” par les Nazis, se juge aussi menacé par le nazisme que le juif.

Ce dernier point nous arrête parce qu’il est essentiel … Pour nous, le suprémacisme est une attitude à la fois idéologique sinon caricaturalement métaphysique, une attitude intellectuelle impliquant dans le même ordre d’idée une conception du monde, avec un apport psychologique à mesure sans aucun doute, une conception éventuellement raciale mais pas seulement puisque pouvant être également économique et culturelle, avec la politique qui s’ensuit marquée par des excès proprement extraordinaires dans le chef de la logique de l’anéantissement des autres. On voit bien que, dans ce rangement, le racisme n’occupe nullement une place centrale, ni un statut absolu. Notre appréciation a toujours été que le racisme est une situation indirecte, dépendant d’autres facteurs (économiques, politiques, psychologiques), au contrairedu suprémacisme qui est effectivement une conception qui affirme absolument et au-dessus de tout une supériorité donnée. Le racisme est un concept relatif, changeant, amendable, souvent déterminé selon des facteurs extérieurs à lui ; le suprémacisme est un concept absolu, qui ne souffre ni dérogation, ni intrusion quelconque d’une donnée extérieure. Le premier peut conduire à des incidents ou à des crises graves, le second conduit à une logique de l’anéantissement ou, pour employer nos références, à une logique de la déstructuration, de le dissolution jusqu’à l’entropisation (processus dd&e).

Nous avons beaucoup parlé de cette différenciation qui nous semble absolument primordiale. Le suprémacisme anglo-saxon, ou américaniste (qui porte également, dans ce cas, le nom pompeux et plein d’arrogance satisfaite d’“exceptionnalisme”) est, aujourd’hui, ce qui nous occupe le plus dans ce domaine. On sait que nous marions ce suprémacisme avec le système du technologisme, dont le complexe militaro-industriel (US) est l’une des formes les plus puissantes et les mieux organisées, et dont les rapports avec le nazisme sont connus et largement documentés (voir, par exemple, le 26 janvier 2003 et le 19 août 2010).

Nous avons déjà largement exploré ce domaine qui nous paraît essentiel, du suprémacisme de notre contre-civilisation née du “déchaînement de la Matière”. Il est absolument dans la logique de cette hypothèse métahistorique qui est la référence fondamentale de tout notre travail, et il nous paraît que les divers classements idéologiques courants (“fascisme”, “nazisme”, “racisme”, “libéralisme”, etc.), même s’ils renvoient à des épisodes historiques réels ou à des tendances historiques effectives, brouillent aujourd’hui complètement la vérité métahistorique que le suprémacisme, par contre, exprime absolument. Ils sont d’ailleurs maintenus et toujours employés, ces classements, nous en sommes convaincus, pour effectivement brouiller cette vérité métahistorique, et le produit en général de ce que nous nommons la raison-subvertie.

Différents textes ont déjà abordé cette question du suprémacisme du bloc BAO dans le contexte de la crise ukrainienne, notamment le 26 février 2014 et le 28 juin 2014. Ci-dessous, nous donnons deux extraits d’autres textes également consacrés à cette question du suprémacisme considéré de façon plus large et plus haute, avec notamment référence à Arnold Toynbee, de façon à bien fixer, en les rappelant, la notion de suprémacisme, parfois appelé lorsque le speechwriterde Obama-Sain met des gants beurre frais, “exceptionnalisme”…

• Premier extrait, du texte du 15 octobre 2013, avec une approche générale… «La notion de “racisme anglo-saxon” avancée par Toynbee doit être appréciée avec une extrême attention. Pour nous, les Anglo-Saxons ne sont pas racistes, ils sont suprémacistes, le suprémacisme n’étant pas une catégorie du racisme, mais un caractère en soi… Pour nous, le racisme se définit par rapport aux autres, de diverses façons, dans un univers relatif et circonstanciel ; le suprémacisme se définit par rapport à soi, et à soi seul à l’exclusion du reste, comme un caractère identitaire dans un univers absolu. (Le racisme ne conduit pas nécessairement à l’oppression et il peut changer, évoluer, éventuellement disparaître ; le suprémacisme ne peut évoluer par définition et conduit nécessairement à l’oppression.) L’anglosaxonisme, ou panaméricanisme, est suprémaciste, comme le fut le pangermanisme et son rejeton catastrophique que fut le nazisme. (Le même avertissement que dans le point précédent peut être repris pour ce point : “Tout cela selon des jugements métahistoriques objectifs, en écartant la question de la valeur morale des deux termes considérés, valeurs de toutes les façons manipulée à son avantage par le Système… Il n’y a pas de condamnation plus forte du racisme au nom des valeurs morales qu’à l’intérieur du Système, ces mêmes valeurs morales justifiant par contre le suprémacisme occidental, ou ‘anglosaxonisation’/américanisation”.)»

• Second extrait, d’un texte du 4 juin 2014, où la notion de suprémacisme est reprise pour une nouvelle exploration, cette fois par rapport aux usual suspects, principalement l’UE ayant emprunté la même voie que les USA, qui porte aussi et là encore le nom pompeux d’exceptionnalisme… «Ainsi parlons-nous d’exceptionnalisme, et encore plus de suprémacisme, en observant que l’UE, et donc les pays européens, ont endossé cette dialectique prédatrice caractérisant aujourd’hui l’Occident dans son entier, sous l’habit du bloc BAO en mode de surpuissance-autodestruction. On pourrait dire que le suprémacisme est au racisme, dans l’échelle des délits éventuels, ce que l’assassinat prémédité systématique est à un homicide involontaire accidentel, pour ce qui est de l’intensité et de l’orientation de la psychologie gouvernant l’attitude qui en résulte. L’exceptionnalisme-suprémacisme a complètement envahi l’UE, à visage découvert, véritablement comme une doctrine active de fonctionnement, dans tous les cas depuis le coup de force de novembre 2013 (négociations avec l’Ukraine). Ce qui était sur le moment le simple résultat d’une mécanique bureaucratique est devenue une sorte de doctrine activiste, fondée sur l’affirmation d’une sorte de supériorité morale, psychologique et technologique comme un équivalent postmoderniste à la supériorité raciale et ethnique des suprémacismes des XIXème-XXème siècles. Il s’agit du plus récent avatar de l’extension du concept d’“occidentalisation” (que nous nommons plutôt “anglosaxonisation”) identifié par le philosophe de l’histoire et historien des civilisations Arnold Toynbee après 1945, qui s’est très fortement sophistiqué au niveau de la de la communication et de la perception que ceux qui l’éprouvent en ont, jusqu’à changer de nature pour devenir l’actuel et postmoderne exceptionnalisme-suprémacisme…»

Le souverainisme, arme ultime de la résistance

Ces deux dernières années, culminant avec l’Ukraine, s’est développée la thèse d’une “collusion tactique” entre le libéralisme et le fascisme/nazisme dans des occurrences telles que les “révolutions de couleur”, et bien entendu l’Ukraine qui représente une “révolution de couleur” transformée en un processus violent de prise de pouvoir par la coercition, éclairant d’autant plus l’illégalité du processus, par son viol du principe de la souveraineté. (Il serait temps que les excellences qui prétendent nous gouverner comprennent que la souveraineté, qui est un principe qui n’a aucune nécessité géographique, n’a aucun rapport obligé avec l’intangibilité des frontières, comme le montre l’action magistrale de Talleyrand au Congrès de Vienne en 1814-1815. Cette idée serait utile pour l’argumentation du bloc BAO contre la Russie, où tout cela est mélangé dans un désordre qui en dit long sur la fermeté des esprits servis par une psychologie à la faiblesse extraordinaire.) Dans ce cas évoqué de la “collusion tactique” dite également “orange-brune” pour mettre la touche de romantisme de la “révolution orange” d’Ukraine, soi-disant libérale, en 2004, la partie extrémiste (fascisme/nazisme) était considérée comme une sorte de “masse de manœuvre” faite d’“idiots utiles”, au service du libéralisme prédateur et gourmand de regime change.

Nous n’appréhendons nullement la situation en ces termes, beaucoup trop idéologisés pour notre compte, et donc comptable d’innombrables déformations d’interprétation et de conception, au gré des propres engagements idéologiques de ceux qui en jugent. Nous nous référons plutôt, on l’a compris, à l’hypothèse du suprémacisme, qui est par sa nature même déstructurant et dissolvant des “autres“, jusqu’à l’entropisation que constituerait leur anéantissement, parce que ces “autres” sont nécessairement condamnés par la logique poussée à son extrême du concept même de suprématie. Dans ce cas, nous voyons bien que la mouvement du bloc BAO, essentiellement opérationnalisé par les USA, retrouve une ancienne connivence avec le nazisme déjà visible dans le cas du CMI des USA durant la période des années 1940, qui répond par ailleurs à notre thèse sur le “déchaînement de a Matière ” et l’“idéal de puissance” où le mouvement pangermaniste conduisit de la deuxième moitié du XIXème siècle jusqu’à la Deuxième Guerre mondiale la dynamique avant de le céder au panaméricanisme qui est une version modernisée (ou postmodernisée, comme on dit “postsynchronisée”) de l’anglosaxonisme, de même substance même si le second (le panaméricanisme) liquida le premier (le pangermanisme) comme un grand groupe du corporate power liquide un concurrent pour le monopole du même marché… Nous restons entre suprémacistes, qui se retrouvent en Ukraine un gros demi-siècle plus tard, avec le même but : la bataille contre les “sous-hommes”, comme dit l’idéologie, et plus spécifiquement pour le cas la bataille pour l’élimination du “sous-homme” russe, le fameux Untermensch des nazis. (Seule diffère la méthode, l’extrême violence pour les nazis, la violence indirecte mais non moins extrême sur le terme pour les soi-disant “libéraux” avec des résultats qui ne le cèdent pas à la première formule, sinon la surpassent… Encore que, en Ukraine, on pourrait croire, à voir la façon dont fut menée la campagne contre la Novorussia, que tout le monde admet pour l’occasion, ou finit par reconnaître la vertu expéditive de la méthode nazie, – car le temps presse.)

Qui plus est, pour nous cette hypothèse suprémaciste, cette thèse même, va au cœur des choses. Elle est non seulement utilitariste et opérationnelle, elle est également et décisivement conceptuelle et substantielle. Dans sa version pseudo-libérale, elle proclame l’anéantissement, en commençant par la déstructuration et la dissolution (la dérégulation, en langage de la globalisation), non comme un moyen, comme un outil, mais bien comme un but en soi. Le suprémacisme est de ce point de vue, et comme nous l’identifions, intrinsèquement pervers et maléfique, sinon satanique si l’on veut un qualificatif plus imagé. Bien entendu, il ne concerne pas une seule catégorie, une seule “race”, etc., – il concerne une conception même du monde, où l’Occident (le bloc BAO) s’est engagé sous l’impulsion terrible du Système, d’une façon ou d’une autre, avec entrain ou sous la contrainte. Dans ce cas, notre intuition centrale du “déchaînement de la Matière” est une sauvegarde de nous-mêmes, en retrouvant notre conception qui évite la culpabilité suprême puisque dans ce cas lesapiens succombe simplement par faiblesse de la psychologie à la proximité du Mal…

Mais surtout, pour ce propos, l’intérêt de cette hypothèse est également, – et fondamentalement, – de conduire à l’identification de l’adversaire, du seul adversaire possible de cette dynamique suprémaciste. Une seule force peut opposer une résistance décidée et acharnée, sinon décisive, parce qu’elle retourne (“faire aïkido”) naturellement, puisque constituée par leur contraire, les armes du processus “dd&e” contre la dynamique suprémaciste, – dito le Système. Au niveau politique comme au niveau métahistorique, il ne s’agit de rien moins que le souverainisme, qu’on retrouve aussi bien chez un de Gaulle que chez un Poutine, qui est fondamentalement structurant et complètement principiel si on le considère d’un point de vue métahistorique. Sur le souverainisme, qui renvoie aussi bien à la souveraineté pour son contenu qu’à la légitimité pour sa forme même, nous ne pouvons que réitérer ce que nous écrivions le 4 juin 2013 à propos d’un commentaires des époux Leverett sur l’Iran, – où l’on voit que les concepts embrassent, explicitent et mettent à nu toutes les crises en cours selon les mêmes références : l’équation “suprémacisme versus souverainisme” a pour elle l’avantage de l’universalité, par conséquent l’effet infiniment vertueux de dissiper tous les faux-semblants, faux-nez, etc., qui servent bien sûr de couverture aux suprémacistes mais aussi à nombre de leurs adversaires qui aimeraient protéger leur propre idéologie en réduisant le concept de suprémacisme au “racisme” qui satisfait tout le monde en procurant une belle unanimité de dénonciation . (On ajoutera une ironie que certains sont invités à gouter : selon ce rangement, le souverainisme est la seule tendance conceptuelle forte qui soit, par sa nature évidente et son opérationnalité inévitable, absolument antiraciste.)… Le texte cité avait évidemment comme titre «Considérations sur la souveraineté».

«En vérité, l’exposition que font les Leverett des cas iranien et israélo-américaniste n’a pas besoin de “narrative”. La chose parle d’elle-même, là aussi, et elle est intéressante parce qu’elle n’est pas connue, parce que, justement, les Iraniens n’ont pas de “narrative”. Ils présentent naturellement, selon des comportements et des réflexes qui renvoient à des antécédents historiques fondamentaux, une politique extérieure principielle, donc respectueuse du principe de la souveraineté selon, par exemple, la définition qu’en faisait Talleyrand (voir le 16 août 2007, sur la légitimité qui induit la souveraineté, définie par Talleyrand) : principe qu’on veut respecter pour soi-même, et qu’on respecte nécessairement chez les autres pour ne pas le détruire ; il s’ensuit nécessairement une politique d’équilibre entre les nations et les forces qu’elles représentent. (C’était évidemment le cas de l’axe fondamental du gaullisme : affirmer le principe de souveraineté [d’indépendance] pour soi, donc l’affirmer et le respecter également pour les autres pour ne pas le vider de sa substance.) L’appréciation des Leverett, et de cette politique principielle, a la vertu selon nous, particulièrement dans le cas de l’Iran, de pulvériser toutes les “narrative” (c’est le cas d’employer le mot) sur l’influence irrationnelle et maléfique de la religion, qui est le principal moteur de l’appréciation à connotation sans aucun doute suprémaciste que font les pays du bloc BAO de l’Iran et de nombre de pays musulmans. (Suprémacisme plutôt que racisme, et suprémacisme bien pire que racisme puisque racisme impliquant nécessairement la notion prioritaire de la supériorité à finalité prédatrice qui entre dans la logique oppressive de l’“idéal de puissance”.) Dans d’autres cas qui voient ce jugement suprémaciste, comme pour la Russie et la Chine par exemple, le facteur “religion” est remplacé par le facteur “idéologie”, – mais la démarche suprémaciste demeure bien entendu, puisqu’elle est la maladie même du Système lui-même. (Nous disons bien “Système” et n’employons sur ce point l’expression “bloc BAO” que parce que les exceptions et les singularités historiques ont disparu, étouffées par le Système. Du temps de la France gaulliste, la politique gaullienne était un modèle pour tous les pays du tiers-monde, non-occidentaux, etc., par son refus de l’hégémonie, notamment occidentaliste et américaniste. Alors, il n’y avait pas de bloc BAO. Depuis, la France a comme l’on sait intégré le bloc BAO qui s’est formé dans les conditions qu’on connaît, mais l’essence historique, sinon métahistorique, qui a produit le gaullisme, qui se manifeste régulièrement [Talleyrand], demeure en latence.)»

Il est évident qu’une telle définition désigne le souverainisme comme ennemi principal et même seul véritable ennemi du suprémacisme, – exactement comme la structure principielle est la seule réelle opposition au processus “dd&e” du Système. Et, par conséquent, que fait Kiev sinon attaquer le souverainisme lorsqu’il attaque la Novorussia où une population entend être souveraine sur le sol qui est sien, au nom de ses spécificités mises en cause par le nouveau pouvoir ? Que fait le bloc BAO en mettant la Russie dans la position où elle la met, sinon attaquer le souverainisme de Poutine, sous sa forme d’affirmation nationale, culturelle et spirituelle ? Le simulacre de la morale et le mensonge comme moyen de proclamer la vérité nous confirment sans aucun doute que nous nous trouvons devant des adversaires des principes et du souverainisme, parce que leur bassesse d’esprit, leur faiblesse psychologique, l’inversion de leur raison en sont de très solides garants. La qualité des sapiens ne trompe pas, dans de tels cas.

Entre “libéraux” du bloc BAO et “nazis d’Ukraine”, il n’y a donc pas d’“alliance contre-nature”, d’“entente tactique”, d’“idiots utiles” de l’un par rapport à l’autre ou de l’autre par rapport à l’un, mais bien rencontre et retrouvailles, convergence de conceptions, d’ambitions et d’objectifs opérationnels (l’anéantissement, dans tous les sens du terme, jusqu’au plus terrible qui soit, que ce soit anéantissement par les camps ou anéantissement par entropisation des structures). On retrouve tout cela intégré logiquement dans les concepts du “déchaînement de la Matière”. La pureté de cet agglomérat renvoie à une égale pureté, mais dans un rapport d’inversion évidemment, du discours souverainiste, le seul possible pour tenir l’esprit et la psychologie face au suprémacisme. Nous dirions même qu’il s’agit d’un cas patent d’hygiène mentale : si vous n’appuyez pas votre pensée sur la structure du principe qu’implique le souverainisme, votre pensée s’étiolera à un moment ou l’autre sous la poussée déstructurante/dissolvante du suprémacisme … Avant l’anéantissement physique, le suprémacisme postule l’anéantissement spirituel et psychologique du Untermensch. Dans ce cas, on ne peut hésiter une seconde pour la riposte…

P Grasset

(billet édité)

Commentaire recommandé

FifiBrind_acier // 24.12.2014 à 08h42

Bonjour,
Je crois que les choses sont plus simples que cela.

Quand on a lu « Les armées secrètes de l’ OTAN- Gladio et Stay Behind » de Danièle Ganser, on comprend que les USA, à chacune des étapes de leurs guerres sous fausses bannières, enrôlent ce qu’il y a de pire sur le terrain, pour effectuer les basses oeuvres sans état d’âme…

http://www.editionsdemilune.com/les-armees-secretes-de-lotan-p-16.html

Poser des bombes dans la gare de Bologne ou dans un marché ne doit pas être à la portée de n’importe qui… Pendant la guerre froide, sous couvert d’anti-communisme, ils ont donc recyclé des nazis.

Au Moyen Orient, sous couvert d’ Islam, ils recrutent des bandits et des escrocs, qui vivent de pillages, d’esclavage, de rançons et d’escroqueries en tous genres:

http://www.algerie1.com/actualite/exclusif-plus-de-65-000-mercenaires-combattent-en-syrie/

A Kiev, ce qu’il y avait de pire, c’étaient les néo nazis. Va pour les néo nazis!

Il faut croire que pour recruter de bons mercenaires sans états d’âme, il ne suffit pas de payer. Encore faut-il choisir des profils bien particuliers, capables de tout, y compris de faire brûler des gens dans un bâtiment, comme à Odessa…

Ils ont bien utilisé la Mafia Tchétchène contre Moscou, elle est de quelle idéologie, la mafia Tchétchène? Ils ne sont pas regardant sur l’idéologie affichée, ce qui compte pour eux, c’est leur connaissance du terrain et l’efficacité dans la tuerie.
What else?

C’est le lien que je fais entre toutes leurs guerres « colorées »: ils prennent les pires à chaque fois.

73 réactions et commentaires

  • Alain // 24.12.2014 à 06h41

    On peut simplement faire appel à l’histoire:
    – dès 1945 les alliés libéraux ont fait appel aux diverses compétences de nazis allemands
    – par après la CIA a fomenté nombre de coups d’états pour mettre au pouvoir des dictatures à l’évidence fascistes, l’Amérique du Sud étant la région la plus voyante à cet égard

    Ce qui différencie le cas ukrainien est que jusqu’à présent il n’y avait jamais eu aucun usage de la symbolique nazie ni glorification des nazis de la seconde guerre

      +16

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    • Lesag // 24.12.2014 à 08h39

      C’est une plaisanterie??? Je crois que vous êtes mal informé.

        +8

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      • Alae // 24.12.2014 à 12h23

        En quoi est-ce qu’il se trompe, Lesag ? J’ai les mêmes infos : juste après la guerre, récupération de « compétences  » nazies par la CIA (Opération Paperclip, Gladio, etc).
        Et pour les dictatures mises en place en Amérique latine (et ailleurs) par les USA, voir la liste qu’en donne William Blum dans son livre, Killing Hope.
        http://williamblum.org/books/killing-hope#toc
        En revanche, je n’ai pas souvenir que le nazisme ait été soutenu, même implicitement, avant l’épisode Ukraine.
        Cela étant, je ne demande qu’à être éclairée.

          +5

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        • Lesag // 24.12.2014 à 13h33

          C’est à propos de l’Ukraine que j’affirme qu’il se trompe. Faut quand même oser prétendre qu’il n’y a eu ni usage ni glorification de la symbolique nazie en Ukraine :))

            +3

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          • Alae // 24.12.2014 à 14h57

            Je crois que c’est ce qu’il veut dire, Lesag – en tous cas, je l’espère.
            Il spécifie bien qu’avant la crise en Ukraine, il n’y avait jamais eu d’utilisation ouverte de la symbolique nazie, du moins par les libéraux. Sous-entendu : aujourd’hui, il y en a une.

              +5

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            • Lesag // 24.12.2014 à 16h01

              Alors il faut savoir ce qu’on appelle le début de la crise. Parce que dans l’Ouest de l’Ukraine, ça fait 20 ans que les nazis paradent en uniforme SS pour célébrer leurs « héros » de Galicie.

                +9

              Alerter
            • Van // 24.12.2014 à 20h44

              on peut faire aussi un parallèle avec la Syrie ou la symbolique extrémiste religieux était impossible au début des révolte jusquau moment ou le pays sest affaiblie et que la phase 2 “ émergence des idéologie extrémiste “ rentre en jeu . et qui est le prélude de la phase finale “ chaos “ou les populations tombé sous le contrôle et les massacre de ces extrémistes implorent les usa de venir poser leur bases et de les libérer dés barbares .( scenario afghan ) .

                +7

              Alerter
        • vladimirK // 24.12.2014 à 19h00

          Le reportage d’Oliver Stone montre bien que nombre de financiers US ont soutenu le régime hitlérien.

          Mais même avant Hitler, les États-Unis ont largement pratiqué l’eugénisme, et il ne s’agissait pas seulement de violeurs ou d’autres criminels, les choix pouvaient s’avérer largement arbitraires.

          Récemment j’ai regardé un reportage sur la revente de l’Alaska aux États-Unis, et les locaux – nations autochtones et colons russes – ont très mal vécu cette revente.

          Dans l’empire russe, les autochtones (indiens de l’Alaska et Inuits) étaient des sujets de l’empire russe à part entière, certains d’entre eux étant même devenus officiers, dans les États-Unis, ils ont perdu leur statut de citoyens, et même si les russes n’étaient pas spécialement tendres, les américains ont été encore plus durs.

          Aussi ne peut on pas oublier les camps de concentrations aux États-Unis, dans lesquels étaient incarcérés durant les années 40, des américains d’origine japonaise sous prétexte qu’ils étaient… japonais.

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        • Lysbeth Lévy // 13.03.2015 à 17h55

          Oui mais là en Ukraine ce fut le lobby ethnique entourant Reagan et le Parti républicain qui a réussi a faire de l’ingérence des pays de l’espace soviétique un enjeu et une reconquête.pour le futur des Pologne, Ukraine, ex-Yougoslavie, ces anciens « sauvés  » et leurs descendants ont participés à cette reconquista contre l’Urss et ensute contre la Russie .:.http://froggybottomblog.com/extrait-le-congres-pour-cible/

          Dommage il y a bien un livre qui en parle mais non traduit en français de « Russ Bellant » : « Olds nazis, new right and républican party »..Mis de côté longtemps, ceux ci et leurs descendants se sont organisés selon « leurs théories » culture, traditions et idées politiques, ont préparé l’avenir dans les pays de l’est désormais rentrés en Europe.:
          http://articles.philly.com/1988-09-18/news/26229962_1_ethnic-coalition-emigres-american-nationalities..

          Les « exfiltrations » d’anciens nazis, collaborateurs, étaient prévus dés le début de la guerre froide, anti-communisme oblige, avec la complicité du Vatican, de la Croix-rouge, des services secrets OSS, MI6; ils ont été recyclés malgré leurs crimes commis envers les « sous-hommes » « la rat-line » ou « ligne des rats » :

          http://www.agoravox.fr/tribune-libre/article/nouvelles-revelations-sur-la-route-110070

          Désormais on sait que les américains avec la complicité des élites, Vatican, services secrets, Croix-rouge, ont permis de redonner une nouvelle « jeunesse » aux théories nazies, ou extrêmistes.

          Pourquoi personne ne les dénonce ? Qui fera le procès de « ce pays » qui continue a protéger des « criminels » de guerres, les ayant mis en place partout en Amérique latine et Europe de l’est en Afrique, ..?

          Comment peut-on leur laisser dicter au monde, « leurs lois » alors qu’ils sont « le coeur du fascisme européen » depuis toujours ? Sans compter les « islamistes » qu’ils ont fabriqués de toute pièce du temps de la guerre en Afghanistan ?

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    • Fox 23 // 24.12.2014 à 11h29

      Bien de votre avis pour faire appel à l’histoire pour mieux comprendre, mais à condition de remonter aussi un peu plus loin.
      N’oublions pas, en vrac, Henry Ford, fasciné par le nazisme, décoré en 1938 de la Grand Croix de l’Aigle, plus haute distinction nazie pour un étranger, avant d’écrire un livre sur le juif, problème du monde. Le même et son acolyte PDG de General Motors investirent en Allemagne les sommes qu’ils refusaient à Detroit; participant largement à l’équipement des armées nazies (Opel par exemple).
      Nous pourrions aussi parlé de la banque nazie aux USA Union Banking Corp, dirigée par Prescott-Bush, le grand-père de l’autre, qui gérait entre autres, les comptes de Herr Thyssen, meilleur soutien d’Adolf Hitler. Prescott-Bush sera dépossédé en 1942 (fait rarissime )de tous ses avoirs financiers au titre de la trading with the enemy Act qui me semble superflu de traduire et la multitude des IBM, Dupont, Eastman-Kodak et tant d’autres qui ne furent pas repoussées par l’aide au nazisme, ne les empêchant pas, après la victoire alliée, de réclamer des indemnités au gouvernement américain pour les dégâts subis par leurs usines allemandes !
      On pourrait également évoquer le père Kennedy, ambassadeur des USA en Angleterre, remercié en 1940 au vu de son insistance un peu trop marquée à une politique d’apaisement vis à vis de l’Allemagne allant jusqu’à son refus d’une guerre contre Hitler.
      Le suprémacisme américain a globalement débuté avec son entrée dans la première guerre mondiale, d’où ils sortiront puissance mondiale. LaFayette nous voici avait bon dos ! Elle leur permettra, dès 1920, de convoquer les principaux autres pays mondiaux (de l’époque) pour leur intimer une limite supérieure à leur production de navires de guerre (accords de Washington), dont la France sortira mal en point au niveau des autorisations. Bien sur, avant cette convocation, les Etats-Unis avaient lancé la construction de suffisamment de navires de guerre pour se retrouver, de facto, première puissance navale au monde, devant l’Angleterre et le Commonwealth réuni.
      Seul l’isolationnisme voulue de la population américaine entre les deux conflits majeurs de ce siècle à pu troubler certains esprits.
      Quand à votre allusion aux guerres déclenchées après 1945, vous avez tout à fait raison de parler de ce point, 25 conflits jusqu’à ce jour, ayant tous comme point commun qu’ils n’ont réglé aucun problème sinon semer chaos et misère dans des zones auparavant prospères. Dans ces 25 guerres, je ne compte pas les déposes express de gouvernants ne plaisant pas à Washington, allant jusqu’à l’assassinat.
      Les exemples cités ci-dessus viennent prouver que le nazisme n’est pas historiquement un souci pour eux, ils sont prêts à l’utiliser pour accomplir les basses besognes leur permettant, au moins aux yeux des aveugles volontaires, de ne pas paraître trop engagé dans certaines affaires, dont l’Ukraine. C’est aussi à ce titre que nous voyons fleurir, dans la même Ukraine, les entreprises « d’externalisation des conflits » (dans mon temps on parlait plus franchement de mercenaires) dont la fameuse Blackwater qui je crois à changé de nom pour ce nouveau conflit après les condamnations pour, entre autres, assassinat de civils en Irak durant l’occupation américaine.

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      • Crapaud Rouge // 24.12.2014 à 15h28

        Récemment, un docu sur Arte, ou la 5 je ne sais plus, montrait des défilés nazis… aux US ! Jusqu’à la 2nde GM, ils avaient pignon sur rue. Cependant, ne pas oublier que l’horreur des camps d’extermination n’existait pas encore. Et comme l’antisémitisme était à l’époque aussi banal que l’anti-islamisme de nos jours, il fallait être bien renseigné pour deviner ce qu’ils avaient dans le ventre.

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        • Alae // 24.12.2014 à 19h04

          « Et comme l’antisémitisme était à l’époque aussi banal que l’anti-islamisme de nos jours, il fallait être bien renseigné pour deviner ce qu’ils avaient dans le ventre. »

          Tout ce qui était racisme (et ses conséquences telles que le darwinisme social et l’eugénisme) avait pignon sur rue aux USA, et la situation n’a pas beaucoup évolué. Ce n’est pas parce que le Ku Klux Klan n’a plus la faveur des médias que les problèmes raciaux se sont effacés. C.f, Ferguson et les meurtres précédents de personnes noires par des flics blancs mal embouchés invariablement soldés par des non-lieux, ou les écoles au rabais des quartiers noirs.
          Quant à l’antisémitisme, il reste très présent dans le discours quotidien des Américains, et de façon très « décomplexée ».

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    • purefrancophone // 24.12.2014 à 13h15

      Désolée ce n’est pas le bon lien
      Le lien précédent est un article sur l’avion MH17
      http://youtu.be/bjEw1fu51oY

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  • Charles Michael // 24.12.2014 à 08h21

    Pour aller plus loin sur cette opposition partielle entre suprématisme et souverainisme, il faut souligner l’aspect racial du suprématisme et notament l’anti-slavisme nazi.
    Dans leur offensive militaire les forces allemandes pénétrant en URSS firent environ 4.500.000 prisonniers de guerre dont de nombreux blessés, près d’un tiers soit achevés soit laissés à mourrir dans le froid. Sur les 12 millions de victimes morts dans les camps de concentration entre 3 et 3.3 millions furent ces prisonniers de guerre pratiquement morts de faim (George Sumprun a décrit leur effroyable condition).

    Les racines de ce suprématisme sont à chercher dans le colonialisme, fait constituant des USA land of the free sauf pour les esclaves et conquète de l’Ouest avec disparition des Amérindien. En parallèle à l’industrialisation la résurgence du colonialisme « découvrant » l’ Afrique, l’ Indochine et la Chine en plus des plus anciennes possessions comme les Indes anglaises, néerlandaises et portugaises.

    Le fameux fardeau de l’Homme Blanc, cher à Kipling et ce fardeau récement repris et assumé par l’exceptionnel Obama.
    En ce sens l’éloignement de la Russie et son orientation accentuée, forcée ou pas par les circonstances, vers l’Est, l’Asie et les BRICS + associés, nous évite avec soulagement le spectacle d’une race blanche dite caucasienne unie dans un impérialisme suprématiste et raciste.

    Le souvrainisme lorsqu’ il s’exprime en version xénophobe voir raciste, ne doit pas être confondu avec la nécessité d’indépendance nationale pour un état comme pour ses citoyens et que les chantres de l’UE appelle aussi souverainisme pour le caricaturer.

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  • Laetizia // 24.12.2014 à 08h27

    Ce serait intéressant de lire un article de P Grasset expliquant sa notion de « déchaînement de la matière ».

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  • Caramba! // 24.12.2014 à 08h30

    Joyeux Noel à tous!!!!
    et une pensée à ceux qui comme moi sont dans l’accompagnement humain et ne passeront pas le réveillon avec leurs proches mais ….au taf!!!

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  • FifiBrind_acier // 24.12.2014 à 08h42

    Bonjour,
    Je crois que les choses sont plus simples que cela.

    Quand on a lu « Les armées secrètes de l’ OTAN- Gladio et Stay Behind » de Danièle Ganser, on comprend que les USA, à chacune des étapes de leurs guerres sous fausses bannières, enrôlent ce qu’il y a de pire sur le terrain, pour effectuer les basses oeuvres sans état d’âme…

    http://www.editionsdemilune.com/les-armees-secretes-de-lotan-p-16.html

    Poser des bombes dans la gare de Bologne ou dans un marché ne doit pas être à la portée de n’importe qui… Pendant la guerre froide, sous couvert d’anti-communisme, ils ont donc recyclé des nazis.

    Au Moyen Orient, sous couvert d’ Islam, ils recrutent des bandits et des escrocs, qui vivent de pillages, d’esclavage, de rançons et d’escroqueries en tous genres:

    http://www.algerie1.com/actualite/exclusif-plus-de-65-000-mercenaires-combattent-en-syrie/

    A Kiev, ce qu’il y avait de pire, c’étaient les néo nazis. Va pour les néo nazis!

    Il faut croire que pour recruter de bons mercenaires sans états d’âme, il ne suffit pas de payer. Encore faut-il choisir des profils bien particuliers, capables de tout, y compris de faire brûler des gens dans un bâtiment, comme à Odessa…

    Ils ont bien utilisé la Mafia Tchétchène contre Moscou, elle est de quelle idéologie, la mafia Tchétchène? Ils ne sont pas regardant sur l’idéologie affichée, ce qui compte pour eux, c’est leur connaissance du terrain et l’efficacité dans la tuerie.
    What else?

    C’est le lien que je fais entre toutes leurs guerres « colorées »: ils prennent les pires à chaque fois.

      +34

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    • Anne // 24.12.2014 à 18h04

      Tout à fait vrai, comme vous le démontrez de façon parfaite, exemple aprés exemple, les USA « enrôlent ce qu’il y’a de pire sur le terrain, pour effectuer leurs basses œuvres sans état d’âme… »

      C’est, en effet la clef de la compréhension des classes oligarchiques mercantiles au pouvoir aux USA : pas de morale, seuls comptent l’hégémonie. la puissance, et l’argent ….

      Pas de respect pour la vie humaine, ni pour la dignité de l’homme ni pour la vérité ni pour la justice…. tous les moyens sont bons pour atteindre leurs objectifs….

      L’alliance avec toutes les mafias existantes ne leurs posent aucun problème, ils sèment la mort et la destruction, ils ont aussi utilisé la drogue et le crime organisé contre certaines parties de leur propre peuple, par exemple pour financer les contra contre les sandinistes au Nicaragua, ils ont inondé les faubourg de Los Angeles de cocaïne et krak avec pour victimes les Noirs américains…(je pense à cela en rapport avec la photo du Ku Klux Klan…)

      ils utilisent la marionnette métisse Obama pour couvrir le fait de décimer les jeunes noirs,… encore aujourd’hui 23 décembre, une nouvelle victime à Saint Louis Missouri ….

      Ceux qui promeuvent ces politiques implacables et immorales sont la lie de l’humanité.

        +17

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      • JaySWD // 25.12.2014 à 18h01

        @Anne,ce que vous évoquez concernant l’affaire Contras-Nicaragua-Oliver North me renvoie à une folie de l’immense Jello Biafra et ses copains canadiens de D.O.A:
        DOA,vétérans du punk rock canadiens.
        Jello Biafra,immense personnage de la culture alternative US…ex chanteur des dead Kennedys,candidats au municipales de San Francisco(5% des suffrages+ le cultissimme « California über alles » qui causa bien des misères à un certain Jerry Brown),fondateurs d’un label musical alternatif, »alternative tentacles »,….et j’en passe,voici les états de service du phénomène:

        http://fr.wikipedia.org/wiki/Jello_Biafra

        et donc,il y a déja fort longtemps,en 89 soit 3-4 ans aprés l’affaire,Jello et ses potes de DOA ont écrit « Full Metal Jackoff »,directement inspirée de cette affaire,avec quelques morceaux de bravoures ds les lyrics,à voir absolument!!

        https://www.youtube.com/watch?v=3v5KnmVNURo

        Bon,comme vous le constaterez,Jello a un humour dévastateur,son dernier groupe s’appellant « Guantanamo school of medicine »!!

        Le clip proposé est réalisé par un Youtuber fan du personnage….On trouve également une version live..

        A tout Les-criseuses et Criseurs,un bon noël,ainsi qu’au Maitre de céant,l’excellent Olivier.B!!

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    • Homère d’Allore // 24.12.2014 à 18h23

      Et au Kosovo, l’UCK, essentiellement constituée de bandits.

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    • Georges // 24.12.2014 à 21h47

      @FifiBrind_acier

      Bien d’accord avec la présentation. Et on pourrait y rajouter l’Etat Islamique.

      Effectivement, pour pouvoir faire des coups de déstabilisation, il faut recruter (ou favoriser, subventionner) un certain type de personnes.

      Si ça prend des tournures non voulues (décapitations de nationaux), ça peut se gérer.
      On dirait que l’essentiel, c’est que le problème fabriqué se trouve à l’extérieur du territoire.
      Après le soutien aux disjonctés vient l’opposition aux disjonctés, selon les besoins (je leur concède qu’ils ont dû être surpris par la dérive non attendue des djihadistes tout d’abord soutenus par l’intermédiaire d’alliés tels que l’Arabie Saoudite ou la Turquie…..et quelques autres….mais il faut que les médias fassent diversion pour ne pas découvrir le pot aux roses !!!!).

      Et aussi, c’est une différence de situation qui permet d’asseoir le pouvoir (les gens de pouvoir qui s’appuient sur l’identité USA pour asseoir leur pouvoir sont forts si les autres sont faibles, c’est une différence qui est recherchée, et si la situation interne us est un peu compliquée, il faut encore plus déstabiliser l’extérieur pour maintenir cette différence, le mot « cynisme » semble bien faible pour décrire une telle attitude).

      Pour affaiblir, quoi de mieux que de favoriser la peur et l’angoisse. Ceci entraîne des alliances de circonstances avec n’importe qui (nazis ou autres).

      La coopération et le social sont les ennemis des grands prédateurs économiques. L’individualisme généralisé est leur plus grand allié.

      La fierté de l’identité russe, renforcée par les événements actuels, est donc une conséquence non désirée du système occidental, et quelque chose qui l’affaiblit. Si cette fierté devient solide par une conscientisation de la situation bien développée (et pas seulement une idéalisation) les efforts pour faire rentrer tout le monde dans le giron BAO (avec le suprémacisme comme doctrine) auront été perdus.

      Le suprémacisme autorise tous les actes par un raisonnement en boucle du type « je suis supérieur, donc ce que je décide est bon et ce que je décide est bon car je suis supérieur » (la faille étant dans « bon pour qui ? »).
      Cette attitude sans états d’âme donne une grande énergie aux actes et aux positions.
      Et comme on a tendance à s’identifier aux gagnants……..ou aux dynamiques…..ça passe….mais de moins en moins bien j’espère.

      Peut être que nous autres, simples citoyens, avons du mal à abandonner la croyance que ces acteurs de pouvoir sont mus par un sens du bien général, qu’ils sont sensés et compétents en toutes circonstances.

      Je me lâche un peu, ça fait du bien parfois de partir dans des hypothèses :
      Ils sont sans morale et prêts à se positionner pour leur confort matériel et leur sécurité, comme s’ils se trouvaient en situation de danger pour leur survie (peut être qu’ils identifient inconsciemment leur survie vitale avec leur survie politique).
      Ce sont des ressorts psychiques de « base » qui sont à l’oeuvre chez ces gens, même si dans les apparences, ça semble plus sophistiqué.
      Il y a certainement un fonctionnement psychique maladif. Le réflexe de survie en situation d’urgence qui agit en permanence malgré la sécurité dont ils disposent.

      Sinon comment expliquer toutes les décisions stupides pour le progrès humain (la paix) ?

      Ce qui me gêne, c’est qu’on semble découvrir la politique des USA simplement maintenant (la politique coloniale de la France ayant été également lamentable en son temps, les horreurs nazis ne devant pas cacher les autres situations, même si elles n’atteignent pas le même degré).
      Tout un tas d’horreurs peuvent être rappelées, j’en rappelle seulement une, la naissance, encore aujourd’hui, d’enfants lourdement handicapés (pas de jambe, pas de main…etc) au Vietnam à cause de la guerre chimique imposée par les USA pour des motifs géostratégiques (le Vietnam n’ayant jamais essayé quoique ce soit contre les USA). Des enfants nés après la guerre. Des héritiers de l’american way of life.

      Alors, même si un apaisement intervient, il ne faudra pas perdre sa mémoire et s’étonner au prochain mauvais coup.

      Que faire ? S’informer est le début nécessaire, mais pour la suite……(merci à nouveau à O.B et longue vie au site ainsi qu’aux autres sites avec le même état d’esprit).

        +6

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  • DUGUESGLIN // 24.12.2014 à 09h36

    C’est maintenant une pratique courante, d’utiliser des mots en les rendant péjoratifs pour discréditer les résistants. Mais cela est fait de façon voilée, par des sous-entendus, par les intonations et les mimiques de ceux qui les prononcent avec mépris ou avec moquerie, comme si de toute évidence vous n’étiez qu’un demeuré aux idées courtes.
    Ce mot suprémacisme, utilisé par P.Grasset, est une excellente réponse à ceux qui derrière des « mots » veulent cacher leurs « maux ».
    Désormais je l’utiliserais.

      +11

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  • Marie Genko // 24.12.2014 à 10h01

    Merci pour cet excellent article.
    Il renvoie aux réflexions de Soljenitsyne parlant du Dieu Homme et de l’Homme dieu !

    Si seulement les peuples pouvaient raisonner en terme d’intérêt commun, et non prédateurs les uns des autres…!
    Si seulement les peuples pouvaient respecter les identités culturelles et religieuses les uns des autres…!

    Pour ma part tant que l’homme ne voudra pas comprendre que tout homme est une être voulu par notre Créateur et par conséquent respectable, il continuera à courir à la guerre et à sa propre perte !

      +7

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    • douarn // 24.12.2014 à 11h45

      Bonjour
      L’histoire des religions, au nom de leurs créateurs, est marquée par de sanglants épisodes, le saviez vous ?
      Peut être que la religion matérialiste actuelle, la croyance en une résurrection de la déesse croissance, avec ses lieux de cultes (banques, média économiques), ses icônes ($, £, €, métaux, …) et ses porteurs de bonnes paroles (économistes orthodoxes, intellectuels abonnés des media, banquiers) a posé le postulat que l’économie crée la vie. Tout opposition à l’économie serait donc une opposition à la vie et donc combattu avec la fougue nécessaire.

      Au XXI siecle, au contraire de ce que vous venez de faire, je pense qu’il ne devrait jamais être fait référence à une quelconque entité surnaturelle en justification de la respectabilité de la vie.

      Respectueusement

      Douarn

        +11

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      • Anne // 24.12.2014 à 18h25

        Marie Genko parle il me semble du caractère unique et sacré de l’être humain, c’est une position philosophique autant que religieuse…

        Enfin, il me semble que le message tellement nouveau, à leur époque du Christ et de Boudha, le sens nouveau qu’ils donnaient à la vie humaine mérite réflexion, ils ne doivent pas être balayés d’un revers de main et de mépris en raison des crimes perpétrés au nom des religions.

          +4

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        • personne // 24.12.2014 à 22h41

          Apprenons à distinguer les grands « visionnaires » (Jésus, Moïse, Mahomet, Bouddha), des institutions religieuses qui les ont suivis. Les bouddhistes, très pragmatiques croient que l’effet de l’éveil du Bouddha pourrait « durer » 500 ans au plus, avant que d’être dénaturé ou dévoyé; les maîtres eux-mêmes ne se privent pas de donner le conseil suivant : »Si tu vois le Bouddha, tues le » (pour que personne ne se laisse séduire et/ou dominer par une quelconque pensée qui ne soit pas d’abord une expérience véritable de ‘la chose’ dont il est question et non pas une pensée de ‘cette chose’, trop sujette aux interprétations fantaisistes). Voir aussi le sermon de Maître Eckhart sur la pauvreté et le dépouillement nécessaire de l’âme pour aborder cela : « au bout (du concept) de dieu, il y a la déïté ; laisser dieu être dieu …

            +2

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        • douarn // 25.12.2014 à 09h56

          Bonjour Anne, ne vous méprenez pas, il n’y a aucun mépris dans ce que j’ai écrit.

          Ce que vous dite là est probablement l’image dominante du point de vue d’un humain de l’ancien monde (raccourci assez peu pertinent, mais c’est pour faire court).

          Les spiritualités des peuples du nouveau monde sont parfois plus ancienne que le « message nouveau » auquel vous faite allusion. Elles sont souvent tout aussi intéressantes et troublantes mais ont été dénigrées et anhilées par les « envahisseurs de l’ancien monde » dans leurs démarches suprématistes. Considérez, par exemple, la culture des Tahitiens (lire le livre de bord de Bougainville par ex) au XVIIIe siecle, le rapport à la nature et à toute les formes de vie (humaine et animale) des indiens des amériques, la spiritualité mélanésienne avant l’entrée en scène des missionnaires qui transparait encore au travers des coutumes et des légendes. Bien sûr rien n’est parfait et tous ces peuples ont connus guerres et conflits, mais c’est aussi le cas pour les peuples de l’ancien monde.
          Merci de m’avoir lu.
          Respectueusement
          Douarn

            +0

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    • arthur78 // 24.12.2014 à 12h07

      « Pour ma part tant que l’homme ne voudra pas comprendre que tout homme est une être voulu par notre Créateur »

      Ton raisonnement tient très bien la route sans cette phrase @marie, on en sait rien s’il y a un créateur ou pas, ce qu’on sait c’est que tout homme est respectable…et que c’est ensemble qu’on trouvera les solutions…

        +5

      Alerter
      • DUGUESGLIN // 24.12.2014 à 13h08

        Tous ceux qui croient qu’il n’y a rien au-dessus d’eux, se prennent eux-mêmes pour des dieux.
        Ils ne connaissent que leurs lois et veulent façonner le monde selon leurs propres lois.

        Ces « suprémacistes » sont un vrai danger pour les autres. Ils ignorent Dieu dans Son Etre, dans Son Amour, convaincus de leur supériorité et des pouvoirs qu’ils s’attribuent, ils sont un vrai danger pour l’humanité, car ils n’ont pas de limites.

          +10

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        • Casquette // 24.12.2014 à 15h01

          Bonjour ,
          je vois que vous êtes passé a coté de la série consacrée à la « Destinée Manifeste » américaine , tous les suprémacismes sont d’ordre religieux , les suprémacistes se considérent comme des élus.
          Et pas des élus du peuple , mais de dieu.
          Quant à la reconnaissance des limites , elle semble totalement échapper aux fanatiques qui voient l’empreinte de leur dieu partout.

            +17

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          • DUGUESGLIN // 24.12.2014 à 15h40

            Ces « suprémacistes » ne savent rien du vrai message, ce sont des imposteurs.
            Ils ignorent le chemin de l’amour, du respect, de l’humilité, de la fraternité et du partage.
            S’auto proclamer « élus » est une offense à l’humanité.
            Dans la tradition orthodoxe les évêques étaient élus par la communauté, par le peuple. Les prêtres ne pouvaient l’être qu’avec l’accord de la communauté.
            Cette « religion américaine » est encore une exceptionnalité américaine à l’opposé de la tradition orthodoxe russe.
            Ils veulent façonner le monde selon leur propre loi en disant à tort et à travers « Dieu bénisse, l’Amérique » alors qu’ils se prennent pour des élus, mais certainement pas des élus ni de de Dieu, ni du peuple.

              +9

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          • Crapaud Rouge // 24.12.2014 à 15h45

            Mille sabords ! Voilà qui est bien envoyé ! Et répond parfaitement au commentaire de Marie Genko. C’est bien parce que la religion, dans nos contrées, ne joue plus qu’un rôle marginal qu’on a l’impression (et la nostalgie) d’une époque où, sous sa domination, le monde paraissait plus humain et plus rationnel. Mais c’est un piège intellectuel. Comme vous le rappelez opportunément, le suprémacisme est d’essence religieuse, (du moins dans les religions dites du Livre), et réciproquement : la religion est d’essence suprématiste.

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            • DUGUESGLIN // 24.12.2014 à 17h17

              Il est à noter en complément de nos commentaires que le mot religion est issu de la « religio » des romains. Tous les dieux étaient acceptés du moment que l’on respectait la « religio » qui était le lien social de l’empire.
              A savoir perpétuer les rites qui consistaient à sacrifier aux dieux.
              Le nouveau courant issu du judaïsme qui reconnaissait un dieu unique était contraire à la « religio » romaine. Ce courant de pensée mystique ne s’appelait pas encore christianisme. Après les apôtres c’est essentiel Saint Paul qui fixa un certains nombres de canon, amis qui ne respectait pas la « religio ». Ces premiers mystiques qui croyaient que l’homme était appelé à renaître dans l’intimité de Dieu s’il suivait le chemin d’amour enseigné par Jésus? De ce fait ils résistaient à la religio romaine. Ils étaient opposés à ce qui était la religion.
              Ce n’est que par la suite que le nom de chrétien a été adopté et par extension appelée « religion chrétienne ».
              Aux USA on pourrait parler d’une certaine manière de la restauration de la religio romaine.
              Les premiers mystiques, disciples de Jésus, avaient un courant de pensée transcendantal assez comparable à celui du bouddhisme.
              Plutôt que de religion chrétienne on devrait parler de mystique chrétienne.
              Avoir, par la suite, transformer ce courant en pouvoir est contraire à l’enseignement du Christ.
              C’est pourquoi les suprématistes à mes yeux sont des imposteurs.
              Rendons à Jésus son enseignement et aux américains leur religion d’élus suprématistes.

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            • personne // 24.12.2014 à 23h13

              @ Crapaud rouge
               » C’est bien parce que la religion, dans nos contrées, ne joue plus qu’un rôle marginal qu’on a l’impression (et la nostalgie) d’une époque où, sous sa domination, le monde paraissait plus humain et plus rationnel « .

              Je me demande si ce rôle marginal que vous évoquez n’est pas corrélé au caractère phallocratique de nos sociétés, caractère qui perdure encore même s’il est sur la pente d’un déclin en cours ; auquel cas, cette très lente évolution serait une chance et une occasion de redéfinir notre concept de religion et du rôle qui peut lui être raisonnablement réservé dans une société adulte et humaine (individuée, diraient les psys, je crois) ; on aboutit alors à une vision très pacifique, très apaisée du rapport entre les différentes religions dont aucune ne serait supérieure à l’autre et sans qu’il soit besoin d’un père souverain, rassembleur et dominant – chacune n’étant alors rien d’autre que l’âne sur le dos duquel nous traversons la vie pour arriver tous … au même sommet recherché ; donc, un âne comme moyen de transport pour se rapprocher du but, rien de plus, rien de moins.
              Peut-être qu’on pourrait arriver à des conclusions similaires en parlant de civilisations : de patriarcales que celles-ci sont encore aujourd’hui, elles pourraient ou seraient en train de devenir véritablement égalitaires : homme ou femme, qu’importe, du moment que la société est vraiment gouvernée par des êtres de forte trempe et ayant les compétences requises pour « s’y coller » avec toute la légitimité que donnerait le soutien générale de tout un peuple.
              je ne sais pas si j’ai tort ou raison mais il me semble ce pourrait ramener un peu de cohérence dans nos sociétés impatientes et que ça éluciderait bien le changement de paradigme que beaucoup évoquent sans plus de précision …

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          • Papagateau // 25.12.2014 à 02h31

            Pour moi le suprématisme de référence , c’est tout de même le nazisme.
            Et je ne vois pas ce qu’il avait de religieux, sauf à considérer les cérémonies et manifestations comme des signes de religion religion.
            De là à voir le but de salir la religion chrétienne (la religion des USA, c’est elle) en l’associant au pire pour lever les limites morales des masses – car si Dieu n’existe pas, tout est permis, y compris l’homicide. Le tout est de ne pas se faire prendre.

            Idée alternative mais pas incompatible : un filtre jacobin à la télé française, notre histoire nationale a été laïcarde au possible.

            Tiens, au passage, les massacres de la révolution Française (Paris, Lyon, Vendée, Provence) au nom de quel dieu ?
            Napoléon, qui voulu la suprématie sur l’Europe, quel dieu ?
            Et me répondez pas « L’être suprême », personne n’y croyait, l’expression elle-même étant vide de sens dans le contexte révolutionnaire.

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            • Papagateau // 25.12.2014 à 03h04

              On peut remplacer « télé française » par « intelligentsia française », y compris sur internet.
              Le premier débouché des littéraires a été l’école normale depuis 1905. Filtrés par l’espoir/désespoir de carrière.
              Normale : norme des opinions, tout est dit.

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    • Caramba! // 24.12.2014 à 23h50

      Marie Genko, 10h01

      L’émotion des peuples est sans cesse exacerbée par des manipulations d’état ou de firmes.
      La religion n’est pas vraiment un problème pour les peuples, avant que les bandits se pointent, les peuples avaient trouvé une manière de vivre ensemble, sans s’agresser en permanence.
      Aujourd’hui oui, à force d’attiser, ben, ça chauffe.
      Voyez les pays dévastés par les bandits, il y a l’avant et l’après.
      Je ne dis pas que l’avant était le Paradis mais je dis que le maintenant, c’est l’enfer.

      Ce sont les états et les oligarques qui sont responsables de l’affrontement entre les gens du peuple
      Oui, je sais, nous les avons choisis……

      Mais le plafond de verre est si épais que forcément, on pouvait pas vraiment voir qui c’était.

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  • Alae // 24.12.2014 à 11h58

    Le suprémacisme américain est porté, j’en ai bien peur, souvent même par les Américains les mieux intentionnés, les « anti-war. »
    A propos de la nouvelle querelle entre la Corée du Nord et les USA, l’un d’entre eux, hier, se posait la question de la raison pour laquelle les USA étaient allés faire la guerre à la Corée en 1950, et dénonçait rageusement la perte de 36 574 soldats américains.

    Il avait totalement oublié les millions de victimes coréennes.

    Les non-Américains ont-ils une existence à leurs yeux ?

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    • Anne // 24.12.2014 à 18h14

      Il y a eu une époque où ils se sont posés la question, le film M A S H en est un témoignage. Beaucoup d’individus zuniens sont horrifiés des actions de leurs dirigeants…mais l’oligarchie a pris beaucoup de puissance depuis cette époque… Et la presse et autres médias dominants, sont de moins en moins libres car entre leurs griffes….

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    • Van // 24.12.2014 à 21h38

      meme constat pour la guerre du golf 2003 , les américain anti-war appelaient au retrait parcequil sont devenu frileux au décompte macabre de leur soldat qui tombaient en irak (4000). mais les millions de mort civiles irakien ne sont quun détaille !!!

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  • Casquette // 24.12.2014 à 12h24

    Comparé à l’autre opposition qu’on a l’habitude de lire dans une autre littérature (nationalisme versus impérialisme) , l’antagonisme proposé par P.Grasset a le mérite de rappeler que le souverainisme est une stratégie politique de défense de ses intérets, basée sur le respect d’une souveraineté qui peut être politique , territoriale ,économique mais aussi démocratique , monétaire , énergetique , alimentaire , numérique et bien d’autre choses qui permettent à un pays de ne pas dépendre de la volonté hégémonique d’un tiers…
    A un pays , mais aussi à un peuple via la souveraineté populaire ,pas toujours respectée par ses dirigeants.
    Bien sûr on est toujours dépendant de certaines resources et certaines denrées venues d’ailleurs , mais quand on ne peut pas négocier leurs tarifs et les modalités de vente on quitte le domaine de l' »échange coopératif » vendu par les libre-échangistes pour entrer dans celui de la contrainte ,de la créance et de la dette perpetuelle , l’Afrique connait mieux que quiconque le phénomène.

    En revanche je ne pense pas que le qualificatif de souverainsme se suffise à lui même , vous pouvez être un souverainiste en matière politique et vous contre-foutre de la souveraineté populaire comme en Corée du Nord , comme vous pouvez être un souverainiste en matière monétaire et vous en battre les roustons de l’indépendance politique de votre bidule comme les européistes ,aujourd’hui totalement acquis aux intérêts US , vous pouvez être un souverainiste en matière territoriale et démocratique et rêver qu’une institution supranationale étendent toujours un peu plus son emprise sur vous comme les régionalistes.

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    • Charles Michael // 24.12.2014 à 14h26

      Surement i faut mieux définir le souverenisme et ses graduations qui peuvent aller du banal chauvinisme jusqu’à aboutir … au suprématisme. C’est bien la difficulté de ce terme et de ses emplois polémiques.

      Revenir à la notion de souveraineté sans le « isme » permet de mieux définir le concept,avec son contenu en filigramme mais indispensable de pouvoir (ou non) et si lier souveraineté à démocratie c’est clairement tenter de lier le peuple, l’expression de sa volonté et son mode opératoire: la loi constitutionnelle et le suffrage de ses citoyens.
      Là, la notion de souveraineté se renforce de l’idée de culture partagée, histoire, religion oui; mais plus ou moins homogène (voir les Chouans, Basques, Corses, Alzatiens) surtout et plutot d »espace, zone géographique, donc un territoire commun où chacun a les mêmes droits et devoirs (ceux qu’à l’étranger ils nauraient pas).

      Il y a induit une définition d’un pouvoir souverain, exercé sur un territoire, suivant des règles acceptées et pour le bien de l’ensemble offrant protection et égalité mais aussi liberté de décision et de choix.

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      • Casquette // 25.12.2014 à 00h22

        « Revenir à la notion de souveraineté sans le “isme” permet de mieux définir le concept,avec son contenu en filigramme mais indispensable de pouvoir (ou non) et si lier souveraineté à démocratie c’est clairement tenter de lier le peuple »

        Tout à fait ,mais la souveraineté populaire est-elle une condition suffisante pour assurer le maintien de la démocratie et vice versa ?
        Nous avons le pouvoir d’élire qui bon nous semble et pourtant on a jamais eu autant l’impression de pédaler dans la semoule.
        Pour exprimer clairement ma pensée , je pense que l’apparition du mot souverainisme dans le paysage médiatique et intellectuel ,avec ses conjugaisons multiples , cache la disparition de l’institution suprême qui incarnait chacune d’entres elles , à savoir la République.
        Beaucoup de gens parlent de la disparition de la démocratie mais elle n’a fait que suivre la République dans sa tombe.

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    • Crapaud Rouge // 24.12.2014 à 16h27

      @Casquette : Il n’y a pas lieu de distinguer différents « souverainismes », puisque le mot désigne un principe politique. Ce principe dit que l’Etat s’autorise à prendre et à imposer des décisions a priori indépendantes de n’importe quelle entité tierce. Sauf erreur de ma part, Lordon est un souverainiste : dans plusieurs billets il explique que l’Etat pourrait décider ceci ou cela et que le reste du monde n’aurait qu’à la boucler. C’est en particulier le cas avec les nationalisations. Bien comprendre une chose : le principe de souveraineté est au-dessus de tout, (en particulier du droit privé et des traités internationaux) : il autorise les décisions les plus arbitraires. C’est pourquoi il doit avoir le soutient populaire, (légitimité du gouvernement et de ses institutions), sinon c’est le fait d’une dictature.

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      • Casquette // 25.12.2014 à 00h50

        Le soutien populaire nos gouvernants l’ont puisqu’à chaque élection les français participent en masse aux élections…enfin lors des présidentielles.
        Comme je disais à C.Michaël, la souveraineté populaire est restée intacte sinon les électeurs déserteraient tous les gros scrutins , s’ils reviennent à chaque fois c’est qu’ils ont obtenu satisfaction quelque part ?
        Un site de VPC qui me livre pas ma commande j’y retourne plus.
        J’étais persuadé que l’abstention batterait tous les records en 2012 (et pour être honnête je comprends toujours pas)…
        Ce qui n’empechera pas les français qqs mois plus tard de dézinguer Hollande et de craindre un éventuel retour de Sarkozy.
        Nous sommes entrés dans un système pervers qui crée ce type de perversion dont l’antidote serait la souveraineté stricto sensu ?
        Je veux bien mais il faut bien qu’elle s’incarne dans un ensemble d’institutions qui saura l’articuler ,enfin les articuler car il y’en a plusieurs , or l’Etat , juste l’Etat ce n’est pas suffisant.

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        • Papagateau // 25.12.2014 à 03h22

          La comparaison République/ entreprise de VPC (vente par correspondance) est un peu pousser car le bulletin de vote est gratuit (le jour du vote), et la république n’a pas de concurrente.
          De plus, les critères de réussite sont plus flous que la non-livraison, par exemple : le tissu se déchire avant 3 semaines.
          Les français continuent de voté mais ils ont bien vu.
          Quand ils seront vraiment dégoûtés. …

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        • Charles Michael // 25.12.2014 à 09h24

          Sur le « soutien populaire  » je mettrai quelques bémols.
          Certes le choix du Président après son élection se trouve systématiquement conforté par les législatives lui donnant une majorité de député. Mais immédiatement après le Parti au pouvoir perd toutes les élections; bien plus le soutien lache le Président élu et comme Sarkozy, Hollande a bien peu de chance d’être réélu même si par hazard son bilan s’améliorait.
          Il semble que le quinquenat (celui du 2ème mandat de Chirac mis à part évidement) en bétonnant le pouvoir pour 5 ans et donc ne donnant plus l’occasion au « soutien populaire  » de s’affirmer d’une façon significative et d’infléchir sur l »exécutif, encourage, voir impose, le changement de Président tous les cinq ans.

          Et il est intéressant de se rappeler qu’avant cette modification constitutionnelle, Mitterand battant Giscard après 1 seul mandat a du, comme Chirac, à la suite de législatives perdues concéder la cohabitation, c’est à dire le transfert du pouvoir exécutif aux députés.

          Le «  »soutien populaire  » apparait de plus en plus fragile et versatile, et la cause en est assez évidente: l’échec de la politique mise en oeuvre par les politiques à trouver des solutions pour les Français et leur tropisme commun à vouloir se protéger dans le troupeau bêlant de l’Union Européenne.
          Laquelle n’a d’ailleurs qu’un soutien populaire extrémement faible compte tenu des abstentions + non inscrits (70 %), malgrè les « encouragemnts des media, sans compter les élus peu ou prou « souverainistes ».

          Sur l’anti-dote nous sommes évidement d’accord.

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  • Alae // 24.12.2014 à 13h17

    @williamoff
    Si je peux me permettre, vous êtes injuste. Philippe Grasset propose une grille de lecture métaphysique (ou « métahistorique », ce qui revient au même). Pour ceux qui possèdent quelques petites bases de métaphysique, il est clair comme de l’eau de roche.
    C’est d’ailleurs assez ennuyeux pour ce système athée, parce que son décodage de l’actu, qui repose sur les fondements abstraits de cette « méta-philosophie » très utilisée par les théologiens, explique impeccablement le monde dans lequel nous vivons.

    Quand, autour de vous, la réalité toute crue colle à la prospective des métaphysiciens, qui, depuis Platon et les néo-platoniciens, étudient les relations de causes à effets à partir de données supra-humaines, c’est à se demander…

    Allons bon, voilà que je me mets à jargonner aussi. 🙂

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  • Max Berthy // 24.12.2014 à 13h38

    Les évènements ukrainiens dont nous sommes témoins sont pourtant fort simples (humour !)… pour s’en convaincre il faut absolument voir le résumé de fin d’année qui pourrait s’intituler « La crise en Ukraine pour les nuls », diffusée en boucle aujourd’hui (24/12/2014) pour notre édification par BFM .
    C’est à tomber de son siège, tant nous avons là un raccourci SAISISSANT de ce que nous décrit cet autre excellent billet de Grasset…
    http://www.dedefensa.org/article-face_la_communication_russe_la_presse-syst_me_panique_23_12_2014.html
    …qui bien que datant d’hier illustre parfaitement ce cauchemar : « la presse-Système française est un non-artefact totalement infécond, accouchant de textes stéréotypés comme l’on accouche d’un fœtus mort-né. Au moins, les anglosaxons, dans leur extrême perversité [britannique] et l’exceptionnalisme de leur pathologie psychologique [USA], ont conscience qu’il se passe quelque chose…»

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  • chita // 24.12.2014 à 14h14

    article très intéressant, à relire pour bien saisir : en résumé j’ai compris que :
    tout système social et politique, basé sur des mensonges historiques et / ou
    une mythologie chancelante, est voué à s’autodétruire.

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  • Romuald // 24.12.2014 à 16h24

    Pourquoi les français n’organisent-ils pas une pression sur leur gouvernement pour livrer les Mistrals. On est en train d’aider ceux qui veulent nous détruire. Leur commerce avec la Russie s’accroit et c’est surprenant pendant que le notre décroit comme prévu. Notre position n’est pas tenable. Attendons nous l’accroissement des tentions pour que quelqu’un coule les bateaux dans notre rade et on aura tout gagné. Au lieu d’attendre que cela ne dégénère jusqu’à l’irréparable, l’incontrôlable, ne peut on pas nous unir et pousser un peut dans le bon sens? Si non un jour le remboursement des frais de santé et paiement des retraites des français n’aura plus de sens.
    La Russie à plusieurs reprises n’a pas répondu par la violence et Poutine nous a gentiment avertis plusieurs fois des dangers qui menacent la paix précaire, il nous a offert un sapin de Noël. Faisons ce geste de bonne volonté pour le remercier et l’encourager à garder le cap vers la paix. Demandons la livraison normale des bateaux à nos amis.

    « Mistral : Paris ne peut pas invoquer le cas de force majeure »
    Lire la suite: http://french.ruvr.ru/news/2014_12_24/Mistral-Paris-ne-peut-pas-invoquer-le-cas-de-force-majeure-Rogozine-7698/

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    • FifiBrind_acier // 24.12.2014 à 17h50

      Romuald,
      Parce que nous ne sommes pas en démocratie, mais dans une colonie d’ Empire.
      En démocratie, le peuple est souverain, les élus les consultent et doivent rendent des comptes.

      Quand Hollande refuse de livrer les Mistral, il ne demande rien aux Français, il applique les ordres de Washington et de l’ OTAN, quoi qu’en pensent les Français.
      Il rend compte à ses donneurs d’ordre, pas aux citoyens.

      Il ne demande même pas l’avis des Députés pour entrer en guerre ici ou là, ce qui est autrement plus grave, car elle ne sont pas toutes menées avec l’accord de l’ ONU, mais en notre nom quand même.

      Quand les décisions sont prises ailleurs qu’en France, (Washington, Francfort, Bruxelles) par des non élus à l’abri des sanctions électorales, les citoyens n’ont aucune prise sur ces lieux de décisions, il n’y a donc plus de démocratie non plus.

      Pour qu’il y ait démocratie, il faut qu’il y ait « un demos », un peuple.
      Comme il n’y a pas de peuple européen…., il est vain d’y chercher de la démocratie, il n’y en a pas non plus à ce niveau là.

      Le rôle du Parlement français consiste à recopier mot à mot les directives européennes.
      Ce qu’une photocopieuse ferait tout aussi bien, et pour moins cher…

      C’est une spécialiste en droit constitutionnel qui explique tout cela:

      http://www.dailymotion.com/video/xbaum9_democratie-et-europe-anne-marie-le_news

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    • Krystyna Hawrot // 25.12.2014 à 13h41

      très juste! Il faudrait peut être se joindre aux syndicats des chantiers navals de Saint Nazaire pour cela? Ca m’étonnerait que les syndicats acceptent la politique suicidaire de Hollande!

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  • Denis GRIESMAR // 24.12.2014 à 17h15

    L’Histoire se répète, et la deuxième fois elle bégaie. La flotte française de Toulon, en 1940-42, protégeait la France contre le démantèlement immédiat par Hitler, qui n’a pas été au-delà de la réannexion de l’Alsace-Lorraine. Les Mistrals finiront-ils aussi honteusement ? Si Poutine n’exige pas de réparations immédiates, c’est parce qu’il sait que le peuple français est opposé à l’anti-russisme officiel et à la politique débile de servilité envers l’Empire anglo-saxon. La question est : comment rendre politiquement plus efficace cette opposition ? La lecture, par exemple, de Christophe Guilluy (« La France périphérique ») nous donne quelques pistes pour la recomposition politique.

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    • Homère d’Allore // 24.12.2014 à 18h38

      A propos de cette recomposition politique que nous souhaitons tous, je pense, je sais que les uns préfèrent tel ou tel micro parti, les autres des groupuscules encore plus inefficaces, etc.
      Si j’avais un souhait pour l’année 2015, qui risque d’être une nouvelle « année terrible », ce serait que l’ensemble des forces, refusant la soumission à L’Empire et à son idéologie suprématiste, s’unissent.
      Je n’ai pas de proposition particulière à donner. Quand je lis des textes du Comité Valmy, je trouve ça comme une bonne plate-forme pouvant réunir tous ceux qui se reconnaissent dans l’héritage du CNR.
      Mais j’entends aussi pique que pendre sur eux, sans savoir si il s’agit de réelles informations ou de la traditionnelle attaque contre tout ceux qui veulent échapper à la problématique posée par le système.
      Je commence à reconnaître les positionnements des différents intervenants réguliers du blog et j’aimerais connaître leurs avis sur ce « Comité Valmy ».

      Merci d’avance.

        +6

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      • Alae // 25.12.2014 à 12h39

        @ Homère d’Allore
        « Si j’avais un souhait pour l’année 2015, qui risque d’être une nouvelle “année terrible”, ce serait que l’ensemble des forces, refusant la soumission à L’Empire et à son idéologie suprématiste, s’unissent. »

        Moi aussi. S’il y a une réussite spectaculaire de ce site, c’est qu’on n’y assiste pas aux habituelles querelles de chapelles politiques. Les gens ici sont de gauche, de droite ou radicalement au centre, et tout le monde s’en fiche. On cause, on s’adresse à l’autre sans lui coller d’étiquettes et même mieux : sans le prendre d’emblée pour un imbécile.
        Étant donné le climat général de discorde et de rejet de celui qui ne pense pas dans les clous instauré par les médias en France, c’était presque devenu mission impossible. Personnellement, je n’aurais même pas imaginé que ça puisse se produire.
        C’est vrai qu’il faudrait trouver cette même tolérance des différences, cette même cohésion entre tous les anti-empire, quel que soit leur bord.
        Nos divisions servent leurs intérêts.

        Pour le Comité Valmy, ils ont l’air de gens bien. Et qui peut en France, s’inscrire contre le CNR, à part les atlantistes libéraux-totalitaires ? De Gaulle, qui haïssait les Américains, et le CNR (qui réunissait des sensibilités de droite comme de gauche) sont encore ce que nous avons de plus anti-système dans notre histoire récente. Ce qui, au passage, se raccroche pile au titre de cet article, « Souverainisme versus suprémacisme ».

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        • Homère d’Allore // 25.12.2014 à 19h01

          Merci beaucoup, Alae.
          Votre avis m’importe beaucoup.
          Je souscris totalement à votre analyse. Après avoir réglé quelques problèmes personnels en janvier et février, je pense avoir plus de temps et d’énergie pour m’engager auprès d’eux ( si ils m’acceptent).
          J’en ai assez de rester dans la simple indignation. Je veux agir. Et je crois que je ne suis pas le seul.
          Au moins, le programme du CNR, c’est quelque chose qui peut fédérer des gens très divers sur des valeurs communes. Dans la déliquescence actuelle, ces dernières sont déjà un socle à défendre.

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  • Janvier // 24.12.2014 à 22h36

    Comité Valmy. Héritage du CNR. Idéalistes rejetés par des fractions de la Gauche qui les accusent de fascisme. Problèmes de clientèle . Le Comité Valmy ratisse large parmi les souverainistes de tous bords. (droite et gauche souverainistes)l Les opposants sont essentiellement collaborationnistes . Le Comité est gaulliste, encore une source d’opposition. gaulliste dans le sens Résistance et souveraineté de la Nation. Ils sont par essence antifascistes et démontent le caractere fasciste du pouvoir en place. Pour sortie UE/€/OTAN , ça énerve , alors on essaie un amalgame , disons, périlleux , avec le FN. Amusant! Enbresumé, des gens bien. Allez sur le site et voyez leur combat contre le colonialisme contre  » le prêt – à-penser » ,
    des hommes libres.

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    • Ouaille // 25.12.2014 à 12h12

      J’ai un problème avec eux sur l’Afrique. Ils ont des analyses beaucoup trop proches de l’armée et de Péan pour être honnêtes. Ça reste des vieux stals dans la pensée et les réflexes

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      • Homère d’Allore // 25.12.2014 à 12h43

        Merci, Ouaille.
        C’est un peu logique vu le positionnement CNR…l’armée ne peut pas être exclue de ce rassemblement.

        Sur L’Afrique, c’est sur le Rwanda ? Ou sur la Côte d’Ivoire ?

        De vieux stals, ça veut dire quoi pour vous ? Est-ce Lacroix-Riz ?
        Ou d’autres ?

        J’ai vu que Bricmont faisait partie de ce « Comité Valmy ». C’est quelqu’un qui m’a toujours paru honnête.
        Verriez vous des organisations qui correspondraient mieux à notre combat commun ? Je suis preneur de toutes les infos.
        Merci encore.

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        • Ouaille // 25.12.2014 à 13h56

          Sur le Rwanda je les ai remarqués, sur la CI je ne connais pas leur discours. Mais de façon plus générale je perçois un discours à l’ancienne, plutôt complotiste, alors qu’à l’évidence l’Histoire (la meta-histoire dirait Grasset) dépasse tout le monde eux y compris. Bref je ne suis pas sûr que la moindre organisation puisse grand chose pour l’instant s’il s’agit de construire l’après. Pour détruire le monde actuel, je pense que toute organisation anti-système au sens large fera l’affaire.

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  • Janvier // 24.12.2014 à 22h52

    Ajoutons source supplémentaire de mécontentement : ils ont prôné l’abstention aux Europeennes . Ce que je fis de moi-même (municipales itou) parce que voter était participer à une mascarade. Les partis de gauche l’ont très mal vécu .

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    • Homère d’Allore // 25.12.2014 à 11h55

      Merci de votre avis, Janvier.
      En effet, leurs textes sont plutôt corrects même si ils ratissent large.
      Je crois que c’est d’ailleurs le moment de « ratisser large ». L’urgence est telle que des alliances, comme celle que pouvait être le CNR, sont nécessaires.
      C’est, en partie, la lecture régulière de ce blog qui m’a convaincu que ce qui me séparait de certains autres participants aux commentaires était bien moins important que notre indignation commune contre L’Empire et ses sbires européens.
      Reneegate a très justement remarqué qu’au delà de la politique, c’est même une question d’éthique.
      Maintenant, s’indigner, c’est bien, s’engager, c’est mieux.
      C’est la raison pour laquelle je cherche actuellement une structure à la fois correspondant aux valeurs du CNR, qui me paraissent un bon dénominateur commun. Vous me dites que le « Comité Valmy » sont des gens bien.
      Je note.
      Si d’autres intervenants pouvaient me donner leur avis, j’apprécierais leur contribution.
      Peut-être certains en font même partie ?
      Merci d’avance.

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  • DUGUESGLIN // 25.12.2014 à 07h18

    Soros, Béhachel, Fourest, sont-ils du côté des suprémacistes, du côté de ceux qui financent les Femen qui coupent les croix à la tronçonneuse et insultent les prêtres?
    Les Femen ont-elles raisons de s’en prendre à la religion dont certains disent qu’elle est le support du suprémacisme?
    Ou bien est-ce le contraire?

    La religion qui dénonce les Soros, Béhachel, est-elle anti-suprémaciste?
    Pourquoi Les Soros Fourest et compagnie s’en prennent-ils à la religion?

    En Russie la religion est une des très fortes barrières qui permet de résister au nouvel ordre mondial de l’oligarchie dominatrice qui veut soumettre et exploiter les peuples.

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    • Anne // 25.12.2014 à 10h35

      Bonjour et bon Noël Duguesclin,

      Trés bonnes question, l’essence, l’origine, et le centre de la doctrine des religions chrétiennes n’est absolument pas suprémaciste, et le message du Christ de paix universelle dérange encore de nos jours….

      Soros Béchamel et Fourest et les femen sont intolérants, barbares et suprémacistes, ce sont des vandales à tout point de vue : des destructeurs sans respect pour la conscience, la liberté et les convictions sacrées des croyants chrétiens, leurs actions sont un viol des principes philosophiques autant que religieux, leur barbarie ramène des millénaire en arrière…

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      • DUGUESGLIN // 26.12.2014 à 17h48

        Je partage votre point de vue Anne. Bon Noël à vous aussi.

        Mais il faut néanmoins reconnaître que le christianisme a été détourné de ses fondements par des suprémacistes qui voulaient s’imposer au monde entier et plus grave encore aux chrétiens eux-mêmes.

        Quitte à me faire mal voir et à être contesté je parle du Vatican après Grégoire VII qui s’est déclaré chef de toute l’Eglise contre les autres Patriarches qui s’opposaient à tout forme de prosélytisme. C’est ainsi que le christianisme a été dévoyé et utilisé à des fins politiques suprémacistes. Qui, à son tour, a entraîné l’anti-cléricalisme assimilé à « l’anti-bondieuserie » privant ainsi une grande partie du monde chrétien du vrai message.

        Le cas est différent dans la sagesse chrétienne orthodoxe.

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  • Krystyna Hawrot // 25.12.2014 à 13h33

    Cette hypothèse est très intéressante. Je trouve qu’elle éclaire sous un jour nouveau les récentes révolution ou révoltes de notre partie du monde – Afrique du Nord et Europe de l’Est; Rappelez vous que les manifestants de Tunis, de la place Tahrir, mais aussi les Bulgares en 2013 et les Roumains fin 2012 portaient non pas un drapeau rouge mais des drapeaux nationaux – bien sur le premier jour des révoltes, on n’est pas à Maidan, hein? C’était des vrais manifestations organisées soit par des structures politiques de gauche très anciennes (Tunisie – l’Union Générale des Etudiants Tunisiens, un des plus anciens syndicats étudiants en Afrique) et soit spontanément sur Facebook (Bulgarie, Roumanie).

    Ces drapeaux ont été achetés et sortis quelques semaines ou quelques jours après le début des révoltes. Et ils symbolisaient l’indépendance du pays par rapport à des bourgeoisies compradores et le capital occidental. En Tunisie – c’est par rapport à la France et ses capitalistes bénéficiant depuis 1972 d »accords de protection des investissements permettant de ne pas payer d’impôts pendant des décennies et d' »exploiter la main d’oeuvre tunisienne à des salaires plus bas qu’en Chine – voir l’exemple de la filiale de Latécoère et fournisseur d’Airbus, Latelec:

    http://appels-urgents.peuples-solidaires.org/appel-urgent/tunisie-latecoere

    En Bulgarie, les citoyens contestaient le fait que le capital allemand, anglo-saxon, et même tchèque qui posséde les entreprises du pays et notamment l’objet premiers des révoltes: les centrales électriques; C’est en effet l’augmentation du prix de l’électricité jusquà des factures de 100 Euros par mois, dans un pays ou les salaires sont 150 Euros et les retraites de 50 Euros qui a mis le feu aux poudres. Les manifestants sont très vite passé à la revendication de nationalisations.
    En Roumanie, les manifestants se promenaient avec le drapeau roumain de leur révolution de 1989: le drapeau avec un rond découpé et vide au milieu, symbole de la faucille et marteau enlevé du drapeau communiste en 1989. J’ai participé à une des manifestations contre le gouvernement roumain devant l’ambassade de Roumanie à Paris. J’ai demandé aux manifestants ce que ce drapeau signifiait, ils m’ont dit « c’est parce qu’il y a un vide, un trou dans le drapeau qui symbolise que la Roumanie existe, mais sans la justice et sans l’indépendance ». Et la revendication de la propriété du peuple du sol et du sous sol était la plus grande: les manifestants réclamaient l’arrêt de l’exploitation d’une mine d’or à Rosia Montana par une entreprise canadienne et le refus des forages de gaz de schistes, désastreux tous pour l’environnement et l’agriculture;

    On peut donc dire que ces révoltes avaient un aspect souverainistes essentiel. Pas tellement anticapitaliste finalement que souverainiste même lorsqu’elles étaient des vrais luttes du peuples. En Tunisie d’ailleurs ce n’est pas pour rien que ce sont les leaders souverainistes qui ont été assassinés: Mohamed Brahmi et Chokri Belaid par la contre-révolution.
    Les bonnes âmes de la gauche occidentale m’avaient mis en garde juste avant mon voyage en Bulgarie en 2013 contre les drapeaux bulgares en me disant que tout cela c’était du nationalisme raciste. Faux, je n’ai rien du de tel.Par contre j’ai bien vu des revendications de souveraineté du peuple et de l’Etat.

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