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19.décembre.201419.12.2014 // Les Crises

Sanctions suicidaires pour l’UE : la Russie enterre le South Stream

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Fin de South Stream : le gaz rapproche Poutine et Erdogan

En annonçant, le 1er décembre, depuis Ankara, l’abandon du projet de construction du gazoduc South Stream, Vladimir Poutine confirme l’éloignement économique de la Russie par rapport à l’Europe et scelle un rapprochement inattendu avec la Turquie.
En juin 2014 au nord de Belgrade, la capital serbe - AFP / Andrej ISAKOVIC
En juin 2014 au nord de Belgrade, la capitale serbe – AFP / Andrej ISAKOVIC

“Dans les conditions actuelles, la Russie ne peut poursuivre la construction du gazoduc South Stream, a déclaré Vladimir Poutine, le 1er décembre, lors de sa visite à Ankara, rapporte le quotidien russeGazeta.ru. “Puisque la Commission européenne n’en veut pas, eh bien nous ne le ferons pas, et nous réorienterons nos ressources énergétiques vers d’autres régions du monde”, a-t-il souligné.Bruxelles, en effet, freine le projet depuis plusieurs années. La Commission refuse de donner son feu vert, considérant que le projet contrevient à la législation européenne antimonopole. Lancé par Gazprom, le gazoduc, d’une puissance de 63 milliards de m3 par an, devait relier Anapa (en Turquie) à Varna (en Bulgarie) par le fond de la mer Noire, puis Baumgarten (en Autriche), où se trouve le hub, par voie de terre, (après avoir desservi la Hongrie et la Serbie), explique le quotidien.

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Il devait permettre de réduire les risques, lors de la livraison du gaz russe à l’Europe, liés au transit par le territoire ukrainien. Gazprom détient 50 % des parts du projet, la compagnie italienne ENI 20 %, la compagnie française EDF et l’allemande Wintershall 15 % chacune. Le coût avait été récemment évalué à 23,5 milliards d’euros.

Ankara fait fi de Washington et Bruxelles

Le quotidien turc Milliyet titre à la une : “Un geste vis-à-vis de la Turquie, défiance à l’égard de l’Europe”. “En effet, explique le titre, du sommet entre le président Erdogan et le leader russe Poutine sont sorties des décisions surprenantes en matière d’énergie. Poutine, qui a annoncé au passage une baisse des prix de 6 % du gaz naturel vendu à la Turquie, a expliqué qu’à cause de l’attitude de l’Union européenne, il renonçait au projet South Stream, ajoutant qu’un nouveau site de distribution pourrait être installé à la frontière turco-grecque. Erdogan a alors précisé qu’ils étaient arrivés à un accord sur le nouveau tracé du gazoduc”.

“Malgré son statut de membre de l’Otan et la poursuite du processus de son intégration à l’UE, la Turquie est fermement décidée à conserver et développer ses relations avec la Russie, analyse un chercheur à l’Institut oriental de l’Académie des sciences de Russie, Stanislav Ivanov, cité parle quotidien russe Nezavissimaïa Gazeta. La Turquie n’a pas l’intention d’y renoncer uniquement pour satisfaire Washington et Bruxelles”. Par ailleurs, la Turquie, comme la Russie, cherche à surmonter un certain isolement sur la scène internationale. “La visite de Poutine a lieu au moment où la Russie subit les sanctions de l’Occident, tandis que la Turquie perd des partenaires économiques au Moyen-Orient”.

Tenir tête à Poutine

“La saga South Stream”, titre de son côté le quotidien bulgare en ligneDnevnik, sans toutefois préciser si l’annonce par la Russie de l’arrêt du projet est bien le dernier épisode de ce feuilleton, qui tient depuis plusieurs années en haleine la presse de Sofia. Pour le politologue libéral Ognian Mintchev, il s’agit d’une “bonne nouvelle” pour le Vieux continent car, selon lui, l’Union européenne a ainsi démontré qu’elle était capable de “tenir tête à Poutine”. “La Bulgarie n’a rien à avoir dans cette affaire, il s’agit d’un problème entre Moscou et Bruxelles”, a-t-il précisé. L’ancien ministre de l’Energie, le socialiste (ex-communiste) Roumen Ovtcharov, a pour sa part estimé à 600 millions de dollars par an les pertes pour Sofia [Vladimir Poutine avait évalué cette perte à 400 millions], sans parler des “pertes politiques et géostratégiques”.

L’hebdomadaire économique Kapital voit, quant à lui, “des problèmes internes à l’économie” russe pour expliquer cette décision, rappelant la dévaluation du rouble et les effets de plus en plus palpables des sanctions occidentales.

Beaucoup de commentateurs bulgares affirment également que cet arrêt ne sera certainement pas définitif, rappelant que le projet a été “gelé” à plusieurs reprises avant de repartir de plus belle. Certains y voient même une “manoeuvre” de la part du Kremlin pour tester la réaction de ses partenaires.

“Mauvaise nouvelle” pour la Serbie“L’annonce de l’abandon du projet South Stream n’est pas une bonne nouvelle pour la Serbie”, a déclaré, selon le quotidien serbe Politika, le Premier ministre serbe, Aleksandar Vucic, depuis Jerusalem, où il se trouve en visite d’Etat. C’était un bon projet, la Serbie y a investi sept ans de travail, refusant d’y renoncer malgré les pressions. A présent, les europhiles et les russophiles s’accuseront mutuellement de cet échec. La Serbie, quant à elle, n’y est pour rien”. Il a tenu à rassurer ses compatriotes quant à l’approvisionnement en gaz : “On va payer cher l’abandon de South Stream, mais on fera tout pour que les Serbes n’en souffrent pas cet hiver”.

Source: Courrier International, 2/12/2014


ZéroHedge :

Poutine met fin au gazoduc « South Stream » ; il construira à la place un nouveau gazoduc de grande capacité vers la Turquie

Rétrospectivement, on réalise que cela aurait dû être évident en août.

À l’époque nous écrivions que le pays le plus pauvre de l’UE, la Bulgarie, avait été un partisan enthousiaste du projet de gazoduc « South Stream » soutenu par les Russes, dont la construction attisait les tensions entre l’Occident et Moscou car elle permettait la livraison de gaz en contournant l’Ukraine agitée de troubles (et donc en obligeant cette économie désespérée à retourner dans le giron russe). Début juin, le Premier ministre bulgare, Plamen Orecharski, avait ordonné un premier arrêt (après que l’Europe eut offert une bouée de sauvetage au système bancaire lors de son effondrement soudain). Par la suite, le ministre de l’énergie, Vassil Chtonov, a ordonné au conglomérat financier bulgare de l’énergie de cesser toute action concernant ce projet, car il ne satisfaisait pas aux exigences de la Commission Européenne.

Et alors, histoire de faire comprendre très clairement à Poutine à qui cet ancien pays satellite de la sphère soviétique devait faire allégeance, l’OTAN a déployé 12 F-15 et 180 militaires sur la base aérienne bulgare de Graf Ignatievo.

Le colonel Steve Warren, porte-parole du Pentagone, a annoncé lundi qu’une douzaine de F-15 et approximativement 180 personnes de la 493ème escadrille de la Royal Air Force basée à Lakenheath, Angleterre, ont été déployées sur la base de Graf Ignatievo, afin de participer à un exercice conjoint avec l’armée de l’air bulgare.

L’exercice a commencé lundi et continuera jusqu’au 1er septembre.

L’objectif de ce déploiement est de « mener des entraînements se concentrant sur l’entretien d’un état de préparation commun tout en développant l’interopérabilité », a déclaré Warren.

La décision intervient à un moment où les partenaires de l’Est européen, alliés de l’Amérique, s’inquiètent d’une possible intervention militaire russe en Ukraine. Ils craignent que Moscou tente de déstabiliser d’autres pays de la région.

« C’est le reflet de notre inébranlable engagement à améliorer la sécurité dans la région », dit Warren à propos de l’exercice.

Nous avions conclu par la question : « On se demande quelle sera la réaction de Poutine ? »

Nous avons maintenant la réponse : plus tôt aujourd’hui, dans une annonce stupéfiante, Poutine a annoncé la fin du projet South Stream. Comme le rapporte le Wall Street Journal, « Poutine a annoncé que Moscou mettait fin au projet South Stream de Gazprom, qui devait fournir du gaz naturel à l’Europe par un pipeline sous-marin vers la Bulgarie, rendant l’Union Européenne responsable du sabordage du projet ».

« Nous n’avons pas pu obtenir les autorisations nécessaires de la Bulgarie, et nous ne pouvons donc poursuivre ce projet. Nous ne pouvons pas faire tous les investissements pour être stoppés à la frontière bulgare, a dit M. Poutine. Bien sûr, c’est le choix de nos amis européens. »

« Nous pensons que la position de la Commission européenne n’était pas constructive, a déclaré M. Poutine. Si l’Europe ne veut pas le réaliser, il ne sera pas réalisé. »

Poutine a raison : l’Europe – à l’exclusion de l’Autriche – a vu des résistances grandissantes à South Stream ces derniers mois, à mesure de l’intensification de la crise en Ukraine. L’UE craint que ce projet ne conforte la position dominante de la Russie en tant que fournisseur de gaz naturel. La Russie répond déjà à presque 30% des besoins annuels de l’Europe.

Que fait alors Poutine ? Il signe un accord stratégique avec la Turquie, un membre de l’OTAN, le seul pays d’Europe a être tout sauf européen (à cause de l’éternel veto de l’Allemagne, qui en refuse l’intégration par peur d’une vague migratoire de travailleurs au rabais) et qui, dernièrement, a été de plus en plus anti occidental, pour construire un nouveau méga-pipeline vers la Turquie. Comme le rapporte RT, Aleksey Miller, le président de Gazprom, a dit que le géant de l’énergie construira un pipeline qui partira de la Russie, traversera la Turquie et s’arrêtera à la frontière grecque – donnant par là à la Russie accès au marché du sud de l’Europe. Dans les faits, la Russie gardera son accès aux marchés de South Stream.

Le pipeline aura une capacité annuelle de 63 milliards de mètres cubes. Un total de 14 milliards de mètres cubes sera livré à la Turquie, le deuxième plus gros client de Gazprom de la région après l’Allemagne.

Le ministre russe de l’énergie, Alexandre Novak, a dit que le nouveau projet comprendra une plate-forme de distribution spécialement construite sur la frontière turco-grecque pour des clients du sud de l’Europe.

Dans une conférence de presse conjointe de Poutine et du leader turc Erdogan, le Russe a dit que l’approvisionnement en gaz russe à la Turquie sera augmenté de 3 milliards de mètres cubes, à travers le pipeline déjà opérationnel Blue Stream. L’année dernière, 13,7 milliards de mètres cubes ont été fournis à la Turquie via le Blue Stream, selon Reuters.

Et un bénéfice additionnel accompagne le fait de devenir un allié privilégié de la Russie : Moscou réduira la facture de gaz de la Turquie de 6% à partir du premier janvier 2015, selon Poutine. Par la suite, Novak a dit que la réduction pourrait atteindre 15%, à négocier. Pauvre Ukraine.

Et pauvre Bulgarie, qui malgré sa dépendance totale au gaz russe pour ses besoins commerciaux, industriels et résidentiels, a décidé de se mettre du côté de l’Union Européenne en train de sombrer, devenant ainsi le dernier état vassal insolvable d’une zone euro qui coule, ce que Poutine a bien fait comprendre au cours de la conférence d’aujourd’hui.

  • POUTINE : La Bulgarie incapable d’agir en tant qu’état souverain sur la connexion gazière inter-états.
  • POUTINE : La Russie en passe de réorienter ses ressources énergétiques vers d’autres marchés. Source : IFX

La Bulgarie peut désormais s’attendre à ce que les coûts de son gaz prennent hardiment le chemin qu’avaient auparavant si hardiment suivi les prix de l’énergie de l’Ukraine.

Quant à la Turquie, le pays qui relie l’Europe à l’Asie n’est que la dernière expansion de l’alliance anti-dollar de Poutine.

Ou, comme Obama le dirait, la Russie vient juste de se retrouver encore plus « isolée ».

Source : Zero Hedge, le 01/12/2014

Traduit par les lecteurs du site www.les-crises.fr. Traduction librement reproductible en intégralité, en citant la source.


L’Europe pourrait faire face à un désastre du fait de l’annulation de South Stream, déclare une compagnie tchèque

L’annulation du projet de gazoduc South Stream est synonyme de désastre pour les pays baltes, ainsi que pour la Bulgarie, la Serbie, la Hongrie et l’Autriche, a déclaré le directeur de marketing d’une compagnie de gaz tchèque.

Moscou, le 2 décembre (Sputnik) – Les conséquences du retrait du projet de gazoduc South Stream pourraient s’avérer désastreuses pour certains états européens, a déclaré mardi le directeur de marketing de la compagnie de gaz tchèque Vemex.

« L’annulation du projet [South Stream] se traduira par un désastre pour les pays baltes, la Bulgarie, la Serbie ainsi que pour la Hongrie et l’Autriche », a dit Hugo Kyselka.

« Je parle avant tout des actions du gouvernement bulgare et de ses « associés » européens, qui ont délibérément « coulé » le projet [South Stream]. Ils ont fait une bourde énorme et ont causé un dommage réel à la sécurité énergétique européenne », a-t-il ajouté.

Selon Kyselka, il est « très dangereux de compter sur des ressources en matières premières situées à des milliers de kilomètres de celui qui les utilise sans prendre en compte la situation politique des pays où elles se trouvent. »

Le directeur de marketing de Vemex a aussi souligné que « Bruxelles a prouvé que les besoins des gens ordinaires ne l’intéressaient pas, que seuls ses buts politiques comptaient » et « a entamé avec les électeurs un jeu très dangereux. »

Kyselka a noté que « la Russie et la Turquie ont sans aucun doute gagné la partie du South Stream, tandis que l’Union Européenne a fait un mauvais choix et a tout perdu. »

Plus tôt ce lundi, le président russe Vladimir Poutine a dit, après une réunion avec son homologue turc, que la Russie augmenterait bientôt les livraisons de gaz à la Turquie de trois milliards de mètres cubes par an via le Blue Stream, un pipeline déjà opérationnel traversant la mer Noire. Le dirigeant russe a aussi annoncé que la Russie ne souhaitait plus mettre en œuvre le projet South Stream, à la lumière de la position « non-constructive » de la Commission Européenne sur cette question.

En 2012, le géant de l’énergie Gazprom avait annoncé la construction d’un pipeline à travers la mer Noire pour réduire les risques d’interruption de la livraison du gaz russe en Europe du Sud et en Europe centrale à travers l’Ukraine. Le pipeline devait être entièrement opérationnel avant 2018.

Cependant, la Commission Européenne a eu une position critique sur le projet, arguant qu’il est illégal de simultanément posséder un pipeline et de produire le gaz naturel qui y circule.

Moscou a insisté sur le fait que la construction du pipeline n’entre pas en contradiction avec les règles en vigueur.

Source : Sputnik News, le 02/12/2014

Traduit par les lecteurs du site www.les-crises.fr. Traduction librement reproductible en intégralité, en citant la source.


South Stream bloqué, la « claque » des États-Unis à l’Union européenne

par Manlio Dinucci, Géographe et géopolitologue. 5/12/2014

Contrairement à l’idée répandue dans les médias européens, montre Manlio Dinucci, le renoncement à la construction du gazoduc South Stream n’est pas simplement un coup dur pour la Russie qui y perd 4,5 milliards de dollars, mais surtout pour les membres de l’Union européenne. Ceux-ci perdent de gigantesques contrats de construction, les royalties qu’aurait occasionnées le passage du gazoduc sur leur territoire, et le développement économique facilité par une énergie bon marché. Il s’agit sans aucun doute de la pire catastrophe économique que l’UE ait jamais connue.

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« La Russie pour le moment est obligée de se retirer du projet South Stream, à cause du manque de volonté de l’Union européenne de le soutenir et du fait qu’elle n’a toujours pas reçu l’autorisation de la Bulgarie de faire passer le gazoduc sur son propre territoire » : voilà comment le président russe Vladimir Poutine a annoncé l’arrêt du projet South Stream, le gazoduc qui aurait dû amener le gaz russe dans l’Union européenne à travers un corridor énergétique méridional, sans passer par l’Ukraine. De cette façon, écrit l’agence Ansa, Moscou « donne une claque à l’Europe ». En réalité c’est Washington qui donne une autre forte claque à l’Europe, en bloquant un projet de 16 milliards d’euros qui aurait pu être de grande importance économique pour les États de l’UE, en commençant par l’Italie où aurait dû être construit le terminal du gazoduc.

Pour comprendre ce qui s’est passé, il faut reprendre l’histoire du South Stream. Le projet naît de l’accord de partenariat stratégique, stipulé par la compagnie publique russe Gazprom et par l’italienne Eni en novembre 2006, pendant le gouvernement Prodi II. En juin 2007 le ministre pour le développement économique, Pierluigi Bersani, signe avec le ministre russe de l’industrie et de l’énergie le mémorandum d’entente pour la réalisation du South Stream. Le projet prévoit que le gazoduc sera composé d’un tronçon sous-marin de 930 km à travers la Mer Noire (en eaux territoriales russes, bulgares et turques) et par un tronçon sur terre à travers la Bulgarie, la Serbie, la Hongrie, la Slovénie et l’Italie jusqu’à Tarvisio (Province d’Udine). En 2012 entrent aussi dans la société par actions qui finance la réalisation du tronçon sous-marin la société allemande Wintershall et la française EDF à hauteur de 15 % chacune, alors qu’Eni (qui a cédé 30 %) détient 20 % et Gazprom 50 % des actions. La construction du gazoduc commence en décembre 2012, avec l’objectif de lancer la fourniture de gaz pour 2015. En mars 2014, Saipem (Eni) s’adjudique un contrat de 2 milliards d’euros pour la construction de la première ligne du gazoduc sous-marin.

Entre temps, cependant, éclate la crise ukrainienne et les États-Unis font pression sur les alliés européens pour qu’ils réduisent les importations de gaz et de pétrole russes. Premier objectif états-unien : empêcher la réalisation du South Stream. À cet effet Washington exerce une pression croissante sur le gouvernement bulgare pour qu’il bloque les travaux du gazoduc. D’abord il le critique pour avoir confié la construction du tronçon bulgare du gazoduc à un consortium dont fait partie la société russe Stroytransgaz, sujette à des sanctions états-uniennes. Puis l’ambassadrice US à Sofia, Marcie Ries, avertit les hommes d’affaires bulgares d’éviter de travailler avec des sociétés sujettes à des sanctions de la part des USA. Un grand coup de main est donné à Washington par le président de la Commission européenne, José Manuel Barroso, qui annonce l’ouverture d’une procédure de l’Union contre la Bulgarie pour de présumées irrégularités dans les appels d’offre du South Stream. Le moment décisif est celui où, en juin dernier, arrive à Sofia le sénateur états-unien John McCain, qui rencontre le premier ministre bulgare Plamen Oresharski en lui transmettant les ordres de Washington [1]. Immédiatement après Oresharski annonce le blocus des travaux du South Stream, dans lequel Gazprom a déjà investi 4,5 milliards de dollars.

En même temps la compagnie états-unienne Chevron commence les perforations en Pologne, en Roumanie et en Ukraine pour extraire les gaz de schiste bitumineux, par la technique de fracturation hydraulique : on injecte dans les strates rocheuses profondes des jets d’eau et de solvants chimiques à haute pression. Cette technique est extrêmement dangereuse pour l’environnement et la santé, à cause surtout de la pollution des nappes phréatiques. Le projet de Washington de remplacer le gaz naturel russe, importé par l’UE, par celui extrait des schistes bitumineux en Europe et aux États-Unis, est un véritable bluff, à la fois par ses coûts élevés et par les dommages environnementaux et sanitaires de cette technique d’extraction. Et, en effet, en Pologne et en Roumanie plusieurs communautés locales se rebellent.

À la suite du blocus de South Stream, a annoncé Poutine, la Russie est obligée de « réorienter ses fournitures de gaz ». Celles destinées à la Turquie vont augmenter, à travers le gazoduc Blue Stream. Et vont augmenter surtout celles vers la Chine. Gazprom lui fournira, d’ici 2018, 38 milliards de mètres cubes de gaz par an, c’est-à-dire environ un quart de celui qu’elle fournit aujourd’hui à l’Europe. Se servant aussi d’investissements chinois prévus pour 20 milliards de dollars, Moscou projette de potentialiser l’oléoduc entre la Sibérie orientale et le Pacifique, en l’accompagnant d’un gazoduc de 4000 km pour approvisionner la Chine. Pékin est aussi intéressé pour des investissements en Crimée, notamment pour la production et l’exportation de gaz naturel liquéfié.

Les perdants sont les États de l’UE : la Bulgarie, par exemple, devra renoncer à des droits de transit de l’ordre de 500 millions de dollars annuels. En Italie, à peine annoncée l’arrêt du projet South Stream, l’action Saipem en bourse a subi, à la suite des ventes, une chute continue, descendant au niveau le plus bas des six dernières années. Avec le blocus de South Stream, Saipem perd, outre le contrat pour la construction de la première ligne du gazoduc sous-marin, un autre contrat pour les travaux de support de la seconde ligne, pour une valeur totale de 2,4 milliards d’euros, auxquels se seraient ajoutés d’autres contrats si le projet avait été poursuivi.

On prévoit de lourdes répercussions sur l’emploi. À la suite de l’effacement du projet South Stream seront annulées ou re-dimensionnées les nouvelles embauches que Saipem prévoyait pour augmenter ses propres effectifs en Italie. On n’exclut pas non plus une coupe dans les effectifs actuels. L’effacement du projet South Stream assène donc un coup dur non seulement à Saipem mais à d’autres secteurs de l’industrie et des services, au moment critique où chute la production et, en conséquence, l’emploi. Il suffit de penser que le terminal de Tarvisio, prévu dans le projet originaire, aurait pu être le hub de distribution du gaz russe et donc source de fortes recettes et d’augmentation de l’embauche.

Tout cela est à présent devenu vain. Tandis que tirent avantage de cet arrêt du South Stream les compagnies états-uniennes comme Chevron, engagées à remplacer le gaz russe fourni à l’UE.

Il ne reste qu’à remercier « l’ami américain ».

Manlio Dinucci

Traduction : Marie-Ange Patrizio

Source : Il Manifesto (Italie)


L’observation des réactions à l’annulation du projet South Stream a été jubilatoire, mais elle nécessite d’être expliquée très attentivement. Afin de comprendre ce qui est arrivé, il est d’abord utile de revenir sur la façon dont les relations russo-européennes se sont développées au cours des années 1990.

À l’époque, il ne faisait aucun doute que la Russie deviendrait le grand fournisseur d’énergie et de matières premières de l’Europe. C’était la période de la grande ruée vers le gaz, quand les Européens anticipaient des fournitures russes illimitées et infinies. L’accroissement du rôle du gaz russe dans le mélange énergétique européen a permis à l’Europe de se défaire de son industrie au charbon, de diminuer ainsi ses émissions de CO2 et par ailleurs d’intimider et donner des leçons au monde entier, pour qu’il fasse pareil.

Cependant, les Européens n’imaginaient pas que la Russie ne leur fournirait que de l’énergie. Ils croyaient fermement que cette énergie russe serait extraite pour eux, et par les sociétés énergétiques occidentales. Après tout, c’était la tendance générale dans la plupart des pays en cours de développement. L’Union européenne qualifie cette méthode de sécurité énergétique (un euphémisme pour justifier l’extraction énergétique dans d’autres pays, sous le contrôle de ses propres entreprises).

Mais cela ne s’est pas passé ainsi. Bien que l’industrie pétrolière russe ait été privatisée, elle est néanmoins restée principalement entre les mains de Russes. En 2000, peu après l’arrivée de Poutine au pouvoir, la tendance de privatiser l’industrie pétrolière s’est inversée. Une des principales raisons de la colère de l’Ouest a été l’arrestation de Khodorkovski, la fermeture de Ioukos, puis le transfert de ses actifs à la société pétrolière d’État Rosneft, marquant ainsi l’inversion de la politique de privatisation de l’industrie pétrolière.

Dans l’industrie gazière, le processus de privatisation n’a jamais vraiment démarré. Les exportations de gaz ont continué à être contrôlées par Gazprom, préservant sa position de monopole d’État dans l’exportation de gaz. Depuis l’arrivée de Poutine au pouvoir, la position de Gazprom comme monopole d’État a été complètement sécurisée.

Une grande partie de la colère de l’Ouest à l’égard de Poutine s’explique par le ressentiment européen et occidental, de son refus, ainsi que de celui du gouvernement russe, d’éclater les monopoles énergétiques russes et d’ouvrir (c’est un euphémisme) l’industrie aux avantages des entreprises occidentales.

Un bon nombre d’allégations de corruption, portées régulièrement contre Poutine personnellement, ne sont destinées qu’à insinuer qu’il s’oppose à l’ouverture de l’industrie russe de l’énergie, ainsi qu’à l’éclatement et à la privatisation de Gazprom et de Rosneft, parce qu’il a un intérêt personnel investi en eux, et, dans le cas de Gazprom, qu’il en est en fait le propriétaire. Si l’on examine en détail les allégations spécifiques de corruption portées contre Poutine (comme je l’ai fait), cela devient évident.

L’ordre du jour visant à forcer la Russie à privatiser et à briser ses monopoles énergétiques n’a jamais disparu. C’est pourquoi Gazprom, malgré le service essentiel et fiable qu’elle assure à ses clients européens, est assujettie à tant de critiques. Quand les Européens se plaignent de la dépendance énergétique de l’Europe à la Russie, ils expriment leur ressentiment d’avoir à acheter du gaz à une seule société d’État russe (Gazprom), et non pas aux sociétés occidentales opérant en Russie.

Ce ressentiment est lié à la conviction, très ancrée en Europe, que la Russie est, en quelque sorte, dépendante de l’Europe, aussi bien comme client énergétique, que comme fournisseur de finances et de technologie.

C’est cette combinaison de ressentiment et d’excès de confiance qui se cache derrière les tentatives européennes répétées de légiférer sur les questions énergétiques, afin de forcer la Russie à ouvrir son secteur de l’énergie.

La première tentative a été ladite Charte de l’énergie, que la Russie a signée, mais a finalement refusé de ratifier. La dernière tentative de l’Union européenne était ledit Troisième paquet énergie. Ce paquet a été présenté comme un développement de la loi anti-concurrence et anti-monopole de l’Union européenne. En réalité, comme chacun le sait, il s’adressait à Gazprom, qui est un monopole, mais bien évidemment pas européen.

Tel est l’arrière-plan du conflit sur South Stream. Les autorités de l’Union européenne ont insisté pour que South Stream se conforme au troisième paquet énergie [1], bien que celui-ci n’ait vu le jour qu’après que les accords-cadres ont été conclus.

Conformément au troisième paquet énergie, Gazprom devait fournir le gaz, mais n’aurait eu ni la propriété de celui-ci, ni le contrôle du gazoduc destiné à l’acheminement.

Si Gazprom avait accepté cela, il aurait reconnu de fait l’autorité de l’Union européenne sur ses opérations, ce qui aurait constitué, sans aucun doute, le précédent d’une série de futures exigences de changement de ses méthodes d’opération. En fin de compte, cela conduirait à des exigences de changement dans les structures de l’industrie de l’énergie, en Russie même.

Ce qui vient d’arriver est que les Russes ont dit non. Plutôt que de poursuivre le projet en se soumettant aux exigences européennes, comme s’y attendaient les Européens, les Russes, à l’étonnement de tout le monde, se sont retirés de l’ensemble du projet.

Cette décision était complètement inattendue. Alors que j’écris cet article, l’air est surchargé de plaintes colériques de la part des pays de l’Europe du Sud-est, qui n’ont pas été consultés, ni même informés à l’avance de cette décision. Plusieurs hommes politiques en Europe du Sud-Est (Bulgarie en particulier) s’accrochent désespérément à l’idée que l’annonce russe n’est qu’un bluff (ça ne l’est pas) et que le projet peut encore être sauvé. Du fait que les Européens s’agrippaient à l’idée d’être la seule alternative comme clients pour les Russes, ils ont été incapables de prévoir cette décision et ils sont maintenant incapables de l’expliquer.

Il est primordial d’expliquer pourquoi South Stream est important pour les pays de l’Europe du Sud-est et pour l’économie européenne dans son ensemble.

Toutes les économies du Sud-est européen sont en mauvais état. Pour ces pays, South Stream était un projet d’investissement et d’infrastructures vital, assurant leur avenir énergétique. En outre, les frais de transit qui s’y rattachaient auraient assuré une importante source de devises étrangères.

Pour l’Union européenne, le point essentiel est qu’elle est dépendante du gaz russe. D’intenses discussions ont eu lieu en Europe sur la recherche d’autres approvisionnements. Les progrès dans ce sens se sont révélés, tout au plus, médiocres. Tout simplement, les fournitures alternatives n’existent pas en quantité nécessaire pour remplacer le gaz que l’Europe reçoit de la Russie.

On a courageusement évoqué la livraison de gaz naturel liquéfié venant des États-Unis, pour remplacer le gaz fourni par gazoduc de la Russie. Non seulement le gaz étasunien est de manière inhérente plus coûteux que le gaz russe, ce qui frapperait durement les consommateurs européens et affecterait la compétitivité européenne, mais il est peu probable qu’il soit disponible en quantité suffisante. Mis à part les probables effets modérateurs de la récente chute des prix du pétrole sur l’industrie de schiste des États-Unis, compte tenu de ses antécédents de consommateur d’énergie vorace, ce pays consommera la plus grande partie sinon la totalité de l’énergie de schiste qu’il produira. Par conséquent, il est peu probable que les États-Unis puissent exporter grand-chose vers l’Europe. Il n’y a même pas les installations pour le faire, et si jamais elles devaient être construites, il faudrait un bout de temps.

Les autres sources possibles de gaz de l’Union européenne sont pour le moins problématiques.

La production de gaz en mer du Nord est en baisse. Les importations de gaz d’Afrique du Nord et du golfe Persique sont peu susceptibles d’être disponibles dans les quantités nécessaires, tant s’en faut. Le gaz iranien n’est pas disponible pour des raisons politiques. Bien que cela puisse éventuellement changer, il est probable que les Iraniens (comme les Russes) décideront de diriger leur flux d’énergie vers l’Est, l’Inde et la Chine, plutôt que vers l’Europe.

Pour des raisons évidentes de géographie, la Russie est la source de gaz la plus logique et la plus économique pour l’Europe. Toutes les autres options impliquent des coûts économiques et politiques qui les rendent rédhibitoires.

Les difficultés de l’Union européenne à trouver d’autres sources alternatives de gaz ont été cruellement exposées dans la débâcle de l’autre projet de gazoduc, Nabucco, qui devait acheminer du gaz du Caucase et d’Asie centrale vers l’Europe. Bien que le projet ait fait l’objet de discussions pendant des années, sa construction n’a jamais démarré, car, économiquement, il n’était pas rationnel.

Pendant ce temps, alors que l’Europe parle de diversifier ses approvisionnements, c’est la Russie qui matérialise des accords.

La Russie a scellé un accord clé avec l’Iran pour l’échange de pétrole iranien contre des produits industriels russes. La Russie a également accepté d’investir massivement dans l’industrie nucléaire iranienne. Si les sanctions contre l’Iran sont levées, ce jour-là les Européens trouveront les Russes déjà sur place. La Russie vient de conclure un accord massif de fourniture de gaz avec la Turquie (dont nous parlerons plus loin). Éclipsant ces accords, la Chine et la Russie ont conclu cette année deux énormes contrats de fourniture de gaz.

Les ressources énergétiques de la Russie sont énormes, mais pas infinies. Le deuxième accord avec la Chine et celui qui vient d’être conclu avec la Turquie, fait pivoter vers ces deux pays le gaz qui était précédemment affecté à l’Europe. Les volumes de gaz impliqués dans l’accord turc correspondent presque exactement à ceux précédemment destinés à South Stream. L’accord turc remplace South Stream.

Ces offres démontrent que la Russie a pris cette année la décision stratégique de réacheminer son flux énergétique à l’écart de l’Europe.

Même si les effets prendront du temps avant de se faire sentir, les conséquences pour l’Europe seront sombres. L’Europe cherche à combler un sérieux déficit énergétique. Elle ne sera en mesure de le faire que par l’achat d’énergie à un prix beaucoup plus élevé.

Les accords passés par la Russie avec la Chine et la Turquie ont été critiqués, et même ridiculisés en raison du faible prix obtenu par la Russie pour son gaz, par rapport à celui payé par l’Europe.

La différence réelle du prix n’est pas aussi importante que d’aucuns le prétendent. Cette critique ne tient pas compte du fait que le prix ne constitue qu’une partie des relations d’affaires.

En redirigeant son gaz vers la Chine, la Russie cimente les liens économiques avec le pays qu’elle considère désormais comme son allié stratégique clé, et qui a (ou qui aura bientôt) l’économie la plus importante et la croissance la plus forte du monde. En redirigeant son gaz vers la Turquie, la Russie consolide une relation naissante avec la Turquie et devient maintenant son plus important partenaire commercial.

La Turquie est un allié potentiel clé pour la Russie, consolidant la position de cette dernière dans le Caucase et la mer Noire. C’est aussi un pays de 76 millions d’habitants, avec un produit intérieur brut de 820 milliards de dollars en 2013 et une forte croissance, qui, ces deux dernières décennies, s’est de plus en plus aliénée et éloignée de l’Union européenne et de l’Ouest.

Par contre, en déroutant son gaz loin de l’Europe, la Russie s’éloigne d’un marché gazier économiquement stagnant et qui lui est (comme les événements de cette année l’ont démontré) irrémédiablement hostile. Personne ne devrait être surpris que la Russie renonce à une relation qui a été pour elle la cause d’un torrent ininterrompu de menaces et d’injures, combinés avec des leçons moralisatrices, des ingérences politiques et maintenant des sanctions. Aucune relation, d’affaires ou autre, ne peut fonctionner de cette façon et celle existant entre la Russie et l’Europe n’y fait pas l’exception.

Je n’ai rien dit à propos de l’Ukraine, parce que, à mon avis, cela a peu d’incidence sur ce sujet.

South Stream était au départ conçu pour répondre aux continuels abus de l’Ukraine, de par sa position de pays de transit (abus qui vraisemblablement continueront). Ce fait a été reconnu par l’Europe, autant que par la Russie. C’est parce que l’Ukraine a de manière persistante abusé de sa position de pays de transit que le projet South Stream a obtenu, bien qu’avec réticence, l’approbation officielle de l’Union européenne. Fondamentalement, l’Union européenne, tout autant que la Russie, avait besoin de contourner l’Ukraine, pour sécuriser ses approvisionnements en énergie.

Les amis de l’Ukraine à Washington et à Bruxelles n’ont jamais été heureux à ce sujet, et ont constamment fait pression contre le projet South Stream.

Il faut souligner que c’est la Russie qui a torpillé South Stream, tout en ayant le choix d’aller de l’avant, en acceptant les conditions des Européens. En d’autres termes, par rapport à South Stream, les Russes considèrent les problèmes posés par le transit à travers l’Ukraine comme un moindre obstacle que les conditions imposées par l’Union européenne.

South Stream aurait pris des années à construire et son annulation n’a par conséquent aucune incidence sur la crise ukrainienne actuelle.

Les Russes ont décidé qu’ils pouvaient se permettre d’annuler le projet, estimant qu’il était plus avantageux pour leur pays de vendre ses ressources énergétiques à la Chine, à la Turquie et à d’autres pays en Asie (des projets gaziers sont en cours avec la Corée et le Japon, et peut-être aussi avec le Pakistan et l’Inde) plutôt qu’à l’Europe. Considérant la question ainsi, pour la Russie, South Stream a perdu de son intérêt. C’est pourquoi, avec la manière directe qui les caractérise, les Russes, plutôt que d’accepter les conditions des Européens, ont préféré saborder le projet.

Ce faisant, les Russes ont pris les Européens au mot. En l’occurrence, la Russie loin de dépendre de l’Europe comme client énergétique, a été contrariée, peut-être irrémédiablement, par l’Europe, dont elle est le partenaire clé économique et le fournisseur d’énergie.

Avant de terminer, j’aimerais dire quelque chose sur ceux qui pâtissent le plus de toute de cette affaire. C’est le cas des pygmées politiques corrompus et incompétents qui prétendent gouverner la Bulgarie. Si ces gens avaient eu un minimum de dignité et de fierté, ils auraient dit à la Commission européenne, quand elle a soulevé le Troisième paquet énergie, d’aller se faire voir. Si la Bulgarie avait clairement affiché son intention d’aller de l’avant avec le projet South Stream, il aurait sans aucun doute été construit. Il y aurait eu évidemment une sacrée bagarre au sein de l’Union européenne, parce que la Bulgarie aurait ouvertement bafoué le Troisième paquet énergie, mais elle aurait agi selon ses intérêts nationaux et n’aurait pas manqué d’amis au sein de l’Union européenne. Au bout du compte, elle aurait eu gain de cause.

Au lieu de cela, sous la pression de personnes comme le sénateur John McCain, les autorités bulgares se sont comportées comme les vassaux qu’ils sont, et ont essayé de courir après deux lièvres à la fois, l’Union européenne et la Russie.

Le résultat de cette politique imbécile a été d’offenser la Russie, son allié historique. Ainsi, le gaz russe, au lieu d’approvisionner et de transformer le pays, s’écoulera désormais vers la Turquie, son ennemi historique.

Les Bulgares ne sont pas les seuls à avoir agi d’une façon si timorée. Tous les pays de l’Union européenne, même ceux qui sont historiquement liés avec la Russie, ont soutenu divers paquets de sanctions de l’Union européenne contre les Russes, malgré les doutes qu’ils ont exprimés au sujet de cette politique. L’année dernière, la Grèce, un autre pays avec des liens étroits avec la Russie, est sortie d’un accord, pour vendre sa société de gaz naturel à Gazprom (qui offrait le meilleur prix), parce que l’Union européenne l’a désapprouvé.

Ceci appelle une morale plus générale. Chaque fois que les Russes agissent comme ils viennent de le faire, les Européens réagissent avec perplexité et colère. Et c’est assez fréquent ces jours-ci.

Les politiciens de l’Union européenne, qui prennent les décisions à l’origine des actions russes, semblent agir convaincus que c’est très bien pour l’Union européenne de sanctionner à volonté la Russie, mais que cette dernière ne fera jamais la même chose à l’Union européenne. Quand la Russie le fait, il y a de l’étonnement, toujours accompagné d’un flot de commentaires mensongers à propos du comportement agressif de la Russie, qui agit contrairement à ses intérêts ou affirmant qu’elle aurait subi une défaite. Rien de tout cela n’est vrai, comme la colère et les récriminations qui se propagent actuellement dans les couloirs de l’Union européenne (dont je suis bien informé) en témoignent.

En juillet 2014, l’Union européenne a cherché à paralyser l’industrie pétrolière russe en sanctionnant l’exportation de la technologie de forage pétrolier. Cette tentative échouera certainement, car la Russie et les pays avec qui elle négocie (dont la Chine et la Corée du Sud) sont parfaitement capables de la lui fournir.

En revanche, par le biais des accords conclus cette année avec la Chine, la Turquie et l’Iran, la Russie a porté un coup dévastateur à l’avenir énergétique de l’Union européenne. Dans quelques années les Européens commenceront à découvrir que faire la morale et de l’esbroufe a un prix. Peu importe, en annulant South Stream, la Russie a imposé à l’Europe la plus efficace des sanctions que nous ayons vues cette année.

Alexander Mercouris, www.globalresearch.ca

[1] Présenté en janvier 2007, le troisième paquet énergie a été adopté le 13 juillet 2009. Il concerne notamment, dans le domaine du gaz et celui de l’électricité (Wikipédia, français)

Commentaire recommandé

Fraël // 19.12.2014 à 02h01

Au contraire, je pense que Poutine voit plus loin : « Le ministre russe de l’énergie, Alexandre Novak, a dit que le nouveau projet comprendra une plate-forme de distribution spécialement construite sur la frontière turco-grecque pour des clients du sud de l’Europe. »

Je pense qu’il a compris que ça va imploser, et prévoit un futur appât pour le Sud de l’Europe qui risque de se détacher de l’UE et, pour une fois, le fais qu’on fasse de plus en plus parti du Sud de l’Europe peut nous rendre service

156 réactions et commentaires

  • burno // 19.12.2014 à 01h25

    bon , là évidemment c est pas très bon pour la bulgarie , la hongrie , l ex yougoslavie , la grèce et même l italie
    c est pas terrible : la prochaine fois , il faudra réfléchir un peu plus avant de faire n importe quoi …

      +8

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    • Fraël // 19.12.2014 à 02h01

      Au contraire, je pense que Poutine voit plus loin : « Le ministre russe de l’énergie, Alexandre Novak, a dit que le nouveau projet comprendra une plate-forme de distribution spécialement construite sur la frontière turco-grecque pour des clients du sud de l’Europe. »

      Je pense qu’il a compris que ça va imploser, et prévoit un futur appât pour le Sud de l’Europe qui risque de se détacher de l’UE et, pour une fois, le fais qu’on fasse de plus en plus parti du Sud de l’Europe peut nous rendre service

        +65

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      • Nerouiev // 19.12.2014 à 10h55

        Tout à fait Fraël. Je pense qu’on ne dira pas que c’est grâce à Hollande que la France est géographiquement au Sud de l’Europe et qu’il voyait à très très long terme en la positionnant ainsi.

          +5

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      • Bobillier // 19.12.2014 à 12h03

        pour comprendre les Russes il est intéressant de voir un art martial « local » : systema!
        ça consiste à accepter les coups, sans opposition et comme dans l’aïkido retourner l’agression contre l’agresseur, en lui faisant comprendre que c’était complètement con de l’attaquer et qu’ils aurait mieux fait d’aller se payer une vodka…
        léger détail : le déneigeur russe, soit disant à l’origine de la mort de notre grand dirigeant de TOTAL, a été présenté comme alcoolique avec 0,8g!!! Qui de nous sortant d’un bon repas n’a pas 0,8g?

          +2

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        • Lage // 19.12.2014 à 12h45

          Il a été annoncé à 0,6 grammes. Ce qui est en effet peu. Par ailleurs, on a dit qu’il avait eu des problèmes d’alcool. Ce qui n’a en effet rien à voir avec l’accident a priori. En fait, on a l’impression que la presse occidentale veut absolument que tout accident ayant eu lieu en Russie soit dû à la vodka. Cela ferait couleur locale et confirmerait les préjugés anti-russes…

          Dans le cas présent, l’accident a surtout l’air d’être dû à un défaut de procédure à l’aéroport, tout comme bien des accidents semblables aux USA, d’ailleurs.

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          • Azza // 19.12.2014 à 13h11

            En UK, 0.8g est la limite legale sur la route….

              +3

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        • KB // 19.12.2014 à 22h52

          Son avocat dit que son client a des problèmes cardiaques donc l’alcool est exclu de son régime depuis des années (preuves à l’appui)

            +2

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    • Thomas // 20.12.2014 à 22h49

      En effet,

      en complément de l’article :

      https://www.youtube.com/watch?v=DQI6dgf903s

        +0

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    • Pillou // 20.01.2015 à 11h50

      Dépendre énergétiquement d’un monopole d’état, qui peut « couper » les vivres n’importe quand, quand bon lui semble? Ça s’est déjà vu avec le Pétrole et c’est pour ça qu’on est passé au Nucléaire !! Contrairement à ce que cet article soutient, et ce que vous soutenez, la « dépendance énergétique » existe bel et bien, et elle provient avant tout des monopoles d’état (ceux de l’OPEP et de l’industrie gazière).

      Alors ok, c’est un marché larvé, raté, et une mauvaise nouvelle, mais céder dans l’autre sens? Pourquoi, pour que la Russie fasse pression dès qu’on est pas d’accord avec eux? Ça a déjà été le cas des américains (comme les sanctions post « refus de guerre en Irak ») et on devrait s’abaisser à la même dépendance fasse à la Russie?

      Désolé, mais non, politiquement, et stratégiquement, c’était complètement normal , ce « paquet énergétique » ! Et les conditions voulu par l’UE n’était pas si « drastiques » que ça, la Russie aurait pu s’y plier et aurait « d’avantage » gagner qu’en livrant son pétrole à la Turquie !

      L’analyse est d’ailleurs faussé en prétendant, comme toujours, que la Chine est le marché du futur, et que la Turquie est une économie florissante : la chine est le marché du futur pour la chine, il n’y a pas plus « protecteur » qu’eux, et ils arrivent très bien, déjà, à protéger leur marché des entreprises occidentales (combien sont en train de perdre des dents là bas?), et ils feront pareil avec la Russie, qui a quand même moins de moyen de persuasion que d’autre pays ! La Russie se trouvera d’ailleurs d’avantage « dépendantes » si ils s’oriente trop par là : l’ogre chinois ne plaisante pas !
      La Turquie a actuellement une bonne croissance grâce à son rôle privilégié avec l’Europe, mais elle ne durera pas si elle s’entête à vouloir s’en éloigner ! Par ailleurs, toutes les croissances ont marqué le pas en 2014 (chine et turquie compris – cf http://www.romandie.com/news/Turquie–net-ralentissement-de-la-croissance-au-2e-trimestre-2014/516216.rom)

      Bref, dans cette affaire, c’est « perdant-perdant », et c’est idiot de croire que la Russie s’en sort « mieux » que l’Europe ! Tout au plus,elle a torpillé un projet pour ne pas « s’abaisser » à accepter les conditions « normales » européenne (ahh, la fierté russe…)

      Mais au moins, ça fera une dépendance de moins (en attendant de se passer d’autre), et ça réorientera l’énergie vers un autre mix, plus écolo, plus local. C’est finalement une bonne chose !

      Courir après les « ressource énergétique pas cher » est une illusion suicidaire de toute façon, les signes annonciateurs sont pourtant là : gaz, pétrole…les énergies fossiles s’épuisent, et il faudrait mieux avoir bien « avancé » dans la une autre direction quand le processus va se hâter…Car de toute façon, à long terme, la Russie gardera ses réserves pour elle !

      Sinon, comme d’habitue, analyse très intéressante d’Olivier, mais gâché par un prisme de déformation « pro-Russe » difficile à expliquer…. c’est dommage parce que c’est pourtant bien analysé .

        +0

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  • Kiwixar // 19.12.2014 à 01h41

    C’est aussi un coup (un de plus) de l’Europe du Nord et notamment de l’Allemagne (qui a son pipeline North Stream) contre l’Europe du Sud.
    Le North Stream est détenu à 51% par Gazprom….
    Donc pour South Stream, « il n’est pas possible de posséder à la fois le pipeline et le gaz qui y transite »… mais pour North Stream, c’est ok ?

    Ca ressemble vraiment à une guerre de religion : protestants contre catholiques et orthodoxes.

      +56

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    • Kirikou // 19.12.2014 à 15h47

      C’est le Christ, le vrai, qui va tuer l’anté-crist …. 😉

        +2

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  • Chaban // 19.12.2014 à 01h44

    Si tous les articles sont en retard de 15 jours par rapport à l’actualité, ça ne va pas trop le faire; surtout au moment où les événements s’accélèrent.

      +9

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    • JaySWD // 19.12.2014 à 03h43

      @chaban,Travail BENEVOLE de OB(ainsi que de ceux qui fournissent de nombreux liens ds les com’)..

      On peut aussi considérer ceci comme un billet de synthèse,une fois que la majorité des éléments s’y rattachant sont sortis.

      Au pire,si c’est trop lent pour vous,lancez votre propre blog,nous vous lirons avec plaisir!

        +60

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      • Chris // 19.12.2014 à 13h08

        En fait, à l’annonce de l’annulation par Poutine du South Stream, un intervenant sur les Crises avait esquissé une très bonne analyse des conséquences (autour du 5 décembre).
        Contrairement à South Stream, Gazprom ne compte pas transporter le gaz au delà de la frontière de l’UE mais laisser les clients européens, très dépendants du gaz russe, venir le chercher à leur coût. Ainsi l’EU pourra respecter son troisième paquet énergétique tout à loisirs… à ses frais ! Plus cons et arrogants, tu meurs.
        La position de l’UE consistait à dire : Vous amenez le gaz chez nous à vos frais, et nous le prenons au prix que nous voulons et sans garantie sur le long terme. Bien évidemment, cette situation ne peut pas satisfaire la Russie qui, dans le projet South Stream, se heurte en outre à un autre obstacle majeur : le troisième paquet énergie européen, interdisant aux producteurs de gaz de posséder des pipelines en Union européenne.
        Ce paquet contraint Gazprom à permettre à n’importe quel autre fournisseur d’utiliser son gazoduc pour livrer du gaz en Europe. Résultat, même si aucun autre acteur du marché ne se manifeste, la compagnie russe ne pourra pas utiliser le South Stream à pleine capacité, elle devra laisser une partie des pipelines en réserve, ce qui affecte grandement la rentabilité du projet et le rend économiquement peu fiable pour la partie russe. Le paquet énergie a été utilisé par l’UE comme une arme, et la Russie en a eu assez.
        Lire la suite : http://www.lecourrierderussie.com/2014/12/pourquoi-russie-south-stream/

        Un point de vue plus élargi sur l’accord russo-turc : L’accord gazier entre la Russie et la Turquie peut sauver l’Europe et le monde
        http://fortruss.blogspot.be/2014/12/russia-and-turkeys-gas-deal-can-save.html
        « Ce nouvel accord peut aussi représenter un aboutissement des efforts sérieux russes, chinois et iraniens pour réaligner toute la bande passante entre la mer Adriatique et l’Inde. Cela a des conséquences non seulement pour l’UE, la Bulgarie et la Turquie, mais aussi la Syrie, l’Egypte, Israël, l’Iran, la Chine et la plupart de l’Amérique latine.
        Ses effets vont bien au-delà de la portée de ce rapport et comprend guerres de devises et alliances militaires »

          +16

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        • bluetonga // 20.12.2014 à 01h06

          Bonjour.

          J’ai été très intrigué par le second article (Joaquin Flores), décrit comme un expat américain vivant à Belgrade, analyste dans un think-tank géostratégique…

          Le point majeur de son long et complexe papier est que la déclaration de la fin de south stream ne signe pas réellement la fin de south stream, mais qu’il s’agit d’un effet d’annonce dramatique congruent avec le type de négociations/marchandages inhérents à la culture asiatique, moyen- et proche-orientale. C’est une manière de donner un coup de pied dans la fourmilière, d’obliger l’autre partie, les européens, à réagir – ce qui apparemment est le cas maintenant.

          Par ailleurs south stream n’annule pas blue stream, et inversément. Deux projets au lieu d’un, sur lequel pourrait encore se greffer une connexion avec le gaz égyptien et israélien! Il n’y a aucune promesse, de part ou d’autre, d’établir une exclusivité.

          La perspective esquissée par Flores est très fouillée, très approfondie, et très platement realpolitik. Au lieu de se laisser enfermer dans un cadre strict d’alliances entre blocs opposés et solidaires, Poutine bouscule toutes les règles et conventions occidentales. Il ne craint pas de pactiser avec l’adversaire (Erdogan, mais aussi les européens, l’Azerbaïdjan… voire Israël), scinde les aspects commerciaux des aspects diplomatiques, et entreprend des marchés avec tout le monde (La Chine, la Turquie, l’Iran, mais aussi l’Inde, le Mexique, le Brésil, l’Argentine… et n’oublions pas que les Russes viennent de signer un gros contrat pour fournir des moteurs de lanceurs spatiaux aux Américains, les ersatz ukrainiens explosant au décollage).

          La démarche n’est évidemment pas innocente, les marchés juteux étant autant de moyens de pression diplomatique ultérieurs (une fois dotée d’un accès à la manne gazière et pétrolière, la Turquie voudra-t-elle toujours s’emparer de la Syrie au risque de fâcher Moscou?). C’est l’équivalent diplomatique de l’opératique militaire dont je parlais l’autre jour. La guerre se mène sur tous les fronts, et ils sont interdépendants : ce qui arrive au nord se répercute sur le sud, et inversement.

          Florès a pondu un article complexe, peut-être parfois tiré par les cheveux (les Américains tiendraient les Européens en les menaçant de les priver des marchés sud-américains), mais si je peine à le suivre dans les méandres de ses raisonnements, je dois avouer qu’il donne un version réellement fouillée des problèmes en jeu, bien au delà des habituelles analyses binaires, et il souligne particulièrement bien la profondeur et la sophistication des manœuvres opérées par les Russes et leurs interlocuteurs sur la scène proche, moyenne et extrême-orientale.

          Face à ça, les occidentaux ne peuvent qu’opposer qu’une stratégie plate, frontale, à courte vue et courte portée, toute engluée d’une idéologie suprémaciste désuète, manichéenne, convaincus de leur supériorité morale, économique, culturelle, civilisationnelle. L’éternelle erreur des dominants déclinants, incapable de s’extraire de leurs rêves de gloire passée et de leurs rodomontades de matamores. Je pense que c’est surtout ça qui compte. Les Russes, les Chinois, les Iraniens, les Turcs, tous les autres, font de la realpolitik. Les occidentaux, et particulièrement les Européens, font du Walt Disney droit-de-l’hommiste, et manœuvrent avec lourdeur.

            +7

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        • Pillou // 20.01.2015 à 12h01

          C’est effarant de simplification, et de naïveté !

          D’une, le prix restera « fixé » par gazprom, même avec la proposition Européenne .
          De deux, l’Europe souhaite que le contrôle des tuyaux soit fait par une autre société : ça fait moins de frais pour Gazprom, et ça permet « possiblement » une utilisation pour d’autre fret gazier, renforçant la concurrence, et c’était son intérêt ! L’accord n’est en rien défavorable à Gazprom jusque là !

          Maintenant, étant donné qu’il est le principale actionnaire de la construction des tuyaux jusqu’en Europe, il allait se retrouver avec une partie des tuyaux « en sa possession » , ou il aurait investi beaucoup, et une partie des tuyaux « privatisé », ou il avait moins de certitude quand à leur utilisation. Une solution « bis », étaient de faire un embranchement vers la Turquie, sur le tronçon déjà fait (solution déjà prévu), et une « connexion » avec un gazoduc européen en Bulgarie.

          C’était gagnant à tout les niveaux ! Leur investissement supplémentaire en mer noire aurait été vite rembourser ! Je serais d’ailleurs étonné qu’il finissent pas par ce cas de figure

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      • personne // 19.12.2014 à 21h20

        et paf dans l’os !

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    • Van // 19.12.2014 à 07h02

      vaux mieux tard que jamais 🙂 , un seul mots merci lUE .
      ya un mec qui a l’air sérieux http://www.lecourrierderussie.com/2014/12/pourquoi-russie-south-stream/

        +2

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    • purefrancophone // 19.12.2014 à 09h11

      Chaban ;
      Oui cela peux déranger , mais je trouve justement que le fait que les articles arrivent plus tard permet de rassembler plus d’éléments , de faire un dossier complet , et nous de poster au fur et à mesure des liens et des infos sur des sujets d’actualité .
      Cela permet de se poser , de prendre le temps de comprendre (oui , tout le monde n’est pas bon sur tout) de prendre du recul .
      Sur des sujets que l’on connait bien , cela peux frustrer , mais je trouve que c’est plutôt bénéfique cette façon de fonctionner de Olivier .Par obligation en plus .
      En ce qui concerne l’accélération de l’actualité , il n’y a que des professionnels qui peuvent suivre en temps réel ; ce qui n’est pas le cas d’Olivier .Mais nous , intervenants , avec nos petits moyens , nous faisons office de « Boîtes aux infos  » et je trouve çà pas mal du tout !!!!

      Continuons à s’informer et informer les autres.

        +25

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      • Doúlos // 19.12.2014 à 18h37

        Cela me fait d’ailleurs penser à l’excellente revue trimestrielle XXI, qui sait donner sens à l’investigation journalistique et permet une prise de recul nécessaire à l’objectivité. Sans tomber dans les travers de « l’actualité » boulimique, repère des rédacteurs de la croûte…ou du fond de plat.

          +1

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    • wesson // 19.12.2014 à 11h10

      Il en va de l’information comme de la nourriture: celle qui n’est pas rapide est en général bien meilleure.

      L’article de Mercouris par exemple mets à mon avis tout à fait dans le mille: l’Europe a voulu forcer la Russie à vendre son secteur énergétique à l’encan aux sociétés Européennes (ce que Ieltsine avait commencé à faire), notamment en décidant le 3ème paquet énergétique postérieurement au début du projet South Stream (le rendant rétroactivement illégal).

      Mais je m’écarte du sujet: une réaction à chaud est parfois un peu stupide, comme par exemple si on voulait tirer des conclusions définitives sur la faiblesse actuelle du Rouble (ce que le MSM ne se gène pas pour faire, j’ai même lu un papier ou un « économiste » Européen propose rien de moins à la Russie que de passer à l’Euro …). Les analyses à chaud ne sont d’aucun secours, d’autant que l’on verra très bien de quoi il en retourne dans quelques mois, lorsque la spéculation sera retombée.

        +16

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      • isidore // 19.12.2014 à 11h26

        @wesson la bourse de moscou à déjà rebondit de +14% , effectivement les analyses à chaud sont de trés courtes vues .

          +21

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      • arnold99 // 19.12.2014 à 12h41

        Je souscris bien volontiers à votre comparaison avec la nourriture.

        Je vous livre cette phrase de Gustave Le Bon dans les « Incertitudes de l’heure présente » de 1923 (E-book gratuit)

        « La nourriture intellectuelle donnée par l’instruction est comparable à la nourriture matérielle. Ce n’est pas ce qu’on mange qui nourrit, mais seulement ce qu’on digère. »

        Il en est de même de l’instruction ou de l’information, il faut un peu de temps.

          +10

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      • Chaban // 19.12.2014 à 14h48

        Mercouris a publié son article le jour suivant l’annonce de l’annulation de South Stream.

          +3

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    • Georges // 19.12.2014 à 15h29

      @Chaban

      L’analyse proposée ne peut pas être en retard, puisqu’elle fait une rétrospective. Ce faisant, elle nous permet de mieux comprendre l’actualité, et de ne pas se laisser berner par les commentaires « à chaud » pour ne pas « être en retard ».

      Si vous êtes dans les sphères de décision UE-USA (ces sphères de décisions ne semblent plus exister en France, ils nous jouent une pièce de théâtre), alors effectivement vous avez besoin d’une information plus rapprochée, et certainement que vous êtes déjà au courant de tout le récapitulatif de synthèse proposé qui vous ne sert donc à rien.

      Mais dans ce cas, je suis surpris qu’il vous faille trouver vos informations sur ce site.

      Votre critique est donc un grand honneur que vous faites au site.

        +6

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    • Kirikou // 19.12.2014 à 15h48

      au contraire, il faut prendre son temps pour comprendre un changement majeur de l’équillibre stratégique mondial

        +2

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  • vérité2014 // 19.12.2014 à 03h09

    Face à Moscou, l’UE envisage la désescalade, sans triomphe.

    http://www.lefigaro.fr/international/2014/12/18/01003-20141218ARTFIG00373-face-a-moscou-l-ue-envisage-la-desescalade-sans-triomphe.php

    Et l’habituelle propagande du sieur Avril

    Crise en Russie : le show de Poutine tourne à vide.

    http://www.lefigaro.fr/international/2014/12/18/01003-20141218ARTFIG00287-le-show-depoutine-tourne-a-vide.php

      +1

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  • vladimirK // 19.12.2014 à 03h13

    Aujourd’hui sur Radio Poutine, il y a eu des extraits de sa conférence de presse annuelle, et la question de South Stream a été posée.

    La réponse était intéressante : Poutine a expliqué qu’au départ, il ne voulait pas rendre l’info publique, il voulait faire profil bas, mais qu’Erdogan lui a rétorqué qui lui n’avait peur de personne, et qu’il fallait balancer l’info.

    La Turquie ne doit pas être très amie avec l’Europe, puisqu’elle s’est faite balader par cette dernière pendant des années, au motif qu’elle serait un état « islamiste ». Quant à l’OTAN, la Turquie est considérée comme un membre de seconde zone, tout juste bon à acheter des F-35 non fonctionnels et aux prix exorbitants, mais question commandement… rien.

    Donc c’est un joli coup, la Russie arrive à réduire la casse, et à faire de la realpolitik.

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    • chios // 19.12.2014 à 07h24

      Erdogan…combien de temps lui donnez-vous encore…?
      N’est-ce pas un Poutine II?
      « regime change »?
      Le guardian: la Turquie encore un allié fiable?(entre autres)
      http://www.theguardian.com/world/2014/dec/15/turkey-erdogan-western-ally

      Il faut voir aussi que leur position sur la Syrie est irréconciliable.

      Voir aussi l’avis des pays « producteurs », les -stan, qui risquent de se trouver sans aucun pouvoir de négociation dans leurs débouchés, la Turquie devenant un « passage obligé ». Du moins, il me semble, je ne suis pas spécialiste des pipelines.

      Poutine a bien fait, je crois, de dire que Erdogan l’a quelque peu provoqué, et que ce Turkstream, on n’y est pas encore.

      Rem: les entreprises russes continuent d’envoyer leurs tuyaux en Bulgarie!

        +6

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      • Nerouiev // 19.12.2014 à 10h59

        « Rem: les entreprises russes continuent d’envoyer leurs tuyaux en Bulgarie! »
        Vous semblez être bien tuyauté.

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        • chios // 19.12.2014 à 13h56

          voilà le dernier « tuyau »
          « #BREAKING: After consultations with Brussels #Bulgaria resumes construction of the South Stream,will issue all necessary permits to #Gazprom »

          http://news.bgnes.com/view/1205604 en russe
          https://twitter.com/yurybarmin

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          • Alae // 19.12.2014 à 14h32

            Reste à savoir si cette fois, l’UE va être fair-play et laisser le South Stream se faire aux conditions des Russes, ou si elle va recommencer ce qu’elle a fait à plusieurs reprises : revenir avec la même proposition, c’est-à-dire avec le Third energy package sous le bras, auquel cas elle se fera derechef envoyer balader par les Russes. On verra bien dans les jours qui viennent…

              +2

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            • Chaban // 19.12.2014 à 14h50

              La Russie devrait dire non. Point. Bruxelles n’est que le caniche de Washington.
              De ce fait, tout n’est que perfidie chez eux.

                +3

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            • chios // 19.12.2014 à 15h12

              Alae, pour ma part, c’est le côté turc qui me semble peu fiable.
              Erdogan et la Syrie?
              Il est l’adversaire le plus acharné d’Assad.
              Et avec ISIS, son attitude est pour le moins ambigüe.
              Et il est extrêmement controversé en interne, et peu apprécié du bloc occidental.

                +1

              Alerter
            • Alae // 19.12.2014 à 16h53

              Tout à fait, chios. Erdogan reste une donne aléatoire et un coup de poignard n’est pas à exclure, mais l’offre reste irrésistible pour la Turquie, Erdogan ou pas Erdogan. Moins 6% sur leur gaz, ça ne se refuse pas, d’autant plus que le pipe-line fait passer la Turquie du statut du sous-fifre qu’on laisse poireauter depuis des lustres sur le palier de l’UE à celui de puissance énergétique dominante en Europe. Pas mal, comme revanche !
              Et puis, avec un peu de chance, cela peut calmer leur bellicosité contre la Syrie. On peut toujours rêver… ou compter sur des gens comme Lavrov.

                +4

              Alerter
            • languedoc 30 // 19.12.2014 à 23h31

              Ce n’est pas parce que la Bulgarie a soudainement changé d’idée après avoir bloqué le projet pendant 6 mois, que la Russie va revenir sur sa décision. Alexei Miller a dit que le projet était clos, point.

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              Alerter
            • Caramba! // 19.12.2014 à 23h55

              Alae, 14h32
              Ben je crois pas qu’un mec comme Poutine revienne sur sa décision.
              Pour moi, le sujet est clos.
              On est trop habitués à nos baudruches qui se faufilent entre indécisions, vassalités, et courbettes….
              Là on a affaire à un mec qui en a .
              En plus il a une éducation dont nos marionnettes sont dépourvues.
              Ce mec a du charisme et il n’est pas volé.
              Y a pas besoin d’avoir un bac pour le comprendre et quand il s’adresse à nous, on dirait qu’y connaît un peu la vie du peuple.
              Ce gars n’est pas né dans la caste.
              Ni même chez les bourgeois.

              Comparez avec nos zozos.

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              Alerter
            • Pillou // 20.01.2015 à 11h54

              @Chaban : et voilà comment on fait de l’analyse géopolitique au rabais, en croyant que l’UE n’a aucun intêret propre, et ne propose pas SES conditions, qui lui parraissent stratégiquement viable !!

              On est pas là pour être un caniche de la Russie non plus, hein…

              Le 3 eme paquet, sinon rien, ils ont bien raison de pas céder !

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              Alerter
          • Louis Malle // 20.12.2014 à 05h43

            Chios, Tout cela est paru en français. Merci de ne pas soutenir la langue de l’Empire 😉

            *DERNIÈRE HEURE* (enfin hier)
            Moscou, 14 h 42, 19 décembre, RIA Novosti

            Le premier ministre bulgare Boïko Borissov a déclaré que son pays allait délivrer toutes les autorisations nécessaires à la construction du gazoduc South Stream et entendait reprendre les préparatifs de ce projet, annonce vendredi l’agence BGNES.

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      • Kirikou // 19.12.2014 à 16h01

        Bien que « bon musulman » au vu de ses habits, Erdogan n’en reste pas moins un business man. Une réduction de 6% du prix, c’est largement suffisent pour le tirer vers une position qui n’est pas nocive pour la Russie. « Il n’y a pas d »amitié, il n’y a que des intérêts », l’intérêt de faire passer des pipelines transportant du gaz Qatari est apparemment inférieur à celui de faire passer le gaz Russe, et ça Poutine l’a très bien saisi. La coalition anti Assad est en train de perdre son principal allié local. La roue tourne, hé hé hé …

          +5

        Alerter
  • Louis Joseph // 19.12.2014 à 05h13

    Dans le premier paragraphe:
    « Lancé par Gazprom, le gazoduc, d’une puissance de 63 milliards de m3 par an, devait relier Anapa (en Turquie) à Varna (en Bulgarie) », il y a une petite erreur: Anapa est en Russie.
    Les installations du projet South Stream sont légèrement au sud de la ville:
    https://www.google.fr/maps/place/Anapa,+Kra%C3%AF+de+Krasnodar,+Russie/@44.8274967,37.4263372,2318m/data=!3m1!1e3!4m2!3m1!1s0x40ee0bbe65db2e2d:0x11ea0602a119dd15?hl=fr

      +4

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  • Louis Malle // 19.12.2014 à 06h01

    J’ai vu des tracés où le nouveau gazoduc atterissait directement en Roumélie (du côté européen de la Turquie) et non pas en Anatolie.

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  • isidore // 19.12.2014 à 06h20

    Nous avons assisté , à la mise en coupe réglée de l’UE par washington,

    En réduisant les européens à des valets sans têtes , réduisant la puissance économique de ce continent à un simple marché , sous la coupe anglo-saxonne , effaçant toute vélléité d’ autonomie de puissance politique internationale ,d’où elle a été éliminée par son pseudo-allié les USA .
    Les américains ont réussis leurs objectifs , creuser le fossé entre l’UE d’avec la russie de façon durable et éviter que l’europe ne devienne
    Une puissance concurrente internationalement.
    Les intérêts du vieux continent ont été remisés aux oubliettes
    Par les cow-boys de washington qui n’ont en tête que le leur .
    Faire comprendre cela à des dirigeants européens amnésiques dés que le drapeau US s’agite , est devenu une tâche quasi insurmontable.
    Bruxelles est devenu un centre de grabataires fanatisés.

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    • Kirikou // 19.12.2014 à 16h10

      Il n’y a jamais eu d’UE en dehors de dessins américains. L’assujettissement de l’Europe au système anglo-saxon a commencé dès Bretton Woods. La construction européenne s’est faite structurellement sur la base de dessein étasuniens, le principal obstacle étant surmonté après la mise en place de la loi Pompidou. D’ailleurs l’artisan de cette loi est un des principaux artisans des traités UE.

      Suivez le lapin blanc, prenez la pilule rouge …. bienvenu dans le monde réel.

        +7

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  • DUGUESGLIN // 19.12.2014 à 06h48

    Encore une preuve que l’UE est l’organisation la plus anti-européenne qui ait été inventée.
    A force de privatiser à tout prix et de vendre nos ressources et outils de production à des vautours oligarques apatrides nous nous réduisons nous même à la pauvreté.
    Pour conserver à la France sa souveraineté De Gaulle avait nationalisé les secteurs indispensables à son indépendance.
    C’est ce qui se passe en Russie. Kodorkovski qui entendait brader gazprom à des puissances oligarchiques étrangères était prêt à spolier le peuple russe.Il n’était pas un « opposant politique » comme le prétendaient nos médias, mais un traite à son peuple.
    Encore une fois les intérêts de l’Europe sont bradés par des européistes soumis à la vénalité oligarchique internationale.
    La Russie est le seul pays d’Europe qui résiste à « l’empire » et devrait être le phare d’une Europe indépendante au service des peuples.
    Pour le moment l’européisme, à force imbécillités, est en marche vers l’implosion pour laisser la place, espérons-le, à une vraie Europe unie, libre et indépendante.

      +40

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    • DUGUESGLIN // 19.12.2014 à 07h09

      Je voulais dire Ioukos au lieu de Gazprom, mais je pense que chacun a rectifié.

        +1

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    • FifiBrind_acier // 19.12.2014 à 07h25

      Dugesclin,
      Si l’ UE explose, chaque pays reprendra ses billes, comme chaque fois qu’un Empire s’est effondré, et signera alors librement les accords de coopération qu’il souhaite, avec qui il veut, en fonction de ses intérêts.

      En fonction de leur histoire et de leurs cultures, certains se tourneront comme le Portugal et l’ Espagne, vers l’ Amérique latine. Qu’en ont -ils à faire de la Lettonie ou de l’ Estonie, ils ne savent même pas où cela se trouve? On les a pacsés de force avec des pays dont ils n’ont rien à faire.

      D’autres se tourneront vers l’Angleterre, d’autres vers la Russie, d’autres vers les pays de la francophonie, ou vers les pays arabes etc…

      On ne peut pas être à la fois pour le droit des peuples à disposer d’eux-mêmes, et vouloir leur coller une nouvelle fois un autre carcan européen.

        +24

      Alerter
      • DUGUESGLIN // 19.12.2014 à 08h16

        Il ne s’agit pas de se débarrasser du carcan de l’UE pour le remplacer par un nouveau carcan.
        Mais simplement de prendre conscience de ce que nous avons en commun dans le respect de la souveraineté et les intérêts de chacun. C’est ce que semble dire Poutine.
        Pour le moment les intérêts qui nous unissent ont été délibérément occultés.
        Il existe au-delà des frontières à l’intérieur de l’Europe, une culture et une histoire.
        Cette culture, même si elle se nuance par des coutumes locales, nous est commune.
        Les grands artistes, compositeurs, philosophes, écrivains sont les produits de cette culture.
        Il est difficile d’en faire la liste qui serait très longue, mais nous les connaissons, les écoutons, les lisons, ils nous sont communs. Ils nous ont aidé à progresser.
        Notre héritage est énorme et nous ne pouvons l’effacer pour une nouvelle civilisation multi-cuturelle, (en réalité communautariste), d’où plus rien ne sort. L’a-culturation fait aussi parti du plan destiné à nous aliéné. Disparition de l’esprit critique remplacé par la civilisation des jeux vidéos, de droit-de-l’hommisme dévoyé de ses vrais fondements, de pseudo liberté, et finalement de soumission. Réussir la fin des batailles entre nous comme on veut nous l’imposer encore une fois aujourd’hui. Car malgré nos guerres internes il existe aussi les bons côtés de notre culture, celle de l’amour du prochain et des droits de l’homme (les vrais).
        C’est de cette unité culturelle dont je veux parler, celle de nos racines qui nous ouvrent à l’autre et au monde.
        La vraie Europe, unie par sa vocation et par des intérêts communs.
        Pour le moment nous sommes plutôt en voie de disparition, fondu dans un melting-pot, incohérent et informe, exploitable et taillable à merci.
        C’est de la renaissance européenne à laquelle je pense, libérée du carcan européiste et de la domination transatlantique dont on constate les innombrables dégâts.

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        Alerter
        • Alae // 19.12.2014 à 12h55

          Duguesclin, vous nous dessinez l’Europe dont De Gaulle voyait le destin commun à l’intérieur de ses frontières naturelles et historiques, de l’Atlantique à l’Oural, et que les Russes ont élargie jusqu’à Vladisvostok. Merci.
          De plus en plus, je réalise que De Gaulle avait raison : l’Europe est une ancienne mosaïque de cultures soudée par des millénaires d’échanges culturels et commerciaux alors que rien, intellectuellement, ne nous rapproche des USA et de leur « exceptionnalisme », à part une retape médiatique incessante et artificielle. C’est entre Lisbonne et Vladivostok que se joue nos perspectives naturelles de développement parce que, comme De Gaulle le soulignait souvent, l’histoire fonde l’avenir. Et, effectivement, l’atlantisme n’a pu s’imposer qu’en sapant notre culture pour la remplacer par leur vacuité, leur consumérisme et leur corruption.
          A écouter Glaziev parler des projets communs qu’il envisage entre pays d’Europe, avec la Russie, dans les domaines économiques, culturels, scientifiques, etc, on réalise que c’est l’occasion de reprendre des échanges immémoriaux dans le seul cadre réellement démocratique possible, à savoir le respect mutuel des différences de chacun. Qu’est-ce que ça change des discours moralistes, du « diviser pour régner », du nivellement par le bas et des menaces déguisées en droit-de l’hommisme des lamentables minus vassaux des USA !
          https://www.youtube.com/watch?v=cikvqdMRTTA

          Une fois que nous serons délivrés de la plaie atlantiste, nous retrouverons enfin notre vrai destin.

            +15

          Alerter
          • Alae // 19.12.2014 à 13h35

            J’ajoute, pour en revenir au titre « sanctions suicidaires pour l’UE », que Glaziev expliquait déjà en août dernier (vidéo ci-dessus) que le démantèlement de l’Europe entrait dans les plan américains.
            Aucun doute ne peut subsister : Glaziev dit vrai, les USA manœuvrent bien l’UE dans le but de la retourner contre elle-même pour, à terme, l’anéantir économiquement et pouvoir la piller a loisir.
            Mais que diable allions nous faire dans cette galère ?

              +10

            Alerter
          • FifiBrind_acier // 19.12.2014 à 17h34

            Je voulais juste insister sur le fait que les pays ont le droit de décider de l’avenir qu’ils souhaitent.

            Le Traité de Rome a été signé sans referendum par le gouvernement de Guy Mollet.

            Aucun des Traités ensuite n’a demandé aux européens s’ils voulaient de la construction européenne.

            Reprenez les sujets des quelques referendum, l’un portait sur l’élargissement, l’autre sur la Constitution européenne.
            Jamais sur le principe même de la construction européenne.

            L’Europe de De Gaulle, c’était des accords entre 5 ou 6 pays européens, sans toucher à la souveraineté des Etats, sans Commission européenne, sans les USA ni les Anglais, sans armée commune, ni monnaie commune.
            Et évidemment sans l’ OTAN.

            Quelque chose qui ressemblait davantage aux BRICS, qu’à l’usine à gaz qui a été livrée aux européens…

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            • DUGUESGLIN // 19.12.2014 à 18h58

              Oui c’est juste.
              Il s’agissait plutôt d’un solide alliance des pays d’Europe que d’un parlement et d’une commission européens qui pense et décide pour nous, et contre nous.
              Une alliance qui permette aux européens d’être unis, alliés,indépendants et maîtres de leur destins dans le respect des spécificités mais conscients d’une culture commune comme support de cette alliance.

                +5

              Alerter
          • Serge // 19.12.2014 à 19h52

            « Une fois que nous serons délivrés de la plaie atlantiste, nous retrouverons enfin notre vrai destin. »
            J’en rêve même la nuit .

              +7

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      • Kiwixar // 19.12.2014 à 08h41

        « chaque pays reprendra ses billes, […] et signera alors librement les accords de coopération qu’il souhaite, avec qui il veut, en fonction de ses intérêts. »

        Comme l’Australie et la Nouvelle-Zélande, qui se portent bien (surtout la NZ), qui signent des accords bilatéraux avec qui elles veulent, y compris des accords de libre circulation des personnes et des marchandises entre elle-mêmes, sans l’UERSS ni eurocrates ni lobbys ni 200,000 pages de bureaucratie (en langue étrangère).

          +20

        Alerter
  • Alain // 19.12.2014 à 06h54

    Comment se fait-il que la Turquie peut se permettre d’ignorer les ordres américains et pas l’Europe?
    Le prochain succès de Poutine sera-t-il le retrait de la Turquie de l’OTAN?

      +13

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    • Judabrutus // 19.12.2014 à 07h56

      Je ne saurais trop dire pourquoi, mais il me semble qu’il ne faut surtout pas que la Turquie sorte de l’Otan, en tout cas pas de sa propre initiative. Elle est un des éléments branlants de l’attelage .Et la multiplication des voix et postures discordantes au sein de l’organisation affaiblissent celle-ci dans sa crédibilité comme dans sa capacité d’intervention.Par ailleurs, rien ne ferait plus mauvais effet qu’une exclusion, qui serait une preuve supplémentaire de désunion au sein d’un traité militaire qui suppose l ‘ unanimité du commandement. De sorte que les occidentaux se retrouvent tout bêtes devant cette Turquie qui ne se fait plus d’illusion sur son intégration européenne et qui a fait le choix de jouer sa propre carte dans sa région d’influence. Son rapprochement économique et politique avec la Russie, tout en restant dans l’Otan et dans quelques accords privilégiés avec l’UE ne devrait pas tarder à soulever un âpre débat qui donnera toute la mesure du malaise d’ un occident pris au piège de son prosélytisme.

        +10

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      • Kiwixar // 19.12.2014 à 08h44

        La Turquie pourrait faire partie ET de l’Otan ET de l’Union Douanière Eurasiatique.

          +5

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        • Lage // 19.12.2014 à 11h21

          Ce serait au fond la position la plus rationnelle. Mettez-vous dans la tête d’un turc. Les USA, c’est loin, la Russie et l’Iran c’est tout près et c’est militairement costaud : il est donc logique de s’allier militairement aux USA, ennemis des précédents – quitte à leur planter un poignard dans le dos à l’occasion.

          Mais comme les USA ont une fâcheuse tendance à vassaliser leurs alliés via toutes sortes de traités économiques léonins, et s’appuient sur une Europe déclinante économiquement, mieux vaut s’allier économiquement avec la Russie, la Chine, l’Inde etc… Leur position est très logique, finalement.

            +5

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        • Caramba! // 20.12.2014 à 00h10

          Kiwixar,

          Nan, pace que les ricains y voudront pas, alors, y aura un coup d’état en Turquie….ou Erdogan se noiera dans sa piscine.
          Ou un avion sera abattu au-dessus de la Turquie par Erdogan avec son lance-pierre ou Erdogan aura oublié sa petite-fille au fond du sêche linge, ou…..Erdogan aura l’arme de destruction massive, sa bouteille de vodka!

            +2

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          • Kiwixar // 20.12.2014 à 00h32

            Les Zuniens ont déjà essayé de dégommer Erdogan l’année dernière. Ils n’ont pas réussi, et donc il sait à quoi s’en tenir. Il suit les traces de Poutine (premier ministre > président) qui doit être une bonne inspiration pour lui.

            Si Erdogan veut laisser son nom dans l’histoire (et dans les coeurs) turque, une réorientation stratégique vers l’Asie (Union Eurasienne, OCS) voire les BRICS est nécessaire. La Turquie a fait partie de l’Otan à cause de l’URSS, mais désormais la Russie est un pays plus libéral économiquement que l’UERSS et les US, où tout n’est que cartels et mutualisation des pertes.

            Le centre de gravité économico-financiaro-politique se déplace vers l’Asie, et la Turquie ferait bien de prendre le train de la nouvelle Route de la Soie.

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      • Nerouiev // 19.12.2014 à 11h16

        Oui et signalons que l’Otan est aussi présent au Kazakhstan, pays de l’union douanière Eurasiatique (YeEK) et fortement lié à la Russie.

          +2

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    • Chris // 19.12.2014 à 13h36

      Retrait ou exclusion ?

        +0

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  • FifiBrind_acier // 19.12.2014 à 07h00

    Mais ce tracé qui arrive en Turquie va concurrencer le gazoduc qatari qui devait traverser la Syrie vers la Méditerranée, et qui justifie la guerre contre Bachar El Assad..?!

    Carte des ressources en hydrocarbures dans le Caucase et au Moyen Orient.
    http://gulf2000.columbia.edu/images/maps/Oil_and_Oil_Facilities_lg.jpg

    Explications en 3 minutes des enjeux de la géopolitique du gaz:

    http://www.lavie.fr/medias/webreportages/3-minutes-pour-comprendre-les-enjeux-energetiques-de-la-guerre-en-syrie-05-09-2013-43762_455.php

    Le gazoduc russe, qui arrivera en Turquie, va enterrer aussi bien le projet de gazoduc Nabucco déjà dans les choux, ainsi que celui du Qatar… ?

    Nos adeptes des jeux vidéos sont confrontés à des joueurs d’échecs et des pratiquants des techniques de Sun Tzu: gagner la guerre sans combattre…

    http://french.ruvr.ru/2014_03_18/Gagner-la-guerre-sans-combattre-selon-Sun-Tzu-l-exemple-de-la-Russie-en-Crimee-partie-1-9787/

      +23

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  • Charles Michael // 19.12.2014 à 07h16

    C’est une bonne synthèse, quelques précisions complémentaires: Le gaz naturel est une ressource importante, la moins polluante des énergies fossiles; mais compte-tenu des spécificités de son transport (investissement en gazoduc ou tratement+méthaniers) est considérée comme multi-régionale.

    I milliard de m3 a un équivalent en énergie de 900.000 tonnes pétrole (TEP)
    et représente une fois liquéfié 740.000 tonnes de GSL.

    – la saga South Stream est une longue histoire de compétition avec le projet Nabucco (US + UE) sensé amener du gaz d’Asie Centrale, abandonné car trop cher, irréaliste, volumes insuffisants, etc..
    – le mythe de l’indépendance et/ou dépendance énergétique: les US importent toujours 5 millions barils jour (mbj) et l’UE est forcément dépendante des importations et le restera. Le concept dépendance/ indépendance est donc stupide.

    – trois solutions mythiques pour remplacer le gaz russe:
    — 1) les USA gràce au fracking: Pour être significatif il faudra compter 5 ans:ça demande des investissements en oléoducs vers la côte, (usine de purification compression/décompression) au départ, à l’arrivée et en méthaniers, les quantités disponibles (en surplus) ne sont pas pérennes, en plus d’un prix livré au moins 30 % supérieur.
    — 2) le fracking en UE: le miracle polonais a été depuis 2 ans (premiers forages) révisé à la baisse de 85 à 90 %, le restant est plus profond, plus cher et de qualité douteuse; les compagnies US ont laissé tomber. En Roumanie c’est pire: après essais résultats 0 admis par l’ex-premier ministre. Le RU insiste encore mais se heurte à beaucoup d’opposition.
    — 3) dernier canard: les gisements de gaz au large de Gaza, Israel, Chypre, Liban, Syrie une zone de conflits permanents et des capacités (estimées) 5 fois inférieures et à un coup plus élévé que South Stream.

    Aux dernières nouvelles des membres de l’UE cherchent à rattrapper le projet South Stream.

      +18

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    • FifiBrind_acier // 19.12.2014 à 07h39

      Effectivement, j’avais oublié les ressources gazières en Cisjordanie et dans les eaux territoriales de Gaza… Cela suppose pour Israël, qui n’entend pas partager le gâteau, de pousser les Palestiniens hors de ces territoires….

      Je me demande si l’empressement à reconnaître l’ Etat Palestinien n’est pas lié à un projet d’installer les Palestiniens… dans le Sinaï?

      Une information, démentie par la suite, selon laquelle l’ Egypte aurait vendu, ou proposé de vendre, un partie du Sinaï pour y mettre l’ Etat palestinien.

      http://reseauinternational.net/legypte-propose-abbas-etat-palestinien-sinai/

      Un Etat Palestinien à Gaza et dans le Sinaï?
      http://www.courrierinternational.com/article/2014/09/12/un-etat-palestinien-a-gaza-et-dans-le-sinai

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      • Charles Michael // 19.12.2014 à 12h18

        Sur le gaz de Gaza, j’avais lu un papier là dessus , bien documenté, capacité prévue: 15 milliards de m3, investissements 15 milliards $, Israel demande à l’UE un cofinancement de 5 milliards d’€. Deux fois plus cher donc au m3 capacité que South Stream.
        Problème les zones commerciales sont toutes contestées par tous les riverains.

        Sur la Turquie, elle avait proposé plusieurs fois que le South Stream passe par elle, mais nos EuroBéats sont tellement imbus de leur supériorité qu’ils n’y ont jamais prété attention.

        Dans le domaine énergie toujours; mais nucléaire, il faut voir le paquet de nouveaux contrats présignés par la Russie en Chine, Inde, Turquie, Iran. Une véritable razzia.
        Pendant que la France merdoit gentiment avec les EPR.

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      • Chris // 19.12.2014 à 13h48

        Vous n’avez pas mentionné les champs schisteux de l’Est de l’Ukraine, justifiant la récente nomination de Hunter Biden dans la société pétrolière ukie Burisma Holdings, sauf que les hostilités dans l’Est s’éternisent…
        Chevron se retire du gaz de schiste en Ukraine
        http://www.kyivpost.com/content/business/chevron-pulls-out-of-gas-extraction-in-western-ukraine-375176.html
        Pas assez rentable, j’imagine… pour l’instant.
        « L’Ukraine a la quatrième plus grandes réserve de gaz de schiste en Europe d’environ 1,2 trillions de mètres cubes, selon la US Energy Information Administration, champ situé à proximité de la zone où la guerre se poursuit activement depuis le printemps.
        Un autre géant international, ExxonMobil, a suspendu sa participation à un consortium d’entreprises à explorer le gaz offshore dans la mer Noire près de la côte de Crimée après l’annexion par la Russie de la péninsule.
        Royal Dutch Shell et OMV Petrom SA de la Roumanie faisaient partie du même consortium avec une société ukrainienne. Shell s’est également retiré de ce projet »
        La chute des cours du baril met les majors sur les dents.
        Même scénario au Canada où Chevron se retire des gaz bitumeux, trop chers à exploiter pour l’instant.

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        • Charles Michael // 19.12.2014 à 17h56

          C’est Chris,

          et pourtant:
          « Ukraine has Europe’s fourth-largest shale gas reserves of about 1.2 trillion cubic meters, according to the U.S. Energy Information Administration »

          traduction: l’Ukraine a lea 4 ème réserve de gaz de shiste …. d’après l’administration de l’Energy US.

          La première étant la Pologne, la seconde la France, la troisième la Roumanie…. 2 sont des flops, la France refuse à juste titre.

          Mais en Ukraine la région visée c’est le Donbass et les locaux veulent garder leurs terres (en plus de leur langue).

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          • Caramba! // 20.12.2014 à 00h22

            La France ne refuse plus complètement:

            « L’exécutif ne tourne pas totalement le dos au gaz de schiste. A des industriels américains, François Hollande a indiqué réfléchir à d’autres techniques d’extraction que la fracturation hydraulique, interdite en France. »
            http://bfmbusiness.bfmtv.com/entreprise/gaz-schiste-hollande-reflechit-a-dautres-techniques-dexploration-708982.html

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            • Chris // 20.12.2014 à 01h27

              En signant le TTIP/TAFTA, l’UE accepte de fait le fracking et toute société à qui les états-membres auront délivré des licences d’exploitation pourront attaquer en justice -en tribunal arbitral !- pour dédommagements.
              Car nous aurons droit aux tribunaux arbitraux, ces tribunaux au-dessus des lois nationales !!!
              Aujourd’hui, un article dans le Monde, parlant de CETA (UE-Canada) :
              La France laisse la voie libre aux tribunaux privés internationaux
              http://transatlantique.blog.lemonde.fr/2014/12/19/comment-la-france-a-laisse-la-voie-libre-aux-tribunaux-prives-internationaux/
              Selon les informations du Monde, une montée au créneau de Paris aurait pu faire basculer le rapport de force européen pour enterrer l’ISDS (Investor-State Dispute Settlement), un système de tribunaux privés fréquemment intégré dans les accords commerciaux internationaux. Mis en lumière ces derniers mois par la négociation du traité transatlantique TTIP/Tafta, ce mécanisme est de plus en plus contesté, dans la société civile comme dans le champ politique, car il permet aux grandes entreprises de réclamer des dommages et intérêts aux Etats lorsqu’ils prennent certaines décisions allant à l’encontre de leurs intérêts.
              L’Allemagne était contre, mais a dû renoncer pour ne pas faire capoter le traité CETA »
              L’affaire me semble pliée pour le TAFTA, à moins que notre mollusque national tout à coup monte au crêneau, ce qui me surprendrait.

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    • Nerouiev // 19.12.2014 à 11h20

      Ils cherchent mais c’est trop tard, je vois difficilement Poutine revenir sur sa décision.

      Ce n’est pas quand on s’est fait dessus qu’il faut serrer les fesses !

        +4

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    • Krystyna Hawrot // 19.12.2014 à 11h58

      Il y a aussi des résistances au gaz de schiste en Pologne – des villages ont réussi à chasser Chevron de leur terres à Zurawlowo- à la frontière ukrainienne – avec l’aide du parti des Verts polonais, des manifestations et des actions en justice. Si vous voulez aider le parti Vert en Pologne dans cette lutte, c’est facile – sa dirigeante Ewa Sufin est francophone.
      Et chose bizarre, dès que la victoire a été acquise dans cette localité – il y a un an à peu près, a commencé le Maidan. Et malheureusement les amis des Verts polonais ont été complètement emberlificoté par la propagande de cette fameuse pseudo-opposition de gauche à Maidan de . Zahar Popovich que j »ai présenté hier dans un de mes post et qui est responsable de la désinformation d’une bonne partie la gauche occidentale, notamment des 2/3 du Parti de la Gauche Européenne. Je n’arrive pas à la convaincre les Verts qu’ils se trompent, mais peut être que quelqu’un peut aider?!

      http://www.reporterre.net/spip.php?article5003
      http://greenvoicefrompoland.blogspot.fr/2013/03/ewa-sufin-jacquemart-le-vii-congres-du.html

        +9

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      • anne jordan // 19.12.2014 à 19h12

        très bien , @Krystina : à l’aide de vos remarques ( et de reporterre ) je vais sonder mes amis  » verts  » .
        je doute de leur liberté d’esprit , mais ça vaut le coup d’essayer !
        merci

          +2

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  • NiFuNiFa // 19.12.2014 à 07h54

    H.S : Pour ceux qui auraient suivi l’affaire du piratage de Sony Pictures

    « Piratage de Sony Pictures: La Corée du nord, un coupable un peu trop parfait »

    « Selon les médias américains, le FBI devrait annoncer à tout moment que la Corée du nord est derrière l’attaque massive qui fait trembler Sony depuis trois semaines. Mais malgré certaines preuves périphériques, plusieurs experts ne sont pas convaincus.

    Un coupable un peu trop évident. Si on était dans Law&Order, on dirait que la Corée du nord a un mobile (la sortie d’un film se moquant du leader suprême), les moyens de mener l’attaque (1.800 hackers de son «Bureau 121» et un malware qui ressemble à celui utilisé contre la Corée du sud) et l’opportunité de passer à l’action (les défenses de Sony pas vraiment très efficaces). Mais dans une cyberattaque qui rebondit dans de nombreux pays, l’arme du crime est presque impossible à localiser. Une action de Pyongyang? L’expert en sécurité Mark Rogers n’y croit pas. Le code informatique est commenté en Coréen? La Corée du nord proscrit le langage du Sud et a son propre dialecte. Les menaces sont dans un anglais approximatif? Les erreurs ne ressemblent pas à celles du «Konglish» (Korean-English), selon lui. «On dirait quelqu’un qui fait semblant de mal parler anglais». Il relève encore que la demande du retrait du film The Interview n’est intervenue qu’après plusieurs jours et des fuites sur une éventuelle piste nord-coréenne dans les médias. »

    http://www.20minutes.fr/high-tech/1504403-20141218-piratage-sony-pictures-coree-nord-coupable-peu-trop-parfait

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    • dessineux // 19.12.2014 à 16h02

      L’auteur du blog China Matters estime que le hacking pourrait bien être en fait d’origine chinoise et visant une entreprise japonaise. Il y a un lourd contentieux en RPC contre le Japon, il suffit de voir le nombre d’articles qui sortent régulièrement dans la presse chinoise quant à l’occupation japonaise en particulier à Nankin, il y a aussi le litige des iles Sankoku. Il ne pense pas que ce soit à l’instigation du gouvernement mais plutôt une initiative de nationalistes.

        +2

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  • korama // 19.12.2014 à 08h05

    Hier soir, émission sur la Russie et l’intervention de Poutine, dans l’émission « Un jour dans le monde » de Nicolas Demorand. Invitée : Marie Mendras ‘the chercheuse of the CNRS ». Un vrai festival 🙂

    L’émission est là : http://www.franceinter.fr/emission-un-jour-dans-le-monde-crise-du-rouble-ou-va-la-russie

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    • Nerouiev // 19.12.2014 à 14h06

      Un jour prochain ils diront le contraire avec la même désinvolture, ces gens là croient qu’ils ont toujours raison. Vous vous faites du mal à les écouter, ce n’est pas bon pour les rides.

        +12

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  • jean-françois93 // 19.12.2014 à 08h08

    « la Turquie, un membre de l’OTAN, le seul pays d’Europe a être tout sauf européen (à cause de l’éternel veto de l’Allemagne, qui en refuse l’intégration par peur d’une vague migratoire de travailleurs au rabais) »

    Depuis quand la Turquie est -elle un pays d’Europe ???

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    • Kiwixar // 19.12.2014 à 08h51

      95% asiatique, 5% européenne, techniquement. Mais c’est une notion « variable », la Georgie fait-elle partie de l’Europe?

      Maintenant que la Turquie fait mine de rejoindre l’Union Douanière Eurasiatique, elle va devenir tout d’un coup « européenne » et « euro-compatible » et va avoir droit à la quick-queue pour entrer dans l’UERSS en 2 coups de cuillère à pas-de-pot, malgré Midnight Express.

      Sauf si Erdogan estime que l’Asie a un meilleur avenir que l’Europe, évidemment….

        +5

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      • Jacques // 19.12.2014 à 13h03

        La Turquie n’est en rien un pays d’Europe et je n’ai pour elle aucune sympathie, mais ce serait lui vouloir beaucoup de mal que de lui souhaiter d’entrer dans l’UE!

          +5

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    • Homère d’Allore // 19.12.2014 à 09h53

      @jeanfrancois93

      Allez, on va dire depuis 1536. D’un point de vue historique et diplomatique.

      http://www.eliecilicie.net/capitulations_1535.htm

      Après, depuis les guerres balkaniques du début du vingtième siècle, son territoire européen est devenu réduit, je vous l’accorde.

      Si c’est la géographie qui vous gêne, que dire de Chypre ?

      Si c’est la religion majoritaire, que dire de la Bosnie ou du Kosovo ?

      Si ce sont les institutions, la Turquie est membre du Conseil de L’Europe depuis 1949.

      Cela, bien sûr, ne veut pas dire qu’il faille l’intégrer à L’UE séance tenante, mais ni plus ni moins que L’Ukraine, ce que tiennent à faire Bruxelles et Washington.

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      • jean-francois93 // 19.12.2014 à 11h52

        La Turquie n’est pas en Europe mais au Moyen-Orient. Le fait que les USA militent depuis des décennies pour qu’elle rejoigne l’UE ne change rien à cette évidence.

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        • Charles Michael // 19.12.2014 à 12h28

          Un peu plus compliqué.
          le Moyen Orient commence au Bosphore, ou plus exactement l’Europe s’arréte au Bosphore.

          mais la Georgie postule aussi pour rentrer dans l’UE, le truc bruxellois est un gobe-tout.

          mais on peut remercier les Cieux d’avoir épargné à l’UE d’avoir des frontières communes avec l’Irak et la Syrie, c’est à dire deux guerres plus Daesh à ses portes.

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      • languedoc 30 // 20.12.2014 à 00h40

        Géographiquement et c’est ce qui compte, sinon il faut donner à l’Union un autre nom, l’Ukraine est totalement européenne. Ce n’est pas pour autant qu’elle doit entrer dans l’UE, elle y est bien moins prête, économiquement, que la Turquie, qui elle ne devrait pas y rentrer parce qu’elle n’est pas en Europe. Ceci dit, le reste du monde n’est pas dans L’UE et s’en porte très bien.

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        • Homère d’Allore // 20.12.2014 à 09h54

          Et Chypre ? Géographiquement en Europe ?

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          • languedoc 30 // 20.12.2014 à 11h10

            Que représente Chypre comparée à la Turquie, va t-elle bouleverser l’ordre du monde?

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      • Serge // 20.12.2014 à 02h25

        @Homère .Votre argument sur la religion(Bosnie ,Kosovo) ne tient pas ,puisque précisément c’est la conséquence de la conversion forcée par l’occupation turque ,pour ne plus avoir à payer le « harac(double impôt sur les non-musulmans),et le djizîa .

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        • Homère d’Allore // 20.12.2014 à 11h10

          En Anatolie, aussi, les mêmes conversions ont eu lieu pour les mêmes raisons…

            +0

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  • Laetizia // 19.12.2014 à 08h28

    Obama sème la discorde entre l’Europe et la Russie, après avoir soutenu le coup d’Etat en Ukraine (préparé de longue date), au même moment il se rapproche de Cuba, de l’Iran.
    Il préconise une politique basée sur de soit-disant idéaux, grandes idées pour l’Europe, mais pour l’Amérique il applique le réalisme.

      +13

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  • Homère d’Allore // 19.12.2014 à 08h52

    Concernant le gaz, la partie se joue entre la Russie et le Qatar. Pour les russes, il est indifférent que l’Europe du sud s’approvisionne en gaz près des Dardanelles ou par un long pipeline terrestre à travers les Balkans . L’important est que le gaz qatari continue à devoir emprunter une plus longue route et n’arrive pas à Lattaquié ou Tartous.
    C’est, en revanche, pour les pays balkaniques, une perte sèche.

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  • DUGUESGLIN // 19.12.2014 à 09h17

    Les écologistes sont tellement anti-poutiniens qu’ils préfèrent le gaz de schiste en Pologne plutôt que d’acheter le gaz russe infiniment plus écologiste.
    EELV est étrangement silencieux.*
    Le non sens des européistes dans toute sa splendeur.

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    • Lesag // 19.12.2014 à 09h25

      Les écolos d’EELV sont généralement libertaires et donc ne peuvent pas accepter le modèle sociétal conservateur des Russes. C’est ce qui réduit leur parti au niveau infinitésimal où il est. Et ceux qui ne le sont pas, sont génétiquement internationalistes, considèrent que ce sont les USA le moins pire des modèles proposé à l’échelle mondiale et surtout, leur haine de l’état, de la nation et surtout de l’état-nation leur fait haïr la Russie qui reste le champion de ce concept.

        +32

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      • DUGUESGLIN // 19.12.2014 à 09h31

        Je partage votre constat.
        Indirectement, ils font le jeu des Soros et Monsanto, qu’ils sont sensés combattre, c’est le paradoxe de ces soit-disants écologistes.

          +29

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      • Judabrutus // 19.12.2014 à 10h58

        Au risque de me faire étriller, je vous avoue que je ne vois pas une tare dans le fait d’être »génétiquement internationaliste ». Lorsque, contre les choix politiques de votre gouvernement vous vous sentez solidaire des rebelles du Donbass, et au-delà, du peuple russe contre qui nous serons peut-être appelés à faire la guerre ( quelle sera votre réaction à ce moment-là ?), vous esquissez une attitude qui a déjà quelque chose d’internationaliste dans une situation classique qui avait amené certains de nos aînés à faire ce choix moral. En définitive, être internationaliste c’est tout simplement théoriser ce dilemme et tirer les conséquences politiques de cette généralisation. La démarche internationaliste n’exclut pas que l’on se sente d’une nation, elle reconnaît seulement, qu’au-delà de l’appartenance nationale, prévalent des valeurs universelles et des solidarités (de classes par exemple) , qui font que l’on préfère combattre dans un camp que notre gouvernement et notre opinion publique ont jugé comme l’Ennemi ( Urss) ou comme une quantité négligeable à laquelle il n’est pas question d’apporter de l’aide ( République Espagnole , et aujourd’hui le Donbass ). Il va de soi que l’internationalisme, à l’instar du nationalisme, a pu se fourvoyer, mais je ne doute pas un instant de la sincérité de l’engagement de la plupart de ces internationalistes à qui on a fait payer le prix fort de leur « trahison ». Maintenant, quant à savoir si nos futiles écologistes sont capables de cet internationalisme -là, c’est une autre question !

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        • Lesag // 19.12.2014 à 12h18

          Où avez vous lu que je disais qu’être internationaliste était une tare. Je disais simplement que le leur avait été dévoyé en mondialisme atlantiste, Bové ou pas.

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          • Judabrutus // 19.12.2014 à 14h24

            Mille excuses: le ton de votre propos et l’expression « génétiquement internationalistes » (dans laquelle je voyais du mépris) m’avaient induit en erreur.Mais puisque je me suis trompé, tant mieux ! Quant aux écologistes, comme beaucoup de Français, je ne sais trop ce qu’il faut en penser, et je les abandonne volontiers à votre jugement. Par contre, pour en fréquenter malgré tout quelques uns, comme tout le monde, il ne m’a pas sauté aux yeux que libertaires et/ ou internationalistes, ils étaient si portés que çà vers le modèle politique ou social (ou encore écologique) américain, même dans le cadre d’ un choix par défaut. Il me font plutôt l’ impression d’ajourner sans cesse la question du modèle socio-politique, assez lucides pour se rendre compte que cette question pourrait justement faire exploser leur parti

              +7

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            • Lesag // 19.12.2014 à 14h39

              Je n’écris pas qu’ils sont portés vers le modèle US mais que, pour eux, il est le moindre mal. ça ne vaut pas que pour les écolos mais aussi pour un wagon de gens authentiquement de gauche, de la vraie. Je veux dire que même s’ils sont très critiques de ce système, ils deviennent complètement cinglés dés qu’il y en a un qui s’y oppose. Ils sont d’ailleurs les plus acharnés, intellectuellement malhonnêtes et dangereux(car intelligents et pris pour des anti-systèmes) ennemis des adversaires que l’Oncle Sam désigne. Regardez l’hystérie anti-Chavez ou anti-Russe de Mediapart. Regardez la hargne de Jorion contre les Russes, sa joie malsaine il y a quelques jours à relayer le Financial Times et NYT(drôles de références permanentes pour un intello anti-système) dans leurs bulletins de victoire sur le rouble. Les internationalistes ecolos non atlantistes ne sont pas à EELV.

                +8

              Alerter
            • P.Lacroix // 19.12.2014 à 15h20

              L’ écologie, c’ est la vie.C’ est le bon sens naturel, la réflexion sur toute action du quotidien. Effectivement c’ est la politique qui devrait être menée au quotidien dans le respect de notre mère nourricière la TERRE.
              Les Mamère, Bové, Cohn- Bendit , Duflot………………et consorts sont bien loin de ce processus, nous aussi, malheureusement.

                +2

              Alerter
            • Alae // 19.12.2014 à 18h06

              @Lesag
              « ça ne vaut pas que pour les écolos mais aussi pour un wagon de gens authentiquement de gauche, de la vraie.  »

              Vous avez raison, mais à moins de ne voir dans la gauche que le libéral-libertarisme des soixante-huitards, les gens auxquels vous vous référez ne représentent pas la vraie gauche.
              Vous rejoignez implicitement Michéa, qui se demande pourquoi le socialisme ouvrier d’Orwell ou le communisme et son corollaire, l’étatisme, devraient être classés à gauche, si l’on considère que le progressisme et les idées libérales-libertaires définissent la « vraie » gauche. Et c’est une excellente question parce qu’effectivement, aucun rapport.
              Donc, la vraie gauche, c’est quoi ? celle des révoltes ouvrières et de la justice sociale ou la complice sociétale de la dérégulation capitaliste de type Mediapart/Libération/Charlie Hebdo ? La gauche elle-même n’en sait plus rien, et son embourgeoisement est la toute première raison de sa perte de crédibilité. Incohérente, bonne compagne de route du chaos néolibéral, empêtrée dans des histoires de « droits » qui ne menacent en rien le système, elle en a perdu les voix des prolétaires, passées au FN depuis déjà un moment. Mais quand on voit que cette défection, pourtant la pire des condamnations, ne la tire pas de son autosatisfaction, on peut se demander d’abord comment elle se définit par rapport à son passé et ensuite, quelle utilité elle croit avoir en dehors de ses cercles salonards ou de ses rassemblements périodiques à la Bastille…
              Heureusement, il nous reste Orwell et pour les lecteurs courageux, Marx qui sont, malgré tout, toujours classés à gauche.
              C’est le problème structurel de la gauche : il y en a deux, qui n’ont aucune relation l’une avec l’autre. Pour tenter de concilier les deux ou définir laquelle est « la vraie », mieux vaut être muni d’un bonne boîte d’aspirines.

              Quant à EELV, ils étaient discrédités dès le départ par Cohn-Bendit, un ultra-libéral à peine déguisé.
              http://www.ladecroissance.net/?chemin=textes/daniel-cohn-bendit
              Et que dire de Nicolas Hulot et de ses gels de douche de grande distribution ? Ça, des écolos ? Allons !

                +9

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            • Homère d’Allore // 19.12.2014 à 18h46

              Pour appuyer ce que vous dites, Alae, et en relation avec nos précédents échanges sur les États-Unis, on peut citer un assez bon livre, « Pourquoi les pauvres votent à droite » de Thomas Franck qui prend comme exemple le Kansas où la « gauche » a déserté toute défense économique du prolétariat
              ( localement nommé working class) pour se concentrer sur les questions de société. Et défendre ainsi une forme de libéralisme sociétal faisant pendant au libéralisme économique.
              Houellebecq, qui a des défauts, mais aussi quelques capacités à faire ressentir les impasses de ces deux formes de « laisser-faire », appelait cela « Extension du domaine de la lutte ».

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              Alerter
            • Serge // 19.12.2014 à 21h28

              @Alae ,tout est dit sur ce sujet et bien dit
              @Homère,pour une fois je vous ais accordé mon vote ,car seul ce qui est écrit ,compte .

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        • Serge // 19.12.2014 à 21h20

          @Judabrutus
          Vous embrouillez un peu les choses ,je trouve .

          La vraie définition de l’internationalisme est celle que vous donnez ici :
           » qu’au-delà de l’appartenance nationale, prévalent des valeurs universelles et des solidarités (de classes par exemple) , qui font que l’on préfère combattre dans un camp que notre gouvernement et notre opinion publique ont jugé comme l’ennemi ».

          Par contre ,être solidaire par exemple aujourd’hui de la Russie et de Novorussia ,ne rentre pas nécessairement dans cette catégorie .
          Je les soutiens contre mon gouvrnement et sa politique ,parce que je juge précisément que c’est L’INTERÊT réel et à long terme de ma propre nation
          Que j’estime que ce gouvernement et le précédent trahissent hautement ma nation ,au profit d’une oligarchie transnationale atlantiste .
          Dans ce sens et dans bien d’autres ,je ne suis pas internationaliste .Tout en reconnaissant quelques valeurs universelles fondamentales .
          A la question perfide que lui posaient ses juges : »Dieu n’aime t-il pas les anglois? »,Jeanne d’Arc répondit avec intelligence : « Si mais chez eux » .

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  • Nerouiev // 19.12.2014 à 09h32

    Tout est dit et bien dit, tout est clair avec ces textes. Quoi dire de plus ? On a l’impression qu’en 1991 les USA, et l’Europe par construction, s’étaient approprié les richesses du sous sol russe comme si elles n’appartenaient pas aux Russes mais aux seuls maîtres industrialisés qui, eux, savaient quoi faire de cette énergie. C’était pratiquement ça avec Eltsine et les oligarques privés, sans patrie, et adeptes des ingérences de profit. Qui va expliquer dans 5 ans pourquoi on a perdu la Russie et nos ressources ? Il doit y avoir des sacrés pots de vin en Europe pour en arriver là, avec probablement l’espoir pour quelques uns d’avoir une place au soleil dans le futur gouvernement mondial ; il faut avoir la foi pour y croire.
    Je souhaiterais qu’on demande des comptes et des explications à nos décideurs.

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  • coinfinger // 19.12.2014 à 09h41

    On a la chance d’avoir un président de l’Europe qui est Polonais . Les Polonais sont à la pointe de l’indépendance vis à vis du gaz et le président appelle à une stratégie à long terme .
    Je verrai bien les choses comme suit . On accorde aux Polonais le privilége d’exploitation du gaz et pétrole de schiste sur son terriptoire . çà réduit les circuits vers les centres consommateurs et sécurise l’approvisionnement , tout en assurant à la Pologne un avenir prometteur .
    J’aime tellement la Pologne que je regrette le temps où on se la partageait , un bout chacun , tellement ses voisins l’aimaient .

      +6

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  • coinfinger // 19.12.2014 à 09h42

    Faudrait aussi que l’état Polonais le subventionne le gaz de schiste , pour lui assurer un prix convenable .

      +2

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  • Homère d’Allore // 19.12.2014 à 10h06

    Désolé, un peu hors sujet, mais croustillant !

    Quand on vend l’outil industriel français à la découpe, on a bien droit à « une prime de Noël » !

    http://www.lefigaro.fr/societes/2014/12/19/20005-20141219ARTFIG00039-alstom-polemique-sur-une-prime-de-noel-a-4-millions-d-euros.php

    Plus aucune vergogne…

      +11

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    • burno // 19.12.2014 à 12h49

      quatre millions pour avoir bien gentiment démantelé alstom ; c est vraiment une somme dérisoire pour ge ; à la limite c est du foutage de gueule …

        +2

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    • Alae // 19.12.2014 à 13h21

      A ce propos, au cours de son dernier Q&A, Poutine a bien fait de distinguer le véritable opposant politique (respectable) et le vendu à des intérêts étrangers, qui n’est qu’un traître.

      Pendant ce temps, le démantèlement et la vente à l’encan de l’industrie française se poursuit tranquillement, avec le soutien des dirigeants du pays.
      Et voilà ce qui se passe quand la cinquième colonne est au pouvoir.

        +9

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      • Homère d’Allore // 19.12.2014 à 14h00

        Il fut un temps où, dit-on, les traîtres se contentaient de trente deniers.
        En tout cas, comme le rappellait un commentateur citant Frédéric Dard, l’échelle des valeurs a perdu ses barreaux.

          +9

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    • Chris // 19.12.2014 à 14h04

      Et il n’y a pas que ça ! Malheureusement.
      Lu chez Geab n° 90 :
      « la France constitue le principal nœud désormais, dont le gouvernement (Valls-Macron) mis en place en pleine crise euro-russe est là pour que la France remplace l’Angleterre, voguant désormais sous des cieux plus orientaux35, dans son rôle de saboteur d’Europe.
      Cela dit, ils sabotent surtout la France qui a désormais bien peu d’influence sur l’Europe. En guise d’indicateur du niveau de trahison régnant à Paris, nous analysons le récent accord entre la SNCF et les États-Unis (500 millions d’indemnités aux juifs américains contre immunité de juridiction sur le sol US36) comme un échange de bons procédés destinés à permettre à l’entreprise publique française de s’implanter aux États-Unis. Jusqu’ici, tout semble l’air d’être dans l’intérêt de la France.
      Mais, les choses deviennent moins roses lorsqu’on commence à se demander pourquoi Macron37 libéralise par ailleurs le secteur des autocars38 qui, non seulement est un mode de transport de tiers-monde polluant et dangereux, mais va inévitablement renforcer toutes les difficultés de la SNCF.
      Et lorsqu’on se penche encore plus sur l’affaire, on découvre que le patron de la SNCF, Guillaume Pepy, résidu de l’ère Sarkozy, malgré un bilan catastrophique, a été reconduit pour cinq ans dans ses fonctions en février 2013.
      Et l’on en vient à se demander s’il n’y a pas un sabotage en cours de la SNCF. En effet, les plans de réforme de l’entreprise sont tous plus ineptes les uns que les autres39, sans parler de la stratégie du TGV low-cost, un flop retentissant conçu en dépit du bon sens40.
      Et l’on pense alors à deux choses : la vente d’Alstom, fabriquant de TGV, à l’entreprise américain GE41 ; et cet accord récent qui permet à la SNCF d’entrer sur le territoire US… pour mieux y être mangée.
      Lorsqu’on s’aperçoit que les États-Unis ont en effet un projet de développement de système ferroviaire moderne42 qu’ils n’ont certainement pas les moyens de se payer autrement qu’en récupérant une technologie et un savoir-faire ready-made à très bon compte, on est en mesure de faire l’anticipation suivante : la SNCF sera rachetée par les États-Unis en 2017, pour compléter la gamme Alstom-SNCF !  »
      J’ai bien peur qu’ils aient raison sur toute la ligne… de chemin de fer !
      Nos « dirigeants » méritent un peloton d’exécution.

        +10

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      • Homère d’Allore // 19.12.2014 à 17h48

        Dante plaçait les faux monnayeurs dans le huitième cercle de l’Enfer.
        La FED y trouverait naturellement sa place.
        Mais il réservait le neuvième pour les traîtres. Les institutions et gouvernement européens y seraient bien logés.

          +5

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  • Resolix // 19.12.2014 à 10h10

    Je sais que je suis un incorrigible complotiste, et que dans les milieux sérieux, même au sein de la dissidence, cela ne se dit pas, sous peine de disqualification immédiate, mais que voulez-vous, on ne se refait pas, je serais curieux de savoir où se situe la mort de Christophe de Margerie dans ces enjeux pétroliers Est-Ouest.

      +14

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  • Feuille de Mars // 19.12.2014 à 10h25

    Les serbes devraient surtout remercier les USA, la GB & la France (qui les ont bombardés en 99), l’UE (qui fait n’importe quoi, tout, mais pas les intérêts du peuple) et la Bulgarie (qui a plié devant les desiderata des anti-Poutine).

      +9

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    • burno // 19.12.2014 à 12h41

      il faut reconnaitre qu ils n ont pas de bol en général ; ce sont encore eux qui dégustent sur ce coup là

        +4

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  • Olposoch // 19.12.2014 à 10h48

    Pendant que notre (petit) personnel (médiocre) (et faible) en charge en Europe se réjouit des difficultés de la Russie, ils ne voient rien des conséquences pour les peuples européens (dont ils ne font plus partie, l’élite mondialisée, apatride et fiscalement furtive a d’autres préoccupations…).

    Et donc Obama peut avancer ses pions, installer des citoyens américains au pouvoir en Ukraine, polluer les rapprochements de Cuba (et de l’Iran) avec la Russie, courtiser la Bielorussie…

    Petite erreur de stratégie cependant, les sanctions simultanées contre le Venezuela (accusé de réprimer les manifestants… sans rire…) sont un poil trop révélatrices…

      +13

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  • Vincent // 19.12.2014 à 11h36

    Hors sujet mais assez drôle : https://fr.cars.yahoo.com/nouveautes/le-plombier-retrouve-son-pick-up-utilis%C3%A9-par-des-terroristes-en-syrie-171229230.html
    En quelques semaines un véhicule vendu par un petit entrepreneur dans une concession automobile du Texas se retrouve dans des vidéos de propagande du Daech agrémenté d’une mitrailleuse lourde.
    Qui fournit en arme et en véhicule Daech ? Ce véhicule est passé par la douane ?

      +11

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    • Chris // 19.12.2014 à 19h06

      Ce qui démontre indirectement des circuits bien établis…

        +1

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  • Daniel // 19.12.2014 à 12h28

    Et pourtant, une dépêche parue aujourd’hui sur le site de l’agence TASS dit que l’UE demande à la Russie de poursuivre le projet South Stream. C’était le premier-ministre bulgare qui avait insisté auprès du Conseil d’Europe et, selon Itar-TASS, il avait obtenu le soutien de Strasbourg pour reprendre des pourparlers avec les autorités russes. De l’info ou de l’intox ?

    En voici le lien: http://itar-tass.com/en/economy/768044

      +2

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    • Chris // 19.12.2014 à 14h17

      Après une telle (auto) claque, bien sûr que l’EU essaie de rattraper le coup, Juncker est un singe malin. Mais je doute que Poutine varie. Tout au plus aidera-t-il certains pays « amis » en finançant une partie des infrastructures, mais il demandera des contre-parties politiques… Et là, on va bien rire.

        +4

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    • chios // 19.12.2014 à 14h30

      la source bulgare
      http://news.bgnes.com/view/1205604

      J’ai un autre post plus haut.
      Difficile à comprendre, et pour comprendre, il faudrait être au courant des « deals », mais il semble bien que Bruxelles « is leading from behind »., et « donne son appui ».
      Il me semble qu’ils veulent, à la dernière minute, caler le pied dans la porte.
      Les marchandages peuvent commencer???
      Papa, maman, et leurs enfants…

        +1

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      • languedoc 30 // 20.12.2014 à 01h43

        Je pense que la Bulgarie ne veut pas porter la responsabilité d’avoir fait capoter le projet. D’où sa soudaine bonne volonté et toutes ses manoeuvres un peu tardives.

          +0

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    • parousnik // 19.12.2014 à 14h57

      J’ai vu l’info sur ria novosti… je l’ai répété ici mais elle a disparu…bizarre

        +0

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      • Daniel // 19.12.2014 à 17h32

        Curieux, j’avais posté ce matin le lien pour cette actualité en français sur RIA Novosti et pourtant ça n’a pas passé. Bizarre…

          +0

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  • Jacques // 19.12.2014 à 12h45

    Très bon dossier, qui donne un bon éclairage. Les véritables rapports de force se révèlent: l’Occident n’est plus le seul client possible, ni le seul détenteur des compétences techniques, mais l’arrogance des comportements subsiste. Une bonne recette pour aller de déception en désastres.

      +5

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  • LA ROQUE // 19.12.2014 à 13h08

    C’est bien pour cela que je ne sors jamais en déneigeuse ! 😉

      +1

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  • Trybaal // 19.12.2014 à 13h19

    Merci pour cet excellent article !

    Pour ma part je vois encore un coup magistral à la Sun Tzu de la part de Poutine :
    « Le mieux, à la guerre, consiste à attaquer les plans de l’ennemi ; ensuite ses alliances ; ensuite ses troupes ; en dernier ses villes. »

    En isolant de cette manière les différents partenaires Européens vis à vis de la junte Bruxelloise, il a réalisé le coup de maître affaiblissant :
    – en premier lieu, l’Europe
    – en second lieu, les américains, qui ont clairement avancé leur pions et se sont fait griller…

      +4

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  • bruno // 19.12.2014 à 13h56

    Et d’après Ria Novosti le 19/12/2014  » la Bulgarie compte donner son feu vert (agence) »
    Dans l’article il est dit que  » l’actuel chef du gouvernement, Boïko Borissov, a déclaré n’avoir obtenu qu’une seule recommandation, celle de « respecter ses engagements internationaux » pour éviter des procès en justice et des amendes.  » à comparer avec les propos tenus sur les Mistral.

      +6

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    • vérité2014 // 20.12.2014 à 02h34

      La Bulgarie n’a juste rien à dire à BXL..il a suffit d’une visite de Mc Cain(même pas UE)pour qu’ils changent d’avis.
      Quand on voit ce vendredi que des députés grecs sont sur le point d’être achetés par des ‘intermédiaires’ pour voter pour le favori de Samaras et éviter l’arrivée au pouvoir de Syrisa.

      Pour les encore naifs,l’UE fait semblant d’avoir peur car et Syrisa et Podemos sont financés par Soros,dont on parle ce jour à la tête de la banque centrale d’Ukraine.Voila un retraité bien actif.
      Pas d’âge de la retraite pour ces gens la,ils n’en ont jamais assez du fric.

      Scooterman devrait inviter Soros pour faire la promo de la retraite à 80 ans.

      Bhl va lui arranger un rdv entre copains,ou Kouchner.

        +1

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  • theuric // 19.12.2014 à 15h31

    Je vous avoue ma perplexité, tous ces événements de ces derniers temps donnent l’apparence de la confusion quand il semble y avoir de nombreux joueurs, plus de deux, aux intérêts souvent contradictoires.
    Ma perplexité se trouve renforcée lorsque je me demande si ce qui se joue en ce moment ne viendrait pas d’institutions professionnelles différentes, parfois internationales.
    Tout parait clair et pourtant…
    Certes, cette histoire de gazoduc est évidente, la Russie a besoin de la Turquie pour avoir un passage pacifié en Mer Méditerranée et avec ce qu’il se passe à ses frontière sud, la Turquie a, quand à elle, besoin d’un approvisionnement assuré en carburant.
    Mais pour le reste…
    Entre la volonté U.S. de nous voler nos richesses, les nôtres et celles de la Russie, les tendances lourdes de déstabiliser l’U.E. aux origines divers, les tendances impériales de la Germanie, le bloc anti-russe européen, l’oligarchie de la gouvernance européenne au regard braqué sur les courbes de bourse, la banque centrale européenne ayant le sien tourné vers l’euro fort et, cerise sur le gâteau, les désaccords des peuples européens d’avec leurs dirigeants et ceux de l’U.E. en augmentation constante, je constate que l’Union-Européenne se désagrège de plus en plus, ce qui n’est pas plus mal, mais surtout que d’autres entités, bien plus discrètes, y agissent, lesquels, je n’en sais rien, ce ne sont juste que des réflexions intuitives.
    Bien que je fasse le mariol, j’ai du mal à percevoir véritablement qui fait quoi dans ce capharnaüm.
    Ô, bien sûr, il est toujours possible de chercher à simplifier l’affaire et de ne trouver qu’un seul agent perturbateur, la Germanie ou les U.S.A. par exemple, mais ça ne collerait pas à la suite des événements.

      +4

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  • Chris // 19.12.2014 à 15h57

    A propos de sanctions : Nouvelles sanctions UE contre la Crimée, visant principalement les investissements.
    « Les États-Unis, de leur côté, ont félicité les responsables européens pour cet élargissement de l’interdiction des investissements en Crimée, ajoutant qu’eux-mêmes, toutefois, n’introduiraient pas de mesures répressives « en même temps que les Européens », a déclaré la porte-parole du département d’État américain Jen Psaki ».
    Pourquoi ? Compte-t-ils que Chevron, Exon et autres majors US exploitent le gaz et pétrole dans les eaux territoriales de la Crimée ? Les UE, éternels idiots utiles !!!
    http://www.lematin.ch/monde/nouvelles-sanctions-americaines-moscou/story/11746992

      +9

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    • RGT // 20.12.2014 à 10h56

      C’est bien la même chose pour l’Iran : Après avoir interdit à Peugeot de vendre des voitures en Iran (Peugeot était le premier importateur de voitures de ce pays), les USA ont interdit à Renault d’importer des véhicules en Iran (ce constructeur prenant la place dominante sur ce marché).

      Du coup, la place est libre pour les constructeurs US qui ne subiront AUCUNE sanction de leur gouvernement pour des motifs brumeux.

      Cf. Airbus qui doit respecter l’embargo alors que Boeing n’a aucune contrainte et a même « l’obligation humanitaire de vendre pour des questions de sécurité aérienne ».

      C’est marrant, il n’y a AUCUNE restriction à la circulation de capitaux quand une compagnie US vend dans un pays sous embargo et tout le monde applaudit sa « générosité »…
      Sans amendes à 10 millions de $$$.

      Bande de faux-culs.

      Surtout du côté de nos « dirigeants avisés » qui suivent en bêlant les consignes de l’Oncle Sam en nous tirant des balles dans les pieds.

        +3

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  • Papagateau // 19.12.2014 à 18h06

    Ça fait 2 semaines que je cherche :
    où sont les tubes ?
    Où sont les sections de tubes préfabriqués ?
    A-t-on commencé à en poser un seul ?

    Parce que ça n’a pas les mêmes conséquences économiques si on a commencé à les poser ou pas.
    Et si on a commencé qui est le plus avancé dans la pose. Et qui est le plus avancé dans la production des éléments préfabriqués.
    Je vois sur plusieurs cartes que le tracé sous la mer noire tourne à 90 degrés : est-ce que ça correspond à la partie déjà posée ? Faut-il être con/eurocrate pour supposer que les russes aller continuer au-delà pour s’entendre dire : maintenant vous pouvez le démonter, finalement on n’en voulait pas.

    Comme aucun porte parole ne l’a dit dans un communiqué , alors aucun journaliste n’a recherché la réponse.
    Quand ils ne sont pas menteurs, c’est qu’ils dorment. Mais s’ils dorment, ils ne doivent pas être payées.

      +3

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  • jacques beaudry // 19.12.2014 à 18h30

    Les pays de l’UE ont abdiqué leur souveraineté à l’Union et aux ricains par conséquent. Le chantage de l’Empire dictateur les paralysent et les forcent à ne pas se donner la peine de réfléchir aux décisions qui leur sont imposées. Ils craignent une guerre économique qu’ils devraient subir s’ils désobéissaient. La solidarité des pays de l’UE pour contrer l’ asservissement à la puissance est utopique et c’est chacun pour soi. La Turquie fait la démonstration du contraire mais ce pays non dans l’Union peut assurer sa souveraineté. Trouver l’erreur.

      +2

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  • philbrasov // 19.12.2014 à 18h54

    juste une idée comme ça…le philharmonique de Donetsk sur le tarmac de feu l’aéroport de la même ville, et devant les cameras du monde entier … ça aurait de la gueule…..pour la nouvelle année….

    si j;étais ministre des affaires culturelles du donbass, ce serait ma proposition pour les fêtes de fin d,année..
    au programme : l’hymne a la joie entre autre tant aime par nos amis européens….

    PS : je ne me lasse pas des commentaires…. bravo …

      +8

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  • Patrick Luder // 19.12.2014 à 20h25

    Comme le pétrole et le gaz sont des ressources abondantes et bon marché, l’Europe n’a pas besoin de l’énergie de la Russie, non ?

    Et de toute manière, nous devons tendre vers une énergie diminuée et décarbonnée …

      +0

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    • languedoc 30 // 20.12.2014 à 13h56

      Le gaz et le pétrole ne sont pas plus abondants qu’il y a 8 mois, quant au bon marché, ça ne va pas durer longtemps.
      Les russes, avec l’arrêt du South-stream, viennent de dire clairement aux européens d’aller se faire voir ailleurs. Qu’ils y aillent.

        +1

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  • anne jordan // 19.12.2014 à 20h36

    « Un bon nombre d’allégations de corruption, portées régulièrement contre Poutine personnellement, ne sont destinées qu’à insinuer qu’il s’oppose à l’ouverture de l’industrie russe de l’énergie, ainsi qu’à l’éclatement et à la privatisation de Gazprom et de Rosneft, parce qu’il a un intérêt personnel investi en eux, et, dans le cas de Gazprom, qu’il en est en fait le propriétaire. Si l’on examine en détail les allégations spécifiques de corruption portées contre Poutine (comme je l’ai fait), cela devient évident. »
    quelqu’un peut expliquer cette phrase ? on dirait du Marie Mendras , et pourtant c’est dans  » globalresearch  » !

      +1

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    • bluetonga // 20.12.2014 à 01h30

      Bonjour Anne.

      La formulation est effectivement ampoulée, même dans le texte original. Mais je pense que ce que l’auteur veut décrire comme évident, c’est que les accusations de corruption portées contre la personne de Vladimir Poutine visent en fait à l’accuser d’une mainmise intéressée sur Gazprom, dont il bénéficierait à titre personnel pour s’enrichir. Le paragraphe qui précède explique que les compagnies occidentales sont particulièrement frustrées du maintien d’un monopole d’état sur l’industrie énergétique russe, ce qui empêche les compagnies occidentales de se servir de grosses parts de cet énorme gâteau. Bref, c’est de la calomnie (mensonge) ou de la médisance (semi-vérité), mais en tout état de cause, ce n’est pas de la corruption en tant que telle que les grands pétroliers s’offusquent, c’est que ce ne soit pas leur corruption à eux, comme dans les émirats du Golfe Persique.

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  • FifiBrind_acier // 19.12.2014 à 20h55

    Cela n’a pas de rapport avec le gaz russe, mais c’est quand même intéressant…

    La spéculation contre le rouble a échoué, les spéculateurs en seront pour leurs frais, et la Russie en sortira renforcée.

    Explications de Xavier Moreau, un Français qui vit en Russie, c’est aussi l’auteur du livre  » La Nouvelle Grande Russie ».

    http://www.agoravox.tv/actualites/economie/article/le-rouble-garde-le-cap-malgre-la-48093

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    • Serge // 19.12.2014 à 22h33

      Merci@FifiBrind_acier ;
      ça remonte le moral d’écouter cela .
      O.B devrait le lettre en article ,ouvert à la discussion des commentateurs ici présents,un peu au fait de l’économie .

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      • Serge // 20.12.2014 à 00h14

        le mettre en article (erreur de frappe )

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      • FifiBrind_acier // 20.12.2014 à 06h03

        Oui,
        Je conseille la lecture du petit livre de Xavier Moreau  » La Nouvelle grande Russie », c’est aussi clair que ses explications, sur les diverses étapes qu’ont vécu les Russes depuis l’effondrement de l’ URSS et le rôle de l’équipe de Poutine. C’est sous forme de fiches.

        Xavier Moreau est français, St Cyrien, ancien officier parachutiste, DEA de relations internationales des relations soviéto – yougoslaves pendant la guerre froide.

        Il est en Russie depuis 12 ans, a créé une Société de conseils aux entreprises, il travaille en Russie, en Serbie, en Ukraine et au Kazakhstan.

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    • theuric // 19.12.2014 à 23h50

      Bravo Monsieur Poutine, joli coup!

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    • Kiwixar // 20.12.2014 à 00h37

      Ce qui ne tue pas rend plus fort.

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    • Chris // 20.12.2014 à 01h59
  • Homère d’Allore // 19.12.2014 à 23h12
  • theuric // 20.12.2014 à 00h01

    Là encore, cela n’a pas de relation avec le sujet proposé mais Wall Street a, dans un espace de temps d’une quinzaine de jours, perdu plus de 900 points et en a regagné près de 800 (https://www.abcbourse.com/graphes/eod.aspx?s=DJIAx&t=lc1).
    J’avoue ne pas y connaître grand chose en cela mais de tels va-et-vient me fait dire qu’une mécanique est quelque peu détraquée, voire déraille.
    Non?
    Si il y avait ici une personne pouvant nous en expliquer les arcanes…

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  • RGT // 20.12.2014 à 10h29

    Au final, c’est une très sage décision de la part des Russes (vu côté Russe bien sûr) : Ils maîtrisent le tuyau jusqu’en Turquie, préparent un petit robinet à la frontière de l’UE pour pouvoir fournir en cas de besoin, ET surtout ils ne contreviennent pas au règlements de l’UERSS et évitent les problèmes.

    Bien joué, ils n’ont même pas besoin d’aller investir dans un gazoduc et pourront vendre leur gaz au prix qu’ils veulent, comme ils veulent, quand ils veulent en pouvant fermer le robinet sans risquer la moindre perte.
    L’UE fournit la corde avec laquelle il sera possible de pendre ses propres ressortissants.

    De plus, comme le marché porteur des Russes est désormais situé en asie, ils se foutent royalement de cette europe dirigée par des rapaces cupides.

    Les chacals vont se précipiter pour reprendre la construction d’un gazoduc « privé ouvert » et feront payer le transit à prix d’or à leurs clients.
    Ce qui ne va pas arranger nos affaires, mais les politicards s’en foutent, ils reçoivent leur commission au passage.

    Tout roulera « tranquilou » jusqu’à ce que les peuples européens se réveillent enfin en ayant marre d’être traités comme des vaches laitières. Mais bon, ça n’est pas pour demain et je serai sans doute mort depuis longtemps quand ça arrivera.

    Comme d’habitude, recherchez dans la mythologie Grecque qui était Europe et vous comprendrez tout…
    Je ne vais pas me rêpéter.

      +2

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  • papichris // 20.12.2014 à 10h59

    Avril 2014 Total avait abandonné sa licence de prospection de gaz de schiste en Pologne. Trop peu de réserve (divisé par 5 par rapport aux prévisions les moins optimistes). La Pologne reste tributaire du gaz Russe, ça ne doit pas la faire sourire !

    http://www.lemonde.fr/planete/article/2014/04/14/total-abandonne-le-forage-de-gaz-de-schiste-en-pologne_4400989_3244.html

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  • LA ROQUE // 20.12.2014 à 11h36

    Pour mémoire 14/08/14:

    « La Rada suprême (parlement ukrainien) a adopté une loi permettant aux Etats-Unis et à l’UE de détenir 49% du futur opérateur du réseau de transport de gaz ukrainien (GTS).

    228 députés ont voté pour cette loi (pour une majorité requise de 226 voix).

    Selon la loi, l’opérateur recevra les gazoducs et les stocks de gaz souterrains ukrainiens « en gestion et/ou concession ou à bail ».

    La loi permet également au gouvernement de créer un autre opérateur pour les stocks de gaz souterrains où des sociétés américaines et européennes pourront aussi détenir jusqu’à 49% des actions.

    Selon le premier ministre ukrainien Arseni Iatseniouk, les investisseurs européens et américains devront fournir des informations sur la structure de leurs biens et leurs bénéficiaires avant de participer à des appels d’offres concernant le système de transport de gaz.

    M.Iatseniouk a espéré que l’adoption de la loi attirerait des investisseurs américains et européens et permettrait d’éviter la construction du gazoduc russe South Stream censé acheminer du gaz russe vers l’Europe en contournant l’Ukraine. »

    Les investisseurs de l’UE et des USA en Ukraine ne pensaient qu’à sécuriser leurs investissements en s’opposant au south stream et de pouvoir mettre la pression sur Poutine.
    Mais c’est oublié que Poutine est un joueur d ‘échecs…
    Merci aux contributeurs pour le travail.

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    • Chris // 20.12.2014 à 15h23

      J’imagine que c’est en prévision de la future exploitation du gaz de schiste (s’il existe… et en quantité) dans l’Est de l’Ukraine. Cette loi est une sorte de « pré-garantie » pour obtenir les prêts du FMI/BEI/UE.
      Je me marrerais que ces champs schisteux ne soient finalement pas rentables… ni atteignables du fait de la Novorussie.
      Tout ça pour ça !
      @Papichris
      Total voulait aussi se retirer de l’exploitation des sables bitumeux canadiens. J’ignore où en est cette affaire, surtout après la récente visite d’Hollande chez Harper.

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  • alex // 04.05.2015 à 15h35

    Bonjour, c’est bien de tirer des conclusions sur le désastre que représente l’abandon de southstream mais ça aurait été mieux de parler des actuels projets en cours de réalisation que sont TANAP et prochainement TAP … du coup autant de vos pages bien écrites tombent à l’eau …

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