Prenons aujourd’hui un peu de recul, en allant observer le devenir de la banquise arctique, au Pôle Nord. Ce point met à jour l’analyse en profondeur réalisée dans ce billet, dans le cadre de la grande étude du réchauffement climatique.
Pour mémoire, elle avait atteint un premier minimum historique en septembre 2007, 40 % inférieur à sa moyenne 1979-2000. ayant perdu à ce moment-là 3 M de km² sur ses 7 M. Des navires ont ainsi pu pour la première fois la traverser, leur évitant un long détour.
Ce record a été largement battu en septembre 2012, avec 3,4 M km², contre 4,2 M km², soit une baisse de -20 %…
Je rappelle aussi ce billet qui explique que les scientifiques commencent à penser que cette fonte favoriserait les hivers froids en Europe.
Superficie de la banquise
Voici l’évolution mensuelle de la taille de la banquise ces dernières années (nous sommes actuellement au bout de la courbe rouge).
Notez l’allure comparée aux moyennes des 3 décennies passées (les 3 traits gris), surtout si on imagine la moyenne 2010-2011-2012 : la banquise se réduit de plus en plus vite…
Voici un zoom sur la situation printemps-été :
2013 ne démarre pas de façon catastrophique, mais c’est dans 2 à 3 semaines que nous pourrons apprécier la réelle tendance.
Voici la situation en temps réel :
Pour mémoire, la situation au moment du record de 2007 (en rose, la moyenne 1979-2000) (on verra plus loin le record de 2012):
Voici l’évolution des 12 derniers mois (cliquez pour agrandir) :
On observe ainsi une nette diminution du jour du début du dégel (exprimé dans son numéro dans l’année, 1er mai = 121) sur toute la banquise :
Voici les anomalies de concentration depuis 2004 (cliquez pour agrandir) :
Voici la taille de la banquise en août sur les 150 dernières années :
Enfin, voici un graphique estimant la superficie de la banquise depuis 1 500 ans, tiré d’une grande étude de Christophe Kinnard parue dans Nature (je remercie l’auteur pour m’avoir fourni les données) :
On note que le réchauffement naturel lors de l’optimum climatique autour de l’an mil a certes permis au Groenland de verdir un peu ses côtes (lire ce billet), mais n’a pas eu un impact majeur sur la banquise…
Épaisseur de la banquise
Si la baisse de superficie fluctue légèrement ces dernières années, dans une tendance très baissière, l’évolution à la baisse de l’épaisseur de la banquise est beaucoup plus marquée :
On note donc qu’à ce rythme, la banquise pourrait complètement disparaître en été d’ici une dizaine d’années, ce qui entraînera l’extinction des ours polaires par exemple. Mais « bien entendu », on nous expliquera qu’évidemment, nous n’y sommes pour rien…
L’Agence spatiale européenne a réalisé cette belle animation :
d’où est tirée cette époustouflante image de l’épaisseur de la banquise et de la calotte du Groenland (cliquez pour la haute résolution) :
NB. Pas de crainte, il n’y a évidemment pas de « trou » au pôle Nord, c’est juste que le satellite qui mesure ne passe pas juste au dessus et il n’y a donc pas de données. L’ESA n’aurait pas dû colorier en bleu, mais en noir par exemple…
Voici enfin l’évolution de la répartition de l’épaisseur de la banquise :
Volume de la banquise
En conséquence, voici où nous en sommes quant au volume de la banquise (= superficie x épaisseur) :
Là-encore, 2013 est moins inquiétante que 2012, mais les choses peuvent encore largement s’inverser…
On note à quel point on frôle le « presque rien » désormais…
La baisse du volume est ainsi constante, et 2011 avait connu le minimum historique et 2012 vient donc de le battre…
D’ici une dizaine d’années, la banquise sera réduite à peau de chagrin en été…
On observe ici la réduction de l’âge moyen de la banquise :
Ainsi, il n’y a pratiquement plus aucune glace de plus de 4 ans… Je vous renvoie vers cette vidéo saisissante de la NASA montrant la disparition des glaces anciennes.
Couverture neigeuse
Ce phénomène concerne évidemment également la couverture neigeuse de l’Hémisphère. En juin 2012 a été battu le record d’anomalie entre tous les mois de juin : il a manqué 5,8 millions de km² par rapport à la moyenne de 10,5 millions, soit -55 %…
Le record minimal de 2012
Quelques cartes inquiétantes…
On superpose sur la prochaine le record de 2012 (en blanc) avec celui de 2007 :
En 2012 :
En 1984 :
40 réactions et commentaires
Merci pour les liens, celui d’Olivier montre bien l' »efficacité » du message climato sceptique (et ce serait peut-être encore pire aujourd’hui surtout aux US, même après Sandy), ou le biais introduit par les medias, qui ont en général besoin d’une opposition pour présenter une « histoire », et oui je connais aussi le site de JM Jancovici et les travaux du club de Rome (enfin plutôt de Donella et Denis Meadows pour le livre « limits to growth de 1972 »).
A propos du livre limits to growth, à noter que Guy Debord écrivait en 1971 dans « la planète malade » :
« L’époque qui a tous les moyens techniques d’altérer absolument les conditions de vie sur toute la Terre est également l’époque qui, par le même développement technique et scientifique séparé, dispose de tous les moyens de contrôle et de prévision mathématiquement indubitable pour mesurer exactement par avance où mène – et vers quelle date – la croissance automatique des forces productives aliénées de la société de classes : c’est à dire pour mesurer la dégradation rapide des conditions mêmes de la survie, au sens le plus général et le plus trivial du terme. »
Il est impressionnant je trouve à quel point ce passage décrit précisément le « programme » de l’étude limits to growth.
Sinon à propos de :
« mais là ou vous faites erreur dans votre logique c’est décorréler les deux il n’y a plus assez de production pour répondre à la demande actuelle et à venir mais suffisemment pour faire basculer le climat vers le pire (si ce n’est déjà en cours). »
Je ne comprend pas vraiment ce que vous voulez dire : justement je ne décorrèle en rien les deux, rappelant au contraire qu’il s’agit des deux aspects d’un même fait ou processus : l’utilisation de la combustion d’hydrocarbures comme source principale d’énergie et de loin pour la société ou civilisation actuelle.
Après savoir si les aspects climatiques vont être plus impactant pour cette société que la baisse du débit d’hydrocarbures à bruler ou l’inverse, ou dans quel ordre à quel degré et à quel moment, ça peut se discuter, mais il n’en reste pas moins que les mesures valides : diminuer la dépendance à la combustion d’hydrocarbures, sont les mêmes pour les deux aspects. Quand ça n’est pas le cas, comme pour le CCS(carbone capture and storage) par exemple, il s’agit typiquement de « fausses bonnes solutions » : toutes les évaluations amènent à quelque chose comme 30 ou 40% de consommation de ressources en plus, c’est à dire pour deux montagnes bousillées aux explosifs dans les Appalaches, une troisième ou troisème et demi bousillée pour appeler verte l’energie fournie par les deux premières)
Ça correspond en fait aux positions respectives de la courbe bleu « ressources » et de l’orange « pollution » dans ce diagramme du « limits to growth » de 72 ci dessous :
http://gailtheactuary.files.wordpress.com/2011/10/limits-to-growth-forecast.png
Et pour les ressources en carburants liquides, les dernières évaluations de Jean Laherrère (coauteur avec Campbell de « the en of cheap oil en 98 ») donnent :
http://iiscn.files.wordpress.com/2013/03/laherrere_all_liquids_production_1900-2200.jpg
Article complet (version préliminaire) :
http://tribune-pic-petrolier.org/wp-content/uploads/2013/03/oilgasprodforecasts-JL-1.pdf
Mais mon propos initial était plutôt de dire que :
– la crise actuelle est déjà une crise des ressources, un choc pétrolier en particulier, et les conséquences climatiques arrivent aussi déjà
– l’aspect climatique même si il est extrêmement déformé par les medias et « contré » par des campagnes climato sceptiques organisées (Koch brothers etc) est présent dans les medias
– l’aspect choc pétrolier actuel et pic de production est sans doute encore moins présent
– en plus cette note du quoi d’Orsay montre bien une certaine Omerta à ce sujet (un peu comme les réactions à limits to growth d’ailleurs), mais il faut aussi savoir qu’on pourrait dire que le « nom de code » de l’aspect raréfaction des ressources c’est « energy security », et tout ce qui va avec ..
– résultat : on en reste à la qualification « financière » de la crise et en gros pour le climat on verra après, et pour le fait que l’on est dans un choc pétrolier majeur, on fait tout simplement comme si ça n’existait pas, la courbe du prix du baril en $ constant ? Connais pas ! (ou c’est les spéculateurs)
Et ça n’est pas du tout pour minimiser les aspects financiers de la crise, montagnes de dettes en particulier, qui en plus peuvent être caractérisées comme ayant été enclenchées après les trente glorieuses et à la suite des deux premiers chocs et passage au petro $, cela conformément à la croyance, ou désir de croissance à n’en plus finir.
Et en passant à propos du premier choc (73), si il y a un mythe dont il serait actuellement extrêmement urgent de sortir, c’est :
premier choc pétrolier = embargo Arabe = évènement géopolitique et non contraintes géologiques.
Alors que le premier choc pétrolier était avant tout la conséquence du pic de production US en **1970**.
En résumé :
– Nécessité pour les majors d’un prix du baril plus important pour pouvoir démarrer l’Alaska, le Golfe du Mexique, la mer du Nord
– De ce fait la hausse du baril était aussi la politique de la diplomatie Americaine
– En parallèle période de rééquilibrage entre les majors et les pays producteurs pour les revenus de chaque baril
– l' »embargo » un quasi non évènement en terme de nombre de barils sortis du marché, pas de l’Iran, pas de l’Irak, juste vers Hollande, « US », Portugal
– Jamais effectif de l’Arabie Saoudite vers les US : les tankers continuaient de sortir de l’AS en passant par Barhain pour faire plus discret, vers l’US Army au Vietnam en particulier, voir à ce sujet l’interview de James Akins (ambassadeur US en Arabie Saoudite à l’époque) dans le doc « la face cachée du pétrole » partie 2 ci dessous :
http://iiscn.wordpress.com/2011/05/06/bataille-et-lenergie/
De fait cet « embargo » était pratique :
– pour les Etats-Unis vis à vis de leur opinion publique ou occidentale en général, ceci permettant de « camoufler » le pic de production US comme raison principale du choc pétrolier (rappelons que les Etats Unis étaient le premier producteur à l’époque et de très loin)
– pour les pays producteurs Arabes, ceci permettant de montrer à l’opinion publique Arabe ou « rue Arabe » qu’ils « faisaient quelque chose en faveur des palestiniens. »
Mais le résultat est que le message n’a clairement pas été reçu, et qu’il est maintenant extrêmement tard…
+3
AlerterLundi 6 mai 2013 :
Des scientifiques s’alarment de l’acidification rapide de l’océan Arctique.
Des scientifiques ont tiré lundi la sonnette d’alarme sur l’acidification rapide de l’océan Arctique due aux émissions de CO2, un phénomène lourd de menaces pour le fragile écosystème de la région.
L’acidité des eaux de la planète a augmenté de 30% depuis le début de l’ère industrielle, atteignant un niveau inégalé depuis au moins 55 millions d’années, ont rappelé les intervenants d’une conférence internationale sur l’acidification des océans réunie à Bergen (sud-ouest de la Norvège).
L’océan Arctique est plus que tout autre vulnérable car les eaux froides absorbent davantage de CO2 et parce qu’il est abondé par l’eau douce venue de rivières et de la fonte des glaces, ce qui le rend moins apte à neutraliser chimiquement les effets acidifiants du dioxyde de carbone.
De plus, la fonte accrue de la banquise l’été met à découvert des superficies marines toujours plus grandes, lesquelles contribuent au surcroît d’absorption.
En mer d’Islande et en mer de Barents, le pH (potentiel hydrogène) a ainsi diminué d’environ 0,02 par décennie depuis la fin des années 1960.
Même en stoppant les émissions de CO2 aujourd’hui, des dizaines de milliers d’années s’écouleraient avant que les océans ne retrouvent leur niveau d’acidité d’avant l’ère industrielle il y a deux siècles, a dit le chercheur norvégien Richard Bellerby, principal auteur d’un rapport scientifique sur ce thème.
Encore mal connue et d’ampleur inégale selon les endroits, même à l’intérieur de la seule région Arctique, l’acidification fait courir un danger pour les coraux, mollusques et autres organismes à coquille comme le papillon des mers (ptéropode) dont la capacité de calcification est altérée.
Certaines espèces comme l’ophiure, un organisme marin proche de l’étoile de mer, sont directement menacées d’extinction, et les stocks de poissons peuvent aussi être affectés.
Par ricochet, ce sont la pêche industrielle, le tourisme ou encore le mode de vie des populations autochtones qui sont en jeu.
A contrario, d’autres espèces pourraient tirer parti de cette acidité croissante, ont noté les scientifiques.
L’incertitude n’est pas une excuse à l’inaction, a estié Sam Dupont de l’Université de Göteborg (Suède).
Les scientifiques ont appelé à remettre la lutte contre le changement climatique au centre des priorités politiques, déplorant qu’elle ait été éclipsée par la crise économique.
On doit se projeter au-delà de cette crise bancaire, a souligné Carol Turley, du Laboratoire d’études marines de Plymouth (Grande-Bretagne).
http://www.romandie.com/news/n/_Des_scientifiques_s_alarment_de_l_acidification_rapide_de_l_ocean_Arctique_RP_060520131517-15-354962.asp
+0
AlerterL’acidité des eaux de la planète a augmenté de 30%
Avez-vous plus de détails sur la signification de cette information? J’avoue ne pas savoir comment la comprendre.
+1
AlerterUne eau trop acide empêche le développement du corail, rend plus difficile la construction des coquilles des mollusques, et menace par conséquent des écosystèmes entiers…
+0
AlerterMerci Amsterdammer. Ce qui me titillait le plus, c’était les 30%. On est passé de quel pH à quel pH en combien de temps? Et par ailleurs, est-ce qu’on a des cartes de ce type de mesure? Est-ce que c’est très localisé ou ça se distribue etc. J’avoue que 30% m’ont fait froid dans le dos, et je voulais en savoir plus.
+1
AlerterLe réchauffement global en terme de température semble marquer le pas depuis 1997.
Mais au niveau des pôles la régression de la surface de la banquise arctique est quasiment perceptible à l’ oeil nu année après année.
Il est possible que nous soyons sur un seuil de température, le surplus de chaleur étant temporairement absorbé dans la fonte des glaces polaires.
Mais lorsque cette fonte sera bien avancée, il se pourrait que le réchauffement au niveau de la température globale reprenne de plus belle.
+1
Alerter@ Macarel
Taquinerie.
En lien, l’article sur l’extension record de la banquise antarctique en 2012. Ce n’est pas simple les évolutions climatiques.
http://www.laterredufutur.com/accueil/index.php/climat/352-record-de-duree-dextension-de-la-banquise-antarctique.html
+1
AlerterCe n’est pas simple en effet, mais il s’agit, ici, de la banquise de l’Antarctique.
+1
AlerterEt savez-vous à quoi est due cette croissance de la banquise antarctique?
A la fonte des glaces sur le continent antarctique!
Le réchauffement sur le continent provoque un déversement d’eau glacée dans les eaux côtières, ce qui a pour effet de favoriser la croissance de la banquise.
Pas simple, en effet, les évolutions climatiques. Reste que la planète se réchauffe et les glaces fondent…
+1
AlerterExactement !
+1
AlerterOui. Mais due à quoi? A l’augmentation de la masse centrale de glace qui flue à la base, non? Ou ce phénomène n’était qu’une illusion?
+1
AlerterLa fonte des glaces SUR le continent antarctique provoque un déversement d’eau glacée DANS les eaux côtières, ce qui a pour effet de refroidir celles-ci et donc favoriser la croissance de la banquise. Le réchauffement global provoque un refroidissement local par transfert de température.
Ce qui pose un problème pour les manchots empereurs, qui doivent parcourir des distances toujours plus grandes entre leurs lieux de chasse et leurs lieux de reproduction.
Et contribue ‘accessoirement’ à la montée des océans, puisque contrairement à la glace flottante dont la fonte ne change rien, il s’agit d’un apport depuis le continent.
+1
AlerterMerci Olivier,
Encore une fois l’infographie est très parlante.
Pour ceux que cela intéresse, une animation saisissante de la disparition, maintenant presque totale des glaces anciennes de la banquise arctique (glace accumulée pendant plusieurs années) de 1980 à 2012 est disponible à http://www.climatewatch.noaa.gov/video/2011/old-ice-becoming-rare-in-arctic
L’accélération récente de la fonte de la banquise arctique n’avait pas été prévue par les modèles. Toutes les causes n’en sont pas encore comprises. Les conséquences ne sont pas encore toutes connues. Personne ne peut dire si nous sommes, ou pas, en train d’assister à un de ces points de bascule qu’on estimait avoir une chance d’éviter en respectant une limite de 350 ppm de CO2.
La sagesse c’est ce qui reste quand on se rend compte qu’on ne sait vraiment pas grand-chose.
+1
AlerterJe m’expose prudemment au soleil (lorsqu’il apparaît). Cependant, ces dernières années, notamment les deux dernières, a chaque exposition, je ressens une brûlure inhabituelle.
Soit c’est ma tolérance qui a changé, soit c’est le rayonnement qui nous parvient.
Que connaît-on de la couche d’ozone au pôle nord et plus généralement dans l’hémisphère nord ?
+1
AlerterJe ne sais pas s’il y a un lien avec l’ozone, mais la quantité de radiation solaire perçue en Espagne par exemple a augmenté de 2.3% par décennie depuis les années 80 (+3.9 W/m-2). Ce phénomène a été appelé « global brightening » et se retrouve dans de nombreux pays, en particulier développés.
+1
AlerterSelon les scientifiques, la hausse de la température moyenne mondiale doit être inférieure à deux degrés Celsius au cours de ce siècle si l’on veut éviter un dérèglement climatique majeur, ce qui ne sera possible que si les émissions de dioxyde de carbone n’excèdent pas 44 milliards de tonnes en 2020. Or, au rythme actuel, prévient l’AIE, le réchauffement planétaire du siècle devrait être compris entre 3,6 et 5,3°C.
Tout va très bien, madame la marquise.
Tout va très bien, tout va très bien.
Lundi 10 juin 2013 :
Nouveau record pour les émissions mondiales de CO2 en 2012.
Les émissions de dioxyde de carbone dans le monde ont atteint un niveau record en 2012 sous l’influence de la Chine. Leur hausse a plus que compensé les baisses aux Etats-Unis et en Europe, a rapporté lundi l’Agence internationale de l’énergie (AIE).
Les émissions de CO2 ont augmenté de 1,4% à 31,6 milliards de tonnes, selon les estimations de l’agence, qui met en garde contre les conséquences de cette évolution sur le réchauffement climatique. La Chine arrive en tête des pays émetteurs et a largement contribué à la hausse mondiale, avec 300 millions de tonnes supplémentaires en 2012.
Les efforts de Pékin pour adopter des énergies renouvelables et améliorer son efficacité énergétique commencent cependant peut-être à porter leurs fruits, puisqu’il s’agit d’une des plus faibles augmentations de la décennie. Contraint de recourir davantage aux énergies fossiles depuis la catastrophe nucléaire de Fukushima en mars 2011, le Japon a aussi vu ses émissions de CO2 augmenter, de 70 millions de tonnes l’an dernier.
En Europe, où certains pays se sont également davantage tourné vers le charbon, les émissions de dioxyde de carbone ont en revanche diminué de 50 millions de tonnes. C’est la conséquence à la fois de la crise économique, du développement des énergies renouvelables et des limitations imposées aux usines et aux centrales électriques, note l’AIE.
C’est aux Etats-Unis que la baisse a été la plus marquée, grâce au remplacement du charbon par le gaz de schiste dans les centrales électriques. Avec 200 millions de tonnes de CO2 émises en moins en 2012, les Etats-Unis ont retrouvé leur niveau du milieu des années 1990.
Selon les scientifiques, la hausse de la température moyenne mondiale doit être inférieure à deux degrés Celsius au cours de ce siècle si l’on veut éviter un dérèglement climatique majeur, ce qui ne sera possible que si les émissions de dioxyde de carbone n’excèdent pas 44 milliards de tonnes en 2020.
Or, au rythme actuel, prévient l’AIE, le réchauffement planétaire du siècle devrait être compris entre 3,6 et 5,3°C.
http://www.romandie.com/news/n/Nouveau_record_pour_les_emissions_mondiales_de_CO2_en_201262100620131530.asp
+1
AlerterPlus les travaux avancent, plus on trouve de corrélations avec des tas de choses, mais de moins ne moins avec le CO2. Le fait qu’il s’agisse d’un gaz à effet de serre est très insuffisant comme justification.
Quant à l’AIE, je ne vois pas bien comment on pourrait prendre au sérieux des modèles prédictifs qui ont prouvé ne pas être prédictifs justement.
+0
AlerterTiens, voici un lien avec des données simples quant à la qualité prédictive des-dits modèles. Il faut continuer à chercher et innover, et surtout arrêter de faire des prédictions de ce genre sans aucune base scientifique. L’utilisation de modèles est dangereuse si on se contente de promouvoir leurs résultats comme définitifs, sans expliquer ce que donnent les variations de paramétrages, d’hypothèses (comme le fameux feedback loop concernant les nuages) ainsi que les données complètes qu’on utilise, et pour ces dernières, les hypothèses et autres ajustements ou marges d’erreur concernées.
C’est d’autant plus étonnant de voir qu’on accepte volontiers ces approximations et dérapages dans ce domaine, alors qu’on peut constater tous les jours les conséquences désastreuses de modèles identiquement construits, y compris par des ingénieurs issus des mêmes écoles, et qui gouvernent notre quotidien économique et financier.
+1
AlerterOups! 😉
J’en ai oublié le lien: http://www.drroyspencer.com/2013/06/epic-fail-73-climate-models-vs-observations-for-tropical-tropospheric-temperature/
+1
AlerterOui Pluton92, le communiqué précise que sans l’affaiblissement de la banquise arctique ces dernières décennies le cyclone n’aurait pas eu la même conséquence.
Cette année, dès le printemps, de grandes fissures sont déjà apparues dans la banquise, surprenant les scientifiques Russes et les forçant à évacuer sur la terre ferme leur poste d’observation sur la banquise qu’ils pensaient pourtant être à l’abri.
(Pour voir les fissures: http://news.discovery.com/earth/weather-extreme-events/russia-orders-evacuation-of-arctic-research-station-130530.htm ).
Les facteurs cités de l’accélération exponentielle de la fonte des glaces arctiques sont nombreux. Je relève:
– Augmentation des dépôts de suie qui diminuerait l’albédo.
– Changements des débits des cours d’eau de la toundra qui modifie les courants marins et pousseraient les glaces vers le sud.
– Formation de nombreux lacs en été au dessus de la glace qui diminueraient fortement l’albédo.
– Ébullition de quantités gigantesques d’hydrates de méthane dans les dépôts marins de l’arctique due à un réchauffement des eaux et des courants locaux. Le méthane relâché par ce processus ayant un puissant effet de serre local.
– Oscillation du courant jet (jet stream) dû à la diminution du gradiant de température entre le pôle et les tropiques, conduisant à des anticyclones bloquants et à des déplacements en latitude inusités des phénomènes météorologiques (le même processus qui a causé le printemps pourri en Europe de l’ouest cette année a causé ce cyclone de longue durée dans l’arctique en 2012).
Certains de ces phénomènes ont été étudiés et mesurés. Beaucoup de controverse existe encore sur l’importance ce chaque facteur dans l’équation. Il est évident qu’ils se renforcent l’un-l’autre. Le modèle qui les relie n’existe pas encore.
Il serait prudent de faire un gros effort pour étudier ça ainsi que les conséquences pour le climat de l’hémisphère nord de cette disparition accélérée de la banquise.
+1
AlerterMacarel, je ne comprends pas ce qui vous choque dans cet extrait du journal de Prorussia dont vous donnez le lien. Quant à faire venir Jean-Luc au pouvoir pour résoudre les problèmes, il est vrai que l’idéologie qu’il professe permettrait de réduire considérablement les émissions de CO2 en ramenant l’économie de notre pays à celle des PMA (Pays les moins avancés).
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AlerterJeudi 13 juin 2013 :
Le réchauffement climatique menace des espèces encore solides.
De nombreuses espèces d’oiseaux, d’amphibiens et de coraux, qui ne sont pas actuellement menacés, pourraient se retrouver en danger en raison du réchauffement climatique, indique une étude internationale, mercredi.
Les oiseaux et les amphibiens de la forêt tropicale amazonienne, ainsi que les coraux au large de l’Indonésie apparaissent particulièrement vulnérables à la hausse générale des températures.
Au total, 41% de toutes les espèces d’oiseaux, 29% des amphibiens et 22% des coraux, non encore menacés, se trouvent « hautement vulnérables » face aux modifications climatiques, indique l’équipe de scientifiques qui a réalisé l’étude dans le journal Plos One.
« Cela est une surprise », a commenté Wendy Foden de l’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN) qui a dirigé les travaux d’une centaine de scientifiques.
Selon elle, les priorités en matière de conservation de la nature doivent être revues, en particulier afin de déterminer des zones protégées de la vie sauvage.
« Le changement climatique n’est pas la menace la plus importante pour le moment », a-t-elle expliqué.
La perte de l’habitat animal provoquée par la hausse de la population humaine, la surexploitation et la présence d’espèces envahissantes sont les principales causes d’extinction, précise l’étude.
Les chercheurs ont adopté une nouvelle échelle de mesure pour évaluer la vulnérabilité au changement climatique. Elle se fonde sur l’exposition probable de chaque animal, sur sa sensibilité au changement et sur sa capacité d’adaptation.
Un groupe de scientifiques de l’Onu a estimé que 20 à 30% des espèces au niveau mondial sont confrontées à un risque croissant de disparition si les températures augmentent de plus de deux ou trois degrés au-dessus des niveaux de l’ère pré-industrielle.
http://www.lesechos.fr/entreprises-secteurs/energie-environnement/actu/reuters-00528122-le-rechauffement-climatique-menace-des-especes-encore-solides-575113.php
+0
Alerter« La perte de l’habitat animal provoquée par la hausse de la population humaine, la surexploitation et la présence d’espèces envahissantes sont les principales causes d’extinction, précise l’étude. »
C’est impressionnant, le nombre de problèmes que notre génération a à affronter !
C’est impressionnant.
+1
AlerterLundi 17 juin 2013 :
Danger pour la société si plus de 20% des énergies fossiles sont brûlées.
La plupart des énergies fossiles doivent rester dans les sous-sols car les brûler provoquera des changements qui mettront en cause l’existence de notre société, a prévenu lundi un nouveau rapport d’une agence gouvernementale en Australie, exportateur majeur de charbon et de gaz.
Selon la Commission sur le climat, brûler les énergies fossiles telles que le charbon, est le principal facteur de changement climatique.
Brûler toutes les réserves d’énergie fossile mènerait à des changements climatiques sans précédent si sévères qu’ils mettraient en cause l’existence de notre société telle qu’on la connaît aujourd’hui, assène le rapport intitulé La décennie cruciale.
Il est évident que la plupart des énergies fossiles doivent être laissées dans les sous-sols et ne pas être consumées, ajoute l’étude.
La plupart des pays, dont l’Australie, considèrent qu’une hausse des températures de plus de deux degrés serait trop prononcée. Mais pour assurer une stabilisation du climat, le monde doit se décarboniser, estime le rapport.
Afin d’atteindre notre objectif de stabilisation (de la hausse) des températures à deux degrés ou moins, nous devons tout simplement laisser quelque 80% des réserves d’énergie fossile dans le sol, a déclaré à la radio publique ABC Lesley Hughes, co-auteur de l’étude. On ne peut pas se permettre de les brûler et avoir un climat stable et sûr.
L’étude note une nouvelle vague de découvertes et d’exploitation de nouvelles réserves en Australie et ailleurs.
Les réserves australiennes de charbon représentent à elles seules 51 milliards de tonnes d’émissions de dioxyde carbone potentielles, soit un douzième du total considéré comme nécessaire pour faire grimper les températures de deux degrés, selon le rapport.
Pour Will Steffen, également co-auteur, il faut agir sans attendre car les risques de changement climatique annoncés de longue date par les scientifiques sont déjà en train de se produire.
La durée et la fréquence des jours d’extrême chaleur ont augmenté en Australie, et les températures provoquant des feux de brousse ont elles aussi augmenté dans le sud-est du pays, très peuplé, a-t-il dit.
http://www.romandie.com/news/n/_Danger_pour_la_societe_si_plus_de_20_des_energies_fossiles_sont_brulees__RP_170620130859-25-371165.asp
+1
AlerterMerci BA, je suis Australien, nous somme en effet aux premières loges pour constater les effets du réchauffement climatique ici. Nous prenons déjà une bonne raclée de la part du climat.
j’ai lu ce rapport de la commission climatique gouvernementale.
Une augmentation limitée à 2° C, ce qui serait nécessaire pour avoir une petite chance d’éviter le pire au niveau global, nous laisserait de toute façon, ici tout comme chez vous dans une belle mouisse.
Voici ce que dit le rapport sur ce qu’il faudrait faire pour éviter de dépasser les 2° fatidiques:
« The best chance for staying below the 2°C limit requires global emissions to begin declining as soon as possible and by 2020 at the latest. Emissions need to be reduced to nearly zero by 2050. »
« La meilleure chance de rester au dessous de la limite de 2°C exige que les émissions commencent à décroître dès que possible, 2020 au plus tard. Les émissions doivent être réduites à un niveau presque nul avant 2050. »
(Les émissions dont on parle sont, bien sûr, celles de gaz à effet de serre, CO2 et méthane principalement.)
J’imagine que ce rapport est un présage de l’annonce que le GIEC nous réserve dans quelques mois.
Tu crois qu’on a une chance?
+1
AlerterNon, on n’a plus aucune chance, mais la plupart des gens s’en foutent.
Alors continuons.
Mercredi 19 juin 2013 :
Climat : la Banque mondiale s’alarme de possibles pénuries alimentaires.
La Banque mondiale pointe le risque d’une hausse de 2°C de la température du globe d’ici à 2040. Et ses conséquences potentiellement dévastatrices sur les pays pauvres.
La Banque mondiale (BM) craint qu’une hausse de 2°C de la température du globe ne se produise d’ici à 2040, provoquant alors «pénuries alimentaires» et inondations, selon un rapport publié mercredi. «Des températures extrêmes pourraient affecter les récoltes de riz, de blé de maïs et d’autres cultures importantes, et menacer la sécurité alimentaire» des pays pauvres, prévient l’institution, ajoutant que la part des populations «sous-alimentées» pourrait à terme flamber de 90% dans certains pays africains.
La communauté internationale s’est engagée à contenir le réchauffement du thermomètre mondial à +2°C par rapport aux niveaux pré-industriels, sans fixer d’échéance précise. Mais selon la Banque mondiale, ce scénario pourrait prendre corps «dans l’espace d’une génération» en cas d’inertie politique à l’heure où le réchauffement a déjà atteint +0,8°C.
Les pays en développement en seront les premières victimes même si leurs habitants «ne sont pas maîtres de la hausse de la température mondiale», souligne le président de la BM, Jim Yong Kim, en préambule du rapport.
Menace de «crises majeures».
Selon ce scénario, l’Afrique sub-saharienne verrait à terme sa production agricole totale reculer de 10%, et 40% de ses terres dédiées au maïs devenir «inutilisables» dans la décennie 2030.
L’Asie du Sud et du Sud-Est serait, elle, sous la menace de «crises majeures». Les inondations massives qui ont touché plus de 20 millions de personnes au Pakistan en 2010 pourraient devenir «monnaie courante», selon la BM. De violents épisodes de sécheresse pourraient également frapper l’Inde – dont le Nord subit actuellement une mousson précoce dévastatric e -, tandis que la montée des eaux en Asie du Sud-Est, associée à des cyclones, pourrait se traduire par l’inondation d’une «grande partie» de Bangkok dans les années 2030, selon la Banque mondiale.
«Un nouvel élan» nécessaire.
«Un nouvel élan est nécessaire», clame le rapport à l’heure où la mobilisation politique sur le climat marque le pas.
Déjà auteur d’ un rapport alarmiste sur le sujet en novembre, la Banque mondiale souligne également que le réchauffement climatique fait peser une «menace fondamentale» sur son objectif d’éradiquer l’extrême pauvreté d’ici à 2030.
http://www.lesechos.fr/economie-politique/monde/actu/0202838733991-climat-la-banque-mondiale-s-alarme-de-possibles-penuries-alimentaires-577255.php
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AlerterMerci pour cette étude. particulièrement complète.
C’est vraiment la meilleure que j’ai jamais lue sur ce sujet.
Savez-vous s’il est possible de suivre l’évolution de la banquise au jour le jour
avec le même graphe que celui que vous produisez ici ?
http://www.les-crises.fr/images/1300-climat/1380-banquise/02-etendue-banquise-arctique-2.jpg
Ca serait super de pouvoir suivre l’évolution de la courbe rouge…
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AlerterLe site de l’agence spatiale japonaise donne l’évolution au jour le jour depuis 2002 :
http://www.ijis.iarc.uaf.edu/en/home/seaice_extent_prev.htm
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AlerterMerci beaucoup, c’est exactement ce que je recherchais !
PS : On dirait que ça se présente un peu mieux cette année …
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AlerterHeureux d’avoir pu répondre à votre demande.
Vous pouvez constater que la courbe de 2012 se présentait aussi très bien au printemps.
Je suis ces courbes depuis plusieurs années et je m’étonne de revoir chaque hiver la banquise retrouver une extension comparable année après année, même après les étés 2007 et 2012. Comme si le réchauffement ne se faisait sentir qu’en été !
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AlerterJeudi 4 juillet 2013 :
Une décennie marquée par le réchauffement et les catastrophes.
La première décennie du 21e siècle a été la plus chaude depuis 1881, avec une accélération du réchauffement climatique et la multiplication des conditions climatiques extrêmes qui ont fait au total 370.000 morts, souligne un rapport de l’Organisation météorologique mondiale (OMM).
L’agence de l’ONU indique que le nombre de victimes de ces vagues de chaleur (Europe 2003 et Russie 2010), ouragans (Katrina aux Etats-Unis 2005) et cyclones (Nargis au Birmanie 2008) est en hausse de 20% par rapport à la décennie précédente (1991-2000).
« A l’exception de 2008, chacune des années de la décennie 2001-2010 compte parmi les dix plus chaudes jamais enregistrées, le record étant détenu par 2010 », affirme le rapport. Les données disponibles commencent en 1881.
« La décennie se classe au deuxième rang des plus arrosées depuis 2001 et 2010 et est l’année la plus pluvieuse enregistrée à l’échelle du globe depuis le début des relevés instrumentaux », note l’OMM.
Cependant « le printemps froid que nous avons connu en Europe (en 2013) n’est pas en contradiction avec le réchauffement, mais sans doute une manifestation supplémentaire de ce réchauffement, car c’est la conséquence de la fonte des glaces de l’Arctique », a expliqué Michel Jarraud, le Secrétaire général de l’OMM.
Avec le réchauffement plus sensible dans les régions nordiques, la différence des températures avec les régions équatoriennes se réduit, a-t-il indiqué. Cela modifie la circulation atmosphérique et pourrait causer des températures plus froides dans certaines régions, même s’il n’y a pas de consensus entre les scientifiques sur ce point, a dit M. Jarraud.
Selon lui, les températures plus froides en Europe et Amérique du Nord se sont accompagnées de températures plus élevées ailleurs sur la planète.
« Le climat s’est nettement réchauffé entre 1917 et 2010 et le rythme décennal d’augmentation des températures sur les périodes 1991-2000 et 2001-2010 est sans précédent », a-t-il ajouté.
« Les concentrations croissantes de gaz à effet de serre, dont la spécificité est de piéger la chaleur, sont en train de transformer notre climat, avec les bouleversements que cela suppose pour l’environnement et les océans », a-t-il noté.
Il faut s’attendre à ce que « les vagues de chaleur deviennent plus fréquentes et intenses sous l’effet des changements climatiques et nous devons nous y préparer » a averti le responsable de l’OMM. Les vagues de chaleur de cette décennie ont été particulièrement meurtrières, avec 136.000 décès (moins de 6.000 décès pour la décennie 1991-2000).
La température moyenne à la surface des terres et des océans pour la décennie est estimée à 14,47°C soit un écart de +0,47°C par rapport à la normale calculée pour la période 1961-1990. Le rythme décennal d’augmentation de la température est de 0,21°C.
Les inondations ont été le phénomène extrême le plus fréquemment observé pendant cette décennie.
Mais la sécheresse a aussi frappé, touchant plus de personnes que les autres catastrophes car elle concerne des zones plus étendues et dure plus longtemps.
Le cyclone Nargis qui s’est abattu sur la Birmanie en mai 2008 est le plus meurtrier de la décennie. Plus de 138.000 personnes ont été tuées ou portées disparues et il a fait 8 millions de sinistrés.
Avec la fonte des glaces, le niveau moyen de la mer a augmenté au rythme de 3 mm par an en moyenne pendant la première décennie du 21e siècle, soit le double de celui constaté en moyenne sur tout le 20e siècle (plus 1,6 mm par an). Le niveau de la mer est 20 cm plus haut par rapport au niveau des années 1880. La prévision pour ce siècle d’une hausse entre 19 et 58 cm parait maintenant sous-évaluée, a estimé le météorologue.
Les experts continuent à travailler pour savoir s’il faut imputer les phénomènes extrêmes au changement climatique plutôt qu’à la variabilité naturelle du climat. Ils n’ont pas pour le moment de réponse claire, note l’OMM.
http://www.google.com/hostednews/afp/article/ALeqM5jlhSrx-uzF62ZZerojr5NVVu7r4g?docId=8064ff64-a3f3-41ab-924e-99a26c2be0b2
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AlerterJeudi 4 juillet 2013 :
Sur son site, l’Organisation Météorologique Mondiale publie une étude intitulée :
« 2001-2010, une décennie d’extrêmes climatiques »
Un petit dessin vaut mieux qu’un long discours : regardez la moyenne des températures à la surface du globe (en degrés Celsius), de 1881 à 2010 :
http://www.wmo.int/pages/mediacentre/press_releases/images/clip_image002.jpg
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AlerterMercredi 20 juin 2013 :
Le permafrost pourrait commencer à dégeler d’ici 10 à 30 ans.
Le « permafrost », les sous-sols arctiques gelés, pourrait commencer à se dégeler d’ici 10 à 30 ans, libérant des gaz à effet de serre dans l’atmosphère, et aggravant d’autant le réchauffement climatique, indique une étude publiée mercredi.
La permafrost gelé en permanence pourrait commencer à fondre à partir d’un réchauffement du globe de 1,5°C, par rapport aux niveaux pré-industriels, avance cette étude réalisée à partir d’anciennes stalagmites.
La température globale moyenne a déjà augmenté de 0,8 degré depuis la Révolution industrielle, et si la tendance actuelle se poursuit, le seuil pourrait être atteint dans « 10 à 30 ans », estime l’équipe dirigée par Gideon Henderson du Département des sciences de la terre à l’université d’Oxford, en Grande-Bretagne.
« Il est nécessaire de faire un effort urgent pour réduire les gaz à effet de serre (GES) », alertent les chercheurs, qui ont mené leur étude sur des stalagmites et stalactites retrouvées dans une grotte près de Lensk, dans l’est de la Sibérie.
Ces spéléothèmes se forment quand l’eau de surface s’infiltre depuis le toit de la grotte, où la température ambiante est la même qu’en surface. Aussi, ils sont des témoins précieux d’une époque où la région n’était pas gelée.
Grâce à des traces d’uranium et des isotopes de plomb, il a été possible d’établir qu’ils se sont formés il y a environ 945.000 années, puis à nouveau il y a 400.000 ans.
Ces périodes de dégel du permafrost coïncident avec des périodes où la surface de la terre était plus chaude de 1,5°C par rapport au niveau pré-industriel, avec une marge d’erreur de 0,5°C, indiquent ces chercheurs.
L’étude doit être présentée à la Société géologique de Londres le 27 juin, indique cette dernière dans un communiqué de presse.
Aussi appelé « pergélisol », le permafrost représente environ un quart de la surface des terres dans l’Hémisphère nord. Au niveau mondial, il renferme quelque 1.700 milliards de tonnes de carbone, soit environ le double du CO2 déjà présent dans l’atmosphère.
Or si cette matière organique gelée fond, elle relâche lentement tout le carbone qui y a été accumulé et ainsi « neutralisé » au fil des siècles.
Cet excès de CO2 rejeté dans l’atmosphère n’a jusqu’à présent pas été pris en compte dans les projections sur le réchauffement climatique qui font l’objet de négociations au niveau mondial.
La communauté internationale s’est donné comme objectif de limiter le réchauffement à 2°C et d’y parvenir en concluant un accord global et ambitieux de limitation de GES en 2015 lors de la conférence de l’ONU sur le climat prévue à Paris.
Or, les actions prises jusqu’à présent mettent la planète sur une trajectoire de 3 à 5°C.
http://www.goodplanet.info/Contenu/Depeche/Le-permafrost-pourrait-commencer-a-degeler-d-ici-10-a-30-ans
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AlerterSalut !
Merci pour cette article complet !
Je voulais juste attirer votre attentions sur un phénomène dont personne n’avait encore imaginer la gravité jusqu’à récemment :
Si la glace font sur un pole, l’inclinaisons de 23° de la terre sur son axe de rotation va ce trouver modifier !
On va peut etre ce retrouver avec une terre pleins face au soleil dans le futur…
Ca va chauffer…enfin qui peut savoir…
cette article de Futura-Science l’explique mieux que moi :
http://www.futura-sciences.com/magazines/environnement/infos/actu/d/climatologie-pole-nord-migre-vers-groenland-cause-changement-climatique-46494/
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AlerterSamedi 10 août 2013 :
Avec le réchauffement, les espèces marines migrent vers les pôles.
Comment plantes et animaux réagissent-ils à la montée de la colonne de mercure ? Afin de retrouver les températures auxquelles ils sont acclimatés, certains se déplacent vers des latitudes plus hautes et plus fraiches, d’autres grimpent en altitude, quand le relief le permet.
Ces migrations climatiques ont déjà été documentées par de nombreux travaux sur la faune et la flore terrestres. Mais, pour les espèces marines, les études restaient jusqu’ici fragmentaires, limitées à des zones géographiques ou des espèces particulières, alors que les océans, qui recouvrent 71 % de la surface de la planète, forment son principal écosystème.
D’où l’intérêt de la synthèse, publiée sur le site de la revue Nature Climate Change, qui décrit « l’empreinte globale du changement climatique sur la vie marine ». Pendant trois ans, une équipe internationale (Australie, Etats-Unis, Canada, Allemagne, Royaume-Uni, Danemark, Espagne et Afrique du sud), financée par le National Center for Ecological Analysis and Synthesis (NCEAS) américain, a passé au crible 1 735 observations issues de 208 études traitant de 857 espèces marines, qu’il s’agisse de la distribution géographique de ces espèces, de leur abondance, de leur démographie ou de leur cycle biologique.
Une masse de données couvrant l’ensemble des océans – avec toutefois une prédominance des eaux tempérées de l’hémisphère Nord –, sur une durée moyenne d’observation de 41 ans, le suivi s’étendant, dans certains cas, sur plus de trois siècles.
DES DÉLOCALISATIONS RAPIDES
Conclusion principale : poussées par le réchauffement climatique, les espèces marines remontent vers les pôles. Ce résultat général était attendu. Mais les chercheurs ont été surpris par la rapidité de ces « délocalisations » forcées. Le déplacement vers des latitudes plus élevées, au nord comme au sud, s’effectue « à une moyenne de 72 kilomètres par décennie », indique la principale auteure, Elvira Poloczanska, du Commonwealth Scientific and Industrial Research Organisation (CSIRO), l’agence scientifique nationale d’Australie.
Soit un rythme « considérablement plus rapide que les espèces terrestres, qui montent vers les pôles à une moyenne de 6 kilomètres par décennie ». Le constat est d’autant plus saisissant que, si l’océan absorbe plus de 80 % de la chaleur produite par les gaz à effet de serre, les eaux de surface, elles, se réchauffement trois fois moins vite que les milieux terrestres.
La palme de la rapidité dans cette course contre le climat revient au phytoplancton (470 kilomètres par décennie), suivi des poissons « osseux » – c’est-à-dire toutes les poissons à l’exception des raies et des requins, qui sont « cartilagineux » – (277 kilomètres par décennie) et du zooplancton invertébré (142 kilomètres par décennie). En queue de peloton, les crustacées, les mollusques et les algues vivant au fond des mers, qui progressent tout de même de plusieurs dizaines de kilomètres par décennie.
UN CYCLE BIOLOGIQUE PLUS PRÉCOCE
Ce n’est pas tout. Les chercheurs ont aussi évalué l’impact du réchauffement sur le rythme saisonnier de la vie marine. Ils constatent que ce cycle est anticipé de 4 jours en moyenne : en particulier, les efflorescences de phytoplancton se produisent 6 jours plus tôt qu’auparavant, tandis que les larves de poissons apparaissent avec 11 jours d’avance.
Qu’il s’agisse de ce cycle biologique plus précoce, ou du changement d’aire de distribution des espèces, les scientifiques établissent une corrélation directe, pour » 81 à 83 % des observations « , avec la hausse des températures. « Cette étude confirme les séries d’observations réalisées depuis une vingtaine d’années à des échelles régionales, en dressant un état des lieux plus global », commente Philippe Gros, de la direction scientifique de l’Institut français de recherche pour l’exploitation de la mer (Ifremer).
« RECONFIGURATION DES ÉCOSYSTÈMES MARINS »
Reste à savoir quel peut être l’impact de ces bouleversements, dans l’espace et dans le temps, sur le milieu marin. « Au sein d’une communauté biologique, toutes les espèces et tous les individus ne réagissent pas de la même façon, décrit Philippe Gros. Leurs relations et leurs interactions – prédation, symbiose, parasitisme… – risquent donc d’être perturbées. Et les communautés déstabilisées. D’autant que la rapidité du changement climatique en cours rend difficile l’adaptation des espèces ».
Le réchauffement des océans, ajoute-t-il, a aussi pour effet de renforcer la « stratification » des couches d’eau, et de réduire la quantité d’oxygène disponible pour les espèces marines. Il pourrait en résulter, dans certaines zones océaniques, une chute de la production de phytoplancton – à la base de la chaîne trophique – et, partant, des stocks de poissons.
S’y ajoute un effet collatéral du réchauffement : l’acidification des océans par le dioxyde de carbone d’origine anthropique, qui contrarie la calcification des coquilles des organismes marins. Au final, estiment les auteurs de l’étude, il faut s’attendre à « une reconfiguration des écosystèmes marins et des services qu’ils fournissent ».
Pierre Le Hir.
http://www.lemonde.fr/planete/article/2013/08/10/avec-le-rechauffement-les-especes-marines-migrent-vers-les-poles_3459827_3244.html
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AlerterMercredi 11 septembre 2013 :
La banquise a perdu 15 000 km3 à la fin de l’hiver dernier.
Le volume de la banquise arctique était inférieur à la fin de l’hiver dernier à 15 000 kilomètres cubes, selon les dernières observations du satellite CryoSat de l’Agence spatiale européenne (ESA), présentées mercredi. Il s’agit du volume le plus bas observé jusqu’ici.
« CryoSat continue à apporter des preuves claires de la diminution de la banquise arctique », a déclaré Andrew Shepherd (université de Leeds, Royaume-Uni), cité dans un communiqué de l’ESA, devant le symposium Planète vivante à Edimbourg.
La mission CryoSat a fourni trois années consécutives de mesures de l’épaisseur de la banquise arctique, d’octobre 2010 à avril 2013. Ses observations ont permis de constater « une diminution du volume de glace en hiver et en été au cours des trois dernières années », a souligné le professeur Shepherd.
L’Organisation météorologique mondiale (OMM), une agence spécialisée de l’ONU, s’était alarmée en mai dernier de la « fonte record des glaces de l’Arctique » durant l’été 2012. L’an dernier, « la fonte record » de la banquise de l’Arctique, constatée en août-septembre s’est traduite par un chiffre inférieur de 18% au précédent record en 2007 de 4,18 millions de km2, avait-elle indiqué.
Organisé par l’ESA, le symposium Planète vivante a réuni de lundi à mercredi plus de 1600 scientifiques pour analyser les tout derniers résultats obtenus par les satellites européens et discuter des projets les plus récents en matière d’observation de la Terre.
« CryoSat est en orbite depuis 2010 et comme il reste en excellente santé, il est prêt à continuer à fournir des mesures de précision jusqu’en 2017 », a annoncé l’ESA. Mis en orbite en avril 2010, CryoSat est un outil essentiel pour comprendre le réchauffement climatique. Sa durée de vie prévue initialement était de seulement trois ans.
http://www.romandie.com/news/n/La_banquise_a_perdu_15_000_km3_a_fin_de_l_hiver_dernier_RP_110920132229-23-399052.asp
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AlerterMerci BA pour être aussi sur ce front !!!
Je me suis permis de mettre l’info sur le site « un monde en crise » où on dit la même chose (pas en ce moment car d’autres sujets) :
http://www.unmondeencrise.com/category/non-classe/
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AlerterVendredi 27 septembre 2013 :
Effondrement.
Le changement de ton est radical. Et ne laisse plus de place au doute. Voilà cinq ans, déjà, le Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (Giec) avait marqué les esprits en démontrant la réalité du réchauffement climatique, et en soulignant l’urgence de la situation. Mais son discours alarmant était alors contrebalancé par une petite musique rassurante : le sentiment que, en réagissant vite, sans forcément compter sur de nouveaux sauts technologiques, nous avions, collectivement, les moyens d’éviter une catastrophe planétaire. On n’en est plus là aujourd’hui. Dans leur cinquième rapport, dévoilé ce matin, c’est un scénario quasi inéluctable que nous décrivent les scientifiques du Giec. Celui d’un monde qui n’a pas su réguler à temps ses émissions de gaz à effet de serre et doit maintenant en subir les conséquences : fonte des glaces, élévation du niveau des mers, inondations, vagues de chaleur…
Le tableau fait, si l’on ose dire, froid dans le dos. Il laisse à penser que le combat du dérèglement climatique est déjà perdu et qu’il s’agit désormais de s’y adapter. En repensant nos modes de vie, notre urbanisme, en aménageant différemment nos territoires. Une tâche immense, qui nécessitera, on s’en doute, autre chose qu’une conférence environnementale et des ambassadeurs de la rénovation énergétique. Chacun, à son niveau, peut commencer à s’y atteler en faisant sauter ce verrou qui empêche d’agir : cette incrédulité partagée et cette certitude, au fond, qu’une découverte scientifique finira bien par arranger les choses. Passivité suicidaire.
Dans un livre très remarqué * paru il y a quelques années, le biologiste américain Jared Diamond a brillamment raconté l’histoire de ces civilisations englouties pour n’avoir pas su réagir à des changements climatiques. Il a surtout voulu montrer que l’effondrement n’était pas inexorable et que les sociétés qui avaient su répondre à ces défis existaient encore aujourd’hui.
Pascal Pogam
* « Effondrement ; comment les sociétés décident de leur disparition ou de leur survie », Jared Diamond.
http://www.lesechos.fr/opinions/edito/0203030550641-effondrement-610453.php?xtor=RSS-2230
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AlerterA propos de la banquise arctique, j’aimerais que quelqu’un m’explique pourquoi elle retrouve à peu près la même surface en hiver, quelle que soit l’ampleur de la fonte en été. Le réchauffement ne se ferait-il sentir qu’en été ?!!! A ce propos, je suis étonné de l’absence de publicité faite à propos de l’augmentation très nette de l’extension minimale en 2013 alors que le cas de 2012 a été très médiatisé, sans même en expliquer les causes.
Je constate également une inflexion très nette des courbes correspondant à une accélération subite de la fonte : tout début juillet en 2013, vers le 10 juin en 2012. Il est difficile de croire que le réchauffement de l’atmosphère en soit responsable puisque environ les 7/8 de la glace sont immergés. Quel rôle jouent les courants marins comme le Gulf Stream ? Faut-il envisager une variation subite du débit et/ou de la température du courant ?
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AlerterPluton92, le message de BA, plus haut, le 11 septembre 2013 à 22h37 offre une bonne réponse à ta question. Il donnait ce lien: http://www.romandie.com/news/n/La_banquise_a_perdu_15_000_km3_a_fin_de_l_hiver_dernier_RP_110920132229-23-399052.asp? où on parle de la diminution accélérée, non-pas tellement de l’étendue de la banquise arctique en été, mais surtout de son volume en hiver.
Oui, le réchauffement climatique affecte la banquise en toute saison. Par exemple le volume des glaces de la banquise arctique à la fin de l’hiver 2013 était inférieur à 15 000 kilomètres cubes, selon les dernières observations du satellite CryoSat de l’Agence spatiale européenne (ESA). C’était le volume le plus bas observé jusqu’ici, tout comme l’étendue en Septembre dernier était la plus faible enregistrée jusqu’ici.
Un record de diminution d’hiver donc qui succédait au record de l’été 2012.
L’étendue l’été fluctue plus d’une année à l’autre car elle est sujette dans les endroits où la banquise est la plus mince aux aléas des tempêtes arctiques. La tendance sur plusieurs années est à une baisse s’accélérant de manière exponentielle, mais la surface d’été peut encore à l’occasion augmenter d’une année sur l’autre. L’étendue de la fin d’hiver est relativement stable, une mince couche de glace se formant sur pratiquement toute la surface disponible.
Le volume d’hiver, lui, diminue plus ou moins vite selon les années, mais c’est toujours une diminution, elle aussi en accélération.
On présente beaucoup plus, je pense la diminution de la surface de banquise en été simplement parce que c’est très visible sur les photos de satellites, tandis que la diminution de l’épaisseur, et du volume qui montre la diminution en toutes saisons est plus difficile à présenter visuellement.
J’avais répondu à une autre question de ta part sur les causes de la fonte de la banquise dans mon message du 11 juin 2013 à 03h05 plus haut, juste avant que ta question ne soit envoyée dans les oubliettes, probablement par un modérateur hyperactif, ce qui fait que ma réponse subsiste, mais pas ta question.
Je reproduis ces facteurs énumérés dans mon précédent message ici:
Les facteurs cités de l’accélération exponentielle de la fonte des glaces arctiques sont nombreux. Je relève:
– Augmentation des dépôts de suie qui diminuerait l’albédo.
– Changements des débits des cours d’eau de la toundra qui modifie les courants marins et pousseraient les glaces vers le sud.
– Formation de nombreux lacs en été au dessus de la glace qui diminueraient fortement l’albédo.
– Ébullition de quantités gigantesques d’hydrates de méthane dans les dépôts marins de l’arctique due à un réchauffement des eaux et des courants locaux. Le méthane relâché par ce processus ayant un puissant effet de serre local.
– Oscillation du courant jet (jet stream) dû à la diminution du gradient de température entre le pôle et les tropiques, conduisant à des anticyclones bloquants et à des déplacements en latitude inusités des phénomènes météorologiques (le même processus qui a causé le printemps pourri en Europe de l’ouest cette année a causé ce cyclone de longue durée dans l’arctique en 2012).
Comme tu vois un des facteurs est en effet un courant, comme tu le suggère, dû à l’augmentation des débits des cours d’eau de la toundra causée par l’accélération de la fonte des glaces terrestres dans la région.
Remarque que cet apport d’eau douce dans les eaux peu profondes conduit à un adoucissement marqué de l’eau de surface et favorise l’apparition annuelle de cette couche de glace mince qui forme une proportion toujours plus élevée de l’étendue de la banquise l’hiver.
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